«Je m’attendais à u match très compliqué, très difficile vu le contexte dans lequel il devait se jouer. J’avais dit qu’il ne faut pas faire de révolution. Heureusement, qu’on n’a pas trop tourné. Je félicite l’équipe rwandaise. Ils ont du mérite et nous ont causé énormément de problèmes. C’est un match de fin de saison. J’ai vu des joueurs émoussés mais c’est bien de gagner dans la difficulté. Les garçons se sont donnés à fond. Ils ont continué à travailler et à la fin on a pu trouver cette occasion là qui nous permet de gagner. Nous sommes très satisfaits sur le plan comptable».
LE 3-5-2 POUR CONTOURNER LE BLOC-BAS ADVERSE
«C’est vrai qu’on avait déjà travaillé dans ce système là. Aujourd’hui, on a voulu évoluer comme vous le dites, c’était important de contourner cette équipe rwandaise et surtout d’apporter de l’animation dans nos couloirs. En première période, nous avons la maitrise du jeu mais c’était stéréotypé et on ne pouvait pas avoir de l’espace dans leur bloc. Il fallait contourner. C’est ce qu’on a fait à quinze minutes de la fin en lançant Pape Abou Cissé à la place de Youssouph Sabaly et mettre Ismaïlia Sarr à droite. On a pu voir certaines situations intéressantes. Notre patience a pu payer parce qu’on a essayé d’avoir un fil conducteur et on n’a pas fait n’importe quoi. Malgré le match difficile, on a pu s’en sortir et on préparera bien le mois de septembre».
UN REGARD SUR LE JEU DU RWANDA
«J’ai vu beaucoup de qualités et de valeurs chez les joueurs rwandais. Ils ont l’amour de leur pays et ils n’ont rien lâché. Ils se sont battus dans la solidarité. Malgré la domination, ils ont pu tenir. Ils ont du mérite. Je les félicite et les encourage à continuer. Ce sont des éliminatoires difficiles. Ça n’a pas été facile contre le Bénin, et ça sera comme ça pour la suite. Je félicite l’entraîneur rwandais et l’ensemble de son groupe qui nous a effectivement créé des problèmes».
VERS UNE RÉVOLUTION AVANT SEPTEMBRE
«On va toujours évoluer. On va continuer à superviser d’autres joueurs ; il était important de donner du temps de jeu à certains. Sinon, on n’aura pas le temps de les voir à l’œuvre et leur véritable niveau. Nous sommes en construction d’une équipe capable d’aller à la Coupe du Monde. Le groupe est ouvert. Il ne faut pas seulement le dire ; il faut l’acter c’est-à-dire de donner du temps à certains garçons. Malgré le fait que ce soit un match important, je crois que c’est l’occasion pour ces garçons de jouer. Ballo Touré a démarré tout comme Habib Diallo. Dommage que je n’ai pas pu voir d’autres (allusion à Moustapha Name, Ndlr) parce que la physionomie du match ne nous a pas permis ; maintenant, comme vous le dites, nous continuerons à peaufiner. L’objectif, c’est de constituer un groupe compétitif qu’une équipe compétitive. En réalité, je loue vraiment la mentalité des garçons, l’amour qu’ils ont pour leur pays. Pendant tout ce temps, ils sont vraiment irréprochables, exceptionnels et je suis vraiment satisfait de ça».
LA SÉLECTION ET LA RÉSILIENCE AVEC CETTE SAISON LONGUE ?
«Je loue vraiment la qualité de nos joueurs, ils sont en vacances, ils ont fait des compétitions durant toute une saison. Certains d’entre eux ont joué pratiquement 60 à 70 matchs dans la saison, mais je crois que c’est leur état d’esprit et je crois que quand ils viennent en sélection ils oublient leur fatigue, ils sont prêts à donner le maximum, ils oublient leurs vacances. Je crois que c’est une histoire de mentalité, je pense que dans ce groupe, il y a beaucoup d’amour. C’est ce qu’ils montrent sur le terrain c’est ce qui créent une certaine solidarité qui fait que chaque joueur qui se rend en difficulté son copain sera à côté de lui. Aussi constituer une équipe comme ça aussi c’est des réseaux, c’est de se déplacer et travailler, d’aller voir des joueurs à l’extérieur de les parler des projets de la direction technique sénégalaise. Souvent, ça marche ; souvent, ça ne marche pas mais nous continuons à regarder à peaufiner. L’équipe n’est pas fermée mais comme je le dis une équipe de football c’est un état d’esprit c’est une mentalité».
