SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 août 2025
PAR Farid Bathily
VIDEO
WAKANDA FOREVER, LA BANDE-ANNONCE DE LA SUITE DE BLACK PANTHER DÉVOILÉE
Le studio américain de cinéma Marvel a donné samedi, 23 juillet 2022, au festival de la bande dessinée San Diego Comic-Con International, un aperçu de l’un de ses films les plus attendus
Quatre ans après la projection en salle de Black Panther, le célèbre film de super-héros inspiré de la firme cinématographique américaine Marvel, le public a été convié à découvrir quelques bribes de la suite dénommée "Wakanda Forever" (Wakanda à jamais), samedi 23 juillet 2022.
Plusieurs invités présents auront été secoués, tant les deux minutes et onze secondes de la bande-annonce ont procuré émotions et frissons.
Hommage à T'Challa
Le segment s’ouvre, en effet, sur la chanson culte "No Woman, No Cry" de Bob Marley interprétée par l’artiste nigériane Tems. Comme une invite à transcender le deuil de Chadwick Boseman. Ce dernier, qui incarnait précédemment le personnage principal "T'Challa" alias Black Panther, est décédé en août 2020 d’un cancer du côlon, à 43 ans, poussant le casting à revoir ses plans pour la suite.
Après plusieurs hésitations, le rôle de Chadwick n’a finalement pas été réattribué à un autre acteur. Cependant, son ombre plane tout le long de Wakanda Forever, selon Lupita Nyong’o, Florence Kasumba, Letitia Wright, Danai Gurira et le reste des acteurs présents sur scène samedi à San Diego Comic-Con International.
Le réalisateur Ryan Coogler a pour sa part salué un acteur dont l’empreinte sur l’industrie cinématographique survivra à la mort. La succession du prince T'Challa au trône devrait justement être l’une des grandes curiosités de ce nouveau long métrage auquel a pris part l’essentiel des acteurs de Black Panther.
Un défi
Comment la reine Ramonda (incarnée par l’actrice Angela Basset), sa fille Shuri (Letitia Wright), la combattante Okoye (Danai Gurira) et toute son armée de guerrières vont-elles s’y prendre pour la défense de leur royaume face à la nouvelle menace représentée par le prince des mers Namor (Tenoch Huerta) ?
Ce dernier, vraisemblablement roi de la région d’Atlantis, devrait constituer, dans Wakanda Forever, le principal protagoniste de la rivalité avec le Wakanda, inspiré d’un pays d’Afrique de l’Est longtemps à l’abri des regards mais dont les riches ressources minières, à l’instar du vibranium, suscitent des convoitises.
Salué pour son inclusion de la culture africaine-américaine, le film Black Panther est à ce jour l’un des succès les plus retentissants du cinéma américain, fort de recettes de 1,3 milliards de dollars générées au box-office. Les trois Oscars reçus en 2019 par ce blockbuster constituent les premières distinctions de ce genre pour une production de MCU depuis ses débuts au cinéma en 2008.
Wakanda Forever est attendu sur les écrans américains le 11 novembre 2022.
RECONSTRUCTION DE L'HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC, LE PLAN DE DEPLOIEMENT DEFINI
A travers un communiqué de presse, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, un schéma de redéploiement des services et du personnel a été défini
A travers un communiqué de presse, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, un schéma de redéploiement des services et du personnel a été défini en collaboration avec la direction et toutes les parties prenantes dudit hôpital ainsi que les structures sanitaires qui doivent les accueillir.
A cet effet, les hôpitaux et centres de santé suivants sont identifiés pour abriter les différents services.
Il s’agit : Dalal Jamm, Fann, Idrissa Pouye (Hogip), Roi Baudoin, hôpital militaire de Ouakam (Hmo), hôpital d’Enfant de Diamniadio (Hed), Institut d’Hygiène Sociale (IHS), hôpital de Pikine (Camp Thiaroye), Abass Ndao, Ahmadoul Khadim de Touba, Centre de santé de Ngor, Les Maristes, Yeumbeul, Colobane, Nabil Choucair, Baye Talla Diop (ex Dominique de Pikine), Sicap Mbao, Keur Massar, PMI de Médina et le Hangar des pèlerins.
Ce schéma de redéploiement vise à assurer la continuité des services par une prise en charge correcte des patients, et la poursuite de l’enseignement, de l’encadrement des étudiants et des projets de recherche. Les services déménagent avec leur personnel pour renforcer l’activité au niveau des structures d’accueil.
L’exécution du plan de déménagement a démarré depuis le 2 août 2022 et se poursuivra jusqu’au 15 août 2022.
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale réaffirme son engagement à assurer aux populations des soins de qualité et mettre en œuvre correctement le plan de redéploiement des services et personnels de l’Hôpital Aristide Le Dantec pour une reconstruction adéquate dudit hôpital.
YAW-WALLU RENONCE A TOUT RECOURS
L’Inter-Coalition « Yewwi-Wallu » a décidé « de ne pas introduire de recours au niveau du Conseil constitutionnel ». Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, a fait cette précision, ce mercredi, lors du point de presse
L’Inter-Coalition « Yewwi-Wallu » a décidé « de ne pas introduire de recours au niveau du Conseil constitutionnel ». Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, a fait cette précision, ce mercredi, lors du point de presse que les leaders de l’Inter-coalition (Yewwi-Wallu) ont animé à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS). Une position retenue « après réflexion », a motivé l’opposant, en compagnie d’autres leaders de l’inter-coalition dont Mamadou Lamine Thiam, le mandataire national de la Coalition Wallu Sénégal du PDS et ses alliés.
