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5 septembre 2025
LA CAMPAGNE ÉLECTORALE ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE DE L'APS CE MERCREDI
La campagne électorale en vue des législatives du 31 juillet et d’autres sujets se rapportant à l’éducation, la fonction publique, l’énergie sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Dakar, 20 juil (APS) – La campagne électorale en vue des législatives du 31 juillet et d’autres sujets se rapportant à l’éducation, la fonction publique, l’énergie sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
’’Encore 10 jours pour convaincre !’’, s’exclame Sud Quotidien à propos de la campagne électorale’’. ‘’Près d’une dizaine de jours après son démarrage officiel, le 10 juillet, la campagne électorale (…) semble entrer dans sa phase réellement active’’, écrit le journal.
Sud constate que ‘’du nord au sud et de l’est à l’ouest, les coalitions en lice (huit au total) accélèrent la cadence pour la quête des 165 députés de la 14e législature’’.
’’Du coup, ajoute la publication, au sein de l’opposition, des embryons de visions prennent le pas sur la dénonciation mécanique de la gouvernance +Macky+ alors même que la majorité continue de s’incruster dans les réalisations du président pour draguer un électorat éprouvé par son quotidien’’.
EnQuête note que ‘’face aux attaques de l’opposition, le régime brandit son bilan’’. Le journal souligne que le ministre de l’Economie, Amadou Hott, a présenté, mardi, le bilan du gouvernement et le programme qu’il compte mettre en œuvre.
Pour conquérir la majorité à l’Assemblée nationale, Le Témoin signale que ‘’Benno mise sur le bilan élogieux de Macky Sall’’.
L’Observateur a ouvert ses colonnes au leader de la coalition Alternative pour une assemblée de rupture (AAR), Thierno Alassane Sall. Ce dernier estime que ‘’jamais, Benno Bokk Yaakaar n’a aussi mal porté son nom’’.
Dans cet entretien, l’ancien ministre de l’Energie évalue les chances de leur coalition, tout en vendant le contrat de législature qu’elle propose aux Sénégalais, rapporte le journal.
Le Quotidien met en exergue la suspension des cours dans les universités et affiche à la Une : ‘’Année blanche’’. Le journal souligne que ‘’malgré la colère des étudiants, les dés sont jetés : toutes les universités publiques seront fermées au plus tard le 23 juillet jusqu’en début octobre’’.
’’Est-ce lié à la situation politique et électorale assez volatile ? Probablement ! En tout cas, la mesure aura un impact sur la validation des crédits des étudiants qui ont à peine fait 3 mois de cours’’, écrit le journal.
WalfQuotidien aborde la question des revendications salariales et affiche à la Une ‘’Alerte sur la ponction publique’’.
‘’En augmentant le salaire des enseignants, l’Etat ne savait pas qu’il venait d’ouvrir la boite de pandore. En effet, après les faveurs accordées aux fonctionnaires de l’école, c’est maintenant tous les travailleurs de la Fonction publique qui s’agitent pour réclamer leur part de la bête’’, souligne le journal qui estime que ‘’l’Etat dérègle son système’’
Bës Bi Le Jour s’inquiète des effets du ‘’comprimé qui stimule la libido’’.
’’Au Sénégal, les jeunes utilisent une nouvelle drogue communément appelée +volet+ ou drogue de l’amour. Il s’agit d’une molécule psychotrope entactogène de la famille des amphétamines souvent vendue sous forme de pilules qui font beaucoup de dégâts parce que plongeant les jeunes dans une débauche sexuelle sans limite’’, écrit le journal qui titre ‘’La pilule de l’extase’’.
Le Soleil s’intéresse à la tournée de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER). ‘’Un Conseil régional de développement (CRD) s’est tenu, mardi, à la gouvernance de Matam sur la seconde phase du projet d’installation de lampadaires solaires. Ainsi, 115 000 lampadaires seront répartis dans toutes les communes, soit 200 lampadaires par communes’’, rapporte la publication.
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LA FERMETURE DES UIVERSITES ET LA CAMPAGNE ELECTORALES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi 20 Juillet évoquent l'arrêt exigé des cours par le ministre de tutelle et la fermeture des universités ainsi que la campagne électorale en prélude au élections législatives du 31 juillet prochain.
Les parutions de ce mercredi 20 Juillet évoquent l'arrêt exigé des cours par le ministre de tutelle et la fermeture des universités ainsi que la campagne électorale en prélude au élections législatives du 31 juillet prochain. Ecoutez lerésumé de l'actualité présenté par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
Par Pr Alpha SY
MAME LESS CAMARA, PARRAIN-LEADERSHIP POLITIQUE
Parler de quelqu’un, d’un ami, est exercice pas simple, que vais-je dire, quel angle prendre pour mieux le présenter
«Parler de quelqu’un, d’un ami, est exercice pas simple, que vais-je dire, quel angle prendre pour mieux le présenter. De toute façon Alpha Sy a de de la matière et des ressources. Cette hésitation n’est pas incapacité, mais une volonté de brosser de façon juste et sans excès le personnage qui a pignon sur rue, d’autant que les deux, ont la passion de la philosophie et ne cessent de penser le pays pour le panser.
J’ai rencontré une fois Mame Less CAMARA devant la porte de la RTS en Face du Théâtre Sorano. J’étais comme possédé par la philosophie et j’avais réalisé un annale de philosophie pour les candidats au Bac 87/88. Il fumait ou prenait une pause et dieu fait bien les choses, il était de service. Je lui dis avec mon ami Tapha DIAGNE l’objet de ma visite. Et quelle ne fut ma surprise quand il prend la cassette, et me dit qu’il a fait philo pour ensuite bifurquer dans le journalisme. Je pensais qu’il allait me « descendre comme disent les jeunes» mais non, il m’a encouragé, en m’expliquant les réalités de la radio officielle, puis il me rend ma cassette audio. Et il m’apprend une chose que je n’ai jamais oublié au sujet de HEGEL : Les moments de paix, sont ces moments ou l’histoire de l’humanité se réécrit»
HEGEL : Les moments de paix, sont ces moments ou l’histoire de l’humanité se réécrit
Ce même jour, du 24/06/2022, j’étais à l’Institut Français de St Louis, pour co-animer la nuit de la philosophie, sans mon ami Alpha SY, pionnier aguerri de l’exercice depuis 11 ans.
Il a fallu que je sois en présentiel, pour que son emploi du temps, toujours chargé, le pousse ailleurs, mais, non, sans sa bénédiction bien accueillie en plus de sa visite effective, qui témoigne de la sollicitude et de la générosité intellectuelle de l’Homme Alpha SY. P B CISSOKO. (pardonnez cette digression)
« Parler de quelqu’un, d’un ami, est exercice pas simple, que vais-je dire, quel angle prendre pour mieux le présenter. De toute façon Alpha SY a de de la matière et des ressources. Cette hésitation n’est pas incapacité, mais une volonté de brosser de façon juste et sans excès le personnage qui a pignon sur rue, d’autant que les deux, ont la passion de la philosophie et ne cessent de penser le pays pour le panser. P B CISSOKO.
Témoignage de Mr Alpha Amadou SY à l’adresse de la Promotion Mame Less CAMARA du Programme Leadership Politique 2021, Maison de la Presse Babacar Touré, Dakar, le samedi 25 juin 2022.
