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19 juin 2025
Par Madi Waké Touré
DIEU A-T-IL SA PLACE DANS TOUTES SES NUISANCES SONORES AUX…RELENTS RELIGIEUX ?
A vrai dire ce qui se passe dans notre société en termes de nuisance sonore, devrait interpeller tout le monde ? On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On fait élever le niveau de leur stress.
L’étranger qui débarque pour la première fois à Dakar peut être surpris et se poser cette question : « Comment font-ils ces gens-là pour vivre à longueur d’années dans cette atmosphère infernale de bruits en tous genres qui ne semblent malheureusement ne gêner personne » ? A vrai dire ce qui se passe dans notre société en termes de nuisance sonore, devrait interpeller tout le monde ? On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On fait élever le niveau de leur stress. Et personne ne bouge pour dire halte à ces « activités » qui mettent gravement en danger la santé morale, physique et psychologique des populations. Thiant, Dahira, travaux à la mosquée et muezzins de toute gorge, rivalisent à l’envi dans la pollution sonore. Cette omniprésence de la pollution sonore dans les quartiers populaires et autres villes de l’intérieur est révélatrice du désordre et de l’indiscipline qui règnent en maître dans notre société. Hélas !!!
Un groupement humain qui se veut porteur de progrès social, économique et culturel ne peut s’offrir le luxe souffrir le supplice permanent que lui imposent des personnages qui n’ont rien de religieux. Qui, de nos jours, ignore que le bruit tue ? Mais paradoxalement, nous nous revendiquons d’une « croyance » qui prône un vivre ensemble, ceint par le respect de l’Autre. Nous nous autorisons toutes incivilités et tous désagréments, au motif que c’est « au nom de Dieu ». Et comme ce qu’ils font, convoque Dieu dans ces manifestations et autres expressions, beaucoup qui ont une compréhension biaisée de la religion pensent qu’ils sont dans leur bon droit et ne se rendent même pas compte du tort immense qu’ils causent à leurs prochains. Et le comble avec ces chants, danses à connotation religieuse et autres « zikroulah » (le fait de psalmodier certains noms de Dieu), c’est qu’on utilise des hauts parleurs puissants qui exposent les oreilles à des hauts niveaux sonores.
Ces agissements auxquels personne ne semble accorder une attention, et dont tout le monde souffre en silence, de peur d’être traité de mécréant, ont des conséquences terribles surtout chez les plus démunis. N’ayant aucun recours, certaines personnes prennent leur mal en patience tout en sachant qu’elles courent de gros risques au plan de leur santé et de leur équilibre mental ! Des recherches poussées sur la problématique, révèlent que le bruit peut être responsable de maladies cardio-vasculaires, de problèmes de santé mentale grave et autres affections invalidantes. Écoutons ce qu’en dit une voix autorisée, le professeur Gerald Fleischer de l’université de Giessen en Allemagne : « Un niveau sonore moyen ou élevé provoque à la longue stress, fatigue et irritabilité. ” “ Le bruit ne fait pas que priver l’individu de la joie de vivre ; il peut l’épuiser physiquement et affectivement ”, Selon le professeur Makis Tsapogas, quand il s’ajoute à d’autres facteurs de stress, le bruit peut engendrer dépression et maladies organiques.
Comme on le voit, le bruit est source de problèmes graves au niveau sociétal. Interpellant la société dans son ensemble, il m’a paru intéressant de recueillir l’avis d’un spécialiste attitré sur la question qui nous occupe.
Pour Oustaz Taïb Socé, l’Islam est contre toute pratique pouvant indisposer le voisin : « Dieu n’a jamais dit d’emmerder ses voisins pour dispenser sa parole. Dans tout le Coran, vous ne verrez jamais un verset incitant au tapage. C’est contraire aux enseignements du Coran et du Prophète, Mouhamad’Psl). Vous savez il y a des relations dans lesquelles Dieu n’intervient pas. Par exemple les torts causés au voisinage. L’Islam accorde une attention particulière au respect du bon voisinage. On ne doit sous aucun prétexte, importuner, ni priver de son sommeil ou de repos son voisin ». Qui respecte ces belles prescriptions dans ce pays ? Personne !