« Vous avez tous suivi, il y a quelques mois de cela, quand ce même Conseil (constitutionnel), pour la première fois au Sénégal, a laissé passer, pour la Coalition Yewwi sa liste de suppléants et éliminé sa liste des titulaires, et pour Benno Bokk Yakaar (BBY), sa liste des titulaires en éliminant celle des suppléants alors qu’il suivait une décision du ministre de l’Intérieur, (Antoine Félix Diome), qui quelques jours avant, pour le même problème concernant (BBY), avait rejeté toutes les listes de (YAW). Pour dire que la forfaiture est tellement grave qu’à notre niveau, on pense qu’il ne sert à rien d’aller introduire des recours au niveau du Conseil constitutionnel. Parce que ce n’est pas à ce niveau que nos trois députés vont nous être restitués compte tenu du bourrage des urnes. Pour cette raison, nous avons décidé de ne pas introduire de recours », a-t-il ajouté.
Par Biram Ndeck Ndiaye
L'ETROITESSE DES PARTIS POLITIQUES
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ? C’est ce que veulent nous faire croire les politiques.
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ? C’est ce que veulent nous faire croire les politiques. La somme de volontés particulières ne peut automatiquement valoir volonté générale comme l’a fait remarquer Jean-Jacques ROUSSEAU. Les partis politiques sont des associations partielles par rapport à la grande association qu’est le pays. Il s’agit d’une minorité de personnes organisées qui s’impose à la majorité. Certes, il n y a pas de réelle démocratie sans partis politiques, peut-on dire. La pluralité et la liberté des partis constituent, de nos jours, des conditions primordiales de la démocratie. Les partis concourent à l’expression du suffrage selon les constitutions française, italienne, sénégalaise (art. 4 al 2), à la formation de la volonté politique selon la constitution allemande. Toutefois, « je me méfie des partis politiques, ils deviennent vite des partis-pris » comme disait le penseur. C’est l’opposition d’intérêts particuliers alors que la société doit être gouvernée sur la base d’intérêts communs.
Pour ce qui nous concerne, d’emblée, un constat s’impose : le Sénégal est un tout petit pays par sa superficie, un espace si réduit où s’engouffre une multitude d’associations, ces partis politiques dont certains n’existent que de nom. L’électorat est si mince que même un Président de la République aussi démocratiquement élu soit-il, reste toujours élu par une minorité de sénégalais, soit moins de 3 000 000 de votants. Si des électeurs inscrits sur les listes électorales on enlève tous ces abstentionnistes, qu’en reste-t-il ? Une élection permet d’avoir un indice sur l’intérêt général.
A l’élection présidentielle du 24 février 2019, la 11ème depuis l’indépendance, sur 16 209 125 sénégalais, il y avait 6 683 043 inscrits contre 5 302 349 en 2012 d’une part et, d’autre part, 4 428 680 votants contre 2 735 136 au premier tour en 2012 puis 2 915 893 au second tour. En 2019, le Président élu avait obtenu 58,26% des voix, mais seulement 2 555 426 de nos concitoyens avaient voté pour lui contre 1 909 244 en 2012 même si cela représentait 65,80% des voix après les 26,58% du premier tour.
Ce chiffre représente la majorité d’une minorité de sénégalais (2 555 426 sur 16 209 125, soit 15, 76% des sénégalais ont élu le Président de la République). Malgré l’aspect positif de la démocratie, un Président de la République et tous les élus du système sont choisis par une minorité de concitoyens (un pourcentage des votants) même si c’est mieux qu’une dictature. C’est plus flagrant dans un pays avec de grands électeurs comme les Etats-Unis d’Amérique. Cependant, le respect est dû aux constitutions qui déterminent la manière dont le pouvoir s’acquiert et s’exerce. L’élection du Président de la République au suffrage universel en est une émanation. L’esprit qui a guidé ce choix à travers le monde était d’en faire un chef placé au-dessus des partis, un Chef d’Etat et non point un chef de parti. Pourquoi se contenter de moins (un parti politique) si on a la possibilité d’avoir plus (un Etat) ? Qu’il nous soit permis d’ajouter que c’est le suffrage de citoyens qui est sollicité certes mais qu’il répond à des critères préétablis que sont les conditions requises pour devenir électeur ayant trait notamment à la nationalité, à l’âge et au casier judiciaire (jouir de ses droits civiques) pour ce qui concerne le Sénégal.
