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11 septembre 2025
RIVALITÉS DANS LES FAMILLES, QUAND LES ENFANTS PAYENT UN LOURD TRIBUT
Le constat est afférant. Des adultes, pour solder leurs comptes nés d’une rivalité au sein des familles s’en prennent aux enfants. Parfois, il s’agit d’une extrême vengeance parce qu’ils sont tués
Le constat est afférant. Des adultes, pour solder leurs comptes nés d’une rivalité au sein des familles s’en prennent aux enfants. Parfois, il s’agit d’une extrême vengeance parce qu’ils sont tués.
Ces derniers jours, le meurtre d’un enfant de 5 ans, par sa tante Astou Fall à Sébikotane a tenu en haleine les Sénégalais. Comme signe de vengeance à la mère avec qui elle ne serait pas en de bons termes, la tante a mis fin à la vie du gamin.
Cette affaire rappelle une autre tout aussi dramatique et qui a eu lieu en mars dernier. Sur demande de la grand-mère paternelle, bébé Lansana a été enlevé de son sommeil et jeté dans un puits par une voisine complice de sa tante. La cause, l’empêcher d’être l’héritier d’un père orpailleur.
A Rufisque également, un enfant a payé les frais de la rivalité dans son domicile. Il est victime de graves blessures après que sa tante sous prétexte qu’il dérangeait, lui a versé de l’huile chaude. En février 2020, la chambre criminelle de Dakar, a condamné la dame Seynabou Ndiaye à 20 ans de travaux forcés. Elle est reconnue coupable de maltraitances ayant entrainé la cécité de ses deux belles âgées au moment des faits de 5 et 3 ans. Au débat d’audience, les filles racontant le supplice vécu disaient que leur belle-mère les battait avec un fil, leur donnait des coups de pieds, cognait dés fois leur tête contre le mur et versait un liquide sur leur tête et mettait parfois du détergent aux yeux. Ces cas ne sont qu’illustratifs d’un mal très profond.
S’ils ne sont pas mis en lumière par les médias ou les réseaux sociaux, des brimades et sévices commis sur des enfants sont récurrents. Pour ne pas briser les liens familiaux, d’extrêmes cas de maltraitances sont étouffés, les coupables laissés en liberté au grand-dam de potentielles futures victimes qui payent parfois les conséquences de la mésentente familiale.
La forme a peut-être évolué en aboutissant à des meurtres et autres sévices corporelles si elle n’est pas tout simplement amplifiée par les médias et l’essor des réseaux sociaux, mais la société sénégalaise a toujours rattaché un fait ou une autre au voisin ou parent peu aimant. Le maraboutage, la sorcellerie et les pratiques occultes qui aboutissent selon des croyances à la mort, la folie ou la perte de repère de la cible, sont toujours évoqués.
LE MACKY SE FISSURE
Les sorties d'Aminata Tall soutenue par Mankeur Ndiaye combinées à la position de Maodo Malick Mbaye sur l’audience accordée à l’insulteur public Khaliphone à Paris, annoncent une certaine friction au sein du parti présidentiel
L’élimination au niveau national des leaders de Yewwi Askan Wi de la course pour les législatives du 31 juillet prochain, avec son corollaire de crispation du climat politique envenimé par l’arrestation de leaders de l’opposition pour leur participation supposée à une manifestation interdite, semble prendre une tournure à laquelle ne s’attendait pas le régime en place. Les sorties de Aminata Tall soutenue par Mankeur Ndiaye, sans oublier la position de Maodo Malick Mbaye sur l’audience accordée à l’insulteur public Khaliphone à Paris, annoncent une sorte de fissure qui risque d’être fatale pour l’Alliance pour la République et la coalition Benno Bokk Yaakar.
Qu’arrive-t-il à la majorité présidentielle ? Ou plutôt, qu’est ce qui explique ces positions soudainement «courageuses» et assumées de certains leaders de la mouvance présidentielle contre des actes posés par le locataire du palais? La question taraude les esprits des observateurs, surtout dans un contexte marqué par un climat politique délétère causé par l’élimination de la liste nationale des titulaires de l’une des coalitions de l’opposition les plus représentatives, au regard des résultats obtenus lors des élections municipales locales du 31 janvier dernier.
Suite à la décision du Conseil constitutionnel, des leaders comme Ousmane Sonko, présenté comme le chef de l’opposition par certains observateurs, Déthié Fall, Aïda Mbodj entre autres, ne prendront pas part aux joutes prochaines. D’où la crispation du climat politique en cette période de précampagne, envenimée par l’arrestation du maire de Guédiawaye Ahmed Aïdara, des députés Mame Diarra Fam et Déthié Fall. La vive tension ressentie dans l’espace politique sénégalais semble faire effet sur certains leaders de la mouvance présidentielle, qui paraissent voir la coupe prendre une goutte de trop. La sortie de l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en dit long. Aphone depuis un bon moment, Aminata Tall a fait une sortie tant soit peu surprenante en estimant illogique d’accepter des suppléants à une élection, au moment où les titulaires de cette même liste sont invalidés, faisant ainsi référence à la liste de Yewwi Askan Wi. Mieux, prenant le contre-pied de son leader politique qui estime sur les ondes de RFI que «Une liste qui n’est pas paritaire, elle n’est pas recevable. Un point, un trait», Aminata Tall pense que «Nul ne doit accepter que notre démocratie soit écornée car celle-ci a été forgée non sans difficultés. Elle doit être consolidée et non piétinée…». L’ancienne ministre d’Etat, ajoutera d’ailleurs qu’il ne faudrait pas parler d’élections le 31 juillet prochain si les choses restent à l’état.