Dans ces conditions, faut-il continuer sous prétexte de considérations religieuses qui n’en sont pas, à fonctionner sur un registre en porte à faux avec les exigences du monde moderne. La question est posée ! Au fait des dispositions réglementaires existent dans le corpus de nos lois pour interdire de porter atteinte par des faits et gestes à la quiétude et à la tranquillité de ses voisins. Mais comme toujours, ces conventions sont loin d’être respectées. Je crois savoir que nous devons revoir de fond en comble certains modes de fonctionnement de notre société en total déphasage avec les impératifs de développement.
Figurez-vous que dans un pays en voie de développement, de surcroît pauvre et endetté, des centaines de milliers de jeunes voire plus, faute d’activités saines pour les occuper utilement, décident de mettre leur vie au garage avec comme seule « activité » la déclamation des noms de Dieu, accompagnés…de chants et danses à relents …religieux. Et cela pendant des heures !
Faites le tour de nos quartiers populaires certains jours de la semaine, vous avez un pincement au cœur avec cette jeunesse livrée à elle-même, dansant et chantant au nom de Dieu, le tout dans un tapage difficilement acceptable en ce 21ème siècle. Et le plus dramatique dans tout cela, beaucoup de ces jeunes qui « célèbrent » Dieu à leur manière, sont sous l’emprise de la drogue. Suivons ce reportage réalisé par un magazine de la place au sein même de l’université de Dakar : « En principe, c’est ici que la loi devait être plus respectée pour bien des raisons, explique un étudiant. Mais c’est le bordel total. Nous sommes dérangés à toute heure et chaque jour que Dieu fait par des camarades au nom de la liberté de culte. Il n’y a pas un seul endroit de l’université qui n’abrite pas aujourd’hui des Dahira, Thiant ou Khadra. On ne peut même pas se reposer ou lire dans les chambres ». Y a problème ! Problèmes sérieux ! Faut-il laisser cette situation anachronique perdurer ? Je crois que non !
L’État central et plus particulièrement les mairies doivent prendre leurs responsabilités à deux mains. Dans aucun pays sérieux cheminant allégrement vers l’émergence, on ne voit ces pratiques d’un autre âge. Dans certains pays, le maire est le principal acteur de la qualité de l’environnement sonore local.
C’est vrai que les cérémonies religieuses ne sont pas mauvaises en soi. Seulement elles doivent être strictement organisées. Qu’est ce qui empêcherait nos mairies de construire des salles de spectacles qui pourraient abriter toutes ces manifestations ? Ces infrastructures socio-culturelles pourraient viser deux objectifs : procurer à la mairie des rentrées d’argent tout en permettant aux populations en général de vivre dans un espace social moins bruyant.
Dans une salle fermée avec portes et fenêtres insonorisées, chaque groupe suivant ses préoccupations, pourra mener ses activités sans pour autant déranger le voisinage. Le monde bouge ! Nos pays doivent se mettre à l’heure du progrès en rompant définitivement avec certaines mœurs qui heurtent la morale, le bon sens ; bref toutes les valeurs de civilités. Tout compte fait, les sociétés qui font trop de bruit dans ce monde de compétition féroce risquent de rater le train du progrès. Les grandes idées, les grandes œuvres qui ont bouleversé sensiblement la marche du monde n’ont pu être produites que dans le… silence.
Qu’on ne se trompe pas : cette petite « révolution » à laquelle j’appelle de tous mes vœux, exige et exigera beaucoup de courage et de détermination au motif que changer fondamentalement la réalité des choses n’est pas aisée. Mais comme dit l’autre : le chemin est difficile voire très complexe mais ne renonçons pas :il y va de l’équilibre moral et mental de la société dans son ensemble !
PRESIDENTIELLE EN FRANCE, L’ÉCART ENTRE MACRON ET LE PEN S’EFFRITE
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude-à-coude, sont très bien partis pour accéder au second tour, malgré la dynamique confirmée de Jean-Luc Mélenchon, selon le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV, en partenariat avec SFR.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude-à-coude, sont très bien partis pour accéder au second tour, malgré la dynamique confirmée de Jean-Luc Mélenchon, selon le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV, en partenariat avec SFR.