Les deux élections ne sont pas de même nature mais on peut rappeler que pour les législatives de 2022 (liste avec nombre de candidats égal au nombre de suppléants, sans vote préférentiel ni panachage mais pour la 1ère fois au Sénégal une équipe A constituée uniquement de titulaires séniors a joué contre une équipe Aʹ ou B composée exclusivement de remplaçants ou juniors, comme si le ridicule ne tuait plus), le corps électoral est constitué de 7 036 466 inscrits et 3 281 583 votants, soit 46,64% et 20 697 votes blancs et nuls. Dès lors, pourquoi les politiques se bombent le torse si fièrement, pensant être plus légitimes et plus représentatifs que tous les autres ? Certains chefs religieux et artistes mobilisent plus de monde qui, de surcroît, contribuent financièrement et de manière volontaire. Les politiciens à la solde de l’Etat et des collectivités territoriales sont rémunérés à travers des impôts et taxes prélevés sur tout le territoire sénégalais. Les politiciens, surtout ceux au pouvoir, doivent se garder d’avoir le triomphe exagéré. Ils exercent leurs activités dans des périmètres très étroits et, tous pris ensemble, sont de loin moins nombreux que la somme des autres citoyens. Ils coûtent cher, beaucoup trop cher si on y ajoute les détournements de deniers publics. Nos problèmes sont-ils résolus pour autant ? Que nous rapportent-ils par comparaison avec qu’ils coûtent ? Plus de soixante (60) ans après les indépendances, l’Afrique se rapproche-t-elle davantage du développement ? C’est à nous tous d’en juger.
L’étroitesse des partis politiques entraîne l’étroitesse d’esprit de beaucoup de politiciens qui pensent que le monde s’arrête à leur formation politique. Le plus souvent, les coalitions se forment et se défont au gré du vent. Est-ce sur la base de l’intérêt du peuple ou de celui des partis, ou encore de ceux qui sont au sommet des partis ? Chacun a le loisir d’apporter sa réponse à cette interrogation. Le choix des responsables du parti se fait-il sur la base de la compétence, de la capacité intellectuelle ou de la représentativité (nombre de personnes susceptible d’être mobilisé) et de qu’ils traduisent par légitimité ? Pourquoi être démis de ses fonctions si on perd une élection, quels que soient le sérieux, la compétence de la personne concernée? La performance de la structure qu’elle dirige importe peu. On peut dire que ce n’est pas la notion de développement, le progrès tout court qui anime ces gens-là qui pensent ainsi. Nous avons eu la naïveté de croire que c’est fort justement dans la conduite d’un Etat que l’intelligence devrait être la denrée la plus recherchée et utilisée.
D’ailleurs ne semble-t-on pas inciter les dirigeants d’établissements publics à détourner l’argent du contribuable en leur faisant croire qu’ils disposent de moyens non pour améliorer le fonctionnement de leur structure mais pour battre campagne ? Quel politicien encore aux affaires lance un appel à l’honnêteté, à la loyauté, à la sobriété ? Il faut être un exemple pour s’aventurer dans la morale. Les « grandes gueules », les détourneurs invétérés de deniers, les insulteurs publics qui ne sont pas encore capables de proférer en poésie même si c’est devenu « un art », sont les mieux appréciés par la hiérarchie comme pour dire aux autres qu’ils devraient suivre ces mauvais exemples. La politique est devenue, malheureusement, une voix rapide pour s’enrichir sans le mérite correspondant. De plus en plus de politiciens ont un esprit étroit, suivent aveuglément des consignes qu’un doué de raison aurait du mal à accepter, par exemple l’interdiction de parler d’un sujet (mandat) sous peine de sanctions comme au temps des inquisitions et autodafés, le fait de renier la doctrine de son parti pour une alliance de circonstance. On commence par brûler les idées, on finit par les personnes. Comment prétendre aimer quelqu’un si on s’interdit de lui dire la vérité ?
Au lieu d’utiliser notre énergie et notre intelligence à inventer des raccourcis qui nous mènent vers l’émergence ou le développement, on les utilise pour abattre des adversaires dans son propre camp et chez les concurrents d’en face. On donne des coups plus meurtriers que dans les sports de combat, parfois avec l’intention d’éliminer définitivement. Certains sont devenus experts dans la fabrication de faux renseignements destinés aux plus hautes autorités. C’est dire quelle étroitesse d’esprit dans les partis politiques et chez de nombreux politiciens. Certains étoufferaient vite dans un cadre ou la libre pensée n’a pas toujours sa place et où les coups tordus, enrobés de vraisemblance et à dose homéopathique, sont distillés sans avoir l’air d’y toucher. Les bonnes théories cèdent la place à une logique de parti, donc partisane. Des intellectuels, universitaires et hauts cadres, ont choisi massivement d’éviter la piste qui mène à la politique et ont laissé la place à des médiocres qui finissent par décider pour eux et pour des sénégalais silencieux et inactifs. En politique sénégalaise et africaine, ce ne sont pas toujours ceux qui ont une torche qui se mettent devant pour éclairer la voie, ce ne sont pas les locomotives qui tirent les wagons et voilà pourquoi les personnes et les biens transportés arrivent rarement à bon port et à temps. Nous sommes en retard par rapport aux pays occidentaux mais, bizarrement, au lieu de presser le pas, nous le ralentissons si nous ne marchons pas à reculons. Pour être honnête, ce n’est pas à l’opposition qu’il faut demander des comptes mais plutôt ceux qui se sont portés volontaires pour conduire nos destinées et qui ont été élus pour des résultats qu’ils ont mentionnés dans leur programme. Ils ont une obligation de résultats parce que le peuple s’est fait l’obligation de leur donner plus que les moyens de travailler. Mais qu’est-ce une profession de foi sans foi ?
Nonobstant ces écueils, j’écoute toujours ceux qui nous dirigent avec l’espoir qu’un jour, à la place de débats stériles, ils nous diront la bonne recette pour régler ou diminuer le problème du chômage, de l’inflation, de l’éducation et de la protection sociale pour tous, de l’assainissement, de la voirie. Rien que cela.
