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18 juin 2025
S'OPPOSER CE N'EST PAS ÊTRE ABONNÉ DU NON
Sans parrainage, impossible d’organiser une élection nationale sérieuse. L’opposition a un discours côté cour et un discours jardin. Ceux qui ne peuvent pas collecter 37 000 parrainages peuvent se mettre ensemble - ENTRETIEN AVEC MIMI TOURÉ
Coordonnateur national du parrainage de « Benno Bokk Yaakaar » (Bby), Aminata Touré explique comment la coalition de la majorité présidentielle travaille pour remporter les prochaines élections législatives.
Le président de la République, Macky Sall, vous a désigné Coordonnateur national du parrainage de « Benno Bokk Yaakaar » (Bby). Quelle est la stratégie que vous avez mise en œuvre pour recueillir le nombre de signatures requises ?
Vous comprendrez que notre stratégie ne soit pas discutée publiquement, mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est un moment de mobilisation collective pour notre coalition qui a tourné la page des municipales pour s’engager sur le chemin d’une autre victoire. Sans prétention ni arrogance, nous allons à la rencontre de nos concitoyens pour leur expliquer qu’une large majorité parlementaire permettra au Président Macky Sall d’aller encore plus loin dans les programmes de mise à niveau de nos infrastructures, dans la mise en œuvre des programmes sociaux et de la relance économique en s’appuyant sur les femmes et les jeunes. Nous discutons aussi des contraintes et choses à améliorer. Le parrainage, c’est aussi un moment de grande écoute pour davantage affiner nos programmes en direction des populations.
Même si l’opposition est sur le terrain pour la collecte des parrains, elle continue de dénoncer ce système qu’elle juge antidémocratique. Quelle analyse en faites-vous ?
Ceci est assez paradoxal ! D’ailleurs en 2019, l’opposition était descendue sur le terrain chercher les parrainages ; ce qui veut dire qu’elle a appliqué la loi. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? L’opposition assiste à toutes les réunions du Ministère de l’Intérieur sur la question. Elle dénonce publiquement le parrainage, mais en ce moment, elle collecte le parrainage. Sans parrainage, il est impossible d’organiser une élection nationale sérieuse. C’est le cas dans toutes les démocraties majeures où les candidats ancrés comme ceux peu ancrés sont nombreux à vouloir être élus. Franchement, collecter 37 500 parrains sur un électorat de 6,8 millions, celui qui ne peut pas le faire doit rejoindre une coalition où les efforts seraient peut-être mutualisés.
Pourquoi le pouvoir insiste à maintenir le parrainage ? Est-ce qu’il ne devrait pas écouter l’opposition afin de trouver une solution consensuelle ?
Comme je vous l’ai dit, l’opposition a un discours côté cour et un discours jardin. Elle dénonce publiquement le parrainage et, en même temps, demande à ses militants de collecter le parrainage dans les quartiers. Le jour du dépôt, vous verrez l’opposition qui sera là. S’opposer, ce n’est pas être un abonné du « non ». Quand une réforme est consolidante pour notre démocratie, il faut que les acteurs politiques l’embrassent, car c’est dans l’intérêt de tous que des élections soient bien organisées. C’est comme cela que toutes les avancées démocratiques se sont faites dans notre pays. J’appelle l’opposition à ne pas être dans le double langage parce que nos concitoyens attendent de nous tous, majorité comme opposition, des discours responsables. Encore une fois, ceux qui ne peuvent pas collecter 37 000 parrainages sur 6,8 millions peuvent se mettre ensemble. Ça sera peut-être plus facile. Donc, personne n’est exclu en réalité.
La Direction générale des élections a présenté, mercredi dernier, le logiciel devant contrôler les fiches de parrainage pour les prochaines élections législatives. Comment appréciez-vous cet outil ?
Je ne sais pas grand-chose de ce logiciel. Il y a des experts au ministère de l’Intérieur qui connaissent leur job depuis le temps qu’ils organisent des élections régulières. Personne n’a contesté les dernières élections de janvier dernier ni celles de 2019, de 2017, de 2012 et même de 2000. Ce sont les mêmes fonctionnaires qui sont chargés des élections législatives à venir. Ils ont déjà donné la preuve parce qu’ils savent faire leur boulot en toute impartialité.
Quel rôle comptez-vous jouer aux prochaines échéances électorales ?
Nous n’en sommes pas encore là. Des élections, c’est un jeu collectif avec un entraîneur, le président de notre coalition. Ce n’est pas un jeu individuel ou individualiste. Cela sera discuté et décidé ailleurs que dans les colonnes des journaux.
Est-ce que vous serez sur les listes de « Benno » aux prochaines élections législatives ?
J’ai déjà répondu à la question, je pense. Nous travaillons à resserrer nos rangs et à élargir notre victoire de janvier dernier. Nous serons encore plus performants dans cette élection nationale à venir ; j’en suis sûre. Pas par prétention, mais parce que le bilan de notre régime et du Président Macky Sall sera largement partagé et récompensé par les électeurs. C’est mon souhait que ces joutent soient des élections de propositions, loin des insultes et invectives que certains veulent ériger en programme d’action.
