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17 juin 2025
LEGISLATIVES DE 2022, MARIEME SODA NDIAYE REJOINT AAR SENEGAL
La plus jeune parlementaire de la 13ème législature rejoint la toute nouvelle coalition de l’opposition formée par Thierno Alassane Sall de La République des valeurs/ RÉEWUM NGOR, El Hadji Abdourahmane Diouf de Awalé,
La plus jeune parlementaire de la 13ème législature rejoint la toute nouvelle coalition de l’opposition formée par Thierno Alassane Sall de La République des valeurs/ RÉEWUM NGOR, El Hadji Abdourahmane Diouf de Awalé, Thierno Bocoum du mouvement Alternance générationnelle pour l’intérêt de la République (AGIR), ou encore le juge Ibrahima Hamidou Dème de Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté (ETIC), et Cheikh Oumar Sy de PRET.
« La Coalition AAR Sénégal, résolument tournée vers l’union de toutes les forces vives et républicaines du pays, a l’honneur d’accueillir dans ses rangs la brillante et HONORABLE Députée Marieme Soda Ndiaye. Femme de valeurs, brave et républicaine dans l’âme, une valeur sûre dans l’échiquier politique sénégalais« , informe le porte-parole de ladite coalition, Thierno Bocoum.
Troisième sur la liste de « Osez l’avenir » à l’élection législative de 2017, Marième Soda Ndiaye a remplacé Me Aïssata Tall Sall, à l’Assemblée nationale, suite à la nomination de celle-ci comme ministre Envoyée spéciale du chef de l’État, Macky Sall. Ses relations avec Me Aïssata Tall Sall étaient heurtées après la décision de l’ancienne mairesse de Podor de rejoindre la mouvance présidentielle, à la veille de la présidentielle de 2019.
COUPE DU MONDE DE FOOTBALL DES MALENTENDANTS, LE SÉNÉGAL SE QUALIFIE AU DEUXIÈME TOUR
L’équipe nationale du Sénégal s’est qualifiée au deuxième tour de la Coupe du monde de football des malentendants après sa victoire, dimanche, au Brésil, sur l’Ouzbékistan, 2-1, ont annoncé plusieurs médias.
Dakar, 8 mai (APS) – L’équipe nationale du Sénégal s’est qualifiée au deuxième tour de la Coupe du monde de football des malentendants après sa victoire, dimanche, au Brésil, sur l’Ouzbékistan, 2-1, ont annoncé plusieurs médias.
Les Lions ont débuté la compétition par un match nul avec la Pologne (2-2). Ils ont ensuite battu la Grèce (4-1), le Mexique (3-0) et l’Ouzbékistan, pour terminer la phase de poules avec un total de 10 points.
Les Lions ont remporté la Coupe d’Afrique des nations de football des malentendants en septembre dernier au Kenya. Le Mondial se tient au Brésil depuis le 30 avril.
EN RCA, UNE LÉGALISATION DU BITCOIN QUI SUSCITE PERPLEXITÉ ET SOUPÇONS
En Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde, sous assistance humanitaire et en guerre civile depuis, où un habitant sur 10 a l'électricité et l'internet, l'adoption du bitcoin comme monnaie légale paraît pour le moins saugrenue
A tel point que le seul Etat, avec le Salvador, à l'avoir fait est aussitôt soupçonné de vouloir favoriser les transactions douteuses, au moment où le régime subit les foudres de l'ONU, des capitales occidentales --dont Paris-- et des ONG internationales, qui lui reprochent d'avoir livré la Centrafrique à la Russie et aux "mercenaires" de la sulfureuse Wagner, accusée de "piller" ses ressources en échange d'un soutien militaire contre les rebelles.
Moscou est sous sanctions économiques internationales depuis l'invasion de l'Ukraine et Bangui se plaint constamment d'un embargo des Nations unies sur les armes depuis 2013.
Le 28 avril, le président Faustin Archange Touadéra annonce, à la surprise générale, que le Parlement de ce pays très pauvre d'Afrique centrale a voté une loi qui "régit toutes les transactions" en cryptomonnaies et fait du bitcoin une "monnaie de référence" au côté du franc CFA.
Tous les paiements en monnaie numérique, jusqu'aux impôts, sont autorisés.
Son application pratique paraît bien hypothétique dans un pays de 5,5 millions d'habitants dont seulement 15% ont accès à l'électricité --même dans la capitale Bangui, les longues coupures sont quotidiennes-- et 10% à l'internet, selon la Banque mondiale.
