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17 juin 2025
LES RELATIONS ENTRE MACKY SALL ET BARTHÉLÉMY DIAS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
La menace de révocation brandie par le chef de l’Etat à l’endroit des maires ne respectant pas les règles d’administration des communes est le sujet le plus commenté par les quotidiens, selon lesquels le maire de Dakar est le principal concerné.
Dakar, 5 mai (APS) - La menace de révocation brandie par le chef de l’Etat à l’endroit des maires ne respectant pas les règles d’administration des communes est le sujet le plus commenté par les quotidiens, selon lesquels le maire de Dakar est le principal concerné.
"Je ne laisserai aucune collectivité [territoriale] travailler en dehors du cadre réglementaire et légal dans ce pays. Un maire ne peut faire ce qu’il veut. Il est soumis aux exigences de la loi et du règlement, sinon il est révoqué. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et de nul effet", a déclaré Macky Sall en recevant les doléances des syndicats, mardi dernier.
Cette déclaration du président de la République survient quelques jours après que l’opposant Barthélémy Dias, maire de Dakar, a annoncé avoir nommé l’activiste Guy Marius Sagna au poste de conseiller technique chargé des affaires sociales et de la réinsertion à la mairie de la capitale.
Quelques jours auparavant, M. Dias avait nommé le capitaine Seydina Oumar Touré au poste de conseiller technique chargé de la sécurité de la municipalité.
Il a pris cette décision après que M. Touré, radié de son poste à la gendarmerie, a été évincé d’un institut privé d’enseignement supérieur qui venait de lui offrir un poste d’enseignant.
L’école de formation aurait pris cette décision sous la pression des autorités gouvernementales.
"La guerre est ouverte" entre Barthélémy Dias et Macky, selon L’info. "Les propos du chef de l’Etat ont suscité de vives réactions à la mairie de Dakar, où Barthélémy Dias, qui se sent visé, devrait lui apporter la réplique aujourd’hui", écrit le même journal.
Kritik’ affirme que la mairie de Dakar et la présidence de la République s’acheminent "vers une cohabitation houleuse".
"Barthélémy Dias savait-il qu’en réhabilitant deux ennemis jurés du pouvoir, il sortirait Macky Sall de sa réserve ? De toute façon, le recrutement stratégique de l’ex-capitaine de gendarmerie, plus que le recasement de Guy Marius Sagna, passe mal [dans] la gorge des tenants du pouvoir", commente Kritik’.
Sud Quotidien parle d’une "controverse" qui découle des propos du chef de l’Etat et s’entretient de ce sujet avec divers acteurs de la gouvernance publique.
"Le maintien en fonction de l’actuel directeur général de l’ARMP (Autorité de régulation des marchés publics) et du président de la CENA (Commission électorale nationale autonome) sont une violation flagrante des lois", soutient Birahim Sek, le coordonnateur du Forum civil, une organisation indépendante chargée de lutter contre la corruption.
Moussa Sarr, porte-parole de la LD, un parti membre de la majorité présidentielle, estime que "ce que le président a dit n’est pas une menace, mais un [appel] au respect des lois".
Le docteur Malick Diop, également membre d’un parti de la majorité présidentielle, juge "bien de rappeler les règles de fonctionnement, d’autant plus qu’il y a des gestionnaires de collectivités territoriales nouvellement [élus]".
"Tu ne révoqueras personne !", jure Abass Fall, un militant de Pastef-Les Patriotes, le parti que dirige l’opposant Ousmane Sonko, député, maire de Ziguinchor (sud).
"Il nous parle du respect des règles régissant les institutions, lui qui passe tout son temps à violer les règles institutionnelles, constitutionnelles et d’élégance républicaine", fustige M. Fall dont les propos sont relayés par plusieurs journaux dont Vox Populi.
Tribune soutient qu’"au moment où Macky Sall menace Barthélémy Dias, des scandales débusqués par les corps de contrôle sont restés sans suite".
Bés Bi Le Jour évoque l’"impossible entente" entre Macky Sall et Barthélémy Dias et annonce que le maire de Dakar va faire une déclaration, ce jeudi, sur ses recrutements. "Entre Macky Sall et Barthélémy Dias, le bras de fer ne date d’aujourd’hui", écrit-il.
L’Observateur, en ce qui concerne les autres sujets, révèle les dernières commandes faites par le Sénégal en matière d’armement.
"Des milliards dégagés pour doter l’armée de gilets pare-balles, de patrouilleurs et d’avions pour le déploiement des troupes", lit-on dans le même journal.
