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17 juin 2025
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE À MAURICE, 12 ATHLETES SOUS LES COULEURS DU SENEGAL
Dakar, 4 juin (APS) – La Fédération sénégalaise d’athlétisme va déplacer 12 athlètes pour les championnats d’Afrique 2022, qui auront lieu du 8 au 12 juin en Ile Maurice
Dakar, 4 juin (APS) –Dakar, 4 juin (APS) – La Fédération sénégalaise d’athlétisme va déplacer 12 athlètes pour les championnats d’Afrique 2022, qui auront lieu du 8 au 12 juin en Ile Maurice, a appris l’APS.
Le départ de la délégation est prévu ce dimanche. Celle-ci est composée de trois dames, Sangoné Kandji, Sally Sarr (longueur et triple saut) et Fatou Diocou (marteau).
Chez les garçons, le groupe comprend El Hadj Malick Diop (200 et 4X400m), Cheikh Tidiane Diouf (400m, 4X400m), Frédéric Mendy (400 et 4X400m), El hadj Malick Soumaré (400 et 4X400m), Joseph Amichia Coulibaly (400 et 4X400m), Fallou Gaye (400m haies et 4X400m), Ousmane Sidibé (400m haies), Amath Faye (longueur et triple saut), Lys Mendy (longueur), Louis François Mendy (110m haies).
En 2018, à Asaba (Nigeria), le Sénégal était passé à côté de son sujet en rentrant sans aucune médaille., a appris l’APS
Le départ de la délégation est prévu ce dimanche. Celle-ci est composée de trois dames, Sangoné Kandji, Sally Sarr (longueur et triple saut) et Fatou Diocou (marteau).
Chez les garçons, le groupe comprend El Hadj Malick Diop (200 et 4X400m), Cheikh Tidiane Diouf (400m, 4X400m), Frédéric Mendy (400 et 4X400m), El hadj Malick Soumaré (400 et 4X400m), Joseph Amichia Coulibaly (400 et 4X400m), Fallou Gaye (400m haies et 4X400m), Ousmane Sidibé (400m haies), Amath Faye (longueur et triple saut), Lys Mendy (longueur), Louis François Mendy (110m haies).
En 2018, à Asaba (Nigeria), le Sénégal était passé à côté de son sujet en rentrant sans aucune médaille.
HAUSSE DU PRIX DU SUPERCARBURANT A PARTIE DU DIMANCHE A MINUIT
Le ministère du Pétrole et des Energies annonce que le prix à la pompe du litre de super carburant va passer de 775 FCFA à 890 FCFA, à compter de ce dimanche à minuit.
Dakar, 4 juin (APS) - Le ministère du Pétrole et des Energies annonce que le prix à la pompe du litre de super carburant va passer de 775 FCFA à 890 FCFA, à compter de ce dimanche à minuit.
Dans un communiqué parvenu à l’APS, il explique que ‘’le Gouvernement du Sénégal a décidé de procéder à un réajustement tarifaire du prix à la pompe du supercarburant’’. Il justifie cette décision par ‘’la persistance des chocs exogènes qui ont occasionné la hausse des cours des produits pétroliers sur le plan international’’.
Il assure qu’en dépit de cette hausse, ‘’le Gouvernement continue de subventionner le supercarburant dont le prix de revient non subventionné devrait être arrêté à 1182 FCFA le litre à la pompe’’.
‘’Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat de la plus grande majorité des usagers, souligne le communiqué, le Gouvernement a décidé d’un autre côté de maintenir les prix des autres produits de consommation courante, notamment le gaz butane, le gasoil, l’essence ordinaire, l’essence pirogue, le pétrole lampant et le diesel oil.’’ Il assure que ‘’les prix de ces produits restent donc inchangés’’.
Le ministère des Pétroles et des Energies rappelle que pour l’année 2022, l’estimation des pertes commerciales, qui ‘’était de l’ordre de 150 milliards de FCFA’’, est projetée à 500 milliards de francs CFA au 31 décembre 2022, sur la base de la hausse actuelle.
‘’Le Gouvernement, face à cette crise persistante avec comme corollaire une raréfaction et un renchérissement des produits pétroliers, appelle les usagers à adopter des gestes et comportements permettant de faire des économies d’énergie pour aider à la maîtrise des besoins.‘’
par Khaïra Thiam et Myriam Thiam
FEMINIST RADIKAL ? WAAW WAAW
Outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe
Khaïra Thiam et Myriam Thiam |
Publication 04/06/2022
Alors comme ça dans ce Sénégal qui se classe dans la liste des 17 pays africains les plus friands de sites pornographiques, il est si difficile d'utiliser les mêmes outils pour savoir ce que sont les féministes radicales ?
