Pas de cohabitation parlementaire souhaitée par l’opposition, reste alors à savoir si les différentes coalitions aux dernières élections législatives pourront «gouverner» ensemble, condamnées qu’elles seront au télescopage de leurs ambitions respectives
Maintenant que le député de Bokk Gis Gis, Pape Diop, a «pris en toute responsabilité, après mûre réflexion, la décision de rejoindre le groupe parlementaire qui sera mis en place par la coalition du pouvoir Benno Bokk Yaakaar», s’éloigne la cohabitation parlementaire que souhaitait l’opposition. Reste alors à savoir si les différentes coalitions qui sont allées ensemble aux dernières élections législatives pourront «gouverner» ensemble, condamnées qu’elles seront au télescopage de leurs ambitions respectives.
A l’évidence Taxawu Senegal et Yewwi Askan Wi auront chacune un candidat à l’élection présidentielle de 2024 comme l’a d’ailleurs réitéré Barthélémy Dias, député-maire de Dakar, en réaffirmant que son candidat demeure Khalifa Sall. Tout comme l’Alliance pour la République (Apr) qui sera dans la course, il faudra compter avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) pour jeter toutes ses forces dans la bataille afin que son chef de file, Karim Meïssa Wade, «exilé» à Doha, puisse revenir au bercail et y recouvrer ses droits civiques. Que ce soit par une grâce présidentielle ou le vote d’une loi d’amnistie, une telle éventualité englobera forcément Khalifa Sall.
En tout état de cause, alors qu’il est parfois agité l’idée de regroupement de la famille libérale, se profile l’impossibilité de voir Karim Wade, patron du Pds, s’aligner derrière un candidat de l’Apr ou vice-versa. La présidentielle de 2024 est donc annoncée pour accueillir des candidatures plurielles avec en filigrane un risque d’implosions des partis et/ou coalitions de partis.
Que le Président Macky Sall désigne un dauphin ou une dauphine et voilà que, à l’image d’une armée mexicaine, ça va partir en vrille. Qu’il se résolve à contourner une telle perspective en sollicitant un 3e mandat ne sera pas sans danger vu qu’une telle décision pourrait entraîner une certaine agitation au plan politique et social.
De même, elle contribuera à fédérer l’ensemble des partis ou coalitions de partis contre le président-candidat, chacun y allant de son couplet tout en nouant une sainte alliance contre lui, quitte ensuite à soutenir le mieux placé. Etant donné que désormais, au niveau de la majorité comme de l’opposition, tout sera conditionné par la prochaine élection présidentielle, c’est donc ici et maintenant que se dessinent les stratégies politiques. Il est donc attendu de Taxawu Senegal qu’elle positionne son leader comme une offre alternative au pouvoir en place, tout en veillant à ce qu’il ne soit pas perçu comme un second de Sonko, derrière lequel il va falloir se ranger.
Aussi peut-on subodorer d’ores et déjà que si les deux pôles de l’intercoalition, Yewwi-Wallu, pourraient s’accorder à l’hémicycle sur le vote de certaines lois et/ou projets de loi, il n’est pas certain que l’entente soit sans anicroche, puisque chaque coalition va devoir mettre en branle une stratégie de conquête présidentielle autonome. Et cela d’autant plus que l’on se souviendra des affres de la candidature unique portée en 2000 par Abdoulaye Wade avec le pôle de Gauche (Pit, And Jëf, Ld/Mpt) qui s’était engagé à le soutenir. En effet, la première chose qu’a faite Abdoulaye Wade, est de se débarrasser méthodiquement de tous ces alliés encombrants qui l’empêchaient de vivre en président émancipé. On est donc fondé à croire qu’il y aura en direction de 2024 un émiettement des pôles qui rendra difficile toute qualification au 1er tour.
Si le qualifié est le président sortant, en ce sens qu’il aura sollicité un 3e mandat, il est fort probable que le Sénégal soit en proie à une dynamique de contestation préélectorale avec des risques de dérapages ponctuées de blessés, de vies fauchées, sans compter la possible irruption de l’armée sur la scène politique au cas où la chienlit ferait mine de vouloir s’installer durablement. Un inédit non souhaitable certes, mais qui demeure un danger potentiel à ne point négliger. A moins que surgisse un.e « invité.e surprise » qui puisse susciter une forte attraction autour de son offre programmatique. Toutefois, la présidentielle devant se tenir dans un peu moins de 2 ans, rend peu probable un tel scénario.
En tout état de cause, quelles que soient les réserves exprimées ici ou là, en cette étape de notre histoire commune, la bonne nouvelle est la fiabilité du système électoral sénégalais et subséquemment la prise de conscience par le citoyen-électeur de l’efficience de sa carte électorale. En un mot de son pouvoir de sanction et/ou de promotion. Aussi l’intérêt de tous et de toutes, classe politique, société civile, médias, serait-il de forcer les acteurs à renforcer la crédibilité des institutions et non à les discréditer.