Avez-vous des ambitions pour diriger la présidence de l’Assemblée nationale du Sénégal ?
On en reparlera quand on aura gagné. C’est cela notre objectif collectif du moment.
Quel est votre avis sur le retard relatif à la nomination du poste de Premier ministre ?
Je ne considère pas qu’il s’agisse de retard, mais plutôt de logique. Un Premier ministre doit présenter son programme à l’Assemblée nationale. N’est-ce pas plus logique d’attendre d’avoir une nouvelle Assemblée, dans quatre mois, avec une majorité franche et fraîche ? Ce n’est pas comme si le Gouvernement avait suspendu sa respiration en attendant les prochaines élections. À ce que je vois, son travail se poursuit normalement.
La Cour de justice de la Cedeao a ordonné l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom. Quel est votre commentaire sur cette décision ?
D’une manière générale, je voudrais dire que la Cour de justice de la Cedeao a vraiment des dossiers plus sérieux que le Sénégal, vous ne pensez pas ? Entre les coups d’Etat anticonstitutionnels du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, qu’elle revoie son programme de travail pour s’atteler à ces urgences démocratiques. De tout l’espace Cedeao, et même en Afrique, la Cour sait très bien qu’il n’y pas une démocratie plus avancée que le Sénégal dont elle semble se préoccuper tout particulièrement. Que la Cour sache également qu’elle n’est pas au-dessus des Constitutions que se sont choisis les pays. Je pense que les juges ont besoin de connaître les limites et frontières de leurs missions. Ce ne sont pas des supers chérifs qui, lasso en main et revolver au colt, tirent sur tout ce qui bouge. Qu’ils aient raison gardée.
Pensez-vous que cette décision sera exécutée par l’État du Sénégal ?
Comme je l’ai dit tantôt, la Cour n’a qu’à s’autosaisir et statuer sur les violations constitutionnelles flagrantes au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Au Sénégal, le droit est entre les mains de nos magistrats qui connaissent aussi leur boulot. À vouloir faire dans l’activisme débordant et tendancieux, la Cour risque de perdre en crédibilité.
Poursuivi pour viol présumé, Ousmane Sonko doit faire face au magistrat instructeur très prochainement. Il a soutenu qu’il ira répondre et a demandé à ses militants de rester chez eux. Comment jugez-vous son message ?
Il n’y a pas de commentaire particulier à faire. Tous les jours, des justiciables répondent à des convocations de juges sans qu’ils en fassent tout un plat.
Que répondez-vous à ceux qui disent que cette affaire est un complot politique contre Ousmane Sonko ?
Comment cela le serait-il ? Qui complote contre qui ? C’est une affaire strictement privée entre deux citoyens qui se sont rencontrés dans un espace privé. Leur contentieux est strictement privé. Il n’y a absolument rien de politique ni de complotiste dans cette affaire.
PEUR SUR LA GRANDE CÔTE
Sous la hantise d’un délogement imminent à cause de l’exploitation du zircon, les habitants sont confrontés à la mévente de l’oignon, au moment où les pêcheurs refusent d’aller en mer à cause des bateaux de pêche qui détruisent leur filet
Les habitants de la Grande Côte, communément appelés «Le peuple de l’eau», sont en train de traverser des moments pénibles. Vivant sous la hantise d’un délogement imminent à cause de l’exploitation du zircon par la société Gco, ils sont également face à la mévente de l’oignon local qu’ils avaient produit en grande quantité, au moment où les pêcheurs refusent d’aller en mer à cause des bateaux de pêche qui détruisent leur filet dormant.
Voix nasillarde, la rage au cœur, visage grave, Mamadou Bâ hurle à se rompre les cordes vocales : «Nous ferons face aux envahisseurs. Nous n’accepterons jamais d’être délogés par des étrangers dans notre propre pays. Nous sommes prêts à laisser nos vies dans ce combat. Les bulldozers passeront par nos cadavres avant de raser nos villages vieux de plus de 300 ans…», a-t-il d’emblée averti, la mort dans l’âme. Applaudi par la foule massée sur la place du village de Thiokhmate (dans la commune de Darou Khoudoss, département de Tivaouane) où se tenait une Assemblée générale d’informations réunissant une bonne partie des habitants de la Grande Côte, communément appelés «le peuple de l’eau», il campe l’objet de cette rencontre : «Des villages se situant sur le Littoral sont en train d’être délogés par les responsables de la société Gco qui exploite le zircon.