Céy lii !
Une suggestion : de temps en temps laissez le sang remonter jusqu'au cerveau. Ça lui évitera la nécrose.
Donc pas de critiques sur le fond ni sur la forme de la tribune ? Seul un jugement de valeur qui n'engage que son auteur !
Traiter la loi sur la parité de "connerie (...) instaurée de façon populiste par père Wade", est un peu maigre comme argument. Mais enfin " la bêtise insiste toujours, on s'en apercevrait si l'on ne pensait pas toujours qu'à soi" (La peste, Sartre).
Alors, nonobstant l’idiotie et la vacuité de la diatribe étalée à la face du monde, il s'agirait encore d'éponger les angoisses de castration de quelqu'un dont le nom de plume prête à sourire d’entrée de jeu. Kaccor waay !
Séttétét ndaw lu réy!
Prenons le temps d’expliquer tout cela à cette âme en déshérence.
Comme l'aurait dit la Professeure Fatou Sow, les hommes sénégalais ont pu être communistes, maoïstes, marxistes, trotskistes ou léninistes, socialistes, libéraux etc. et pourtant certains furent de vrais tartuffes, sans avoir à se justifier. Et les femmes devraient se défendre d'adhérer à une idéologie de leur choix, à une philosophie, à une sociologie, à une psychologie, à une médecine qui parleraient essentiellement de leurs expériences d'humains de sexe féminin dans un monde dominé et confisqué par des humains de sexe masculin.
Elles devraient épiloguer sur les moyens de lutte divers et variés utilisés pour sortir de leur ghettoïsation ?! Ajoutons à cela la fourberie de targuer "les féminismes" de notions importées en faisant fi de l'histoire politique mais surtout de l'histoire des femmes de ce pays (Yeewwu Yeewwi première association clairement féministe datant de 1984). Comme si la patate, le riz, le pain, le smartphone ou les bolides V8 sur nos routes défoncées ne l’étaient pas ? Comme si nos ancêtres avaient inventé le costume ou le Geztner, dans lequel ces messieurs, si ancrés dans leur culture n’est-ce pas, volontairement étranglés et en nage, par 40 degrés, se pavanent. Comme si nombre de leurs idées plus farfelues les unes que les autres et dont ils nous abreuvent à longueur de média n’étaient pas le reflet de leur esprit désaxé en orbite. Ce patchwork d’idées incohérentes, venues de la terre entière sauf de chez eux, ou alors vidées de leur essence et de toute logique, et qu’ils voudraient nous imposer en despote. Le fast-track, le B to B, le B to C, le branding, le storytelling, le packaging, le CEO, le executive director ou les objectifs smart sonnent tellement wolof, diola, peul, sérère ou mankagne, pour ne citer que ceux-là ! L’idéologie capitaliste ou néo-libérale qui va avec est-elle vraiment une émanation de nos curaay séculaires...mais enfin bref !
Ëskëy!
Soyons indulgentes car le niveau est tellement bas qu'un peu de pédagogie est nécessaire.
Les féministes sont d'abord à distinguer des "pick me girl" ou des "pick me women" qui n'hésitent pas à faire feu de tout bois et à manger à tous les râteliers, y compris féministes si ça peut leur servir. Quitte à se retrouver ensuite à masser les vieux os de ces hommes polygames qui croient les sauver. Les effrontées de cet acabit sont bien plus dangereuses que les féministes et savent parfaitement tirer avantage de ces situations sans un regard pour les cadavres sur lesquels elles bâtissent leur vie.
Les féministes, elles, au moins, ont le chic pour "Yàq deal bi". Elles annoncent la couleur, la crient et vous la hurlent à l'oreille si besoin. Être la bonne dame faussement ingénue qui s’accommodera de toutes vos turpitudes et du sadisme de vos mères et sœurs n'est pas leur projet d'avenir. Loin s'en faut ! Leurs ambitions sont plus grandes même quand leurs talons rayent le parquet. Fini la domestique améliorée corvéable à merci, place à l’égalité absolue ! Rien de moins !
Libérales, marxistes, matérialistes, socialistes, intersectionnelles, panafricanistes, universalistes, différentialistes, afro-féministes, décoloniales, pro-choix etc., ce qui les lie toutes est la radicalité de leur féminisme. Loin d’être extrémistes, elles sont toutes d'accord (que cela soit précisé ou non dans leurs signatures au bas d'une tribune) pour dire que la source de l'oppression des femmes est le système patriarcal qui permet aux hommes de s'accaparer tous les privilèges pour asseoir leur domination. Exactement comme le firent d'ailleurs les esclavagistes puis les colons...Ça donne à réfléchir n’est-ce pas !
