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5 septembre 2025
BOUGANE GUEYE DANY FORMULE 10 RAISONS POUR NE PAS VOTER BENNO BOKK YAKAAR
Troisième force politique du Sénégal à l’issue des élections locales de janvier dernier, Bougane Guèye Dany et sa Grande Coalition Gueum Sa Bopp sont entrés ce lundi en campagne pour, disent-ils, barrer la route à la coalition Benno Bokk Yakaar.
Troisième force politique du Sénégal à l’issue des élections locales de janvier dernier, Bougane Guèye Dany et sa Grande Coalition Gueum Sa Bopp sont entrés ce lundi en campagne pour, disent-ils, barrer la route à la coalition Benno Bokk Yakaar. Ça se corse pour la majorité présidentielle, pour les législatives du dernier jour de ce mois en cours. Eliminés de la course pour les législatives par le biais d’un système de parrainages décrié par toute l’opposition et la majorité des Sénégalais, Bougane Guèye et sa coalition misent sur une large majorité de l’opposition à l’Assemblée nationale pour imposer une cohabitation au président Macky Sall. A cet effet, Gueum Sa Bopp tient à adresser 10 recommandations aux populations.
Comme annoncé hier, la coalition Gueum Sa Bopp a entamé sa campagne pour « barrer la route à Macky Sall et au Benno ».
Leader de la Grande Coalition Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany a commencé à sillonner Dakar avec sa caravane pour des visites de proximité. Se disant de tout cœur avec l’opposition « non infiltrée », la coalition Gueum Sa Bopp, qu’on peut considérer comme une « force non alignée », car n’ayant pas intégré l’inter-coalition de l’opposition, est entré en campagne même si elle ne peut briguer aucun poste de député. « Voter la liste BBY, c’est renforcer la loi anti-démocratique sur le parrainage. C’est accepter une sélection et non des élections libres et transparentes, mais surtout c’est cautionner une législature de propagande du troisième mandat de Macky Sall, c’est élire des députés du Président et non des députés du peuple », ont-ils soutenu.
Selon toujours pour la Grande Coalition de Bougane Guèye Dany, voter la liste BBY c’est encourager Macky Sall à faire l’apologie et la promotion de l’homosexualité et la cause LGBT, un fléau dont la criminalisation rejetée par l’Assemblée avait soulevé un tollé, poussant le pouvoir à une « contre-attaque » pour réaffirmer sa position… Autres choses qui, selon la Grande Coalition Gueum Sa Bopp, constituent des boulets aux pieds du pouvoir : les scandales !
Pour Bougane Guèye Dany et ses partisans, « voter la liste BBY c’est protéger les criminels financiers de tous bords et surtout les hauts fonctionnaires politiciens, légitimer la corruption et le pillage des deniers publics. Pis, voter la liste BBY c’est aussi soutenir une législature des contrevaleurs (trafic de passeport diplomatique, faux billets etc...) »
S’érigeant en boucliers pour protéger le secteur de la pêche artisanale, ils soutiennent ferme que voter la liste BBY, c’est tuer ce poumon économique avec les Accords de pêche avec l’UE, mais c’est aussi dire non à une renégociation des contrats relatifs à nos ressources naturelles (Gazpétrole- zircon- phosphate -or -lithium-fer-cuivre-marbre etc…).
Et enfin pour les libertés et la démocratie, la Grande Coalition soutient fermement que voter la liste BBY, c’est non seulement tuer l’Etat de droit (interdictions des marches, emprisonnements des opposants, promotion d’une justice à géométrie variable), mais c’est aussi encourager Macky Sall à continuer d’instrumentaliser la justice et d’avoir une administration partisane donc toujours au service du parti au pouvoir. « Votez Benno et vous ferez de Macky un Roi ! », scandent-ils.
Après avoir sillonné Dakar et ses environ ce lundi avec sa caravane, Bougane Guèye Danny devrait se rendre ce mardi dans les départements de Pikine et Guédiawaye pour faire la promotion de ses « 10 recommandations » aux populations de la grande banlieue…
KEEMTAAN GI - BOUDERIE
Comme on oublie vite ! De ce qui devrait nous valoir une indignation totale, on est passé en moins de soixantedouze heures à une irritation à propos de choses insignifiantes. La bouderie d’un micro par un opposant dont tous les gestes et paroles sont épiés. Une brouille, et tout s’enflamme. Vite oubliée la mort d’un citoyen qui a été arrêté en excellente santé et transféré depuis le commissariat d’une police pour les urgences d’un hôpital où il a été dans le coma avant d’y rendre l’âme. L’ignominie a été de le rendre responsable de sa propre mort. C’est en tout cas l’exercice auquel « ils » s’exercent. Pendant ce temps, les responsables de la mort de ce valeureux citoyen qui a été commando de l’Air dans l’Armée et qui gagnait sa vie en protégeant celles des autres, ces responsables de sa mort, donc, sont toujours maintenus à leurs postes. Dans un pays qui ne marche pas sur la tête, ils seraient relevés de leurs fonctions ne serait-ce que pour permettre à l’enquête de se faire sans entrave. Une enquête dont il ne faut pas attendre grand’chose du reste vu qu’elle est confiée à un service de la Police pour enquêter sur des accusations de meurtre portées contre un autre service de la Police ! Pour en revenir à Ousmane Sonko et à son geste avec le micro de la RTS, c’est tout juste s’il n’est pas accusé de terrorisme ! L’acte de l’opposant pourrait pourtant être ainsi analysé : « Je peux me passer de vous ». Le tout étant fait sans violence. Même si… Quand le directeur d’une chaine publique déclare que c’est un choix pour lui de ne