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26 août 2025
ARISTIDE LEDANTEC FERME A PARTI DU 15 AOÛT
L’hôpital Aristide le Dantec va être fermé le 15 aout prochain. Telle est l’annonce du collectif des travailleurs dudit hôpital. En conférence de presse le lundi 8 aout, ils invitent le président de la République à réaliser le projet dans les règles
L’hôpital Aristide le Dantec va être fermé le 15 aout prochain. Telle est l’annonce du collectif des travailleurs dudit hôpital. En conférence de presse le lundi 8 aout, ils invitent le président de la République à réaliser le projet dans les règles de l’art.
Abdoulaye Dione coordonnateur du collectif estime qu’« ils ne veulent pas construire, ils veulent liquider l’hôpital. Il s’agit d’un acte criminel ». A l’en croire, le système sanitaire est à terre, « on jette les malades dehors. Parce qu’ils ont décidé de fermer l’hôpital le 15 août alors qu’il n’y a aucune note de service pour l’attester. Ils le font savoir par voie orale. On est fatigué des promesses. Et on ne va pas accepter qu’on le liquide », a-t-il averti.
Abondant dans le même sens, Mane Ngom avance : aujourd’hui, la vérité est que cette reconstruction est « une catastrophe sanitaire » pour le système de santé, pour le personnel médical et paramédical, mais surtout pour les malades.
« Nous assistons à des rendez-vous annulés, des malades expulsés dans la rue et abandonnés à leur propre sort. Ce qui constitue une violation flagrante des droits fondamentaux, ce qui est extrêmement grave, à la limite criminelle », a martelé le porte-parole du collectif.
Concernant le sort du personnel, aucun plan de redéploiement fiable et concret n’est encore proposé. Il faut noter que 90% du personnel sont des contractuels et prestataires de l’établissement.
« Par conséquent, il est urgent de statuer sur leur sort en tenant compte de leurs acquis », a clamé le syndicaliste.
« Nous n’accepterons pas que ce personnel soit sacrifié par un agenda politique du président de la République et nous ferons face à cette reconstruction scandaleuse », a-t-il ajouté.
Mane Ngom estime que « Si le président n’a pas les moyens, on peut comprendre mais le financement est déjà bouclé avec un promoteur sénégalais. On ne comprend pas le pourquoi on part chercher des espagnols qui vont construire un immeuble de niveau 6. Il n’y a pas de plan de déménagement qui prend en charge le sort des malades et du personnel que vont devenir ces malades.
Sous ce rapport, le porte-parole du collectif lance un appel au président de la République qu’« on fasse les choses dans les règles de l’art. C’est de la torture ce qu’est en train de vivre les malades. Dantec est un hôpital à caractère social ».
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YEWWI-WALLU LANCE UNE OFFENSIVE CONTRE LE HCCT
L'inter-coalition d'opposition annonce le boycott de l'élection prochaine des membres de l'institution. Un projet de loi est également en gestation afin de supprimer cette structure jugée "inutile et budgétivore"
L’inter-coalition Yewwi-Wallu ne participera pas à l’élection prochaine des hauts conseillers des collectivités territoriales (HCCT). La décision a été rendue publique par l’inter-coalition de l’opposition lors d’un point de presse, ce mercredi 10 août 2022.
« L’inter-coalition Wallu-Yewwi est une inter-coalition très sérieuse, composée de personnalités soucieuses des conditions pénibles de vie des Sénégalais. Ce haut conseil ne sert à rien et les fonds qui lui sont alloués peuvent servir à soulager les souffrances des Sénégalais. C’est pour cela que l’inter-coalition a décidé à l’unanimité de ne pas participer à ces élections au HCCT », a déclaré le mandataire de Yewwi Askan wi, Déthié Fall.
Pour Cheikh Tidiane Dièye, il ne s’agit pas d’un « boycott » mais il s’agit d’une posture de constance puisque dans son programme de législature l’inter-coalition s’était engagée une fois majoritaire à l’assemblée nationale, de supprimer le HCCT. « Nous n’avons aucun intérêt à y aller », lâche-t-il.
Il faut rappeler que le renouvellement des hauts conseillers est prévu le 4 septembre 2022.
La structure est notamment jugée inutile et budgétivore, dans ce contexte de crise économique.
MONTEE DU FLEUVE SENEGAL
Le niveau du fleuve Sénégal est à 1m, 12 à Saint-Louis, mercredi à 8 heures, contre 0m, 69 en 2021 à la même heure, la cote d’alerte à cette station étant de 1m, 75, apprend-on de la direction régionale de l’hydraulique.