"En décidant d’augmenter la puissance de feu des forces de défense et de sécurité, le chef de l’Etat, Macky Sall, tente, à tout prix, de mettre le Sénégal à l’abri en le dotant d’armes de dernière génération", ajoute L’Observateur.
WalfQuotidien s’est intéressé à la politique d’assistance sociale de l’Etat. "Non satisfait de ses bourses de sécurité familiale, le chef de l’Etat a décidé, mercredi dernier, de distribuer 43 milliards de francs CFA à 542.956 ménages. Ce faisant, Macky Sall maintient des millions de Sénégalais dans la dépendance sociale", commente le journal.
WalfQuotidien est d’avis que "cet argent pourrait financer de petits projets pour rendre autonomes des centaines de milliers de Sénégalais".
Selon Le Quotidien, l’Etat a entrepris de déminer 118 localités du sud du Sénégal, à la suite du démantèlement des bases rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance.
"Il faut aller vite pour finir le travail", recommande le journal, selon lequel les mines ont fait 672 morts dans cette partie du pays où il reste 3,6 millions de mètres carrés à déminer, plus de 1,3 million de mètres carrés ayant déjà été déminés.
Par Moussa DIAW
L’OPPOSITION SENEGALAISE EST-ELLE STRATEGIQUE ?
L’obtention d’un récépissé est un gage ou un fonds de commerce pour intégrer ou négocier des positions de pouvoir au sein d’une coalition en cas de victoire.
La finalité d’une formation politique est la conquête, l’exercice et la conservation du pouvoir, conformément aux règles et principes démocratiques. Mais au Sénégal depuis l’instauration du multipartisme intégral en 1981, on assiste à une prolifération de partis politiques qui, pour beaucoup, ont un faible ancrage électoral dans les pores de la société politique ou seulement une visibilité médiatique autour d’un leader souvent solitaire.
L’obtention d’un récépissé est un gage ou un fonds de commerce pour intégrer ou négocier des positions de pouvoir au sein d’une coalition en cas de victoire. La politique est privée de son sens dans l’esprit et la pratique, d’autant que la perte de crédibilité de la parole politique est une réalité et ne semble pas gêner ceux qui pensent que l’action politique se réduit à un marchandage pécuniaire faisant fi des engagements et convictions. C’est dans ce contexte que la démocratie sénégalaise s’évanouit dans les méandres des calculs d’intérêt et d’ambition personnels ou de clans affectés par la hantise d’un pouvoir qui risque de leur échapper. Alors, tous les moyens sont mobilisés pour le préserver allant même jusqu’à sacrifier son âme, en termes de principes, de valeurs et d’éthique. Toutefois, la question reste de savoir comment une opposition responsable devrait se comporter dans une perspective d’alternance politique.
Face à cette échéance importante des élections législatives du 31 juillet 2022, sauf cas de force majeure pour son report (la période de l’hivernage n’est pas l’idéal), l’opposition se distingue encore par des rivalités de groupes ou de coalitions pour cette bataille électorale déterminante afin de baliser le chemin devant mener vers le sommet de l’Etat. Elle se présente de manière dispersée par des coalitions antagonistes, parfois de faible intensité pour ne pas dire épaisseur électorale, facilitant non seulement des infiltrations, mais une défaite programmée, malgré l’euphorie des résultats des Locales dans les grandes villes à forte concentration électorale.
Pourtant, elle ne perd pas de vue que le mode de scrutin majoritaire dans les départements ne conforte pas sa position, eu égard au monopole des zones rurales par la majorité et l’activation du principe «raw gaddu» en wolof (on rafle tout, même quand l’écart est d’une seule voix), et il lui sera difficile de renverser cette tendance en misant sur l’état de l’opinion qui lui semble être acquis, notamment auprès des jeunes. Nul doute que cela explique l’engouement et les stratégies de communication pour ravir cette catégorie de la population, très attachée aux discours annonciateurs de changements de fond dans les pratiques politiques. Le défi est considérable pour susciter une dynamique collective occultant les ambitions individuelles et opportunistes aux fins de ne pas décevoir les aspirations d’une grande partie des citoyens confrontés aux rudes réalités de la vie.
Cette opposition est-elle consciente de sa responsabilité de «changer la vie» en se mettant ensemble, dépassant les contradictions internes ? C’est possible, elle est éminemment douée de savoirs et d’expériences, tout dépend des motivations politiques des uns et des autres. Il est vrai que les choses sont plus complexes dans les grandes démocraties comme la France où les clivages idéologiques constituent des obstacles majeurs pour faire bloc et s’entendre sur l’essentiel, cela exige d’âpres et intenses négociations entre les différents acteurs.
