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17 juin 2025
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UN RÉGIME DICTATORIAL S'INSTALLE AU MALI
Dans un entretien à France 24, Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien, notamment aux Affaires étrangères et à la Défense, affirme que la junte à la tête du Mali a "l'agenda caché" de se maintenir au pouvoir
France 24 |
Marc PERELMAN |
Publication 06/05/2022
Dans un entretien à France 24, Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien, notamment aux Affaires étrangères et à la Défense, affirme que la junte à la tête du Mali a "l'agenda caché" de se maintenir au pouvoir. Il décrit la "chape de plomb" qui s’est abattue sur le pays, et les menaces qui ont forcé les dirigeants politiques au silence ou – comme dans son cas – à l’exil.
Tiéman Hubert Coulibaly explique avoir demandé au colonel Assimi Goïta, le chef de la junte, d’ouvrir un véritable dialogue national mais que celui-ci a refusé. Ce faisant, les sanctions imposées par la Cédéao vont avoir des conséquences dramatiques sur l’économie du pays.
L'ancien chef de la diplomatie malienne regrette l’escalade verbale entre Paris et Bamako, tout en estimant que la récente dénonciation par le Mali des accords de défense avec la France est avant tout déclarative, notant que le retrait des forces françaises est d’ores et déjà engagé. Il "espère" que les tensions ne conduiront pas à une véritable rupture entre la France et le Mali, estimant que ce serait "extrêmement dommage".
S’il trouve "bien" que le Mali ait des relations avec la Russie, il dénonce la présence, désormais confirmée par le ministre russe des Affaires étrangères lui-même, de mercenaires de la société de sécurité privée Wagner sur le sol malien.
KARINE JEAN-PIERRE, UN SYMBOLE DU RÊVE AMÉRICAIN PORTE-PAROLE DE LA MAISON BLANCHE
Karine-Jean Pierre, 44 ans, sera à compter du 13 mai et du départ de Jen Psaki la numéro 1, ainsi désignée par Joe Biden, jeudi 5 mai. Elle est la première femme noire et ouvertement lesbienne à accéder à ce poste
Karine Jean-Pierre a été nommée, jeudi, porte-parole de la Maison Blanche par joe Biden. Elle avait déjà marqué l'histoire en mai 2021, en devenant la première femme ouvertement homosexuelle – et la deuxième femme noire – à prendre place, face aux journalistes, sur l'estrade de la salle de presse officielle de la présidence. Lors d'une interview exclusive accordée à France 24 en octobre 2021, elle est revenue sur son enfance, la crise des migrants haïtiens aux États-Unis et la récente crise diplomatique avec la France.
Les journalistes couvrant la Maison Blanche la connaissent bien. Elle se charge régulièrement de briefer les médias, que ce soit à bord d'Air Force One ou depuis le podium de la salle de presse Maison Blanche, en tant que porte-parole adjointe de l'administration Biden.
Karine-Jean Pierre, 44 ans, sera à compter du 13 mai et du départ de Jen Psaki la numéro 1, ainsi désignée par Joe Biden, jeudi 5 mai. Elle est la première femme noire et ouvertement lesbienne à accéder à ce poste, comme l'a souligné sa prédecesseure. Elle incarne la diversité mise en avant par l'administration Biden.
Elle était déjà la première femme ouvertement homosexuelle – et deuxième femme noire – à prendre place sur l'estrade de la salle de presse "James S. Brady".
En 2016, alors porte-parole nationale de l'organisation MoveOn, elle avait déclaré : "Je suis tout ce que Donald Trump déteste : femme, noire, gay et maman."
Karine Jean-Pierre est née à Fort-de-France, en Martinique, de parents originaires d'Haïti qui ont fui la dictature Duvalier. Elle a passé quelques années à Paris, puis est arrivée avec sa famille aux États-Unis à l'âge de 5 ans. Fille d'un chauffeur de taxi et d'une aide-soignante à domicile, elle a grandi dans le Queens, à New York.
Dans ses Mémoires "Moving Forward : A Story of Hope, Hard Work, and the Promise of America" (2019), elle se confie sur son adolescence difficile. Abusée sexuellement, elle a longtemps souffert de dépression et a fait une tentative de suicide. Elle revient également sur son engagement politique, des élections locales new-yorkaises à la campagne de Barack Obama.
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 en octobre 2021, elle revenait sur son parcours, sur la récente crise des migrants haïtiens entre le Mexique et les États-Unis, ainsi que sur la crise diplomatique avec la France.
France 24 : Votre histoire reflète le rêve américain, qu'est-ce que cela vous inspire ?
Karine Jean-Pierre : Je pense que c'est ce que représentent les États-Unis : la possibilité d'arriver ici comme immigrée et de réaliser le rêve américain. Cela fait partie de l'ADN de ce pays. Mes parents sont nés à Haïti, je suis née en Martinique. Ils sont arrivés ici sans rien. Donc, de voir où je suis, trente ans après, de pouvoir se dire "Wow, notre enfant a réussi !", c'est vraiment quelque chose de particulier. C'est quelque chose auquel je pense tous les jours à la Maison Blanche.
Dans "Moving forward", vous parlez de vos problèmes psychologiques, du fait que vous avez été abusée sexuellement dans votre enfance, que vous avez fait une tentative de suicide et vous mentionnez aussi votre homosexualité. Pourquoi était-ce important pour vous d'aborder ces sujets-là ?
J'ai écrit ce livre à un moment où les choses étaient vraiment difficiles, pas seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier. C'était un moment où je me suis dit qu'il était important d'être honnête. Je voulais utiliser ma voix pour aider les gens.
Pourquoi avez-vous décidé de faire de la politique ?
Je voulais changer les choses, faire une différence dans le monde. J'ai étudié au départ pour devenir médecin. Beaucoup de parents et de familles d'immigrés pensent que c'est ce qui permet de réussir, et c'est ce que je pensais aussi. Puis j'ai réalisé que ce n'était pas pour moi. Et quand j'ai été à l'université [Columbia à New York, NDLR], j'ai été entourée de gens merveilleux, de mentors extraordinaires, qui m'ont dit "si tu veux faire une différence, pourquoi ne fais-tu pas de la politique ?" J'ai compris que c'était ce que je voulais faire. C'est aussi à cette même période que je suis allée pour la première fois à Haïti. Beaucoup de choses se sont passées en même temps. C'est pour ça que désormais je dis toujours aux gens : "Suivez votre passion, n'écoutez pas ceux qui essaient de décider à votre place ! Faites ce qui vous rend heureux."