Dakar, 10 août (APS) - Le niveau du fleuve Sénégal est à 1m, 12 à Saint-Louis, mercredi à 8 heures, contre 0m, 69 en 2021 à la même heure, la cote d’alerte à cette station étant de 1m, 75, apprend-on de la direction régionale de l’hydraulique.
"Le niveau du fleuve Sénégal à Saint-Louis est à la cote de 1m, 12 à l’échelle le 10 août 2022 à 8 h 00, contre 0m, 69 en 2021 à 08 h 00. Il faut rappeler que la cote d’alerte à la station de Saint-Louis est de 1m, 75", peut-on lire dans un bulletin hydrologique de la brigade des ressources en eau de Saint-Louis.
A Diama, en amont du barrage du même nom, le niveau du fleuve Sénégal se trouve "à 2m, 07 le 10 août 2022 à 8 h 00. A la même période de l’année dernière, le niveau du fleuve était à la cote 2m, 21 IGN. Le débit lâché est égal à 873 m3 /s contre 449 m3 /s en 2021", indique ce bulletin.
"Globalement, ajoute-t-il, le niveau amont est en train d’être abaissé pour préparer le passage de la crue sans grande conséquence sur Saint-Louis’’, un abaissement qui permet "de moduler les eaux vers Saint-Louis et l’embouchure", sa proximité favorisant leur "vacuation rapide".
Le bulletin note qu’à Richard-Toll, "le plan d’eau était à la cote de 2m, 77 le 09 août 2022 à 8 h 00 et ce matin à 8 heures la cote est à 2m, 73 contre 2m, 77 en 2021 à 8 heures", soit une tendance "à la baisse de 4 cm", sachant que la cote d’alerte à la station de Richard-Toll est de 3m, 35.
"A Podor, le plan d’eau était à la cote de 3m, 58 le 09 août 2022 à 8 h 00 et ce matin à 8 heures la cote est à 3m, 61 contre 3m, 12 en 2021 à 8 heures", ce qui correspond à une montée de "3 cm", contre une "baisse de 8 cm" enregistrée à Matam.
A ce niveau, "le plan d’eau était à la cote de 5m, 84 le 09 août 2022 à 8 h 00, avant de revenir ce mardi à 5m, 76 à 8 heures, "contre 4m, 32 en 2021 à 8 heures".
"Sur le fleuve Sénégal à Bakel, le plan d’eau était à la cote de 6m, 19 le 09 août 2022 à 8 h 00 et ce matin à 8 heures la cote est à 5m, 76 contre 6m, 14 en 2021 à 8 heures. La tendance est à la baisse de 43 cm", ajoute le bulletin, rappelant que la cote d’alerte à la station de Bakel est de 10 mètres.
"Sur la Falémé à Kidira, le plan d’eau était à la cote de 3m, 56 le 09 août 2022 à 8 h 00 (...)’’, elle est ensuite revenue 3m, 50 mercredi à 8 heures, "contre 2m, 94 en 2021 à 8 heures". Cette tendance correspondant à une "baisse de 6 cm", tandis que sur le Bakoye, "à la station de Oualia, le plan d’eau était à la cote de 3m, 20 le 09 août 2022 à 8 h 00 (….)".
La direction régionale de l’Hydraulique de Saint-Louis renseigne par ailleurs que le niveau du Bafing à Manantali, en amont du barrage du même nom, était "de 197, 03 le 09 août 2022 à 8 h 00", ajoutant qu’à la même date de l’année dernière, "le niveau était à la cote de 195, 18 m".
"Le débit déversé hier (mardi) est de 179 m3/s contre 200 m3/s à la même date l’année dernière", étant entendu que "la cote normale de la retenue est de 208,05 m IGN et la cote exceptionnelle est de 211 mètres".
FASS À SEC
Le quartier très populaire de Fass ne voit plus le liquide précieux depuis plusieurs jours. Une situation qui empêche les populations d’accomplir les besoins les plus élémentaires pendant cette période de canicule.
Le quartier très populaire de Fass ne voit plus le liquide précieux depuis plusieurs jours. Une situation qui empêche les populations d’accomplir les besoins les plus élémentaires pendant cette période de canicule. Au moment où d’autres se désolent du surplus d’eau avec des fortes pluies qui créent, ces derniers jours, des inondations presque partout à Dakar, les habitants de Fass déplorent, eux, un manque « récurrent » d’eau. Reportage.