Au Sénégal comme ailleurs en Afrique, la «politique du portefeuille» ou de promesses de postes (ministre-conseiller, Dg, Pca, etc.) l’emporte sur des considérations idéologiques, volontaristes. Il s’ensuit un paysage politique éclaté qui fait le jeu de la majorité qui détient des ressources lui permettant d’amadouer aisément des leaders en situation de «vulnérabilité» dans leurs convictions politiques.
Cela étant, l’opposition doit faire son introspection mais surtout éviter l’éclatement qui risque de compromettre ses chances d’imposer une nouvelle vision de la politique loin des pratiques obsolètes qui plombent, à tous les égards, la fonctionnalité de la démocratie. Reste à privilégier l’intelligence, l’imagination politique, la lucidité et le courage pour se mettre ensemble, sans états d’âme, au service des citoyens.
Moussa DIAW
Enseignant-chercheur en science politique
UGB, Saint-Louis
SEEDORF, MESSI, PIRLO… AUX COTES DE ETO’O A SAN SIRO !
Match des légendes - Les recettes sont reversées à la Fondation Eto’o et à Slums Dunk.
Ancien attaquant de l’Inter et de Barcelone et actuel président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o, organise un match de charité à San Siro (Italie) le 23 mai avec Messi, Puyol, Sneijder, Pirlo, Seedorf, Dybala, Totti, Inzaghi, Shevchenko, Thuram. Les recettes sont reversées à la Fondation Eto’o et à Slums Dunk.
Dans une interview pour La Repubblica, Eto’o a présenté le match de charité qui se tiendra le 23 mai à San Siro avec d’autres champions. L’ancien footballeur camerounais a parlé de l’intégration, thème principal de l’événement, et a prononcé quelques mots sur le problème du racisme et comment il a dû y faire face tout au long de sa carrière.
«Je ne veux pas parler du football, mais de ce que le football peut faire pour promouvoir l’intégration et l’inclusion. C’est un véhicule extraordinaire car il surmonte les obstacles et parle toutes les langues. J’ai joué dans de nombreux pays et ils m’ont toujours reçu chaleureusement. Le message est que nous pouvons tous vivre ensemble, en nous respectant les uns les autres, même s’il existe des clubs qui se croient plus importants que les autres et qui ont tendance à réaffirmer certaines hiérarchies. Je crois en la multiculture», a déclaré Eto’o à La Repub¬blica.
LE PRESIDENT PAUL KAGAME VEUT DIDIER DROGBA
Le Rwanda qui s’affirme de plus en plus comme un géant du continent en matière de développement, a compris que pour jouer dans la cour des grands, il fallait s’attacher les services des grands
Le Rwanda, qui s’affirme de plus en plus comme un géant du continent en matière de développement, a compris que pour jouer dans la cour des grands, il fallait s’attacher les services des grands.
C’est dans ce sens que le Président Paul Kagamé continue de bâtir un Etat fort et durable. Ce n’est pas un hasard si le Rwanda fait partie des références du continent en matière d’économie, de préservation de l’environnement, de développement durable, de promotion du genre, etc. Et pour atteindre ses objectifs, le Président rwandais n’hésite pas à s’attacher les services d’experts et spécialistes du continent.
Hier, c’est sur l’ex-patron du Crédit Suisse, l’Ivoirien Tidjane Thiam, que le Président du Rwanda mettait le grappin afin de présider aux destinées de l’Agence gouvernementale char¬gée du développement et de la promotion du Kigali Interna¬tional Financial Center (Kifc).
Aujourd’hui, profitant d’un coup de fil de soutien et de réconfort à Didier Drogba, candidat malheureux lors des élections de la Fif, le Président Kagamé lui a glissé une proposition de collaboration.
Connaissant le charisme et la notoriété de l’ex-capitaine des Eléphants, Kagamé souhaite l’avoir dans son équipe chargée des sports. A cet effet, un poste de Conseiller spécial lui a été proposé.
Si la légende de Chelsea n’a pas encore donné de suite à cette demande, cela est cependant une énième reconnaissance au-delà des frontières ivoiriennes et pourrait être un excellent tremplin pour rebondir dans 4 ans à la Fif.
118 LOCALITES DE CASAMANCE CONCERNÉES PAR LES OPÉRATIONS DE DÉMINAGE
Alors que les opérations de sécurisation sont presque terminées avec le démantèlement de toutes les bases rebelles, le déminage constitue l’autre plus grande bataille à gagner
Alors que les opérations de sécurisation sont presque terminées avec le démantèlement de toutes les bases rebelles, le déminage constitue l’autre plus grande bataille à gagner en Casamance. Selon le Centre national d’action antimines au Sénégal, plus d’1,3 million m2 ont été déminés en Casamance sur un objectif de 3,6 millions m2. Il faut aller vite pour finir le travail et limiter les victimes, car déjà 672 personnes ont été tuées par ces engins explosifs.
