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17 juin 2025
LA CEDEAO TRAVERSE UNE CRISE, INCAPABLE DE S'ACCORDER SUR UNE ATTITUDE COMMUNE FACE AUX JUNTES
Faute d’accord entre les États membres sur le maintien ou non des sanctions en vigueur contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, le dernier sommet de la Cédéao à Accra au Ghana n’a pas pu aboutir. Dans l’impasse, l’organisation est en difficulté
TV5 Monde |
Lauriane Nembrot |
Publication 06/06/2022
Faute d’accord entre les États membres sur le maintien ou non des sanctions en vigueur contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, le dernier sommet de la Cédéao à Accra au Ghana n’a pas pu aboutir. Dans l’impasse, l’organisation de l’Afrique de l’Ouest est en difficulté mais joue tout même un rôle primordial pour assurer la stabilité dans la région, observe Bakary Sambé, directeur du Timbuktu Institute et enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal).
La Cédéao traverse-t-elle une crise ? Réunis dans la capitale ghanéenne début juin, plusieurs chefs d’États africains membres de l’organisation économique ouest-africaine devaient discuter du maintien, de la levée ou du durcissement des sanctions prises à l’encontre des juntes militaires au pouvoir au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Faute d’accord entre les parties prenantes, le sommet d’Accra a tourné court.
Reporté au mois prochain, le 3 juillet, c’est la deuxième fois qu’une telle réunion extraordinaire se tient sans toutefois parvenir à la moindre avancée. D’après Bakary Sambé, directeur du think tank Timbuktu Institute basé à Dakar et Niamey, l’institution doit faire face à plusieurs défis pour maintenir sa crédibilité en Afrique. Entretien.
TV5MONDE : Selon vous, pourquoi les pays de la Cédéao sont-ils en profond désaccord au sujet des sanctions qui pèsent sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso ?
Bakary Sambé : Tous les pays n’ont pas les mêmes relations au sein de la Cédéao. Le Sénégal et la Côte d’ivoire sont les plus touchés par les sanctions contre le Mali parce qu’ils ont construit un couloir économique vital avec le Mali. C’est même leur premier partenaire économique. Les deux pays sont donc très pénalisés par les sanctions imposées au Mali. Ils sont actuellement sous pression interne et internationale. Contrairement au Ghana et au Nigéria par exemple, qui sont plutôt éloignés de tout ça.
TV5MONDE : Le sommet de la Cédéao à Accra au Ghana s’est achevé de façon prématurée. Selon vous, pourquoi les pays membres n’ont pas pu s’entendre ?
B.S : Les effets des sanctions sur le Mali commencent à prendre du temps. Mais on voit déjà qu’elles n’ont pas les effets escomptés. Dans le même temps, elles doivent s’appliquer à deux autres pays de la région, le Burkina Faso et la Guinée. Mais la Cédéao, à mon avis, a organisé ce sommet à une période assez particulière.
TV5MONDE : Quels étaient les enjeux de ce sommet ?
B.S : Pour la Cédéao, ce sommet avait plusieurs enjeux. Il fallait relever plusieurs défis. Le premier défi, c’est de réaffirmer la crédibilité de l’institution. C’est vraiment sa légitimité qui se joue, alors qu’elle n’arrive pas à dialoguer avec les juntes militaires.
TV5MONDE : Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée étaient absents de ce sommet à Accra alors que ce sont les pays visés par les sanctions de la Cédéao. L'institution est-elle encore crédible ?
B.S : Moi, je suis de ceux qui pensent qu’il ne faut pas la jeter en pâture. La Cédéao, à l’instant précis où nous sommes, joue un rôle de dernier rempart avant l’effondrement des systèmes démocratiques et juridiques. Même si ce rempart est fragile. Il est efficace.
TV5MONDE : Quel est le poids de la Cédéao en Afrique aujourd’hui ?
B.S : Cette institution régionale a été dépossédée du dossier sécuritaire pendant dix ans. C’est le G5 au Sahel qui avait en charge les questions sécuritaires. Aujourd'hui cela fait de nouveau partie de ses prérogatives alors que les instabilités politiques sont très fortes. Elle doit aujourd'hui s’en occuper. La Cédéao aujourd’hui, c’est une institution incarnée par certains chefs d’État et qui doit donner l’exemple.
TV5MONDE : Un précédent sommet de la Cédéao sur ces mêmes questions s’est tenu au mois de mars. Il n’a pas abouti. Un prochain sommet est prévu au mois de juillet sur les mêmes questions. Une avancée est-elle possible ?
B.S : Je pense que la Cédéao est une institution qui traverse une crise au moment même où des pays membres sont eux-mêmes fragilisés par des instabilités politiques. Ce sommet s’est tenu juste après la visite de Macky Sall en Russie. À mon avis, les discussions se sont aussi orientées sur les risques de crise alimentaire en Afrique. Est-ce que la Cédéao n’est pas en train de subir l'influence de puissances qui ont transposé, ces derniers temps, la guerre internationale entre la Russie, l’Europe et les États-Unis sur le continent africain ? Peut-être il y a-t-il aujourd'hui au sein de l'institution des jeux d'influences que nous ignorons, avec notamment des divergences d’appréciation de la situation.