En clair, elles ont rendu possibles deux alternances politiques majeures en 2000 et en 2012, de même que des élections locales et législatives marquées par les formidables percées de l’opposition. Pour peu que seul le Sénégal importe, reste donc en effet à traquer les dysfonctionnements de nos institutions, pour les renforcer, les sécuriser, les crédibiliser, afin que le système puisse obliger tout un chacun à suivre les règles qui s’imposent à tout le monde.
En ce sens, le rapport de la Commission nationale de Réforme des Institutions (CNRI) remis au président de la République, le 13 février 2014, avec des propositions visant à remédier aux dysfonctionnements institutionnels mis en évidence, constitue sans conteste un bon document de travail qui n’attend qu’à être dépoussiéré en vue d’une application conforme aux exigences de la période. Et cela engage toutes les parties, majorité comme opposition. Un travail d’autant plus important que ce qui s’exprime à travers les résultats de toutes ces élections, c’est surtout ce petit quelque chose qui s’appelle l’espoir. Et ni les achats de conscience, ni les débauchages, ni l’étalage d’ infrastructures ne sauraient venir à bout de cette nostalgie de l’excellence. L’oublier, ne pas en tenir compte, c’est se faire hara-kiri.
KEEMTAAN GI - CES FÉMINISTES QUI SE DISPUTENT À PROPOS DE BA…
Mais que vous voulez que je dise sur la transhumance assumée d’un Pape Moustapha Diop ? Au plan de l’idéologie et de l’argumentaire, le type est un tonneau vide. Vous l’avez une seule fois entendu dire des choses lumineuses ? Il n’est pas un intellectuel, mais un businessman de la politique. Dire qu’il veut sauver le pays d’une crise ! Il veut sauver sa situation financière oui ! Cessez de rigoler bêtement. On se calme ! Tout comme lui, ses principaux lieutenants ne sont pas faits pour s’opposer. L’un a pour cible celui qui est considéré comme le plus grand opposant du Chef. L’autre émarge au budget du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Ce machin que l’opposition, la société civile, et toutes les personnes de bonne foi jugent improductif et que ces gens du secrétariat exécutif permanent de l’armée mexicaine et ses mercenaires parent de toutes les vertus. Pas si bêtes, ces messieurs et dames qui ne veulent pas mourir pauvres. De tous ces discours politiques à la noix, je m’en bats les c… en cette fin de weekend qui s’annonce torride. Ma préférence va aux féministes de Galsen. J’en ai entendu deux aux discours qui fleurent bon la canaillerie. Moi, le kàccoor et récent toubène, qui les pensais si chastes, découvre qu’elles sont comme moi. Sinon, pires. De polissonnes dames qui causent de sauteries au lit. Le must, c’est qu’il s’agit de deux enragées qui se réclament féministes radicales. Leur radicalité s’est illustrée à travers une dispute d’enfer entre bien b… et mal b… On ne les savait pas si intéressées à ces jeux érotiques pour être si exigeantes avec les hommes qu’elles fréquentent. Ah, les « Katiapans », comme elles savaient si bien cacher leurs vices ! Messieurs les coriaces, vous êtes avertis. L’une déplorait que sa camarade ne pense qu’à la b… si bien qu’elle est en passe de croire qu’elle est si mal b… qu’elle en soit malade. Tout en lui souhaitant un tireur d’élite afin qu’elle guérisse de son mal. Vous comprenez maintenant ma préférence pour ces dames si fripouilles que je croyais accrochées à de lumineuses réflexions empiriques. Quel désastre ! Puisque leur savoureuse chamaillerie se règlera au tribunal, on ne va pas s’ennuyer. Vivement le procès ! Le coté drôle de l’histoire est qu’une de nos deux féministes radicales se fera défendre par deux…mâles. Souriez !!! KACCOOR BI (LE TEMOIN)
GUY MARIUS SAGNA DE « FRANCE DÉGAGE » À « FRANCE ACCÉLÈRE »
Elu député suite aux dernières élections législatives dans le département de Ziguinchor, Guy Marius Sagna n’a pas attendu d’être installé pour porter ses habits de député. Un vrai député du peuple ! Pour ce coup-ci, il s’agit du peuple estudiantin en attendant le peuple du dur labeur. Tenez ! Dans un post, le leader du mouvement « Frapp-France dégage » s’est attaqué à l’ambassade de France au Sénégal. Il reproche à la représentation diplomatique de l’Hexagone à Dakar de bloquer les dossiers de demandes de visas des nouveaux bacheliers. Dans la même foulée, l’activiste dénonce les lenteurs notées dans la délivrance des visas aux étudiants postulants et ayant bénéficié de préinscriptions pour des écoles préparatoires et universités françaises. Guy Marius Sagna s’est aussi indigné des frais exorbitants (55.000 cfa) liés aux demandes de visas et aussi pour la livraison (11.000 cfa et 22.000 cfa). Sur ce plan, « Le Témoin » quotidien donne raison à Guy Marius Sagna. Et le leader du mouvement « Frapp-France dégage » d’inviter l’ambassade de France à Dakar d’accélérer les procédures d’obtention de visas pour les étudiants sénégalais désirant poursuivre leurs études en France dont la rentrée des classes est prévue le 1e septembre prochain. Donc vous conviendrez avec nous de « France Dégage », Guy Marius Sagna prône désormais « France Accélère ». Comme quoi, le courageux artilleur Guy Marius fait déjà entendre le sifflement des premières roquettes sur l’hémicycle. Diadieuf !