Êtes-vous fière d'être l'une des premières femmes Noires et la première femme ouvertement gay à tenir le point de presse quotidien à la Maison Blanche ?
Pour être honnête, je n'y pense pas tellement. Il y a beaucoup de gens avant moi qui m'ont permis d'être là où je suis aujourd'hui. Je ne serais pas ici sans mes parents, et sans tant d'autres personnes. Il y a eu avant moi Judy Smith, la porte-parole de la Maison Blanche sous George W. Bush [elle a été la première femme Noire à ce poste, NDLR]. Je veux tout faire pour l'honorer.
Mais je dois dire, et je l'ai dit la première fois que je suis montée sur le podium de la salle de presse : la représentation est importante, et c'est quelque chose que le président Biden comprend. Il a très vite agi pour être sûr d'avoir non seulement des personnes intelligentes dans son administration, mais qui représentent aussi le pays.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre la campagne de Joe Biden ? Lorsqu'il a annoncé sa candidature, beaucoup de démocrates étaient assez critiques à son égard, notamment en raison de son âge ?
Je n'ai jamais été contre le président Biden. Je l'ai connu en tant que vice-président. Je l'ai rencontré lorsque je travaillais dans l'administration Obama-Biden. J'ai pu me rendre compte de son grand cœur et de son sens moral très fort. Juste avant qu'il annonce sa candidature pour l'élection de 2020, j'ai eu une conversation avec lui et Jill Biden. Il m'a demandé si je pourrais travailler sur sa campagne : à ce moment-là, je ne pouvais pas, car j'avais déjà d'autres engagements. Mais je lui ai dit : "Une fois que vous serez le nominé démocrate, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider." J'ai tenu ma promesse.
Qu'est-ce que ça fait d'être aujourd'hui à la Maison Blanche, après tant d'années sur la route, soit pour faire campagne, soit pour votre activisme ?
J'ai eu, en effet, l'opportunité de vivre dans de nombreuses villes et États différents. L'activisme a été une grande partie de ma vie ces quatre dernières années et maintenant j'ai l'occasion de faire partie de l'histoire d'une autre façon. En parlant notamment du travail que l'on fait ici à la Maison Blanche. Un travail immense, qui va changer la vie des gens, qui va entraîner des changements fondamentaux dans le pays pour les décennies à venir. Il y a peu de temps, je me disais : "Est-ce que je ferais ce travail si j'avais d'autres opportunités ?" et la réponse est oui. C'est ici que je veux être, car je suis l'une des porte-paroles du président des États-Unis. Il fait, selon moi, tout ce qu'il peut pour le peuple américain, et c'est ça qui est important.
Vous faites partie de la première équipe de communication 100 % féminine à la Maison Blanche, qu'est-ce-que cela vous évoque ?
Je pense que ce n'est pas simplement une belle représentation, cela envoie un message dans le pays et dans le monde. C'est important que nos voix soient entendues. Et il y a de la diversité au sein de toutes les positions de leadership. C'est important, car cela envoie un message positif aux jeunes femmes et aux jeunes hommes. Vous pouvez être à la Maison Blanche et être une mère, un immigré, quiconque ! Je pense que ça en dit beaucoup sur le président Biden, il fait en sorte que chaque voix compte.
Vous parlez beaucoup de vos origines haïtiennes dans "Moving Forward". Qu'est-ce que vous avez ressenti lorsqu'il y a eu la récente crise des migrants haïtiens à la frontière ?
Je pense que nous avons tous ressenti beaucoup de peine lorsque nous avons vu ce qu'il s'était passé à la frontière avec certains gardes-frontières. C'était seulement quelques officiers, ils ne les représentent pas tous, et c'était déchirant. Le président en a parlé, la vice-présidente en a parlé, ils ont dénoncé les faits et dit que cela ne représentait pas qui nous étions. Je pense que pour de nombreuses personnes dans ce pays, notamment pour les Africains Américains, les Noirs, cela leur a rappelé une période qui était incroyablement difficile, qui fait partie de notre Histoire. Ça rappelle la période de l'esclavage, les années de la loi Jim Crow.
C'était très dur à voir et le président a été très clair en disant que ce n'était pas acceptable. Les deux personnes pour lesquelles je travaille se sont manifestées dans des termes très forts et ont dit que ce n'est pas de cette façon que nous devrions être représentés, qu'on ne devrait pas traiter les migrants comme ça, qu'on ne devrait pas traiter les gens ainsi. Ce qu'on a vu était extrêmement troublant et nous devons le dénoncer. Joe Biden en a pris la responsabilité, c'est ça le leadership.
L'administration Biden a pris la décision de renvoyer des centaines de migrants dans des avions, ils retournent souvent vivre dans la misère, parfois la violence. Qu'est-ce que cela vous évoque ?
J'aimerais être claire à ce sujet : nous avons utilisé le "Titre 42", cela a été notre politique jusqu'à présent à la frontière. C'est une question de santé publique, ce n'est pas une politique de l'immigration que nous mettons en place. Nous sommes au milieu d'une pandémie qui a déjà coûté la vie à plus de 700 000 personnes dans ce pays et des millions de vies à travers le monde. Nous essayons de faire de notre mieux et le Président essaie de faire de son mieux pour faire face à cela. C'est une question de santé publique, c'est pour protéger les migrants et les citoyens de ce pays. Ce serait arrivé, quel que soit le pays d'origine des migrants. C'est une mesure mise en place depuis l'année dernière. Nous essayons de créer une politique d'asile, nous essayons de réparer un système qui a été mis à mal ces quatre dernières années. L'une des premières choses qu'a fait le président Biden a été de proposer une politique d'immigration et nous allons continuer de travailler avec le Congrès pour l'encourager à passer des réformes, critiques et importantes, sur l'immigration.