REMPLACEMENT DE PAPE MATAR SARR
«C’est un choix tactique. On a voulu animer nos couloirs. Dans ce 4-4-2 on a essayé quelque chose avec Pape Matar, libérer le couloir. Mais l’adversaire nous supervise et a vu un peu nos déplacements, donc on a voulu jouer un peu plus large, écarter cette équipe qui était en bloc. Donc, la meilleure possibilité c’est Keita Baldé et décaler Ismaïlia Sarr sur le côté droit. Donc, c’est un choix tactique et je crois que le garçon a du mérite. Il a fait un match appréciable. L’autre question c’est la difficulté du match, on l’a préparé du mieux possible. Donc, comme je l’ai dit, ce sont des matchs de fins de saison. Ça aurait pu finir 0-0 et on a fait ce qu’il faut pour marquer le but, donc je loue leur mentalité. La victoire est là, nous sommes heureux d’être premiers de cette poule».
RWANDA QUI REÇOIT LE SÉNÉGAL AU SÉNÉGAL : ENTRE SPORTIVITÉ ET FAIR-PLAY
«Je pense déjà que c’est une volonté de la CAF, de mettre la pression à tous les pays africains pour qu’ils se dotent de bons stades et je pense que ça c’est très bien. Je suis là depuis 7 ans parfois nous jouons dans des conditions qui ne sont pas dignes de football professionnel. Maintenant que le Rwanda vienne jouer chez nous c’est un plaisir et je pense qu’ils ont confiance en nous. Ils savent qu’ils sont chez eux et on les a bien accueilli. C’est une forme de grandeur de fair-play et on les rend ça, mais il ne faut pas aussi oublier qu’on a un match retour chez eux».
PRÉPARATION MONDIAL 2022
«On parle du temps de préparation des équipes africaines mondialistes. Ce n’est pas seulement le Sénégal. La préparation pour la Coupe du monde, on ne l’a pas encore commencé. On aurait bien aimé jouer au moins deux matchs. Mais si vous me demandez mon idée c’est que nous voulons des sparring-partners qui collent aux profils de nos adversaires de la Coupe du monde. Et ça demande du travail, de la connexion. C’est aux matchs-makers de travailler avec la Fédération et moi pour qu’on puisse trouver ces matchs-là. Par conséquent, au mois de septembre, si la CAF veut vraiment aider les équipes africaines mondialistes, c’est d’arrêter les éliminatoires. Et de permettre aux pays africains de préparer cette coupe du monde. Sinon, on ne préparera jamais cette coupe du monde comme il se doit. Donc, c’est à la CAF de prendre la responsabilité là-dessus. La CAF doit décaler les éliminatoires et donner la latitude aux pays qualifiés pour la Coupe du monde de trouver des sparring-partners afin de représenter dignement leur pays mais aussi le continent africain.»
L’EFFET JAZZ SUR L’ÉCONOMIE LOCALE
C’était l’effervescence dans la ville de Saint-Louis. Partout, les rues grouillent de monde. Amateurs, musiciens, et travailleurs viennent découvrir les sonorités d’Afrique et d’ailleurs
Le festival de jazz de Saint-Louis reste une aubaine pour les restaurateurs, les chauffeurs de taxi, les commerçants…les hôteliers. Ils tirent profit de la fréquentation en continu des hôtes durant tout le festival. L’évènement constitue ainsi une embellie très attendue par l’ensemble des acteurs de l’économie locale.