Des localités des communes de Darou Khoudoss (région de Thiès) Cab Gaye, Thieppe, Léona (Louga) et Ndiabène Gandiol (Saint-Louis), seront toutes déplacées par la société minière qui exploite le zircon. Les populations seront relogées ailleurs, très loin de la mer et de leur périmètre maraicher, alors qu’elles gagnaient leur vie grâce à la pêche et la culture horticole. Les villages qui ont accepté de se déplacer sont en train de le regretter. Les maisons construites pour eux (leur toit est en ardoise, elles sont équipées en solaire et font trois chambres, un salon…) sont très étroites et elles ressemblent plus à des poulaillers. Pis, ils n’ont plus de champs où ils pourront travailler, alors qu’ils gagnaient des millions avec le maraichage.» Plus radical, Aliou Sow, membre du Collectif des associations pour la défense et la protection de la Grande Côte, cache mal sa colère. Il cogne sans sommation : «De Cambérène à Gandiole, en passant par les régions de Thiès et de Louga, tout «le peuple de l’eau» s’est levé pour dire non à la délocalisation au profit des sociétés minières. Des écoles, des cimetières et même des mosquées seront démolis. Nous n’allons jamais abandonner les terres de nos ancêtres. Nous lançons un appel à l’endroit de nos autorités. Elles ne doivent pas accepter que des étrangers nous chassent de nos propres terres. Des villages comme Mbétel 1 et 2, Fodad et Diourmel sont désormais rayés de la carte. Les envahisseurs qui longent la Grande Côte sont à nos portes (à moins de deux kilomètres de Thiokhemate). Nous les attendons de pied ferme. Nous ne reculerons d’un iota. Et nous allons résister. Pour rien au monde, nos terres se seront dépossédées.»
Potou : la psychose de la mévente de l’oignon local
Cette grande détresse à laquelle sont confrontés les habitants des villages de la commune de Darou Khoudoss, menacés de disparition, n’épargne pas ceux de la zone de Potou. Ces derniers qui avaient investi de fortes sommes d’argent dans la production de l’oignon local, sont aussi confrontés à une mévente de leur produit. En effet, il suffit de faire un tour au Centre de groupage de Potou, communément appelé «Park Macky Sall», pour toucher du doigt l’ampleur de ce problème qui empêche désormais les exploitants agricoles du coin de dormir à poings fermés. Des sacs remplis d’oignon jonchent un peu partout dans cet endroit qui s’étend à perte de vue. Seuls quelques camions sont stationnés sur l’unique porte de sortie. Levant ses mains en signe de désespoir, El Hadji Ndiogou Ka, qui faisait face à la presse samedi dernier en compagnie de ses camarades d’infortune, piaffe d’impatience de lister les difficultés auxquelles, ils sont confrontés. Il dénonce : «L’année dernière nous avions enterré une partie de nos productions, car elle avait pourri entre nos mains. Nous risquons de vivre cette année la même situation. Le marché est aujourd’hui inondé, c’est pourquoi le kilogramme d’oignon est bradé à 150 FCfa. Nous vendons à perte. Pis, les camions se font désirer. Nous avons pris des engagements auprès des banques avec des taux d’intérêt très élevés. Nous sommes obligés de les rembourser. Si, rien n’est fait pour nous soutenir, nous vivrons les pires moments de notre existence. Vraiment, nous risquons de mettre un terme à nos activités parce que nous ne pouvons plus continuer de vivre dans la détresse à cause de la mévente de nos productions. Des milliers de pères de famille vivent cette situation désastreuse, car nous sommes concurrencés déloyalement par l’agro-business et l’importation…»
Lompoul : Les bateaux de pêche sèment le désordre dans la mer
Les pêcheurs et les mareyeurs de Lompoul ne sont pas mieux lotis que les agriculteurs de la zone de Potou. Eux aussi sont en train de vivre la détresse dans la mesure où, leurs activités sont au ralenti depuis bientôt quatre mois. Réunis à la plage de leur localité où un impressionnant nombre de pirogues est amarré, ils ont dénoncé avec la dernière énergie les nuisances que les bateaux de pêche les causent. Aliou Sow, responsable des mareyeurs, par ailleurs président du comité ad hoc du quai de pêche, crache le feu : «On dirait que nous sommes des étrangers chez nous. Aujourd’hui, nous n’osons plus envoyer nos pirogues en mer à cause des bateaux de pêche. Ils détruisent nos filets comme bon leur semble. Ils ne respectent pas les 6 000 miles qui leur sont imposés. Ils violent, au vu et au su de tous, cette disposition légale. De ce fait, ils nous trouvent là où nous pêchons (7 km de la terre ferme) pour emporter avec eux nos files. N’en pouvant plus, nous avons décidé de ne plus aller en mer. Nous dépensons plus de 5 millions pour chaque pirogue, pour nous retrouver enfin avec des dettes parce que nos pêcheurs rentrent les mains vides à cause des bateaux qui font tout ce qu’ils veulent sans jamais être inquiétés. Le service de surveillance de la mer n’est pas doté de moyens matériels pour assurer sa mission. Aujourd’hui, les 500 personnes qui dépendent directement de la mer pour survivre, sont dans le désarroi total, sans compter les plus 1 000 individus qui gagnent indirectement leurs revenus à partir des produits halieutiques. Des familles entières sont en train de vivre un drame social. C’est une bombe à retardement. Si rien n’est fait, nous allons affronter en mer les bateaux de pêche comme nous le faisions. Nous allons nous organiser pour prendre en charge cette question, puisque nos autorités fuient leurs responsabilités…»
PENURIE DE CARBURANT A ZIGUINCHOR
Depuis presque 48 heures, rares sont les stations de la capitale Sud à disposer de carburant. Les motocyclistes et autres automobilistes font le tour des stations à la recherche de ce liquide vitale pour leurs engins.
