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5 septembre 2025
LES ETATS-UNIS SAVONNENT LE SÉNÉGAL
Le Sénégal est parmi les pays à surveiller, selon le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique. Il a publié avant-hier, mardi 19 juillet, son rapport sur la traite des personnes dans le monde
Le Sénégal est parmi les pays à surveiller, selon le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique. Il a publié avant-hier, mardi 19 juillet, son rapport sur la traite des personnes dans le monde. La cause est l’absence de résultats conséquents dans la lutte contre la situation des enfants de la rue, en dépit des efforts fournis. Les remarques peu glorieuses des Américains, pour le Sénégal, sont aussi l’absence de suivi des abus sexuels dans les zones touristiques et aurifères.
Le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique a publié avant-hier, mardi 19 juillet, son rapport mondial sur la traite des personnes à travers le monde. Pour le Sénégal, la remarque qui persiste est la situation des enfants de la rue. Le gouvernement américain trouve qu’en dépit des efforts déployés çà et là, le Sénégal n’est pas encore parvenu à éliminer la mendicité des enfants. Ces efforts comprennent l’augmentation des enquêtes sur la traite, des poursuites et des condamnations et la fourniture d’une formation anti-traite aux responsables judiciaires et chargés de l’application des lois.
Le gouvernement américain rappelle que le ministre de la Justice a publié une circulaire judiciaire exhortant les procureurs à demander des peines plus sévères, conformément à la loi de 2005 contre la traite. Cependant, le Sénégal n’a pas démontré d’efforts globalement croissants par rapport à la période de référence précédente, même en tenant compte de l’impact de la pandémie de COVID-19.
Le gouvernement n’a pas aussi enquêté, poursuivi ou condamné les trafiquants exploitant des enfants dans la mendicité forcée, conformément à la loi sur la mendicité de 2005. Pis, selon le rapport du département d’Etat, les autorités n’ont pas systématiquement utilisé cette loi pour poursuivre les trafiquants présumés.
Au contraire, elles ont continué à appliquer des sanctions incompatibles avec la loi. Pour les Etats-Unis, le gouvernement sénégalais a identifié beaucoup moins de victimes de la traite et a fait des efforts minimes pour les orienter vers les services dédiées à la lutte. Dans la notation américaine, le Sénégal stagne. «Étant donné que le gouvernement a consacré suffisamment de ressources à un plan écrit qui, s’il était mis en œuvre, constituerait des efforts significatifs pour respecter les normes minimales, le Sénégal a obtenu une dérogation en vertu de la loi sur la protection des victimes de la traite d’un déclassement autrement requis au niveau 3.
Par conséquent, le Sénégal est resté dans le lot des pays à surveiller pour la troisième année consécutive», peut-on lire dans le rapport. D’autre part, les Etats-Unis déplorent aussi l’inachèvement du processus de retrait des enfants de la rue initié par les autorités, l’existence de pratiques à travers lesquelles des parents envoient les enfants vivre avec la famille ou des connaissances afin que l’enfant ait un meilleur accès à l’éducation et aux opportunités économiques.
PEU D’ACTES CONTRE LES ABUS SEXUELS
«La corruption et la complicité officielle dans les crimes de traite sont restées des préoccupations importantes, inhibant l’action des Forces de l’ordre au cours de l’année», signale le document. Des observateurs ont allégué que les autorités refusaient parfois d’enquêter sur des cas de traite ou faisaient pression sur le système judiciaire pour qu’il abandonne des affaires, en particulier des cas impliquant des maîtres coraniques, et certains responsables de la sécurité auraient facilité le franchissement illégal des frontières par des migrants.
Le gouvernement a fait des efforts pour réduire la demande de trafic sexuel d’enfants, mais il n’a pas fait d’efforts pour réduire la demande de commerce du sexe en général. Les Forces de Police du tourisme du groupe de travail ont continué de surveiller les zones de villégiature de Saly et de Cap Skiring à la recherche d’indicateurs de tourisme sexuel impliquant des enfants et d’autres abus, bien qu’elles n’aient signalé aucun cas de tourisme sexuel impliquant des enfants, note la source. Et de relever que le gouvernement a dispensé une formation anti-traite à ses troupes avant leur déploiement en tant que soldats de la paix ; cependant, une organisation internationale a signalé qu’il y avait sept (7) allégations ouvertes d’exploitation sexuelle avec des indicateurs de traite par des soldats de la paix sénégalais déployés dans des missions de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti, en RCA et en République démocratique du Congo, entre 2009 et 2021.