Excellence M. Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Sénégal ;
Mme La Secrétaire Générale du Parti Socialiste ;
M. Le Représentant Résident de la Friedrich-Ebert, Bureau national Sénégal ;
M. Parrain de la 15ème Promotion du Programme Mme La modératrice, au nom de la Fondation Friedrich-Ebert;
Mme La Porte-parole des formateurs/formatrices ;
Mme La Porte-parole de la 15ème Promotion du PLP de la FES Mesdames et Messieurs les membres de la Promotion M.L CAMARA Honorables invités,
Chers membres de la Promotion Mame Less Camara, Je me dois de confesser que le choix, porté sur ma modeste personne pour formuler ce témoignage, m’a installé dans une véritable ambivalence. Autant j’en suis fortement honoré, autant je me suis senti envahi par cette redoutable interrogation : comment réussir la prouesse de résumer en quelques minutes le parcours de votre parrain, un parcours tellement riche que chacune des séquences qui le composent pourrait être l’objet d’un chapitre d’un ouvrage.
Mais comptant sur votre indulgence, je consens me soumettre à ce délicat exercice.
Né quelques années avant l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, Mame Les Camara vécut très tôt dans une atmosphère familiale qui a beaucoup contribué à lui donner une remarquable personnalité de base. Couvé par des parents des plus affectifs, il n’en apprenait pas moins sur les enjeux et les risques du combat pour les libertés. Pourrait-il en être autrement, en tant que fils de Mamadou Camara dit Doudou qui était cheminot et, de surcroit, militant d’une formation politique estampillée « subversif » ?
Membre actif du Parti Africain de l’Indépendance, ancêtre de l’actuel Parti de l’Indépendance et du Travail, son père avait consenti d’énormes sacrifice, y compris parfois des privations de liberté, pour se mettre au service des justes causes. Ce choix du père était d’autant plus enrichissant que le petit Mame Less croisait déjà, dans l’espace familial, des leaders charismatiques du mouvement national démocratique.
Cette atmosphère militante ne sera certainement sans effet sur sa détermination à réussir dans ses études. Sa formation primaire débuta à l’école Champ de course de Rufisque (aurait-elle contribué à lui donner le sens de l’horizon), puis à l’école Xeer (Pierre ou roc, sens de l’endurance ?) et, enfin, ce qui s’avérera plus tard un signe, à l’école de la Cité de la … radio.
Au cours de cette étape, si déterminante dans l’évolution de tout adolescent, Mame Less Camara bénéficia du concours précieux de sa sœur et non moins complice et amie, Kiné Lo. En véritable perceptrice, elle ne se contentait pas seulement d’un suivi scolaire. Elle lui faisait découvrir le cinéma, le théâtre, mais surtout l’univers exceptionnel et fascinant de ces beaux enfants du savoir que sont les livres. Et quels livres !
Rencontre entre la philosophie et Mame Less Camara
À la faveur de cet encadrement de qualité, il fut orienté au mythique lycée Van Vollenhoven, rebaptisé Lamine Guèye. Son séjour dans cet établissement trouvera un de ces moments forts avec sa rencontre avec la philosophie. Il en sera si subjugué qu’il ne lui suffisait pas de flirter avec elle, en terminales. Il lui déclara son amour pour de bon, en méritant son inscription au département de Philosophie de l’université de Dakar qui, depuis 1986, a comme parrain l’illustre Professeur Cheikh Anta Diop.
Dans ce prestigieux Temple du savoir, il fut entre les mains expertes de brillants maîtres, au nombre desquels les Pr Abdoulaye Bara Diop, Alassane Ndao, Abdoulaye Élimane Kane et Mamoussé Diagne.
Le séjour de votre parrain à l’Université fut particulièrement marqué par le brouhaha idéologique des années 1970. Mais, sa sérénité, rarement prise à défaut, attestait de son assimilation de la leçon du rigoureux philosophe allemand Emmanuel Kant. Ce dernier concevait la majorité non pas en termes d’âge, mais d’absence de directeur de conscience. Et, en bon lecteur de Marx, Nietzche et Freud, il sut préserver son autonomie de pensée, non sans s’exercer à jeter le regard oblique du soupçon sur les hommes et leurs actes.
Brillant étudiant, nanti de la maitrise, Mame Less Camara choisit néanmoins de migrer vers le CESTI. Sans doute, sa passion des conquêtes démocratiques, conjuguée à l’urgence à contribuer à libérer toutes les énergies de son peuple, l’avait incité à aller vers le journalisme. Cette hypothèse est confirmée par son option de la radio, instrument tellement stratégique que tous les coups d’État commencent par l’occupation de l’Antenne nationale !
Devenu professionnel de l’information et de la communication, votre parrain fut affecté à Saint-Louis. Cette ville, par son architecturÈÈÈIUe et sa proximité avec l’océan, le renvoyait à sa Rufisque natale. Étant tombé sous le charme de la vieille cité portuaire, il y choisira, par deux fois, les personnes dignes de garder ton cœur !
Cette ville du Nord fut une sorte de laboratoire où Mame Less Camara apprit, avec ses émissions phare « Delta » et « Récit et description », à donner envie d’écouter une station régionale. Une expérience qui lui sert d’un apport indéniable quand il aura l’opportunité de montrer que la décentralisation n’est pas réductible à un slogan.
Respect et admiration du landerneau médiatique
Son option pour le journalisme s’avéra judicieuse. Très jeune, il suscita respect et admiration dans le landerneau médiatique.
Mais de ce succès, votre parrain ne pouvait se contenter. Sa perspective était beaucoup plus ambitieuse. Assis idéologiquement et adossé à une formation professionnelle de qualité, il s’était engagé, sans atermoiement, à contribuer de manière décisive au renouveau médiatique qui prenait forme dans son pays.
Ce nouveau champ médiatique était circonscrit à partir d’une articulation dialectique entre la professionnalisation de l’exercice du journalisme, la sénégalisation du traitement de l’information, la logistique technologique et des retombées de la mobilisation syndicale. Et ce chantier, des plus exaltant, était ouvert avec le concours de figures prestigieuses dont, entre autres, Babacar Touré, Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye, Sidy Lamine Niasse et Mademba N’diaye.
Conscient que le renouveau démocratique ne s‘importe pas, Mame Less Camara commença par balayer devant sa propre porte, la RTS. Ainsi, naitra l’émission « Face à face », expression condensée de son sens de l’innovation, de son professionnalisme, mais surtout de sa redoutable lecture du champ politique sénégalais.
Votre parrain avait compris que la formation socialiste, dont la volonté de rompre d’avec la culture du parti unique avait été hypothéquée par son aile conservatrice, laissait tout de même une petite marge de manœuvre à l’expression démocratique. Toutefois, il était persuadé que la presse ne pouvait en tirer profit qu’à la condition de consentir livrer bataille contre la pire des censures, à savoir l’autocensure.
Soucieux du risque de voir l’auditoire de la RTS fondre comme du beurre au soleil, suite au démarrage programmé de Sud FM Sen Radio, le journaliste posa à sa hiérarchie ces deux exigences majeures : le direct, pour couper l’herbe sous les pieds de la censure, et l’interdiction d’interférence dans l’organisation, dans le choix des invités et des thèmes.
Ces exigences remplies, votre parrain ne fit pas seulement voyager « Face à face » dans quelques régions du Sénégal. Il devint un espace singulier de prise de parole. Pour preuve, Mame Less Camara eut ce courage qui frise la témérité : tendre le micro de la RTS et à une des plus fortes heures d’écoute, à l’Abbé Diamacoune Senghor, connu et reconnu comme Chef historique de l’aile combattante du M.F.D.C !