Une voix interne me dit : comment des individus qui n’ont jamais fait l’apprentissage du leadership, n’ont pas su se gérer eux-mêmes dans une étape antérieure, pourraient subitement gérer toute une communauté sans aucune formation? Ah, politique, quand tu nous tiens dans ton étroitesse !
Par Le Collège des délégués du personnel du Soleil
NOUS NOUS BATTONS POUR SAUVER NOTRE ENTREPRISE
Depuis sa nomination à la tête du journal Le Soleil, M. Yakham Mbaye a installé un climat délétère dans l’entreprise : humiliation, dénigrement, licenciement de ceux qui lui opposent des arguments techniques par rapport au respect des textes
Le Collège des délégués du personnel du Soleil |
Publication 11/08/2022
Pendant trois jours, le quotidien national «Le Soleil» a été absent des kiosques. Un fait inédit que le Collège des délégués de la boîte regrette. Dans cette tribune que nous publions in extenso, ce collège explique le sens de leur combat.
Trois éditions du journal Le Soleil ne seront pas dans les archives du quotidien national. Situation inédite ! C’est avec une immense tristesse que les travailleurs en sont arrivés à cette extrémité. Des mois durant, ils ont usé de tous les ressorts internes et externes pour ne pas arriver à cette situation. Les employés du quotidien national ont frappé à toutes les portes, remué ciel et terre, sans quasiment le moindre écho, la moindre réaction à leurs doléances et revendications. Pourtant, dans ce combat, il n’y a rien de personnel. Notre action est une lutte de principe : la sauvegarde de notre outil de travail et la restauration de la dignité des travailleurs. Depuis sa nomination à la tête du journal Le Soleil, M. Yakham Mbaye a installé un climat délétère dans l’entreprise : humiliation, dénigrement, licenciement de ceux qui lui opposent des arguments techniques par rapport au respect des textes.
Le traitement indigne, dégradant des travailleurs est devenu la règle dans l’entreprise. Toute voix discordante est immédiatement sanctionnée. Et la majorité des travailleurs avait fini par s’accommoder des sautes d’humeur du Directeur général qui se prend pour un «prince». Il se délecte de faire mal, d’humilier, d’insulter d’honnêtes gens. Dans un de ses moments d’euphorie ou de folie (c’est selon), il déclarait disposer de tous les pouvoirs pour «faire et défaire» les carrières. Et notre «prince» ne s’en est pas privé. A son actif : huit (8) licenciements. Sinistre record sous le soleil de Hann ! Aujourd’¬hui, le «prince» est nu. Bien nu. Personne n’en veut. Quatre de ses plus proches collaborateurs sur six ont rendu le tablier. Une autre première dans la longue histoire de notre entreprise.
Malgré ces abus, les travailleurs ont subi, stoïques, ces injustices durant quatre ans, en ne perdant jamais espoir de voir la résilience du personnel raviver l’espoir et la lutte. Ce moment a fini par arriver. En effet, au journal Le Soleil, les travailleurs ont une solide tradition de lutte syndicale. Ils ont conduit des luttes victorieuses contre des directeurs généraux.
Mais ces abus dans le management du personnel cachent de graves errements dans la gestion des ressources de l’entreprise. Du matériel complémentaire a été acquis pour 300 millions de F Cfa pour l’imprimerie afin de diversifier l’offre de service du Soleil, mais jusqu’ici il n’est pas utilisé ; ce qui risque d’être un investissement à perte. Il en est de même de l’acquisition de 7 véhicules à 150 millions de F Cfa dans des conditions nébuleuses. Cinquante ordinateurs de bureau acquis à 50 millions de F Cfa ; des chaises de bureau dont la valeur réelle sur le marché ne dépasse pas 80 mille F Cfa, acquises à 293 820 F Cfa. Une période d’intérim qui dure depuis avril 2020. Des partenaires historiques tournent le dos au Soleil à cause des humeurs vagabondes de Yakham Mbaye. Les colonnes du journal Le Soleil sont même fermées à des ministres de la République pour les mêmes raisons, enfermant ainsi ce patrimoine national dans des clivages. Yakham Mbaye a fait trop de mal.
Pourtant, sous son magistère, Le Soleil aurait pu franchir plusieurs caps. Aucun directeur n’a bénéficié d’autant de soutien de la part des autorités, particulièrement du chef de l’Etat. Chaque fois que le Directeur général a fait appel au Président Macky Sall, il a donné une suite favorable à sa requête. Malheureusement, cet appui de l’Etat ne s’est pas traduit dans la gestion de l’entreprise marquée par un pilotage à vue. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le chiffre d’affaires du Soleil est passé de plus de 2 milliards de F Cfa à un peu moins d’1,5 milliard de F Cfa. Conséquence !
Cette chute du chiffre d’affaires fait que la société dépend désormais du Centre des moyennes entreprises au lieu des grandes entreprises comme avant son arrivée. Peu de marchés ont été passés en respectant la procédure normale. Ces exemples ne sont que la partie visible de l’iceberg. Seul un audit pourra montrer l’ampleur de la gestion catastrophique de M. Yakham Mbaye. Un tel management plombe les perspectives. Aucune perspective malgré les nombreuses déclarations d’intention.
