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26 août 2025
L'AUTEUR DES VERSETS SATANIQUES, SALMAN RUSHDIE ATTAQUE
L'écrivain Salman Rushdie a été agressé ce vendredi 12 août, dans l'État de New York. Il est menacé de mort depuis la sortie, en 1988, de son livre Les Versets sataniques.
L'écrivain Salman Rushdie a été agressé ce vendredi 12 août, dans l'État de New York. Il est menacé de mort depuis la sortie, en 1988, de son livre Les Versets sataniques.
Salman Rushdie a été attaqué par un individu alors qu’il devait donner une conférence, ce vendredi au centre Chautauqua, dans l'État de New York (Etats-Unis). Poignardé au cou, son état reste pour le moment inconnu. Son agresseur présumé a été arrêté.
L’auteur britannique d'origine indienne est notamment connu pour son quatrième roman «Les Versets sataniques», publié en 1988. Doté d’environ 500 pages et constitué de 9 chapitres, l’ouvrage s’inspire de faits réels, de références biographiques portant sur l'auteur lui-même ou son entourage, ainsi que de faits inspirés de la vie du prophète Mahomet. Le roman établit des ponts entre la Grande-Bretagne et l’Inde, entre les époques, entre l’imaginaire et le réel.
Considéré comme blasphématoire en Iran depuis 1988, il a été interdit dans le pays. Pour résumer simplement, l’ouvrage est considéré par les musulmans les plus rigoristes comme une moquerie envers le Coran, et un portrait parodique de Mahomet et du monde musulman. Dès la sortie des «bonnes feuilles» dans la presse, des manifestations avaient eu lieu.
Sa tête est mise à prix
Par la suite, la publication de l’ouvrage a fait de l'auteur la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, ce qui l'a forcé à entrer dans la clandestinité. L'Iran a assuré en 1998 que la fatwa ne serait pas appliquée. Mais le successeur de Khomeiny a malgré tout déclaré en 2005 que Rushdie était un apostat pouvant être tué impunément. Et le gouvernement du conservateur Mahmoud Ahmadinejad a de son côté décrété la fatwa «toujours valide» en 2007.
Depuis dix ans, la fondation religieuse iranienne a mis sa tête à prix, pour une somme de 3,3 millions de dollars (3,2 millions d'euros).
L'auteur a dû changer 56 fois de domicile durant les six premiers mois suivant la fatwa. Son niveau de protection serait similaire à celui de la Reine d'Angleterre. Dans les dix années qui ont suivi l'appel de mort contre Rushdie et ses éditeurs, l'écrivain a fait l'objet d'une vingtaine de tentatives d'assassinat, comme le rapporte l’Obs. Devenu citoyen américain, il vit à New York, dans une solitude de plus en plus grande, accentuée par une protection policière permanente, et poursuit sa carrière d'écrivain.
IL N'Y A AUCUNE FEMME RURALE A L'ASSEMBLEE NATIONALE OU AU HCCT
Mme Diouck Mbaye, présidente de la Fédération nationale des femmes rurales (FNFR) a réclamé, ce vendredi, une meilleure représentation de ses camarades dans les institutions de la République.
Mme Diouck Mbaye, présidente de la Fédération nationale des femmes rurales (FNFR) a réclamé, ce vendredi, une meilleure représentation de ses camarades dans les institutions de la République. Membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), elle était dans la localité de Keur Selick dans le département de Kaolack pour présider une cérémonie de remise de récompenses à ses membres.
L’instance faîtière des femmes du monde rural ne veut pas être en reste dans la revendication du succès de la coalition au pouvoir aux dernières législatives. Sa présidente Diouck Mbaye, s’y est employée sans ambages: “ tous les observateurs sont unanimes à faire ressortir la contribution décisive du monde rural dans la victoire du camp présidentiel lors du scrutin du 31 juillet dernier. Et à ce propos, les femmes n’ont pas été en reste. Aujourd’hui il y a une surenchère autour de cette victoire. Nous assistons, amusées, à cette passe d’armes alors que les véritables acteurs sont marginalisés “ soutient la membre du Cese. Une performance non récompensée à ses yeux: “ Comment peut-on mobiliser toutes ses femmes en faveur du président Macky Sall et n’avoir aucun député à l’l'Assemblée nationale, encore moins au sein du Haut conseil des collectivités territoriales? Les femmes doivent avoir une meilleure représentation dans les institutions. Nous espérons que le président de la République nous entendra à ce sujet", lance-telle.
Par ailleurs, la responsible de l’organisation faîtière a réclamé plus d’engrais pour ses membres. “ Nous avons reçu 50 tonnes de semences certifiées; par contre pour l’engrais, la quantité reçue est loin de satiafaire la demande en hausse”, dit-elle.