Les trafiquants d’êtres humains exploitent les victimes nationales et étrangères au Sénégal, et les trafiquants exploitent les victimes sénégalaises à l’étranger. Les trafiquants exploitent les femmes dans le trafic sexuel dans toute la région aurifère du Sud-est de Kédougou ; la plupart des victimes viennent du Nigéria. Mais les trafiquants exploitent également des victimes du Sénégal, du Ghana, du Mali, de la Guinée et de la Sierra Leone. Des réseaux de trafiquants recrutent frauduleusement ces femmes et utilisent de faux papiers pour les transporter au Mali puis de l’autre côté de la frontière, dans les régions minières du Sénégal.
DAKAR, UNE PLUIE ET DES DÉGÂTS
Entre routes inondées et transformées par endroits en bassins de rétention ou lacs artificiels, maisons, commerces et autres établissement marchants envahies par des eaux, le spectacle est désolant, le calvaire des populations énormes
Après les deux alertes, avec les faibles précipitations du mercredi 14 juin dernier et quelques jours après, qui avaient déjà fini de réveiller la psychose des inondations chez les populations, Dakar enregistre sa première forte pluie depuis le début de l’hivernage et patauge. Il a suffi de quelques dizaines de millimètres enregistrés dans la capitale pour que les eaux dictent à nouveau leur loi dans la banlieue. Entre rues et routes inondées et transformées par endroits en bassins de rétention ou lacs artificiels, maisons, commerces et autres établissement marchants et services envahies par des eaux, le spectacle est désolant, le calvaire des populations et usagers énormes et des activités bloquées. Grand Yoff et Keur Massar, où les dégâts sont énormes, sont entre autres exemples.
80 millimètres (mm) de pluie à Gédiawaye, 60 mm à Keur Massar et vers Dalifort, plus de 50 mm à Mbao Km 19 et «tout» flotte ou presque à Dakar et sa banlieue. Il a suffi d’une première forte pluie, tombée dans la matinée d’hier, mercredi 20 juillet 2022, dans la capitale du Sénégal et re-bonjour les dégâts ! Comme il est souvent de coutume depuis plusieurs années, chaque hivernage, les premières précipitations riment avec de gros problèmes et de nombreux désagréments dans Dakar et sa banlieue. Entre inondations de maisons, des routes et établissements scolaires et mêmes de véhicules, voies coupées, c’est le début d’un calvaire qui dure des semaines voire des mois pour nombre de populations/ménages et travailleurs dans plusieurs quartiers de la capitale.
KEUR MASSAR : L’AUTOPONT, UNE NOUVELLE CAUSE D’INONDATIONS
A Keur Massar qui cristallise les attentions, parce que devenu désormais l’épicentre des inondations à Dakar depuis quelques années, beaucoup de quartiers ont renoué avec les affres de cette catastrophe naturelle. Comme chaque année, les pluies ont provoqué d’énormes inondations dans plusieurs zones de ce nouveau département. En plus de la route des Niayes coupée par endroit à cause de bassins de rétention formés par les eaux au niveau de certains points bas de la voie principale, tout comme celle de la Cité Sotrac, entre autres zones inondables connues, ce sont les riverains de l’autopont qui payent désormais les frais des conséquences inattendues de l’ouvrage. Les premières gouttes de pluie tombées, hier mercredi matin, ont semé le désarroi à Cité Enseignant et Aïnoumady 1. Une semaine seulement, jour pour jour, après son ouverture à la circulation, le mercredi 14 juillet dernier, l’autopont de Keur Massar, dont la finalité est d’améliorer la mobilité urbaine de ce département populeux, est indexé par habitants de ces deux quartiers qui se sont retrouvés prisonniers des eaux, après ces pluies diluviennes. «Ils ont construit le pont sans prévoir de canalisations pour nous. Conséquence, les eaux de ruissellement provenant de l’ouvrage se déversent directement dans nos maisons. Vous voyez, il y a de l’eau partout, les rues impraticables», déplore un jeune riverain, visionnant une vidéo sur les dégâts causés par la pluie dans son quartier. Très remonté contre cette situation, il ajoute : «pourtant, on avait alerté dès la construction de cet autopont. Et l’histoire nous donne raison, car les eaux ruissellent du pont et envahissent abondamment notre quartier». Les populations exigent des autorités des solutions pour réparer les impairs nés des travaux de l’autopont à l’origine de leur sinistre. (Voir par ailleurs).