TV5MONDE : Bien que des sanctions aient été prises par la Cédéao à l’encontre de la junte militaire au pouvoir en Guinée, le président sénégalais Macky Sall a dit que l’institution devait prendre “des mesures” contre le colonel Doumbouya, au pouvoir à Conakry. Comment expliquer cela ?
B.S : Je pense que la Cédéao n’a pas été aussi ferme, aussi dure avec ses mesures contre la Guinée que contre le Mali, ça c’est vrai. Et la cédéao se met en difficulté à cause de ces différences de traitement. Dans ces pays, il y a une inégalité dans la façon dont sont ressenties les sanctions. Au Mali, en Guinée ou au Burkina Faso, on ne sent pas le poids des restrictions de la même façon. Mais sur certains autres terrains, notamment maliens, on ne le voit pas parce que les revendications des populations subissent des restrictions assez importantes.
par Jean-Baptiste Placca
DES INSTITUTIONS FORTES
Si les peuples veulent applaudir les putschistes, à eux de l’assumer. Regardez donc comme les Soudanais se battent pour mettre fin à la confiscation du pouvoir par une junte brutale. Ils souffrent. Mais, tôt ou tard, ils prendront le dessus
Au Mali, la croissance devrait stagner, cette année, selon la Banque mondiale, qui prévoit qu’elle pourrait même s'avérer négative. Cette contre-performance découlerait de l’effet conjugué de la persistance de la violence armée et des sanctions économiques de la Cédéao. L’économie malienne serait-elle sur le point de s’écrouler ? Les sanctions marcheraient-elles donc ?
Qu’elle s’écroule ou pas, cela ne profitera à personne. Ces sanctions intempestives, sans « plan B », n’ont fait que confirmer l’impasse d’une décision autoritaire, qui a sous-estimé ce que la Cédéao avait à y perdre. Pour avoir trop souvent gardé un mutisme gêné pendant que l’on massacrait, ici la Constitution, là la population, la Cédéao a contribué à générer les conditions déterminantes pour les coups d’État, désormais bel et bien de retour en Afrique de l’Ouest. Et la Cédéao ne peut ordonner aux putschistes de regagner immédiatement leurs casernes, en espérant être écoutée.
C’est le signe que le temps est venu de laisser les peuples assumer leurs erreurs, plutôt que de vouloir leur imposer des choix que l’on croirait bons pour eux. S’ils veulent applaudir les putschistes, à eux de l’assumer. Regardez donc comme le peuple soudanais souffre, se bat, dans l’indifférence, pour mettre fin à la confiscation du pouvoir par une junte brutale et perfide ! Il souffre. Mais, tôt ou tard, il prendra le dessus, et la victoire découlant de cette abnégation ne sera que plus solide, plus durable.
Laisser les Maliens s’assumer, c’est aussi s’abstenir d’alimenter ce qui peut les distraire. Comme cette impression d’être toujours en train de se battre contre un adversaire, sinon un ennemi extérieur. Pendant ce temps, les putschistes ne répondent de rien. Lorsque Rawlings prend le pouvoir au Ghana, en 1979, il n’a pas besoin de deux discours pour que ses jeunes compatriotes comprennent où il veut conduire la nation. C’est cela, le leadership visionnaire ! Il leur a fallu tant et tant d'efforts, mais, au bout, le Ghana qu'ils ont bâti offre l'épanouissement à tous les talents. Un président sortant peut y être battu après son premier mandat. Et si le peuple lui en accorde un second, jamais il n’oserait des manœuvres pour s’en offrir un troisième.
JOIE ET FERVEUR RELIGIEUSE À L’ARRIVÉE DES MARCHEURS À POPENGUINE
Par groupes, jeunes filles et garçons de la Quasi Paroisse Enfants de Jésus de Prague de Tivaouane-Peul ont été les premiers à entrer au sanctuaire. Sur place, ils ont été accueillis par des chants de la chorale de la coordination des diocèses de Kaolack
Les participants à la marche du pèlerinage de Popenguine sont arrivés ce dimanche après-midi dans une ambiance de joie et de ferveur au sanctuaire marial de cette localité.
Chantant et dansant, les marcheurs ont été accueillis par un public composé de nombreux pèlerins qui les attendaient depuis plusieurs heures.
C’est vers 16 heures que les premiers marcheurs ont foulé le sol de Popenguine sous un chaud soleil. Par groupes, jeunes filles et garçons de la Quasi Paroisse Enfants de Jésus de Prague de Tivaouane-Peul ont été les premiers à entrer au sanctuaire. Sur place, ils ont été accueillis par des chants de la chorale de la coordination des diocèses de Kaolack.
Vêtus de bleu et au nombre d’une vingtaine, les musiciens du groupe composé de chanteurs, de batteurs, de guitariste et de percussionnistes sont chargés de mettre l’ambiance à l’arrivée des jeunes.