pas couvrir les activités de l’opposition, faut-il alors s’étonner que cette même opposition le boude ? Celui que l’on surnomme au Témoin Racine Brejnev Talla nous a ramenés à la télévision soviétique du temps des Tchernenko et autres Léonid Brejnev. Il a réussi le tour de force de transformer la RTS, fonctionnant avec nos impôts, en officine du parti au pouvoir et ses mercenaires, avec interdiction absolue pour l’opposition, qui représente pourtant des franges importantes de la population, de s’y exprimer. Même les émissions de lutte y sont transformées en instrument de propagande tout à la gloire du Chef ! Des directs en veuxtu en voilà pour des inaugurations ou poses de première pierre. Ou encore la tribune électorale intitulée « Jokko ak Macky ». Personne ne s’indigne que le Président mène ouvertement campagne pour ses troupes. Ce que la pudeur devrait lui interdire. Surtout quand des titulaires combattent avec des remplaçants et avec en renfort la Première Dame. Bien entendu, rien ne sera de trop pour jouer sur la misère de gens qui ne vont pas bouder la petite monnaie en ces périodes de disette. Allez donc demander aux braves imams des Parcelles Assainies ! KACCOOR BI (LE TEMOIN)
LEGISLATIVES LE DG DU BUDGET MOUSTAPHA BA MOUILLE LE MAILLOT À NIORO
Il avait été décisif dans la victoire du Dg de l’APROSI, Momath Ba, à Nioro lors des locales de janvier dernier. Eh bien, le directeur général du Budget, Moustapha Ba, a décidé encore de venir en renfort au camp présidentiel à Kaolack et à Nioro. Dans une totale discrétion. Nos antennes braquées dans la capitale du Saloum et plus particulièrement à Nioro, révèlent que presque chaque week-end, après avoir abattu un travail de titan dans les gros dossiers de l’Etat, le directeur général du Budget descend sur le terrain pour des visites de proximité et des actions de bienfaisance auprès des populations du Saloum. Seulement, Mouhamadou Moustapha Ba ne limite pas ses soutiens à son terroir, mais partout à travers le pays, le grand commis de l’Etat qu’il est apporte du réconfort aux populations. Le directeur général du Budget ne cherche qu’une chose. Le triomphe du camp présidentiel pour permettre au président Macky Sall de disposer d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale lors de la prochaine législature. L’homme très apprécié dans sa contrée par son talent de footballeur dans le passé — il porte le surnom de Bosquier — pourrait être déterminant comme lors des locales pour permettre à BBY de triompher largement à Nioro. Il faut demander à l’actuel maire de Nioro, Momath Ba, ce qu’a été représenté le coup de pouce du DG du Budget lors des locales. En ballotage défavorable face au maire sortant Abdoulaye Ba jusqu’en début d’après-midi, il avait fallu la descente sur le champ politique de Mouhamadou Moustapha Ba pour décanter la situation au profit du camp présidentiel.
LEGISLATIVES CINQ BLESSÉS DANS DES AFFRONTEMENTS À KAOLACK
Cinq personnes ont été blessées dans des affrontements survenus lundi après-midi à Kaolack (centre) entre des jeunes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et ceux de l’intercoalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal, a constaté l’APS. L’une des personnes blessées a été identifiée par une infirmière de l’hôpital régional de Kaolack comme étant un garde du corps du député et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko. Les autres blessés sont des militants de BBY, a-t-elle ajouté, sous le sceau de l’anonymat. Les heurts se sont déroulés lorsque des convois de Benno Bokk Yaakaar et de Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal se sont croisés dans la commune. Ousmane Sonko et d’autres leaders de Yewwi Askan Wi et de Wallu Sénégal sont à Kaolack pour la campagne de ces deux coalitions de l’opposition en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.
AIR SENEGAL PASSATION DE SERVICES ENTRE IBRAHIMA KANE ET ALIOUNE BADARA FALL
C’est dans la plus parfaite sobriété que l’ex-directeur général d’Air Sénégal a passé le témoin à son successeur, ce lundi 18 juillet 2022 dans les locaux du siège de la compagnie. La cérémonie de passation de service s’est tenue en présence des membres du comité de direction, du Conseil d’administration et du personnel de la compagnie. Directeur sortant, Ibrahima Kane a fait le bilan de quelques réalisations sous sa direction indiquant que grâce au concours de l’ensemble du personnel, Air Sénégal est devenu leader sur plusieurs marchés de son réseau (Paris, Milan, Marseille, Cotonou, Douala Libreville…). Il a adressé des remerciements aux membres du Conseil d’administration pour leur accompagnement durant les trois années de sa direction. A ses collaborateurs, il a exprimé sa gratitude non sans leur demander de renforcer leur engagement auprès du nouveau Directeur général à qui il a souhaité plein succès pour ses nouvelles fonctions. Nouveau directeur général d’Air Sénégal, Alioune Badara Fall a salué les efforts consentis par Ibrahima Kane pour mener la compagnie à ce niveau de performance. Il entend s’inscrire dans la continuité en consolidant les acquis et compte, pour ce faire, sur le soutien et l’engagement de tous. Souleymane Ndéné Ndiaye avait auparavant, en sa qualité de président du conseil d’administration de la compagnie, magnifié le travail d’Ibrahima Kane ayant conduit au renforcement de la flotte de la compagnie et à l’élargissement de la carte de son réseau. Il a enfin tenu à souhaiter la bienvenue au nouveau directeur général.