A l’heure du digital, le site du Soleil peine à fonctionner malgré les nombreuses propositions du responsable du Soleil digital. Le projet de Soleil Tv, annoncé depuis deux ans, reste à l’état d’intention. Le repositionnement du Soleil dans l’espace médiatique tarde à voir le jour. Pourtant, ce ne sont pas les propositions qui manquent. Le Directeur général lui-même le dit, ce qu’il a vu au Soleil en termes de ressources humaines n’existe dans aucune rédaction.
Ces dérives dans la gestion du personnel et des finances de l’entreprise nous mènent tout droit à la faillite. Voilà pourquoi nous luttons. Et nous sommes déterminés. C’est le prix à payer pour préserver notre outil de travail. Nos principes d’hier restent intacts. Ils sont notre meilleure arme contre l’arbitraire, l’intimidation, la ruse, la gabegie. L’actuel Directeur général sent déjà la puissance de ces principes et, surtout, le poids de notre intersyndicale. Il est prêt à tout, clame-t-il. Nous sommes prêts à tout, nous aussi. Il gère sa carrière «d’emmerdeur» et de politicien. Nous nous battons pour sauver notre entreprise et les emplois en la soustrayant au plus vite à son œuvre de démolition. Oui une entreprise de destruction en règle. Comme il l’a dit lors d’une rencontre avec les responsables de l’entreprise : «Je n’ai jamais aimé Le Soleil.» Ses actes au quotidien le confirment. La gestion du Directeur général ne va pas dans le sens des intérêts de l’entreprise et des travailleurs.
Le Soleil est une institution, un legs, un patrimoine national. L’actuelle génération n’a pas le droit de faire moins que ses devancières. Et c’est au nom de cet héritage et du principe sacro-saint d’une gestion vertueuse des deniers publics que nous luttons pour asseoir un mode de direction et de management qui réponde aux exigences d’une entreprise de presse de service public performante, dans un contexte continu de pluralisme politique et d’émergence sociale.
Le combat risque d’être long, éreintant. Nous en sommes conscients et tout aussi déterminés. En effet, comme l’écrivait notre doyen Amadou Fall dans un article publié le 7 avril 2000, dans le quotidien national, en écho aux propos du nouveau président de la République : «Les aspirations des travailleurs du quotidien national demeurent, aujourd’hui comme hier, pour un Soleil dépouillé de sa camisole de force, libre de traiter objectivement de toutes les informations relatives au quotidien des Sénégalais, à leurs problèmes, réalisations et espérances, à la situation et aux perspectives politiques, économiques, sociales, culturelles et sportives du pays, à la politique et à l’action gouvernementales, avec le monde comme référence.»
Les travailleurs du Soleil sont dans ce même état d’esprit. Ils sont plus que jamais déterminés à mettre leurs compétences au service de l’entreprise et de la Nation, en toute responsabilité, pour que le journal continue à livrer quotidiennement une information fiable, pertinente, équilibrée et accessible. Voilà le sens de notre combat.
Unis, nous vaincrons.
Par Amadou FALL
PAROLES AUDIBLES DU PEUPLE SOUVERAIN
«Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.»
«Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.»
Au professeur Ngounda, à monsieur Cheybani Sougou et aux autres comme Seydi Gassama, Aliou Tine ou Dame Mbodji, je dis ou plutôt je répète que certaines prophéties ne sont pas faites pour se réaliser, mais, au contraire, afin qu’elles ne se réalisent pas, comme si on voulait les conjurer. Des prophètes de cette sorte raillent l’avenir en lui prédisant ce qu’il sera, pour qu’il ait honte de prendre vraiment telle figure.
Les prophètes de malheur commencent parfois ainsi leur prédiction : Un beau jour…
Et moi, je rappelle à tous que lorsqu’un Peuple souverain se prononce et que nous l’entendons mal, nous comprenons mal son message, nous tombons maladroitement dans le cercle des vicieux, des rêveurs du dimanche et des manipulateurs éhontés. De grâce, ne faisons pas dire au Peuple sénégalais ce qu’il n’a jamais exprimé en ce dimanche 31 juillet. Ce serait un crime de vandales intellectuels que seule la haine et les tourments de l’adversité envers un homme font courir. Ne rendons pas notre Peuple malade du venin englouti dans nos poitrines de pseudo-intellectuels et de politiciens intéressés à l’objectivité trop inclinée.
Gérard Bronner nous renseigne à ce sujet : «Le fait de manipuler sans précaution des entités collectives : le peuple, le pouvoir, etc., en leur prêtant des intentions cohérentes, est un processus intellectuel douteux.» Qui connait ce Peuple sénégalais suffisamment pour parler à sa place ?
Il est ahurissant d’entendre des Sénégalais ne s’exprimer que sur ce qui divise et installe la haine dans nos cœurs. Journalistes comme juristes, chroniqueurs comme politicards, tous concourent à semer la haine et les germes de la division. Dans quel pays du monde théorise-t-on que ceux qui votent et militent dans l’opposition sont de meilleurs citoyens que les autres, soutiens ou piliers du pouvoir ?
Oui mes chers compatriotes, nos pseudo-intellectuels qui peuplent le débat ne nous apportent que le plus ambigu, le slogan le plus dévastateur car il n’y a jamais eu moyen plus simple de combattre ou de se hisser au pouvoir que de crier et de faire crier : «Peuple, on te trompe !». Celui qui incarne le pouvoir devient le «trompeur» et les autres, les «trompés». Quelle posture malhonnête ! Quelle analyse abjecte ! Et pourtant, dans nos foyers où nous vivons entre frères et sœurs, entre enfants et parents, rares sont les familles où tout le monde vote du même bord.