Nous voulons être certains que le système d'immigration est juste, décent et qu'il représente qui nous sommes. Nous avons parlé un peu plus tôt de mon rêve américain et c'est ça qui représente qui nous sommes : un pays d'immigrés, de gens qui viennent de tous les coins du monde.
Qu'attend le président Biden de sa rencontre avec Emmanuel Macron prévue lors du G20 à Rome ?
Je pense que la rencontre va bien se passer. Nous les avons vus ensemble au G7, leur rencontre était très amicale, ils ont appris à se connaître et ont déjà eu plusieurs appels téléphoniques. Cette nouvelle rencontre sera l'occasion pour eux d'avoir une conversation honnête et de parler de sujets importants pour leur pays respectif.
L'administration Joe Biden a t-elle été surprise par la réaction de la France pendant la crise des sous-marins ?
Je ne vais pas spéculer sur le sujet. Le Président chérit cette relation. La France est notre plus ancien allié, c'est notre partenaire le plus important. L'administration Biden-Harris veut s'assurer que cette relation soit renforcée, que nous continuions de trouver des moyens de travailler ensemble et de faire face ensemble à des défis globaux.
Certains observateurs à Washington ont assuré que la France avait réagi de manière excessive, était-ce l'impression de la Maison Blanche ?
Nous devons avancer. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, était à Paris récemment, le secrétaire d'État Blinken aussi. Je pense que la visite de ces hauts officiels montre à quel point la relation avec la France est forte. Et il va bientôt y avoir la rencontre entre les présidents Biden et Macron. Nous voulons avancer et approfondir la relation avec la France.
Cet entretien a initialement été publié le 28 octobre 2021 et mis à jour le 5 mai avec la nomination de Karine Jean-Pierre comme porte-parole de Joe Biden
LE RETOUR DES COUPS D'ÉTAT EN AFRIQUE FRANCOPHONE
En moins de deux ans, quatre présidents d’Afrique de l’Ouest ont été renversés par des militaires à l’issue d’un putsch. Pourtant, cette partie du continent était réputée pour sa stabilité politique
Depuis 2020, quatre présidents d’Afrique de l’Ouest ont été renversés par des militaires. Pourtant, cette partie du continent était réputée pour sa stabilité.
Les coups d'Etat militaires en Afrique remontent au début des années 60, au lendemain des indépendances.
Ils se sont estompés après le vent de démocratisation qui a soufflé en 1990 sur le continent, avec l’ouverture de l’espace politique etle pluralisme des idées.
Mais face aux atermoiements des acteurs politiques, à la mauvaise gouvernance, les militaires ont cru bon de prendre leur responsabilité, afin d’essayer de redonner confiance aux peuples qui se sont sentis déçus, expliquait récemment sur la DW le journaliste Francis Laloupo.
Comment faire alors pour dissuader les militaires ? Arthur Banga, historien à l’Université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, en Côte d'Ivoire, propose des pistes.
Récemment, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, par ailleurs président en exercice de la Cédéao, a demandé au cours d'un discours au Parlement à Accra de soutenir les mesures prises par l'institution sous-régionale au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.
La Cédéao continue de faire pression sur les militaires de ces trois pays afin qu’ils publient un calendrier raisonnable de la transition qui permettra de rendre le pouvoir aux civils. Mais ceux-ci ont réclamé encore un peu plus de temps.
Par ailleurs, la Cédéao est également critiquée en Guinée-Bissau, où le président Umaro Sissoco Embaló a échappé à une tentative de coup d'Etat le 1er février dernier. En réaction, la Cédéao a décidé d’envoyer une force d’appui à la stabilisation du pays. Une décision que critique l'avocat bissau-guinéen Fodé Mané : "Pour moi et beaucoup d'autres, ce n'est pas une force de la Cédéao. Nous voyons ici les forces du président Macky Sall du Sénégal et de Muhammadu Buhari du Nigéria sous couvert de la Cédéao pour protéger leur ami en Guinée-Bissau."
En 2017, la Cédéao avait déployé une force pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau (Ecomib). C’était après le coup d'Etat d'avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior, entre les deux tours de la présidentielle, dont ce dernier était le favori.
LES ACTEURS RENOUVELLENT LEURS DOLEANCES
Journée mondiale de la danse - Les acteurs sénégalais de la danse, par la voix de Bayano Mohamed Touré, ont profité de la journée de célébration de leur art pour exprimer leurs doléances à l’autorité et donner un nouveau souffle à leur secteur.
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, a célébré la Journée internationale de la danse sur le thème : «Quel levier pour une meilleure structuration du sous-secteur.» Célébrée dans la sobriété à cause du Ramadan, les acteurs ont profité de cette commémoration pour solliciter, auprès du président de la République, un fonds de développement de la danse afin de permettre l’éclosion d’un sous-secteur encore trop souvent «négligé».
Les acteurs sénégalais de la danse, par la voix de Bayano Mohamed Touré, ont profité de la journée de célébration de leur art pour exprimer leurs doléances à l’autorité et donner un nouveau souffle à leur secteur. «Au Sénégal, grâce au professionnalisme de plus en plus affirmé par les acteurs, la danse démontre son potentiel économique, sa capacité indéniable à impacter les communautés dans l’éducation, la santé, l’inclusion sociale, sans oublier sa capacité à favoriser le rayonnement du Sénégal à l’international car nous détenons un patrimoine de valeur entre nos mains si nous savons le sauvegarder et l’exploiter», a-t-il dit.
Et de poursuivre : «Nous attendons votre soutien, par l’impulsion de changements systémiques profonds qui permettront l’éclosion d’un sous-secteur encore trop souvent négligé, mais aussi la mise en œuvre effective du plan de relance sectorielle.» Il s’exprimait lors de la célébration de la Journée internationale de la danse, à la Maison de la culture Douta Seck. En parallèle, Bayano Mohamed Touré d’ajouter : «Monsieur le directeur, il nous importe qu’un fonds dédié soit mis en place.»