Cette émission d’août 1994 ne restera pas dans les annales du Sénégal uniquement comme un acte inédit de décentralisation médiatique. Elle ne s’épuise pas, non plus, dans le professionnalisme qui lui est quasi unanimement crédité. Ce singulier « Face à face » participe aussi d’une initiative qui prend sa source dans la conscience républicaine qui enseigne que le pluralisme, qui structure la République, trouve son corollaire dans le dialogue fécond entre les différents protagonistes du jeu politique.
Si on n’ignore, aujourd’hui encore, par quel miracle Mame Less Camara a su convaincre à la fois ses supérieurs et le MFDC, sait-on au moins que cette prise de parole, si inattendue, a été une bouffée d’oxygène pour une démocratie sénégalaise fortement éprouvée par la récurrence des violentes contestations postélectorales.
Loin de dormir sur ses lauriers, votre parrain s’engagea, par la plume, à donner corps au renouveau médiatique en signant, sous le pseudonyme de Abdou Sow, une chronique hebdomadaire dans le quotidien Walfadjiri. Les Sénégalais réalisèrent alors que, en plus de sa voix si captivante, Mame Less Camara avait une plume alerte avec une capacite d’analyse portant sur des sujets qui parlent à ses concitoyens.
Le monde de l’Éducation, très regardant sur les compétences littéraires, lui rendit, à sa façon, un certificat de reconnaissance et d’encouragement. Ainsi, un des textes de Mame Less Camara a été proposé, comme sujet de commentaire, aux épreuves de français du baccalauréat sénégalais de 2007.
Par cette chronique, suivie au plus haut sommet de l’État, le journaliste contribua aussi à relativiser densément le manichéisme qui enveloppe l’antinomie supposée entre presse d’État et presse privée.
Tout en mobilisant sa voix et sa plume pour le triomphe d’une information juste et plurielle, Mame Less Camara milita au SYNPICS avant d’en assurer la direction. Secrétaire général de cette prestigieuse organisation, il parvint, ferme sur les principes, à faire preuve de courtoisie et de souplesse, marques des véritables conducteurs d’hommes.
Votre parrain mettra aussi son expertise au service de la Haute Autorité de la Radio et de la Télévision qu’il considérait comme « une très grande conquête de tous les journalistes ». Il était d’autant plus enthousiaste qu’il estimait que l’installation de cet organe « entérinait la séparation de ce pouvoir d’avec les autres, plus classiques, que sont l’Exécutif, le Législatif et le Judicaire ».
Homme intègre et journaliste intégral, bien des organes de presse ont eu à solliciter son savoir et son savoir-faire : de la RTS à TFM, en passant par Walfadjri, BBC, Envi Fm, Océan Fm, le mensuel Démocraties, le quotidien Le Matin, et j’en oublie certainement. Journaliste, enseignant-formateur, syndicaliste et sentinelle de l’éthique et de la déontologie, que votre parrain n’a-t-il pas donné à sa corporation et, par ricochet, à son peuple ?
Chers membres de la Promotion Mame Less Camara, Si le choix d’un parrain est essentiellement dicté par le souci de vous offrir comme modèle une personnalité dont le parcours est d’une exemplarité indéniable, alors vous avez bien de qui tenir.
Conducteur d’homme, courageux dans ses initiatives, orfèvre aussi bien de la voix que de la plume, Mame Less Camara est réputé journaliste au sens éthique élevé !
Malgré les aléas, Mame Less Camara est resté égal à lui-même
Malgré les aléas de la vie et son immense lot de privations, malgré les tentatives multiformes, des uns et des autres, de le « capturer » dans leur camp, l’homme est resté égal à toi-même. D’avoir pu préserver ses principes, sur toile de fond d‘une générosité qui a oublié son nom, explique sans doute l’affection de ses collègues qui l’appellent « Père Less », en entendant de le convertir en « Papy Less ».
L’attachement de Mame Less Camara à l’idéal est resté si vivace que ses collègues du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) ont été suffisamment inspirés pour le charger de prononcer le discours inaugural de l’installation du Tribunal des pairs. Dans cette allocution de 2014, conscient que le respect des Règles d’éthique et de déontologie dans le monde de la communication est devenu une demande sociale », votre parrain, certes avec courtoisie mais aussi fermeté, mis en demeure ses pairs de « travailler avec indépendance et rigueur face à tout groupe de pression, sans agression aucune contre les fondements de l’unité nationale sans parti pris de nature à porter atteinte au droit à la différence ».
Chers membres de la Promotion, Je vous félicite et vous exhorte à faire de votre mieux pour servir votre pays, votre continent et tous les locataires de la planète terre !
Excellence, Monsieur L’Ambassadeur de l’Allemagne au Sénégal, Monsieur le Représentant Résident de la Friedrich-Ebert, Bureau national Sénégal, je vous remercie d’avoir honoré de si belle manière, et de son vivant, notre frère, ami et compatriote Mame Less Camara.
Mon cher Less, Toutes mes félicitations, auxquelles j’associe, très chaleureusement, tes enfants et, évidemment, tes deux Doomu Ndar, tes épouses.
Je te remercie de ta confiance et m’honore de ton amitié !
À toutes et à tous, je remercie infiniment de votre aimable attention !
BBY OFFRE LE BILAN DE MACKY POUR OBTENIR LA MAJORITÉ À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
S’adosser au bilan du président Macky Sall pour obtenir les faveurs des électeurs au soir du 31 juillet prochain. C’est l’exercice auquel s’est adonnée hier la coalition Benno Bokk Yakaar. A la baguette, il y avait le ministre de l’Economie, de la Coopération et du Plan, Amadou Hott, qui a présenté sous tous les angles le tableau du bilan des réalisations du président de la République dans tous les domaines de sa prise de pouvoir en 2012 jusqu’en 2022. Macky Sall qui a transformé le Sénégal de bout en bout par des réalisations majeures. Dans un document présenté à la presse au siège de BBY, Amadou Hott a souligné que Macky Sall présente un bilan en termes de réalisations et d’infrastructures qui doit pousser les Sénégalais à lui donner la majorité à l’Assemblée nationale le 31 juillet prochain.
Benno Bokk Yakkar est dans la grande offensive. Si sa tête de liste nationale continue de parcourir les moindres coins et recoins du pays pour porter « la bonne parole » de sa coalition, à Dakar une autre offensive de charme a été déployée hier par le ministre de l’Economie, de la Coopération et du Plan. Amadou Hott, à travers une conférence de presse animée hier au siège de l’Alliance pour la République (APR) à Mermoz, a déroulé les réalisations du Gouvernement à travers un document intitulé « Les réalisations du Président Macky Sall sur le plan économique et social et les perspectives ». « Depuis l’avènement à la Magistrature Suprême du Président de la République, son Excellence Macky SALL, les chiffres de ses réalisations se sont traduits par une succession de records budgétaires battus, de performances en matière de croissance économique et de renforcement du cadre macroéconomique, le tout avec une politique d’inclusion sociale soutenue. Pour la première fois depuis 1980, le pays enregistre une moyenne de croissance économique de 6,6 % sur la période 2014-2018 contre 3 % sur la période antérieure 2009-2013.
Les chiffres ci-dessous sont éloquents à ce sujet : 2009 : 2,1% ; 2010 : 3,6 % ; 2011 : 1,5 % ; 2012 : 5,1 % et 2013 : 2,8 %. Sur le quinquennat 2014-2018, le taux de croissance a continuellement dépassé les 6 % : 2014 : 6,6 % ; 2015 : 6,4 % ; 2016 : 6,2 % ; 2017 : 7,2 % ; et 2018 : 6,8 % » a souligné Amadou Hott à travers un power point projeté en public. A l’en croire, au moment de l’accession du président de la République, Son Excellence, Macky SALL, au pouvoir en 2012, « la situation socio-économique du pays était extrêmement difficile avec un déficit infrastructurel important, des problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité, particulièrement en milieu rural (un taux d’électrification rurale de 27 %), une croissance faible (un taux de croissance moyen de 2,8 % sur la période 2010-2013), une couverture maladie insuffisante.