Depuis presque 48 heures, rares sont les stations de la capitale Sud à disposer de carburant. Les motocyclistes et autres automobilistes font le tour des stations à la recherche de ce liquide vitale pour leurs engins. Les rares stations à disposer de ce liquide sont pris d’assaut par les Jakartamen et autres motocyclistes qui font dans le business avec leurs motos.
Abdoulaye et Babacar, deux jeunes qui ont abandonné les classes pour devenir conducteurs de motos Jakarta à Ziguinchor nous racontent leurs calvaire durant ces quarante voire soixante douze heures. Selon Abdoulaye, depuis ces deux jours, il peine à trouver ce jus pour renforcer son réservoir. « Je suis presque à sec en ce moment et depuis le matin, je fais le tour des stations en vain. C’est un ami que m’a demandé de voir vers la station sise vers le camp militaire, là-bas, il a de l’essence. Et depuis presque deux heures je fais la queue pour espérer remplir mon réservoir ».
Son camarade Babacar d'emboucher la même trompette. « J’ai fait la station qui s trouve vers le marché Saint Maures ou marché Boucotte : pas d’essence. Vers le rond-point Aline Sitoé Diatta, idem. À la station qui se trouve au niveau du rond-point Jean Paul 2, il y a une file trop longue. J’ai donc décidé de venir vers le camp militaire. Et cette situation perdure, nous risquons d’augmenter le prix de la course, qui est de trois cent pour l’instant à Ziguinchor ». Conséquence, ces Jakartamen ne peuvent effectuer complètement leurs courses; beaucoup sont à l’arrêt. Les usagers en subissent les conséquences
Nous aussi avons subi cette longue marche pénible à la recherche de carburant, du diesel précisément ; après deux stations parcourues, nous pu trouver afin ce carburant.
Le risque de pénurie ou même la pénurie de carburant s’annonce à Ziguinchor, les utilisateurs de ce liquide, espèrent le retour à la normale avant le début de la semaine prochaine pour éviter le pire.
par Amadou Tidiane Wone
MON DIEU, COMMENT MÉRITER ZEMMOUR
Le cas clinique le plus illustratif de la décadence de la France des Lumières est l’apparition sur la scène politique, au point de prétendre à la magistrature suprême, d’un moustique nommé Zemmour
Le racisme ne se cache plus, il s’affiche. Il ne se voile plus, il s’exprime à visage découvert, insulte et agresse. Il s’expose, sans honte ni regrets. Signe des temps, le racisme maladie honteuse s’il en est, est même devenu un levier de promotion sociale ! Puisque la France est si proche de nous, au point d’en être envahissante, c’est d’elle que nous viennent les odeurs les plus nauséabondes du mépris institutionnalisé pour la race noire, l’Afrique et les Africains. Ne tournons plus au tour du pot. Car, les limites de la décence sont quotidiennement franchies par des individus, dont l’insignifiance n’aurait jamais attiré l’attention n’eut été leur propension à titiller les bas instincts d’un peuple enragé de pauvreté et désespéré d’espérance.
Le cas clinique le plus illustratif de la décadence de la France des Lumières est l’apparition sur la scène politique, au point de prétendre à la magistrature suprême, d’un moustique nommé Zemmour. Tant qu’il bourdonnait sur des plateaux de télé, ses piques faisaient sourire… Et encore ! Il se trouve, qu’au fil du temps, il s’est trouvé une vocation : celle d’attiser la haine et d’exister par ce fait. Je viens d’écouter son « programme », décliné en une minute, relativement à sa « politique d’immigration ».
Attachez vos ceintures !
« Zemoustique » s’engage à renvoyer, chez eux, tous ceux qui de son point de vue n’auraient pas de racines françaises de souche. Il fait semblant d’oublier ses racines africaines, car ce n’est pas parce que l’on est né à Montreuil que l’on peut prétendre à une racine gauloise. Mais enfin …
Lorsque la journaliste lui demande comment il compte s’y prendre pour renvoyer « chez eux » tous les immigrés qui, selon lui, n’auraient pas droit de cité en France, et que ferait-il si les pays où il compte renvoyer tous ces indésirables refusaient de les accueillir ? Le brave Éric fait l’étalage de toute sa classe :
Q : « Si les pays d’origine vous disent non. Vous faites quoi ? »
R : « Vous avez raison, ils disent non parce qu’ils refusent de signer les fameuses OQTF (Obligation de quitter le territoire français). C’est ce qu’ils font beaucoup. Les Marocains le font, les Algériens le font, les Maliens le font. Ils refusent de reprendre (leurs ressortissants). Alors là j’ai des moyens de pression. C’est très simple, euh… en y allant crescendo si vous voulez, d’abord je supprime l’aide au développement. Si ça ne suffit pas, je bloque les visas de tourisme de tous les gens ressortissants de ces pays. J’interdis donc à ces gens de venir en France. Troisièmement, si ça ne suffit pas, je peux saisir les biens des dirigeants de ces pays en France, et ils en ont beaucoup. Et si ça ne suffit toujours pas, mais je pense que cela aura suffi depuis lors, je bloque les versements des étrangers en France par la Western Union à leur familles… »
Voilà, en 49 secondes chrono, la politique de résorption et d’éradication de l’immigration en France selon Éric Zemmour !