Pour rappel, cette recommandation, dit-il, était sortie en 2017, lors des travaux de la Lettre de politique sectorielle, mais aussi à l’issue de leur séminaire de trois jours à Toubab Dialaw. «Aujourd’hui, cinq ans après, il est nécessaire d’installer une commission qui s’attèlera au suivi. La danse a longtemps fait partie des enfants pauvres de la culture, en comparaison avec le cinéma ou encore les arts visuels. Un fonds dédié permettrait de rectifier ces inégalités», note-t-il. Selon lui, les inégalités se traduisent également entre les régions. «L’ambition que nous soumettons à votre soutien, c’est de continuer cette décentralisation dans les mois et années à venir à travers le Sénégal, car la culture, et en particulier la danse, appartient à tous», a dit Mohamed Touré dit Bayano, qui estime que la danse, parce qu’elle appartient à tous, il est fondamental de sensibiliser le grand public sur ses bienfaits physiques, mentaux, émotionnels et sur le quotidien de ceux qui ont choisi d’en faire un métier.
A côté de ce fonds de développement de la danse, les acteurs ont également plaidé en faveur d’un Conseil national pour la danse, mais aussi l’introduction de la danse dans les écoles, comme discipline scolaire. «Imaginez un Sénégal où la jeunesse est sensibilisée aux bienfaits de la danse et formée à en comprendre les enjeux dès le bas âge. Ce serait un Sénégal où la sauvegarde de ce patrimoine, l’approche professionnelle et l’existence d’un public de consommateurs ne seraient plus des inquiétudes», a-t-il démontré.
En ouvrant officiellement le panel de cette célébration, le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, Demba Faye, dira : «Malgré cette sobriété, je vous demanderais de mettre à profit votre panel de discussion «Waxtaan sunu biir» pour nous faire parvenir des recommandations qui nous serviront de balises pour la mise en œuvre de vos programmes d’action.» Il a rappelé la qualité et la pertinence du message de l’Organisation mondiale pour les arts de la scène de cette année, proposé par Madame Kang Sue-Jin, danseuse, directrice artistique du Ballet national de Corée, qui rappelle selon lui, le caractère fugace de la danse et l’impact de la pandémie sur son expression originelle.
Le directeur de Cabinet informe que les résultats des travaux tenus à Toubab Dialaw restent toujours d’actualité au niveau du département ministériel. M. Faye de noter également que les préoccupations des acteurs, qui tournent autour du triptyque formation, production et diffusion, recoupent parfaitement les recommandations de la Lettre de politique sectorielle de développement de la culture (Lpsd). Cette commémoration de la Journée mondiale de la danse, chaque 29 avril, a été instituée en 1982 par le Comité de danse international, en relation avec l’Unesco, en vue de sensibiliser et partager, avec les professionnels de la danse, sur les différentes problématiques du sous-secteur.
SAINT-LOUIS ACCUEILLE DES «ETATS GENERAUX» DU DOCUMENTAIRE
Sur les quelque 160 films reçus cette année, seuls 4 films sénégalais étaient candidats à la sélection. Une situation qui interpelle sur la fabrication des films
D’année en année, le Festival international du film documentaire de Saint-Louis grandit. Et de nouvelles innovations viennent se greffer à un programme déjà inscrit dans l’agenda de la vieille ville. Cette année, en plus des projections, Saint-Louis accueille des «Etats généraux du documentaire».
La 13ème édition du Festival international du film documentaire de Saint-Louis aura lieu du 10 au 14 mai prochain. Un changement de date dans la programmation de cet évènement, qui se tient habituellement en décembre. Ce que les organisateurs expliquent par le désir de renforcer la communion avec un public saint-louisien devenu accro à ce genre cinématographique. Outre le climat pas trop clément à cette période de l’année pour des projections en plein air, le StLouis’docs devait aussi faire avec la concurrence d’autres festivals.
En conférence de presse hier, Souleymane Kébé de Sunuy films et Sébastien Tendeng de Krysalide diffusion ont insisté sur le parcours de ce festival, qui en est à sa 13ème édition. «Le festival a une histoire. Il y a d’abord eu le Tenk avec Africadoc. Quand cela s’est arrêté, on a décidé, avec Dominique Olier, de créer une autre version du festival, avec les projections dans les quartiers. On a commencé par 4 quartiers et ensuite, on a rajouté les écoles, le Centre Hahatay de Gandiol. Depuis deux ans, on fait des formations pour les jeunes dans ce centre et maintenant, nous voulons faire une rencontre professionnelle pour permettre aux jeunes de pitcher leurs projets devant des professionnels», explique Souleymane Kébé.
Il faut dire que sur les quelque 160 films reçus cette année, seuls 4 films sénégalais étaient candidats à la sélection. Une situation qui interpelle sur la fabrication des films. Pour cette nouvelle édition, le festival se projette avec l’organisation «d’Etats généraux du documentaire».
La rencontre qui réunira les acteurs du documentaire, sera un moment de prospection et de réflexion sur les enjeux du documentaire. Des écoles de formation comme Ciné banlieue, Kour¬trajme et Media centre prendront part à ces assises.
13 films en compétition
Cette année, la programmation du festival StLouis’docs va se réunir autour d’une sélection de 35 films documentaires en provenance de 17 pays dont l’Algérie, le Benin, la Belgique, le Canada, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire ou la France, présentés entre plusieurs programmes. Pour la compétition officielle, ce sont 13 films, courts, moyens et longs métrages, qui seront soumis au jury que dirige le cinéaste sénégalais, Joseph Gaï Ramaka.
Seront également dans ce jury l’écrivaine Sokhna Benga, Martine Ndiaye, la directrice du festival Film femme Afrique, le cinéaste Pape Badara Seck et François Lioret, le directeur des programmes du Fipadoc. Cette année, un panorama permettra de valoriser la production documentaire sénégalaise. Aussi bien des films d’auteurs émergents que de cinéastes sénégalais expérimentés mettront en lumière des premiers films documentaires produits au sein d’écoles de cinéma ou d’ateliers de formation. «StLouis’docs est avant tout un rendez-vous public qui permet de favoriser la création d’espaces de débats citoyens ouverts à tous. Une action qui contribue à la démocratisation du cinéma et la lutte contre les exclusions en favorisant l’accès à la culture cinématographique pour tous», soulignent les organisateurs qui prévoient 20 lieux de projection pour des séances de cinéma en plein air dans les quartiers, entre Saint-Louis et Gandiol, sur la Place Faidherbe, au Centre culturel le Château à Ndar Toute, au cinéma de l’Institut français de Saint-Louis, au Centre culturel Aminata de Gandiol, à la Maison de quartier de Diama¬guène et dans une dizaine d’établissements scolaires pour des séances jeune public.