Que dire du soutien de taille que l’ancienne mairesse de Diourbel vient d’enregistrer en la personne de Mankeur Ndiaye ? Sur son compte Twitter, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal a pris le contre-pied des militants de l’Alliance pour la République (APR) qui dénoncent la déclaration de Aminata Tall Sall.
MANKEUR NDIAYE PARRAINE DES «ÉLECTIONS INCLUSIVES»
“Je viens de suivre la déclaration de ma sœur femme d’Etat Aminata Tall sur le processus électoral au Sénégal. Je salue sa lucidité et son courage politique et lui dis tout mon soutien. Travaillons pour les consensus pour la paix civile et des élections inclusives”, a déclaré sans sourciller l’actuel Consultant international qui marque ainsi tout son désaccord sur les décisions du Conseil constitutionnel et par ricochet, celles du ministre en charge des élections, non moins ministre de l’intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome qui déroule la politique du chef de l’État.
Bien avant ces positions qui prennent carrément le contrepied des positions du chef de l’État sur les décisions du Conseil constitutionnel, c’est le Directeur général de l’Anamo (Agence nationale de la maison de l’outil) qui s’est illustré de fort belle manière. En effet, au moment où la plupart des responsables de la mouvance présidentielle restent aphones sur l’audience accordée à l’insulteur public Khaliphone à Paris, Maoudo Malick Mbaye a pris son courage en deux mains pour marquer son désaccord total avec l’acte posé par le président Macky Sall qui a partagé un repas avec celui qui incarnait des contre-valeurs, à qui il a d’ailleurs accordé une interview de 20 minutes. Sur ce point, faudrait-il le rappeler, le Chef de l’Etat n’était pas à son premier coup d’essai. Les cas de Djibril Ngom, Fatoumata Ndiaye «Fouta tampi», Coura Macky Sall en sont, une parfaitement illustration. Par ailleurs, il faut relever que la défiance de l’autorité du chef de l’État semble avoir pris départ avec les responsables de la mouvance présidentielle qui avaient signifié publiquement leur opposition à une troisième candidature de Macky Sall et/ou marqué leur dissidence. Moustapha Diakhaté, Moustapha Cissé Lo, Sory Kaba, ou encore Me Moussa Diop en ont fait les frais.
KEEMTAAN GI - PLUS FORT, MOINS FORT ?
Dix minutes d’un concert de casseroles et de klaxons seulement et ils sont déjà sur les nerfs. La réponse bruyante d’une partie de la jeunesse, qui a anticipé sur ce concert de casseroles dans la nuit du lundi, a dû les désarçonner. Un récital avant l’heure, signe d’un désamour entre le Chef et son peuple. Ce que les bonnes dames de la « majorité » présidentielle ne semblent pas apprécier. Alors, pas du tout ! Elles n’ont pas dû s’accorder avec l’un de leurs « Goru Mbotay » qui les invitait à répondre à l’affront des casseroles par des vuvuzelas. Après le trouble à l’ordre public pour casser de l’opposition, ils se sont empressés d’évoquer le délit de tapage nocturne. Curieusement, ils ont oublié la série de charivaris lors de la célébration de la victoire des Lions au Cameroun et leur retour très coloré et assourdissant à Dakar. Les bonnes dames de BBY supplient presque à genoux les gens à ne pas répondre à l’invitation de celui qui perturbe les nuits du Chef, soulignant que le concert de casseroles de ce soir pourrait troubler la concentration des mômes pour leur premier diplôme. Snif, sortez les mouchoirs ! Elles oublient que pendant que ces mômes avaient les yeux rivés sur leurs cahiers, le ministre des Sports, désertant son bureau, errait aux quatre coins du pays suivi par une ribambelle d’enfants qui trainait derrière le trophée continental. Sans compter les jang nocturnes et autres « goudi adiouma » qui ne cessent de tympaniser les citoyens sans que le Police ose mettre fin à ces tapages nocturnes. Idem pour les appels à prière du matin lancés à fond les décibels ! Bon, il faut être fairplay en tout. Dix minutes d’un concert de casseroles et de klaxons ne pourraient suspendre la vie de ce charmant pays qui vit en permanence dans un gigantesque vacarme nocturne et diurne. Apparemment, si ce concert était pour dire notre affection à notre bien aimé président, on ne nous sortirait pas toutes ces litanies. Mais voilà, ce soir on saura si le pays porte le Chef dans le cœur. Moins de bruit, il est dans les cœurs, plus ça fera fort, plus il saura décrypter le message ou se le faire décoder… KACCOOR BI (LE TEMOIN)
GUY MARIUS SAGNA EN PRISON À ZIGUINCHOR
Le secrétaire exécutif de Frapp France Dégage a été placé sous mandat de dépôt après son retour de parquet. Guy Marius Sagna, Tom Mbodj et les autres manifestants arrêtés seront jugés mardi. Le leader de Frapp France Dégage rejoint les autres dirigeants de Yewwi Askan Wi que sont Déthié Fall, Ahmed Aïdara et la députée Mame Diarra Fam interpellés pour marche interdite le 17 juin dernier. Si pour Déthié Fall et Mame Diarra Fam, on pourrait connaître leurs sorts ce mercredi lors de leurs jugements en flagrant délit, pour Ahmed Aïdara, il faudrait attendre vendredi prochain pour être fixés sur son sort.
LE CALVAIRE DES POPULATIONS DE GOUREL OUMAR LY
Les populations du village de Gourel Oumar Ly, frontalier à la région de Kaédi, en République islamique de Mauritanie, dans le département de Matam, vivent un véritable calvaire en ce début d’hivernage. Le mauvais état des routes fait que le village est souvent coupé du reste du monde. En effet, dès qu’il pleut, les routes impraticables « confinent » les populations qui ne peuvent ni entrer, ni sortir du village. Pour rallier la Mauritanie, c’est encore pire. Les populations doivent emprunter une voie boueuse.