Le plus grand mensonge sur le dos du Peuple est de théoriser que ceux qui sont de l’opposition sont des patriotes et que tout ce qui touche au camp du pouvoir est vendu et honni par ce peuple. A ce jeu, la moitié des votants du scrutin de dimanche passé serait des pourris et qu’ils peuplent tous nos quartiers, nos villages et familles. L’autre moitié étant les seuls patriotes, les seuls dignes de foi, dans quel camp mettrons-nous les 54% de nos compatriotes qui ont mis dos-à-dos le pouvoir et l’opposition ? Trêve de menaces, chaque Sénégalais est libre de choisir son camp. C’est ce que le jeu démocratique exige de tous. Et mon pays est une démocratie avérée où le Peuple abhorre la violence et la contrainte. Dites à Aliou Tine que nous ne sommes pas en Malaisie !
Dites-moi professeur Ngoun¬da, où trouvez-vous un satisfecit à l’opposition lorsque qu’un nombre plus qu’important de Sénégalais n’a pas jugé utile d’aller la soutenir contre les «fossoyeurs» de sa liberté ?
Dites-moi professeur Omar Diagne, pourquoi un Président librement choisi par son peuple et en toute confiance doit-il démissionner de sa mission parce que ce même peuple a choisi souverainement de lui adjoindre une opposition forte chargée de contrôler son action censée être exclusivement orientée vers ses aspirations les plus légitimes ?
Dites-moi Brahim Seck, dans quel article de notre Constitution trouvez-vous la possibilité pour des députés, d’aller arracher des dossiers sous le coude du président de la République ? Cessons de vendre du vent à nos compatriotes, surtout les plus jeunes, et par conséquent les plus fougueux.
Le Peuple sénégalais a parlé : respectons sa voix ! Il nous dit de respecter Monsieur Macky Sall, l’objet de son choix pour définir et conduire la politique de la Nation. Il nous intime l’ordre de soutenir l’opposition, à qui il a conféré les moyens de contrôler à bon escient l’action du gouvernement. Toute autre lecture de ce qui arrive de si beau à la démocratie sénégalaise n’est que pure affabulation et apologie de la violence.
Fraternellement mon cher parent Sougou Fara.
Par Aliou DIAGNE
LA DÉROUTE A COMMENCÉ DEPUIS LA VICTOIRE DE 2012
Je me suis toujours posé la question suivante : est-ce que l’Apr est faite pour vivre longtemps ou pour survivre à son fondateur ?
La défaite aux dernières Législatives en France était prévisible. Je me suis toujours posé la question suivante : est-ce que l’Apr est faite pour vivre longtemps ou pour survivre à son fondateur ? Après la victoire de Macky Sall en 2012, tous les responsables politiques de France, qui ont obtenu des postes de responsabilité au sein du gouvernement ou dans les directions, ont abandonné leurs sections sans prendre de nouvelles. Ils ont tout simplement déserté. Au référendum de 2016, il y avait un taux de participation un peu faible. Et on croyait qu’aux élections législatives, ça allait être pareil. Mais c’est différent. Lors de la Présidentielle 2019, avec le coordinateur Hamet Sarr, le moral de beaucoup de responsables était dans les chaussettes. Après avoir dépensé toute leur énergie, jour et nuit, sous la pluie ou la neige, sans fonds politique, ni aide, ni même remerciements, ces responsables ont perdu toute motivation. Quelques mois après la victoire, personne n’osait plus convoquer à des réunions.
En France, c’est un sérieux problème d’organisation du parti auquel nous faisons face. Par exemple, la réinstallation des coordinations était un peu difficile parce que les gens n’étaient plus motivés. Les coordinateurs des départements en général, qui n’ont pas abandonné le parti, ont été choisis par d’autres responsables sans problème. Mais après, il n’y avait pas de suivi, car ils n’ont pas été intégrés dans les instances du parti. Personne ne sait pourquoi d’ailleurs. Toutefois, tout le monde admet que ce n’était pas juste. La Dse n’écoute pas les frustrés, ne règle pas les conflits, ne cherche pas à ramener les mécontents. Ils ont fermé leurs yeux et ne rencontrent personne pour améliorer la situation. Les investis comme Sidy Kane sont comptables du bilan de l’équipe de Hamet Sarr et Malick Gaye. Ils ont tué le parti en France.
L’autre problème qui a provoqué la désaffection du parti en France ? Ceux qui gèrent notre parti ici sont tous ou presque originaires de Kanel : il y a Talla Daff, coordinateur de la Dse, Sidy Kane, chargé d’organisation, Badou Sow, coordinateur Bby et désormais consul à Mantes-la-Jolie et chargé des élections, Souleymane Diallo, chargé des élections et investi député. Je trouve problématique cet organigramme du parti en France. Cette situation n’encourage pas ceux qui se tuent pour aider le Président Macky Sall.
Je suis en droit de poser ces questions car je suis membre fondateur de l’Apr. Dans la commune de Bokidiawé, située dans le département, Mama-dou Baïla Kane, Astel Sall et moi-même avons mis en place toutes les structures du parti. A l’époque, ce n’était pas une mince affaire, car le Pds était au sommet de l’Etat. Maintenant, d’autres personnes, avec leurs fortunes, sont venues récupérer le parti et nous manquent de respect.