EDOUARD MENDY NOMINE POUR LE TROPHEE YACHINE
Le 17 octobre prochain aura lieu la cérémonie du Ballon d’Or 2022 France Football. Outre cette distinction, d’autres récompenses seront attribuées comme le Trophée Yachine récompensant le meilleur gardien de l’année. Et Edouard Mendy figure dans la liste
Le 17 octobre prochain aura lieu la cérémonie du Ballon d’Or 2022 France Football. Outre cette distinction, d’autres récompenses seront attribuées comme le Trophée Yachine récompensant le meilleur gardien de l’année. A ce sujet, le média français a dévoilé la liste des 10 nominés pour cette distinction. Tout comme l’année dernière, on retrouve le gardien sénégalais Édouard Mendy de Chelsea.
Le portier des Blues avait terminé à la deuxième place l’an passé, à la stupéfaction générale, derrière Gianluigi Donnarumma, qui est absent de cette liste. D’autres noms sont présents tels que le vainqueur de la ligue des Champion Thibaut Courtois (qui fait office de favori) et le vice champion de Liverpool Alisson Becker. Les Allemands Kevin Trapp, vainqueur de l’Europa League et Manuel Neuer sont aussi de la partie. Pour le reste on constate les présences du marocain de Séville Yassine Bounou, Ederson de Manchester City, les Français Hugo Lloris et Mike Maigan et Jan Oblak.
NOAH FADIGA PENCHE POUR LE SENEGAL
Belgique ou Sénégal ? Noah Fadiga, fils de l’ancien numéro 10 des Lions, Khalilou, a longtemps hésité. «Il y a eu beaucoup de nuits blanches», a-t-il confessé dans un entretien. Mais le choix est fait. ENTRETIEN
Il a 22 ans et il va découvrir son troisième pays. Dans le jargon du footballeur pro, ce n’est pas encore un globe-trotter mais il a déjà de quoi remplir les pages de ses deux ou trois passeports. Noah Fadiga, c’est le fils d’une légende du football sénégalais, qui a pris le pari de créer sa voie et d’exister à l’ombre du pater, Khalilou. Le nouveau joueur du Stade Brestois, qui a fait ses débuts en Ligue 1 française, face à Lens, avant d’être freiné par une entorse sévère, nous parle dans cet entretien exclusif, de ses rêves, de ses défis, de son parcours, un peu de son papa mais également de ses passeports.
Noah, à 22 ans, vous engagez un tournant majeur dans votre carrière. Vous allez découvrir la Ligue 1 française. Qu’est-ce qui justifie ce choix ? Comment êtes-vous arrivé à Brest ?
J’ai eu une conversation avec le manager sportif, l’entraîneur et tous ceux qui gravitent autour. C’est la première chose qui est très importante, pour moi. Ça, c’est une chose. Puis, la deuxième chose, comme vous dites, la Ligue 1, c’est dans le top 5 des compétitions dans le monde.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés, sur un plan personnel d’abord et sur un plan collectif avec Brest ?
Personnellement, comme je suis appelé dans un championnat qui est dur et qui y a beaucoup de qualité, en tant que jeune joueur, ce n’est pas facile et ça demande d’avoir le niveau du championnat. Pour moi, c’est devenir un joueur plus complet, être titulaire chaque week-end et m’améliorer. C’est surtout ça et d’être bon sur le terrain week-end après week-end.
Vous arrivez dans un pays et un championnat où votre père, Khalilou Fadiga, a évolué avec brio. Cela ne risque pas de vous mettre un peu trop la pression ?
Non. Absolument pas. On n’a pas les mêmes pieds. On n’a pas le même poste, pas du tout la même morphologie. Tout est différent. Donc, c’est difficile à comparer. Pour moi, c’est un nom.
Ne craignez-vous pas d’être vu, scruté, observé comme un fils de ?
Les dernières années pas du tout. Comme je l’ai dit, il n’y a rien de similaire avec mon père. Ça, c’est une chose. Après, récemment, je suis devenu latéral droit avant j’étais ailier gauche, un poste que mon père a assez joué pendant sa carrière. Là, tu avais plus de pression puisque quand j’étais petit je jouais le même poste que mon père. Maintenant que je suis en train de franchir des étapes, ce n’est plus le cas.
Justement, votre papa a plutôt été connu comme un joueur offensif, gaucher, porté vers le but adverse, la création d’occasions… Vous, vous évoluez comme défenseur, droitier. Était-ce pour vous départir un peu de ce poids de la comparaison ?
Pour moi, droitier ou gaucher, c’est une chose qu’on ne peut pas changer. Après, pour la pression, je vais être honnête, c’était plus facile pour moi d’aller jouer au golf, au basket si j’avais peur de la pression que les gens me mettaient. Donc je n’ai sûrement pas peur de ça. Je suis quelqu’un qui est solide dans la tête. La pression ne m’atteint pas. Sinon, je n’aurai pas joué au foot.
Votre papa disait que son pied droit ne lui servait qu’à monter dans le bus. Rassurez-nous, vous votre pied gauche vous sert pour bien plus que ça sur un terrain ?