Ma question, lancinante, est la suivante : qu’est-il arrivé à la France pour mériter un individu pareil ?
Car, bien entendu, mon propos ici n’est pas de discuter, ni la pertinence ni le bien fondé, encore moins de la faisabilité de ce chapelet d’inepties, complètement en déphasage avec le réel. Cependant, Zemmour qui se croit le maitre du monde en décidant, tout seul, de toutes ces « mesures » sans se préoccuper du comment, devrait d’abord répondre à deux ou trois questions préjudicielles :
Comment, la France qui ne produit pas une goutte de pétrole, détient-elle une entreprise pétrolière de rang mondial ?
Comment et où la France, puissance nucléaire, trouve-t-elle l’uranium indispensable à sa vie (survie ?) énergétique ?
Quelle est la place du Franc CFA dans le rôle de captation et d’embrigadement des économies de l’Afrique de l’Ouest ? Je ne parle pas des milliards de débouchés que les pays africains offrent à la France, en perte de compétitivité pourtant à l’échelle mondiale.
Alors Zemmour, chiche ! Renvoyez-nous nos médecins et professeurs, nos ingénieurs, créateurs et techniciens, mais aussi nos ouvriers qualifiés et techniciens de surface, éboueurs, infirmiers et agents de sécurité qui contribuent au quotidien à faire tourner l’économie française. N’oubliez pas tous nos sportifs de haut niveau qui hissent le drapeau français dans tous les stades du monde… Bref, renvoyez-nous toutes les compétences africaines qui, dans l’anonymat le plus total, apportent leur pierre à l’édifice de la République française. Ensuite, retirez la France de la gestion de notre monnaie et de l’administration de nos économies ! Rappelez, en France, toutes les bases militaires installées en Afrique, et aussi Total et Areva sans oublier Vincent Bolloré, votre mentor.
À ces conditions, Moustique Zemmour, vous serez le prochain président de la République française. Tous les sorciers d’Afrique s’y engagent !
Des peines exemplaires, assurément ! Mais le procès lui-même est loin de l'avoir été. Du moins, pour ceux qui en attendaient un éclairage courageux sur l'histoire de l'ex-Haute-Volta, la justice pour toutes les victimes
En dépit des très lourdes peines prononcées, ce 6 avril, au procès sur l’assassinat de Thomas Sankara, il demeure de nombreuses zones d’ombre, quant au rôle des principaux accusés dans la fin tragique, le 15 octobre 1987, de l’icône de la jeunesse africaine. Doit-on, pour autant, considérer ce procès comme un rendez-vous manqué du Burkina avec son histoire ?
Au-delà de la justice, pour les victimes, l’intérêt de ce type de procès réside, d’ordinaire, dans l’occasion qu’il offre, à une nation, de laver en famille l’intégralité de son linge sale, pour crever les abcès, vaincre la méfiance et les suspicions, et se mettre à rebâtir ensemble un avenir commun. Certes, les condamnations donneraient à penser que justice a été rendue. Mais, il se trouve, hélas ! que ce procès a un peu oublié de faire la lumière sur les mœurs politiques de l’époque, qui pourraient tout expliquer, y compris le sanglant feu d’artifice qui a coûté la vie à Thomas Sankara et à ses douze compagnons d’infortune. La vérité, essentielle, pour réconcilier un peuple qui a vécu de telles violences, aura terriblement manqué, dans ce procès, parce que certains ont déserté ou choisi de se taire.
Comment faire la lumière, lorsque, la plupart des accusés présents dans le box brillent, justement, par leur mutisme ou la dénégation ?
C’est une forme d’omerta qui les a desservis. Entre deux cures de mutisme, le général Diendiéré ne se privait pas de signifier à ses accusateurs qu’ils ne comprenaient rien à ce dont ils parlaient. Il aurait pu, de manière plus explicite, rappeler que dans un environnement de western, où tous avaient la main sur la gâchette, Thomas Sankara, toute une icône panafricaine qu'il était, n’en était pas moins un des leurs, avec une claire conscience des règles du jeu.
Blaise Compaoré, aurait pu, lui aussi, se présenter à la barre, en s’inscrivant résolument dans le registre de la vérité intégrale, en précisant le contexte, et même en plaidant la légitime défense. Car, si lui et ses compagnons avaient perdu ce jour-là, rien ne leur aurait été épargné. On se souvient, d'ailleurs, que dans son premier discours à la nation, il avait implicitement assumé cette mort violente de Sankara, qui n’aurait pas été prévue, et même pas voulue, disait-il. Avec une certaine dignité, il avait alors admis que son « ami » avait su incarner les espérances de leur peuple.