BOUGANE N’A PAS RENDU VISITE À AMETH AIDARA
Entre Ameth Aïdara, le maire de Guédiawaye, et son ancien patron, Bougane Gueye Dany, la distance continue de se creuser. Ameth qui avait peu goûté la tournure des injonctions du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) avait illico presto monté une chaîne YouTube 2A TV qui cartonne véritablement sur la toile avec des vues record pour ne pas dire stratosphériques. Alors quand Ameth Aidara est embastillé et gardé à vue pendant 48 h dans les locaux du commissariat de Guédiawaye et qu’il ne reçoit aucun message de soutien encore moins de visite de son ancien patron, les gens se posent naturellement des questions sur l’état de leurs relations…
ECHAUFFOURÉES À L’UCAD
L’anticipation ce lundi par les étudiants de l’opposition des concerts de casseroles préconisés par le leader du Pastef, Ousmane Sonko, à compter de ce mercredi à 20h, n’a pas été du goût d’autres étudiants proches de la mouvance présidentielle. Des affrontements ont ainsi eu lieu, hier dans la soirée, quand les partisans de Ousmane Sonko ont voulu redémarrer, avant l’heure, leur concert. Selon un étudiant de Pastef inscrit au département géographie, des camarades affiliés au Mouvement des Elèves et Étudiants Républicains (MEER) les ont attaqués pour saboter la manifestation. Les échauffourées entre les deux camps auraient fait un blessé du côté des étudiants de l’opposition. Le moins que l’on puisse dire est que la cacophonie régnait dans l’antre du savoir. Le concert de casseroles et vuvuzela était on ne peut plus bourdonnant. Nous imaginons de là ce que ça va donner ce soir à 20h si tout le monde s’y met.
MISSION PÉRILLEUSE POUR DAME DIOP
Nos radars ont filmé lundi une houleuse rencontre entre le ministre Dame Diop et les maires du département de Kédougou. Cette rencontre tenue à Dakar et élargie à d’autres responsables kédovins avait pour but de concilier les positions des uns et des autres afin d’accorder le maximum de suffrages au candidat titulaire du département Ousmane Sylla et sa suppléante Kadidiatou Doucouré. Les participants de la rencontre qui n’ont ni validé, ni invalidé le projet du ministre Dame Diop ont déploré cependant l’absence de la députée Dya Ndiaye, incontournable dans le département. Dame Diop qui doit retourner à Kédougou la semaine prochaine y est attendu de pied ferme.
MANIFESTATION DU 17 JUIN LE BILAN S’EST ALOURDI !
La liste des victimes de la manifestation de vendredi dernier s’est allongée. Serigne Mame Sankhé, un jeune asthmatique, âgé de 35 ans, a perdu la vie dimanche après avoir souffert sur son lit d’hôpital durant 48 heures. « Il est décédé hier à l’hôpital de Fann. Il travaillait à Colobane le 17 juin. Il a eu une crise avec la fumée des grenades lacrymogènes qu’il a inhalée alors qu’il est asthmatique. Il a souffert ces derniers jours, avant de succomber. Il ne manifestait même pas», a indiqué, au micro de la Rfm, Makhtar Sankhé, un proche de la victime. La victime a été inhumée à Mbacké.
SANTE LA F2S ANNONCE UNE GRÈVE GÉNÉRALE DE 72 H À PARTIR DE MERCREDI
On pensait que les turbulences dans le secteur de la santé étaient terminées suite aux accords signés le 10 mai dernier avec l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. Que nenni. La Fédération des syndicats de la santé (F2s) observe un mot d’ordre de grève de 72h, les mercredi 22, jeudi 23 et vendredi 24 juin 2022. Les syndicalistes prévoient lors de ce mouvement d’humeur de retenir les informations sur les données sanitaires nationales. Aussi, une marche nationale est prévue le 30 juin 2022 et une grève générale les 29, 30 juin et 01 juillet 2022. Entre autres points de sa plateforme revendicative, la fédération des syndicats de la santé exige la matérialisation des engagements pris par l’Etat le 10 mai, notamment la valorisation du régime indemnitaire, aussi bien pour les agents de la fonction publique que pour le personnel contractuel.
HOPITAL MAME-ABDOUL-AZIZ-SY : L’AUDIT RECLAME PAR LE CHEF DE L’ETAT EST EN COURS
L’audit réclamé par le président de la République sur l’hôpital Mame Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane (ouest) est en train d’être mené, a assuré, mardi, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye. Mme Ndiaye a donné cette assurance après avoir rencontré le personnel de cet établissement de santé et les délégués de la coalition syndicale ‘’And Gueusseum’’ selon l’APS. Elle effectuait sa première visite dans cet hôpital public depuis qu’elle a été nommée ministre de la Santé et de l’Action sociale, le 26 mai dernier, en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr. M. Sarr a été démis de ses fonctions à la suite d’un incendie qui a coûté la vie à 11 nouveau-nés à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy. L’audit réclamé par le chef de l’Etat est conduit par l’Inspection générale d’Etat, en même temps qu’une enquête interne est effectuée dans cet hôpital, a rappelé Marie Khémesse Ngom Ndiaye. ‘’Il y a une grande évaluation, sous forme d’audit, de l’unité de néonatalogie’’ dudit établissement de santé, a-t-elle dit en parlant de l’audit demandé par Macky Sall à la suite de la mort des nouveau-nés. Outre le fait de déterminer les causes de l’incendie, l’audit permettra d’‘’aller vers un avenir meilleur en essayant de réduire les risques’’ dans cet établissement de santé qui recevra, selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, du matériel médical fourni par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Macky Sall a promis de doter Tivaouane d’un hôpital de niveau 3, qui sera mieux équipé que celui dont dispose la ville actuellement, a-t-elle rappelé. Le chef de l’Etat est attendu dans cette ville, samedi prochain, pour la cérémonie de pose de la première pierre de cette infrastructure de santé, selon Mme Ndiaye. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale ne peut ‘’forcer la main à la justice’’, a-t-elle répondu aux délégués syndicaux qui réclament la libération de trois de leurs camarades placés en détention à la suite de l’incendie de l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy. Marie Khémesse Ngom Ndiaye dit toutefois comprendre l’attitude des sages-femmes et des infirmières de l’hôpital, qui l’ont accueillie avec des brassards rouges, signe de leur mécontentement causé par l’arrestation de leurs collègues. Des leaders d’‘’And Gueusseum’’ ont rencontré des autorités religieuses de la région de Thiès et ont profité de la visite de la ministre de la Santé et de l’Action sociale pour lui remettre un mémorandum en vue de la libération des agents de santé arrêtés.