(Il rigole) Beaucoup plus oui. Sur ça, il y a une différence avec mon père. Moi, je ne dis pas que mon pied gauche ne me sert que pour monter dans le bus. J’arrive à jouer avec.
Qu’avez-vous pris de lui, en termes de qualités footballistiques ?
Ma technique de jeu, c’est surtout ça que j’ai appris de mon père. Après, il y a beaucoup de différences, c’est donc un peu difficile de toujours répondre à cette question.
Et quelles sont vos autres qualités principales, que le public de Ligue 1 devrait découvrir cette saison ?
Je suis un latéral qui aime jouer offensif. Très offensif même. Sans oublier que je suis défenseur, ma première tâche mais si tu peux apporter l’offensif aussi, en ce moment c’est très recherché. J’essaie de pouvoir faire les deux et je crois que je suis capable de faire les deux. Je suis rapide. Puis, j’aime aller vers l’avant, j’aime même aller en un contre un, ça ne me dérange pas du tout.
La qualité de centre ? Pour encore faire le rapprochement avec le pater, qui lui était incroyable sur ce plan…
Oui, la qualité de centre est aussi présente. C’est très important d’ailleurs pour un tel poste et surtout avec les latéraux modernes utilisés comme des éléments offensifs supplémentaires.
Quels sont les joueurs qui vous ont fait (qui vous font) rêver ?
C’est surtout les joueurs qui sont offensifs comme moi. Les latéraux offensifs comme Walter, Trent Alexander Arnold, Marcelo, que j’aime suivre et regarder dans les moindres détails.
En Ligue 1, vous affronterez l’équipe que supporte votre père : le PSG et toutes ses stars. Est-ce un match que vous avez déjà coché dans votre agenda ?
Le PSG surtout avec l’équipe qu’ils ont, c’est normal d’avoir hâte de jouer ce match, de jouer contre des joueurs d’un tel niveau. Après, je suis un joueur qui n’aime pas hâter les choses, voir trop loin, me projeter dans le futur. C’est important, pour moi, de préparer chaque match. Mais quand ce week-end va venir, j’aurai hâte de jouer ce match.
Vous présentez également la particularité de pouvoir évoluer pour au moins deux pays : la Belgique, votre pays de naissance, et le Sénégal, celui de votre père. A 22 ans, on imagine que le choix vous a causé plusieurs nuits blanches… Aujourd’hui, l’avez-vous acté, ce choix ?
Il y a eu beaucoup de nuits blanches oui, en effet. Pour la première fois en fait j’ose le dire. J’ai toujours rêvé de jouer pour le Sénégal. Tous mes proches le savent. J’ai toujours été réservé quand on me posait la question surtout quand ce sont des gens qui ne sont pas de ma famille ou mes proches. Mais dans mon cœur, je le savais déjà. C’est la première fois que j’ose dire que mon but, mon rêve, c’est de jouer pour mon pays. Et mon pays, c’est le Sénégal.
Si vous en parlez maintenant, c’est parce que vous vous sentez prêt à faire le grand saut ?
Je viens de franchir une étape, d’atteindre un certain niveau. Aussi, j’ai 22 ans maintenant. Je dis ce que je pense et ce que je ressens.
Est-ce que vous avez appris à connaître le Sénégal ?
Je viens régulièrement au pays, pendant chaque vacances d’été. Je joue au foot, je ne peux pas être là 12 mois sur 12 mais on a la maison au Sénégal. Il n’y a pas une année que j’ai ratée depuis ma naissance. Pour moi, il n’y a pas de différence entre la Belgique (son pays de naissance, ndlr) et le Sénégal. Le Sénégal, c’est la maison.
Avez-vous été contacté par les responsables du football sénégalais, pour vous inviter à jouer avec les équipes nationales de jeunes ou A du Sénégal ?
Non, pas encore.
Est-ce un sujet que vous évoquez avec votre papa ?
Ces derniers temps, oui. Ça nous arrive d’échanger sur ça.
Quel regard portez-vous sur le football sénégalais ?
On est les champions d’Afrique. Pour moi, c’est le pays où il y a plus de talents en Afrique, des joueurs comme Sadio Mané, Édouard Mendy, Kalidou Koulibaly... Dans le plus haut niveau, il y a beaucoup de Sénégalais.
Est-ce qu’en signant à Brest, vous vous êtes dit à un moment que cela pourrait vous donner plus de visibilité et donc l’opportunité de pouvoir accrocher le wagon pour la coupe du monde ?
Comme je le dis, si j’ai signé à Brest, c’est surtout pour franchir des paliers. J’ai fait mon parcours, en Belgique, puis en Hollande. Maintenant, je suis très bien à ce niveau de la Ligue 1. Comme vous dites, peut-être il y a un peu plus de visibilité. Ce qui est normal aussi parce que c’est dans le top 5 des championnats du monde.