ZONE UEMOA UNE RELANCE ÉCONOMIQUE EFFECTIVE EN 2021
Le taux de croissance réel du PIB de l’Union est estimé à 6,0 % en 2021 en hausse de 4,2 points par rapport à 2020 selon une note d’informations de l’Umoa-titres. L’Union a ainsi retrouvé sa trajectoire de croissance d’avant la COVID-19 dans un contexte régional marqué ces dernières années par la persistance des risques sécuritaires dus à la menace terroriste et les incertitudes entourant les perspectives économiques mondiales. Cette accélération de la croissance dans la zone UEMOA s’explique par la poursuite de l’adoption par les Etats membres de l’Union de mesures visant à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires à la stabilité macroéconomique et à l’amélioration du climat des affaires, afin d’attirer davantage d’investisseurs privés, notamment dans les industries agro-alimentaires et manufacturières.
Par Landing GOUDIABY
LES LIMITES DU « TOUT JEUNISME »
Le “tout jeunisme” prônait depuis un certains temps est une utopie et un véritable danger qui nous guette. On doit privilégier le mixte générationnel, le brassage des masses et le partage d’expérience.
Le “tout jeunisme” prônait depuis un certains temps est une utopie et un véritable danger qui nous guette. On doit privilégier le mixte générationnel, le brassage des masses et le partage d’expérience.
En érigeant les jeunes contre une certaine frange de la population est de la pure démagogie et sans aucun doute une façon d’avouer sa méconnaissance de la société sénégalaise qui accorde une place de choix à l’âge symbole de sagesse et de maturité. On peut avoir toutes sortes de considération mais on est toujours le fils ou la fille de ses parents tant qu’ils sont toujours en vie et parfois même on vit sous leurs protections et sous leurs toits.
De plus beaucoup de jeunes sont insouciants et ne se prennent pas vraiment au sérieux se disant que l’avenir est devant eux et qu’ils auront le temps de se rattraper.
Egalement les pouvoirs publics ont mis en place des politiques de prise en charge, d’insertion et d’émancipation des jeunes dans des sphères économiques, d’entreprenariat et de développement qui n’ont jamais abouti ou produit les effets escomptés tellement qu’ils ne sont pas assez outillés pour mener à bien la barque car ayant moins d’expérience professionnelle et/ou managériale.
Le conflit générationnel est une éternelle revendication et chaque génération s’en est pris avec celle qui la précède. Toutefois elles gagneraient plus à se côtoyer, à se comprendre et à être dans une relation donnant donnant rythmée par la générosité.
Oui nous devons nous employer à promouvoir les jeunes en Afrique et plus particulièrement ici au Sénégal, faudrait-il qu’ils soient de jeunes conscients de ce qu’ils sont et comprennent les enjeux du futur.
Landing GOUDIABY
Juriste/Consultant en Risques D’investissement
Songhai Advisory Llp
Par DIAGNE Fodé
ETHNICISATION FASCISANTE DE LA POLITIQUE PAR MACKY/
Le décès en détention de François Mancabou a été précédé de propos et de pratiques politiques et répressifs criminels de plus en plus ethnicisés visant nos frères et sœurs de la Casamance.
Le décès en détention de François Mancabou a été précédé de propos et de pratiques politiques et répressifs criminels de plus en plus ethnicisés visant nos frères et sœurs de la Casamance. Ce constat objectif est étayé par des témoignages des arrêtés lors de la résistance de mars 2021 auxquels des policiers demandaient leurs origines casamançaises ou non avant de les libérer ou de les garder. Des agressions verbales publiques et insultes ethnicistes sont devenues courantes de la part de hautes autorités gouvernementales, de députés de la majorité présidentielle et de voyous stipendiés se réclamant ouvertement du pouvoir de Macky/Apr/Bby.
Les protestations pacifiques du Peuple contre l’autoritarisme liberticide du pouvoir libéral néocolonial sont amalgamées avec la «rébellion casamançaise» prétexte à l’utilisation de nervis et des Forces de l’ordre et de sécurité pour les mâter illégalement et faire diversion en les judiciarisant. Des tirs à balles réelles contre des manifestants pacifiques viennent se surajouter à la sale guerre de Macky/Apr/Bby en Casamance. Les faits sont nombreux. Le néocolonialisme est l’association de la bourgeoisie bureaucratique civile et/ou militaire, de la féodalité, bref des classes exploiteuses locales à l’oppression nationale impérialiste sur le pays colonisé.
L’accaparement du pouvoir d’Etat néocolonial par ces classes autochtones locales est le principal moyen par lequel celles-ci accumulent par le vol des deniers publics le capital d’Etat pour le privatiser dans leur rôle de sous-traitants associés aux grands monopoles impérialistes de l’agrobusiness, des services, industriels et bancaires.
La bourgeoisie d’Etat néocoloniale est ainsi un appendice local au service de la domination impérialiste qui a capitulé sur la souveraineté nationale pour se mettre au service du maître impérialiste en lieu et place de sa mainmise sur l’économie nationale à son profit en tant que classe sociale.
Au Mali avec la «transition» actuelle, on assiste à un début d’inversion de cette tendance servile qui caractérise le «pré-carré» françafricain depuis 1960 à l’exception de la Guinée de Sékou Touré, du Mali de Modibo Keïta, du Togo de Sylvanus Olympio, du Burkina de Thomas Sankara, de la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. Ici au Sénégal, Macky/Apr/Bby, ces prédateurs des richesses nationales pour le seul bénéfice des Multinationales impérialistes, de leur famille et leur clan s’embourgeoisent en milliards et jouent sur la peur de «perdre le grenier du Sénégal qu’est la Casamance» pour diviser et régner sur et contre le Peuple dans sa totalité.
Le Président parjure, s’approprie l’argent du pays alors que la Constitution dit que seul le Peuple est propriétaire des richesses nationales. La question Casamançaise est ethniquement instrumentalisée par Macky/Apr/Bby pour masquer et faire diversion sur son funeste projet anticonstitutionnel de troisième candidature illégale.