Pendant 5 jours, Saint-Louis va donc vibrer au rythme du cinéma documentaire entre projections-débats, master-class, cafés-rencontres, séances scolaires et rencontres professionnelles dédiées à la création documentaire au Sénégal. La cinéaste franco-sénégalaise, Laurence Gavron, est l’invitée d’honneur et présentera quelques-unes de ses œuvres.
LEICESTER SUR LA PISTE DE HABIB DIALLO
Habib Diallo pourrait changer d’air la saison prochaine. Le joueur formé à Génération Foot a de la cote en Premier League.
Auteur d’une saison prolifique avec Strasbourg (Ligue 1 française), l’attaquant sénégalais Habib Diallo est très convoité en Europe. Grâce à son apport dans le jeu, le joueur formé à Génération Foot est dans le viseur de Leicester.
Habib Diallo pourrait changer d’air la saison prochaine. Le joueur formé à Génération Foot a de la cote en Premier League. Auteur d’une belle saison avec Strasbourg, le champion d’Afrique est courtisé et pourrait changer de tunique. En effet, Leicester veut s’offrir ses services. Les dirigeants des Foxes seraient séduits par l’ancien de Metz.
D’après la Foot Mercato, le club anglais a même envoyé un émissaire pour suivre les prestations du champion d'Afrique lors de la rencontre contre le Paris Saint Germain en championnat. Avec son potentiel, le joueur de 26 ans pourrait être d’un apport capital. Auteur de 12 buts cette saison, le natif de Thiès est considéré comme l’un des meilleurs à son poste dans l’élite française. Pilier important dans le dispositif de Julien Stéphan, ce dernier n’est pas encore prêt à laisser partir son attaquant avec ses prestations dans le championnat français.
Considéré comme l’un des meilleurs buteurs de son club, le natif de Thiès porte ainsi Strasbourg qui joue actuellement une place pour l’Europe. Le club alsacien occupe la sixième place de l’élite française. L’ancien joueur de Metz n’est pas le seul joueur sur lequel les Foxes se penchent, puisque le jeune milieu de terrain Habib Diarra intéresse aussi le club anglais.
«PERSONNELLEMENT, JE M’EN SUIS VRAIMENT MORDU LES DOIGTS»
Kalidou Koulibaly sur son parcours en sélection en tant que binational - Une immense joie pour le joueur de 30 ans qui a un petit regret sur son parcours en sélection en tant que binational.
Kalidou Koulibaly a connu la plus grande joie de sa carrière en février dernier après le sacre du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Une immense joie pour le joueur de 30 ans qui a un petit regret sur son parcours en sélection en tant que binational.
Considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs à son poste, le défenseur de 30 ans aux 57 sélections avec les Lions estime avoir des regrets sur le fait qu’il ne soit pas venu très tôt défendre les couleurs de l’équipe nationale, quand les autorités le lui ont demandé pour la première fois. «Ceux qui hésitent ? Je me mets dans la case, parce que j’en fais partie aussi. Je suis venu tard, j’ai rejoint l’équipe nationale du Sénégal à 24 ans alors que j’avais déjà été sollicité une ou deux années auparavant. C’est vrai que c’est une réflexion à avoir ; tout le monde veut jouer pour les sélections nationales françaises. Mais après, quand tu réalises que tu as perdu du temps, tu t’en mords les doigts», a indiqué le Napolitain dans les colonnes de «Onze Mondial».
A l’en croire, il a perdu beaucoup de matchs avec les Lions. «Personnellement, je m’en suis vraiment mordu les doigts. Je savais que le Sénégal pouvait m’offrir la chance d’évoluer au niveau international, et malgré ça, j’ai attendu deux ans. Et deux ans, ça fait une trentaine de matchs. Je n’ai pas pu jouer pendant 30 matchs avec mon équipe nationale et je m’en mords les doigts encore aujourd’hui», a-t-il ajouté. Kalidou Koulibaly a réalisé l’un de ses plus grands rêves en remportant le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations.
Vainqueurs de l’Egypte en finale au Cameroun en février dernier, le capitaine des Lions entre dans l’histoire du football sénégalais mais également africaine. Une prouesse monumentale que le défenseur central savoure encore et toujours. «Gagner un titre avec son pays, sa patrie, pour des millions de personnes qui te suivent, c’est indescriptible. Pendant tout notre parcours, le pays s’est arrêté pour nous. C’est dur d’arrêter tout un pays. Quand tout le pays s’arrête pour regarder la finale, et qu’à la fin du match, il voit les couleurs du drapeau sur le toit du continent africain, c’est quelque chose d’exceptionnel», a déclaré le capitaine des Lions.
Victime souvent de cris racistes, l’ancien joueur de FC Metz estime que les autorités doivent continuer à combattre ce problème. «Ma réaction face à une personne raciste ? Si tu es raciste, c’est que tu as une motivation ; tu ne peux pas haïr une personne pour rien. Ensuite, je vais essayer de la raisonner. Après, si je vois que c’est une cause perdue, je vais lui dire : ''Fais ta route, je fais ma route''.
Mon idée principale, c’est d’essayer de comprendre les personnes dans un premier temps. Moi, j’essaie constamment d’apporter de l’amour aux gens. Mon éducation est ainsi, je suis comme ça. J’aime tout le monde, je suis tolérant avec tout le monde. Après, chacun fait ce qu’il veut. Le racisme est un fléau, c’est quelque chose qu’on doit combattre. Et aujourd’hui, ça devient tabou, c’est ça qui m’énerve le plus», tonne-t-il.