Question piège : Si vous êtes sélectionné avec les Lions, vous allez floquer NOAH ou FADIGA, sur votre maillot ?
(Rires) Ah je vais sûrement mettre N. Fadiga puisque je suis Noah, pas Khalilou.
DES GENS PENSAIENT QU'UN GARDIEN NOIR NE POUVAIT PAS ÊTRE BON
Grâce à une décision égyptienne, Joseph-Antoine Bell est recruté en 1985 par l’Olympique de Marseille. Il y devient un des meilleurs gardiens du championnat et y rencontre un certain Bernard Tapie
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 12/08/2022
L’Olympique de Marseille (OM), le championnat de France, et bien sûr Joseph-Antoine Bell peuvent remercier les autorités sportives égyptiennes d’avoir décidé, en 1984, de ne plus accueillir de joueurs étrangers pour la saison 1985-1986, alors qu’il évoluait depuis 1981 à Arab Contractors, un club du Caire. Sans ce choix, dicté par un protectionnisme qui ne disait pas son nom, Joseph-Antoine Bell n’aurait sans doute jamais évolué en France, à Marseille d’abord, puis à Toulon, Bordeaux et Saint-Etienne.
« À l’époque, des rumeurs laissaient entendre que le chef de l’État égyptien, Hosni Moubarak, m’appréciait, et qu’il allait m’accorder une dérogation pour que je puisse continuer à jouer en Égypte, se souvient l’ex-gardien des Lions indomptables. Je n’ai jamais su si c’était vrai. »
L’entregent des journalistes
Pendant ses études en France, au mitan des années 70, Bell avait évolué dans quelques clubs amateurs de l’Île-de-France. Mais c’est en Afrique, à l’Union de Douala d’abord, puis à l’Africa Sports (Côte d’Ivoire) et en Égypte qu’il s’était bâti une solide renommée, titres à l’appui et réputation d’homme intelligent et de caractère en sus. Lors de la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, Jean-Philippe Réthacker, journaliste français à L’Équipe, affirme, lors d’une interview, qu’il a toute sa place en Division 1 française.
Une autre plume de la presse sportive, Jacques Thibert, de France-Football, abonde quelques mois plus tard, au Caire. « À ceci près qu’il avait ajouté qu’il pouvait me mettre en relation avec des gens qui pourraient m’ouvrir quelques portes en France, si un jour j’étais intéressé pour venir y jouer », restitue Bell.
Les conséquences concrètes de la concurrence imposée par Wave sur le mobile money en Afrique de l’Ouest se font sentir. À l’occasion de la présentation de ses résultats du premier semestre 2022, l’opérateur télécoms Sonatel, dirigé par Sékou Dramé, a annoncé que la contribution d’Orange Money au chiffre d’affaires du groupe ouest-africain présent au Sénégal, au Mali, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Sierra Leone a reculé de 2,9 % en un an. Avec un chiffre d’affaires de 65,3 milliards (en baisse de 15,5 % sur un an) de francs CFA à fin juin, Orange Money représente désormais 9,1 % des revenus de Sonatel, contre 12 % en 2021.
Révision des prix
Cette décroissance du chiffre d’affaires était à prévoir depuis qu’Orange Money a adapté ses offres dans l’ensemble de ses marchés – excepté en Sierra Leone – pour contrer l’impact de Wave et de ses taux à 1 % sur les transferts d’argent, couplé à la gratuité des dépôts et retraits et aux paiements de factures sans frais. Au Sénégal, la filiale de l’opérateur français, qui compte 3 millions d’utilisateurs actifs de ce service, applique par exemple un taux de 0,8 % sur les transferts et a supprimé les frais de retrait tout en gardant le dépôt d’argent gratuit.
Grâce à cette stratégie, Orange Money chez Sonatel est parvenue à accroître de 9,4 % le nombre de ses clients actifs. Rapportée au revenu par utilisateurs qui a quant à lui fondu de 23 %, cette progression n’a néanmoins pas permis à elle seule de compenser les pertes.
EXCLUSIF SENEPLUS - Le débat sur la prééminence de certains choix scolaires par rapport à d’autres demeure subsidiaire, car une société en développement économique a besoin de tous ses citoyens bien formés dans tous les domaines
La science a atteint des avancées spectaculaires au cours des deux derniers siècles et les pays les plus développés rivalisent aujourd’hui dans les inventions scientifiques et technologiques. De la physique quantique à l’intelligence artificielle, tous les domaines d’activité de la vie quotidienne sont imprégnés de ces progrès qui ont énormément facilité nos vies. Les limites du savoir sont constamment repoussées dans tous les domaines et les pays occidentaux et asiatiques sont très souvent à des années-lumière en avance sur le continent africain dans les découvertes scientifiques. Dans son célébrissime message adressé à la jeunesse nigérienne et africaine, l’illustre Cheikh Anta Diop insistait sur la nécessité absolue de passer par la science et la recherche scientifique pour reprendre notre patrimoine culture. « Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents… » prophétisait-il.