L’affaire Sweet Beauté va connaître un nouveau développement. Ndéye Khady Ndiaye et Adji Rabi Sarr seront confrontées dans le bureau du Doyen des juges.
L’affaire Sweet Beauté va connaître un nouveau développement. Ndéye Khady Ndiaye et Adji Rabi Sarr seront confrontées dans le bureau du Doyen des juges.
Le face-à-face entre la patronne de Sweet Beauté et son ex masseuse aura lieu jeudi prochain à 10 heures, rapporte Libération qui donne l’information. La confrontation permettra au juge d’instruction d’opposer les deux personnes qui ont une version différente des faits et de les interroger les unes en présence des autres.
Affaire Sweet Beauté : Aprés Sonko, l'audition de ce haut responsable exigée par les avocatsSélectionné pour vous :
Affaire « Sweet Beauté » : Aprés Sonko, l’audition de ce haut responsable exigée par les avocats
S’il est facile d’apporter des éléments factuels seul face à des enquêteurs, il s’agira de constater si la personne est en mesure de maintenir sa version des faits face à quelqu’un qui conteste et se défend.
Dans une lettre adressée au Doyen des juges, les avocats de Sonko demande aussi l’audition du capitaine Seydina Omar Touré qui était en charge de l’enquête. La défense du leader de Pastef a également relancé le juge pur réquisitions téléphoniques entre Adji Sarr et Sidy Ahmet Mbaye qui l’avait transporté le soir des faits.
Par Madi Waké Touré
DIEU A-T-IL SA PLACE DANS TOUTES SES NUISANCES SONORES AUX…RELENTS RELIGIEUX ?
A vrai dire ce qui se passe dans notre société en termes de nuisance sonore, devrait interpeller tout le monde ? On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On fait élever le niveau de leur stress.
L’étranger qui débarque pour la première fois à Dakar peut être surpris et se poser cette question : « Comment font-ils ces gens-là pour vivre à longueur d’années dans cette atmosphère infernale de bruits en tous genres qui ne semblent malheureusement ne gêner personne » ? A vrai dire ce qui se passe dans notre société en termes de nuisance sonore, devrait interpeller tout le monde ? On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On fait élever le niveau de leur stress. Et personne ne bouge pour dire halte à ces « activités » qui mettent gravement en danger la santé morale, physique et psychologique des populations. Thiant, Dahira, travaux à la mosquée et muezzins de toute gorge, rivalisent à l’envi dans la pollution sonore. Cette omniprésence de la pollution sonore dans les quartiers populaires et autres villes de l’intérieur est révélatrice du désordre et de l’indiscipline qui règnent en maître dans notre société. Hélas !!!
Un groupement humain qui se veut porteur de progrès social, économique et culturel ne peut s’offrir le luxe souffrir le supplice permanent que lui imposent des personnages qui n’ont rien de religieux. Qui, de nos jours, ignore que le bruit tue ? Mais paradoxalement, nous nous revendiquons d’une « croyance » qui prône un vivre ensemble, ceint par le respect de l’Autre. Nous nous autorisons toutes incivilités et tous désagréments, au motif que c’est « au nom de Dieu ». Et comme ce qu’ils font, convoque Dieu dans ces manifestations et autres expressions, beaucoup qui ont une compréhension biaisée de la religion pensent qu’ils sont dans leur bon droit et ne se rendent même pas compte du tort immense qu’ils causent à leurs prochains. Et le comble avec ces chants, danses à connotation religieuse et autres « zikroulah » (le fait de psalmodier certains noms de Dieu), c’est qu’on utilise des hauts parleurs puissants qui exposent les oreilles à des hauts niveaux sonores.
Ces agissements auxquels personne ne semble accorder une attention, et dont tout le monde souffre en silence, de peur d’être traité de mécréant, ont des conséquences terribles surtout chez les plus démunis. N’ayant aucun recours, certaines personnes prennent leur mal en patience tout en sachant qu’elles courent de gros risques au plan de leur santé et de leur équilibre mental ! Des recherches poussées sur la problématique, révèlent que le bruit peut être responsable de maladies cardio-vasculaires, de problèmes de santé mentale grave et autres affections invalidantes. Écoutons ce qu’en dit une voix autorisée, le professeur Gerald Fleischer de l’université de Giessen en Allemagne : « Un niveau sonore moyen ou élevé provoque à la longue stress, fatigue et irritabilité. ” “ Le bruit ne fait pas que priver l’individu de la joie de vivre ; il peut l’épuiser physiquement et affectivement ”, Selon le professeur Makis Tsapogas, quand il s’ajoute à d’autres facteurs de stress, le bruit peut engendrer dépression et maladies organiques.
Comme on le voit, le bruit est source de problèmes graves au niveau sociétal. Interpellant la société dans son ensemble, il m’a paru intéressant de recueillir l’avis d’un spécialiste attitré sur la question qui nous occupe.