Au «tout sauf Macky» du Peuple, la voyoucratie de l’Apr/Bby met en branle l’ethnofascisme du «tout sauf Sonko» pour juguler et diviser la montée en puissance du patriotisme d’une jeunesse qui en a marre d’être condamnée à alimenter les cimetières à ciel ouvert que sont le désert du Sahara, la Méditerranée, l’Atlantique, la Libye post Khadafi et Ceuta ou Melilla, ces possessions coloniales espagnoles du Maroc. 1982-2022, cela fait 40 ans que le Mfdc a repris sa revendication indépendantiste à laquelle la seule réponse de notre Etat néocolonial a été une succession de guerres et d’accalmies relatives faites de «ni paix ni guerres» sans véritables négociations, mais ponctuées de flots d’argent pour corrompre, soudoyer et diviser.
40 ans aussi de silence global des forces démocratiques, panafricaines de notre pays alors que les principaux leaders et militants du Mfdc continuent de subir des arrestations, la torture, la prison arbitraire à l’instar du journaliste René Capain et des mandats d’arrêt. Il faut lever tous les mandats d’arrêt et cesser toute persécution arbitraire contre le Mfdc.
L’option fraternelle réaliste est et doit être un règlement démocratique pacifique de la question Casamançaise sur la base du principe énoncé dans les années 30 par Tiémokho Garang Kouyaté : l’union libre des peuples libres dans une optique d’unité panafricaine des peuples. Une telle politique progressiste permet d’envisager comme étape vers l’unité africaine, un processus d’union démocratique pacifique avec la Gambie et la Guinée-Bissau puis Conakry et de retrouver la défunte Fédération du Mali avant de l’élargir à la Cedeao. Et voilà qu’apparaît sur la scène politique nationale, Sonko leader du parti Pastef, de la coalition Yewwi et de l’opposition, originaire de la Casamance par son père et du Nord du Sénégal par sa mère.
Depuis 2014, naissance de son parti, l’hégémonie culturelle du libéralisme néocolonial apatride qui a emporté les directions des partis et la majorité des leaders de la gauche historique est en cours d’être battue par le nouvel «arôme culturel hégémonique» (Gramsci) salutaire du patriotisme. Sonko symbolise le patriotisme panafricain de cette jeunesse en quête d’une gouvernance débarrassée de la corruption, respectueuse de l’Etat de droit et du patriotisme économique au service du Peuple. Au lieu d’un combat politique loyal qui respecte l’Etat de droit, on assiste à un banditisme politique d’un régime néocolonial aux abois tenté par l’ethnofascisme pour se pérenniser au pouvoir en infraction totale avec la Constitution afin de poursuivre le pillage des richesses et l’enrichissement illicite d’une caste bourgeoise, féodale et clanique.
Dans un tel contexte, il est fondamental que les bouches des non Casamançais s’ouvrent pour condamner avec la dernière énergie, ces dérives ethnicistes fascisantes jusqu’ici inconnues au Sénégal. Le silence s’apparente objectivement à une complicité non assumée que le pays va payer tôt ou tard. Partout en Afrique à l’instar de l’ethnicisme ivoiritaire de Bédié ou de l’ethnofascisme du Hutu Power au Rwanda, le mouvement démocratique s’est laissé museler par la peur de l’autre au point de subir la catastrophe d’une guerre civile ethnicisée exploitée par des «élites» bourgeoisies toujours inféodées à l’impérialisme. C’est seulement ensuite que les uns et les autres subissent à leur tour la terreur tyrannique de la dictature dont l’autre nationalité a été victime alors qu’ils étaient vautrés dans une passivité que le Pasteur Niemöller dénonçait ainsi : «Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.» Il est encore temps de dire stop !
Alors parlons, levons nous vent debout pour sauver notre beau pays du fléau ethniciste hérité du système colonial qui l’a toujours utilisé pour diviser et soumettre l’Afrique.
«LE TRAVAIL DU DIRECTEUR ARTISTIQUE A ÉTÉ SABOTÉ»
Artiste invité et exposant du «Doxantu», Ousmane Dia ne mâche pas ses mots pour dénoncer les manquements de la Biennale de Dakar
Après quatre ans, Dakar a renoué avec sa Biennale d’art contemporain. Pendant un mois, la ville a vibré au rythme de l’art. Les rideaux tombés, arrive le moment de faire le bilan et il est loin d’être positif. Artiste invité et exposant du «Doxantu», Ousmane Dia ne mâche pas ses mots pour dénoncer les manquements de cette édition.
La 14e Biennale d’art contemporain de Dakar vient de s’achever. On le sait, il y a eu quelques couacs dans l’organisation. Quel bilan pouvez-vous en faire ?
Il y a eu malheureusement beaucoup de couacs qui ont même grandement écorné l’image de notre pays alors que tout indiquait que la biennale allait connaître un succès retentissant. L’Etat a mobilisé deux milliards de nos francs, donc quatre fois plus que la dernière édition. Il y a eu plusieurs sponsors, des œuvres de qualité, des artistes de dimension mondiale. Seulement, il y a eu plusieurs couacs qui, à mon avis, ne se justifient pas. Je citerais par exemple le fait qu’on ait reçu le programme de la biennale à deux jours de l’ouverture. Plusieurs actes de vandalisme sur les œuvres de Caroline Guèye et Mbaye Diop. Ces deux artistes ont été primés, mais leurs œuvres ont été vandalisées dans le cadre de l’exposition internationale. On a volé 6 téléphones sur l’installation de Mbaye Diop. Ce n’est pas tout puisque l’œuvre de Serigne Mbaye Camara se trouvait par terre le jour du vernissage du programme Doxantu. Un artiste étranger est même reparti avec son œuvre sous le bras tandis que des artistes de Doxantu ont été sommés de réaliser leurs œuvres en quatre jours. Je dis que le travail du directeur artistique (Dr El Hadji Malick Ndiaye) a été saboté, et pourtant ce jeune très compétent et avant-gardiste s’est battu pour donner une dimension internationale à cette biennale en proposant le concept de Doxantu, sans compter d’autres innovations qu’il souhaitait apporter pour impliquer la banlieue dakaroise. Pour une manifestation aussi importante, je ne peux pas comprendre que toute la scénographie (exposition internationale, pavillon sénégalais et Doxantu) ait été confiée au vaillant Khalifa Dieng, avec des moyens humains, matériels et financiers très limités. Malgré cela, il a réussi l’impossible. C’est la même chose pour le Pavillon Sénégal.