JUSTICE ASSANE MBACKÉ KHELCOM ET CIE JUGÉS DEVANT LA CHAMBRE CRIMINELLE
Le chef religieux Assane Mbacké Khelcom et Cie seront jugés devant la chambre criminelle. Ce qui va prolonger leur séjour carcéral puisque, hier, le tribunal des flagrants délits de Dakar s’est déclaré incompétent pour les juger. Poursuivis pour actes contre nature, corruption et détournement de mineurs, Serigne Assane Mbacké Khelcom, le chanteur religieux Khadim Samb dit Djimbory, le réceptionniste de l’hôtel Nina, Abdourahmane Lô, le commerçant Ibrahima Badiane alias « Maître l’Ouest » et le menuisier Baïdy Hamady Sow ont été déférés puis placés sous mandat de dépôt, jeudi dernier. Hier ils ont été conduits à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. À l’ouverture de l’audience, le maître des poursuites a soulevé une exception d’incompétence. Selon lui, à la lecture du procès-verbal d’enquête, il est à relever que les faits puissent revêtir un caractère de viol. « Je vous invite à vous déclarer incompétent pour permettre au ministère public de mieux se pourvoir », a souligné le parquetier. Les avocats de la défense, eux, ont estimé qu’on était en flagrant délit et que cette affaire devait être jugée. Selon Me Abdoulaye Tall, un des avocats de la défense, le tribunal est saisi d’un procès-verbal de flagrant délit. « Le tribunal ne peut pas dire que les faits peuvent revêtir un caractère criminel. En l’état, je pense que le tribunal a été régulièrement saisi. Je crois que les infractions retenues contre nos clients relèvent de votre compétence. C’est pourquoi je vous demande de vous déclarer compétent pour juger ce dossier. Le parquet est mal fondé pour relever l’incompétence du tribunal », a précisé la robe noire. Me Daff, un autre avocat de la défense, a abondé dans le même sens que son confrère Me Tall. Au final, le président du tribunal des flagrants délits de Dakar s’est déclaré incompétent et l’affaire sera jugée devant la barre de la chambre criminelle. Serigne Assane Mbacké et Cie devront donc patienter longtemps en prison avant d’être fixés sur leur sort.
Téll !… Xërr !… Téll !… Xërr ! Téll !… Xërr !… Takk-der yi fii, ndaw ñi fee, fetel yiy sox, xeer yiy naaw ; póno yiy tàkk, saxaar si ubale jàww ji. Coow laa ngi ne kurr. Wata dawatul, nit doxatul. Nde, yoon amatul. Jàmmaarlo bi metti na. Ndakaaroo ngi tàkk, Sigicoor di bax, Biññoona a ngi riir. Foo dem, sàndarm yeek pólisee yaa ngiy sox i fetel ak di sànniy gërënaad lakirimosen ci benn boor bi ; ci beneen boor bi, askan wi, rawatina ndaw ñi xamb i taal yu bërëx, jóor seen i xeer, naan leen xërr takk-der yi. Déedéet ! Du film de, géntooleen itam. Senegaal fii la xewe. Ci àjjuma jii, 17eelu fan ci suweŋ 2022.
Lu sooke mbir mi ?