Aujourd’hui, le plus grand problème de l’Apr reste le manque d’organisation.
Quand le Président Macky Sall est venu en France, il devait nous recevoir en audience le samedi 13 juin. Ce rendez-vous était bien sûr programmé, mais nous n’avons pas pu le voir. Ce jour-là, j’ai vécu de l’intérieur ce désordre qui est inacceptable. Il n’y a pas de planning. On est restés assis jusqu’à l’annonce de son départ pour l’aéroport. C’était pénible.
Aussi, il y a les erreurs de ses proches comme Farba Ngom et d’autres. Cette histoire de vol présumé d’une somme astronomique chez lui est tombée au mauvais moment. Interrogé sur l’origine de l’argent, il répond sèchement : «Je ne dois pas de l’argent.» Quelle arrogance ! Alors que tu pouvais simplement dire que c’est l’argent du parti que tu dois donner aux coordinations à l’extérieur ou à l’intérieur du pays. Comme toujours, il montre son mauvais comportement. Il parle comme il veut, mais il oublie qu’il abîme aussi l’image du Pré¬sident, parce qu’il il a sa con¬fiance.
Quand certains responsables à Dakar ne peuvent même pas rencontrer des ministres ou directeurs généraux, ceux qui y arrivent doivent surmonter énormément d’obstacles. Pour être tranquille, je ne cherche à voir personne. Après la défaite en France, le Président Macky Sall, que je soutiens depuis 2004, doit revoir le fonctionnement de son parti, le choix des hommes qu’il responsabilise. En regardant la situation, je me demande s’il a de bons conseillers.
LA CAF ANNONCE LE LANCEMENT DE SA PREMIÈRE SUPER LEAGUE
Ce nouveau projet de l’instance dirigeante du football africain est considéré comme un nouveau «Super Bowl», confirmant la volonté de développer la visibilité du football africain à travers le monde.
A l'occasion de sa 44e assemblée générale organisée hier en Tanzanie, la Confédération Africaine de Football (Caf) a officialisé le lancement de sa première Super Ligue africaine pour août 2023. Cette compétition vise à rendre le football africain plus attractif mais également plus visible.
La Confédération Africaine de Football(Caf) a annoncé le lancement de sa Super Ligue. Cette compétition est prévue au mois d'août prochain. «La Caf s'engage à adhérer et à se conformer aux meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d'audit, d'éthique, de transparence, de finances et de gestion. Nous sommes enthousiastes pour la Super Ligue africaine de la Caf et convaincus qu'elle changera le visage et la compétitivité de la Caf et du football africain. Le comité exécutif de la Caf a pris la décision de lancer la Super Ligue africaine de la Caf en août 2022. Le coup d'envoi officiel de cette ligue sera donné en août 2023», a déclaré le président de la Caf, Patrice Motsepe, lors de la 44ème l'assemblée générale qui s’est tenue hier à Arusha (Tanzanie). Cette compétition va regrouper 24 clubs issus des 54 fédérations africaines de football.
Ce nouveau projet de l’instance dirigeante du football africain est considéré comme un nouveau «Super Bowl», confirmant la volonté de développer la visibilité du football africain à travers le monde. La Caf va également allouer un fonds de solidarité «pour le développement du football des jeunes et des femmes et pour toutes ses autres compétitions, afin de s'assurer qu'elles soient compétitives au niveau mondial», a confirmé le dirigeant sud-africain.
55 MILLIARDS FCFA EN GUISE DE "PRIZE MONEY"
Au terme de cette phase de groupes, les5premiersde chaque poule et le meilleur 6e tous groupes confondus prendront part à la phase à élimination directe à partir des 8es de finale qui marqueront la fin de la répartition géographique. La finale du tournoi est présentée comme un nouveau «Super Bowl», confirmant la volonté de développer la visibilité du football africain à travers le monde. Au total, 197 matchs seront au programme entre août et mai. Chaque année, le «prize money » de la compétition (argent distribué aux participants) s’élèvera à 100 millions de dollars, soit 55 milliards de dollars. Grâce aux revenus générés et avec le soutien de la Fifa, la Caf prévoit de verser annuellement un million de dollars à chacune de ses 54 associations membres mais aussi d’alimenter son fonds de développement.
L’ETAT OPTE POUR LE PÉAGE DES USAGERS
Décidément, les infrastructures routières sont des aspirateurs à billets à ciel ouvert.
Le passage par la Voie de Dégagement Nord 3 (Vdn 3) sera payant. C’est ce qu’a décrété le représentant de l’entreprise maître d’ouvrage, Ageroute. Cette décision, de l’avis du directeur régional d’Ageroute Dakar (Babacar Senghor), émane de l’autorité.
Décidément, les infrastructures routières sont des aspirateurs à billets à ciel ouvert. Après les ponts de Foundiougne et Marsassoum dont les passages sont payants, c’est au tour de la Voie de Dégagement Nord 3 (Vdn 3) d’être une infrastructure à péage.
En effet, le directeur régional d’Ageroute, Babacar Senghor, a révélé sur les ondes de Rfm matin la volonté de l’Etat de faire de la Vdn 3 une autoroute à péage pour financer son entretien et sa sécurité. Cette infrastructure censée désengorger la capitale, par une route de deux voies en direction de la vieille capitale, aura finalement un coût pour les usagers.