Le critique d’art Massamba Mbaye n’a pas été accompagné comme il le souhaitait pour répondre aux besoins des artistes qui exposaient dans le pavillon au Musée des civilisations. Des journalistes étrangers n’avaient pas reçu leurs accréditations à deux jours de l’ouverture officielle de la biennale malgré le fait d’avoir respecté toutes les conditions. On a vu des collaborateurs du Secrétariat général à bout de souffle, sans parler d’énormes problèmes dans la communication et des médiateurs culturels qui ont travaillé tous les jours pendant plus d’un mois, de 9h à 19h y compris les samedis et dimanches pour percevoir un salaire de 50 mille francs Cfa. Et les agents du ministère de la Culture n’ont pas été impliqués. Ce sont là, quelques-uns des problèmes que nous avons recensés et nous comptons aborder le sujet plus largement dans une semaine ici à Dakar.
Les rideaux sont tombés sur cette 14e édition à laquelle vous avez participé comme artiste invité. Quels ont été, selon vous, les points forts de ce grand rendez-vous culturel ?
Indubitablement il y a eu des points forts, et le premier d’entre eux, c’est de réussir à tenir la biennale après quelques années d’hibernation, surtout du fait de la pandémie. Ensuite la puissance publique a mobilisé deux milliards de nos francs pour donner à l’évènement un succès éclatant et des sponsors de taille se sont aussi mobilisés. Enfin il y a eu la qualité des œuvres et celle des artistes qui ont travaillé d’arrache-pied autour de ce grand rendez-vous culturel.
La biennale était articulée autour du thème : «I Ndaffa, Forger.» Comment vous vous êtes approprié ce thème ?
J’avais une folle envie de participer à la biennale mais quand j’ai vu le thème, je me suis dit qu’occasion ne pouvait être plus belle parce que là, c’est vraiment ma tasse de thé. C’est cela qui a motivé toute l’énergie que j’ai eue pour réaliser des œuvres monumentales et uniquement avec du fer.
Votre sculpture, «Ni Barça, ni Barsak», trône désormais sur un rondpoint de l’Ucad. Quel en est le message ?
Mon intime conviction est que la solution n’est ni à Barça, ni à Barsak mais ici au Sénégal. Je dois à la vérité de dire que j’ai plusieurs fois été interpellé sur le thème mais depuis lors, je réfléchissais. C’est une question très complexe, surtout pour moi qui suis sénégalais établi à l’étranger. Sous ce rapport, le discours que je tiens doit être cohérent et suffisamment explicite pour ne pas me faire tirer les oreilles par des jeunes quasi «aveuglés» par les migrations, et j’avoue que c’est assez pesant. Une fois de la suite dans mes idées, j’ai mobilisé un designer et un ami qui monte mes expositions avec lesquels je travaille beaucoup pour mettre le projet en 3D. Finalement, nous avons pu trouver quelque chose de cohérent par rapport à ma personnalité, à mon écriture plastique et surtout par rapport à ce que j’avais envie de mettre en relief. Si vous jetez un regard sur l’œuvre, vous vous rendrez compte qu’il y a un socle qui fait 4m de diamètre, une pirogue qui est en train de couler. C’est ce moment précis que j’ai capté, où y a le sauve-qui-peut, beaucoup de personnages autour qui vont dans tous les sens et, en haut de la pirogue, j’ai mis un enfant et un adulte. L’un pointant du doigt l’Occident et l’autre l’Afrique. Et ce sont des doigts accusateurs.
La religion que je me suis faite autour de ce phénomène qui, malheureusement, perdure, c’est que nos autorités tout comme l’Occident ont une grande part de responsabilité. Mais, cela ne doit guère dédouaner les jeunes qui ont choisi cette méthode irrégulière et dangereuse de migrer. Cette personne qui indexe l’Afrique, c’est pour exprimer le fait que c’est extrêmement désolant qu’à ce jour, nos dirigeants n’aient pas réussi à mettre en place des projets de développement réalistes et adaptés qui puissent fixer les jeunes dans leurs terroirs. Seulement, il faut aussi déplorer le fait que ceux qui veulent voyager régulièrement, et qui ont des invitations, soient soumis à des tracasseries au niveau des ambassades qui leur refusent le visa, et souvent pour des motifs fallacieux. Je disais que l’Etat du Sénégal devrait par exemple créer des bureaux avec des juristes et imposer à toutes les ambassades présentes sur le territoire sénégalais que quand on refuse un visa à un Sénégalais, qu’il ait l’opportunité de faire un recours et si cela échoue, que l’argent investi dans le visa soit restitué.