En termes de réponses face à cette situation, le Président de la République, Son Excellence, Macky SALL, a mis en place en 2014 le Plan Sénégal Emergent (PSE) articulé autour de trois axes à savoir : (i) la transformation structurelle de l’économie et croissance, (ii) le Capital humain, la protection sociale et le développement durable, et (iii) la Gouvernance, les Institutions, la Paix et la Sécurité. Divers instruments ont également été mis en place, notamment le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA), la Couverture Maladie Universelle (CMU), le Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF), le FONGIP, la BNDE et la DER et le FONSIS pour accélérer la mise en œuvre des politiques économiques et sociales ». Poursuivant son exposé, l’ancien vice-président de la BAD (banque africaine de développement) ajouter que « le PSE a été opérationnalisé à travers des Plans d’Actions Prioritaires (PAP) quinquennaux. Le premier Plan d’actions prioritaires (PAP I) a été lancé en 2014 avec des réalisations importantes. Le deuxième Plan d’Actions Prioritaires (PAP II) a été lancé en 2019 en capitalisant sur les acquis du PAP I pour maintenir le cap sur l’émergence ».
85.000 emplois créés dans le programme Xeyu Ndaw ñi !
Face au choc de la pandémie de Covid-19, le Gouvernement a, rappelle le ministre de l’Economie, apporté comme réponse le Programme de Résilience économique et sociale (PRES) d’un montant global de 1 000 milliards FCFA, soit 7 % du PIB qui en fait le deuxième programme le plus important en Afrique. Ce programme était destiné à soutenir les populations et les entreprises pendant cette crise sans précédent.
Par la suite, le Gouvernement a procédé à l’ajustement du PAP II pour mettre en place le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A) afin de relancer l’économie nationale grâce à un portefeuille de projets de 14 712 milliards FCFA, un package de réformes clés et une panoplie de mécanismes de financement innovants pour accompagner la mise en œuvre. Et c’est avec fierté qu’Amadou Hott indique que les résultats ont été au rendez-vous dès 2021 avec un rétablissement de la trajectoire de croissance avant covid-19. Ce n’est pas tout puisque, « les conséquences de la pandémie continuant à se ressentir au courant de l’année 2021 sur les opportunités économiques et l’emploi pour les jeunes, le Gouvernement a mis en place en mars 2021 le Programme d’Urgence pour l’Emploi et l’Insertion socio-économique des Jeunes dénommé XEYU NDAW NI, d’un coût global de 450 milliards FCFA sur trois ans afin de renforcer la formation des jeunes et de créer 85 000 emplois, dont 65 000 recrutements spéciaux dans les projets publics ».
Des réalisations importantes du PSE et des différents programmes
Le Premier Plan d’Actions Prioritaires (PAPI), mis en œuvre sur la période 2014-2018, et le PAP II devenu en 2020 le PAP2A ont donné des résultats importants selon le ministre de l’Economie. Selon Amadou Hott, sur la période 2014-2018, un taux de croissance moyen de 6,6 % a été réalisé par le Sénégal, le déficit budgétaire a été mieux maîtrisé, le tout sur la base d’un taux d’inflation faible (en moyenne 0,5% sur la période 2014-2019), d’une augmentation de 328,9 milliards des exportations et d’un accroissement de la richesse collective passant de 9 169 milliards FCFA en 2013 à 12 645 milliards FCFA en 2019. Sans compter, last but not least, pas moins de 500 000 emplois créés sur la période 2014-2019.
Hélas, en 2020, cette trajectoire a été rudement secouée par la pandémie de covid-19. Cependant, grâce à l’exécution satisfaisante du PRES, l’économie sénégalaise a été assez résiliente pour éviter la récession en réalisant même un taux de croissance de 1,3 %. Grâce au PAP2A, notre pays a pu, au-delà d’une reprise, rétablir sa trajectoire de croissance d’avant covid-19 avec un taux de croissance estimé à 6,1%. Une croissance qui a créé des emplois pour les jeunes. En effet, sur la période 2014-2019, pas moins de 500 000 emplois ont été créés grâce aux efforts de l’Etat et du secteur privé. Plus de 452 milliards FCFA d’investissements ont été réalisés par l’Etat entre 2013 et 2020 dans l’entrepreneuriat et la formation des jeunes à travers les instruments créés à cet effet (DER, 3FPT, FONGIP, etc.).
Selon Hott, face à la Covid-19, XËYU NDAW ÑI aurait été une réponse pragmatique à la problématique de l’emploi post-crise avec des résultats tangibles après plus d’une année de mise en œuvre avec près de 65 000 emplois créés, près de 12 000 jeunes enrôlés par la convention Etat-Employeur, plus de 16 600 bénéficiaires de formation et plus de 86 000 bénéficiaires de financements. Les performances économiques enregistrées sont le fait du secteur primaire (11,7%), du secteur tertiaire (7 %) et des taxes nettes sur biens et services (7 %), bref des secteurs à forte capacité redistributive puisque concernant plus des 2/3 de la population nationale. Le secteur primaire progresse régulièrement à la faveur de la bonne tenue de l’agriculture. Le dynamisme de l’agriculture est le résultat d’une politique agricole dynamique basée notamment sur une distribution satisfaisante d’intrants (engrais et semences), un équipement des producteurs et une meilleure maîtrise de l’eau combinée à plusieurs autres facteurs favorables dont une pluviométrie bien répartie dans le temps et dans l’espace.
L’autosuffisance en riz est réalisée à 88 % (405.824 tonnes en 2012 contre 1.326.000 tonnes en 2022), la production céréalière a atteint un niveau record de 227% (1.099.274 tonnes en 2012 contre 3.480.394 tonnes en 2022), les exportations horticoles sont en augmentation de 124 % (706.000 tonnes en 2012 contre 1.583.661 tonnes en 2022), la production arachidière en hausse de 218% ( 577.528 tonnes contre 1.677.804 tonnes en 2022), la production de lait (54%) et de viande (61%) ainsi que la production aquacole en constante progression de plus de 60 %.
Les réalisations du président Macky Sall sont tout aussi impressionnantes dans le domaine de l’Education où le nombre de salles de classes est passé de 54 748 à 90 645, soit une augmentation de 35 897 ! Il y a aussi la construction, la réhabilitation et l’extension de Daaras modernes au nombre de 64 et la construction de 5 ISEP pour la formation professionnelle et de 14 Espaces numériques ouverts (ENO). Le volet Santé n’est pas en reste avec 9 nouveaux hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse qui ont vu le jour. Amadou Hott a fait état de l’achèvement de 04 nouveaux hôpitaux (Dalal Jam, Diamniadio, Ziguinchor et Fatick), la construction de 4 nouveaux établissements hospitaliers (Kédougou, Sédhiou, Touba et Kaffrine) ainsi que la création de 17 centres de dialyse. Plus de 1 686 000 personnes ont bénéficié des initiatives de gratuité des soins. Amadou Hott s’est aussi appesanti sur le volet Infrastructures en citant les dernières réalisations comme les ponts de Keur Massar et de Foundiougne.