-"Qu'est-ce c'est ?"-
Devant un des rares distributeurs automatiques de billets de la ville, alimenté par un groupe électrogène, la légalisation du bitcoin laisse perplexe.
"Qu’est-ce que c’est ?", s'enquiert Sylvain, la trentaine, dans la file d'attente. "Je ne sais pas ce que c'est les cryptomonnaies, je n’ai même pas internet", rigole Joëlle plus loin devant son petit étal de légumes.
"Nous allons éduquer la population et bientôt passer à la fibre optique et une faible connexion internet suffit pour acheter de la cryptomonnaie", assure à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie.
Même chez les quelques hommes d'affaires susceptibles d'avoir les moyens, les connaissances et la technologie pour y recourir, la loi laisse pantois.
"Je n’ai pas d’intérêt à avoir des bitcoins ici, nous n’avons aucune infrastructure, aucun savoir pour se lancer dans cette aventure, il n’y a aucune cellule de cybercriminalité pour garantir la sécurité", explique au téléphone un entrepreneur de Bangui qui veut rester anonyme, ajoutant: "il y a d’autres priorités comme la sécurité, l'énergie, l’accès à l’eau, à internet, construire des routes..."
"Si le bitcoin peut faciliter certaines transactions, c'est un choix étrange comme moyen de paiement régulier" dans un tel pays, s'étonne Ousmène Jacques Mandeng, professeur à la London School of Economics and Political Science.
Les Etats qui adoptent une autre devise choisissent en général une monnaie plus stable que la leur (dollar américain, euro), le cours du bitcoin étant extrêmement fluctuant.
- Volatilité -
"La volatilité excessive du bitcoin se traduit par des fluctuations des économies, de la consommation et de la richesse des ménages" si la cryptomonnaie est adoptée, prévient Ganesh Viswanath-Nastraj, professeur à la Warwick Business School.
"Il y a en ce moment un processus pour un encadrement concerté entre les six pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEMAC), les autorités anti-blanchiment et les régulateurs pour légiférer sur les cryptomonnaies", mais "nous n'avons pas été avertis par Bangui de sa décision", souligne Didier Loukakou, directeur de la réglementation à la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (Cosumaf).
Bangui a donc surpris tout le monde par l'incongruité d'une législation permettant l'usage de la monnaie numérique dans un état en guerre et quasi-failli, qui ne peut nourrir sa population sans l'aide humanitaire internationale, ni payer la totalité de ses fonctionnaires sans celle des bailleurs étrangers.Et dont le ministre de l'Economie vient de juger "alarmant" l'état des finances publiques.
"Le contexte, avec une corruption systémique et un partenaire russe sous sanctions internationales, incite à la suspicion", analyse pour l'AFP Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l’Institut français des relations internationales (IFRI), ajoutant: "la recherche de voies de contournement des sanctions financières internationales par la Russie invite à la prudence".
"Le président Touadéra a fait de la Centrafrique une terre d’accueil pour le crime organisé transnational" et "des individus sont impliqués dans le blanchiment d’argent et les trafics de ressources naturelles, de drogue, d’armes...", écrivait déjà en octobre 2020 l'ONG américaine The Sentry, spécialisée dans la traque de "l'argent sale des guerres", invoquant notamment "Wagner et d'autres réseaux russes".
Toutefois, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a affirmé récemment qu'il n'y avait "pas de solides preuves que l'argent numérique puisse être utilisé pour contourner les sanctions" internationales en général.
BARTH EST-IL EN INFRACTION ?
Adoubées par certains Sénégalais, les nominations du capitaine Touré et de Guy Marius Sagna à la ville de Dakar sont loin d’être effectives. L’État, qui a en charge le paiement de tous les agents, y compris du maire, attend de pied ferme
La guerre aura-t-elle lieu entre la ville de Dakar et le pouvoir central représenté par les autorités déconcentrées ? Tout porte à le croire, si le maire actuel de Dakar insiste dans sa volonté de nommer le capitaine Seydina Oumar Touré et Guy Marius Sagna. A en croire ce haut fonctionnaire sous le couvert de l’anonymat, Barthélemy Dias a tout bonnement enfreint les prescriptions légales, à travers ces recrutements. Il déclare : ‘’Depuis le 8 janvier, les maires n’ont plus le droit de recruter comme ils le faisaient avant. Il y a un nouvel organigramme qui encadre les recrutements au niveau des collectivités territoriales. Le texte était dans le circuit depuis deux ans, mais il est entré en vigueur le 8 janvier dernier. Avant, les maires pouvaient recruter n’importe qui dans leur cabinet, sans tenir compte des capacités financières ou des besoins. Cela provoquait toutes sortes de dérives. Mais le nouveau texte est venu pour mettre un peu de l’ordre, en veillant sur la sécurité des emplois créés.’’