15 heures, ce lundi 8 août, jour de Achoura ou Tamkharit pour le commun des Sénégalais, dans le populeux quartier de Fass Avec le soleil qui darde ces rayons, la plupart des habitants sont à l’abris. Dans les rues, on peut croiser de petits groupes formés çà et là, comme d’habitude dans ces contrées, réputées très animées.
Situé entre les localités de Gueule Tapée et Colobane, Fass vit, par cers temps qui courent, des moments « difficiles » pour ses résidents. Cette situation est particulièrement due à un manque d’eau récurent, au moment où l’eau pose problème un peu partout à Dakar. « Depuis trois jours, nous manquons d’eau.
Cette situation est en train de persister. Nous souffrons énormément de ce calvaire », déplore Bintou Diagne, habitante de Fass depuis plus d’une trentaine d’années. Assise devant son petit commerce achalandé sur une table, Bintou est mère de famille. Le manque d’eau l’importune depuis des jours, « surtout pour une maman qui doit s’occuper des tâches domestiques et prendre soin de la propreté des enfants et de la maison », renseigne-t-elle, désolée. Avant d’ajouter « je ne sais pas exactement la vraie cause de ce manque d’eau, mais l’on dit que c’est dû aux travaux du BRT (Bus Rapide Transit). De toutes les façons, nous vivons des moments difficiles. Les autorités doivent s’enquérir de notre situation ».
Au cœur du quartier, la circulation n’est pas si dense. Les moteurs et klaxons des quelques véhicules qui s’y passent, animent temporairement l’atmosphère. Résident de la localité depuis moins d’un an, Abdoulaye Diallo constate, avec amertume, ce manque d’eau « récurrent »,devant ses amis, avec qui il tenait une discussion. « Cette situation est déplorable. Depuis plus de quatre jours,, le liquide précieux reste introuvable. Nous devons nous réveiller à l’aube , juste pour trouver de l’eau dans les zones environnantes », fait savoir l’originaire de Matam. « Vous voyez cette bouteille, nous indexant un récipient de cinq litres à côté, on paie 50 francs pour le remplir. En outre, Il faudra se déplacer jusqu’au marché Fass pour trouver ce liquide », renseigne Abdoulaye Diallo, la voix posée.
« C’est la même routine depuis quatre jours. Même pour se laver le soir après la descente, il faut sillonner le quartier à la recherche du liquide précieux », ajoute-t-il, aiguille à la main pour coudre un talon de chaussure. Les habitants de Fass déplorent cette situation qui leur prive d’accomplir les besoins les plus élémentaires. « Nous devrons puiser chaque jour de l’eau dans des puits existants depuis des décennies. Ce qui n’est pas sans conséquence », renseigne Bintou Diagne, mère de famille. Dans son boubou jaune-noir usé, elle souligne que « l’eau de puits n’est pas totalement potable. Nous ne pouvons pas l’utiliser pour boire ou d’autres soins. Malgré tout, c’est notre seule alternative pour le moment ».
Situé dans le sud-ouest de la capitale, la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane est riche de plus de 67 mille habitants, d’après un recensement effectué en 2022, sa population est projetée à 72 587 en 2025. La localité de Fass y occupe une place importante dans cette structure démographique. Des projections qui devront surement prendre en compte la question de l’eau en corrélation avec l’explosion démographique au sein des ménages.
Badara Soung, lui est laveur de voiture depuis 2020 dans le quartier de Fass.
L’eau, incontournable pour son travail, il constate, avec désespoir, une situation qui l’empêche de faire convenablement son travail. « Le quartier est habitué à ces genres de situation. Je travaille constamment avec de l’eau. Je ne peux entretenir les véhicules sans ce liquide incontournable », fait constater le laveur, pantalon bleu et maillot vert. Il précise : « depuis le début de ce calvaire, nous ne profitons plus de notre travail comme avant. Après toute la journée, je pouvais avoir un gain de 5 à 10 mille francs, maintenant c’est presque impossible ». Avec le manque d’eau et le fait d’en chercher à chaque instant, « le lavage devient plus lent. Ce qui réduit conséquemment notre chiffre d’affaires », informe Badara, sur un ton plus bas.
En outre, les responsables de la « Sen’eau » ne souhaite pas apporter des éclaircissements sur la question. La cellule communication de la société n’a donné aucune suite à nos différentes sollicitations.