Inutile antagonisme des disciplines
Lorsqu’on parle des limites du système scolaire et universitaire sénégalais, il est courant d’entendre des critiques formulées envers la pléthore d’étudiants inscrits à la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Au niveau de l’enseignement secondaire général, les parcours scolaires qui mèneront plus tard à ces études universitaires, jugées moins prometteuses, essuient également de sévères dénigrements. En toile de fond, une profonde et inutile opposition est entretenue entre les élèves engagés dans des voies plus littéraires et ceux qui se destinent dans des profils plus scientifiques. C’est un biais cognitif qu’il convient toutefois de combattre dans un pays qui a encore de grands efforts à fournir dans l’augmentation du nombre d’élèves de 16 à 20 ans qui fréquentent les lycées.
Dans le dernier rapport national disponible (2018) sur l’éducation produit par le ministère de l’Éducation nationale, on estimait à 1 002 190 d’individus la population scolarisable au secondaire. Pour une population nationale globale de presque 17 millions dont plus de la moitié ont moins de 20 ans (ANSD, 2018), il apparaît clairement qu’une bonne partie de cette frange de la jeunesse se trouve ailleurs que dans les établissements scolaires. L’accessibilité à une éducation de masse et de qualité, quelle que soit la banche choisie par le jeune, demeure donc l’un des plus grands défis à relever en matière éducative au Sénégal. Un débat sur la prééminence de certains choix scolaires par rapport à d’autres demeure subsidiaire, car une société en développement économique a besoin de tous ses citoyens bien formés dans tous les domaines. Par exemple, une école moderne et performante, prototype d’une société, a autant besoin d’enseignants que de professionnels non enseignants (psychologue, psychoéducateur, technicien en éducation spécialisée, infirmiers, orthophoniste, orthopédagogue, etc.). Des métiers qui se forment dans les départements de sciences humaines.
Le rôle central des Social Scientist n’est plus à démontrer dans les grandes entreprises. La sociologie, la psychologie et l’anthropologie mènent un travail sur l’humain. Ainsi, les grandes firmes comme Amazon, Google, IBM, etc. cherchent constamment à mieux comprendre le consommateur dans ses comportements, ses opinions et ses attentes afin d’y répondre de façon adéquate. La Silicon Valley engage depuis longtemps des sociologues dans ses départements de Recherche et Développement. C’est donc dire que dans le monde d’aujourd’hui, la séparation est quasiment mince entre les disciplines ; ce qui est davantage important c’est d’avoir un système d’enseignement et de formation de qualité qui produit des diplômés avec des compétences transversales. Cela n’empêche pas tout de même la spécialisation dans des domaines précis qui demandent des qualifications spécifiques et pointues. Toutefois, cela ne saurait suffire sans le développement de compétences dites du 21e siècle telles que la communication, la collaboration, la pensée critique, la créativité et l’innovation. Les systèmes éducatifs adaptés aux besoins du marché y préparent leur jeunesse.
Parcours professionnels et conditions minimales
Dans la conception populaire, la formation technique et professionnelle est perçue comme une panacée dans le discours politique. Il ne faut pas toutefois oublier que cette avenue académique, pour être efficiente, doit d’abord correspondre aux besoins et intérêts de l’élève. D’ailleurs, dans les pays qui en comprennent réellement les enjeux, le choix du parcours professionnel et technique est offert très tôt à l’élève dès le premier cycle de l’enseignement moyen. Il s’agit d’un profil destiné aux élèves qui éprouvent de grandes difficultés académiques dans les matières de base. C’est donc un parcours de formation axée sur l’emploi qui permet à l’élève, en plus de consolider la maîtrise de certains apprentissages, de pouvoir effectuer des stages en milieu d’emploi dans des métiers semi-spécialisés qui ne nécessitent pas de grandes capacités intellectuelles. De même, au niveau de l’enseignement secondaire, contrairement à l’enseignement général préuniversitaire, le volet de l’enseignement professionnel et technique permet de combler les besoins en main-d’œuvre des industries. Il prépare les élèves qui s’y engagent à intégrer le marché de l’emploi dès l’obtention de leur diplôme après 2 à 3 ans d’alternance d’études et de séjour en milieu professionnel.
Néanmoins, dans le cas du Sénégal, la promotion de ce parcours verrait toute son importance si et seulement si le pays accordait une grande importance au secteur industriel afin, d’une part, de donner une réelle signification aux apprentissages et, d’autre part, d’absorber rapidement les besoins en emploi des nouveaux diplômés. C’est pour cette raison également que le modèle économique du président Ousmane Sonko basé sur l’industrialisation prend tout son sens.
Dans la foulée de la mondialisation la Chine l’Inde et les pays d’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Philippines, etc.) sont devenus les usines du monde, offrant aux grandes entreprises internationales délocalisées sur leur sol une main-d’œuvre certes bon marché, mais surtout qualifiée. Un environnement des affaires favorables, au-delà de la réduction des réglementations contraignantes et la création d’institutions juridiques, c’est avant tout la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée.