L’Armée a pris les différents bastions rebelles. Pour Barkham Thiam, Directeur général du Centre national d’action antimines au Sénégal (Cnams), l’ambition est aussi de nettoyer 118 localités supposées infestées de mines d’ici 2026. Barkham Thiam pour qui la situation évolue d’ailleurs favorablement avec des équipes déjà sur place et l’arrivée d’une autre compagnie venue renforcer l’action de Handicap international (Hi), qui est sur le terrain depuis longtemps. «Le Covid-19 a un peu freiné l’évolution des choses mais sur les 3,2 millions m2 qui restaient, nous en sommes à 1,9 million m2 déjà réalisés, ce qui fait qu’il reste 1,2 million m2 à déminer ; et avec les nouvelles découvertes enregistrées récemment, il reste au total 1,6 million m2 à faire», reconnaît le patron du Cnams. Et à croire M. Thiam, sur les trois régions méridionales du pays, c’est Sédhiou, avec le département de Goudomp, qui reste à dépolluer. «Et à cela s’ajoutent, dit-il, les trois départements de la région de Ziguinchor, où sont répartis les 1,6 million m2 à déminer et qui polarisent en tout 118 localités.»
Par contre, il y a des contraintes auxquelles le Cnams fait face dans le cadre du déminage. «Elles se situent à deux niveaux : il y a d’abord l’accès aux zones suspectées contaminées par mines et ce, avec des parties prenantes au conflit qui ne sont pas toujours favorables à la présence d’équipes du Cnams sur le terrain. Mais par le biais du dialogue, il nous arrive d’évoluer sur le terrain», note-t-il. Il y a ensuite les soucis financiers, qui peuvent ralentir les opérations de déminage. «Le budget est très élevé, avec le déminage qui coûte très cher. Toutefois, l’Etat est entrain de fournir de gros efforts, nonobstant la contribution des partenaires techniques et financiers qui ont aussi leur rôle à jouer, en appoint à l’effort budgétaire national», enchaîne M. Thiam.
Par ailleurs, la présence d’un seul opérateur sur le terrain a longtemps constitué un handicap. Et la situation semble changer. «Aujourd’hui, une autre compagnie va venir à côté de Hi, concourir à accélérer le processus de déminage. Et nous avons également créé une capacité nationale comme 3ème opérateur, ce qui fait qu’on est aujourd’hui en opérateurs», ajoute-t-il. Quid du nombre de vicitmes de mines enregistrées sur le terrain ? «Depuis le dernier accident par mines enregistré à Kandiadiou dans le nord Sindian, le nombre de victimes de mines s’élève aujourd’hui à 672 victimes directes et indirectes. Et ce sont essentiellement les femmes et les enfants qui sont les plus affectés par ces accidents par mines», détaille le Dg du Cnams. Sur les localités où ces accidents sont le plus enregistrés, M. Thiam cite le département de Bignona, particulièrement les secteurs de Sindian et d’Oulampane, où des accidents ont fait un nombre élevé de victimes. «Et le dernier remonte au 22 octobre dernier, avec un bilan lourd d’une dizaine de jeunes victimes», rappelle-t-il.
Par ailleurs, le Dg du Cnams insiste sur l’urgence de respecter les délais. «Il faut dire que le travail se déroule bien avec une échéance fixée en mars 2026 par la Convention d’Ottawa ; un délai qui semble long et court à la fois. Et pour atteindre cet objectif de Sénégal sans mines en 2026, il s’agira de livrer les zones suspectes et contaminées par mines aux opérateurs qui doivent avoir un accès facile dans ces zones», souligne Barkham Thiam. Il espère que ce travail se déroulera indépendamment du processus de paix. «Car il y a certains qui pensent qu’il faut d’abord négocier et signer une paix définitive avant de procéder au déminage ; dans ce cas, le délai risque d’être un peu long et en plus nous risquons de voir cette liste des victimes de mines s’allonger davantage», prévient-il.
672 personnes tuées
Face à la presse, M. Thiam souligne que ces deux activités sont totalement détachables. «Et si les parties prenantes au conflit, les populations, les porteurs de voix, acceptent de laisser les équipes travailler, on peut procéder au déminage humanitaire, régler au moins l’intégrité physique des populations, assurer la liberté de mouvement des personnes et de leurs biens et ouvrir du coup la voie aux grands projets de l’Etat qui sont en cours et qui sont souvent compromis du fait de la présence des mines, de l’insécurité dans certaines secteurs», plaide-t-il.