En comparaison, le régime précédent, celui de Me Abdoulaye Wade n’avait réalisé que 11 ponts de 2000 à 2011, tandis que celui de Macky Sall a en a construit 20 de 2012 à 2021. Le document du Gouvernement fait aussi état des performances du président Macky Sall dans le domaine des infrastructures routières, un bilan fort conséquent. Le nombre de routes construites est passé de 1578 km de 2000 à 2011 à 2526 km de 2012 à 2021. Pour ce qui est des autoroutes, leur longueur est passée de 32 km en 2011 à 189 km en 2021. Pour les infrastructures ferroviaires, 38 km de voies ferrées ont été construites entre 2012 et 2021 contre 0 km entre 2000 et 2012. La puissance électrique installée, elle, a bondi de 573 MW sur la période de 2000 à 2011 à 1616, 41 MW en 2021. Soit presque trois fois plus ! De 2000 à 2011, seuls 1098 villages avaient été électrifiés, alors que 2011 à 2021, nombre a atteint 2202 villages. Plus du double, donc.
Pourquoi les Sénégalais doivent donner à Benno la majorité à l’Assemblée nationale
Amadou Hott ne s’est pas contenté de faire ressortir le bilan plus qu’élogieux des réalisations du président de la République dans tous les domaines. Il s’est aussi exercé à faire entrevoir les perspectives prometteuses ouvertes par la prochaine mise en exploitation de nos prodigieuses réserves en pétrole et en gaz. Mais il n’en avait pas terminé avec les réalisations du président de la République parmi lesquelles « le nouveau pôle de développement urbain de Diamniadio à 30 km de Dakar, le prolongement de l’autoroute à péage jusqu’à l’aéroport international Blaise DIAGNE, une deuxième autoroute à péage en construction, un nouvel aéroport à 50 km de Dakar, le Train Express Régional reliant à terme Dakar au futur aéroport, de même que trois nouvelles centrales solaires déjà opérationnelles d’une capacité cumulée de 70 MW, le Stade Maitre Abdoulaye WADE, l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, l’autoroute ILA Touba etc… »
A en croire le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, « l’objectif du Président Macky SALL, à travers la réalisation de ces grands projets et l’assainissement du cadre macroéconomique, est de réaliser une croissance de qualité qui génère de l’emploi et des revenus, et favorise un développement solidaire et inclusif. C’est ce qu’il appelle « Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ».
La conclusion d’Amadou Hott, après avoir dressé un bilan aussi remarquable du président de la République, coulait de source dès lors : « C’est pour cela que la coalition Benno Bokk Yaakaar sollicite auprès des Sénégalais une majorité absolue pour poursuivre la politique en cours : le PSE. Donnons ainsi une majorité à Benno Bokk Yakar pour poursuivre cette tendance » a conclu le ministre de l’Economie.
KEEMTAAN GI - GROTESQUE COMEDIE
Mais où est donc passée l’efficacité de nos glorieux services de sécurité ? Plus de treize jours que l’ennemi public numéro « 1 », celui que l’on présentait comme étant le « cerveau » de la « Farce spéciale », pardon, « Force spéciale » s’est évadé de prison et nos limiers, qu’ils soient policiers ou gendarmes, peinent encore à le retrouver. Plus de temps qu’il n’a fallu pour l’arrêter alors qu’il dégageait une pêche d’enfer. Mourant, il continue de narguer nos flics et nos gendarmes. De quoi douter de l’efficacité de nos forces de défense et craindre pour notre sécurité. Surtout que, quelques jours auparavant, des rebelles venus de la Casamance dans le dessein de profiter de la manifestation de l’opposition pour mettre Dakar à feu et à sang se sont évaporés comme par enchantement dans la nature. Là aussi, c’est le même scénario. Personne ne sait où se trouvent ces « méchants » qui ont voulu semer le chaos dans la capitale. Un seul « affreux », selon les bons mots d’un des scénaristes de cette grotesque comédie, a été arrêté alors qu’il se faisait consulter dans l’infirmerie d’une société de transport public. Bien maigre comme exploit pour un si dangereux rebelle. Et pourtant, notre inénarrable procureur de la République avait annoncé urbi et orbi que ces dangereux rebelles casamançais ne perdaient rien pour attendre vu que toutes les forces de police et de gendarmerie de la capitale étaient à leurs trousses. Depuis lors, pas un seul semblant de rebelle n’a été pris. De deux choses l’une : ou ces dangereux rebelles sont diablement efficaces et nos forces de sécurité terriblement nulles, ou alors ils n’existaient en réalité que dans l’esprit du procureur et des auteurs de ce scénario de navet. En tout cas, un redoutable « caïd » est dans la nature et il pourrait perpétrer des actes terroristes à tout moment. Mais que fait donc la Police ? Quant à celui que l’on présente comme étant l’instigateur de cette « Farce spéciale », il se la coule douce en pantoufles à Panam. Il n’est nullement inquiété par la police française qui ne coopère pas avec celle de ce charmant pays. Dans ce lot de ces dangereux tueurs, une mère de famille de 52 ans dont les voisins louent l’humanisme et à propos de laquelle ils disent qu’elle ne peut même pas faire de mal à une mouche. Une dame présentée par notre glorieuse police comme une sorte de Ma Baker, cette criminelle américaine qui opérait à la tête d’un gang composé de ses propres enfants et dont l’histoire a été rendue plus célèbre par un tube du groupe Boney M. Pour ce qui est de notre dame de Médina Gounass, le plus attendrissant a été de voir des mômes de son quartier manifester, réclamant leur maman poule. Bien entendu, la police ne s’est pas déployée sur les lieux pour mettre fin à la marche des gamins. Hélas, cette grotesque comédie de « farce spéciale » s’est malheureusement terminée par la mort d’un innocent. Une patate chaude entre les mains du pouvoir dont les courtisans sont dans la manipulation… KACCOOR BI (LE TEMOIN)
MIMI COMME KENNEDY «NOUS SOMMES TOUS CASAMANÇAIS»
Bignona a mobilisé à la place Émile Badiane pour recevoir la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar. Un meeting départemental qui aura connu une forte affluence malgré la pluie ayant arrosé l’ensemble de la Casamance durant cette journée du 19 juillet 2022. Après les salutations d’usage dont une part belle a été réservée aux vaillantes femmes de la Casamance, Mme Touré a rappelé que le Sénégal est un et indivisible. Elle fait comme le Président John Kennedy qui, au pied du mur de Berlin avait affirmé en 1963 « Je suis un Berlinois». En 2022, l’assertion du défunt chef d’Etat américain s’apparente à la réflexion de Mimi Touré quand elle dit du haut de sa tribune de Bignona: «nous sommes tous Casamançais. Tous les Sénégalais sont Casamançais et tous les Casamançais sont Sénégalais ». Enfonçant davantage le clou et donnant par la même occasion une leçon de citoyenneté aux hommes politiques qui agitent la fibre régionaliste et ethnique, l’ancien Premier ministre a ajouté : « nous avons tous la fierté d’appartenir à une seule et même nation ». La parenthèse fermée, Mimi a ouvert un autre chapitre, politique cette fois ci. A en croire, la tête de liste du Benno « les populations de la Casamance, particulièrement celles de Bignona « ont toutes les raisons d’élire les candidats inscrits sur la liste Bby. Car, le Président Macky Sall a fait à Bignona et partout dans le Sud, d’importants investissement servant aujourd’hui à raccourcir les distances entre les différentes régions du Sénégal ». Depuis son accession à la magistrature suprême, Macky Sall, pour le compte de Bignona, a aménagé la boucle du Blouff, réparé le tronçon Tendieme Thionk Essyl et construit 23 postes de santé pour relever le plateau technique. Il a également injecté 2, 773 milliards FCFA dans le département grâce au concours de la Der (2,2 milliard CFA) et du Fongip (573 millions CFA). En attendant la reconstruction des Ponts de Baïla et de Diouloulou dont les financements sont déjà bouclés.