Lamine Niang est gestionnaire scolaire.
LA LISTE DES 165 DÉPUTÉS ÉLUS AUX LÉGISLATIVES
Le Conseil constitutionnel a publié jeudi soir les résultats officiels et définitifs des élections législatives du 31 juillet 2022 au Sénégal, avec la liste des 165 députés élus pour un mandat de cinq ans
Les députés élus au scrutin départemental majoritaire
- Coalition Benno Bokk Yaakaar
Malick Fall
Fatou Diané
Karim Sène
Mame Fatou Ndiaye
Seydou Dianko
Adama Boucounta Thior
Adama Diallo
Ndeury Loum
Abdoulaye Saydou Sow
Amy Ndiaye
Mouhamad Dieng
Fanta Sall
Aly Ndao
Mandiaye Kébé
Papa Mademba Bitèye
Astou Ndiaye
Aly Mané
Soukèye Ba
Ousmane Sylla
Moussa Souaré
ldrissa Baldé
Khadidiatou Thiam
Mamadou Cissé
Coumba Ndiaye
Mamadou Oury Baïlo Diallo
Aminatou Diao
Aly Ngouille Ndiaye
Haniyeu Mbengue
Thioro Fall Ndiaye
Demba Ka
Daouda Dia
Raqui Diallo
Mamadou Diaw
Ramata Saydou Mbodji
Aliou Demba Sow
Amadou Mame Diop
Sokhna Mbodj
Abdoulaye Daouda Diallo
Yetta Sow
Oumar Souvané Cissé
Kardiata Diol
Ibrahima Baba Sall
Amy Yaya Diallo
Djimo Souaré
El Ibrahima Ndiaye
Tening Diao
Bilaly Ba
Awa Diagne
El Hadji Omar Youm
Yacine Ndao
Omar Sy
Madeleine Ndour
Dial Sané
Ibrahima Sakho
Aminata Ndao
Sokhna Ba
Barane Fofana
- Coalition Wallu Sénégal
Ndiaga Niang
Mame Diarra Fam
Cheikh Aliou Bèye
Fatou Guèye
Moussa Fall
Cheikh Abdou Mbacké
Sokhna Astou Mbacké
Cheikh Thioro Mbacké
Fatma Mbodji
Serigne Abdou Mbacké Ndao
Mady Danfakha
Ousmane Thiam
Maïmouna Sow
Aliou Guèye
Mame Bousso Guèye
Amadou Diallo
- Coalition Yewwi Askan Wi
Barthélémy Toyé Dias
Fatou Ba
Babacar Mbengue
Ndialou Bathily
Abass Fall
Ndèye Yacine Ngouda Diène
Serigne Abo Mbacké Thiam
Ahmed Aïdara
Rama Cissokho
Fatou Sow
Modou Bara Gaye
Oumar Cissé
Rokhaya Diop
Mame Saye Ndiaye
Abdou Dieng
Babacar Mbaye
Anta Gaye
Chérif Ahmed Dicko
Fatoumata Dabo
Mohamed Ayib Salim Daffé
Nafi Fofana
Birame Soulèye Diop
Arame Ndiaye
Alassane Ndoye
Lémou Touré Ndiaye
Fatou Gaye
Massata Samb
Bacary Diédhiou
Gnima Goudiaby
Alphonse Mané Sambou
Guy Marius Sagna
Oulimata Sidibé
Lamine Faye
Mohamadou Mansor Kébé
Aïcha Touré
Gora Ndoye
Alioune Sall
Ndèye Satala Diop
lbrahima Diop
Les députés élus au scrutin de la liste nationale
- Coalition Bokk Gis Gis/Liggeey
Papa Diop
- Coalition Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR Sénégal)
Thierno Alassane Sall
- Coalition Benno Bokk Yaakaar
Aminata Touré
Amadou Ba
Aïssatou Sow
Abdoulaye Diouf Sarr
Mariama Sarr
Abdoulaye Baldé
Aminata Guèye
Cheikh Tidiane Gadio
Sokhna Dieng
Mouhamadou Ngom
Ndèye Lucie Cissé
Nicolas Ndiaye
Sira Ndiaye
Demba Diop
Mariétou Dieng
Abdou Mbow
Mame Guèye Diop
Seydou Diouf
Aminata Dia
Cheikh Abdoul Ahad Mbacké
Adji Diarra Mergane
Cheikh Seck
Ndèye Fatou Guissé
Malick Diop
Yéya Diallo
- Coalition Les Serviteurs/MPR
Papa Djibril Fall
- Coalition Wallu Sénégal
Abdoulaye Wade
Rokhaya Diouf
Mamadou Lamine Thiam
Woraye Sarr
Mamadou Lamine Diallo
Khady Dièye
Abdoulaye Diop
Nafissatou Diallo
- Coalition Yewwi Askan Wi
Oumar Sy
Daba Wagnane
Malick Kébé
Awa Diène
Samba Dang
Fatou Sagna
Bassirou Goudiaby
Rokhy Ndiaye
Sanou Dione
Aminata Dieng
Assane Diop
Syra Ndoye Sall
Mamadou Niang
Ramatoulaye Bodian
Thierno Diop
Sokhna Ba
Ismaïla Diallo
LES WADE AU CENTRE DU JEU
Bien soutenus par les électeurs au point de peser dans la configuration de la nouvelle Assemblée nationale au sortir des législatives, l'ex-président et le PDS peuvent envisager la réhabilitation de Karim avec plus d’atouts
Pas assez forts pour décider seuls du nouvel agenda qui se précise au sortir des Législatives, mais bien soutenus par les électeurs au point de peser dans la configuration de la nouvelle Assemblée nationale, le président Wade et le PDS peuvent maintenant envisager la réhabilitation de Karim Wade avec plus d’atouts en main. Mais les intérêts des uns et des autres ne sont pas convergents dans ce dossier…
Début septembre, après la proclamation définitive des résultats des Législatives du 31 juillet dernier par le Conseil constitutionnel, l’installation de la 14e législature devrait être l’opportunité pour le président Abdoulaye Wade d’inscrire un nouveau trophée tout en symboles dans son riche palmarès.