Le féminisme radical est donc purement et simplement celui qui, le premier, a dénoncé la source du problème : le système patriarcal. Le patriarcat est donc à la racine du sexisme systémique, des violences ordinaires, des atteintes aux droits les plus élémentaires des femmes, de la négation de leur histoire ou de leurs apports au développement des sociétés, du contrôle de leur corps ou son exploitation (comme dans la pornographie), des violences sexuelles et conjugales, du forçage au mariage comme à l'enfantement, de l'utilisation de leurs enfants pour les humilier, les contraindre ou les atteindre mentalement, du retard de prise en charge médicale sous prétexte d’hystérie (ailleurs on les a même lobotomisées pour s'en débarrasser avec ce diagnostic) ou de la non prise en compte de certaines de leurs problématiques (l’endométriose par exemple)...entre autres. Qui voudrait de cette vie qu’on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Le féminisme radical ne vise pas l'extinction d’une "race" masculine, mais le renversement du système patriarcal voire la disparition même du concept de genre pour ne plus considérer que des humain.e.s.
Eh bien oui, il est vrai qu'outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, nos influences ou nos actions très concrètes au quotidien, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles dans leur être au monde, si vides de la moindre once d'humanité, si vils, si faux, si petits, si lâches, qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe.
Pourtant comme l'aurait dit un professeur de philosophie de lycée : "Dieu vous a donné un cerveau, c'est bien pour en faire usage"; sauf à ne jamais vouloir être distingué de la bête. Auquel cas, votre place n'est pas parmi nous autres humain.e.s, elle est au fin fond de la brousse, restez-y ! Et épargnez-nous vos jérémiades périmées !
Khaïra Thiam et Myriam Thiam, féministes radicales.
LE GHANA, LE SÉNÉGAL ET LE NIGERIA DOIVENT FAIRE PRESSION POUR EXTRADER YAHYA JAMMEH
Les victimes oubliées d'Habré, le procès de Jammeh qui tarde à devenir réalité, mais aussi le procès Sankara et la rapidité de la CPI dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine… L’avocat et activiste américain Reed Brody dit ses espoirs et déceptions
Jeune Afrique |
Matthieu Millecamps |
Publication 04/06/2022
Infatigable. À 68 ans, l’avocat et militant des droits humains est loin d’avoir raccroché les gants. Celui qu’un documentaire de 2017 qualifiait de « chasseur de dictateurs » a été l’une des chevilles ouvrières du procès Hissène Habré. Pendant un quart de siècle, il a, notamment avec sa consœur tchadienne Jacqueline Moudaïna, mobilisé les victimes, rassemblé les preuves, plaidé pour l’ouverture d’un procès devant toutes les instances imaginables. Et fini par obtenir gain de cause, avec la création d’un tribunal spécial, à Dakar, fruit d’un accord avec le Sénégal de Macky Sall et l’Union africaine.
La condamnation à perpétuité de l’ancien président tchadien, reconnu coupable de « crimes contre l’humanité » par les juges des Chambres africaines extraordinaires, définitivement confirmée en avril 2017, fut une victoire sans précédent. Pour la première fois, un ancien chef d’État africain était jugé et condamné en Afrique, par des juges africains, sous mandat de l’Union africaine. Mais cinq ans plus tard, les victimes n’ont pas reçu la moindre réparation. Hier au sein de Human Rights Watch, aujourd’hui aux côtés de la Commission internationale de juristes (CIJ), Reed Brody poursuit le combat. Tout comme il est aux côtés des militants gambiens qui se battent pour obtenir la tenue du procès de Yahya Jammeh.
Jeune Afrique : Six ans après la condamnation de Hissène Habré, décédé en août dernier, les victimes n’ont toujours pas reçu la moindre réparation. À quoi cela tient-il ?
Reed Brody : C’est d’abord et avant tout une question de volonté politique. Les victimes ont gagné deux procès, l’un devant le tribunal spécial à Dakar, l’autre devant un tribunal tchadien à N’Djamena. Et depuis six ans, ni l’Union africaine, ni le gouvernement tchadien n’ont véritablement avancé sur le processus de réparation. Les victimes se sont battues pendant 25 ans pour pouvoir faire juger Hissène Habré et ses complices. C’est la première fois que des victimes se sont organisées pour faire juger un dictateur dans un autre pays que le sien, et sont parvenues à ce qu’un procès se tienne et aille jusqu’au bout.