Les ambassades disent que ce sont des frais de dossier, mais c’est énormément d’argent et je déplore ce paternalisme européen à notre endroit. Il est dit que l’on a débloqué un fonds pour lutter contre l’émigration clandestine, mais allez savoir comment les choses sont gérées. L’équipe qui vient est prise en charge avec ce fonds, elle est logée dans d’excellentes conditions avec des véhicules de luxe. Elle va à Tambacounda, déroule une formation sur une semaine et donne à chaque jeune, 150 mille francs, c’est pour régler quoi ? Il faut que nos autorités soient beaucoup plus ambitieuses que cela. L’Occident veut soutenir pour arrêter ce phénomène, ok, mais qu’il vienne soutenir nos projets. Qu’il nous laisse dérouler les projets qu’on a envie de mettre en place. J’avais fondé le Collectif des artistes plasticiens en 2000.
Entre 2000 et 2018, on a réussi à faire 14 projets d’échanges artistiques et culturels. Il y a eu plus de 1700 artistes qui se sont rencontrés. En 2004 par exemple, nous avons fait venir 79 artistes de 18 nationalités jusqu’à Tambacounda. Ce projet intitulé TGD (Tambacounda-Genève-Dakar) a permis à beaucoup de jeunes sénégalais d’aller en Suisse, et il se tenait une année à Genève, l’année suivante à Tambacounda et celle d’après à Dakar. Et beaucoup de jeunes dakarois et de Tambacounda ont pu exposer pour la première fois au Palais des Nations unies à Genève. A travers ces projets, nous avons propulsé 12 artistes sénégalais qui ont exposé au Salon Europe Art, un des plus grands de Genève. Tous ces jeunes ont découvert l’Europe et savent ce qui s’y passe. Ces jeunes, une migration irrégulière ne les intéresse plus. Le mythe est tombé chez eux.
Vous aimez interpeller finalement ?
J’aime en effet interpeller, mais sur des bases solides. Mon humble avis est que c’est pour cela d’ailleurs que l’Union européenne n’a pas voulu soutenir le projet «Ni Barsa, Ni Barsak». Après, ils disent toujours que c’est trop cher mais moi, je suis ambitieux pour mon pays. Je ne vais pas faire une sculpture de 2m avec deux bouts de métal. J’ai une sculpture à Genève, à l’hôpital cantonal et qui est une commande publique. Mes prix ne se négocient pas. S’ils sont capables de mettre ce prix pour leurs pays, moi je veux des sculptures de la même valeur et de la même dimension plastique pour mon pays.
UN PANIER À PLUSIEURS ÉQUATIONS !
Basket, Une saison qui tire en longueur, c’est devenu le sport favori de la Fédération sénégalaise de basket. Avec comme conséquences : des salaires impayés et des présidents de club qui jettent l’éponge.
Une saison qui tire en longueur, c’est devenu le sport favori de la Fédération sénégalaise de basket. Avec comme conséquences : des salaires impayés et des présidents de club qui jettent l’éponge.
La gestion d’un club sportif au Sénégal reste toujours un véritable casse-tête pour les dirigeants. D’ailleurs, le mal est quasi unanime dans toutes les disciplines. Au basket comme au football, en passant par le handball ou le volleyball, le mal devient de plus en plus profond au point de pousser certains à jeter l’éponge en pleine saison. La démission du président du Dakar université club (Duc), El Hadji Mapathé Touré, qui a récemment quitté son club de cœur, faute de pouvoir supporter les nombreuses charges, en dit long. Et comme à chaque fois, l’une des raisons est à chercher dans le domaine financier.
Après des mois de salaires impayés, dus aux joueurs, ce dernier a finalement jeté l’éponge. Et cela, à seulement quelques mois de la fin d’une saison qui ne cesse de tirer en longueur. Une situation qui ne serait pas seulement propre au club mythique du Duc. Tout dernièrement, les mêmes problèmes de salaires ont secoué certains clubs comme Iseg ou encore Sibac. Au point de pousser les joueurs à crier leur ras-le-bol et déclencher un mouvement de grève. En attendant certainement les prochains sur la liste, car dans certains clubs, à la place du salaire, on parle plutôt d’un simple titre de transport. Une tache sombre sur le tableau de l’une des disciplines les plus titrées au Sénégal et qui aspire à devenir semi-professionnelle, pour ne pas dire professionnelle. D’où l’importance de prendre un temps mort afin de se pencher sur les failles de ce «système de jeu» mis en place. En effet, il urge de poser le problème et de trouver le schéma tactique idéal. Si certains semblent être épargnés par cette crise financière, d’autres ont pu trouver la bonne formule pour réguler le mal. Entre une maîtrise du calendrier national, le management ou encore la disponibilité du Stadium Marius Ndiaye, les propositions ne manquent pas.
Maîtriser le calendrier des compétitions nationales
Le premier facteur serait lié à une maîtrise du calendrier des compétitions nationales. «Il faut comprendre que si le championnat tire trop en longueur, il y a des conséquences. Certains clubs ont du mal à payer leurs joueurs. Et c’est surtout valable pour ceux qui ne bénéficient pas d’une subvention. Même ceux qui en bénéficient ont des problèmes, c’est le cas du Duc. Il y a des clubs où la subvention est arrêtée en juillet. Du coup, si le championnat se poursuit jusqu’en août ou septembre, c’est au président du club de trouver des alternatives pour payer les salaires. Quand on a deux équipes, la charge devient trop lourde», souligne un dirigeant de club, sous le couvert de l’anonymat. Une position que certains ne semblent pas partager. «C’est déjà énorme de bénéficier d’une subvention. Il y a des clubs qui n’en ont pas. Donc, pour le reste de la saison, même si le championnat tire en longueur, on doit pouvoir trouver des solutions et payer les salaires pendant deux à trois mois. Surtout que d’autres le font toute la saison», embraie cet autre encadreur. En guise de solutions, certains présidents de club optent pour le parrainage de leurs joueurs. «Dès le début de la saison, on cherche des parrains pour les joueurs. On trouve des bonnes volontés, cela peut être des anciens joueurs, qui acceptent de payer le salaire du joueur pendant toute la saison», ajoute un de nos interlocuteurs.