Àllarba jële weesu, 8eelu fan ci suweŋ, Yewwi Askan Wi dafa amaloon am ndajem-ñaxtu ca Péncum Réew ma, « Place de la Nation ». Mbooloo mu takkoo takku wuyusi woon ko, fees fa dell. Mbar gi ne fa gàññ, foo sànni woon bàttu mu tag. Ñu xéy, ci alxames ji, yéenekaay yépp fésal ko, biral ndam li ci Yewwi Askan Wi góobe. Kilifa ya yakk lu mel ni xeme Njiitu réew mi, Maki Sàll, ak jëwriñu biir-réew mi, Antuwaan Feliks Jom, tuumaal leen, tiiñal leen. Usmaan Sonko ne woon, bés boobu, « Bu Yewwi bokkul, wote du am Senegaal. »
Nde, lees jàpp mooy ne Njiitu réew meek i surgaam yi ne ci Nguur gi dañu bëgg a salfaañee mbir yi, kootoog yoon, ngir tere Yewwi bokk ci wotey dépite yees dégmal ci sulet. Te, ci seen i kàddu, Bennoo Bokk Yaakaar warul sax bokk. Ci njeexital li, ñu joxante dig-daje àjjuma, 17eelu fan ci suwe ngir delloo buum ca boy-boy ga. Waaye, ginnaaw gi biñ ko yégalee Perefe, daf leen ko gàntal. Ñoom, nag, ñu ne Perefe dafa jalgati yoon, te sax ñoom dañ ko yégal rekk, tàgguwuñu ko. Bu ko defee, waa Yewwi ne dee, dañuy amal seenum ndaje, ci nii, mbaa ci naa. Ci la tëkkoonte bi tàmbali, ku nekk, Nguur geek kujje gi, di dankaafu sa moroom. Noonu, ba ni àjjuma di ñëwee…
Ca njël, boori 5i waxtu, nee ñu, la takk-der yi dem ca kër Usmaan Sonko, fatt yoon yi jëme këram yépp. Koñ ba, kenn duggul, kenn génnul. Bi leen Usmaan Sonko seetsee ci yoor-yoor gi, laaj leen lu xew, kilifag takk-der ya tontuwul, daf ko ne rekk ndigal la jot. Njiitalu PASTEF li daf ko mujje ñaan ngir mu bàyyi soxnaam si yóbbu doom ji mu jàngi. Kilifa gi bàyyi wata bi yeboon soxna sa ak gone ga mu jàll, daldi sant ndawam yi ñu delloowaat dogu weñ yi ñu fattee yoon yi. Noonu lañu def ca kër Bàrtélémi Jaas ak ca Péncum obelisk ba, « Place de l’obélisque ». Ci kow loolu, ndaw ñi tàmbali woon génn, seen xel teey. Ñu daldi njort ne Maki dafa am lu muy waajal seen njiit lii di Usmaan Sonko. Nde, jamono jooju, noon nañ sàndaarm yaa ngi doon jéem a dàjji buntu màkkaanug PASTEF ga ca VDN ba. Waa PASTEF doon ragal ne, dañ fa bëggoon dugal ay ngànnaay ngir tuumal leen ak seen njiit li, Usmaan Sonko, wax ne ay way-fétteerlu lañu, maanaam ay rëbel yoy, seen nisër mooy taal réew mi. Ba-tey, ci seen i kàddu, jubluwaayu Maki Sàll mooy fexe ba teg tuuma ci ndoddu Sonko ngir tëjlu ko, tere koo bokk ci bépp xeetu wote ginnaaw bim ko defee Kariim Wàdd ak Xalifa Sàll.
Noonee, ba ni julli jumaa di jotee. Sonko solu ba jekk, ànd ak i ñoñam, bëgg a jaamuji Yàlla, takk-der yi taxaw ci kanamam, tere ko ko. Ci saa si, xol yi tàmbalee jóg, ndaw yiy génn ci mbedd yi ndànk ndànk. Kolobaan, Ñaari-Tali, Parsel, Yëmbël, Site Kër-Góor gi, Sigicoor, Biññoona… jàmmaarloo bi tàmbali. Jarta laaj… Bakkan rot na ci, ñetti bakkan. Waaw, pólitig bi reyati na ñetti doomi réew mi.
Buur du jur buur, baadoolooy jur buur waaye…
Mbooloo mu takku mom, ndaw ñaa ci ëpp, gën cee fés ñoo génn ci mbedd yi. Naam, wooteb Yewwi Askan Wi lañu wuyusi woon. Waaye, ci seen i wax, seen ug ëllëg a leen tax a fippu. Ñu ne, dañu bàyyi seen lépp ngir xeexal seen moomeel. Jenn jëmm taxu leen a jóg, ci seen i wax ; ñoom, li ñuy xeex, jéggi na mbirum wote walla ay list. Nde, dofuñu, jinne jàppu leen. Ñu def i ndiiraan, fëx, wutali mbedd mi ngir ñaxtu, kaas seen i àq ak seen i ngoreef. Lees di tuumaal Maki Sàll mooy ne dafa bëgg a seppi ponkali kujje gi ci joŋantey wotey dépite yees dégmal ci weeru sulet, ci 31eelu fan wi. Way-ñaxtu yi ak waa kujje gi dañoo jàpp tamit ne, Njiitu réew mi, Maki Sàll, day wut ub poroxndoll ngir ga réew mi ñetteelug moome gog, yoon daganalu ko, ñeel ko. Nes-tuut, cóoki bi door. Takk-der yi, pólise yeek sàndaarm, ak ndaw ñiy xaañante.
Ndakaaru, Ñaari-Tali, fa xeex bi gën a taree, benn lakirimosen dal cib matlaa bu tege woon ci mbedd mi, mu ne jëppeet, tàkk ba jeex… Ndekete yoo, am na ku ca tëddoon ku, nee ñu, xel mi neexul. Ndeysaan, mu lakk ba xëm… Benn bakkan rotagum na.
Noppeeguñoo jooy, ñu tàggewaat beneen ndaw, ca Sigicoor… Ab balu fetel dëggantaan la kenn ci takk-der yi dóor Idiriisa Gujaabi ci baat, ñu rawale ko loppitaan ba, mu faf ñàkk bakkanam. Ñaari bakkan rotagum nañu… Gis nga ?…
Moone de, foofa ca Sigicoor, nit ñaa ngi doon dox-ñaxtu ci jàmm, ànd ak Gii Mariis Saañaa. Lu xew ci diggante bi ba njaaxum bu ni mel am fa ?
Nu ni déet-a-waay, ca Biññoona, kenn ci takk-der yi dàkk boppu Alex Abdulaay Jaata, natt ko ba am ko, ne ko téll bal, mu faatu… Maaradéetaali ! Ñetteelu bakkan biy rot ci bés bi. Céy lii… Ba kañ ?