En effet, doyen d’âge des nouveaux élus ‘’sachant lire et écrire la langue officielle’’, en vertu de l’article 9 du règlement intérieur de la place Soweto, au début de la législature, il doit assurer la présidence de la première séance jusqu’à l’élection du président. ‘’Il sera assisté par les deux plus jeunes, sachant lire et écrire la langue officielle, pour assumer les fonctions de secrétaire. Il fait procéder à l’appel nominal des députés. Après avoir fait constater que le quorum est atteint, il déclare la séance ouverte’’, précise le texte et ‘’aucun débat ne peut avoir lieu sous la présidence du doyen d’âge, sauf s’il porte sur des questions de procédure relatives à l’élection en cours’’. Clap de fin et retour au réel.
Il est fort probable que ‘’Gorgui’’ n’en fera rien et qu’il agira comme en 2017, quand il avait démissionné de son poste après son élection, laissant cette charge honorifique à Abdoulaye Makhtar Diop, l’actuel Grand Serigne de Dakar, qui terminera la législature comme vice-président de l’institution. Au-delà de l’endurance du personnage, la présence de l’ancien chef d’Etat dans les joutes électorales, à 96 ans passés, dénote son entêtement à réaliser ce qu’il n’a pu faire en passant la main en 2012, à savoir porter au pinacle l’héritier qu’il s’est choisi, son dernier projet politique, le dernier chapitre de sa saga personnelle.
Bien plus qu’un héritage à léguer, à travers son fils Karim Wade, c’est une entreprise contrariée qu’il entend restaurer, un agenda décalé qu’il veut réactualiser. Dans une ultime poussée, la tête en avant, comme le sprinter le ferait sur la ligne d’arrivée, le fondateur du PDS veut toujours peser sur le jeu politique pour remettre en selle le dauphin qu’il s’est choisi, en soldant ses comptes tout en étant au cœur des habituelles recompositions des veilles d’élection présidentielle.
Si beaucoup l’ont présenté comme l’un des grands vainqueurs du dernier scrutin, c’est qu’il a adhéré à la dynamique unitaire de l’opposition, en adoubant l’alliance électorale Wallu-Yewwi Askan Wi, avec la possibilité d’obtenir un groupe parlementaire (et même plus) constitué des seuls 24 députés de sa coalition menée par le PDS et le pouvoir d’influencer le contrôle de l’Assemblée nationale. En un mot comme en cent, il est à nouveau faiseur de rois. Sans lui, Yewwi Askan Wi sera une forte opposition parlementaire avec certes beaucoup de postes dans le bureau de l’Assemblée nationale, mais pas plus. Avec lui, la coalition Benno serait largement majoritaire. Mais ce cas de figure est-il seulement envisageable ? Douze ans sont passés et le temps a fait son œuvre.
Nouvelle légitimité
Malgré une ‘’canonisation’’ avant l’heure par le président Macky Sall avec le baptême du stade de Diamniadio à son nom, Abdoulaye Wade a sans doute la rancune tenace. Du moins, si l’on en croit le politologue Mamadou Sy Albert qui parle de ‘’raison personnelle’’, de ‘’contentieux lourds non encore soldés’’ et de ‘’revanche’’ à propos des relations entre les deux hommes. Malgré la médiation du khalife général des mourides, illustrée par leurs retrouvailles le 27 septembre 2019, lors de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Jinaan de Dakar, le politologue fait remarquer que ‘’contrairement à sa promesse d’alors, Macky Sall ne lui a pas rendu visite en retour et de manière publique’’.