Plébiscité comme le meilleur défenseur du monde par son ancien coéquipier Arek Milik, Kalidou Koulibaly joue la carte de la modestie. «Je ne suis d’accord avec personne sur ce sujet. Les gens donnent leur avis, et moi j’essaie de donner le meilleur de moi-même sur le terrain. J’essaie de faire mon travail le mieux possible, j’essaie d’être l’un des meilleurs défenseurs du monde. (…) E
ntendre les mots d’Arek à mon sujet m’a fait plaisir. C’est un attaquant de qualité, je savais qu’il allait faire les beaux jours de Marseille», a-t-il conclu.
ASSEMBLÉE NATIONALE, COMMENT LES SIÈGES SERONT RÉPARTIS
112 députés seront élus au total au soir du 31 juillet 2021 sur les listes majoritaires au niveau des départements du Sénégal et de la diaspora. Il est ainsi fixé un nombre de 97 parlementaires au niveau national et 15 députés à l’étranger
Alors que les différents états-majors politiques déposent leurs dossiers de candidatures en perspective des élections législatives du 31 juillet prochain, le décret qui répartit les sièges des députés au scrutin majoritaire départemental a été publié le 3 mai dernier dans le journal officiel. Celui-ci prend en compte la dernière modification du code électoral et revient en détail sur la répartition au niveau national et à l’étranger.
112 députés seront élus au total au soir du 31 juillet 2021 sur les listes majoritaires au niveau des départements du Sénégal et de la diaspora. Il est ainsi fixé un nombre de 97 parlementaires au niveau national et 15 députés à l’étranger.
Cette nouvelle configuration prend en compte la modification du code électoral qui consacre une augmentation de sept(07) sièges liée à la création du département de Keur Massar et à l'atteinte par certains départements du seuil des cent soixante-dix milles (170.000) habitants exigibles pour avoir droit à deux (02) députés. Il s'y ajoute, note-t-on dans le rapport de présentation du décret dont «L’As» détient une copie que les départements de Mbour et de Thiès, ayant longtemps subi une injustice dans la répartition des sièges vont retrouver le nombre de députés que leur démographie justifie largement avec plus de huit cent milles (800.000) habitants chacun.
Aussi, d’après le rapport, les départements de Dakar et Mbacké gardent le même nombre de sièges tandis que Pikine verra une petite baisse (un siège) liée à la création sur ses flancs du département de Keur Massar. Globalement, le nombre de sièges pour le scrutin majoritaire des élections législatives du 31 juillet 2022, au niveau des départements situés sur le territoire national, varie en fonction des localités. Tout compte fait, il faut relever que la région de Dakar sera celle qui comptera le plus de députés avec un total de 18 élus.
Et s’agissant spécifiquement des départements qui la composent, le nombre de députés est réparti ainsi qu’il suit : Guédiawaye (2), Dakar (7), Pikine (5), Keur Massar (2), et Rufisque (2). Quant à la région de Thiès, elle est la deuxième région qui compte plus de députés, toutes les listes majoritaires réunies. Elle aura au total 10 députés dont 4 pour Mbour, 5 pour Thiès et 2 pour Tivaouane. Vient ensuite la région de Diourbel qui compte 9 députés au total sur la majoritaire dont 2 à Bambey, 2 à Diourbel et 5 à Mbacké. Quant à la région de Tambacounda, elle comptera au total 7 députés sur l’ensemble des listes majoritaires avec deux députés respectivement dans les départements de Koumpentoum, Bakel et Tambacounda et un député à Goudiry. Cela dit, toutes les autres régions auront sur la liste majoritaire soit 5 ou 6 députés sauf la région de Kédougou qui compte moins de députés dans la majoritaire et au niveau national avec tout simplement trois députés répartis entre Kédougou, Salémata et Saréya.
Par ailleurs en ce qui concerne la répartition des sièges pour le scrutin majoritaire au niveau des départements de l'étranger, il est prévu 15 élus au total dont 7 Afrique, 6 en Europe, 1 aux Amériques et en Océanie, et 1 en Asie Moyen Orient. Il faut noter que le nombre de sièges issus de la liste proportionnelle des élections législatives sera de 53.
«LE SÉNÉGAL VA FINALISER LA TNT CETTE ANNÉE»
Particulièrement optimiste, le directeur général de la Tds Amadou Abdoulaye Diop tente de rassurer les Sénégalais, en affirmant que la Tnt sera finalisée cette année.
Discuter des problématiques qui concernent les télédiffuseurs, c’est le but de la 2e assemblée générale du réseau africain des télédiffuseurs qui s’est ouvert hier au Sénégal. Pour le directeur général de la Société de Télédiffusion Sénégalaise (Tds), Amadou Abdoulaye Diop, le Sénégal va finaliser la Tnt cette année.
Mise en œuvre depuis plusieurs années, la Tnt tarde à prendre son envol et à être effective dans le pays. Particulièrement optimiste, le directeur général de la Tds Amadou Abdoulaye Diop tente de rassurer les Sénégalais, en affirmant que la Tnt sera finalisée cette année. Il a fait ces assurances lors de la 2e assemblée générale du Réseau Africain des Télédiffuseurs (Rat). Aujourd’hui en termes de couverture, indique-t-il, le signal est présent dans les 14 régions, comme c’est le cas de ses collègues dans leurs pays respectifs, mais on fait face à des zones dites blanches. «Il y a des zones où des populations ne sont pas encore couvertes, pour différentes raisons, mais nous sommes dans une dynamique d’optimisation et de renforcement de la densification de nos infrastructures afin de les porter un peu partout», souligne-t-il.
A l’en croire, la Tnt est constituée de différentes composantes, et il reste à finaliser les droits de passage avec les éditeurs pour qu’au bout de 6 ou 7 mois de discussions avec les chaînes de télé, on puisse appliquer des tarifs. «En un moment, on s’est inscrit dans le cadre d’une réforme. La télévision n’est pas une activité philanthropique ; les chaînes de télé vivent de publicités et de la diffusion de leurs contenus. Il est important que ce service soit tarifé et malgré les difficultés que nous avons en ce moment, il va falloir appliquer cette réforme et aller vers le recouvrement de services ou la tarification de ce service qui est apporté», dit-il en ajoutant que la Tnt sera finalisée cette année et qu’elle est déjà bien engagée en termes d’extension de signal. «Les grandes régions ont été atteintes et nous sommes en train de discuter pour voir comment maintenir le signal dans les autres régions», souligne-il.