Moone de, ñoom ñi ñuy rey, ñoo fal ñii leen di reylu tey. Faj seen i aajo moo taxoon ñu jiital ñi ci Nguur gi ci seen wàllu àddina. Moo taxoon itam ñu jiital niti diine yi ci seen wàllu diine, jox leen gëdd, déggal leen. Waaye, déggeesu ci kenn mu yéy, yàbbi ci mbir mi. Ndeysaan… Bu dul woon baadoolo yi tumurànke tey, kenn ci ñii du fi naane ñeex. Ndax, buur du jur buur, baadoolooy jur buur, waaye…
… cerey buur, rongooñi baadooloo koy siim.
Nga samp say laaj, naan kan lañu rey ? Lu tax ? Ma ne, yaa ko xamaatoo ! Li nga war a laaj mooy kan lañu reyati, lu taxati. Waaye, tontu la woon démb, mooy lu tey li. Ki daan rey démb, ba tey mooy reyaate. Ka ka daan digal, ba tey mooy ko koy digal. Ñi daan seetaan, ñu ngi wéy di seetaan. Ki yàgg a dee, moo deewati. Ki bakkanam jarul dara ci miim réew, ki amul tur, amul wéeruwaay, ki santul Mbàkke, Si, Ñas, Laay walla Aydara…
Kan lañ fi sañ a rey keneen ku dul ku amul i mbokk, ki ñàkk cëslaay ? Wax ma kan lañ fiy rey, ci neen, ku dul néew-ji-doole ji nga xam ne, Nguur gi tanqamlu na ko, yoon suufeel ko, sëriñ si ñeeblu ko ? Ma ne, baadoolo bee deewati, baadoola yaay dëjati, baadoola yaay jooyati. Nga neeti « Lu tax ? » Lu tax… Li taxoon a taxati. La woon, fa woon ; na woon, fa woon.
Ngor ak ngoreef (liberté), lii de moo leen tax a dee. Du leneen. Xéy, am foo xéy. Xéy, am loo lekk, am loo naan, yow ak sag njaboot. Xéy, boo feebaree am loo fajoo, am foo fajoo ci jàmm, yow ak sag njaboot. Xéy, say doom mën a jàngi, am fu ñuy yarooji. Xéyaale ak xel mu dal, di yëg kiiraay guy jóge ciw yoon wu màndu wow, mooy sàmm sag kaaraange ñeel li la wër ak ñi la wër, yow ak sag njaboot. Xéy, mën a doxi say soxla, di dem ak a dikk ci jàmm.
Dund gu doy te jàppandi, fajuwaay yu matale ak fajkat yu doy te xareñ, njàng ak yar yu baax ñeel njaboot gi, yoon wu jub te màndu, yoon (jaaruwaay) yu baax ak njëgi tukki yu jàppandi : lii rekk la baadoola yiy sàkku. Lii rekk a tax ñu leen di rey. Lilee tax ñu fal njiit yi leen tax a xiif, tax leen a mar, taxleen a ralfe. Lilee taxoon ñu dénk seenug kóolute njiit yii di leen toroxal tey, di sàcc seen i alal, seen i suuf te di leen génne ci seen i kër. Baadoolo yooyii amoon yaakaar ci ñii ñu jiital ci seen wàllu àddina ak ci seen diine ngir ñu sàmmal leen leen ; ñu nax leen, wor leen, njublaŋ leen. Yemuñu fa, ñu leen di bunduxataal ak a rey ci anam yu wuute te ñaaw. Moone, lépp luñ mën di doon, luñ mënti fàggu ci alal ak daraja ju ñu mën di am, ci ñaq ak dooley baadoolo yi lañ ko jële.
Ak lu coow liy bare bare, boo seetee ba ci biir, juróomi sabab yilee tax nit di fippu, ak fépp foo mën di dem ci àddina si. Ndege, fu xiif ak mar daje, wéradig yaram ak xel dolleeku ca, kaaraange ak kiiraay toxu fa, xamadi ak xayadi làng fa, tooñaangeek par-parloo ne fa faax… foofee, fitna du fa jóg. Saa bu amee as-tuut ciy nit, ñii toog ci donkaasi geek seen i làmmiñ yu neex, ñee ferenkulaay ci sijaada yeek seen i kurus yu gudd, ku ci nekk jàpp ni yaa gën ñépp, moom lépp, fitna du fi mës a jóg. Waaye tamit, fileek askan wi nàndul pexey dóorkatu màrto yooyu, fexee mucc ci ñoom, ndóol gi ak jafe-jafe yi muy xeex du fi mës a jóge. Waaye de, fitna du yem ci boppu boroom. Moo tax buur, lekk ak naan, folliku day bette.
SONKO AK MAKI : KUY DAAN ?
Fitna lañ doore bésub àjjuma jii. Fitna ju sosoo ci diggante Sonko ak Maki. Ndax lan ?
www.defuwaxu.com |
Aamadu Jara |
Publication 21/06/2022
Fitna lañ doore bésub àjjuma jii. Fitna ju sosoo ci diggante Sonko ak Maki. Ndax lan ? Ndax, dañoo tere Sonko ak i àndandoom seen ndajem ñaxtu mi ñu bëggoon a amal bés boobule ca Péncum Obelisk. Li ñu jàpp, mooy ne Maki dafa noot yoon, ba pare bëgg a lottal Usmaan Sonko. Réy gi mu réy moo tax mu jàpp ne warul am kuñ koy méngale (dendale) ci làng gi. Ba tax mu dëkke di ko lakkal ngir ne mooy wujjam bi gën a am doole ci làngug pólitig gi ci jamono jii. Li sabab lu ni mel, nee ñu, bëqët la, ab ragal la moo tax. Fi mu tollu nii dafa bëgg a def ñetteelu moome te feek daanelul Sonko xelam du dal. Loolu la defoon ak Xalifa Sàll ay at ci ginnaaw. Jàpp ko ne ko ràpp ci kaso bi.