GRAND YOFF : UN PAN DE L’AUTOROUTE S’EFFONDRE A HAUTEUR DU PONT DE L’EMERGENCE
Plus loin de là, à Grand Yoff, le spectacle est déchirant. Entre des gens munis de seaux et tous autres récipients pouvant évacuer des eaux de pluie des maisons, des véhicules engloutis notamment au niveau de la station de pompage submergée du quartier et des charretiers qui offrent leurs services pour le transport de personnes dans les endroits où les voies sont inondées sur des dizaines voire centaines de mètres, les images et vidéos sur les réseaux sociaux se passent de commentaires.
Pis, à quelques encablures de là, les fortes précipitations ont causé d’énormes dégâts matériels sur l’autoroute. Une partie de la chaussé, juste au sortir du pont de l’émergence Aliou Sow, non loin de l’hôpital Nabil Choucair de la Patte D’oie s’est effondrée. Rendant ainsi l’axe aéroport militaire Léopold Sédar Senghor-rond-point Patte d’Oie impraticable. Des agents, équipées de gros engins de travaux publics, sont à pied d’œuvre pour réparer les dégâts. D’ailleurs, la route étant complètement barrée, les automobilistes sont obligés de dévier bien avant. Ce qui est à l’origine d’embouteillages monstres sur ce tronçon. Déjà, il y a de cela quelques semaines, cette partie de la route a été coupée pour les besoins des travaux du Bus rapid transit (Brt). De là à lier cet effondrement aux travaux de réhabilitation «mal faits» de cette partie, il y a un pas que certains n’hésitent pas à franchir. En attendant, en prolongeant le trajet, l’autopont de Yoff, situé à hauteur de l’Hôpital Philippe Maguilène Senghor n’est pas épargné par la furie des eaux qui ont envahi l’emprise ; rendant impossible le passage à ce niveau.
SÉNÉGALAIS ET MALIENS À PIED D’ŒUVRE
Assurer la libre circulation, la sécurité sur le Corridor Dakar/Bamako et offrir plus de garantie sur les échanges commerciaux entre les deux pays, la caravane de sensibilisation des acteurs (chauffeurs, transporteurs, agents de sécurité, douaniers)
Dans le souci de mieux assurer la libre circulation, la sécurité sur le Corridor Dakar/Bamako et offrir plus de garantie sur les échanges commerciaux entre les deux pays, la caravane de sensibilisation des acteurs (chauffeurs, transporteurs, agents de sécurité, douaniers) a poursuivi hier, mercredi 20 Juillet, à Kaolack ses actions d’incitation aux changements de comportement. Une initiative à laquelle le Programme d’appui à la gouvernance du secteur des transports Terrestres (Pacotrans) à travers son slogan “la sécurité routière, une affaire de tous” et l’Observatoire des pratiques anormales de la Cedeao vont s’appuyer pour éliminer les nombreuses formes de tracasseries et autres anomalies constatées sur la circulation et le transit au sein du tronçon Dakar/Bamako.