Vêtus de tee-shirt blancs, ils sont arrivés en chantant et en dansant. Et à chaque fois que le maître de cérémonie annonce l’arrivée d’une paroisse, l’ambiance monte d’un cran. Les habits couverts de sable et trempés de sueur, les jeunes sautent et laissent exploser leur joie.
Puis, la ferveur religieuse prend le dessus avec la prière dirigée par l’Abbé Augustin Sébastien Mamadou Diouf, le directeur des oeuvres diocésaines de Dakar.
A la fin de la prière, les jeunes, le visage resplendissant de joie, quittent le sanctuaire pour rallier leurs tentes.
Dans l’attente de l’arrivée d’un autre groupe de marcheurs, une chorale venue de Kaolack assure l’intermède musical avec des chansons à la gloire de Marie et de Jésus.
Après quelques minutes d’attente, arrivent les marcheurs de Sainte Thérèse de Grand-Dakar, dans la même ambiance et la même ferveur religieuses.
Dès l’entrée dans le sanctuaire, les jeunes s’empressent d’aller s’asseoir pour occuper les premiers rangs en jubilant, comme pour montrer leur joie d’être enfin arrivés.
Fumigènes, vuvuzelas, tambours, mégaphones et matériels de sonorisation sont mis à contribution pour assurer l’ambition à l’arrivée des marcheurs. Si certains chantent pour marquer leur présence, d’autres ont choisi de s’exprimer à travers les couleurs.
‘’Avec Marie, nous avons marché ensemble, en famille, vers la sainteté’’, reprennent en cœurs les marcheurs à leur arrivée, un doigt pointé vers une croix posée juste devant les gradins.
Ceux de Pikine sont venus avec le drapeau rouge et vert du club fanion de cette ville, l’AS Pikine, sur lequel est visible l’inscription : ‘’Eglise Notre-Dame de Cap Vert’’.
Les Paroisses Sainte Marie Madeleine de Mbao, Paroisse Notre-Dame des Anges de Ouakam ont suivi les marcheurs de Pikine.
Ce fut ensuite au tour des marcheurs de Marie Immaculée des Parcelles Assainies, (MIPA), l’un des groupes qui comptent le plus grand nombre de marcheurs, d’arriver et de mettre l’ambiance à fond dans le sanctuaire.
Leur arrivée a été bien remarquée du fait de leur nombre, plus de 2000 marcheurs, dit-on.
Ils sont venus avec une pancarte, une colombe qu’ils ont lâchée et une caisse portant une statuette de Marie.
Il a fallu plusieurs minutes pour que le silence revienne afin de permettre à l’évêque de Kaolack, Abbé Martin Boucar Tine, de prononcer la prière à l’arrivée de tous les autres marcheurs.
‘’Au-delà de l’ambiance que cela comporte, le plus important c’est la démarche de foi. Une fois venus ici, nous devons comprendre que nous sommes dans un lieu où la prière et les attitudes de foi doivent prédominer’’, a-t-il dit à l’endroit des jeunes, avant de débuter la prière, reprise ensemble par les marcheurs et le public.
A la fin de chaque prière, l’évêque déclare : ‘’Dalène ak diam’’, (soyez les bienvenus en wolof).
Vers 18 heures, l’affluence a grimpé avec l’arrivée simultanée de plus de dix groupes de marcheurs venus de Mbour, de Fadiouth, de Fissel, de Kolda, de Tambacounda, de Grand-Yoff ou encore de Samba Dia.
Au total, plus d’une trentaine d’arrivées de groupes de marcheurs réunis autour de diocèses et paroisses ont été enregistrées en plus de deux heures d’horloge.
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
ADMINISTRATION, CITOYENNETÉ, RÉPUBLIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour éviter au pays la plongée vers les abimes, il n’y a qu’une seule solution raisonnable : reporter les élections, recommencer à zéro et surtout, désormais appliquer la loi et le bon sens
Combien de fois par jour prononcez-vous ces ...mots ? Ces mythiques concepts qui sont censés cimenter notre commun vouloir-vivre en société. Les prononcer comme un mantra, pas pour les magnifier, mais pour regretter qu’ils aient perdu leur sens et signification d’antan, ou qu’ils soient (comme les animaux de la préhistoire) des espèces en voie de disparition. Ou qu’ils aient carrément foutu le camp.
Comme nous aimons les mimétismes, surtout quand il s’agit de singer (grimacer comme les singes) nos « parents les gaulois », je signale pour m’en délecter, ce qui fait l’actualité chez Marianne : les violences et les prochaines législatives. Pour les violences, il s’agit de formes de réactions très usitées en France par les citoyens contre leurs élites, élus, autorités : des œufs pourris, des baffes et/ou de la farine sur les joues dodues des responsables. En moins de 24 heures, un ancien ministre de l’Éducation nationale (remplacé par notre compatriote) a reçu de la farine sur la gueule puis giflé par...deux enseignants ! Ils étaient mécontents, semble-t-il, de la politique éducatif du désormais ex-ministre des écoles. Deux jours avant, c’est Marine Le Pen qui recevait son œuf. Avant cela, c’est l’ami intime des Sénégalais, «grands dealers » parisiens devant l’éternel, le très facho Zemmour qui en prenait dans la tronche. Mais avant toutes ces autorités, c’est la plus importante d’entre elles, l’ami des Maliens, Emmanuel Macron, qui avait reçu d’abord des œufs, ensuite une baffe...