OPÉRATION DOUANIÈRE DES MÉDICAMENTS D’UNE VALEUR DE 322 MILLIONS CFA SAISIS À KEUR-AYIB
Les douaniers se distinguent encore dans la lutte contre le trafic et la vente illicite de produits pharmaceutiques et de faux médicaments. Avant-hier, les agents de la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayib de la subdivision de Kaolack, ont intercepté un lot de médicaments, 02 armes à feu de type « Baïkal », ainsi que plusieurs autres produits dont l’importation est soumise à une réglementation particulière. Ces produits pharmaceutiques de contrebande, indique le communiqué du Bureau des relations publiques de la Douane, sont estimés à une valeur de près de 322 millions de francs CFA. La saisie a eu lieu à Keur-Ayib dans la région de Kaolack. Ce lot de médicaments est composé de plusieurs produits pharmaceutiques d’une valeur totale de 161 millions de francs. La valeur des autres produits saisis est estimée à 720 000 francs CFA. Cette saisie a eu lieu à hauteur de Ndiba Ndiayène, dans le département de Nioro du Rip, où la même unité douanière avait saisi 07 colis de faux médicaments d’une contre valeur totale de près de 138 millions de francs CFA, quelques semaines auparavant. Ces opérations de bouclage ont également permis de mettre la main sur une camionnette de type Toyota à Médina Sabakh. Selon les enquêteurs de la douane, le véhicule avait emprunté une piste sinueuse pour contourner le poste de contrôle des Douanes de Keur-Ayip en vue de rallier la route nationale à partir de Médina Sabakh. Des médicaments contrefaits d’une contre valeur de 22 millions de francs CFA y ont été retrouvés.
CITÉ FADIA LE «TADIABONE» CRIMINEL DES MALFRATS
Alors qu’elle se rendait au domicile familial à la cité Fadia pour fêter la « Tamxarit » ou la nuit du « Tadiabone », la dame Mame Bousso Kane a été agressée par deux individus qui ont pris son sac contenant 50.000 FCFA ainsi que son téléphone portable. L’un des malfrats a été interpellé…En quittant son domicile à Ouest Foire pour se rendre chez ses de ses parents à la cité Fadia, la dame Mame Bousso Kane ne se doutait pas qu’elle croiserait le chemin de l’agresseur Moussa Biaye et de son acolyte qui l’ont tabassée avant de la délester de ses biens. « Au moment où j’attendais tranquillement un taxi, deux individus m’ont encerclée. Le nommé Moussa m’a sommée, sous la menace d’un couteau, de lui remettre mon sac à main qui contenait 50 000 FCFA et mon téléphone portable. Lorsque j’ai refusé d’obtempérer, le mis en cause m’a giflée à deux reprises avant de commencer à me rouer de coups de poings. J’ai titubé avant de me retrouver par terre. C’est alors qu’ils ont pris mon sac », a raconté la victime aux enquêteurs. Croyant être seuls avec la victime, les malfrats ont même pris leur temps pour faire le partage de leur butin. Mais manque de pot, un individu, qui les observait de loin, est venu au secours de la dame. Grâce à sa perspicacité, le nommé Moussa Biaye a été interpellé tandis que son acolyte a pris la fuite en emportant la moitié de l’argent et le téléphone portable. Face aux enquêteurs de la police, Moussa Biaye a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, lui et son compagnon voulaient avoir de l’argent pour retourner au bar afin de poursuivre leur buverie. A en croire le mis en cause, ils avaient quitté le bar pour chercher une proie à agresser en cette nuit de « tadiabone ». Et c’est au moment où ils se partageaient le butin devant leur victime qu’un individu est intervenu. Lui, Biaye, a été interpellé pendant que son complice prenait la fuite avec sa part de l’argent et le téléphone portable de la victime. Après être passé aux aveux, le mis en cause a été arrêté tandis que son acolyte est activement recherché. SierrA Leone Des manifestations contre la vie chère en Sierra Leone ont tourné à l’émeute mercredi soir. Au moins deux personnes ont été tuées dans la capitale Freetown : deux policiers lynchés par la population. Un couvre-feu a été instauré. Des routes coupées, des barrages dressés et des pneus brûlés. À Freetown, les manifestations se sont rapidement transformées en affrontement entre jeunes et la police. Deux policiers ont été lynchés, des postes de police ont été détruits, des bâtiments publics saccagés et des bus incendiés. À l’origine de cette explosion de colère, un appel à un rassemblement pacifique initié par un groupe de femmes commerçantes pour protester contre la vie chère. Le rassemblement a été interdit par la police. Parallèlement, des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux pour demander la démission du président Julius Maada Bio.
DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES D'UNE VALEUR DE 183 MILLIONS DE FRANCS ARRAISONNES
Les douanes sénégalaises ont opéré une saisie de médicaments et produits pharmaceutiques frauduleux d’une valeur de 183 millions lors d’opérations menées samedi à Ndiba Ndiayène et Médina Sabakh, des localités de la région de Kaolack
Kaolack, 11 août (APS) – Les douanes sénégalaises ont opéré une saisie de médicaments et produits pharmaceutiques frauduleux d’une valeur de 183 millions lors d’opérations menées samedi à Ndiba Ndiayène et Médina Sabakh, des localités de la région de Kaolack (centre), a appris l’APS de source officielle.
Il s’agit d’opérations dénommées ‘’Bouclage des réseaux et couloirs de trafics’’ menées par des éléments de la brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip, unité dépendant de la subdivision régionale de Kaolack, a indiqué la Division de la communication et des relations publiques des Douanes, dans un communiqué.
La première saisie a été opérée après que les douaniers ont intercepté samedi des trafiquants présumés qui convoyaient des médicaments et produits pharmaceutiques dissimulés dans des sacs à hauteur de Ndiba Ndiayène, une localité du département de Nioro du Rip. La valeur de ces produits prohibés a par la suite été estimée à 161 millions de francs, font savoir les Douanes.
Cette localité prend les allures de plaque tournante de ce trafic. Elle a été le théâtre quelques semaines plus tôt de la saisie de médicaments contrefaits dont la valeur avait été estimée à 138 millions de francs Cfa.
Dans le cadre de cette opération menée samedi les éléments des Douanes ont également saisie une autre quantité de produits pharmaceutiques d’une valeur de 22 millions de francs après avoir immobilisé une camionnette qui tentait de contourner le contrôle douanier en empruntant des voies détournées pour rallier la nationale.
La division de la communication et des relations publiques des Douanes a également fait savoir que d’autres produits dont l’importation est soumise à une règlementation particulière ont fait l’objet de saisie. Leur valeur marchande est de 720 000 francs.
Des médicaments et produits pharmaceutiques prohibés d’une valeur de plus de 41 milliards de francs Cfa ont été saisis en 2021 dans le cadre des opérations de bouclage des réseaux et couloirs de trafic.
MACKY CONTRE LA MONTRE
Que fera le président ? Cette question taraude bien des esprits, dix jours après les élections législatives qui ont vu la percée de l’opposition autour de Yewwi et de Wallu
Le temps est la denrée la plus précieuse pour le camp de la majorité présidentielle. A 18 mois de la prochaine élection, cette fois présidentielle, l’horloge politique est bien lancée. Alors que beaucoup pensaient que le mercredi 03 août était la dernière réunion du conseil des ministres, le gouvernement est encore convoqué ce mercredi 10 août, prolongeant le suspense sur fond de grosses manœuvres politiques. Le président s’était replié à Popenguine pour bien refléchir, parce qu’il est clair que toute erreur de casting se paiera cash.
Que fera le président ? Cette question taraude bien des esprits, dix jours après les élections législatives qui ont vu la percée de l’opposition autour de Yewwi et de Wallu. Plusieurs options sont en vérité sur la table. L’une d’entre elles, c’est le retour des enfants bannis de la République. Quatre noms : Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Bâ, Mouhamadou Makhtar Cissé et Aminata Touré. Tous, ont connu des fortunes diverses, après l’élection présidentielle de 2019. Aminata Touré peut bien, sauf entourloupe majeure se retrouver à la tête de l’Assemblée nationale ; ce qui consacrerait pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, une femme à la tête de l’une des institutions les plus prestigieuses du Sénégal. Aucune dame n’a en effet été portée à la tête de l’Assemblée nationale, depuis que le Sénégal est République. Mais le cas d’Aminata Touré intrigue, ‘’car, autant elle semble avoir les capacités et le profil du poste, autant, elle est combattue au niveau de l’Apr où elle est toujours vue comme une étrangère qui a des positions connues sur le troisième mandat’’. Les coups portés contre elle finiront-elles par avoir raison d’elle ? Autres questions majeures, dans le contexte actuel, le président peut-il se passer des quatre nommés, sans coup férir ?
L’on évoque bien d’autres options qui s’offrent au chef de l’Etat. Prendre un PM technocrate sans coloration politique, comme il l’avait fait à son accession au pouvoir en 2012, nommer un PM issu de l’opposition –ce qui est très peu probable- ou enfin choisir un des caciques de son régime. Quelques noms commencent déjà à circuler comme étant pressentis au poste. Parmi eux, il y a celui d’El Hadj Omar Youm qui revient avec insistance, selon des sources généralement bien informées.