A propos de l’assemblée générale, il souligne, après avoir éprouvé le déploiement de la Tnt dans nos différents pays, avoir fait face à différentes problématiques technologiques sur les choix ou les options de compression. «Nous souhaitons discuter des droits de passage qui sont une question centrale pour la viabilité des opérateurs de diffusion mais surtout pour la pérennité du modèle économique. Cette question est partagée en termes de difficultés par l’ensemble des diffuseurs et on se rend compte qu’il y a des mécanismes à mettre en place pour passer à la résolution définitive», explique-t-il avant d’annoncer qu’ils vont parler également des problèmes de couverture, à travers la densification de nos infrastructures. Ce qui permettra aux usagers de couvrir toutes les populations en garantissant une certaine équité sociale.
«SUR LES 8 ETATS MEMBRES DE L’UEMOA, IL N’Y A QUE LE BURKINA FASO QUI A FINALISE LA TNT»
Dans sa présentation, le directeur de l’économie numérique à la commission de l’Uemoa, Abossé Akue Kpapko, révèle que 7 ans après les délais impartis, un seul Etat membre, le Burkina Faso, a pu achever la transition numérique. «Deux Etats, la Côte d’Ivoire et le Sénégal pourraient au cours de l’année 2022 achever la transition. Nous avons des difficultés à mobiliser les ressources dans certains Etats membres, bien qu’elles existent», se désole-t-il.
Échange téléphonique entre Macky Sall et Macron
Président en exercice de l’Union africaine (Ua), Macky Sall s’est entretenu au téléphone hier avec son homologue français. Sur twitter, le Président Macky Sall remercie le chef de l’Etat français Macron pour son appel. A l’en croire, l’entretien a porté sur des sujets d’intérêt commun touchant à la coopération franco-sénégalaise, aux relations Union Européenne et Union Africaine et à l’actualité internationale. Le Président Emmanuel Macron sera investi samedi prochain pour un second mandat de 5 ans après sa réélection au second tour le 24 avril dernier.
Birahime Seck sur les organigrammes types des Collectivités
Les recrutements de Guy Marius Sagna et de l’ex-gendarme Seydina Oumar Touré sont en train de polluer le débat politique. Le coordonnateur national du Forum Civil apporte son grain de sel dans cette polémique. Pour Birahime Seck, la question sur les organigrammes des Collectivités Territoriales est une affaire locale des représentants de l'État (exemple : préfet) qui en assurent le suivi dans le cadre du contrôle de légalité et non du président de la République qui a en charge d'autres responsabilités autrement plus exigeantes. Selon lui, les organigrammes-types des Collectivités Territoriales prévus au chapitre 2 du décret 2020-30 du 8 janvier 2020 sont indicatifs, mais constituent aussi des maxima, au sens de l'article 2 du décret précité. A ce titre, souligne Birahime Seck, il faut distinguer les hommes qu'on peut recruter dans les Directions ou Services et où on doit les affecter. Il s'agit, à ses yeux, tout juste d'un petit débat face aux vrais enjeux de la gouvernance locale, des tensions sur le pouvoir d'achat des Sénégalais et de la géopolitique internationale inquiétante. M. Seck est d’avis qu’on doit élever la dignité du président de la République au-dessus de ces contingences politiciennes.
AAR Sénégal dépose son lot de parrains
La coalition Benno Bokk Yaakaar a ouvert le bal mercredi en déposant son lot de parrains pour les élections législatives. Elle a été suivie hier par la coalition Alternative pour une Assemblée de Rupture (AAR – Sénégal). Son porte-parole, Thierno Bocoum renseigne avoir notifié le nom de sa coalition à la Direction Générale des Élections, avant de déposer 55 327 parrains, l'équivalent du maximum 0,8% du fichier électoral en vue des élections législatives prochaines.
La coalition Yewwi Askan wi dépose la liste de ses parrains
Restons à la Direction Générale des Élections (Dge) qui est envahie par les mandataires des partis et coalitions politiques depuis l’ouverture des dépôts. Le mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi, Déthié Fall, accompagné du chargé des élections de Pastef, Adjouma Sow et Cheikh Tidiane Dièye, s’est rendu hier à la Direction Générale des Élections (Dge) pour notifier le nom de leur coalition et déposer les fiches de parrainages. Déthié Fall a saisi l’occasion pour remercier les Sénégalais qui se sont mobilisés pour parrainer la coalition Yewwi Askan wi.
La ministre de la Santé des Comores au Sénégal
La ministre de la Santé des Comores, Mme Loub Yakouti Attoumane, a été reçue hier au Palais par le chef de l’Etat. Sa visite entre dans le cadre du suivi de la coopération bilatérale entre Dakar et Moroni. Les échanges avec le chef de l'Etat ont porté particulièrement sur la création d'une faculté de médecine dans l'archipel. La ministre de la Santé est également porteuse d'un message du Président comorien au Président Macky Sall.
Boycott des produits Diaary
Le secrétariat exécutif national du Frapp appelle au boycott des produits Diaary, en protestation contre l’arrestation de leur camarade Gas el Salvador. En plus de son indignation, le Frapp demande à tous les démocrates de frapper également au portemonnaie de la dynastie FayeSall en boycottant les produits Diaary. Frapp indique dans un communiqué que leur camarade Gas El Salvador de Saint-Louis est en prison pour avoir eu le courage de poser des questions sur la fortune suspecte du ministre-maire-beau-frère du Président Macky Sall, en l’occurrence Mansour Faye et sa fille. Devant l'augmentation du nombre de détenus pour des délits d'opinion et détenus politiques au Sénégal, il urge, d’après Frapp, de refuser les dérives liberticides et démocratiques du Président Macky.