Mais il faut quand même faire des précisions de taille. Aucun de ces sauvageons n‘a « cadavré » dans un commissariat de police français ni arrivé éclopé, boursouflé au tribunal. Question à 10 000 CFA : qu’en auraient été des auteurs de ces actes chez nous ?
Évidemment que je ne cautionne pas ces actes de colère de « citoyens » contre leurs autorités et/ou élus. Mais non de Dieu, il y a quand même plus violent et sans commune mesure.
Comme d’être sorti de « l’école de la République » sans savoir vraiment ni bien lire ni bien écrire ;
que la République de tous pour tous vous ait lâché en plein vol du début de votre vie ;
vous viviez à la belle étoile ou entassés à 10-15 dans une « chambre » de 5 mètres carrés ;
que chaque jour que Dieu fait (vous auriez peut-être voulu ne pas vous réveiller) vous avez cette question fiché dans votre esprit : comment survivre à cette putin de journée ?
votre maire et vos conseillers municipaux ont vendu vos terres et terrains à des prédateurs fonciers avec l’appui inconsidéré des « forces de l’ordre » et autres Descos ;
que vos députés ne lèvent le plus petit doigt pour empêcher la forfaiture ;
que même votre président reconnaît l’existence de ces forfaitures et violences ordinaires, mais détourne le regard, protège les prédateurs, signent les décrets spoliateurs.
C’est là où nous voyons dans toute sa laideur, la faillite des institutions et l’administration qu’elles sont censées porter, supporter, défendre, au nom des citoyens de la République. Ces violences-là sont semble-t-il légales et même légitimes. S’y opposer, c’est commettre de graves crimes, comme de « troubler l’ordre public. Vous, vous n’avez pas le droit de défendre votre vie, vos moyens de vivre ; voire de survie.
Quand l’administration se transforme en bureau d’embauche et de recrutement de militants politiques ; quand l’avancement et la promotion de l’agent administratif dépend du bon vouloir du chef politique encarté au parti au pouvoir, le travail comme sacerdoce se noie dans les fosses septiques des combines politiciennes.. Alors, des femmes enceintes peuvent mourir dans les couloirs de nos hôpitaux, des bébés vivants (qu’on aurait peut-être pu sauver) sont déclarés morts par des personnels dont ce n’est pas la fonction ; une maternité d’un hôpital peut se transformer...en four crématoire. Oui, des révolutions (sociales) culturelles et citoyennes se perdent dans les méandres des comédies de nos « masla » hypocrites. Des révolutions dans le sens laroussien : « changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un État qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend le pouvoir ». Et généralement, ces types de révolution sont le produit des cauchemars des pouvoirs en place : l’insurrection. L’insurrection donc ! « le fait de s’insurger, de se soulever contre le pouvoir établi (sic!) pour le renverser. Révolte. Soulèvement »...Qu’est-ce qui dans le contenu de ces mots ne relève pas de la souveraineté du peuple ? Quand il est opprimé, maltraité. Quand il voit tous les jours des prédateurs fonciers, des richesses inexplicables, des voleurs notoires soustraits du sabre de la justice. Quand celle-ci a perdu quasiment tout crédit aux yeux du peuple pour lequel il est censé rendre la justice ; quand il voit nos prisons se remplir de voleurs d’œufs, de poules ou/et de miches de pain, allez-lui dire que malgré tout cela, ou justement, à cause de tout cela, pour que tout cela puisse continuer, il lui est interdit de se révolter. Hypocrisie...républicaine.
Ah nos parents les gaulois ! Qu’est-ce qu’ils nous ressemblent ! Surtout dans nos peurs ! Enfin, la peur des locataires des palais de l’Élysée et de celui de Ndakarou : devoir cohabiter avec nos plus intimes et haïs adversaires (ennemis ?) politiques. Dans la même semaine, le locataire du palais de la Corniche ouest et celui de Paris, dans des médias différents (et symboliques média « étranger africain » JA, et presse quotidienne régionale pour le Français) expriment leurs peurs de leur gouvernance de demain : cohabiter avec leurs cauchemars politiques. Mélenchon pour Macron et Sonko-YAW pour Macky.
Mais ils ont une grande différence de la démocratie. En effet, il ne viendra jamais à l’esprit du président français et ses alliés d’accuser Mélenchon « d’appeler à l’insurrection » si ce dernier appelait 500 000 personnes à la place de la Bastille pour préparer le départ de Macron de l’Élysée. En quoi 200 000 personnes à la place de la Nation sous un soleil de plomb pendant quelques heures serait-il un crime contre la République ? Il a fallu cet appel, tout compte fait très républicain en République pour que la « grande coalition » de la majorité vacille, hurle à l’insurrection et menace des foudres de la justice ce "Robespierre négro-sénégalais".