A en croire Monsieur Senghor, les fonds engrangés lors de cette opération seront destinés à l’entretien de l’ouvrage ainsi qu’à assurer sa sécurité. «C’est une voie qui permet en 15 minutes de rallier Tivaouane Peul ; les gens connaissent les difficultés pour accéder à cette zone.
L’idée de l’Etat est que cette voie puisse être prolongée par la Vdn 4, qui partirait de Tivaouane Peul en passant par le Lac Rose pour aboutir à la sortie de l’autoroute au niveau de Diamniadio… Après, cette VDN va être prolongée à travers l’autoroute de la Côtière qui va aller jusqu’à Saint Louis. Il s’agit de mettre à niveau cette infrastructure parce qu’on a quelques goulots d’étranglement au niveau du Cices et de Diamalaye. Mais également au-delà de ce dispositif de mise à niveau, il faut mettre un dispositif de péage qui va offrir aux usagers une autre alternative que l’autoroute à péage actuelle», indique le directeur qui reconnait par ailleurs qu’à la base, l’infrastructure n’était pas destinée à être commercialisée.
Interpellé sur cela, le responsable de l’Ageroute souligne que le péage de la Vdn n’était pas l’idée de départ. «Mais c’est des voies importantes. Quand on dit voies importantes, il faut assurer un entretien minimal, la sécurité. L’idée, c’est donc non seulement de mettre à niveau, mais aussi d’assurer la sécurisation des emprises de cette autoroute. Et pour cela, il faut qu’on se donne les moyens de pouvoir assurer l’entretien et la mise à sécurité de cette voie. Donc, l’État du Sénégal a fait l’option d’en faire une autoroute à péage», souligne le directeur régional d’Ageroute, Babacar Senghor.
UN NOUVEAU PROGRAMME D’ASSAINISSEMENT POUR COMBLER LES FAILLES DU SYSTÈME
Les drames et autres dégâts causés par les dernières averses à Dakar ont fait ressortir les limites de l’Etat dans la gestion des inondations
Les drames et autres dégâts causés par les dernières averses à Dakar ont fait ressortir les limites de l’Etat dans la gestion des inondations. En conseil des ministres hier, le président de la République a indiqué qu’il est conscient de cet état de fait. Il a en effet demandé au gouvernement de ficeler au plus tard au mois de décembre 2022 un nouveau programme d’assainissement des eaux pluviales.
Les fortes pluies du 05 août 2022 ont fait un mort dans la capitale sénégalaise. Et de nombreux quartiers y compris des zones huppées de Dakar ont subi la furie des eaux privant les habitants de leurs demeures. En réunion du conseil des ministres, le président de la République a présenté ses condoléances aux familles éplorées. Il a ensuite exprimé sa solidarité aux populations sinistrées, en demandant au Gouvernement de mobiliser tous les moyens requis, dans le cadre du Plan national d’organisation des Secours (ORSEC) déclenché, en vue d’intensifier les actions de pompage des eaux pour libérer les habitations, axes routiers, équipements publics et sites inondés.
Poursuivant, le Président Macky Sall a rappelé au gouvernement la nécessité d’accentuer les actions de prévention des inondations par le respect scrupuleux des dispositions des Codes respectifs de l’Urbanisme, de la Construction, de l’Assainissement et de l’Environnement, en cohérence avec le Plan national d’Aménagement et de Développement des Territoires (PNADT). Il a indiqué l’urgence d’accélérer la mise en œuvre de la dernière phase du Programme décennal de Lutte Contre les inondations (2012- 2022).
Mieux, le chef de l’Etat a engagé le gouvernement à formuler, avant décembre 2022, un nouveau programme d’investissements massifs en matière d’assainissement (eaux pluviales), intégrant des projets et zones prioritaires, selon la cartographie nationale des inondations, disponible, et les évaluations techniques et financières, réalisées. Tout porte à croire que cette nouvelle politique est destinée à combler les failles actuelles du système de gestion des eaux pluviales dans le pays et particulièrement dans les grandes agglomérations. Reste à voir si la parole du chef sera suivie d’actes efficients.
LA SITUATION DE L’ECOLE SENEGALAISE, UN AUTRE POINT IMPORTANT DU CONSEIL DES MINISTRES D’HIER
Sur un tout autre registre, le président de la République est longuement revenu en conseil des ministres hier sur l’école sénégalaise. Il a de ce fait insisté sur l’impératif d’asseoir durablement, une Ecole de la réussite et de l’Excellence à travers, notamment, la maitrise de la carte scolaire, le respect du quantum horaire, l’encadrement de qualité des apprenants, par le recours accru aux opportunités du numérique, et l’amélioration du cadre de vie scolaire. Le chef de l’Etat a informé dans la foulée le Conseil, qu’il présidera le jeudi 11 août 2022, la cérémonie de remise des prix aux lauréats 2022 du Concours général. «Cette grande manifestation du calendrier républicain, sera l’occasion de récompenser, devant la Nation, les élèves méritants que le Président de la République félicite pour leur abnégation et leur exemplarité », a-t-il laissé entendre. En définitive, le Président Sall a invité le ministre en charge de l’Enseignement supérieur à préparer l’orientation des nouveaux bacheliers en relation avec les Recteurs et Directeurs d’établissements d’enseignement supérieur, et à prendre toutes les mesures adéquates à cette fin.