Jugeant illégaux les actes de nomination du capitaine Touré et de Guy Marius Sagna, notre interlocuteur prévient que la ville de Dakar doit être prête à en assumer toutes les conséquences, si elle tient à persister dans ‘’l’illégalité’’. Et l’État, à en croire son exposé, ne manque pas de leviers pour imposer le respect des dispositions législatives en vigueur en la manière. ‘’Il ne faut pas oublier que la caisse de la mairie, c’est la caisse de l’État. La mairie est un démembrement de l’État. Le maire, lui-même, est un fonctionnaire de l’État, payé par l’État. Il est payé par le receveur municipal au même titre que tous les autres agents. Son budget est approuvé par le représentant de l’État. Il ne peut pas faire ce qu’il veut. À moins qu’il les prenne pour les payer sur son propre argent - et là on ne parle plus de contrat. C’est autre chose. Quand on parle de contrat de travail, cela engage nécessairement l’État qui paie, et c’est sous le respect d’un certain nombre de dispositions’’, souligne l’administrateur civil.
Interpellé sur cette question liée à l’organigramme type auquel les collectivités territoriales seraient assujetties dans leurs recrutements, l’expert en gouvernance territoriale, Ibra Dieng, a apporté quelques éclairages. Selon lui, le décret 2020-30 du 8 janvier 2022 relatif aux organigrammes types des collectivités territoriales prévoit, en effet, un certain nombre de postes, sans entrer dans le détail. ‘’Si on fait l’économie de ces organigrammes, souligne-t-il, la section 2 indique que l’organigramme type des communes chefs-lieux de région ou de la ville est ainsi organisé : il y a la Direction des finances et de la comptabilité publique, la Direction des ressources humaines, la Direction des services techniques, la Direction de la planification et des compétences transférées, soit quatre grandes directions prévues par le texte.’’ Dans cette dernière direction, fait-il remarquer, il y a une division intitulée ‘’De la santé, de l’hygiène et de l’action sociale’’.
A la question de savoir si les nominations sont légales ou pas, M. Dieng s’en limite à un rappel des principes, sans préjuger de la légalité ou non desdits actes. Il s’interroge : ‘’On peut se demander si le recrutement de Guy Marius Sagna, par exemple, n’entre pas dans le cadre de cette division ou pas (division en charge notamment de l’action sociale, NDLR). Moi, je ne sais pas quels sont les différents postes prévus dans ce cadre. Aussi, la question que l’on peut se poser est de savoir si le représentant de l’État est habilité à dire que ce recrutement n’entre pas dans le cadre de cet organigramme. Dans ce cas, ce serait un contrôle de l’opportunité, alors qu’il n’est pas juge de l’opportunité des actes de la collectivité territoriale, à mon avis’’.
Le maire a plusieurs prérogatives dont la nomination aux emplois de la Ville
De manière plus globale, le juriste consultant rappelle l’article 171 du Code général des collectivités territoriales qui prévoit que le maire, représentant de la ville, a plusieurs prérogatives dont la nomination aux emplois de la ville. Aussi, invoque-t-il l’article 307 du même code qui donne compétence au maire de recruter en matière de santé et de protection sociale. Il ajoute : ‘’Sous réserve des dispositions de l’organigramme ci-dessus invoquées, on peut dire que la loi a bien prévu la prérogative de recruter des agents du maire. Tout comme le président de la République qui a la prérogative de nommer aux emplois civils et militaires, le maire a la prérogative de nommer aux emplois de la ville.’’
Cela dit, précise l’expert, il y a des procédures à respecter et un contrôle de légalité auquel doit se soumettre le maire, conformément à l’article 243. Aux termes de cette disposition, les actes pris par les collectivités territoriales doivent être transmis au représentant de l’État auprès du département ou de la commune. Lequel en délivre aussitôt accusé de réception. La preuve de la réception pouvant être apportée par tout moyen. ‘’Le représentant dispose, en principe, d’un délai de 15 jours pour en demander une seconde lecture. Cette demande revêt un caractère suspensif, aussi bien pour le caractère exécutoire de l’acte que pour tout délai de procédure contentieuse. Parmi les mesures concernées, il y a les décisions individuelles relatives à la nomination, à l’avancement de grade ou d’échelon d’agents des collectivités territoriales’’, a-t-il souligné.