Cette délégation qui est en exclusivité composée des agents de ministère des Transports des deux pays, de responsables syndicaux de transporteurs, de certains membres d’organisations sous-régionales et autres spécialistes du Transport, préconise d’arpenter toute l’itinéraire du Corridor pour rappeler à l’ordre les différents acteurs du transport terrestre. Autrement dit les inviter à respecter les règles de loi conventionnelles telles qu’édictées par l’Uemoa et la Cedeao. Car, au-delà des accords de partenariat nationaux signés entre le Sénégal et le Mali, il faillait aussi secouer les unités et acteurs responsables des systèmes de mouvements sur le Corridor, sur les principes de règlementation co-signés par les pays membres de cette bi-organisation sous-régionale en faveur d’une fluidité conventionnelle de la libre circulation. Dans cet itinéraire, les membres de la caravane ont aussi jugé utile de mettre en exergue l’épineuse question de la dégradation routière provoquée sur le Corridor. En d’autres termes, les fraudes massives exercées sur le chargement des gros porteurs.
Outre les trois indicateurs qu’il convient de revisiter, à savoir le nombre de points de contrôle installés sur le Corridor, le temps passé sur chacun de ces points de contrôle et les autres perceptions illicites, la problématique de la surcharge comme vue par les organisateurs de la caravane n’est pas un phénomène qui doit être éradiqué du jour au lendemain. Malgré l’existence d’un dispositif communautaire créant le règlement 14 et l’acte additionnel que la Cedeao a introduit plusieurs années auparavant dans le but de préserver le patrimoine, la question de la surcharge reste sans solution. Pour y remédier, l’Uemoa et la Cedeao comptent renforcer le système de sensibilisation communautaire, de construire des postes de contrôle et surtout d’inciter les acteurs à respecter les dispositifs.
Par Alassane THIAM
JE NE VEUX RENCONTRER QUE DES FRANÇAIS HEUREUX OU OPTIMISTES
La plainte, le mécontentement, la crainte de l’avenir entament le bien être de beaucoup de français. Pourtant, la France est le pays le plus visité du monde, sa belle capitale, Paris est le lieu rêvé des amoureux du monde
C’est connu, les français râlent tout le temps et pourtant Sylvain Tesson, écrivain et voyageur disait : «La France est un paradis peuplé de citoyens qui se croient en enfer». Il ajoute que les français ne se rendent même pas compte qu’ils vivent dans un climat tempéré.
Râler, se plaindre est un «sport» très prisé en France pour entamer une discussion : «Vous avez encore vu comment la ville est sale, on ne sait pas ce qu’on fait de nos impôts ; ou encore, il fait très beau cette semaine, mais cela ne va pas durer, la météo a annoncé la pluie pour la semaine prochaine».
La plainte, le mécontentement, la crainte de l’avenir entament le bien être de beaucoup de français. Pourtant, la France est le pays le plus visité du monde, sa belle capitale, Paris est le lieu rêvé des amoureux du monde. Rien n’est fait, c’est culturel.
Selon IPSOS (Institut de sondage), 70% des français s’attendent à ce que la situation de leur pays se dégrade dans les années à venir, ce qui fait de ce pays un des plus pessimistes au monde. 45% des français ont le sentiment que leur niveau de vie s’est dégradé ces dernières années, contre 29% en moyenne de leurs voisins européens.
S’il est vrai que la misère n’a pas de frontière et que l’injustice sociale est criante, il est cependant aisé de dire que l’Etat Providence joue un grand rôle pour amortir les chocs liés à la mondialisation. Cela ne signifie pas que tout baigne, il suffit de se balader dans des quartiers à zone d’éducation prioritaire, qui sont des ghettos, pour constater qu’une partie de la population souffre des difficultés économiques et que le partage de la richesse n’est pas du tout à l’ordre du jour.
La plainte touche toutes les catégories sociales. Le paradoxale est que 72% des français se disent heureux à titre personnel, mais, sont incapables de se projeter dans un avenir radieux. Le carpe diem ne correspond pas à la très grande majorité des français qui continue de se faire peur et n’arrive pas à adopter la positive attitude.
Un petit tour en Allemagne où l’âge de la retraite est fixé à soixante-sept ans, et où le salaire minimum vient d’être instauré, ou encore, un tour aux USA où le système ultra libéral règne (sauve qui peut) permettraient de se rendre compte que la protection sociale en France est enviée par ces pays développés.
Un petit détour en Afrique remettrait les idées en place à ces râleurs dans l’âme. Il est toujours difficile de décider d’être heureux surtout lorsqu’on refuse de se comparer. Comme disait Charles-Maurice de Talleyrand Périgord, homme politique français du 19ème siècle : «Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console.»