C’était l’effervescence dans la ville de Saint-Louis. Partout, les rues grouillent de monde. Amateurs, musiciens, et travailleurs viennent découvrir les sonorités d’Afrique et d’ailleurs. Hors de question de rater le festival de jazz de Saint-Louis qui a célébré cette année sa 30ème édition. «Je viens de la France. C’est la deuxième fois que je prends part à ce festival. C’était sympa. Les musiciens sont très forts », raconte Sarah rencontrée à la place Baya Ndar. Tout comme elle, Léonardo a quitté l’Italie pour uniquement assister au festival. « Je surfais sur Internet et j’ai découvert qu’il y a un festival à Saint-Louis. J’ai décidé de venir. Franchement, j’ai trop aimé la musique. Je n’ai pas regretté ma venue. Je serai là l’année prochaine », confie-t-il.
Le festival de jazz de Saint-Louis a attiré beaucoup de personnes qui sont venus de partout. Avec cette importante affluence, vendeurs, chauffeurs de taxi, restaurateurs, hôteliers, entre autres, se frottent les mains. « Je vends des sandwichs de poulet, de viande, des pastels ici juste le temps du festival. Et pour dire vrai, ça marche très bien. Je peux vendre jusqu’à 50 mille F CFA », confie Maman Ndiaye qui s’installe tous les soirs à quelques encablures de la place Baya où le festival a pris ses quartiers.
Un peu plus loin d’elle, Ousmane Ndiaye est dans son taxi. Il a hâte que la soirée se termine pour prendre des clients. « Vive le festival de jazz de Saint-Louis. Vraiment, c’est une bonne chose. C’est beaucoup plus de travail que d’habitude, on fait plus d’argent grâce à une clientèle exceptionnelle. J’essaie de faire un maximum de courses pendant que la clientèle est là», s’enthousiasme le chauffeur de taxi.
Le festival fait aussi le bonheur des restaurateurs. A côté de la Poste, sur un axe très passant de la ville, se trouve le restaurant Darou Salam depuis 2016. Une adresse bien connue. L’endroit affiche le plein. Les commandes ne s’arrêtent pas. A l’accueil, le gérant est ravi de voir le festival revenir. « Si je compare la semaine dernière à cette semaine, je peux dire merci à Dieu. Les gens viennent en masse consommer. D’autres font des commandes pour des livraisons. Mais ce qui est un peu désagréable, c’est qu’à cause des travaux du pont Faidherbe qui ont démarré depuis le mois de février dernier, beaucoup de gens ne viennent plus en ville parce que tu perds trop de temps sur la route », explique Abibou Ka.
A quelques minutes de marche, le ressenti est similaire chez une des gérantes de l’hôtel La Résidence. « Avant le festival, on n’avait pas beaucoup de monde mais durant les cinq jours de l’évènement, toutes nos chambres ont été occupées. On a affiché complet. Vraiment. Les réservations sont faites très tôt. Les clients sont venus de partout. Ça a été une bonne occasion pour nous. Les prix n’ont pas bougé », nous fait savoir Mame Penda Ba.
Ce que confirme la propriétaire du Centre des Arts et des Cultures « On a dû ouvrir nos portes pour pouvoir accueillir des résidents. On n’était pas encore prêts mais vu la demande qui était forte, on en a profité pour loger un groupe de journalistes et d’artistes venus de Dakar », explique Mariéme Thiam. Et d’ajouter : « Ils ont été les premiers résidents du centre. Ce qui nous a amené à comprendre comment accueillir les gens ». Le festival de jazz constitue ainsi une embellie très attendue par l’ensemble de l’économie locale.
FONCIER, QUAND L’ETAT PROMEUT DES SPÉCULATIONS
Dans le cadre du projet de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, l’Etat du Sénégal met en vente une partie du foncier de ce Centre national hospitalier universitaire (CHU) d’une contenance de trois hectares
La vente annoncée d’une partie du patrimoine foncier de l’hôpital Aristide Le Dantec, pour la reconstruction de ce plus grand Centre national hospitalier universitaire (CHU) du Sénégal, rappelle d’autres projets étatiques de ce genre qui ne sont pas encore exécutés. Elle fait naître aussi des supputations.
Dans le cadre du projet de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, l’Etat du Sénégal met en vente une partie du foncier de ce Centre national hospitalier universitaire (CHU) d’une contenance de trois (3) hectares.