Je voudrais bien qu’on m’explique : un régime qui a été réélu avec 58% il y a moins de trois ans, un régime qui clame avoir largement gagné les dernières locales (avec plus de 70% du territoire), comment donc ce régime plébiscité, paraît-il, se retrouve à faire dans ses frocs parce qu’un jeunot fabriqué par ses soins a demandé aux jeunes (200 000) de venir remplir l’ex-place de l’Obélisque ?
Oui fabriqué par votre haine de ceux et celles qui refusent de se joindre à vous dans la grande bamboula qu’est votre gouvernance. Vous avez voulu le faire mourir de faim en le radiant de la fonction publique (politique et partisane). Vous en avez fait un député et opposant numéro un sorti des urnes. Vous avez voulu l’enterrer vivant, vous avez concocté une série à l’eau de rose : il a gagné la ville symbolique de Ziguinchor et permis à sa coalition de rafler les quatre premières villes du pays.
Et votre cauchemar continue avec la perspective d’une cohabitation après les législatives prochaines. Et pour conjurer cette probable déculottée, vous êtes en train de nous concocter une bouillabaisse politique jamais vue dans les démocraties du monde : des listes amputées ! Vous vouliez nous organiser des élections "éclopées" jamais vues dans l’histoire politique du monde démocratique dont nous nous réclamons en bombant le torse.
Il faut le dire haut et fort : ces élections "soupe kandia" seront les causes des violences de demain. Des titulaires sans suppléants et des suppléants sans titulaires ! Où les « Sages » sont-ils partis chercher une telle bouillabaisse électorale ?
Pour « sauver la paix » et éviter au pays le ridicule et la plongée vers les abîmes, il n’y a qu’une seule solution raisonnable : reporter les élections jusqu’à la fin de l’hivernage, recommencer à zéro et, surtout, désormais appliquer la loi et le bon sens. Le pays ne se noiera pas davantage pour un report de 3-4 mois. Je vois déjà des gens qui hurlent « au respect du calendrier républicain » ! La paix du pays vaut un million de fois l’imbécile formalisme électoral.
Oui, trois-quatre mois pour rebattre les cartes et sauver la paix. Parce que, à moins de préférer les avantages de la députation à la stabilité du pays, un consensus raisonnable devrait pouvoir se trouver pour un report des législatives. Personne n’en mourra. Par contre, si on veut les maintenir contre vents et marées, on prépare alors pour ce pays des lendemains improbables. Et il y a tant à faire, comme la préparation de la campagne agricole ainsi que les mesures d’anticipation des inondations inévitables.
Il n’y a absolument rien qui justifierait le maintien des législatives dans ces conditions. Et une assemblée handicapée lourdement à la naissance, ne sera ni pour le peuple, ni élu par lui.
BURKINA : UNE TRANSITION SOBRE QUI FAIT EXPLOSER LE SALAIRE DE SES MINISTRES
Malgré les explications du secrétaire général du gouvernement, les augmentations de rémunération des ministres de transition font des gorges chaudes, dans un Burkina Faso en pleine insécurité et menacé par une crise alimentaire d’ampleur…
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 05/06/2022
Question à un million et demi de francs CFA : que fait un régime à la légitimité approximative, récemment propulsé par la force –même dissuasive – à la tête d’un État garroté par des attaques terroristes, des poussées inflationnistes et la dégradation des services publics ? Au Burkina Faso, la junte du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a répondu, par décret, le 15 avril : la rémunération des ministres burkinabè a été augmentée de 145 % et celle du premier d’entre eux de 155 %. Un membre « subalterne » du gouvernement touche désormais 2 386 256 francs CFA (3 638 euros), sans les avantages liés à sa fonction prestigieuse. Une décision dont le « peuple » tant invoqué n’aura confirmation que quelques semaines après, par voie de presse…
70 fois le salaire minimum
Bien sûr, dans ce genre de situations peu inédites, il existe un arsenal de trompe-l’œil à mettre en sauce à grand renfort de langue de bois et de jargon financier. Et voilà le secrétaire général du gouvernement et son porte-parole à la pagaie dans les médias, défendant la nécessaire harmonisation de la rémunération des personnalités de l’administration, soulignant le caractère « statique » du précédent texte sourd à l’évolution du coût de la vie, et dénonçant même d’anciennes pratiques comme la négociation individuelle des salaires ou l’existence de « trop perçus » par d’anciens ministres.
Certes, chacun peut entendre le concept de « saine régularisation » qui peut même aller jusqu’à l’assèchement des tentations corruptives. Mais un régime arrivé sans onction électorale et sans programme préalable ne peut que faire le lit, dans l’opinion, de ce dont il abuse naturellement : le populisme.