Ainsi, au moment où la circulation, la quiétude des habitants sont ébranlées par de récentes précipitations avec des excédents d’eau qui ont causées d’énormes dégâts : des morts enregistrés, des quartiers entièrement dans l’eau, des autoroutes coupées, créant des embouteillages dans la capitale. Le quartier Fass ne voit plus ce liquide précieux. Une population « désespérée » qui part quotidiennement à sa recherche, constitue la routine depuis quelques jours.
UNE PIROGUE ET DES MIGRANTS PORTÉS DISPARUS
Depuis le 3 juillet 2022, une pirogue partie de Rufisque Ndeppé avec à son bord plus de 100 migrants irréguliers n’est jamais arrivée sur les côtes espagnoles à ce jour. C’est la révélation de Mamadou Diop Thioune, membre du Haut conseil des collectivités
Depuis le 3 juillet 2022, une pirogue partie de Rufisque Ndeppé avec à son bord plus de 100 migrants irréguliers n’est jamais arrivée sur les côtes espagnoles à ce jour. C’est la révélation de Mamadou Diop Thioune, membre du Haut conseil des collectivités territoriales et très dans le milieu de la pêche. « En collaboration avec le Forum social panafricain de la migration sous la coordination de l’Ong Dialogue, développement éducation migration (Diadème-Sénégal) et la plateforme Green marines/Copem, les recherches ont abouti à la conclusion que la pirogue déclarée a chaviré dans les eaux marocaines, axe de Santa Cruz », informe M. Thioune dans un communiqué.
EN POLITIQUE, NOUS NOUS ATTENDONS A TOUT, MAIS...
Avec un seul siège à la prochaine législature, les responsables de la coalition Aar Sénégal sont, depuis la proclamation des résultats officiels provisoires, dans le viseur des sympathisants de l'inter-coalition Yewwi-Wallu
Avec un seul siège à la prochaine législature, les responsables de la coalition Aar Sénégal sont, depuis la proclamation des résultats officiels provisoires, dans le viseur des sympathisants de l'inter-coalition Yewwi-Wallu, leur mettant en garde contre tout rapprochement à Benno Bokk Yaakaar (Bby), à la recherche d'une seule voix pour s'adjuger une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Une situation que semble confirmer Thierno Bocoum qui, à travers une note, révèle recevoir, depuis quelques jours, "des captures d’écran et des messages transférés sur une campagne ficelée au niveau des réseaux sociaux visant à ternir notre image aux yeux de l’opinion". Toutefois, le porte-parole de ladite coalition a tenu à préciser : "Nous sommes en politique et nous nous attendons à tout mais nous n’aurons pas la possibilité de devoir démentir à chaque fois et pour n’importe quel prétexte".
Mais, ses camarades et lui comptent sur "l’esprit de discernement des uns et des autres en ayant la bonne attitude face aux calomniateurs et diffamateurs"
En tout état de cause, rappelle M. Bocoum, "le mensonge peut faire un long périple mais n'aura jamais indéfiniment le dessus sur la vérité" et "nous avons résolument fait le choix de consacrer notre énergie aux priorités du Sénégal".
LES LIVRAISONS RUSSES VIA L’UKRAINE INTERROMPUES
Les livraisons de pétrole russe à trois pays européens via l’Ukraine ont été interrompues. Ce, après le refus d’une transaction bancaire liée aux sanctions visant Moscou. L’annonce a été faite, ce mardi, à l’entreprise russe responsable
Les livraisons de pétrole russe à trois pays européens via l’Ukraine ont été interrompues. Ce, après le refus d’une transaction bancaire liée aux sanctions visant Moscou. L’annonce a été faite, ce mardi, à l’entreprise russe responsable du transport des hydrocarbures. Selon le communiqué repris par Senpetrogaz.sn, Transneft explique que son paiement portant sur le droit de transit par l’Ukraine pour le mois d’août, effectué le 22 juillet, a été refusé le 28 juillet à cause de l’entrée en vigueur de certaines sanctions contre Moscou selon metrotime.
C’est sur ces entrefaites que l’entreprise ukrainienne UkrTransNafta « a cessé de fournir des services pour le transport de pétrole via le territoire ukrainien à partir du 4 août », a indiqué Transneft. Il s’agit des livraisons via une branche de l’oléoduc Droujba transitant par l’Ukraine et qui dessert trois pays européens sans accès à la mer, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque. Les livraisons à la Pologne et à l’Allemagne, via une autre branche de Droujba transitant par le Bélarus, « se poursuivent normalement », a déclaré Transneft.