Et de préciser : ‘’’Il en découle que ces actes sont exécutoires de plein droit, sauf demande de seconde lecture de la part du représentant de l’État. Ce délai de 15 jours peut être réduit à la demande du maire ou du président du conseil départemental.’’
Dans le cas où la loi n’est pas respectée, explique le juriste consultant, la première conséquence, c’est l’annulation de l’acte. Et c’est du ressort du représentant de l’État. Selon lui, le représentant de l’État doit déférer l’acte à la Chambre administrative de la Cour suprême pour voir s’il y a abus ou pas. S’il ne le fait pas, le maire, pour s’assurer de la légalité de son acte, peut faire ce qu’on appelle le ‘’déféré provoqué’’.
‘’La jurisprudence Khalifa Sall’’
Outre la soumission des actes de nomination au représentant de l’État compétent, la ville de Dakar a aussi l’obligation, selon le haut fonctionnaire, de respecter d’autres formalités, notamment la saisine du conseil de ville, ainsi que la notification desdits contrats à l’inspection du travail. ‘’Sans le respect de ce processus, on ne peut parler de contrat de travail entre la mairie et ces gens. Il n’a qu’à l’appeler autre chose…’’.
Aussi, condamne-t-il, les propensions de certains maires à faire comme si les collectivités sont des entités entièrement à part. ‘’Dans les deux cas, ce sont des fonctionnaires de l’État qui ont été sanctionnés. Maintenant, ils veulent quitter pour aller de l’autre côté de l’État. Comme si la collectivité territoriale ne fait pas partie de l’État. Ce serait un précédent dangereux. La collectivité fait partie de l’État. Le maire lui-même est payé par le payeur de l’État. Son budget est approuvé par le représentant de l’État. On ne peut faire le distinguo entre ces entités’’.
Par ailleurs, en ce qui concerne le cas du capitaine Touré recruté comme conseiller technique en charge de la sécurité, l’administrateur civil se pose des questions sur les tâches véritables qui lui seront dévolues. A l’en croire, Barth s’est peut-être trompé dans la dénomination, mais la sécurité, c’est du domaine de l’État central. ‘’J’aimerais bien savoir, dit-il, de quelle sécurité il parle ? Parce que la police, c’est l’État ; la gendarmerie, c’est l’État ; l’armée, l’ordre public, c’est l’État ; la sécurité civile, c’est l’État ; les incendies, c’est l’État. La sécurité sanitaire, c’est l’État ; la sécurité environnementale, c’est l’État ; la sécurité sociale, c’est l’État… C’est pourquoi je me demande ce qu’il peut bien y avoir comme contenu.’’ Et de pester : ‘’Ceux qui sont à la tête des mairies pensent qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent. J’ai l’impression qu’ils n’ont pas beaucoup appris de la jurisprudence Khalifa Sall.’’
Compte tenu de tous ces obstacles, l’on est tenté de se demander si la ville de Dakar n’a pas mis la charrue avant les bœufs. Selon le commis de l’État, Barth n’est pas sans ignorer tout ceci. ‘’Il fait juste son show pour plaire à un certain public’’, a-t-il renchéri.
Ce que la loi prévoit à propos de la révocation
En ce qui concerne la révocation invoquée par le président de la République, pour le cas des maires qui violeraient les dispositions législatives, le juriste consultant Ibra Dieng parle des articles 140 et 135 qui l’encadrent. Aux termes de l’article 140, il y a une liste de fautes non limitative dont la commission peut entrainer la révocation prévue à l’article 135.
Parmi ces fautes, il y a : tout fait prévu et puni par la loi instituant la Cour des comptes, l’utilisation des deniers publics à des fins personnelles ou privées, les prêts d’argent effectués sur les recettes de la commune, le faux en écriture publique authentique visée par le Code pénal, faux commis dans certains documents administratifs, la concussion, la spéculation sur l’affectation des terrains publics, les permis de construire ou de lotir, le refus de signer ou de transmettre au représentant de l’État une délibération du conseil municipal. Mais comme précisé à l’alinéa 1er dudit article, cette liste n’est pas limitative. Parmi les sanctions prévues par l’article 135, il y a la suspension et la révocation qui ne peuvent être prononcées que par décret.
En tout cas, à la ville de Dakar, l’on n’a pas tardé à réagir aux menaces. Selon Abass Fall, 1er adjoint au maire, Macky Sall ne va révoquer personne. Dans un communiqué, il affirme à qui veut l’entendre : ‘’Macky Sall, après avoir essayé d'effacer Dakar des collectivités territoriales, après avoir tenté, en vain, de nommer un maire pour Dakar, après avoir été battu à Dakar et toujours rongé par cette défaite cuisante qui frôle l'humiliation, tente désespérément de menacer et de façon non courageuse le maire Barthélemy Dias de révocation. Les Dakarois attendent avec impatience qu'il passe à l'acte.’’