En septembre 2021, une délégation de l’Union africaine s’est rendue à N’Djamena. Ils ont même pris possession d’un bâtiment destiné à accueillir le fonds d’indemnisation des victimes que l’Union africaine a été sommée de mettre en place pour solliciter les bailleurs et récupérer les avoirs gelés de Hissène Habré… À l’époque, on décrivait cette mission comme étant un « tournant décisif », mais depuis, rien n’a bougé.
Comment sortir de cette impasse ?
L’Union africaine a alloué 5 millions de dollars au fonds. Ils sont là. L’argent de Hissène Habré, certains de ses biens qui ont été saisis, sont disponibles. Ce qu’il manque, c’est simplement la volonté politique. Le président sénégalais Macky Sall préside actuellement l’Union africaine. Pour les victimes, il fait figure de héros. C’est lui et sa ministre de la Justice de l’époque, Mimi Touré, qui ont permis au procès de se tenir à Dakar. Aujourd’hui, ce serait tout à l’honneur de Macky Sall de faire enfin avancer ce dossier.
Pourquoi, au-delà des seuls aspects financiers, ces réparations sont-elles si importantes pour les victimes, symboliquement ?
Ces hommes et ces femmes sont des héros. Ces personnes ont été torturées, ces femmes ont été violées, et ont eu le courage de témoigner à visage découvert et en public. Maintenant, elles sont purement et simplement oubliées par la communauté internationale et la justice. Elles méritent reconnaissance.
LA CEDEAO SE PENCHE SUR LES SANCTIONS FACE AUX PUTSCHISTES OUEST-AFRICAINS
L'organisation régionale doit décider du sort des mesures de rétorsion infligées au Mali. Le Burkina et la Guinée ne sont pour l'heure que suspendus. Mais les juntes en place entendent y rester trois ans et exposent leur pays aux foudres de la Cédéao
Les dirigeants ouest-africains se sont réunis samedi à Accra pour décider d'atténuer ou de durcir les sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, où les juntes n'entendent pas lâcher de sitôt le pouvoir pris par la force.
"Cette réunion continuera à se concentrer sur l'instabilité politique qui sévit dans la région et la résurgence des coups d'Etat depuis août 2020", a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo à l'ouverture de la session en présence des chefs d'Etat de la plupart des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Aucun représentant des trois pays concernés n'a en revanche été aperçu.
"Ce sommet réexaminera et évaluera la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso à la lumière des récents évènements dans la région et du contexte global qui affectent nos pays", a-t-il dit avant que les leaders n'entament leurs travaux à huis clos.
Ils doivent dire en particulier s'ils maintiennent, allègent voire lèvent les sévères mesures de rétorsion infligées au Mali le 9 janvier pour stopper le projet des militaires de gouverner cinq années de plus.
Le Burkina, autre pays sahélien pris dans la tourmente jihadiste, et la Guinée ne sont pour l'heure que suspendus des organes de la Cédéao. Mais les juntes en place entendent y rester trois ans et exposent leur pays aux foudres de la Cédéao.
L'Afrique de l'Ouest a vu se succéder les coups de force des colonels et lieutenants-colonels en moins de deux ans: putsch le 18 août 2020 à Bamako, nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 à Conakry, putsch le 24 janvier 2022 à Ouagadougou.
Depuis 2020, la Cédéao, alarmée du risque de contagion dans une région vulnérable, multiplie les sommets, les médiations et les pressions pour abréger les périodes dites de transition avant un retour des civils à la direction de leur pays.
Elle se heurte aux résistances des nouveaux hommes forts, qu'il s'agisse du colonel Assimi Goïta au Mali, du colonel Mamady Doumbouya en Guinée ou du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui se sont tous fait investir présidents entre-temps.
Les nouveaux gouvernants en uniforme invoquent la gravité des crises auxquels ils sont confrontés, sécuritaire au Mali et au Burkina, sociale et politique dans les trois pays. Ils veulent avoir le temps nécessaire à ce qu'ils présentent comme leur entreprise de "refondation" de leur Etat, et à l'organisation d'élections crédibles.
Au Mali, la junte s'est dédite de son engagement initial à céder la place au bout de 18 mois après des élections promises en février 2022.
Quand elle est allée jusqu'à envisager cinq années supplémentaires, la Cédéao a sévi le 9 janvier, fermant les frontières et suspendant les échanges commerciaux et financiers hors produits de première nécessité.
Un rapport de l'ONU indique que, dans un contexte de crise déjà aiguë, les sanctions ont "sévèrement affecté" certains secteurs et "empiré les conditions de vie, en particulier celles des pauvres".