Poutine a donné au président de l’UA des égards qu'aucun président occidental ne peut obtenir dans le contexte actuel. Il aurait pu répondre avec des messages-clés puissants qui revitalisent l’aspiration incompressible des peuples du continent à l'unité
Président de l'Union africaine (UA) pour un an, le président du Sénégal Macky Sall, a été reçu par le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine, à ce titre. Les marques d’égards à l'endroit du représentant de 54 pays du continent ont été nombreuses et ne relèvent pas du hasard. Devant les caméras du monde entier, les agences de presse les plus puissantes qui surveillent tous les faits et gestes du président Poutine dans le contexte du conflit russo-ukrainien, l’occasion était belle de faire entendre, haut et fort, la voix de l’Afrique sur la marche du monde.
Signes protocolaires évidents.
D'abord être reçu par Poutine mieux que ne l'a été le président Macron ! Il a reçu ce dernier en mettant une distance de 17 mètres (longueur de la table) entre eux. Par contre le président Macky Sall est installé, côte à côte avec Vladimir Poutine, sur des fauteuils marrons/beiges (!) un message à peine codé. Un clin d’œil à ses couleurs préférées, pour mettre le président de l’UA encore plus à l’aise et le pousser… à la témérité ?
Alors, avoir tous les médias du monde à ses pieds et ne pas entrer de plain-pied dans l'Histoire, avec un discours de haut niveau stratégique qui donne le point de vue de l'Afrique sur sa marginalisation et ses aspirations à l'avènement d'un monde nouveau est, pour le moins, une grande occasion ratée.
Vladimir Poutine a donné au président de l’UA des égards qu'aucun chef d'état occidental ne peut obtenir dans le contexte actuel. Il lui a offert une plate-forme, à nulle autre pareille, pour marquer son second et dernier mandat. Il aurait pu, de Sotchi d’où la jeunesse panafricaniste a lancé aux chefs d’Etats du continent un cri du cœur inoubliable et un défi, répondre comme en écho avec des messages-clés puissants qui revitalisent l’aspiration incompressible des peuples du continent à l’unité. À une Afrique sans frontières ou tout au moins sans barrières. À une Afrique où, aller d’un point à un autre ne relève plus d’un parcours du combattant. Une Afrique ayant dépassé la problématique de l’autosuffisance alimentaire. Une Afrique où il fait si bon vivre que personne n’a plus envie de la quitter…
Dans un contexte où la CEDEAO hésite encore à lever les sanctions contre le Mali, le président de l’UA aurait dû saisir ce momentum pour prendre le contre-pied d’une organisation sous-régionale houspillée par l’opinion publique africaine, et lui montrer la voie à suivre… Hélas, le dernier sommet de la CEDEAO n’à rien trouvé de mieux que de repousser sa prise de décision d’un mois ! Une autre occasion ratée !
Que d’occasions perdues d’entrer dans l’Histoire et de rejoindre, dans le panthéon des héros de l’Afrique les leaders qui, à ce jour, vivent et palpitent dans le cœur des Africains. Il est inutile de les nommer ici au risque d’en oublier, mais disons seulement que les phrases cultes de Thomas Sankara lui survivent et constituent, entre autres, les germes de la Renaissance africaine.
Par ailleurs, rappelons qu’au plus fort des exactions de l’Apartheid, une phrase prononcée par le président Abdou Diouf, alors président de l’UA, avait eu une résonance décisive et planétaire : « L’Apartheid est un crime contre l’Humanité ! »
Cela nous avait valu l’une des premières visites de Nelson Mandela à sa sortie de prison. Il y a des moments, des mots et des postures, qui se rencontrent et scellent un destin.
Ces moments font l’Histoire, au sens éternité du terme. Ce sont des occasions uniques . À ne pas rater !
LE SÉNÉGAL ‘’RÉSOLUMENT ENGAGÉ’’ CONTRE LE BLANCHIMENT D"ARGENT ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME
Le Sénégal lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) avec un engagement résolu, grâce à l’’’appui permanent’’ du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA)
Saly-Portudal (Mbour), 5 juin (APS) – Le Sénégal lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) avec un engagement résolu, grâce à l’’’appui permanent’’ du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), a affirmé, samedi, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall.
‘’Le Sénégal, grâce à l’appui permanent du GIABA et l’accompagnement constant des autres partenaires techniques et financiers, s’est résolument engagé, depuis plusieurs années, aux côtés des autres Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans la LBC/FT’’, a-t-il déclaré.
Il s’exprimait lors de la 25ème réunion du Comité ministériel du GIABA, qui s’est ouverte samedi à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
‘’Les mécanismes mis en place à l’instar des autres pays, qui ont été progressivement améliorés au regard des pertinentes recommandations issues de l’évaluation à laquelle nous avons été soumispermettront de disposer d’un cadre plus à même d’endiguer les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et assurer une répression efficace des éventuelles infractions y relatives’’, a souligné le ministre.
Il a entre autres rappelé les réformes portant sur le renforcement des techniques spéciales d’enquête, la consécration d’un régime générale de responsabilité pénale des personnes morales, la création de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels et la réglementation sur les bénéficiaires effectif.