Ca dëgg-dëgg ñenn ñi fare ci wàllu yoon ba ci waa « Conseil Constitutionnel », jàpp nañu ne ci ay waawu Maki Sàll lañuy dox. Maanam, lu mu namm ñu def rekk lañuy def. Waaye, moom dafa fàtte ne ñaxtu bi mu daan ñaxtu démb loolu la Sonko ak i àndandoom di ñaxtu tey. Fàtte moom da fee xajul sax. Te, ku fàtte lu la fal, sag folleeku da lay bett. Léegi kon, lan moo tax mu bëgg a jalgati yoon ndeem digganteem ak Abdulaay Wàdd demewul woon nii ?
Nde, Sonko jàpp na ni Njiitu réew mi amul benn manoore rawatina gaa ñi ko wër. Bi ñu déggee ni YAW dina amal seen ndajem-ñaxtu la alkaati yi dem wër këru Usmaan Sónko ak gu Bartelemi Jaas ca teel. Xanaa loolu mooy jaay doole dëgg ci dëkk boo xam ni nee nañ am na yoon. Te lees fi gis mooy ëpp la doole bës sa bët. Xalaas ! Sonko déy, safaan bi la gëm. Ndax jaaduwul ñu leen di tere def seen ndajem ñaxtu ginnaaw àtte bi ñu def ci seen « liste électorale ».
Ci ay xayma, Maki dafa am jàngoroy nguur. Waaye, du loolu doŋŋ a ko tax a doxalee nii xanaa. Nguuram nguur guy sàcc la di nëbb sàcc, gu dëkk ci nger ak ay njublaŋ yu dul jeex. Xam nañ ni bu Sonko faloo du baax ci ñoom moo tax ñu koy bëgg a faagaagal, lu ne ñu tuumaal ko ko ngir bëgg koo jaxase ak askan wi.
Nde, am na ñu taxaw sax ne Sonko dañ ko war a faat. Bu doon ci réewum yoon la, xeetu kàddu yile, kenn waru leen a yékkati te yoon tegalu la ci ay daan. Yile firnde ñoo sabab taxawaayu Njiitu réew mi tey. Bunduxataal Sonko, di ko xoqtal, di ko fatt, loolu mooy ngànnaay bi mu dese. Waaye Sonko mii ës pareegul ngir bàyyi xeex bi mu sumb ngir jële fi Maki ak i ñoñam.
PAR MOHAMED DIA
ALERTE A UNE RÉCESSION MONDIALE, STABILISER LES PRIX POUR ÉVITER LE PIRE
L’inflation n’arrange personne, car si les prix augmentent, la consommation des ménages va diminuer et cela impactera la production. Quand la production baisse, les entreprises vont devoir réduire leur masse salariale.
L’inflation n’arrange personne, car si les prix augmentent, la consommation des ménages va diminuer et cela impactera la production. Quand la production baisse, les entreprises vont devoir réduire leur masse salariale. Quand inflation et chômage sont dans une même phrase, on parle d’un cocktail parfait de tensions sociales et cela peut faire basculer n’importe quel pays dans le chaos total.
L'économie mondiale est sur le point d'entrer en récession, peut-être dès la fin de cette année ou au plus tard au début de l’année prochaine. Pour éviter que cela ne soit un autre coup dur, il est important que le gouvernement se prépare.
L’économie américaine est en train de décélérer, on note une différence de 8,7 % de croissance du PIB entre Juin 2021 et Mars 2022. Le ralentissement est sérieux. A celà, il faut ajouter la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le confinement en Chine entre autres effets externes qui dérèglent les chaînes d’approvisionnement et c’est exactement en partie ce qui stimule l’inflation et ralentit la croissance.
De manière compréhensible, les banques centrales ont contribué au problème en injectant beaucoup de liquidité dans les économies afin de relancer les économies. Cependant, elles ont été très lente à redresser les taux directeurs, car elles se disent que pour soutenir la croissance, il faut réduire les taux directeurs. Ne devait-on pas commencer à augmenter de manière graduelle et sûre les taux afin de contrôler l’inflation avant qu’elle n’atteigne un niveau incontrôlable?
Maintenant, les banques centrales n’ont d’autres choix que de resserrer leur politique en augmentant de manière agressive les taux pour freiner l’inflation, comme cela a été noté avec la Federal Reserve qui a augmenté ses taux de 0,75 point, représentant ainsi la plus forte hausse depuis 1994. Cette agressivité risque de plonger l’économie américaine, les autres économies dans une récession.
En début d’année, la Fed a finalement décidé de ralentir ses achats d’actifs et les taux n’ont commencé à être augmentés que récemment alors que l’inflation était en train de grimper jusqu’à atteindre un point culminant. Les récessions provoquent des marchés baissiers et à titre d’exemple le Dow Jones a plongé de presque 700 points. Conséquemment, il est tombé sous 30.000 points pour la première fois depuis 2021, car les investisseurs craignent que l’approche de la Fed ne plonge l’économie dans une récession.
Quant à la banque centrale Européenne, son cas est un peu particulier, car il est utile de rappeler que l’inflation est majoritairement due aux prix de l’énergie et comme l’Europe importe la majeure partie de sa consommation en énergie, on peut dire que son inflation est importée. En Europe, l’inflation a atteint 7,5 %, nettement au-dessus de son objectif de 2 %. La BCE aura-t-elle le courage de relever ses taux directeurs qui sont inchangés depuis 2014 ? Pire, est ce que la politique de rachats d’actifs n’interviendra pas un peu trop tard pour avoir les effets escomptés ( prévu pour juillet 2022 ).