- "Impensable" -
Passé les protestations, les autorités ont ramené leurs prétentions à 24 mois.Jusqu'alors la Cédéao a consenti au maximum à 16 mois et indiqué que les sanctions ne seraient levées progressivement que quand le Mali présenterait un calendrier acceptable.
Différents protagonistes ont souligné qu'il y avait l'espace pour un compromis.
"Nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois", a dit dernièrement dans le magazine Jeune Afrique le chef de l'Etat sénégalais, président en exercice de l'Union africaine.
En revanche, "pour la Guinée, la Cédéao va devoir prendre des mesures", a-t-il dit.Il a qualifié d'"impensable" le délai de 39 mois, depuis ramené à 36, que s'impartit le colonel Doumbouya.
Lors d'un précédent sommet le 25 mars, la Cédéao avait donné à la junte jusqu'au 25 avril pour présenter un échéancier "acceptable". A défaut, "des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur", avait-elle prévenu.
La Cédéao a déjà annoncé le gel des avoirs financiers des membres de la junte et de leurs familles. Ils ont l'interdiction de voyager au sein de la Cédéao.
Le Burkina, lui, "semble plus raisonnable" au président de l'Union africaine.
Le sommet de mars avait fixé au Burkina le même ultimatum qu'à la Guinée.Mais à la demande de la junte, la Cédéao a dépêché fin mai une mission de trois jours pour évaluer la situation au Burkina, où les attaques jihadistes sanglantes se succèdent.
Le rapport de la mission, soumis samedi au sommet d'Accra, constate que "la situation humanitaire et sécuritaire reste difficile" et "il faut évidemment prendre la mesure de cette situation", a déclaré le président de la commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou.
MARIE KHÉMESSE NGOM NDIAYE, L'EX-SYNDICALISTE DEVENUE MINISTRE DE LA SANTÉ
Jusque-là directrice générale de la Santé, elle a été nommée le 26 mai en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr, limogé après une série de drames survenus dans les hôpitaux du pays
Jeune Afrique |
Mawunyo Hermann Boko |
Publication 04/06/2022
À force de la voir tous les jours sur leur petit écran, les Sénégalais s’étaient habitués à la silhouette de Marie Khémesse Ngom Ndiaye. Au plus fort de la pandémie de Covid-19, qui a fait près de 2 000 morts au Sénégal, c’est elle, qui, en tant que responsable de la riposte, avait la charge de présenter chaque jour la situation sanitaire du pays.
C’est donc un visage bien connu du grand public mais très peu politique qu’a choisi Macky Sall pour remplacer Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé sans discontinuer depuis cinq ans mais finalement emporté par un ultime drame : l’incendie survenu dans le service de néonatologie de l’hôpital de Tivaouane, ville sainte de la confrérie tidiane, dans lequel onze nourrissons ont péri. L’épisode a suscité colère et émotion.
Affaire très médiatisée
Deux mois plus tôt, c’était le décès en couches d’Astou Sokhna, à l’hôpital de Louga, qui avait provoqué l’indignation des populations. Cette femme de 34 ans avait dû attendre une vingtaine d’heures dans l’indifférence du personnel soignant et malgré les souffrances qu’elle endurait. Très médiatisée, l’affaire a donné lieu, en mai, à un procès au terme duquel trois sages-femmes ont été condamnées à six mois de prison avec sursis pour « non-assistance à personne en danger ».
Désormais ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye aura donc fort à faire. Jusqu’à présent directrice générale de la Santé, elle devra redorer l’image ternie du système hospitalier sénégalais. Ses priorités seront axées sur « l’environnement de travail, les équipements et les infrastructures, mais également sur les ressources humaines », a-t-elle fait savoir à la sortie de son audience avec le chef de l’État, le 30 mai.
De quoi ravir Amadou Yéri Camara, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). « Le système sanitaire sénégalais n’est pas moribond. Chaque jour, nous avons des milliers d’opérations et de consultations qui se font avec beaucoup de satisfaction, affirme celui qui est à la tête de l’une des plus grandes centrales syndicales du secteur de la santé. Mais le déficit d’investissement et le manque de personnel font que les zones les plus périphériques se retrouvent avec des structures qui ne sont pas à la hauteur. »
Sur un continent qui a formé tant de cadres de qualité depuis les indépendances, doit-on persister à réserver à un seul chef d'État le privilège du choix du gouverneur d'une banque centrale commune à huit États ?