Il faut savoir qu’il y a trente ans, des militantes et militants de la Société civile se sont réunis pour lancer la Campagne internationale pour l’interdiction des mines terrestres. Cinq ans plus tard, la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnelles était ouverte à la signature. A ce jour, plus de 160 Etats l’ont signée et il est désormais quasi universellement admis que les mines terrestres sont inacceptables. Selon les Nations unies, plus de 55 millions de mines ont été détruites, plus de 30 pays autour du monde en ont été déclarés exempts et le nombre de victimes des mines a considérablement diminué. Il existe encore des stocks de millions de mines et on trouve toujours ces armes ignobles dans plus de 50 pays. Alors que les mines, les restes explosifs de guerre et les engins explosifs improvisés continuent de tuer ou blesser chaque année des milliers de personnes, dont de nombreux enfants.
«IL DOIT MIEUX CONTRÔLER SON DERNIER GESTE»
En conférence de presse, Jorge Sampaoli en a profité pour donner des axes de progression à Bamba Dieng
Grâce à ses prestations avec l’Olympique de Marseille (OM) depuis le début de la saison, cheikh Ahmadou Bamba Dieng ne cesse d’aider le club phocéen vers la victoire. grâce à son apport dans l’attaque, l'entraîneur de l'OM, Jorge Sampaoli, a encensé l’attaquant sénégalais. En conférence de presse, le technicien argentin en a profité pour donner des axes de progression au jeune attaquant de 22 ans.
Bamba Dieng a toujours la confiance de Jorge Sampaoli, malgré ses prestations un peu décevantes, ces derniers jours. Buteur lors de la défaite de Marseille sur la pelouse de Feyenoord (3-2) lors de la manche aller de la demi-finale de la Ligue Europa Conférence, l’attaquant sénégalais avait quand même manqué d’efficacité lors de cette rencontre. Il avait l’opportunité d’offrir la victoire au club phocéen. Hier en conférence de presse, Jorge Sampaoli a tendu la main à l’attaquant de 22 ans.
Toutefois, il exhorte le champion d’Afrique à être beaucoup plus prudent dans son dernier geste. «Deux aspects par rapport à (Bamba) Dieng. Ils sont propres aux attaquants. La précision, il va la retrouver ; c'est aussi une question de maturité. C'est un joueur qui a une bonne frappe. Il doit mieux contrôler son dernier geste. C'est un joueur qui a gêné les défenseurs adverses à chaque fois qu'il a joué. Il a eu le sort du match entre ses pieds, mais c'est grâce à lui», a indiqué le technicien argentin.
Auteur d’une saison prometteuse, Bamba Dieng a été relégué sur le banc des remplaçants depuis l'arrivée de Cédric Bakambu. Malgré son statut de joker, le joueur formé à l’institut Diambars a toujours la confiance du technicien argentin. «Il s'est créé ces occasions, d'autres n'auraient pas pu faire ça. S'il arrive à comprendre les moments d'un match, quand il faut accélérer, poser des problèmes aux défenseurs (...).
Dans ce second temps du dernier geste, il y a un petit temps intermédiaire sur lequel il peut progresser», a soutenu le coach argentin.
BAMBA DIENG ÉVOQUE SON MANQUE D’EFFICACITÉ
Buteur contre le Feyenoord Rotterdam (défaite 3-2), Bamba Dieng a quand même manqué d’efficacité.
Après cette demi-finale aller de Conference League, l’attaquant de l’Olympique de Marseille ne s’en est pas caché. «Ce qui nous a manqué ? Pour moi, on a manqué d'efficacité, à commencer par moi, parce que j'ai raté trois occasions de buts que j'aurais dû marquer. On fera tout pour marquer beaucoup de buts au match retour pour se qualifier. (…) Cela fait plaisir de marquer mon premier but en coupe d'Europe. C'était essentiel pour aider l'équipe», affirme le Sénégalais. Reste désormais à savoir si l’international sénégalais va guider Marseille vers la qualification en finale de la Ligue Europa Conférence.
AÏDA MBODJI, LA NAÏVE ?
Trahie deux fois par des maires qu’elle a portés à la tête de la commune de Bambey
Surnommée «la Lionne du Baol», Aïda Mbodj a réussi à s’imposer sur le landerneau politique grâce à sa détermination, sa combativité, sa bravoure et son engagement pour la cause féminine. De militante socialiste aux côtés du Président Abdou Diouf avant l’alternance de 2000, elle finit par être une des icônes du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dans son Baol natal. c’est ainsi que dans le gouvernement Macky Sall 1 (avril 2004-novembre 2006), elle a été nommée ministre de la femme, de la famille et du Développement social. Elle devient, dans le gouvernement Macky 2, ministre de la femme, de la famille, du Développement social et de l’Entrepreneuriat féminin.