Cette annonce est publiée dans plusieurs journaux, confirmant ainsi des allégations de cette vente qui a fuité bien avant son officialisation. Sur les réseaux sociaux, des Sénégalais s’opposent à cette volonté étatique. En attendant la cession définitive de ces terres, force est de relever que la démarche n’est pas une nouveauté. Il y en a eu dans d’autres situations ; le point de concordance étant qu’après l’annonce, le devenir des projets de vente n’est pas bien connu ou est peu élucidé.
Par exemple, lorsque Sidiki Kaba était Garde des Sceaux, ministre de la Justice, il a été annoncé la vente du terrain qui abrite présentement la prison de Reubeuss. Les recettes tirées de la vente, estimées à 6 milliards de FCFA, devraient servir à la construction d’une nouvelle maison d’arrêt et de correction à Sébikotane.
Plusieurs années se sont écoulées maintenant sans qu’une information précise ne soit donnée sur ce qui est devenue de cette option de l’Etat. Et pourtant, la délocalisation de Reubeuss et toujours agitée et le terrain ne serait plus à vendre, mais devrait plutôt à abriter une nouvelle cité judiciaire. Autre assiette foncière ayant subi le même sort, l’emprise de l’ancien aéroport international de Dakar. L’ouverture de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), en fin 2017, a mis un terme au trafic à Léopold Sedar Senghor.
Du fait de son emplacement, le site suscite des convoitises. Au-delà de la conversion d’une partie du terrain en aéroport militaire, qui avait été actée par décret fin 2017, c’est désormais l’ensemble des 600 hectares du site qui doit être redistribué par l’État, entre différents projets d’aménagement et programmes immobiliers.
Le président Macky Sall y a promis l’érection d’un Parc forestier mais, il n’a pas encore vu le jour. Pendant ce temps, le site est morcelé en parcelles dont seule une frange de la population peut espérer en avoir. La gestion des terres de l’ex aéroport international Léopold Sedar Senghor, continue à soulever des questionnements.
Le cas du stade Assane Diouf n’a toujours pas connu de fin. Détruit en 2007 et devant servir à la construction d’un tour d’une trentaine d’étages, au profit des Chinois, le sort du stade Assane Diouf a fait naître un collectif qui s’oppose au bradage des terre de cette ancienne infrastructure sportive, la seule d’ailleurs que comptait Dakar-Plateau pour ce projet dénommé «Cité Kawsara». Même si une partie est totalement occupée, aux grand-dam des Dakarois, des citoyens luttent contre l’occupation des abords du phare des Mamelles.
Plusieurs associations engagées sur les questions environnementales avaient initié une pétition en 2020 pour une plainte contre l’État, afin qu’il garantisse la protection du littoral. Car, un promoteur immobilier avait même commencé à empiéter la colline du phare. Et puis, il y a eu aussi décret n°2017-486 en date du 06 avril 2017.
A travers celui-ci, l’Etat prononce la désaffectation de l’ensemble immobilier constituant une assiette foncière globale de 07 hectares 35 ares 60 centiares, à distraire des titres 990/NGA, 12057/NGA et 15016, situé à Dakar, Liberté 6, dans le camp Le Clerc, occupé par la Gendarmerie nationale. Un grincement de dents s’en est suivi. Le déclassement de la bande des filaos de Guédiawaye fait des heureux.
Alors que la demande de la communauté chrétienne de disposer d’un cimetière dans cette partie de la banlieue a en partie motivé cette mesure, des nantis se sont partagé les différentes parcelles aménagées. L’Eglise attend toujours d’être édifiée. A côté des populations qui se disent déposséder de leur bien organisent la résistance.
IL NE SERA PAS FACILE POUR LE SÉNÉGAL DE PRODUIRE DU BLÉ
C’est l’avis d’Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Il s’exprimait hier, mardi 7 juin, lors de la cérémonie d’ouverture de l’exposition Agriculture pour la nutrition qui a été organisée par le projet Feed the futur
Aujourd’hui, avec les conséquences de la crise ukrainienne, le coût du blé a flambé. Du coup, le gouvernement du Sénégal a décidé de produire du blé au Sénégal dans le but d’être autosuffisant. Mais pour Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l’Ucad, il ne sera pas facile pour le Sénégal de produire du blé, parce que les conditions climatiques ne s’y prêtent pas. Par contre, ce qui est possible, selon lui, c’est d’envisager des spéculations de substitution.