L’Ivoirien Alassane Ouattara va-t-il, en marge du sommet de la Cédéao, ce samedi 4 juin, à Accra, révéler à ses pairs de l’UEMOA le nom du successeur qu’il a choisi pour remplacer Tiémoko Meyliet Koné au poste de gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest ? C’est à lui qu’appartient la décision, puisque, ce poste revient d’ordinaire à la Côte d’Ivoire. Pourquoi, alors, dites-vous qu’il faut en finir avec cette règle ?
Parce que, comme tout monopole, celui-là est un frein à l’excellence. Dès lors que le poste est acquis à un pays, le chef de l’État songe à y caser quelqu’un de fidèle, de malléable, sinon de soumis, plutôt que de s'embarrasser avec un hypothétique meilleur candidat. Dans l’histoire récente de la BCEAO, on a pu, hélas, apprécier les effets pervers de ce mode de désignation. L'institution s'est, de fait, retrouvée au cœur du conflit qui a coûté la vie à quelque 3 000 Ivoiriens. Le gouverneur Philippe-Henri Dacoury-Tabley, désigné à ce poste par le président Gbagbo, avait fini en prison, après s’être vu reprocher d’avoir continué à mettre les facilités financières de l’État ivoirien à la disposition d’un chef d’État censé ne plus en être un.
Il suffit de si peu, pour faire régresser de plusieurs décennies ces institutions qui se jugent également sur leur gouvernance. La solidité de la Banque africaine de développement, par exemple, s’est beaucoup construite sur la saine concurrence entre les postulants à sa présidence, chaque pays s'appliquant à présenter le meilleur profil possible.
Certains pays ne pourraient-ils pas craindre de toujours perdre, dans une compétition ouverte ?
Ceux qui aborderaient la question sous cet angle pourraient aussi bien décréter qu’ils ont définitivement renoncé à former leur jeunesse. Sans compter que même les États réputés indigents du point de vue de l’éducation comptent, à l’extérieur, des cadres bien formés, compétents, qu'ils peuvent proposer comme candidats. Évidemment, autant un pays comme le Sénégal sait promouvoir les meilleurs de ses ressortissants, autant certains pays préfèrent laisser échapper ces postes, plutôt que de soutenir des compatriotes qui ne sont pas de la bonne couleur politique.
Sur le chantier de l'essor continental, chaque peuple se doit de proposer les meilleurs des siens, car l’Afrique ne se construira pas dans le culte de la médiocrité.
Tout le monde sait que Aliou Cissé n’a pas l’habitude de révolutionner son «11 de départ». Très ancré dans ses certitudes et fidèles à ses choix de départ, le coach des Lions tient à ses hommes de base au moment de composer son équipe. Du coup, contre le Bénin ce soir (19h), il ne devrait pas y avoir de surprise dans l’équipe type qui sera alignée par Cissé, qui a la chance d’avoir son groupe au complet. Le seul cas qui peut pousser le sélectionneur à la réflexion concerne Sadio Mané. Dernier à regagner la Tanière pour avoir disputé la finale de la Ligue des Champions samedi dernier, l’attaquant des Reds pourrait être ménagé. Mais encore faudrait-il le convaincre. Car à l’entendre parler hier de son état de forme, Mané a toujours faim de ballon.
Mané : «Je me sens au top physiquement»
En effet, parlant de cette saison de feu pendant laquelle il a disputé beaucoup de matchs, «SM10» rassure. Il se dit être au «top physiquement» malgré tout. «Je me sens bien. Je suis dans le haut niveau depuis longtemps. On joue au moins 60 matchs. Je suis professionnel et prêt à défendre les couleurs de mon pays.»
Un discours patriotique qui renseigne sur la grosse envie de l’enfant de Bambali de jouer ce soir face aux Ecureuils. Un message bien capté par le coach à qui revient le dernier mot. Evidemment, une attention sera aussi portée du côté des trois nouvelles recrues : les attaquants Iliman Ndiaye, Demba Seck et le jeune latéral droit, Alpha Dionkou.
Avec la grosse concurrence notée au niveau de toutes les lignes et les postes qui sont tous doublés, Cissé a mille choix pour les deux matches contre le Bénin et le Rwanda. Avec cependant une tendance favorable pour Iliman Ndiaye dont l’entrée comme milieu offensif pourrait être intéressante. Si on sait qu’un tel profil se fait rare dans la Tanière. Balle au centre !
«MACKY SALL PORTE L’AGENDA LGBT»
Pour Ousmane Sonko, le rejet de la proposition de loi sur l’homosexualité par l’Assemblée est une preuve que Macky Sall bénit l’agenda Lgbt.