THÉORICIEN DE L’HYDROXYCHLOROQUINE LA DESCENTE AUX ENFERS DU PR RAOULT…
Il y a deux semaines, le Pr Pierre-Edouard Fournier a remplacé le célèbre Pr Didier Raoult à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) de Marseille (France). Les membres du comité scientifique de cet organisme de recherche médicale ont ainsi décidé de sanctionner le Pr Raoult en anticipant sa retraite. Ne demandez surtout pas au quotidien Le Témoin qui est le Professeur Didier Raoult ou l’ « ami » du Pr Mame Thierno Dieng, directeur de l’hôpital Principal de Dakar. Rappelons le, le Professeur Didier Raoult s’était présenté à la manière d’un envoyé de « Dieu » pour sauver l’humanité à travers un traitement présenté comme « très efficace » contre le coronavirus et élaboré à base d’hydroxychloroquine associée à l’azythromicine. Et malgré le manque de preuves de son efficacité, le brillant « hydroxychlorologue » avait contraint tous les Services d’Urgence du monde à administrer ces deux médicaments à des malades du Covid-19. Comme un délégué médical international, Pr Raoult était même venu, ici, au Sénégal pour faire la présentation de l’hydroxychloroquine associée à l’azythromicine. Malheureusement à l’hôpital Principal de Dakar, Pr Raoult avait été déclaré « médecina no grata » par son homologue Pr Mame Thierno Dieng. Justement c’est ce médecin-général sahélien issu de l’école sénégalaise qui avait renvoyé l’éminent professeur français à sa copie. Autrement dit, le natif de Niakhène (Thiès) avait recadré le bourgeois français dans le sens de l’amener à ne prescrire un médicamentent qu’après des études et tests approfondis. Deux ans après cette contribution retentissante aux allures d’un cours magistral en provenance du Sénégal, l’histoire a finalement donné raison au Pr Dieng puisque le Pr Raoult fait l’objet de plusieurs plaintes pour avoir…mal prescrit. Grandeur et décadence d’un « hydroxychlorologue » qui avait du mal à croire que toute théorie a une fin.
REVOILÀ DJIBRIL NGOM
On n’aurait pu dépoussiérer notre rubrique « Wanted » pour déclencher des recherches visant à retrouver Djibril Ngom. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il fut le plus jeune ministre du Budget de l’histoire du Sénégal puisque, quand il fut nommé par le président Abdou Diouf en 1990 comme ministre du Budget, il n’avait que 38 ans. Après avoir dirigé les Industries Chimiques du Sénégal (ICS), le « boy Pikine » avait complètement disparu des radars de l’espace socio-politico-économique du pays. Auparavant, il avait dirigé le Port autonome de Dakar où il avait été nommé en 1993 par le président Abdou Diouf qui était tombé sous le charme de ce brillant garçon diplômé de la prestigieuse école HEC de Montréal et évoluant au sein du fameux Bureau Organisation et méthode (BOM) de la Présidence comme conseiller technique en Organisation. Djibril Ngom est sorti « de son trou » hier parce l’homme ne pouvait certainement pas résister à l’appel du large des acteurs portuaires qui organisaient hier à Dakar un Forum sur la stratégie nationale portuaire. La Communauté des acteurs portuaires (CAP) Sénégal a porté son choix sur l’ancien Dg des Industries chimiques du Sénégal. Parce que les acteurs portuaires n’ont pas oublié que Djibril Ngom est le vrai père de la modernité et de la modernisation du Port autonome de Dakar. Il avait réussi en deux ans à redresser le Port de Dakar qui avait connu les moments de déséquilibre les plus profonds et les plus durables de son histoire. Et sa nomination à sa tête par le Président de la République d’alors, obéissait au seul critère de redressement de l’entreprise, ce qui fut fait en deux ans. C’est donc avec une grande joie que tous les participants au Forum, venus essentiellement de l’écosystème portuaire, mais aussi la forte délégation d’opérateurs privés maliens, d’écouter Djibril Ngom parler du Port de Dakar et surtout de l’évolution et du rôle qu’une telle structure doit jouer dans une économie comme celle du Sénégal.
REVOILÀ DJIBRIL NGOM (BIS)
Si la communauté des acteurs portuaires du Sénégal est une réalité, c’est grâce à Djibril Ngom qui a porté et fortifié ce projet. A l’en croire, depuis son départ du Port de Dakar, il ne s’est pas éloigné du monde portuaire puisque partout où il séjourne, le reflexe, chez lui, c’est toujours de visiter le port de son pays de séjour. L’homme, doté d’un carnet d’adresses très dense en tant consultant international, a été depuis 2004 conseiller spécial des gouvernements du Tchad, du Niger, de la République démocratique du Congo (RDC), de la République du Congo (RC) et de la République centrafricaine. Ceux qui auront la chance d’assister à la deuxième journée du Forum ce mercredi au Méridien Président pourront écouter Djibril Ngom qui sera le modérateur du panel 5 sur le thème « Quelle gouvernance (cadre institutionnel et réglementaire) pour mettre en œuvre la Stratégie nationale portuaire ? » En tout cas au Témoin, nous ne boudons pas notre plaisir de retrouver ce brillant Sénégalais.
KÈNE NDOYE, MALADE ET OUBLIÉE DE LA RÉPUBLIQUE ET DU MINISTRE DES SPORTS DEPUIS 11 ANS
Matar Ba est un ministre des Sports spécial qui oublie de rendre la monnaie de la reconnaissance aux sportifs qui ont brillamment défendu les couleurs du Sénégal. Bon nombre de sportifs qui ont mouillé le maillot sont dans le désarroi le plus total. Kène Ndoye dont la seule évocation du nom rappelle les heures glorieuses de l’athlétisme sénégalais. Parmi le riche palmarès de Kène, on peut retenir une médaille en bronze au Mondial en salle de 2003 avec un saut de 14,72 m et un record de 15 m au triple saut et 6,64 m à la longueur. Sur le plan continental, la sauteuse a remporté environ 18 médailles et deux aux Jeux islamiques. Elle fut Lion d’Or en 2003 et en 2004. Kène Ndoye est rongée depuis quelques années dans une maladie qui a complètement détruit sa vie. Elle souffre d’une polyarthrite rhumatoïde qui a réduit et déformé ses mains notamment la main gauche qu’elle ne parvient plus à utiliser. Kène Ndoye n’avait pas les moyens de se soigner correctement. Elle gère toute seule sa maladie depuis 11 ans. « Après toutes ses années de sacrifices, mon pays n’a rien fait pour moi, même pas un toit pour y vivre avec mes enfants. Est-ce normal ? » demande-t-elle. Ce qui est aberrant c’est que l’ancienne athlète de très haut niveau court derrière le ministère des Sports pour des primes impayées. Les démarches faites par le secrétaire général de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Jean Gomis, auprès du ministère des Sports n’ont rien donné jusqu’ici. Le seul geste retenu par Kène Ndoye, c’est une modique somme de 500.000 frs que lui avait offerte le ministre des Sports Matar Ba en présence de Ahmed Aidara de la SEN TV. En attendant, Kène Ndoye se réfugie sous la protection d’Allah.