«Il ne sera pas facile pour le Sénégal de produire du blé, parce que les conditions climatiques ne s’y prêtent pas. Par contre, ce qui est possible c’est d’envisager des spéculations de substitution ». C’est l’avis d’Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Il s’exprimait hier, mardi 7 juin, lors de la cérémonie d’ouverture de l’exposition Agriculture pour la nutrition qui a été organisée par le projet Feed the future à la bibliothèque de l’Ucad.
Par conséquent, en lieu et place du blé, l’économiste préconise les céréales locales notamment le maïs, le mil et le sorgho.« Le Sénégal produit énormément de céréales qui pourraient valablement se substituer au blé. Maintenant, il va falloir qu’il y ait l’accompagnement technologique et aussi il va falloir qu’on éduque les populations pour que cette substitution puisse se faire », a-t-il proposé.
Par ailleurs, M Mbaye pense qu’on peut lutter contre l’insécurité alimentaire en utilisant des moyens physiques comme la terre, les fertilisants et autres, mais aussi en améliorant la qualité des aliments. « Il s’agit de fortifier les aliments pour en augmenter la quantité et la qualité des nutriments. Les produits dont il s’agit sont le mil, le maïs, le sorgho et l’élevage en utilisant les méthodes modernes de fortification qui ont été expérimentées et mises en œuvre par le projet Kawolor financé par l’Usaid avec l’accompagnement technique de l’Ucad », indique-t-il. Il souligne que l’Ucad intervient à travers la science et la technologie. Il s’agit selon lui, d’utiliser les moyens de la science pour faire en sorte que les aliments soient disponibles en quantité et en qualité. « Avec les mêmes ressources, on peut produire plus et mieux », souligne M Mbaye.
Allant dans le même sens Jean Pierre Senghor, secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire estime que le blé n’est pas une fatalité. Car, selon lui, le Sénégal peut produire une grande quantité de blé et ne jamais être compétitif par rapport aux autres pays producteurs de blé. « Si nous nous faisions violence pour que petit à petit, ce qui est considéré comme une fatalité c’est-à-dire le blé et le riz, nous nous recentrions sur le maïs, le mil et le sorgho que nous avions, la sécurité sanitaire des aliments peut s’en trouver renforcée. Nous n’avons plus le choix que de nous concentrer et d’intensifier les productions dans les céréales. On ne peut plus dépendre des autres pays pour ce que nous consommons », lance-t-il.
LES MÉDIAS EN PRÉCAMPAGNE DÈS CE VENDREDI À MINUIT
A partir de ce vendredi 10 juin 2022 à 00 heure et ce jusqu’au samedi 9 juillet 2022 à minuit, les médias sont interdits de relayer les activités relatives à de la propagande des partis et coalitions de partis politiques en lice pour les législatives
La campagne électorale pour les législatives du 31 juillet prochain, démarre officiellement le dimanche 10 juillet 2022 à 00 heure et prend fin le vendredi 29 juillet 2022 à minuit. Cette phase est précédée d’une période de précampagne qui s’étend du vendredi 10 juin 2022 à 00 heure au samedi 9 juillet 2022 à minuit. Dans le cadre de la couverture de ces joutes, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), appelle les médias au respect de ces différentes phases, conformément au Code électoral qui encadre leur travail.
A partir de ce vendredi 10 juin 2022 à 00 heure et ce jusqu’au samedi 9 juillet 2022 à minuit, les médias sont interdits de relayer les activités relatives à de la propagande des partis et coalitions de partis politiques en lice pour les élections législatives du 31 juillet prochain.
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en a décidé ainsi, conformément au Code électoral. «La couverture médiatique des élections législatives se fait dans le respect du Code électoral qui encadre le travail des médias dans les différentes phases : précampagne, campagne électorale et fin de la campagne.