Tête de liste de la majorité dans le très disputé département de Mbour, ancien directeur de cabinet du président de la République, ancien ministre en charge des Infrastructures et des Transports terrestres, Monsieur Youm a des atouts considérables dans la course à la Primature. D’abord, il a été capitaine dans le plus grand département remporté par le pouvoir, Mbour, avec ses plus de 330 000 électeurs pour 4 sièges de députés. Ensuite, il y a son parcours dans le Gouvernement et le cabinet présidentiel qui font de lui un sacré candidat au poste. Last but not least, malgré son limogeage surprenant du Gouvernement, en novembre 2020, le maire de Thiadiaye a toujours su rester fidèle au président de la République.
Omar Youm, Aly Ngouille Ndiaye, le retour des bannis
Toujours parmi les caciques du pouvoir qui ont résisté au vent de changement et qui peuvent légitimement nourrir des ambitions, il y a le ministre en charge des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, maitre incontesté dans le département de Podor où il a dirigé l’équipe de la majorité, épaulé par les ministres Cheikh Oumar Hann et Aïssata Tall Sall, ainsi que le maire Racine Sy. A l’instar de Mbour, le département de Podor pourrait également valablement espérer une entrée en force dans le Gouvernement où il est déjà assez bien pourvu avec au moins trois postes hautement stratégiques : ministère des Affaires étrangères, ministère de l’Enseignement supérieur et ministère des Finances et du Budget.
Ancien ministre du Budget, ancien ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo peut se targuer d’être parmi les rares collaborateurs du Président à avoir été de tous les gouvernements sans interruption.
Outre Abdoulaye Daouda Diallo et Omar Youm, Abdoulaye Saydou Sow de Kaffrine fait également partie des rares ministres à avoir tenu leur rang, lors de ces élections législatives. Investi tête de liste départemental, le ministre en charge de l’Urbanisme et non moins maire de la commune de Kaffrine a remporté largement le scrutin dans son fief. Légitimement, il pourrait lui aussi rêver de promotion, sauf que l’enjeu électoral est loin de ceux dans les départements comme Podor et Mbour. Dans le même registre, le président de la République pourrait compter sur des compagnons fidèles comme l’ancien occupant du poste avant sa suppression, en l’occurrence Mahammad Boun Abdallah Dionne ou l’ancien ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye victime à l’époque d’un délit d’ambition, selon nombre d’observateurs.
Par ailleurs, le chef de l’Etat pourrait également surprendre en dénichant le profil rare capable de le réconcilier avec l’électorat des centres urbains, en particulier de Dakar et ses environs. Certains pensent déjà à un profil comme le Rufisquois El Hadj Ibrahima Sall, ancien porte-parole du camp présidentiel, lors de la dernière présidentielle. Ancien ministre du Plan de Diouf, l’éminent économiste occupe, depuis lors, le stratégique poste de président de la Commission d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics. Certains n’avaient pas manqué, à sa nomination, de parler de Premier ministre Bis. D’autant plus que le poste avait été supprimé, durant la même période.
Dans tous les cas de figure, le président de la République semble prendre en compte la complexité de la situation dans laquelle il se trouve. Le temps est si court (18 mois), avant la prochaine élection que toute erreur dans les choix risque de se payer cash.
par Ibrahima Thioye
LÉGISLATIVES, ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES
YAW arrive à un moment où les exigences de démocratie, de bonne gouvernance sont de plus en plus ancrées dans les esprits. Il faudrait que les hommes avertis du pays s’investissent - soit dans la réflexion, soit dans l’action - pour un changement de cap
Les récentes élections législatives marquent un tournant important dans la vie politique de notre pays. Malgré les couacs qui ont jalonné le processus de validation des listes électorales, le vote s’est déroulé globalement dans de bonnes conditions. Nous avons assisté à une consolidation de la dynamique de bipolarisation enclenchée par YAW depuis les élections municipales, avec cette fois-ci deux forces en présence : l’inter-coalition Yaw-Wallu d’une part et la coalition BBY d’autre part. D’après les premiers résultats, on peut annoncer une grosse percée pour l’alliance Yaw-Wallu et un recul significatif du côté de la coalition au pouvoir. Le principal enjeu de cette élection réside dans le contrôle de l’Assemblée nationale.
Comment peut-on expliquer ces résultats ? Entre autres, je crois que les éléments ci-après y ont largement contribué :
une évolution des déterminants du vote et une émergence d’un électorat jeune impliqué ;
une opposition lucide, dotée d’une stratégie intelligente et efficace ;
un pouvoir qui, d’une part, s’appuie sur un paradigme de maintien au pouvoir présentant des limites et générant des illusions et, d’autre part, met ses propres partisans dans des situations de doubles contraintes et commet des erreurs fatales.
Sont développés ci-après, dans cet article, les éléments ci-dessus évoqués, complétés par une note d’espoir sur l’évolution des paradigmes.