DRAME A THIÈS LA PLUIE TUE UN MAITRE CORANIQUE ET SA FILLE
Après les fortes précipitations de ce mardi 19 juillet 2022, un pan du minaret de la grande mosquée de Cité Senghor, un quartier de la commune Thiès-Est, s’est affaissé sur un groupe d’enfants, des talibés qui étaient en train d’apprendre le Saint Coran. Bilan : 2 morts et une dizaine de blessés graves. C’est le maître coranique, Habib Sougou, et sa fille qu’il tentait de sauver, qui ont rendu l’âme sur le coup, bien avant même l’arrivée des secours. Alertés, les éléments de la caserne des sapeurs-pompiers de Thiès devaient, avec un léger retard, rappliquer sur les lieux du drame. Selon la capitaine Ibra khoudia Mar des soldats du feu, « nos éléments ont secouru des blessés graves et légers, toutefois, le maître coranique et sa fille, qui n’ont pas eu la chance d’être secourus par nos services, ont succombé à leurs blessures avant notre arrivée sur les lieux ».
Responsable du foot féminin sénégalais au niveau de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Seyni Ndir Seck a dressé un bilan positif de la participation des Lionnes du foot à la 14e édition de la CAN féminine au Maroc
Responsable du foot féminin au sein de Fédération sénégalaise de football (FSF), Seyni Ndir Seck s’est réjouie du travail accompli par l’équipe nationale féminine lors de la 14ème Can de football féminin. L’ancienne footballeuse internationale a tiré un bilan positif et dégagé les perspectives de la sélection après une cinquième place et une qualification historique aux Barrages du Mondial féminin de 2023.
Responsable du foot féminin sénégalais au niveau de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Seyni Ndir Seck a dressé un bilan positif de la participation des Lionnes du foot à la 14e édition de la CAN féminine au Maroc avec en prime une historique 5ème place. Mais également une qualification qui sera tout aussi glorieuse aux barrages du Mondial Australie–Nouvelle Zélande 2023. «Le bilan est positif dans la mesure où l’on a atteint notre objectif numéro 1 qui était de passer le premier tour. Notre objectif numéro 2 était de se qualifier à la Coupe du monde. Malheureusement, nous ne sommes pas passées. Mais, ce n’est que partie remise si l’on sait que l’on a décroché un ticket qui nous permet de jouer les barrages. Donc, le bilan est positif», a-t-il souligné.
L’ancienne footballeuse internationale a également dégagé les perspectives de la sélection féminine en vue d’une première participation au Mondial. «On a beaucoup appris dans cette CAN. Nous allons analyser sereinement le bilan de cette CAN pour voir quels sont les points faibles et les points forts et pouvoir les améliorer les années à venir. On a un groupe jeune. Je pense que si on continue à travailler, comme nous l’avons toujours fait, on pourra décrocher cette qualification», soutient-elle, avant d’ajouter : «C’est un travail que l’on a commencé depuis trois ans. Depuis le tournoi de l’UFOA, nous n’avons pas arrêté. Nous sommes en regroupements constants. Je crois que le meilleur reste à venir. Il faut juste continuer sur cette lancée».
A rappeler que le tournoi de barrage intercontinental qui se tiendra du 18 au 23 février 2023 en Nouvelle-Zélande, ouvre la voie à la phase finale de la Coupe du monde féminine 2023. Dix sélections participeront à ce tournoi et seront réparties en trois groupes sous le format demi-finale puis finale et le vainqueur de chaque poule se qualifiera pour le Mondial.
LES MARCHÉS FINANCIERS ONT-ILS INTÉGRÉ LA NOTION DE « CRISE PERMANENTE » ?
Depuis trois ans, les marchés financiers ont montré des visages très différents.
Depuis trois ans, les marchés financiers ont montré des visages très différents. En effet, après une brutale chute entre mars et mai 2020, les cours ont rebondi fortement avant de repartir à la baisse depuis février 2022. Par exemple, le CAC 40, entre le 24 janvier 2020, date de la déclaration du premier cas de coronavirus en France, et le 23 février 2022, veille de l’invasion russe en Ukraine, a augmenté de plus de 1 000 points en franchissant au passage son niveau historique du 04 septembre 2000, au-delà du seuil symbolique des 7 000 points.
Mais l’année 2022 a aussi été marquée par des corrections récurrentes sur la plupart des bourses européennes et américaines.
L’indice S&P 500 a ainsi significativement baissé en février dernier. De son côté, le CAC 40 a perdu 15 % de sa valeur, passant d’un niveau de 7100 le 10 février à 6000 le 13 juillet dernier.
COURS DU CAC 40 DEPUIS FEVRIER 2020
Certains facteurs intrinsèques au monde de la finance peuvent notamment expliquer l’alternance de ces dynamiques haussières et baissières. Au début de la pandémie, en 2020, les investisseurs avaient anticipé une baisse des profits, conséquence de l’arrêt d’une partie de l’activité économique.
En conséquence, ils ont réduit leurs investissements ce qui a provoqué des ventes massives de titres et la baisse de leurs prix. La tendance s’est inversée une fois la première vague du Covid19 passée car les investisseurs ont été rassurés par les déclarations et interventions des banques centrales, ce qui a impacté leurs primes de risque et par conséquent leur demande de titres. Dès 2021, certaines entreprises ont réactivé leurs politiques de distribution des dividendes augmentant d’autant plus l’appétit des investisseurs pour les actifs boursiers.
« CRISE PERMANENTE »
S’ajoutent à ces facteurs financiers la « nouvelle » perception des investisseurs de cette crise sanitaire et un effet d’apprentissage difficile à cerner. Apprenant à vivre avec la pandémie, plus les investisseurs intègrent la notion de « crise permanente », moins ils ont tendance à paniquer et plus ils actent et renforcent les dynamiques de marché. On en veut pour preuve l’examen du VIX, indice de volatilité du S&P500 aussi appelé « indice de la peur ».
À LIRE AUSSI : AVEC LA HAUSSE DES TAUX, LES MARCHÉS SEMBLENT SE RECONNECTER À L’ÉCONOMIE RÉELLE
En effet, lors de la première vague du Covid-19, le VIX a augmenté de plus de 45 %, révélant un état de nervosité et de panique des investisseurs à même d’expliquer en partie la brutalité de la chute des marchés en mars 2020. Néanmoins, au fur et à mesure que la pandémie semblait s’installer dans la durée et que les investisseurs commençaient à s’y familiariser (port du masque, télétravail, distanciation sociale, etc.), les variations du VIX, et donc du niveau de peur, se sont atténuées. Les investisseurs ont ensuite repris confiance avec comme conséquence et le retour des investissements sur le marché. Si le VIX n’est pas reparti à la hausse ces derniers mois, il n’en demeure pas moins qu’il existe désormais une forme d’inquiétude sur les marchés qui expliquent les récentes corrections. En effet, la période post-Covid-19 a marqué le retour de l’inflation aux États-Unis et en Europe, incitant les banques centrales à réduire leurs programmes d’achat des actifs financiers et à augmenter leurs taux.