Pourtant, en lui passant le témoin en avril 2012, Me Wade avait demandé à son parti de soutenir son successeur. Mais la traque des biens mal acquis est passée par là, suivie de l’emprisonnement de Karim Wade à cinq ans de prison avec 165 milliards F CFA d’amende, son ‘’exil’’ au Qatar et son inéligibilité ; il y a eu aussi le démantèlement du PDS avec la transhumance vers la majorité de plusieurs de ses figures.
Si le président Macky Sall voulait réhabiliter le père tout en maintenant le statu quo pour le fils, les électeurs ont vu la chose autrement, en remettant le PDS en selle. Et voici venue donc l’heure d’arracher par la représentativité politique ce qui devait s’obtenir par un échange de bons procédés. Après le scrutin législatif, Karim Wade donnait des indices de ce que pourrait être leur nouvelle posture, étant entendu que la volonté des Wade est synchrone : ‘’Nous nous mobiliserons pour le vote de lois nécessaires afin de rebâtir, sans esprit de revanche, un Sénégal réconcilié avec lui-même’’, disait l’ancien chantre de la Génération du concret.
En clair, exit la posture du demandeur ; le PDS et les ‘’karimistes’’ veulent recouvrer ‘’leur dû’’. En ont-ils seulement les moyens ? La formation libérale a ressuscité, du moins est-elle sortie de sa torpeur. Depuis les Législatives de juillet 2012 qui ont suivi la défaite à la Présidentielle de la même année, elle avait perdu tous les scrutins, alors que Benno Bokk Yaakaar étendait ses tentacules.
Depuis le 31 juillet dernier, forts de la légitimité offerte par 471 517 électeurs et trois bastions (Mbacké, Pikine et Salémata) dans l’escarcelle, le Sopi s’est positionné comme la troisième force parlementaire. Très vite, le dossier de la réhabilitation de Karim Wade, par amnistie ou par une improbable révision de son procès, remontera dans l’agenda des priorités. Une programmation que le PDS partage nécessairement avec Taxawou Sénégal, le mouvement né des flancs du PS et qui porte les ambitions de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, lui aussi toujours inéligible.
Mais Macky Sall a toujours la main dans le ‘’jeu’’ en cours depuis dix ans maintenant. Il n’est pas sûr que tous les candidats déclarés à la Présidentielle de 2024 voient d’un bon œil ce retour annoncé dans la course de futurs adversaires…
L’ETAT DU SÉNÉGAL SOLDE SA DETTE ET DEVIENT LE PROPRIÉTAIRE DE L’AIBD
Après avoir contracté une dette de près de 600 millions d’euros auprès des bailleurs internationaux, la direction générale de l’Aibd Sa est parvenue à la solder au mois dernier
Le Sénégal tient désormais son aéroport international après avoir soldé sa dette. C’est le directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd. Sa), Doudou Ka, qui en a fait la révélation hier lors d’un point de presse. Après avoir contracté près de 600 millions d’euros, la direction générale est parvenue à solder la dette au mois de juillet dernier alors qu’elle en avait jusqu’en 2029.
L’Aéroport International Blaise Diagne de Diass est désormais une propriété entière de l’Etat du Sénégal. Après avoir contracté une dette de près de 600 millions d’euros auprès des bailleurs internationaux, la direction générale de l’Aibd Sa est parvenue à la solder au mois dernier. Même si le directeur général Doudou Ka avait jusqu’en 2029 pour rembourser la dette, il est parvenu à le faire 7 ans plus tôt. Il souligne que la dette a été remboursée sans frais. Ce qui a permis à l’entreprise de faire un bénéfice de plusieurs milliards FCFA. «Nous avons pu négocier avec l’ensemble des partenaires financiers pour rembourser cette dette sans frais et ceci nous a fait une économie de plusieurs milliards FCFA. Cela nous donne un levier supplémentaire pour financer d’autres projets structurants comme le Centre de Maintenance, l’Académie des Métiers de l’Aviation Civile, et l’Ingénierie Financière que nous avons réalisée avec le ministère des Finances. Ce remboursement consacre au Sénégal sa pleine souveraineté sur son principal aéroport», a indiqué le directeur général de l’Aibd Sa.
Revenant largement sur les projets aéroportuaires de l’Etat du Sénégal qui sont en cours, Doudou Ka indique que trois aéroports seront bientôt fonctionnels en Casamance. Il s’agit de l’aéroport du Cap Skiring, de Kolda et de Ziguinchor. «Il y a la rénovation des aéroports régionaux comme celui de Saint-Louis. A Ourossogui, la piste est terminée. A Kolda, les travaux ont démarré et devront être livrés dans 12 mois. Au Cap Skiring, nous allons rallonger la piste de 500 m et à Linguère, la piste sera de 2 500 m en béton. Ce sera le premier aéroport militaire de notre pays qui pourra réceptionner tous les chargements», renseigne Doudou Ka.