Cette souffrance tirée de cette défaite, selon lui, l'a rendu amer et il ne manque aucune occasion et de façon inconsciente de montrer sa rancœur. ‘’Ce qu’il refuse d’admettre, c'est que lui-même est sous révocation. L'acte le concernant a été déjà décrété et établi. Il ne reste que la signature finale du peuple qui se fera en 2024. Auparavant, la première étape sera celle des élections législatives du 31 juillet 2022 qui va consacrer définitivement le divorce entre le peuple et un président qui appartient au passé’’, fulmine le bras droit d’Ousmane Sonko.
LÉGISLATIVES EN RANGS DISPERSÉS
Au moment où la majorité s’unit pour aller aux prochaines élections législatives, l’opposition reste minée par des égos surdimensionnés qui la condamnent à une dispersion, synonyme d’affaiblissement
Si l’enjeu n’était que parlementaire, la désillusion aurait pu être assez grande pour l’opposition, minoritaire et divisée dans la plupart des départements. Mais pour les prochaines élections législatives, l’enjeu dépasse le simple choix des députés du peuple. Il s’agira, en effet, du dernier tour, avant la Présidentielle de 2024.
Pendant que le pouvoir se remobilise et prône l’unité, l’opposition, elle, se disperse et tend vers un éclatement en mille morceaux. A en croire le coordonnateur des non-alignés, Déthié Faye, par ailleurs dissident de Yewwi Askan Wi, les opposants risquent de le regretter amèrement. Il peste : ‘’Ce qui s’est passé en 2017 risque de se reproduire en s’accentuant. En 2017, il y avait une seule coalition : Manko Taxawu Senegaal qui a fini par éclater en deux grandes coalitions. En son temps, nous avions alerté pour dire que cela risquait de déboucher sur un affaiblissement de l’opposition. La cohabitation n’était pas possible dans ces conditions.’’
Pour les élections à venir, craint Déthié Faye, la situation risque d’être encore plus compliquée, parce qu’il y aura beaucoup plus de coalitions. En effet, aux dernières élections territoriales, deux forces se détachaient nettement dans l’opposition : Yewwi Askan Wi et Wallu Senegaal du Parti démocratique sénégalais. Loin derrière, arrivaient des coalitions comme Gueum Sa Bopp. Pour les prochaines échéances, il faudrait peut-être compter, en plus de ces forces, sur une autre constituée de leaders d’envergure comme Thierno Alassane Sall, Dr Abdourahmane Diouf, Thierno Bocoum et le juge Dème. Tous promettent de faire cause commune aux prochaines joutes électorales. A côté, d’autres négociations sont en cours pour former d’autres entités au sein même de l’opposition. Encore que les deux principales forces (Yewwi et Wallu) n’ont pas encore réussi à consolider les acquis.
Si l’on en croit Déthié Faye, il ne faudrait surtout pas s’étonner qu’il y ait davantage d’implosion. Interpellé sur les difficultés à s’entendre à Yewwi, il déclare : ‘’En me référant à ce qui s’est passé lors des Locales, j’imagine bien que les difficultés ne manqueront pas. Parce qu’il y a des acteurs politiques qui n’accepteront pas qu’on leur marche dessus, qu’on les écrase, qu’on les humilie pour s’imposer et donner l’impression qu’on a le monopole du savoir et la capacité de mobilisation. Si les gens continuent à mettre en avant les intérêts particuliers, partisans ou crypto-personnels, ils connaitront beaucoup plus d’implosion.’’ Le coordonnateur des non-alignés d’avertir : ‘’Il ne faudra pas, alors, en vouloir ni au peuple ni à la majorité qui, elle, a su tirer les leçons des Locales. Nous serons les seuls responsables, si on échoue à ces élections.’’
Ainsi, comme à leur habitude, dans les partis politiques, du pouvoir comme de l’opposition, l’on a du mal à reléguer au second plan les intérêts personnels, pour mettre en avant l’intérêt du Sénégal. ‘’Les divergences et les égos ont fini par prendre le dessus’’, regrette le dissident de Yewwi qui est lui aussi en négociation pour voir sous quelle bannière participer aux prochaines échéances.