Pour Oustaz Taïb Socé, l’Islam est contre toute pratique pouvant indisposer le voisin : « Dieu n’a jamais dit d’emmerder ses voisins pour dispenser sa parole. Dans tout le Coran, vous ne verrez jamais un verset incitant au tapage. C’est contraire aux enseignements du Coran et du Prophète, Mouhamad’Psl). Vous savez il y a des relations dans lesquelles Dieu n’intervient pas. Par exemple les torts causés au voisinage. L’Islam accorde une attention particulière au respect du bon voisinage. On ne doit sous aucun prétexte, importuner, ni priver de son sommeil ou de repos son voisin ». Qui respecte ces belles prescriptions dans ce pays ? Personne !
Dans ces conditions, faut-il continuer sous prétexte de considérations religieuses qui n’en sont pas, à fonctionner sur un registre en porte à faux avec les exigences du monde moderne. La question est posée ! Au fait des dispositions réglementaires existent dans le corpus de nos lois pour interdire de porter atteinte par des faits et gestes à la quiétude et à la tranquillité de ses voisins. Mais comme toujours, ces conventions sont loin d’être respectées. Je crois savoir que nous devons revoir de fond en comble certains modes de fonctionnement de notre société en total déphasage avec les impératifs de développement.
Figurez-vous que dans un pays en voie de développement, de surcroît pauvre et endetté, des centaines de milliers de jeunes voire plus, faute d’activités saines pour les occuper utilement, décident de mettre leur vie au garage avec comme seule « activité » la déclamation des noms de Dieu, accompagnés…de chants et danses à relents …religieux. Et cela pendant des heures !
Faites le tour de nos quartiers populaires certains jours de la semaine, vous avez un pincement au cœur avec cette jeunesse livrée à elle-même, dansant et chantant au nom de Dieu, le tout dans un tapage difficilement acceptable en ce 21ème siècle. Et le plus dramatique dans tout cela, beaucoup de ces jeunes qui « célèbrent » Dieu à leur manière, sont sous l’emprise de la drogue. Suivons ce reportage réalisé par un magazine de la place au sein même de l’université de Dakar : « En principe, c’est ici que la loi devait être plus respectée pour bien des raisons, explique un étudiant. Mais c’est le bordel total. Nous sommes dérangés à toute heure et chaque jour que Dieu fait par des camarades au nom de la liberté de culte. Il n’y a pas un seul endroit de l’université qui n’abrite pas aujourd’hui des Dahira, Thiant ou Khadra. On ne peut même pas se reposer ou lire dans les chambres ». Y a problème ! Problèmes sérieux ! Faut-il laisser cette situation anachronique perdurer ? Je crois que non !
L’État central et plus particulièrement les mairies doivent prendre leurs responsabilités à deux mains. Dans aucun pays sérieux cheminant allégrement vers l’émergence, on ne voit ces pratiques d’un autre âge. Dans certains pays, le maire est le principal acteur de la qualité de l’environnement sonore local.
C’est vrai que les cérémonies religieuses ne sont pas mauvaises en soi. Seulement elles doivent être strictement organisées. Qu’est ce qui empêcherait nos mairies de construire des salles de spectacles qui pourraient abriter toutes ces manifestations ? Ces infrastructures socio-culturelles pourraient viser deux objectifs : procurer à la mairie des rentrées d’argent tout en permettant aux populations en général de vivre dans un espace social moins bruyant.
Dans une salle fermée avec portes et fenêtres insonorisées, chaque groupe suivant ses préoccupations, pourra mener ses activités sans pour autant déranger le voisinage. Le monde bouge ! Nos pays doivent se mettre à l’heure du progrès en rompant définitivement avec certaines mœurs qui heurtent la morale, le bon sens ; bref toutes les valeurs de civilités. Tout compte fait, les sociétés qui font trop de bruit dans ce monde de compétition féroce risquent de rater le train du progrès. Les grandes idées, les grandes œuvres qui ont bouleversé sensiblement la marche du monde n’ont pu être produites que dans le… silence.
Qu’on ne se trompe pas : cette petite « révolution » à laquelle j’appelle de tous mes vœux, exige et exigera beaucoup de courage et de détermination au motif que changer fondamentalement la réalité des choses n’est pas aisée. Mais comme dit l’autre : le chemin est difficile voire très complexe mais ne renonçons pas :il y va de l’équilibre moral et mental de la société dans son ensemble !
PRESIDENTIELLE EN FRANCE, L’ÉCART ENTRE MACRON ET LE PEN S’EFFRITE
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude-à-coude, sont très bien partis pour accéder au second tour, malgré la dynamique confirmée de Jean-Luc Mélenchon, selon le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV, en partenariat avec SFR.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude-à-coude, sont très bien partis pour accéder au second tour, malgré la dynamique confirmée de Jean-Luc Mélenchon, selon le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV, en partenariat avec SFR.
A deux jours du premier tour, on ne sait qui d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen arrivera en tête, mais le plus probable est qu’ils s’affrontent pour la deuxième fois consécutive au second tour de l’élection présidentielle. En effet, le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV en partenariat avec SFR crédite le président sortant de 26% des intentions de vote, en baisse de deux points par rapport à la dernière enquête d’opinion datée du 5 avril, et la candidate du Rassemblement national (Rn) de 25% des voix, soit un gain de deux points. L’écart n’a jamais été aussi serré entre les deux candidats.