Les activistes de Vélingara libres
Les activistes de Vélingara ont été plus chanceux que leur camarade de Saint-Louis, Gas El Salvador. Youssouf Thiané Baldé et Amadou Baldé, tous membres de Frapp, ont été libérés hier après leur face-à-face avec le procureur de Kolda. Frapp se félicite de cette décision du parquet et encourage l'ouverture d'une enquête sur cette nébuleuse sur le foncier à Vélingara. Pour rappel, les deux activistes ont été arrêtés suite à une plainte du chef du service départemental de l’urbanisme qui s’est senti diffamé. Les activistes avaient dénoncé «l'arnaque organisée par la mairie en toute complicité avec le service de l'urbanisme et de l'habitat de Vélingara sur les autorisations de construire et plans de construction».
Lot de parrains du groupe parlementaire BYY
Le Groupe Parlementaire Benno Bokk Yaakaar a apporté sa contribution à la collecte de parrains pour les élections législatives. Le président du groupe, Aymérou Gningue, a remis hier, au nom de ses collègues députés, à la coordinatrice nationale du parrainage un 2e lot de parrains. Ce qui fait un total de 80 000 parrains remis à Mme Aminata Touré. Selon lui, les députés du groupe Benno Bokk Yaakaar s’engagent à assurer au Président Macky Sall une majorité qualifiée à la prochaine Législature pour lui permettre de poursuivre avec sérénité la mission que le peuple sénégalais lui a confiée. Les parlementaires demeurent convaincus que la trajectoire de développement empruntée par notre pays requiert une collaboration harmonieuse entre la majorité parlementaire et l’Exécutif.
Mobilisation contre les agressions sur la Vdn 3
Le long de la Vdn3 est devenu un repaire de délinquants. Il ne se passe pas un jour sans qu’on y enregistre un cas d’agression ou un accident de la route. D’ailleurs, un jeune a été agressé mortellement la veille de la fête de Korité sur cet axe devenu une zone criminogène. Pour mettre fin à cette situation, le président de l’Alliance sauver le Sénégal, Babacar Mbaye Ngaraf, sonne la mobilisation pour contraindre les autorités à assurer la sécurité sur ce tronçon de la Vdn et mettre des lampadaires pour l’éclairage. A l’en croire, ce tronçon est très important parce qu’il a contribué à la facilitation de la mobilité urbaine. Seulement, se désole M. Mbaye, par ces temps, la Vdn3 constitue une hantise pour les usagers, dans l’indifférence ou l’impuissance des autorités. Babacar Mbaye Ngaraf prépare une grande mobilisation des populations de Guédiawaye pour dire : basta ! Il lance un appel aux populations de Golf Sud, Wakhinane, Yeumbeul Asecna, Malika, Tivaouane Peul, aux taximen etc. pour un grand rassemblement. Pour M. Mbaye, assurer la sécurité sur cet axe n’est pas la mer à boire d’autant qu’il y a déjà des installations électriques. D’ailleurs, rappellet-il, en 2016, lors du conseil des ministres décentralisé à Guédiawaye, les lampes sur la Vdn3 étaient allumés et Guédiawaye était comme Paris. Outre les installations électriques, il fait remarquer que la Vdn3 est jalonnée de postes de police, notamment les commissariats des Parcelles Assainies, Unité 15, de Golf Sud, Wakhinane, Yeumbeul Asecna et Malika. C’est pourquoi il estime que des patrouilles de la police pouvaient résoudre le problème.
Accord entre le gouvernement et And Gueusseum
Le Gouvernement et les syndicats de la santé (And Gueusseum) ont trouvé un accord de principe sur le régime indemnitaire. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, en a fait la révélation hier dans la soirée à l’issue des longues négociations. A l’en croire, le gouvernement a consenti beaucoup d’efforts pour trouver un accord. Même si ces efforts ne sont pas suffisants, dit-il, au regard de la délicatesse de la mission des agents de la santé. Le ministre des Finances et du Budget rassure que beaucoup d’efforts seront faits cette année pour satisfaire la plateforme revendicative, d’autres seront faits en 2023 et en 2024. Selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, pour l’essentiel, les deux parties se sont mises d’accord sur les différents points de revendications. Mais elles se sont donné rendez-vous mardi prochain pour permettre aux syndicalistes de consulter leurs bases afin de signer le protocole d'accord.
Le Conseil Constitutionnel rejette le recours de l’opposition
Les députés de l’opposition n’ont pas eu gain de cause. Leur recours contre la modification du Code électoral a été rejeté par le Conseil Constitutionnel. Jugeant la réduction du nombre de députés sur la liste proportionnelle aux élections législatives comme une violation de la constitution, ces parlementaires de l’opposition avaient introduit une requête auprès du Conseil Constitutionnel. Dans leur décision du 29 avril dernier, les sept «sages » estiment que «l’article L.150, alinéa premier de la loi adoptée sous le numéro 16/2022 du 15 avril 2022, modifiant la loi n° 2021- 35 du 23 juillet portant Code électoral, n’est pas contraire à la Constitution».
Une peine d’un an dont un mois ferme requise contre 4 sage-femmes
Le procès des six sage-femmes inculpées pour non-assistance à personne en danger après la mort d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye a repris hier devant le Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Louga a constaté l’ «Aps». L’audience du 27 avril avait été renvoyée à hier jeudi à la suite d’une requête introduite par la partie civile, qui disait qu’elle n’avait pas eu accès au dossier. Six avocats assurent la défense des sage-femmes mises en cause, et quatre autres sont chargés de défendre la partie civile. La police a déployé un impressionnant dispositif sécuritaire et filtré les entrées dans l’enceinte du Tgi. Seuls les témoins, les proches de la partie civile et les journalistes ont été autorisés à entrer dans la salle d’audience. Le ministère public a requis une peine d’un an dont un mois d’emprisonnement ferme contre les quatre sage-femmes jugées pour non-assistance à personne en danger après le décès en couches, le 1er avril dernier, d’Astou Sokhna au centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye. Le procureur de la République a, par contre, demandé la relaxe au profit des deux autres sagefemmes mises en cause dans cette affaire. Elles ont comparu libres contrairement à leurs quatre collègues placées sous mandat de dépôt depuis le 19 avril. L’audience a été suspendue pour une dizaine de minutes par le juge du tribunal des flagrants délits de Louga après le réquisitoire du ministère public.