Évolution des déterminants du vote et une émergence d’un électorat jeune impliqué
Les déterminants du vote sont nombreux et mouvants : bilans ou résultats, programme, orientation, crédibilité, lien affectif, argent, vote sanction ou vote utile, etc. Ils sont activés par des processus de communication où la lisibilité occupe une place de taille. Ils dépendent des catégories d’électeurs (diaspora, électeurs des centres urbains, électeurs des zones rurales) et des événements majeurs passés ou à venir. Les événements de mars 2021, les entraves à l’expression des libertés démocratiques ainsi que la prochaine échéance électorale ont largement pesé sur cette élection. La corrélation entre celle-ci et la question du troisième mandat est une évidence.
L’émergence d’un électorat jeune, impliqué, utilisant intensivement les nouveaux moyens de communication, a joué un rôle majeur dans l’évolution des déterminants. S’y ajoute également un vent de patriotisme qui souffle sur le continent ; les populations jeunes aspirent à prendre en main leur destin, en instaurant des relations plus équitables avec la France (indépendance monétaire, patriotisme économique, souveraineté sur nos ressources naturelles etc.) Pour cet électorat, l’orientation patriotique et nationaliste, couplée à la bonne gouvernance, constitue un déterminant important du vote.
Yaw : une opposition lucide dotée d’une stratégie intelligente et efficace
Yaw a emporté une adhésion massive des électeurs en installant dans leur esprit cette bipolarisation selon laquelle YAW incarne le camp progressiste, républicain et patriotique, BBY représente le camp de l’impunité, du népotisme et des deals en tout genre. Du côté de BBY, leur camp représente celui des réalisations concrètes et de la stabilité ; ils estiment que YAW risque d’installer le pays dans l’instabilité et le chaos. Ce processus de bipolarisation a démarré avec les élections municipales. Les leaders de YAW l’ont pérennisé et ont fait mieux lors des élections législatives en s’alliant avec Wallu, apportant ainsi une réponse intelligente pour faire face aux dérives du « raw gaddu » propre au scrutin à un tour unique.
Ils ont aussi plébiscité Ousmane Sonko comme le leader charismatique et incontournable de la coalition, même si Khalifa Sall est le président de la conférence des leaders. Le leadership que l’on a noté du côté de YAW était de très haut niveau : les rôles étaient bien répartis et la bienveillance excluant la langue de bois était de mise. Khalifa Sall et Habib Sy ont joué le rôle de mentors pour Ousmane Sonko, en acceptant même de s’estomper devant lui. Ousmane Sonko a certainement appris auprès de ces « doyens » très expérimentés, tout comme eux aussi ont profité de la force de conviction, de l’énergie et la détermination des jeunes leaders de la coalition.
Cette alliance a imposé le tempo du début à la fin de cette campagne via les thèmes : troisième mandat, lutte contre l’agenda LGBT, bilan immatériel de Macky Sall etc. Ses prises de position ont été efficaces surtout auprès de l’électorat jeune. Elle a su utiliser avec dextérité sa capacité de mobilisation et de lutte et cette habileté à user de sagesse lorsque le camp d’en face s’est résolu à cautionner l’invalidation d’une des listes de YAW dans laquelle figuraient les hauts responsables de ladite coalition. Ils ont opéré un recul, en optant pour un règlement pacifique et démocratique de la situation, se contentant de leur liste de suppléants. S’ils avaient maintenu le mot d’ordre de la manifestation du 29 juin, l’issue aurait été hasardeuse et personne ne pouvait deviner à quoi elle ressemblerait.
BBY : paradigme de maintien au pouvoir, illusions, doubles contraintes et erreurs
Le paradigme de maintien au pouvoir du régime en place présente des limites, mais il a un lien étroit avec l’état d’esprit dominant. Il pourrait s’intituler comme suit : les populations ont des tares et des travers qui tirent leur source dans l’esprit féodal (népotisme, esprit clanique, servitude etc.) et dans l’esprit pragmatique du capitalisme (cupidité, cynisme etc.) ; en les exploitant judicieusement, on peut pérenniser son pouvoir. « Le sénégalais aime la Téranga ; il succombe facilement à la tentation de l’argent (carotte). S’il résiste, il faut le convaincre en passant par sa famille et/ou son marabout (manipulation affective). S’il continue de résister, il suffit de fouiller sa gestion ou de s’assurer qu’il paie bien les impôts (bâton). En utilisant judicieusement ces trois leviers, tu le contrôles. »
Il y a du cynisme dans ce paradigme, mais très souvent les politiciens l’adoptent (partiellement ou totalement) sous la poussée de la real politique. Tout politicien peut recourir à ce paradigme (y compris les opposants d’aujourd’hui lorsqu’ils accéderont au pouvoir demain).
Illusions
L’illusion de généralisation outrancière
Cette illusion est nourrie et entretenue par les faits et gestes de l’entourage du leader. Ceux qui l’entourent l’idolâtrent et lui exposent en permanence leurs tares et leurs travers. Il finit par penser que tout le monde est pareil. C’est certainement le processus qui avait poussé l’ancien président Wade à déclarer que tous les sénégalais avaient un prix. L’autre idée est de penser que tous les intellectuels sont des opportunistes. S’ils s’indignent, c’est juste pour négocier plus tard une sinécure ou une prébende.