Tout cela vient, dit-il, conforter l’’’indiscutable volonté’’ du président Macky Sall et de l’ensemble des pouvoirs publics sénégalais, de contribuer, de la meilleure des façons, à l’élan coopératif de lutte contre toutes les formes de criminalité organisée, notamment celle relatives au BC/FT.
‘’Nous ne devrons nullement perdre de vue que quelque puisse être la pertinence des dispositifs nationaux en matière de prévention et de répression de cette délinquance pernicieuse, le système demeurera vulnérable pour l’ensemble de la région et, pire, pour toute la planète, tant qu’il restera un pays qui tarderait à suivre la même dynamique’’, a-t-il prévenu.
‘’Le chemin sera long, mais il nous faut travailler en étroite collaboration, main dans la main, sans précipitation aucune, mais dans toute la rigueur et la détermination nécessaires, afin de relever ensemble les importants défis de sécurité, de paix et de stabilité qui nous interpellent’’, a-t-il conclu.
LE STADE ABDOULAYE WADE AU BORD DE LA RUINE
La victoire (3-1) de l’équipe nationale du Sénégal contre celle du Bénin, samedi, en éliminatoires de la CAN 2023 a été assombrie par l’état de la pelouse du stade Abdoulaye-Wade, inauguré en grandes pompes, le 22 février dernier
Dakar, 5 juin (APS) – La victoire (3-1) de l’équipe nationale du Sénégal contre celle du Bénin, samedi, en éliminatoires de la CAN 2023 a été assombrie par l’état de la pelouse du stade Abdoulaye-Wade, inauguré en grandes pompes, le 22 février dernier, par le président de la République, Macky Sall.
Ce joyau qui a tellement impressionné les hôtes de marque, dont le président de la Fifa Gianni Infantino qui l’a qualifié d’enceinte de niveau mondial, a montré samedi des signes inquiétants de mauvais entretien.
Des images affligeantes de mauvais entretien de la pelouse étaient perceptibles à vue d’œil du haut de la tribune et l’effet était encore plus désastreux sur les images de la télévision.
Ainsi, cette enceinte qui a failli abriter la finale de la Ligue des champions joué lundi 30 mai au Complexe Mohamed V de Casablanca (Maroc), donne déjà des signes de fatigue, quelques semaines seulemen après son inauguration et la tenue de deux matchs.
Le stade a abrité une rencontre de gala à son inauguration le 22 février et le match de barrage retour de la coupe du monde 2022 entre le Sénégal et l’Egypte du 29 mars dernier.
Le Stade Abdoulaye-Wade, qui a permis au Sénégal de pouvoir être éligible parmi les pays pouvant abriter les grands événements du football mondial, est en passe de se faire déclasser, parce qu’en plus de la qualité de l’aire de jeu, il y a eu un souci dans la fourniture de l’électricité durant le match.L’arbitre a été obligé, à un certain moment, d’interrompre la rencontre et de couper ainsi l’élan des Lions qui menaient par 2-0 et semblaient en mesure de réaliser un véritable triomphe.
Si on sait que les meilleures rencontres se jouent en nocturne pour permettre aux joueurs de profiter des températures plus douces, on voit nettement poindre les dangers qui pourraient remettre en cause les ambitions de faire du Sénégal un nouvel hub sportif pouvant accueillir les grands matchs et les plus grandes équipes.
Last but not the least, les journalistes en tribune de presse ont été obligés de se transformer en techniciens de surface avant de prendre possession de leur lieu de travail comme si depuis le match contre l’Egypte, cet espace n’avait plus vu passer personne.
Pour ce stade qui a coûté 156 milliards de francs et est doté d’une centrale solaire d’une puissance de 2 mégawatts qui, selon ses responsables, le rend « quasi autonome en électricité’’, on peut s’attendre à beaucoup mieux en terme d’entretien.
Le match de mardi contre le Rwanda qui a préféré délocaliser sa rencontre contre le Sénégal sur ce terrain tant vanté et dont un modèle sera érigé à Kigali dans sa capitale, permettra d’avoir une idée sur les changements apportés par ses gestionnaires.
L’enjeu est de taille pour une éventuelle candidature du Sénégal pour accueillir la Supercoupe d’Afrique devant mettre aux prises le vainqueur de la Ligue africaine des champions, le Wydad de Casablanca, à l’équipe ayant gagné la Coupe de la CAF, la RS Berkane.
Il ne faut pas, non plus, perdre de vue la quête de sparring-partners de niveau mondial souhaitant se mesurer aux Lions dans leur préparation à la Coupe du monde 2022.
Interrogé sur cette complainte sur le mauvais état de la pelouse à la fin de la rencontre Sénégal-Bénin (3-1), le ministre des Sports Matar Bâ a tenu à rassurer.
“Maintenant, [concernant] la polémique sur la pelouse, cela ne surprend personne. Il faut dire les choses comme telles : ce genre de stade, nous n’avions pas l’habitude d’en avoir. Alors, où que nous pourrions aller pour trouver une expertise, nous irons la trouver’’, a-t-il promis.