Pour Ousmane Sonko, le rejet de la proposition de loi sur l’homosexualité par l’Assemblée est une preuve que Macky Sall bénit l’agenda Lgbt. Le leader de Pastef appelle les Sénégalais à barrer la route à ce projet en votant contre Benno Bokk Yaakaar.
Au sortir des élections locales, Benno bokk yaakaar (Bby), analysant sa défaite dans certaines grandes villes, l’avait imputée au collectif And samm jikko yi qui l’a accusée de faire la promotion de l’homosexualité. Pour le scrutin législatif du 31 juillet, Yewwi askan wi compte surfer sur cette question sensible. Lors d’un point de presse hier, Ousmane Sonko a attaqué le président de la République sur ce point. «On est à l’ère de la tragédie de l’homosexualité. Dieu a puni des sociétés entières à cause de ces pratiques. Je veux que ça soit clair dans la tête des Sénégalais : Macky Sall porte l’agenda Lgbt. On a déposé une proposition à l’Assemblée nationale et il ne veut pas qu’on la vote. Il a dit que notre société n’est pas encore prête. Cela veut dire qu’il veut la préparer. Après, on aura des défilés de gays comme des Gay pride. C’est ça le programme de Macky Sall», a déclaré le leader de Pastef en présence de Mamadou Lamine Diallo, Khalifa Sall, Aïda Mbodj, Mamadou Lamine Thiam, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Youm, entre autres. D’après la tête de liste nationale de Yewwi askan wi, il y a un agenda qu’on veut imposer au Sénégal. Et là, M. Sonko indique aux Sénégalais qu’ils ont la possibilité de parer à ce projet. «Est-ce que les Sénégalais sont prêts à accepter Macky Sall, pas pour un autre mandat, mais à vie parce que c’est ça son objectif ? La chance d’arriver à une alternance pacifique, Macky Sall n’en veut pas», a dit le député-maire de Ziguinchor. Ce point de presse, qui s’est déroulé au siège du Parti républicain et du progrès (Prp) de Déthié Fall, a permis à l’alliance Yaw et Wallu Senegaal de démarrer ses activités.
Yaw et Wallu unis pour l’invalidation de la liste de Benno
Les deux coalitions qui sont liées uniquement dans les départements, ont engagé la bataille pour l’invalidation de la liste nationale de Bby. «Il ne faut jamais tolérer l’intolérable. Nous ne pouvons pas tolérer l’acceptation de la liste de Benno pour ces élections. Il y a un défaut de parrainage, défaut de parité, parce qu’elle a une liste non paritaire et ne doit pas passer. Si on dépose une liste des titulaires sans les suppléants, elle est rejetée. Donc que le ministre de l’Intérieur ne nous fasse pas comprendre qu’on peut valider une liste avec uniquement des titulaires», a expliqué Mamadou Lamine Thiam, maire libéral de Kébémer. Dans ce sillage, Ousmane Sonko a prévenu le Conseil constitutionnel. «Le président du Conseil constitutionnel a déjà annoncé la couleur en faisant une interview dans leur journal (Le Soleil, Ndlr) en parlant d’équilibre. Yewwi n’est demandeur d’aucune compromission. Que le Droit soit dit et ce Droit dit que Benno ne doit pas participer à ces élections. Il faut que ça soit clair. Nous n’accepterons pas que notre liste soit écartée sur des bases fallacieuses. On exige du Conseil constitutionnel l’application stricte du Droit», at-il martelé. Le leader de Pastef annonce dans les prochains jours, la présentation d’un Programme minimal commun issu des réflexions de Yaw et Wallu comme vision pour l’Assemblée nationale. En outre, Yaw compte tenir son rassemblement mercredi. «Nous avertissons le Préfet et son «ministron» : qu’il pleuve ou qu’il neige, on marchera. On nous a opposé l’argument selon lequel il y a des gens qui devaient marcher aujourd’hui (hier). On a vérifié et il n’y avait même pas 5 personnes là-bas. A moins d’un orage, je ne vois pas qui peut nous empêcher de marcher mercredi», a conclu Ousmane Sonko.
LA RENCONTRE MACKY-POUTINE ET LE REJET DES RECOURS DE BENNO ET DE YAW A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE
La rencontre entre le chef de l’Etat, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA), et son homologue russe Vladimir Poutine, est le sujet phare de l’actualité abordée ce samedi par la presse quotidienne
Dakar, 4 juin (APS) - La rencontre entre le chef de l’Etat, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA), et son homologue russe Vladimir Poutine, est le sujet phare de l’actualité abordée ce samedi par la presse quotidienne, qui s’intéresse aussi au rejet, par le Conseil constitutionnel, des recours introduits par les coalitions ‘’Yewwi Askan Wi’’ et ‘’Benno Bokk Yaakaar’’ en perspective des législatives du 31 juillet prochain.