Il faut dire que malgré l’offensive militaire qu’y mène la Russie depuis fin février, du pétrole et du gaz russes continuent de transiter via l’Ukraine vers l’Union européenne, dont plusieurs membres sont fortement dépendants des hydrocarbures de Moscou.
Pour mémoire, l’UE a adopté en juin un embargo progressif sur le pétrole russe, prévoyant notamment l’arrêt des importations par bateau de brut dans les six mois.
L’approvisionnement par l’oléoduc Droujba a en revanche été autorisé à continuer « temporairement », sans date limite, une concession obtenue par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui cultive ses relations avec Vladimir Poutine et dont le pays dépend pour 65 % de sa consommation de ce pétrole russe bon marché.
Les pays européens s’efforcent depuis le conflit en Ukraine de réduire leur dépendance énergétique envers la Russie et accusent Moscou d’utiliser ses livraisons d’hydrocarbures comme une « arme de guerre ». La Russie a ainsi fortement réduit ses livraisons de gaz à l’Europe ces dernières semaines.
MOUSSA SEYDI HISSÉ EN HÉRO
L’image du Professeur Moussa Seydi qui trône fièrement au niveau d’une station de métro au cœur de Montréal, confirme l’adage qui dit que nul n’est prophète chez soi
L’image du Professeur Moussa Seydi qui trône fièrement au niveau d’une station de métro au cœur de Montréal, confirme l’adage qui dit que nul n’est prophète chez soi. Même si le mérite et la personnalité de l’éminent Professeur sont reconnus par tous ses compatriotes sénégalais, on n’est pas encore arrivé à ce niveau de représentation au niveau des places fortes de Dakar. Avec cette image, le Professeur Seydi est cité en exemple à côté d’autres grandes personnalités, au Canada, donc très loin de son pays natal et de son continent.
Mais cela ne doit pas surprendre parce que le Docteur Moussa Seydi, enseignant chercheur - professeur titulaire de la Chaire de maladies infectieuses de la Faculté de médecine pharmacie et d’odontostomatologie de Dakar a, plus d’une fois, marqué de son empreinte le milieu médical sénégalais et africain.
Chef du service de maladies infectieuses du Centre hospitalier national universitaire de Fann de Dakar, Professeur Moussa Seydi est, depuis quelques années, au centre de toutes les attentions. La moindre de ses prises de parole est guettée, en ces temps où la Covid-19 étendait ses tentacules et n’épargnait personne. Pour cause : toute la stratégie médicale contre le coronavirus repose sur lui.
Bien avant cela, l’infectiologue qui est peint par ses amis et collègues comme une personne humble, un travailleur acharné et un leader pragmatique, avait été aux avant-postes, lors de l’épidémie d’Ebola.
par Farid Bathily
LES BOULANGERS AFRICAINS CONCOTENT UNE ALTERNATIVE AU BLÉ
Avec la guerre en Ukraine, qui est le principal fournisseur des pays d’Afrique de l’Ouest, les prix du blé ont subi une seconde hausse qu’il est impossible, selon les boulangers, de répercuter totalement sur le consommateur
Réunis le jeudi 22 juillet à Dakar, les délégués du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de neuf pays d’Afrique de l’Ouest se sont constitués en une Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie (COABP).
La COABP, qui réunit des représentants de Côte d’Ivoire, du Togo, du Mali, du Bénin, de Guinée, du Burkina Faso, du Niger, de Guinée-Bissau et du Sénégal, est préoccupée par la situation de la filière marquée par une hausse constante de prix du blé qui augmente le prix du pain.
Au cours de la période allant du dernier trimestre 2021 au premier trimestre 2022, le prix du pain a subi une hausse de 25% en moyenne dans les pays de la région.
Avec la guerre en Ukraine, qui est le principal fournisseur des pays d’Afrique de l’Ouest, les prix du blé ont subi une seconde hausse qu’il est impossible, selon les boulangers, de répercuter totalement sur le consommateur. En accord avec les autorités politiques de leurs pays respectifs, les boulangers ont ainsi procédé à la réduction poids du pain pour maintenir les prix ou en modérer l’augmentation.
Prix stables, poids en baisse
Ainsi en Côte d'Ivoire, la baguette de pain qui se vend encore à 150 francs CFA pèse désormais 174 g au lieu de 193. De même, au Burkina, le prix de la baguette est maintenu à 150 francs CFA, mais elle ne pèse plus que 160 g contre 200. Au Sénégal, le prix de la baguette de 196 g a augmenté de 25 francs CFA, passant ainsi de 150 à 175 francs CFA. Au Mali, la baguette de 400 g est passée de 250 à 300 francs CFA en début avril 2022.