La période de précampagne s’étend du vendredi 10 juin 2022 à 00 heure au samedi 9 juillet 2022 à minuit», lit-on dans un communiqué de presse du CNRA sur couverture médiatique des élections législatives du 31 juillet 2022.
Mieux, le régulateur audiovisuel précise que «durant la précampagne, est interdite la diffusion, par les médias (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision) de toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à un parti politique ou à une coalition de partis politiques ou à une liste de candidats, faite : directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes, quelle qu’en soit la qualité, nature ou caractère ; lors des visites et tournées à caractère économique, social ou autrement qualifié, effectuées par toutes autorités de l’Etat sur le territoire national».
Pour ce qui est la campagne électorale, le coup d’envoi sera donné le 10 juillet prochain, et elle durera 21 jours. «La campagne électorale s’ouvre officiellement le dimanche 10 juillet 2022 à 00 heure et prend fin le vendredi 29 juillet 2022 à minuit», informe la source. Et de noter, s’agissant de la couverture de la campagne électorale par l’audiovisuel public, que «La RTS (radio et télévision) est assujettie à l’obligation de respect du principe d’égalité, dans le temps d’antenne mis à la disposition des listes de candidats».
Les autres médias sont aussi soumis aux mêmes règles d’équité et d’équilibre dans leur traitement des activités des listes en compétition. «Les médias, autres que l’audiovisuel public, qui traitent de la campagne électorale, sont tenus au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des listes de candidats».
Concernant la fin de la campagne électorale, le CNRA prévient que «la veille et le jour du scrutin (du 30 juillet 2022 à 00 heure à la fermeture des bureaux de vote) est interdite la diffusion ou rediffusion de toute activité assimilable à une campagne électorale». Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel «en appelle à l’esprit de responsabilité de tous les acteurs pour le strict respect de ces dispositions», conclut la même source.
Le CNRA, en partenariat avec la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), a rencontré des journalistes de toutes les régions du pays pour informer et sensibiliser sur les dispositions légales et réglementaires relatives aux élections, l’éthique et la déontologie en bandoulière. Ces mesures sur la couverture médiatique des élections législatives du 31 juillet 2022 ont été rendues publiques quelques jours après cette tournée nationale du régulateur audiovisuel.
KEEMTAAN GI - BREJNEV TALLA SHOW
Pour la précampagne électorale des législatives, Brejnev Racine Talla, qui a ramené notre télévision nationale à l’époque peu glorieuse de la télévision soviétique du temps de son homonyme Léonid Brejnev, a frappé fort. Un spectacle grandeur nature. Pour la pose de la première pierre de la tour de la RTS, le bonhomme a improvisé un méga meeting politique. Peut-être même sans l’autorisation du préfet de la capitale qui a la fâcheuse réputation d’interdire tout rassemblement à ces vilains terroristes de l’opposition dont le seul tort est de vouloir exercer une liberté inscrite dans la Constitution. Brejnev Racine Talla donc, nous a ainsi ramenés dans ce qu’il y a de plus exécrable en démocratie. Passe qu’il nous impose un direct de plus de quatre heures avec des discours tout à la gloire du Prince, lequel a dû, par moments, se sentir très mal à l’aise face à des flagorneurs de peu de relief. Parmi eux, le maire de la Médina que l’on traine partout comme un trophée de guerre et dont les faits d’armes se résument à dire des âneries et à pratiquer l’art des courbettes pour plaire et se faire distinguer. Plus de cinq heures de retransmission en direct pour une cérémonie du genre de celles que nous autres nègres affectionnons avec des discours peu productifs. Et plus de trente autres minutes dans les journaux télévisés en français et autres langues nationales. Les mêmes éléments aux allures de meeting politique qui passent et repassent. Tous à la gloire du Chef. Une télévision publique devenue depuis plus de dix ans celle du parti au pouvoir et où est les opposants sont interdits de parole. Des émissions politiques inexistantes. Le pire, on le tait par pudeur ou feint de l’ignorer, toutes les belles affaires sont refilées à une ethnie. S’il est légitime de dire que notre belle démocratie est craquelée, notre télévision nationale s’est complétement affaissée. Alors que partout dans le monde, en tout cas dans les démocraties qui se respectent, les médias étatiques sont une espèce en voie de disparition, au Sénégal, ils croulent sous les subventions et se voient même —cerise sur le gâteau — offrir des tours immobilières. Preuve (nous n’ironisons pas) que le Chef est bel et bien un homme de son temps ! KACCOOR BI