Illusion d’omnipotence
En utilisant les leviers « carotte-manipulation affective-bâton » en y enrobant la puissance de l’argent et la toute-puissance de l’État, l’on tombe facilement dans l’illusion d’omnipotence.
Illusion de fixité
Pour les tenants du pouvoir, les déterminants n’évoluent pas et ils sont actionnables partout. On continue d’utiliser l’argent comme levier dans les centres urbains alors qu’il n’y est plus actionnable. Les suffrages sont figés dans le temps. La transhumance est toujours efficace, car les électeurs sont solidement liés aux leaders.
Certaines illusions sont souvent flétries par les acteurs lorsqu’ils sont dans l’opposition, mais arrivés au pouvoir, ils tombent irrémédiablement dans celles-ci.
Doubles contraintes contre les membres de son propre camp
Double contrainte 1 : « Ne parlez pas du troisième mandat » (et c’est moi qui ajoute « même si votre interlocuteur évoque mes anciens propos sur ce sujet. »). Face à une situation pareille, trois possibilités sont offertes :
respecter la consigne et dépourvu de bons arguments vis-à-vis de ses interlocuteurs ;
violer la consigne en disant ce qu’on pense (avec le risque de sanction) ;
éviter les débats et les plateaux de télé.
Le souci de survie pousse la majeure partie des acteurs à adopter la troisième option.
Double contrainte 2 : c’est moi qui traduit en simplifiant : « réfrénez vos ambitions au nom de la loyauté et défendez-moi avec énergie ; le oui ou le non à la question du troisième mandat dépendra de l’issue des échéances municipales et législatives. »
Pour celui qui a des ambitions présidentielles, il va certainement choisir ses combats.
Erreurs
Arbitraires et dérives dictatoriales (arrestations, interdiction de manifestations, meurtres non élucidés, perception d’injustice et d’iniquité à propos du traitement des dossiers issus des corps de contrôle ; complaisance vis-à-vis de certains députés impliqués dans une activité délictuelle, entamant l’image de la précédente législature ; non validation de listes d’opposants etc.)
Refus de promouvoir un dauphin et flou à propos du troisième mandat (ces deux questions sont liées ; cette situation entraîne des déchirures au sein de la coalition au pouvoir : elles ont largement impacté cette élection et sans changement de cap, elles iront crescendo.)
Tentative de réduction de l’opposition à sa plus simple expression (après avoir obtenu le ralliement d’Idrissa Seck, l’idée de sortir Ousmane Sonko du jeu équivalait à tuer l’espoir des jeunes ;
« Création » et « promotion » du phénomène Ousmane Sonko (chaque tentative pour ternir l’image d’Ousmane Sonko n’a fait que renforcer sa popularité).
Note d’espoir sur l’évolution des paradigmes
Les coalitions de l’opposition ont surtout une stratégie de conquête du pouvoir. Nous devons nous intéresser dès à présent à leur paradigme de maintien au pouvoir.
Le nouveau paradigme de maintien au pouvoir devrait être plus ouvert et pourrait s’intituler comme suit : les populations ont des tares et des travers qui tirent leur source dans l’esprit féodal et dans l’esprit pragmatique du capitalisme ; pour se maintenir au pouvoir, il faut s’appuyer essentiellement sur les réalisations et s’appliquer à lutter contre ces tares et ces travers de façon implacable et impitoyable, mais aussi avec intelligence et pédagogie, en commençant par le haut.
On peut cependant retenir qu’une évolution des paradigmes est en cours. La nouvelle génération est moins orientée vers l’esprit féodal (où l’horizon est borné par la famille ou le clan) ; elle a des ambitions plus fortes (libération et développement du pays, voire du continent). L’esprit national et la conscience citoyenne sont en pleine émergence et ils prendront progressivement la place de l’esprit féodal qui est le nid du népotisme exacerbé qu’on retrouve dans tous les pays de la sous-région. Par contre, n’oublions pas que le capitalisme aussi est le terreau de la cupidité. Le pari devrait être de donner le maximum de chance à tout le monde, sans tomber dans le populisme.
Paradigme, stratégie, illusions et erreurs ont un lien avec le niveau de conscience (esprit féodal, conscience nationale). Les populations ont exactement les leaders qu’elles méritent. La coalition YAW arrive à un moment précis où les exigences en termes de démocratie, de bonne gouvernance et de patriotisme sont de plus en plus ancrées dans les esprits. Les réseaux sociaux y ont largement contribué. Il faudrait que les hommes avertis de ce pays s’investissent - soit dans la réflexion, soit dans l’action - pour un changement de cap, en évitant les illusions évoquées plus haut (surgénéralisation, omnipotence, fixité), la vision manichéenne, les simplifications outrancières, et l’esprit de revanche.
Ibrahima Thioye est spécialiste en communication.