Les représentants des associations et organisations professionnelles membres de la Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie considèrent cependant que la suspension de la TVA, le contrôle des prix et la diminution du poids du pain ne sauraient constituer une solution durable à l’inflation du prix de ce produit alimentaire tant prisé par les ménages.
Le fonio, la banane plantain et le sorgho comme alternatives
Les boulangers africains ne recommandent pas pour autant de se lancer dans le développement de la culture du blé dont l’acclimatation en Afrique serait longue et couteuse.
Ils appellent plutôt les pays de la région à se tourner vers le développement de cultures locales, comme le fonio, la banane plantain et le sorgho que l’on substituera progressivement au blé. Il s’agit d’encourager les États à augmenter rapidement la production de ces cultures et à en organiser les échanges dans la sous-région. "Le Mali et le Sénégal doivent, par exemple, fournir du fonio aux autres pays, le Togo peut proposer son sorgho aux autres, et la Côte d’Ivoire faire de même avec sa farine de banane…"
Ce commerce interafricain profiterait des dispositions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui contribueraient au développement d’une économie régionale auto centrée ainsi qu’au renforcement de la sécurité alimentaire des populations des pays ouest-africains.
DE NOUVELLES ATTEINTES AUX LIBERTÉS D’EXPRESSION ET D’ASSOCIATION EN GUINÉE
Amnesty International appelle les autorités guinéennes à respecter le droit de la population et de la société civile guinéennes d’exprimer librement leurs opinions, y compris dans les médias - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué d’Amnesty International daté du 10 août accusant le pouvoir guinéen de restriction des libertés.
« En réaction à la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et à la convocation d’un journaliste dans un camp militaire, Habibatou Gologo, Directrice adjointe du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré :
« Les autorités de la transition guinéenne ont décidé, le lundi 8 août, de dissoudre le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qu’elles qualifient de « mouvement de fait » et l’accusent de s’être « toujours illustré par la voie de la violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitations à la haine […] ». Amnesty International est surpris par ces accusations car elle a toujours suivi et documenté les récentes manifestations du FNDC qui étaient de nature pacifique. Elle note toutefois l’usage excessif de la force et de la répression lors de ces manifestations.
« Cette dissolution du FNDC est une grave atteinte aux libertés d’association et de réunion pacifique reconnues par la Constitution guinéenne. Le rôle du FNDC a été déterminant dans la promotion et l’avancement des droits humains en Guinée. Amnesty International appelle les autorités à rétablir le FNDC et à garantir la liberté d’expression et d’association qui sont des droits consacrés par des conventions et traités internationaux relatifs aux droits humains que la Guinée a ratifiés, ainsi que par la Charte de la transition.
« Cette décision vient au moment où Mohamed Bangoura, directeur de publication du site d’information « Mosaïque » a été sommé le week-end dernier de se présenter dans les locaux de la direction du renseignement militaire de l’Etat Major des armées suite à la publication d’un article qui incriminait l’armée dans la disparition d’un camion contenant du médicament antalgique dans un camp. Au même moment, un autre journaliste Mamoudou Boulère Diallo d’Espace TV a été physiquement agressé par une équipe militaire. Ces agissements constituent une régression de la liberté de presse et d’expression.
« Amnesty International appelle les autorités guinéennes à mettre immédiatement un terme aux restrictions disproportionnées des droits à la liberté d’expression et à la liberté d’association et à respecter le droit de la population et de la société civile guinéennes d’exprimer librement leurs opinions, y compris dans les médias. »
Complément d’informations
Le Mouvement FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) est une coalition d’organisations de la société civile et partis politiques qui est à l'origine d'une série de manifestations entamées en octobre 2019 en Guinée pour protester contre la modification ou l'adoption d'une nouvelle Constitution. Depuis lors, le FNDC a été au cœur de la plupart des manifestations pour dénoncer plusieurs violations des droits humains dont la dernière remonte à fin juillet, malgré son interdiction par les autorités. Contestant cette dissolution, le FNDC prévoit à nouveau des manifestations pour le 17 août 2022. Il y a un fort risque que cela soit interdit car les autorités avaient décidé en mai 2022 de bannir toute manifestation dans la rue et les places publiques. »