MANIFESTATION DE CE 08 JUIN IDRISSA SECK DÉNONCE ET DEMANDE À L’ETAT DE PRENDRE SES RESPONSABILITÉS
Idrissa Seck a dénoncé hier l’insistance de l’opposition à tenir sa manifestation de ce mercredi 08 juin. Le président du Conseil économique, social et environnemental a clairement demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités pour que l’ordre et le droit continuent à prévaloir dans le Sénégal. « Le Conseil constitutionnel a pris les décisions définitives pour les partis ou coalitions politiques devant prendre part aux élections législatives du 31 juillet 2022. Personne n’a le droit de prolonger ce débat sous une autre forme. Les universitaires, les historiens et les intellectuels ont la loisibilité de poursuivre le débat, de commenter les décisions et les arrêts du Conseil constitutionnel. C’est de l’histoire, c’est de l’enseignement. Mais nous acteurs politiques, une fois que le Conseil Constitutionnel a rendu sa décision, nous sommes tenus de nous y soumettre à défaut de quoi, nous rompons l’équilibre de l’Etat de droit et nous faisons s’effondrer l’Etat dans notre pays. Il appartient alors à l’Etat de prendre ses responsabilités pour que l’Etat de droit continue à régner au Sénégal » a indiqué l’ancien Premier ministre sur les ondes de Iradio.
LES FEMMES DE BBY ESTIMENT QUE SONKO EST « UN DANGER POUR LE SÉNÉGAL »
Les femmes de Benno Bokk Yaakaar sont décidées à contrer les appels à la violence et à la haine de l’opposition particulièrement de la coalition Yewwi Askan Wi dont le chef de file Ousmane Sonko serait, selon elles, un adepte de la terreur. « Nous, femmes de Benno et de la grande majorité présidentielle, alertons la population sénégalaise sur le danger que représente Monsieur Ousmane SONKO dont l’unique ambition est d’installer notre pays, ce Sénégal qui nous est si cher, dans le chaos. Nous, femmes de Benno et de la grande majorité présidentielle, invitons nos sœurs, mères à protéger leur progéniture car ceux qui appellent à la révolte, ceux qui appellent à manifester ne laisseront jamais leurs enfants affronter les forces de l’ordre. Nous, femmes de Benno et de la grande majorité présidentielle, mettons en garde ces oiseaux de mauvais augure contre toutes tentatives de déstabilisation et de fragilisation de nos institutions » lit-on dans un document signé par la présidente des femmes de BBY, Ndèye Marième Badiane. « Le droit a été dit et nous, femmes de Benno et de la grande majorité présidentielle, invitons les acteurs politiques à rester des légalistes et des républicains d’autant plus que ceux dont les listes ont été déclarées irrecevables ont été les premiers à avouer leur incompétence et inexpérience en matière électorale. Nous, femmes de Benno et de la grande majorité présidentielle, invitons l’opposition au calme et à la sérénité et au respect du peuple sénégalais, un peuple mature et responsable, que nous appelons à sanctionner négativement ceux qui cultivent et nourrissent la violence au risque de faire sombrer notre chère république dans le chaos » écrit la coordinatrice nationale des femmes de BBY.
TRANSPORTANT 32 ÉLÈVES (LINGUÈRE) UN VÉHICULE 4X4 SE RENVERSE FAISANT UN MORT
Au moment de boucler cette édition, « Le Témoin » quotidien a appris la survenue d’un accident de la circulation à la fois insolite et dramatique. Un véhicule 4x4 L 200 de la société « C3S » transportant des élèves et lycéens s’est renversé entrainant 31 blessés dont l’un a succombé à par la suite. Les victimes ont toutes été évacuées à l’hôpital de Dahra-Djolof. L’accident s’est produit hier mardi à 07h 35, entre Sagatta Djolof et le village de Khataly. Les élèves et lycéens âgés entre 09 et 18 ans se rendaient à l’école lorsqu’ils ont été pris en auto-stop par le chauffeur de la camionnette soucieux de leur le long chemin (02 et 3 km) entre leur village et leurs établissements. La bonne âme qu’il était ramassait les enfants par groupes en bordure de route. Hélas, sans doute un excès de vitesse a provoqué le renversement du véhicule pickup ayant une profonde cabine dans laquelle s’étaient entassés les enfants. Aussitôt après l’accident, toutes les autorités médicales, académiques et politiques du département de Linguère se sont rendues sur les lieux du drame.