Elle a réussi à être une des rares responsables politiques d’envergure au Pds à éviter la bérézina des locales de 2009 en gagnant Bambey haut la main face à l’adversaire de toujours, d’autant plus joyeusement que Pape Diouf était passé de l’autre côté libéral, chez Idy précisément, ennemi déclaré du Président de l’époque (Me Abdoulaye Wade).
Depuis cette année, Aïssatou Mbodj semble vivre une histoire d’amour avec les habitants de sa commune. A Bambey, certaines personnes, surprises par l’ampleur de la sympathie qui lie Aïda Mbodj et la population, indiquent qu’elle a mis une potion magique dans les eaux du grand puits qui alimente la ville et qui a fait naître dans le cœur de chacun une solide amitié que rien ni personne ne pouvait éteindre.
Après avoir remporté les élections locales en 2014, Aïda Mbodj laisse son fauteuil de maire à Gana Mbaye pour présider le Conseil départemental. La responsable libérale, vainqueur des Locales à Bambey, a respecté sa parole selon laquelle elle ne ferait pas un autre mandat à la tête de la mairie. Une décision qu’elle va regretter quelques années plus tard. En 2017, Gana Mbaye, accompagné de plusieurs autres responsables, rejoint l’Alliance pour la République (Apr). Mais la courageuse dame ne s’est pas laissé abattre. Elle a continué à travailler pour garder son fief malgré la trahison de Gana Mbaye.
Et lors des dernières Locales, elle a pris sa revanche. Son poulain Assane Dia, qui s’est présenté aux dernières joutes électorales sous la bannière de Yewwi Askan Wi, a battu Gana Mbaye. Mais Aïda Mbodj se voit encore trahie par un de ses fidèles. Après avoir été reçu par le Président Macky Sall, Assane Dia a pris ses cliques et ses claques pour rejoindre la mouvance présidentielle. Une double trahison qui pousse légitimement à s’interroger sur la capacité de Aïda Mbodj à choisir et manager ses hommes qui, malgré leurs apparences, finissent toujours par tromper la «Lionne du Baol».
L’ASSOCIATION DES CINESEAS EXIGE SON IMPLICATION
Moussa Touré et ses camarades ne sont pas contents de la gestion des fonds alloués au cinéma. Ils décrient avec la dernière énergie la mise à l’écart des cinéastes dans la gestion du secteur du 7e art.
L’Association des cinéastes sénégalais et associés, sous la présidence de Moussa TOURÉ, a fait hier face à la presse pour dénoncer la gestion opaque du cinéma sénégalais. Ecartés des instances de décision du cinéma sénégalais, ces cinéastes réclament leur place et posent sur la table la question de l’existence du cinéma local.
Moussa Touré et ses camarades ne sont pas contents de la gestion des fonds alloués au cinéma. Ils décrient avec la dernière énergie la mise à l’écart des cinéastes dans la gestion du secteur du 7e art.
Selon eux, le Fonds de Promotion de l'Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica) qui a été multiplié par deux par le président de la République (passant de 1 à 2 milliards de Fcfa) n’est pas bien distribué. Très remontée contre le ministre de la Culture et le directeur de la cinématographie, l’association des cinéastes a décidé de s’élever contre cette «forfaiture». Ce, après moult tentatives pour rencontrer la tutelle, afin de poser sur la table la question de la gestion des ressources, en vain. «L’association des cinéastes a essayé de rencontrer les autorités qui dirigent notre cinéma. Ce cinéma nous appartient. C’est nous qui devrons décider de comment il doit être. Mais nos tentatives de rencontrer ces autorités qui pensent détenir ce cinéma, depuis fait 07 mois, sont restées vaines. Or, il y a des décisions qui sont prises. Le président de la République a alloué une enveloppe de 2 milliards Fcfa au cinéma. Ces dernières années, cette enveloppe s’élevait à 1 milliard Fcfa.