Cette chronique est volontairement exagérée, mais au bout de quelques décennies au pays de Voltaire, j’ai appris que les français sont des gaulois réfractaires, c’est peut-être cela qui fait le charme de ce pays, même si la plainte continuelle crée des rides précoces et peut conduire à un grand mal être qui peut nécessiter une prise en charge psychologique. La vie est belle, mais demain on va mourir, alors, on le sait bien, respirons et vivons le temps présent.
LA SPOLIATION DES RESSOURCES CULTURELLES DES PAYS AFRICAINS AU COEUR DES POLITIQUES COLONIALES
À en croire Felwine Sarr, les puissances coloniales européennes, incluant le colonialisme français, ont œuvré pour la "destruction des bases culturelles des pays africains colonisées afin que ces derniers ne parviennent pas à se reconstruire"
La spoliation des ressources culturelles des pays africains colonisés était "au cœur des politiques des systèmes coloniaux européens", estime l'universitaire sénégalais, Felwine Sarr, qui voit en ces pratiques un "un projet élaboré" pour assurer la pérennité coloniale dans le continent, y compris en Algérie qui fête cette année le soixantenaire de son indépendance.
Dans un entretien accordé à l'APS en marge d'une rencontre débat animée récemment à Alger, Felwine Sarr a indiqué que les puissances coloniales européennes, incluant le colonialisme français, ont œuvré pour la "destruction des bases culturelles des pays africains colonisées afin que ces derniers ne parviennent pas à se reconstruire".
Felwine Sarr est revenu sur le rapport qu'il a élaboré, en 2018, avec l'universitaire et historienne française Bénédicte Savoy, sur la restitution du patrimoine culturel africain pillé pendant la période coloniale, aux pays d'origine, et qui montre le nombre de biens culturels se trouvant dans les musées européens en France, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas ou encore au Vatican.
Il a précisé que ce rapport a permis la restitution de biens culturels à des pays comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Bénin, citant la dernière opération de restitution en date de 26 pièces de la France vers le Bénin à la fin de l'année 2021, en soulignant que "le nombre d'œuvres et de biens importe peu devant leur valeur morale et symbolique".
L'universitaire évoque également, en parlant de ce rapport, une démarche qui a incité de nombreux pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, ou encore la République démocratique du Congo, à demander la restitution de leur patrimoine spolié, précisant que ce type de démarches "existe depuis les années 1960 sans aucune réponse des anciennes puissances coloniales".
Ce rapport indique que 90% des œuvres d'art africaines se trouvent actuellement en dehors du continent (En Europe). Il rapporte que 90.000 œuvres ont été pillées par la France pendant la période coloniale et sont toujours conservées dans des réserves de musées comme celui du Quai Branly- Jaques Chirac qui renferme, à lui seul, 70.000 pièces de tous les pays d'Afrique subsaharienne sans exception.
Répondant à une question sur les biens culturels algériens, Felwine Sarr a précisé que ce rapport, élaboré à la demande du Président français Emanuel Macron, n'aborde pas les questions liées aux œuvres en provenance d'Afrique du nord, bien que présentes dans les collections publiques françaises.
Ces biens impliquent, selon lui, "des législations très différentes du cas de l'Afrique subsaharienne" et devront faire l'objet d'une "mission et d'une réflexion spécifique".
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droits, Laïd Rebiga, avait indiqué, en janvier dernier, que l'Algérie est décidée à "récupérer tout son patrimoine historique et culturel de l'étranger", et de France notamment, comme spécifié dans les engagements mentionnés dans le programme du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Cette démarche a été entamée, selon le ministre, par la restitution des crânes des résistants algériens à l'invasion et la colonisation françaises. Le ministre avait également souligné que la récupération du patrimoine historique et culturel était "une des priorités de l'Etat algérien dans le traitement du dossier de la Mémoire".
Pour sa part, le président français avait promis, en 2017, la restitution des biens culturels des pays d'Afrique subsaharienne, et avait chargé des membres de son gouvernement du suivi de cette démarche, alors que ce qui a été réellement réalisé se compte sur les doigts d'une main.