METIERS LES ENFANTS DE TROUPE OPTENT POUR LA BANQUE
Les enfants de troupe du Prytanée militaire de St-Louis pensent que le métier le plus valorisant est celui de banquier. Cette révélation a été faite samedi dernier par le lieutenant-colonel Mamour Sarr, commandant du Prytanée militaire de StLouis. Il recevait, dans le cadre du Festival de jazz de St-Louis, une délégation de la BICIS pour une masterclass des enfants de troupe avec le groupe Jam Jazz de Dakar. Le commandant du Prytanée militaire de Saint-Louis a magnifié le soutien de la Bicis pour le développement de la culture et l’excellence dans l’éducation. Le lieutenant-colonel Mamour Sarr a souhaité, lors d’une visite du directeur général de la Bicis, Bernard Levie, que le partenariat qui lie leurs deux structures soit étendu à d’autres domaines pour permettre, par exemple, d’accompagner les enfants de troupe qui veulent devenir banquiers. Ce n’est pas la première fois que la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis) témoigne son attention au prytanée militaire, a dit d’emblée le commandant de l’école Prytanée militaire de Saint-Louis. Le lieutenant-colonel Mamour Sarr a souligné toute l’importance que la Bicis accorde à la culture, et toute l’attention qu’elle attribue à l’excellence et aux jeunes élèves « que nous avons ici ». Cette masterclass (avec le groupe Jam Jazz de Dakar) a été une occasion de faire éclore certains talents. La preuve, a-t-il dit, faisant allusion à Mouhamed Moustapha Samb, jeune élève qui a parlé au nom de ses pairs « Enfants de troupe », on a découvert le samedi 4 mai un communicateur en devenir.
METIERS LES ENFANTS DE TROUPE OPTENT POUR LA BANQUE (2)
L’officier supérieur a sensibilisé le DG de la Bicis, Bernard Levie, sur la nécessité de soutenir des initiatives comme la Masterclass qui sont des occasions pour identifier des talents. « Nous avons besoin de partenaires comme vous qui témoignent une attention particulière aux jeunes », a indiqué le lieutenant-colonel Sarr. Il a souhaité que ce partenariat liant la Bicis et le Prytanée militaire de Saint-Louis, soit renforcé et étendu à d’autres domaines. Il a révélé samedi matin, au cours d’une rencontre carrière organisée par l’Amicale des anciens enfants de troupe, que la quasi-totalité des jeunes enfants de troupe ont souhaité devenir banquiers. « J’espère qu’ils viendront à la Bicis. Nouer un partenariat avec vous, en ce sens, permettra de leur tracer la voie, leur conseiller et leur ouvrir les yeux sur les métiers de la banque » a indiqué le commandant du Prytanée. « Je suis particulièrement honoré par vos mots et vos présents », a rétorqué le directeur général de la Bicis à l’entame de son allocution avant d’ajouter qu’il « espère que cette association continuera parce que la Banque croit en la jeunesse, mais que le Prytanée militaire c’est plus qu’une jeunesse ». « Le prytanée militaire est une école de rigueur, de devoir et ce sont des valeurs qui appartiennent aussi à la Bicis », fait savoir Bernard Levie. Il rassure par ailleurs, le Commandant Sarr par rapport à son souhait de voir, à l’avenir, des ressortissants du Prytanée militaire travailler à la Bicis. « S’il y’a des anciens de chez vous qui veulent venir chez nous après avoir complété leur éducation, ils seront accueillis les bras ouverts », a promis Bernard Levie.