RALIEMENT DE PAPE DIOP, TOUBA DEMENT TOUTES IMPLICATIONS
C'est archi-faux ! Serigne Mountakha Mbacké n'est mêlé ni de près ni de loin à l'éventuelle alliance entre Pape Diop et le patron de Bby, Macky Sall, selon une source autorisée de Seneweb.
C'est archi-faux ! Serigne Mountakha Mbacké n'est mêlé ni de près ni de loin à l'éventuelle alliance entre Pape Diop et le patron de Bby, Macky Sall, selon une source autorisée de Seneweb.
Même si le leader du parti bokk gis gis a été reçu, hier mercredi, à Diourbel par Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides n'est pas impliqué dans la décision que l’on prête à Pape Diop de vouloir rallier le camp présidentiel.
"Le patriarche de Darou Miname est un régulateur social et il assure toujours sa position de neutralité. Le Khalife reçoit tout le monde sans distinction", précise la même source.
LE DESARROI SIEGE A ARISTIDE LEDANTEC
Ce qui se passe à l’hôpital Le Dantec est triste. Des malades, mal au point, sont désemparés. On les invite à quitter les lieux et ils ne savent pas où aller pour poursuivre leurs soins.
Ce qui se passe à l’hôpital Le Dantec est triste. Des malades, mal au point, sont désemparés. On les invite à quitter les lieux et ils ne savent pas où aller pour poursuivre leurs soins. Quant au personnel, il ne sait pas où est-ce qu’il va être redéployé. Un communiqué du ministère sur le redéploiement vient de tomber. Mais tout porte à croire que la question reste entière. Voilà le décor d’un des plus anciens hôpitaux de la capitale sénégalaise.
La fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec ne reste pas sans conséquences. Le sort des malades, surtout souffrant de maladies chroniques, demeure encore non élucidé. Au service de dialyse, aucune notification n’a encore été faite. Pour leur part, les malades sont dans la consternation à la suite de l’annonce de la fermeture. Comme en témoigne ce malade sous l’anonymat qui confie : « Je suis un malade du cancer et je suis mes traitements à l’hôpital Le Dantec depuis bientôt 2 ans. Ce matin, au réveil, je tombe sur une information disant qu’on va fermer Le Dantec pour des rénovations. J’ai décidé d’appeler le service Juliot Curie pour avoir des informations parce que j’ai rendez-vous le 24 août et aussi je dois prendre des médicaments du nom de xelda chaque jour, et la dame au téléphone me dit carrément : ‘’Désolée monsieur mais on ne peut pas te donner d’informations parce que même nous on ne sait rien, on est dans le désarroi total’’ avec un ton de désespoir et d’inquiétude ». Désemparé par cette situation, le malade se demande : « Dans quel pays sommes-nous ? Que vont devenir nos dossiers ? Où allons-nous faire nos séances de chimio ? ». Avant de s’empresser de fustiger : « Il n’y a aucun communiqué sur ces informations et pourtant il y a les médias et les réseaux sociaux pour faciliter ces genres d’information »
« 100 enfants suivis au service de cancérologie de Dantec »
Sur cette même lancée, Sandé Touré, accompagnante d’une diabétique qui se trouve être sa mère, raconte son émoi. « Je viens de la Gambie, j’ai amené ma mère à qui on a amputé une jambe. Parce qu’on nous dit que la jambe a une infection. Elle est sous oxygène parce que sa respiration n’est pas normale. Maintenant, on vient de nous dire que nous devons quitter l’hôpital, ils veulent que nous partions dans un autre hôpital pour poursuivre les soins alors qu’on a déjà payé les frais de la prise en charge ».
Meurtrie par cette situation, Madame Touré de tonner : « Ils ne savent pas à quel point elle a mal ». Ne pouvant plus supporter cette situation, elle verse de chaudes larmes. Avant de continuer son récit. « Tout le service a été évacué. On nous demande de sortir, on ne sait même pas dans quel hôpital on va aller », a-t-elle conclu. Les bonnes volontés qui soutiennent les malades du cancer ne sont pas également en reste. Jointes par nos sources, elles expriment leurs craintes. L’une d’elles, indique sous l’anonymat que « les enfants souffrant de cancer vont être transférés à Dalal Diam. Il y a plusieurs équations à plusieurs inconnus. Si les conditions ne sont pas réunies, il faudra négocier avec l’hôpital qui les reçoit sinon ce sera l’hécatombe ».
Il y a 200 à 230 enfants qui viennent chaque année, donc c’est minimum 100 enfants qui y étaient suivis. Il y a beaucoup d’enfants qui sont en rémission. Et si par exemple il n’y a pas assez de lits à Dalal Diam et que les prix ne sont pas les mêmes qu’à Dantec cela veut dire que ce sont des enfants qui seront sacrifiés et cela beaucoup plus que d’habitude. « C’est à la dernière minute que le personnel va être informé et il risque d’avoir des couacs. Il n’y a pas assez de places à Dalal Diam », a-t-elle averti.