LE RETOUR DE LA VOLATILITÉ
Ce virage opéré par la Réserve fédérale américaine (Fed) comme, peu après, par la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que l’assouplissement progressif des mesures économiques de soutien de la crise Covid-19 ne semblent pas rassurer les investisseurs. Ces derniers craignent désormais une baisse de la liquidité et une augmentation du coût des crédits. Des facteurs extrafinanciers, dont en premier lieu la guerre en Ukraine déclenchée par l’invasion russe du 24 février dernier, et le choc sans précédent sur le marché des matières premières, pèsent en outre sur le cours des marchés. [Près de 70 000 lecteurs font confiance à la newsletter de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui] Cependant, ceux-ci ne se sont pas effondrés. Depuis cette date funeste, l’évolution des grands indices se caractérise davantage par des hausses et et des baisses successives très importantes. Même si la volatilité ne bat pas les records de début 2020, elle atteint à nouveau des niveaux significatifs. Par exemple, sur le front des valeurs technologiques, le Nasdaq a connu une baisse remarquable en juin, et des fintechs comme PayPal ou Square ont été fortement affectées par les corrections dans ces secteurs (les investissements des Américains sur des valeurs à la mode pendant la période du confinement laissaient sans doute augurer des phénomènes de réajustements assez violents). Plusieurs analyses concourent pour expliquer l’imprévisibilité de ces dynamiques boursières : D’abord, les arbitrages des investisseurs eux-mêmes. Ces derniers, considérant parfois injustifiée les baisses significatives de certaines valeurs, se ruent sur les actions dont ils estiment la valorisation sous-estimée, ce qui provoque des ruées importantes sur certains titres. Pourtant, dans ce cas, les mouvements de hausses n’ont souvent rien de durables ; il s’agit en général d’ajustements temporaires.
RECUL DU PIB AMÉRICAIN
Deuxième explication, plus monétaire : plusieurs acteurs du marché semblent indiquer que le « pic de la Fed » aurait été atteint, ce qui signifie que la banque centrale américaine ne pourrait pas se risquer à une remontée plus brutale de ses taux. La perspective de cette modération pourrait avoir un effet incitatif sur les investisseurs. Une troisième explication, plus structurelle, tient aux cycles économiques et au marché lui-même. Aux États-Unis, il y a un fort lien de dépendance entre les marchés boursiers et le niveau d’activité à court terme. En période d’expansion, les actions des valeurs américaines ont tendance à se valoriser, alors qu’après le retournement du cycle, des ajustements importants sont souvent constatés. Le recul surprise du PIB de 1,4 % en rythme annuel au premier semestre aux Étas-Unis a donc de quoi inquiéter les marchés. Il apparaît clair désormais que l’inflation (voire la possible stagflation) et la politique des banques centrales ont pris le pas sur l’incertitude liée au Covid-19. Les anticipations des grandes institutions sont, semaine après semaine, toujours plus sombres ce qui pourrait inciter nombre d’investisseurs à se reporter sur des actifs potentiellement plus sûrs. Ce sont désormais ces facteurs qui, semble-t-il, préoccupent aujourd’hui vraiment les investisseurs.
AMNESTY LANCE UNE CAMPAGNE MONDIALE DE PROTESTATION CONTRE LE RÉTRÉCISSEMENT DE LA LIBERTÉ DE MANIFESTER
«Face à la menace sans précédent qui pèse sur le droit de manifester, Amnesty International lance une campagne mondiale»
Amnesty International a publié hier, mardi 19 juillet 2022, un rapport axé sur les entraves à l’exercice du droit de manifester dans des pays comme le Sénégal. Se basant sur ce constat, et vu l’ampleur des restrictions de ce droit dans beaucoup de pays, l’organisation internationale de défense des droits humains va lancer une campagne mondiale de protestation.
«Face à la menace sans précédent qui pèse sur le droit de manifester, Amnesty International lance une campagne mondiale», a informé hier, mardi 19 juillet 2022, l’organisation dans une note qui accompagne un rapport d’une quarantaine de pages sur ces restrictions. Les motivations de cette campagne expliquées dans le document se fondent sur le fait que «le droit de manifester est actuellement la cible d’une menace croissante et sans précédent dans toutes les régions du monde», a déclaré Amnesty International, le 19 juillet 2022, à l’occasion du lancement d’une nouvelle campagne mondiale, «destinée à contrer les efforts redoublés et élargis que certains États déploient pour saper ce droit fondamental».
Amnesty International de poursuivre, en soutenant que «de la Russie au Sri Lanka, en passant par la France, le Sénégal, l’Iran et le Nicaragua, des États ont entrepris de mettre en œuvre un éventail de plus en plus large de mesures visant à réprimer la dissidence organisée». Selon toujours l’organisation international de défense des droits de l’homme, «aux quatre coins du monde, des manifestant (es) se heurtent à plusieurs obstacles ardus : refoulements, associés à un nombre grandissant de lois et d’autres mesures restreignant le droit de manifester ; recours abusif à la force, développement d’une surveillance massive et ciblée ; coupures de l’accès à Internet et censure en ligne ; violences et stigmatisation. En outre, les groupes marginalisés et discriminés rencontrent encore plus de difficultés». Pourtant, ajoute toujours Amnesty, «divers problèmes, comme la crise environnementale, le creusement des inégalités et les menaces grandissantes qui pèsent sur les moyens d’existence, le racisme systémique et les violences liées au genre, ont rendu l’action collective encore plus nécessaire».
AMNESTY CONSTATE UNE DIABOLISATION DES MANIFESTANTS…
«Les États ont réagi en adoptant des législations qui restreignent de manière illégitime le droit de manifester. Par exemple, certains ont imposé une interdiction générale des manifestations, comme la Grèce et Chypre pendant la pandémie de Covid-19. Au Royaume-Uni, une nouvelle loi contient des dispositions conférant aux policiers des pouvoirs étendus, notamment celui d’interdire les «manifestations bruyantes». Au Sénégal, les manifestations politiques dans le Centre de Dakar sont interdites depuis 2011, ce qui empêche les rassemblements à proximité des bâtiments officiels», fustige-t-elle. Par ailleurs, «différents États utilisent de plus en plus les pouvoirs d’urgence comme prétexte pour réprimer la dissidence». Il y a aussi, regrette Amnesty International, «une diabolisation des manifestants. Des États justifient les restrictions en avançant que les manifestations représentent un risque pour l’ordre public et en stigmatisant les manifestants, qu’ils qualifient de «fauteurs de troubles», d’«émeutiers», voire de «terroristes». Et en les décrivant ainsi, «les autorités légitiment leur politique de tolérance zéro, qui consiste à adopter et utiliser abusivement des lois floues et draconiennes en matière de sécurité, à déployer des agents lourdement armés pour maintenir l’ordre et à prendre des mesures dissuasives à titre préventif», conclutelle.
...ET UNE «MILITARISATION» DU MAINTIEN DE L’ORDRE, AVEC ABUS DE L’USAGE DE ARMES DITES «A LETALITE REDUITE»
Amnesty déplore également une «militarisation» du maintien de l’ordre car, à son avis, «certains États ont recours depuis longtemps à des moyens agressifs pour maintenir l’ordre lors des manifestations. Cependant, depuis quelques années, les organes de sécurité utilisent une force accrue». Et, «les armes dites «à létalité réduite», dont font partie les matraques, le gaz poivre, le gaz lacrymogène, les grenades assourdissantes, les canons à eau et les balles en caoutchouc, sont couramment utilisées de manière abusive par les forces de sécurité». Depuis le début des années 2000, Amnesty International constate également une tendance à la militarisation des opérations menées par les États face aux manifestations, y compris le recours aux Forces Armées et à du matériel militaire.
En outre, Amnesty évoque une discrimination sociale en jugeant que des personnes sont victimes d’inégalités et de discrimination et celles-ci sont fondées sur la race, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la religion, l’âge, la situation au regard du handicap, la profession, le statut social, la situation économique ou le statut migratoire. La campagne «Protégeons les manifs d’Amnesty International» a pour objectifs de dénoncer les attaques contre les manifestations pacifiques, de défendre les personnes visées et de soutenir les causes portées par les mouvements sociaux en faveur de changements dans le domaine des droits humains.