Du côté onusien, Unesco (Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture) affirme soutenir les pays africains dans leur combat pour la récupération de leur patrimoine pillé par les puissances coloniales.
Né en 1972 au Sénégal, Felwine Sarr a étudié l'économie en France avant d'enseigner dans les universités de son pays. En 2020 il s'installe aux Etats-Unis pour faire connaître les causes et les combats du continent et pour acquérir une expérience académique anglo-saxonne. Il enseigne actuellement en Caroline du nord.
Comme de nombreux intellectuels sénégalais, Felwine Sarr, penseur anticolonialiste, a été fortement influencé par la pensée du célèbre anthropologue Cheikh Anta Diop (1923-1986). Il aborde des sujets de recherche sur l'anthropologie, la philosophie, les études culturelles et postcoloniales.
Sélectionné parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par le Time Magazine en 2021, il a publié de nombreux ouvrages dont "Afrotopia" (2016) et "La saveur des derniers mètres" (2021) en plus d'être éditeur, compositeur et musicien.
179.522 CANDIDATS POUR LE BFEM
C’est demain jeudi 21 juillet 2022 que vont débuter les épreuves de l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) sur l’étendue du territoire national. Pour cette année, au total 179.522 candidats sont inscrits et sont répartis dans 1108 centres.
C’est demain jeudi 21 juillet 2022 que vont débuter les épreuves de l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) sur l’étendue du territoire national. Pour cette année, au total 179.522 candidats sont inscrits et sont répartis dans 1108 centres.
La direction des examens et concours (Dexco) réaffirme, comme par le passé, que des dispositions sont prises pour un bon déroulement du Bfem édition 2022.
Dans un document dont nous détenons une copie, son directeur Papa Baba Diassé, indique que le nombre de candidats inscrits a connu une légère baisse de 10.528 candidats. Comparé à l’année dernière, le nombre de candidats inscrits est de 179.522 candidats contre 190.050 en 2021. Cette année encore, les filles sont plus nombreuses que les garçons avec un taux de 55,50%, soit un effectif de 99.650 inscrits.
Les candidats sont ainsi répartis dans 1108 centres et 1239 jurys. À en croire le directeur des examens et concours, un nombre suffisant d’enseignants seront mobilisés pour assurer la surveillance. Dans le document, il est informé que plus de 11.900 seront déployés dans les salles d’examen.
Sur ce plan toujours, notamment sur le volet organisationnel, pédagogique, il est mentionné que « des mesures pratiques » sont prises pour un bon fonctionnement de l’examen. Et le directeur des examens et concours précise dans ce sens que ces mesures prennent en compte les 13 candidats à besoins spécifiques.
Pour cette présente session, concernant la répartition par académie. Celle de Thiès présente le plus grand nombre de candidats avec un effectif de 30.948 inscrits. Elle est suivie par Pikine-Guédiawaye et Dakar avec respectivement 26.563 et 16.426 candidats. L’académie de Kédougou présente le plus petit nombre de candidats avec 1317 inscrits, suivi de Kaffrine avec 3.328 candidats.
Aujourd’hui, le ministre de l’éducation nationale, à la tête d’une forte délégation effectue la traditionnelle visite des centres de l’académie de Matam.
AMINATA TOURÉ À KAOLACK JEUDI
Le leader de la liste nationale de Benno Bokk Yaakaar (BBY), Aminata Touré, sera dans la commune de Kaolack (centre), jeudi, pour la campagne de ladite coalition en vue des élections législatives du 31 juillet
Kaolack, 20 juil (APS) - Le leader de la liste nationale de Benno Bokk Yaakaar (BBY), Aminata Touré, sera dans la commune de Kaolack (centre), jeudi, pour la campagne de ladite coalition en vue des élections législatives du 31 juillet, a-t-on appris de Daniel So, l’un de ses militants.
Les comités électoraux de BBY dans le département et la commune de Kaolack sont de plain-pied dans les préparatifs du meeting prévu à 18 heures au stade Lamine-Guèye, selon M. So.
Selon Daniel So, Aminata Touré va passer trois jours dans la région de Kaolack. Elle se rendra dans les départements de Guinguinéo et de Nioro.