Formule du championnat
Pour pallier ces impairs d’une saison qui tire en longueur, ce qui pourrait causer des problèmes de trésorerie au sein des clubs, d’autres estiment qu’il faudra revoir la formule du championnat. «Il est difficile de jouer dans une poule unique et espérer finir à temps la saison. Par contre, si on avait deux poules, on pourrait aller directement aux Play-offs et avoir une maîtrise du calendrier», propose un des fédéraux, chargé de la programmation des matchs. Et ce dernier d’ajouter : «Il y a aussi le calendrier international. A chaque fois que les joueurs locaux sont sélectionnés, il est difficile de programmer des matchs.»
Disponibilité du stadium
L’autre grosse équation concerne la disponibilité du Stadium Marius Ndiaye. Avec le problème de la salle du Dakar Arena, jugée trop coûteuse pour l’organisation des compétitions nationales, l’instance fédérale ne dispose que de Marius Ndiaye. Mais problème : le vieux temple de la balle orange ouvre ses portes aux autres disciplines en manque d’infrastructures. A l’image des arts martiaux ou encore des événements religieux. «Quand on doit partager le stadium avec les autres disciplines ou les cérémonies religieuses, cela devient de plus en plus compliqué pour terminer tôt le championnat. A partir de là, il est très difficile d’avoir une maîtrise du calendrier des compétitions nationales», déplore le fédéral. Autant d’impairs et d’inconvénients pour la famille de la balle orange qui risquent de plomber davantage une discipline appelée à devenir professionnelle. Autrement dit, le chemin est encore long pour réussir un shoot primé.
Par Hamidou ANNE
UN HOMME EST MORT
On torture au Sénégal. Des compatriotes subissent des sévices corporels ou moraux dans l’indifférence quasi générale. On ne peut accepter de banaliser des choses aussi graves
J’ignore les circonstances du drame que constitue le décès de François Mancabou. S’est-il donné volontairement la mort ? A-t-il été la victime d’une bavure policière ? Le débat est hystérique, entre mensonges, manipulations, indécence et banalisation de la mort d’un homme. La position digne est celle de la décence et de l’exigence d’une enquête sérieuse aux fins de situer les responsabilités. Et c’est là que se situe mon inquiétude. Je ne crois pas à l’éclatement de la vérité, par expérience. Il y a eu trop de morts dans des circonstances troubles sans qu’on eût situé les responsabilités. Comme si la vie humaine sous nos cieux était désacralisée. Malgré quelques bravades ponctuelles, dans l’ensemble, notre société banalise la mort sous prétexte de fatalité, voire d’impuissance face à la volonté divine.
Pour les morts de 2012, comme pour ceux de mars 2021, jusque-là personne n’a été attrait devant un juge. A la douleur de la perte qui frappe les familles s’ajoute celle de l’incompréhension. Un jour, une maman reçoit un coup de fil lui annonçant la mort de son fils. Et c’est tout. Silence. Rideau. Jusqu’au prochain drame. Une société qui banalise la mort de ses fils, notamment les plus jeunes, est malade et porte en elle les germes d’une irresponsabilité collective. Qui s’en soucie une fois que les caméras et les micros ont été remisés ? Les politiciens, chantres de l’irresponsabilité et de l’égoïsme, vaquent à leurs occupations électorales. L’Etat enterre les dossiers sitôt que les familles ont enterré leurs morts. Il est dit dans le livre d’Esaïe : «La paix sera l’œuvre de la justice, et le fruit de la justice sera le repos, et la sécurité à jamais.»
Les Ong ont raison de réclamer justice dans l’affaire François Mancabou. Mais je doute de leur sincérité : les droits de l’Homme et les libertés publiques ne sont qu’un mince vernis de ces visages qui incarnent l’opportunisme, les postures et les attitudes partisanes au détriment du combat pour le droit et la dignité humaine. Ces Ong, qui ont juré de défendre les personnes vulnérables, ont pris fait et cause dans d’autres dossiers graves pour le camp des puissants. Nous avons besoin d’une Société civile forte face aux agissements de l’Etat visant à réduire les libertés des citoyens. Au lieu de se perdre en conjectures politiciennes et en querelles picrocholines relevant de la matière électorale, elle devrait davantage permettre l’émergence d’une conscience citoyenne forte, qui fera face aux dérives de l’Etat.
Et pour s’enfoncer jusqu’au bout dans la comédie tragique, Jamra, officine à l’opportunisme indécent, demande l’instauration d’un jury d’honneur qui va consulter la vidéo mentionnée par le procureur de la République. Qu’est devenu ce pays dans lequel ces gens auront encore une once de crédit après avoir sorti de telles énormités ?
De l’autre côté, sur la Tfm, un ancien maire, cadre de la majorité, léger et sans empathie pour la victime, défend la primauté de la sécurité sur les droits de l’Homme. Sur cette question, ma conviction rejoint celle de l’avocat et académicien François Sureau qui rappelle que poser l’hypothèse du choix entre sécurité et liberté, c’est renoncer à un idéal républicain. La République, c’est la liberté, la dignité humaine et la préservation du principe sacré des droits de l’Homme. Je suis convaincu que dans leur majorité, les fonctionnaires de police sont des professionnels compétents et honnêtes. La police est une institution républicaine, prise dans son essence, mais partout subsistent des gens sans humanité, qui n’ont rien à faire ni dans la police ni dans la justice. Aux Etats-Unis, il y a une tradition dans les familles afro-américaines, dites du «Talk».