‘’On ne peut pas certifier de la qualité de la pelouse juste après sa réception. Il faut qu’il y ait des tests, il faut que les matchs s’enchaînent avant que la pelouse ne soit réceptionnée définitivement’’, a-t-il fait savoir.
LUTTE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : OMAR PÈNE PRÔNE UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE
L’auteur-compositeur sénégalais Omar Pène estime que la prise de conscience collective représente un élément important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Dakar, 4 juin (APS) - L’auteur-compositeur sénégalais Omar Pène estime que la prise de conscience collective représente un élément important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
’’Vous les étudiants, vous êtes capables de bien mener ce combat. Il faut développer cette prise de conscience collective dans la lutte contre le réchauffement climatique, n’attendons rien des politiques’’, a-t-il exhorté.
L’auteur-compositeur sénégalais intervenait lors d’une journée scientifique organisée par le département de philosophie de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, en prélude de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, sous la présidence du recteur de l’UCAD.
Selon lui, les jeunes doivent continuer à prendre leurs responsabilités, tout en essayant de mener des actions de nature à pousser les décideurs à agir une bonne fois pour toute.
’’Ce qui m’interpelle et me fait plaisir, c’est de voir les jeunes se faire les porte-voix pour se faire entendre. Vous en êtes capables et vous avez les moyens de le faire’’, a-t-il exalté.
Il a souligné que cette rencontre était une occasion pour lui de discuter avec les étudiants de manière à les sensibiliser sur sa lutte, pour qu’à leur tour ils sensibilisent l’opinion à ce sujet.
’’Il faut sensibiliser l’opinion afin que les gens prennent conscience que le réchauffement climatique est devenue une réalité. D’où l’importance de cette rencontre’’, a-t-il indiqué.
Il a souligné son optimisme de voir les étudiants servir de relais pour porter la bonne parole dans le cadre de ce combat.
’’Aujourd’hui, le débat se situe au niveau de la prise de conscience et rien d’autre. Et maintenant que tout le monde sait que le réchauffement climatique est devenu une réalité, il nous faut trouver ensemble des solutions’’, a ajouté l’artiste musicien.
Il considère qu’il est important que les gens prennent le temps de penser et d’aspirer à quelque chose de meilleure de façon à trouver des solutions adéquates à ce problème planétaire.
Il est revenu sur les bonnes pratiques à adopter pour lutter efficacement contre ce phénomène, notamment le recyclage, la réduction de la consommation des matières premières, le reboisement et tant d’autres.
Le thème du changement et du dérèglement climatique traverse toute la carrière musicale d’Omar Pène, dont le dernier album international, sorti en 2021, est intitulé ’’Climat’’.
PAR Assane Dioma Ndiaye
REQUIEM POUR LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Le Conseil constitutionnel vient d’entériner une déstructuration de notre processus électoral. Notre droit électoral devient un droit élastique, compressible en fonction des contingences et circonstances factuelles. Il n’y a plus de référents communs
Quelle mélancolie ! Quelle tristesse, surtout pour nous qui étions là en 1998 aux côtés de Feu Général Mamadou Niang et autres, régulant et contrôlant le système électoral avec l’avènement de l’Observatoire National des Élections (ONEL) !
Le Conseil constitutionnel du Sénégal vient d’entériner et d'avaliser une déstructuration totale de notre processus électoral.
Désormais, il sera loisible au Sénégal pour les élections législatives à tout Parti politique ou Coalition de partis de présenter uniquement au scrutin majoritaire avec liste proportionnelle, soit une liste de titulaires sans Suppléants, soit une liste de Suppléants sans titulaires, en contradiction totale avec les dispositions de l’article 154 du Code électoral.
Notre Droit électoral devient un droit élastique, compressible en fonction des contingences et circonstances factuelles. Il n’y a plus de référents communs, il n’y a plus d’uniformisation des règles.
La hiérarchie des normes devient un principe susceptible de transaction. L’arrêté ministériel prime sur la loi et pousse celle-ci à la désuétude.
Comme pour la liste divisible et saucissonnable voire charcutable , il est possible désormais de déposer plus de parrains que le maximum prévu par la loi, privant ainsi les autres chercheurs de parrains d’un potentiel de parrains.
Et de ce fait, le droit de vote et la libre participation des citoyens aux élections qui induit le droit d’être élu sont vidés de toute substance.
Des droits fondamentaux garantis et consacrés par la Constitution deviennent des privilèges à la disposition du Prince ou des faiseurs des normes supplétives.
Indubitablement, notre jeune Démocratie s’émousse et se désagrège au gré de rapports de force sous-tendus par des incubateurs et déterminants aux antipodes de l’imperatif catégorique.
Certains de nos voisins, jadis jamais convaincus d’un Sénégal îlot de lumière dans un océan d’obscurantisme que symboliserait une certaine Afrique toujours ancrée dans un immobilisme inhibant, pavoiseront à souhait.
Assurément un mythe s’effondre.
L’histoire ne retiendra plus que le Sénégal vote depuis la Deferre dite Loi-cadre.