Aar Senegaal conteste la ‘’dictature’’ et la pensée unique
C’était dans les laboratoires depuis quelques jours. Maintenant, la mayonnaise prend de plus en plus forme, si l’on en croit les échos qui nous parviennent sur la place publique. Après avoir déposé leur caution, hier, Thierno Alassane Sall et Cie ont rendu public le label à partir duquel ils comptent aller aux prochaines Législatives. Il s’agit, en fait, d’Aar (Alternative pour une Assemblée de rupture) Senegaal, qui regroupe, entre autres, des profils assez intéressants comme Dr Abdourahmane Diouf, ancien Directeur général de la Sones, le juge Dème qui a démissionné de la magistrature pour contester la caporalisation de l’institution judiciaire, Thierno Bocoum, ancien député, et enfin l’ancien ministre Thierno Alassane Sall.
S’ils arrivent à gérer quelques égos jugés surdimensionnés par certains, cette nouvelle force pourrait grignoter sur l’électorat de Yewwi Askan Wi, avec laquelle elle partage pratiquement la même cible. Déjà, la nouvelle coalition se démarque. Sur le plateau de la 7TV, Thierno Alassane Sall, dans une allusion à peine voilée, déclare : ‘’Il faut éviter de promouvoir les populistes. A l’image de Zelensky qui se laisse manipuler aujourd’hui par les Américains. C’est parce qu’il est un produit du populisme. Vedette de cinéma, on l’a fabriqué, propulsé, on lui a donné du buzz, personne n’osait plus lui dire la vérité. On a vu le résultat. Le Sénégal est aujourd’hui à ce niveau. Il faut se demander pourquoi on ne peut plus avoir un débat dans ce pays. On doit pouvoir débattre dans une démocratie. Pourquoi voulez-vous que tout le monde fasse acte d’allégeance à une partie ? Même dans les confréries, ça ne se passe pas comme ça. Comment voulez-vous que l’on fasse acte d’allégeance à des gens qui ne sont même pas des talibés accomplis pour prétendre être des marabouts !’’
A en croire l’ancien ministre de Macky Sall, leur objectif, ce n’est pas de diriger coûte que coûte. Leur but, c’est surtout de marquer de leur empreinte le Sénégal. ‘’Nous, on ne cherche pas la masse pour chercher la masse. L’ambition, ce n’est pas d’être président de la République ou ministre. C’est de changer le Sénégal… Dans la vie, il faut se battre pour des convictions. Nous n’allons pas rejoindre un groupe juste parce qu’ils ont le vent en poupe, mais parce que nous avons les mêmes convictions’’, a-t-il insisté.
Pendant ce temps, le PDS, lui, se voulait on ne peut plus réaliste, en voulant se rapprocher de la coalition majoritaire qu’est Yewwi Askan Wi. Mais dans les rangs de l’opposition, le pessimisme reste le sentiment le mieux partagé, quant à la faisabilité d’une telle alliance.
Risque de désenchantement des électeurs
Dans tous les cas, ces divisions au sein de l’opposition, quoique salutaire pour la diversité de l’espace politique, éloignent le Sénégal d’une possible cohabitation. Les élections qui étaient parties pour être celles de tous les risques pour le régime, peuvent se transformer en une promenade de santé. Pire, cela pourrait même être très mal vu par l’opinion.
‘’A ce rythme, les Sénégalais finiront par en avoir marre des acteurs politiques, parce qu’ils comprendront qu’en réalité, quel que soit le camp où l’on se trouve, les acteurs mettent en avant leurs intérêts personnels et ceux de leurs partis respectifs au détriment des attentes du peuple sénégalais. Cela risque de créer un phénomène de rejet favorable à la mouvance présidentielle’’, fulmine Déthié Faye.
Raison pour laquelle, confie-t-il, il ne désespère pas de voir les acteurs de l’opposition revenir à la raison. ‘’Je continue de croire qu’il n’est pas tard de se ressaisir, pour remettre tout sur la table, discuter et essayer de mettre sur pied une large coalition qui ne mette pas en avant les intérêts partisans et crypto-personnels. Faute de quoi, si demain la majorité actuelle remporte ces élections, il ne faudra en vouloir qu’à soi-même’’.
Si l’on se fie aux résultats des dernières élections locales, les différentes coalitions issues de l’opposition avaient réussi à gagner environ 10 départements, contre une trentaine pour les coalitions issues de la mouvance présidentielle. Si les mêmes résultats étaient reconduits pour les Législatives, l’opposition se retrouverait avec moins de 30 députés sur les 97 députés réservés aux circonscriptions de l’intérieur du pays. Encore que le nombre de départements gagnés aux Locales pourrait se retrouver largement diminué, compte tenu de la dynamique de retrouvailles dans le pouvoir et de celle de division dans le camp de l’opposition.