C’est une conversation rituelle que les parents noirs ont avec leurs enfants pour leur signifier que leurs corps noirs sont fragiles face à la violence raciste de la police américaine. Les situations ne sont certes pas similaires, mais nos concitoyens tremblent devant la police censée les protéger et les rassurer. Des Sénégalais sont terrifiés rien qu’à l’idée d’aller faire légaliser un document dans un commissariat. Personnellement je me sens vulnérable devant un agent de police car je suis chargé de décennies d’humiliation et de vulnérabilisation de la part des forces de sécurité. Et je ne suis pas le seul, nous sommes des millions à nous sentir en danger devant un homme en uniforme.
On torture au Sénégal. Des compatriotes subissent des sévices corporels ou moraux dans l’indifférence quasi générale. Josette Marceline Lopez Ndiaye, ancien Observateur national des lieux de privation de liberté, disait ceci en 2018 : «Au cours des dix dernières années, 20 personnes au moins sont décédées en détention dans les Mac, Brigades de gendarmerie et Commissariats de police du fait de la torture et des mauvais traitements. Un nombre indéterminé de personnes ont été torturées et beaucoup d’entre elles en ont gardé, soit un handicap, soit un traumatisme physique ou psychologique qui nécessite des soins médicaux spécialisés.» On ne peut accepter de banaliser des choses aussi graves. Un homme est mort. Et toute mort est de trop.
En tournée avec son nouveau club du Bayern Munich, Sadio Mané a affiché ses ambitions et les défis qui l’attendent. Au micro de Sky Sports, l’attaquant sénégalais présenté aux supporters bavarois ce samedi 16 juillet, a dit sa volonté de gagner tous les titres possibles avec ce grand club.
Présent en tournée avec sa nouvelle formation, Sadio Mané a décliné ses objectifs avec son nouveau club du Bayern Munich. Interrogé par Sky Sports, l’ancienne star de Liverpool espère remporter tous les titres convoités cette saison par le club bavarois. «Mon objectif est simple…, c’est de gagner tous les titres possibles avec ce grand club. Déjà quand on joue pour un club comme le Bayern Munich, on se doit de gagner des titres. Je suis chanceux de faire partie de cette équipe et bien sûr, nous voulons gagner tous les titres possibles», a indiqué le champion d’Afrique.
Recruté en ce mercato estival en provenance de Liverpool, Sadio Mané été officiellement présenté ce samedi 16 juillet, aux supporters des champions en titre d’Allemagne ainsi qu’au reste du groupe bavarois. Le Ballon d’Or africain a eu droit à un accueil exceptionnel de la part du public bavarois et particulièrement des supporters sénégalais qui ont tenu à encourager l’enfant de Bambali avec des chants en wolof.
Après une séance d’entraînement devant son public de l’Allianz Arena, l’attaquant des «Lions» du Sénégal devrait disputer la première rencontre amicale de la pré-saison ce 20 juillet contre DC United.
L’ANPS FIXE LES MODALITÉS D’ACCRÉDITATIONS AU MONDIAL DE FOOT POUR LES JOURNALISTES
La FIFA a attribué 48 codes à la presse sportive du Sénégal pour la couverture de la Coupe du monde 2022 Qatar 2022.
La FIFA a attribué 48 codes à la presse sportive du Sénégal pour la couverture de la Coupe du monde 2022 Qatar 2022. C’est l’annonce qui a été faite hier lundi, 18 juillet, par l'Association nationale de la Presse sportive du Sénégal (ANPS) lors d'une conférence de presse. Une occasion pour son président Abdoulaye Thiam d’informer sur les modalités fixées par l’instance mondiale pour ce grand rendez-vous auquel le Sénégal prendra part du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.
L'Association nationale de la Presse sportive du Sénégal (ANPS) a annoncé ce lundi 18 juillet, lors d'une conférence de presse, à la Maison de presse Babacar Touré, les modalités qui ont été fixées pour la couverture médiatique de la prochaine Coupe du monde de football Qatar 2022 qui se déroulera du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.
«Pour cette année, nous avons 48 codes dont 35 pour les journalistes. Quand je dis les journalistes, ce sont ceux de la presse écrite, site, free lance et agenciers. Pour les 13 autres, ce sont les photographes. La demande, comme ce fut le cas en 2002, 2010, 2018, ce sera forcément plus importante que l’offre. Entre temps, il y a beaucoup de journaux qui ont été créés», a indiqué le président de l’ANPS, Abdoulaye Thiam, tout en précisant que ces accréditations sont exclusivement réservées à la presse écrite, sites, Web, freelance, agences de presse et photographes. «C’est pour cette raison que l’ANPS a jugé nécessaire de mettre en place quelques conditions», a-t-il ajouté. Il s’agit de disposer d’un compte média Channel, d’avoir un engagement de l’employeur (prise en charge de son envoyé spécial) et de prendre une 3ème dose de vaccin anti-covid de moins de 6 mois… (une quarantaine de 5 jours sera imposée aux personnes non vaccinées), le versement d’une caution de 1 500 000 F Cfa.
Pour couvrir toute la Coupe du monde, souligne le communiqué de l’ANPS, il faudra débourser 3,5 millions de F Cfa pour la restauration et l’hébergement. Cette somme ne prend pas en compte le billet d’avion et le transport interne. Dans cette optique, il a ainsi appelé les organes de presse qui souhaitent couvrir la compétition internationale, de réagir le plus rapidement possible. La date limite du processus d'accréditation est fixée au 15 août. «La caution de 1 million 500.000 qui sera remise à l'ANPS, sera restituée au reporter une fois à Doha (Qatar). Ce montant permettra aux journalistes désignés par leurs rédactions de disposer de codes qui leur permettront d'avoir leurs accréditations», précise le président de l'Association, indiquant que les organes ont jusqu'au 10 août pour verser la somme au niveau de l'ANPS.
A noter que le processus des accréditations prend fin le 15 août.