Également en hausse par rapport à la dernière estimation, Jean-Luc Mélenchon (+2%) atteint les 17,5%, mais il semble encore loin d’une qualification pour le second tour. Loin derrière, Eric Zemmour (8,5%) et la candidate Les Républicains (Lr) Valérie Pécresse (8%), qui disent ne pas croire aux sondages, sont distancés.
L’intention d’aller voter au premier tour progresse
Marine Le Pen n’a jamais eu un soutien aussi élevé de ses électeurs de 2017 (76%) et prend au global 10 points en un mois. Emmanuel Macron, même s’il conserve un électorat stable, accuse une baisse générale et revient à un niveau antérieur à la guerre en Ukraine. Avec un bon score chez les moins de 35 ans (27%), Jean-Luc Mélenchon enregistre son total le plus élevé depuis le début de l’année. A noter que 65% des inscrits se disent certains d’aller voter, soit 3% de plus que lors de l’enquête du 5 avril, mais 6% de moins que pour l’élection présidentielle de 2017. En cas de second tour opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat de La République en marche (LREM) l’emporterait d’une courte tête contre la représentante du Rassemblement national, à 51% contre 49%.
Jamais l’écart n’a été aussi serré au second tour. Les reports de voix des électeurs de Valérie Pécresse profitent au président, avec 42% contre 38% à Marine Le Pen, tout comme ceux de Jean-Luc Mélenchon, à 34% contre 25%. Plus d’un Français sur deux pense qu’Emmanuel Macron va être réélu (54%), quand 22% voient Marine Le Pen devenir la première femme présidente de l’Histoire de France.
LEGISLATIVES EN GAMBIE, 957167 ELECTEURS AUX URNES CE SAMEDI
Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi, pour élire les 53 députés de la Gambie, a constaté l’envoyé spécial de l’APS à Banjul, la capitale.
Banjul, 9 avr (APS) – Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi, pour élire les 53 députés de la Gambie, a constaté l’envoyé spécial de l’APS à Banjul, la capitale.
Aux premières heures de la journée, plusieurs personnes se précipitaient vers les bureaux de vote aménagés dans les mosquées, les écoles ou dans la rue. Le scrutin a démarré à 8 heures.
Malgré la présence de nombreux Gambiens dans les lieux de vote, un faible taux de participation est à craindre en raison du jeûne qu’observe une partie de ce pays majoritairement musulman et de la forte chaleur.
‘’Il y aura beaucoup d’électeurs le matin. Mais au fil de la journée, les gens vont rester chez eux du fait du ramadan et de la chaleur’’, affirme Abdulie Jahateh, l’un des premiers électeurs à avoir voté.
Au total, 246 candidats investis par 12 partis politiques et 95 coalitions indépendantes convoitent les 53 sièges de l’Assemblée nationale gambienne.
Le parti d’Adama Barrow, le chef de l’Etat réélu le 4 décembre dernier, est à la recherche d’une majorité au parlement.
ENVIRON 430 CARTES NATIONALES DE PRESSE DÉLIVRÉES
La commission chargée de la carte nationale de presse a délivré 430 cartes à des professionnels des médias (journalistes et techniciens des médias), a indiqué, vendredi, à Diourbel (centre), son président, Daouda Mine.
Diourbel, 9 avr (APS) - La commission chargée de la carte nationale de presse a délivré 430 cartes à des professionnels des médias (journalistes et techniciens des médias), a indiqué, vendredi, à Diourbel (centre), son président, Daouda Mine.
‘’Nous avons délivré environ 430 cartes, sur 775 demandes reçues. Il y a eu des rejets, et certains dossiers ne sont pas encore examinés’’, a dit Mine à l’étape de Diourbel d’une tournée nationale de vulgarisation des textes encadrant la carte de presse et le code de la presse.
L’exercice du métier de journaliste ou de technicien des médias et de la communication sera réservé aux professionnels détenteurs de la carte nationale de presse, au Sénégal, à partir du 1er juin prochain, a-t-il rappelé.
Les gouverneurs de région, les ministères, les associations de presse et les ambassades ont tous été contactés par la commission en vue de l’application de cette mesure dès la date indiquée, selon Daouda Mine.
‘’Nous ne pouvons pas adresser des correspondances à toutes ces autorités (…) et revenir dire que l’on ne va pas respecter ce délai-là. Ce délai sera respecté’’, a-t-il soutenu en présence d’autres membres de la commission.
‘’La date (…) du 1er juin sera respectée parce que nous avons adressé des correspondances à toutes les autorités compétentes’’, a-t-il insisté.
La commission a exempté du paiement des 10.000 francs CFA exigés des demandeurs de la carte nationale de presse tous les correspondants des médias travaillant en dehors de Dakar, les journalistes et les techniciens sortis des écoles de journalisme et de communication en 2021 et 2022.