LA RTS VA DIFFUSER UN DOCUMENTAIRE SUR JULES BOCANDÉ, SAMEDI 14 MAI
Il aborde la carrière du meilleur buteur de la première division française en 1986, sous les couleurs du FC Metz
Un documentaire sur le parcours de Jules Bocandé, un ancien capitaine des Lions du Sénégal décédé le 7 mai 2012 à l’âge de 53 ans, sera diffusé samedi 14 mai par la RTS, après le journal de 20 h, a appris l’APS de son réalisateur, le journaliste Pape Mady Diop.
Il aborde la carrière du meilleur buteur de la première division française en 1986, sous les couleurs du FC Metz.
Des reportages, des témoignages, des anecdotes et des archives composent la production documentaire de Diop.
Des activités religieuses et sportives étaient prévues ce samedi à Ziguinchor (sud) pour la commémoration de la mort de Jules Bocandé, a appris l’APS de la famille du défunt footballeur.
Après avoir joué les éditions de la Coupe d’Afrique des nations avec les Lions du Sénégal en 1986, 1988 et 1990, Bocandé était devenu entraîneur. Il a exercé les fonctions de coordonnateur de l’équipe nationale senior du Sénégal.
UN NOURRISSON RETROUVÉ VIVANT À LA MORGUE DE L'HÔPITAL DE KAOLACK
Après le cas Astou Sokhna à Louga, une rocambolesque affaire secoue l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack
Après le cas Astou Sokhna à Louga, une rocambolesque affaire secoue l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack. En effet, un nourrisson, répondant au nom de Souleymane Diallo, a été déclaré mort avant d’être retrouvé vivant par les agents de la morgue.
Ému et très en colère, son père, Al Hassan Diallo, a saisi les éléments du commissariat central de police de Kaolack.
Réagissant d’ailleurs à cette requête, le Procureur près le Tribunal de grande instance a rassuré qu’une enquête est en cours pour tenter d’élucider cette affaire.
Auparavant, l’hôpital, par le biais du Dr Kalidou Ly, président de la Commission médicale d’établissement (Cme), a admis « l’erreur » d’une aide-infirmière qui, selon lui, a délivré une attestation de décès sans demander l’avis de la sage-femme. Il rassure qu’une les responsabilités seront situées.
Le bébé, né le 1er mai dernier, a finalement rendu l’âme dans la not du vendredi à samedi avant d’être inhumé à Likem, son village natal.
DÉCÈS DU PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE IVOIRIENNE
Amadou Soumahoro est mort samedi à l'âge de 68 ans. Président de l'Assemblée depuis mars 2019, il a fait de longs séjours à l'étranger ces derniers mois pour raison médicale
Président de l'Assemblée depuis mars 2019, il a fait de longs séjours à l'étranger ces derniers mois pour raison médicale.
Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Amadou Soumahoro est décédé samedi à l'âge de 68 ans, selon un communiqué du président ivoirien Alassane Ouattara.
"J’ai la profonde douleur de vous annoncer le décès, ce samedi 7 mai 2022, du Président de l’Assemblée Nationale, mon jeune frère, Amadou Soumahoro", indique le texte.
"Je rends hommage à un grand homme d'Etat, dont l’engagement et le parcours politique ont marqué notre pays. La Côte d’Ivoire perd un valeureux fils, un homme de conviction et de devoir. Je perds un fidèle compagnon, un ami loyal et dévoué", poursuit le chef de l'Etat.
Président de l'Assemblée depuis mars 2019, il a fait de longs séjours à l'étranger ces derniers mois pour raison médicale.
Amadou Soumahoro était une figure de la politique ivoirienne et un fidèle du président Alassane Ouattara.
Il est l'un des membres fondateurs du Rassemblement des Républicains (RDR), le parti historique de M. Ouattara, en 1994.
Maire de la ville de Séguéla de 1996 à 2013, il avait contribué à l'implantation du parti dans le nord du pays.
Ce diplômé de l’Institut des Relations Economiques Internationales de Paris (1979), avec une spécialité en commerce international, avait été plusieurs fois ministre, du Commerce extérieur en 2002 puis du Commerce entre 2003 et 2005 dans un gouvernement d'union sous la présidence de Laurent Gbagbo.
Après l'élection d'Alassane Ouattara, il avait occupé le poste de Conseiller spécial du Président de la République en charge des affaires politiques, de 2011 à 2017.