Se faisant l’écho de la ‘’rencontre au sommet entre les présidents de l’UA et de la Russie’’, Le Soleil relève que les deux dirigeants ont eu ‘’03 heures d’échanges marqués par le respect et l’écoute au cœur desquels ont figuré les rapports Afrique-Russie, Occident-Russie, les conséquences de la guerre en Ukraine’’.
‘’Ce que les Présidents Macky Sall et Vladimir Poutine se sont dit à Botchrarov Routcheï’’, ‘’une résidence d’Etat utilisée comme lieu de villégiature estivale du Président de la Fédération de Russie’’, à Sotchi.
Le quotidien national rapporte que ‘’Macky Sall a exprimé à son interlocuteur les préoccupations’’ de l’Afrique ‘’que sont, d’une part, les impacts négatifs ressentis du fait’’ de la guerre en Ukraine. Le journal relève qu’il a aussi ‘’été question (…) des sanctions de l’Occident (…)’’.
‘’Les bons offices de Macky Sall’’, titre pour sa part Enquête, précisant qu’il s’est agi d’évoquer ‘’la crise alimentaire’’ qui frappe le continent africain depuis l’éclatement de la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, deux des plus grands producteurs de céréales au monde.
Le journal note que le président Sall a confié au président russe que l’Afrique n’avait plus accès ‘’aux céréales venant de Russie, mais surtout aux engrais’’. Il indique en outre que le président de l’UA a suggéré de ‘’tenir le secteur alimentaire +hors des sanctions+ de la communauté internationale.
‘’Emotion, tactique : Macky a joué sur tous les registres pour convaincre Poutine’’, remarque Vox Populi. Selon ce journal, le chef de l’Etat a rappelé les +sérieuses menaces sur la sécurité alimentaire du continent’’, parlé de ‘’l’espoir des Africains, des pressions subies et refusées’’ et plaidé pour la ‘’désescalade entre l’UE et la Russie’’.
Le Quotidien informe que le président de l’UA a surtout insisté sur ‘’la levée des sanctions occidentales contre la Russie, du moins en ce qui concerne les céréales, notamment le blé, les engrais surtout l’Urée’’. D’après lui, ‘’les pays africains sont aussi victimes des sanctions qui frappent la Russie, et dont ils ressentent fortement les conséquences économiques’’.
L’Observateur écrit que ‘’le Président Sall s’est dit rassuré, après avoir parlé avec Poutine du règlement du conflit en Ukraine, ainsi que du déblocage de la situation des céréales et des engrais (…)’’.
Le quotidien L’As souligne que le président Macky Sall a été ‘’reçu avec les honneurs’’ par son homologue russe.
Sur un autre plan, Bés Bi le jour signale le rejet de tous les recours introduits auprès du Conseil constitutionnel par les coalitions en lice pour les prochaines élections législatives.
Le journal rappelle que les plus importants recours ‘’concernaient Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yaakaar’’. Le journal en déduit que ‘’Yewwi n’aura pas de liste proportionnelle titulaires’’, tandis que Benno Bokk Yaakaar ‘’aura sa liste des titulaires mais pas celle des suppléants’’.
L’information fait aussi la une de L’Observateur qui indique que cette décision du Conseil constitutionnel ‘’confirme l’arrêté du ministre de l’Intérieur Antoine Diome, qui avait rejeté la liste des suppléants au scrutin proportionnel présenté par la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et la liste des titulaires su scrutin proportionnel présentée par la coalition Yewwi Askan Wi pour non respect de certaines dispositions du Code électoral’’.
Evoquant l’affaire des 11 bébés ayant péri dans un incendie à l’hôpital de Tivaouane, WalfQuotidien que la sage-femme et l’aide-infirmière arrêtées dans le cadre de cette affaire ‘’ont été placées, hier, sous mândat de dépôt par le juge des libertés et détentions’’.
En football, Stades indique que la victoire est le seul mot d’ordre pour le match devant opposer cet après-midi le Sénégal au Bénin pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2023. ’’Dévorer les Ecureuils en attendant les Guêpes’’ du Rwanda, titre le journal.
D’après Stades, "cette rencontre rappelle celle de 2019", à l’occasion de la CAN en Egypte où le Sénégal avait souffert avant de se défaire du Bénin pour en hisser en demi-finale.