Toutefois, depuis 2017, il n’y a eu qu’un seul appel d’offres et personne n’a reçu de résultats. Et puis les cinéastes devront être au cœur des commissions de prises de décisions», clame Moussa Touré, le président de Cineseas avant de crier à une gestion nébuleuse du secteur. «C’est un ministre, une direction de la cinématographie et le Fopica qui dirigent le Fonds du cinéma. On nous ignore alors que cet argent est dédié aux cinéastes. Nous avons des décisions à prendre pour que ça avance. Ils doivent nous dire où est-ce qu’ils ont mis cet argent», indique Monsieur Touré. Institué par la loi 2002-18 du 15 avril 2002, le Fonds de Promotion de l'Industrie Cinématographique et Audiovisuelle vise à organiser des activités de production, d'exploitation et de promotion cinématographiques et audiovisuelles. Macky Sall a, lors de la cérémonie de clôture du Fespaco, annoncé l’augmentation du fonds à 2 milliards en 2022.
CINEMA LOCAL
En outre, les cinéastes ont abordé la question du cinéma local qui peine à s’affirmer sur le plan national et international. Pour Moussa Touré, «il n’y a pas de cinéma local. Le cinéma est inexistant, parce qu’il n’y a pas d’industrie. Tous les films qui ont été pris en charge depuis 2017 ne sont pas nos produits. Donc depuis lors, il y a des cinéastes qui ne bougent pas. C’est un blocage total», se désole-t-il. Et Moussa Touré de clore : « Nous avons une feuille de route. On a mis sur pied des commissions. Ce qu’on demande, c’est d’être reçus et écoutés afin qu’on décide des directions. Le Président a demandé qu’on dialogue mais il n’y a pas de dialogue. C’est un ministre qui décide à qui on donne, à qui on ne donne pas. Il y a certes une commission mais il y a des choses qui ne passent pas par ledit comité. Depuis 2017, il n’y a pas eu de commission. Comment peut-on distribuer de l’argent ? Pour dispenser des ressources dans un cinéma, il faut qu’il y ait une commission ; c’est pareil dans le monde entier. Mais nous ne sommes pas impliqués. Dans le nouveau comité, il n’y a qu’un seul cinéaste valable, les autres ne sont pas des cinéastes. Or, on ne peut pas diriger le cinéma sans les cinéastes. Si rien n’est fait, on va manifester».
«ON NE PEUT PAS PARLER D’ÉMERGENCE, SI ON NE RÈGLE PAS LES PROBLÈMES DE SANTÉ»
Présidant la cérémonie d’ouverture du symposium, la directrice générale de la santé Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye est revenue sur les soins chirurgicaux dans le continent africain
Pendant trois jours, près de 200 experts venus du continent vont passer en revue la problématique des soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques en Afrique. Le symposium s’est ouvert hier à Dakar et permettra de discuter de l’état actuel des soins chirurgicaux, notamment les gaps. Selon Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, on ne peut pas parler d’émergence dans le continent, si on ne règle pas les problèmes de santé.
Présidant la cérémonie d’ouverture du symposium, la directrice générale de la santé Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye est revenue sur les soins chirurgicaux dans le continent africain. Selon elle, on ne peut pas parler d’émergence, si on ne règle pas les problèmes de santé. A l’en croire, la chirurgie est et reste une composante essentielle de la couverture sanitaire universelle et du renforcement des systèmes de santé. «Les affections nécessitant une prise en charge chirurgicale continuent d’accroître la charge mondiale de morbidité et ce phénomène augmente au fur et à mesure que l’on tienne compte de toutes les sous catégories de maladies. Il faut reconnaître que les traitements de ces affections demeurent hors de portée pour la majorité de la population mondiale en général et celle africaine en particulier», indique-t-elle. Avant d’ajouter que ceci mène à des pertes en vies humaines importantes et une réduction considérable du bien-être des millions d’individus, retardant ainsi le développement socio-économique de certains pays. «Sur ce, un accès universel à des interventions chirurgicales sûres, rapides et abordables, partout et pour tous, comme stipulé dans les soins de santé primaires, permet de sauver des vies et de prévenir des handicaps évitables».
LA SITUATION CHIRURGICALE DU CONTINENT EN CHIFFRES
«L'Afrique dans le domaine de la santé est un continent pas très outillé. Le continent compte un milliard 200 millions d'habitants et à peu près 20% de la population mondiale, mais un malade sur quatre dans le monde est africain», dit d’emblée Pierre M’Pélé, directeur exécutif du symposium international. Il ajoute par ailleurs que seulement 2% des médecins sont en Afrique et moins d’un spécialiste en chirurgie pour 100 habitants, et une clinique sur trois qui donne des soins chirurgicaux d’urgence. «C’est une situation extrêmement difficile mais malgré cela, au cours des 20 dernières années, le continent a quand-même réalisé des résultats importants dans le domaine de la chirurgie. En chirurgie, le taux de mortalité a chuté de 40% au cours des 20 dernières années», dit-il. Par ailleurs, il explique que l’actuelle pandémie de la Covid-19 a montré la faiblesse de nos systèmes de santé dans la majorité de nos pays. «Ceux qui n’ont pas de moyens ont du mal à trouver des soins de santé adaptés. Les ressources financières manquent. Les systèmes de formation en santé encore inadaptés. Nous sommes également dans une période de transition épidémiologique. Et nous passons petit à petit des maladies infectieuses à des maladies non transmissibles», souligne-t-il.