Entre 2018 et 2019, Amadou Soumahoro avait été promu ministre auprès du chef de l'Etat, toujours chargé des affaires politiques.
Pendant son absence, ces derniers mois, il était remplacé par l'un des vice-présidents de l'Assemblée, Adama Bictogo, un cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Paix (RHDP) le parti au pouvoir.
La Côte d'Ivoire a été plusieurs fois endeuillée par les disparitions de responsables politiques ces dernières années.
En juillet 2020, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé des suites de problèmes cardiaques. Son successeur, Hamed Bakayoko est mort en mars 2021 d'un cancer foudroyant.
LES AMBITIONS DE LA COALITION BUNT BI
En perspective des prochaines élections législatives du 31 juillet 2022, la coalition « Bunt Bi » a fait face à la presse. Ce, après avoir collecté ses fiches de parrainages et déposé sa caution.
En perspective des prochaines élections législatives du 31 juillet 2022, la coalition « Bunt Bi » a fait face à la presse. Ce, après avoir collecté ses fiches de parrainages et déposé sa caution. Face à la presse, le mandataire national de ladite coalition a décliné ses ambitions. « Nous avons décidé, au niveau de la coalition, de ne pas privilégier une politique qui met en avant toujours une personnalité, une individualité. Pour réussir un Sénégal entreprenant et solidaire, il nous faut une équipe, un programme pour transformer notre nation axé sur 5 piliers entreprenants et solidaires », a déclaré Dr El Hadj Ibrahima Mbow. Avant de poursuivre : « la politique, c’est de la réflexion, c’est un partage d’idées, de savoir, d’expérience. En effet, une série de propositions de loi notamment sur le plan économique, la refondation de l’Administration, entre autres, seront faites ». Car, indique Bruno d’Erneville pour sa part, un des responsables de la coalition Bunt Bi, celle-ci se veut une « opposition responsable et citoyenne ».
Les membres de la coalition Bunt Bi souhaitent partager leurs idées avec tous et ils comptent ouvrir leurs portes à toutes les forces vives de la Nation. Ce, dit-il, pour que le président qui sera élu 2024 puisse être issu de leur coalition
Réagissant, par ailleurs, au tirage au sort effectué, ce jeudi, sur l’ordre de passage pour le dépôt des listes de candidatures en vue des élections législatives du 31 juillet prochain, les responsables de ladite coalition s’estiment « désavantagés » parce qu’étant placés à la 25e et dernière position. « Le tirage au sort pour le dépôt de listes de candidatures a été fait aujourd’hui. Ce que nous voulons, c’est sortir premier pour le dépôt de parrainage. Parce que si aujourd’hui, on examine les listes de la coalition Bby avec toute la razzia qu’elle a faite pour la collecte de parrainages, ça peut nous créer des difficultés », a-t-il aussi soutenu.
Pour lui, ils sont les premiers à déposer leur caution au niveau de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). « C’est un paradoxe et ça pourrait nous léser. Mais nous espérons être parmi les premiers. Notre détermination est restée intacte », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Nous avons espoir par rapport à notre positionnement qui est central. Nous sommes la première force citoyenne dont le seul objectif est de rendre aux citoyens sénégalais ce qui leur appartient et de hisser le Sénégal au concert des États les mieux développés du continent. C’est pourquoi nous avons proposé le meilleur programme aux Sénégalais ».
KHADIDIATOU SARR KÉBÉ ÉLUE PRÉSIDENTE DU RÉSEAU DES HÔPITAUX D’AFRIQUE, DE L’OCÉAN INDIEN ET DES CARAÏBES
La directrice de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass de Kaolack (centre), Khadidiatou Sarr Kébé, a annoncé, vendredi avoir été élue présidente du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) pour un mandat de deux ans
Kaolack, 7 mai (APS) – La directrice de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass de Kaolack (centre), Khadidiatou Sarr Kébé, a annoncé, vendredi, avoir été élue présidente du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) pour un mandat de deux ans.
‘’Je suis portée à la tête du [RESHAOC] pour un mandat de deux ans (…) L’objectif du RESHAOC est de favoriser un cadre d’échange entre les hôpitaux des pays représentés’’, a-t-elle dit lors d’un point de presse, à Kaolack.
Cent trente hôpitaux répartis entre 17 pays sont membres de cette organisation, selon sa nouvelle présidente, administrateur hospitalier de profession.
Le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes, créé en 1996, au Burkina Faso, a tenu sa dernière réunion les 28 et 29 avril, à Cotonou, selon Mme Kébé.