Pour le cas de la BCEAO, les taux directeurs ont été relevés de 25 points pour combattre l’inflation dans la zone. Le but est de ramener l’inflation à 3 % contre 6,8 % en avril. Le but recherché est de rendre l’emprunt plus chèr pour réduire la liquidité en circulation afin de réduire les prix. Ce qu’il faut aussi noter pour notre zone est que notre inflation est importée, car les produits les plus impactés sont les produits alimentaires. Dans ce cas, ce relèvement des taux directeurs ne risque pas trop de combattre l’inflation comme le cas de l’Europe cité plus haut.
Pour le cas de notre zone, analysons les différents moyens de combattre l’inflation et voir l’applicabilité dans notre zone. Durant la relance de l’économie, mon point de vue était de dépenser, dépenser et dépenser; dans ce cas, il faut arrêter de dépenser et diminuer les dépenses publiques. Dans notre cas, vu que les plus grandes réalisations ont déjà vu le jour, les dépenses vont être réduites et les budgets doivent être réduits. L’autre moyen est la fiscalité, mais dans un pays comme le Sénégal, cela ne fera que réduire le pouvoir d’achat des ménages.
Pour ce qui est du cas de la politique monétaire, la BCEAO a respecté les règles classiques, mais vu que nous sommes un pays importateur avec une monnaie liée à l’euro, les effets ne seront pas trop sentis. L’ Etat peut aussi intervenir et fixer les prix tout en s’assurant du respect, mais ce ne sera pas du tout facile dans un pays où les ressources manquent. Il peut aussi réduire ses recettes pour stabiliser les prix de l'énergie qui sont les plus déterminants dans le cas d'une inflation importée imputable aux produits alimentaires. Pour éviter le pire, l'Etat doit stabiliser les prix des denrées alimentaires en réduisant la taxe sur les produits pétroliers.
A mon humble avis, je pense qu’il est temps que l’Afrique prenne son destin en main et commence à beaucoup produire et d'échanger entre nous et d’exporter. La solution est entre nos mains: la ZLECAF.
QUI SONT LES NOUVEAUX DÉPUTÉS FRANÇAIS D'ORIGINE AFRICAINE ?
À l’issue du scrutin des 12 et 19 juin qui a largement rebattu la composition de la représentation nationale, de nouvelles figures originaires du continent font leur entrée au Palais Bourbon, incarnant un peu plus la diversité de la société française
Jeune Afrique |
Manon Laplace et Olivier Marbot |
Publication 21/06/2022
En 2017, Emmanuel Macron promettait « des visages, ceux de la France réelle, […] la France de tous les visages, de toutes les couleurs », lançant dans la course aux législatives un panel de candidats aux parcours professionnels, aux origines socio-économiques et géographiques variés.
Cinq ans plus tard, alors que la nouvelle composition de l’hémicycle consacre une poussée historique du Rassemblement national de Marine Le Pen et voit Emmanuel Macron perdre la majorité absolue, de nouveaux visages font leur apparition. Des profils qui viennent renforcer l’envie de diversité de certains électeurs. En témoigne l’élection de Rachel Keke, femme de chambre franco-ivoirienne qui s’est imposée dans la 7e circonscription du Val-de-Marne. Ou celle du diplomate franco-tunisien Karim Ben Cheïkh dans la 9e circonscription des Français de l’étranger.
Jeune Afrique a ainsi recensé, de manière non exhaustive, 17 députés « d’origine africaine », qu’ils soient binationaux, nés en Afrique ou nés en France de parents Africains. Dix d’entre eux sont issus des rangs d’Ensemble !, la coalition de La République en marche (246 députés au total) et sept de la coalition de gauche, la Nupes (142 députés au total). Jeune Afrique dresse la liste des personnalités les plus marquantes de la nouvelle assemblée.
Ceux qui arrivent
Rachel Keke (Nupes)
Cette Franco-Ivoirienne de 49 ans, native d’Abobo, un quartier populaire d’Abidjan en Côte D’Ivoire, s’est faite connaître pour son combat contre le groupe hôtelier Accor. Entre 2019 et 2021, elle incarne le visage et la voix des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles qui mènent une grève historique de deux ans afin d’exiger de meilleures conditions de travail.
Élue dans le Val-de-Marne sous l’étendard de la Nupes, cette insoumise a battu l’ancienne ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu (LREM). Se définissant volontiers comme une guerrière, Rachel Keke entend représenter « les invisibles » et les « essentiels ».
Karim Ben Cheïkh (Nupes)
Également candidat de la Nupes, ce Franco-Tunisien de 45 ans s’est distingué en défaisant l’ancienne ministre de l’Égalité hommes-femmes, Élisabeth Moreno, originaire du Cap Vert.
Ce diplomate de carrière est le seul candidat de la gauche à avoir remporté l’adhésion des Français expatriés – neuf circonscriptions des Français de l’étranger sur onze sont tombées dans l’escarcelle de la majorité présidentielle. « Vous avez exprimé un choix clair pour la justice sociale et la défense de nos services publics », a réagi le député de la 9e circonscription des Français de l’étranger, qui comprend le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.
Nadège Abomangoli (Nupes)
Ce 19 juin, cette native du Congo Brazzaville de 46 ans, candidate de la Nupes, a fait tomber le député sortant Les Républicains (LR) Alain Ramadier à Aulnay-sous-Bois et Bondy (10e circonscription de Seine-Saint-Denis – 93).
Cette ancienne militante de SOS Racisme a été collaboratrice parlementaire entre 2013 et 2015. Nadège Abomangoli a également siégé au Conseil régional d’Île-de-France entre 2010 et 2015, alors qu’elle était encartée au Parti socialiste avant de rejoindre La France insoumise (LFI).