«CHAQUE ANNÉE, 40 MILLIONS EN TERMES DE BESOINS D’OPÉRATIONS CHIRURGICALES NE SONT PAS RÉALISÉS EN AFRIQUE»
Pierre M’Pelé estime que beaucoup de structures sanitaires ne sont pas bien équipées et les infrastructures sont dans des situations très difficiles. «Il y a aussi que chaque année, 40 millions en termes de besoins d’opérations chirurgicales ne sont pas réalisés en Afrique. Et nous ne sommes pas encore au niveau recommandé pour l’année 2030, c’est-à-dire être à même de faire 5 mille opérations chirurgicales pour 100 mille habitants. Nous ne sommes même pas encore à 200 opérations chirurgicales pour 100 mille habitants».
LES GRANDS CHANTIERS SOCIAUX DE MACKY
Evaluation du système national de retraite, fusion Ipres-Css, organisation de la conférence sociale en 2022,…
En réunion du conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a fait le point sur la cérémonie de remise des cahiers de doléances organisée mardi dernier à la salle des banquets du palais de la République. L’occasion a été saisie par Macky Sall pour faire part des grands chantiers sociaux du gouvernement ; avant de demander aux ministres concernés de veiller à leur bonne exécution.
Une opération de séduction est lancée à l’endroit des acteurs sociaux. En plus de calmer ses ardeurs en facilitant les négociations, le gouvernement a pris une série de mesures qui va, sans nul doute, apaiser le climat social. En réunion du conseil des ministres hier, le chef de l’Etat est revenu sur ses grands chantiers sociaux qu’il compte mettre en œuvre ou enclencher au courant de cette année. Il a d’emblée rappelé avoir déjà acté les revalorisations salariales exceptionnelles dans la fonction publique depuis le 1er mai dernier. Justifiant une telle mesure, le Président Sall souligne qu’un effort budgétaire spécial de 120 milliards de FCFA a été fait en ce sens pour améliorer le pouvoir d’achat des agents publics.
Mieux, le président de la République a exhorté les ministres en charge des Finances et du Travail, de finaliser au plus vite les études relatives à la revalorisation significative des pensions du Fonds national de Retraite (Fnr) et d’engager une évaluation prospective du système national de retraite en termes de viabilité et d’innovations en matière de gouvernance. Le chef de l’Etat invite également le ministre du Travail à engager les études concernant le rapprochement/fusion entre l’Ipres et la Caisse de Sécurité sociale (Css), en tenant compte des recommandations de base des partenaires sociaux. Il demande enfin au ministre du Travail et du Dialogue social et au Haut Conseil du Dialogue social, de préparer la tenue, avant la fin de l’année 2022, de la 4ème édition de la Conférence sociale, rencontre déterminante qui doit matérialiser l’adoption des réformes du code du travail, du code de sécurité sociale, ainsi que du nouveau pacte de stabilité sociale et d’émergence économique.
Toujours en ce qui concerne le dialogue social, le chef de l’Etat avait demandé aux membres du Gouvernement, de veiller, en permanence, à son renforcement par le respect de la liberté syndicale, la consolidation du tripartisme (Etat, Employeurs, Travailleurs), un suivi et une prise en charge efficaces des doléances sectorielles des travailleurs. Il souligne, en particulier, l’urgence de finaliser, d’une part, l’actualisation des conventions collectives et, d’autre part, la conclusion des conventions dans les secteurs émergents et/ou dépourvus de cadre de pilotage consensuel des relations professionnelles.
Le président de la République a également appelé le ministre du Travail à renforcer la santé et la sécurité au travail, mais également d’assurer, en liaison avec le ministre de l’Economie sociale et solidaire, la vulgarisation, auprès des centrales syndicales et des travailleurs, des opportunités de la loi d’orientation n°2021-28 du 15 juin 2021 relative à l’économie sociale et solidaire.
A ce titre, le Président de la République invite, le Gouvernement, à accompagner les centrales syndicales dans leurs projets de développement de centres de formation et de renforcement des capacités des travailleurs. Il invite, en définitive, le ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, à mettre en œuvre des mécanismes de facilitation de l’accès des travailleurs et de leurs coopératives, au foncier et la propriété immobilière, avec le déploiement du projet des 100.000 logements.