A deux jours du premier tour, on ne sait qui d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen arrivera en tête, mais le plus probable est qu’ils s’affrontent pour la deuxième fois consécutive au second tour de l’élection présidentielle. En effet, le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV en partenariat avec SFR crédite le président sortant de 26% des intentions de vote, en baisse de deux points par rapport à la dernière enquête d’opinion datée du 5 avril, et la candidate du Rassemblement national (Rn) de 25% des voix, soit un gain de deux points. L’écart n’a jamais été aussi serré entre les deux candidats.
Également en hausse par rapport à la dernière estimation, Jean-Luc Mélenchon (+2%) atteint les 17,5%, mais il semble encore loin d’une qualification pour le second tour. Loin derrière, Eric Zemmour (8,5%) et la candidate Les Républicains (Lr) Valérie Pécresse (8%), qui disent ne pas croire aux sondages, sont distancés.
L’intention d’aller voter au premier tour progresse
Marine Le Pen n’a jamais eu un soutien aussi élevé de ses électeurs de 2017 (76%) et prend au global 10 points en un mois. Emmanuel Macron, même s’il conserve un électorat stable, accuse une baisse générale et revient à un niveau antérieur à la guerre en Ukraine. Avec un bon score chez les moins de 35 ans (27%), Jean-Luc Mélenchon enregistre son total le plus élevé depuis le début de l’année. A noter que 65% des inscrits se disent certains d’aller voter, soit 3% de plus que lors de l’enquête du 5 avril, mais 6% de moins que pour l’élection présidentielle de 2017. En cas de second tour opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat de La République en marche (LREM) l’emporterait d’une courte tête contre la représentante du Rassemblement national, à 51% contre 49%.
Jamais l’écart n’a été aussi serré au second tour. Les reports de voix des électeurs de Valérie Pécresse profitent au président, avec 42% contre 38% à Marine Le Pen, tout comme ceux de Jean-Luc Mélenchon, à 34% contre 25%. Plus d’un Français sur deux pense qu’Emmanuel Macron va être réélu (54%), quand 22% voient Marine Le Pen devenir la première femme présidente de l’Histoire de France.
LEGISLATIVES EN GAMBIE, 957167 ELECTEURS AUX URNES CE SAMEDI
Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi, pour élire les 53 députés de la Gambie, a constaté l’envoyé spécial de l’APS à Banjul, la capitale.
Banjul, 9 avr (APS) – Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi, pour élire les 53 députés de la Gambie, a constaté l’envoyé spécial de l’APS à Banjul, la capitale.
Aux premières heures de la journée, plusieurs personnes se précipitaient vers les bureaux de vote aménagés dans les mosquées, les écoles ou dans la rue. Le scrutin a démarré à 8 heures.
Malgré la présence de nombreux Gambiens dans les lieux de vote, un faible taux de participation est à craindre en raison du jeûne qu’observe une partie de ce pays majoritairement musulman et de la forte chaleur.
‘’Il y aura beaucoup d’électeurs le matin. Mais au fil de la journée, les gens vont rester chez eux du fait du ramadan et de la chaleur’’, affirme Abdulie Jahateh, l’un des premiers électeurs à avoir voté.
Au total, 246 candidats investis par 12 partis politiques et 95 coalitions indépendantes convoitent les 53 sièges de l’Assemblée nationale gambienne.
Le parti d’Adama Barrow, le chef de l’Etat réélu le 4 décembre dernier, est à la recherche d’une majorité au parlement.
ENVIRON 430 CARTES NATIONALES DE PRESSE DÉLIVRÉES
La commission chargée de la carte nationale de presse a délivré 430 cartes à des professionnels des médias (journalistes et techniciens des médias), a indiqué, vendredi, à Diourbel (centre), son président, Daouda Mine.
Diourbel, 9 avr (APS) - La commission chargée de la carte nationale de presse a délivré 430 cartes à des professionnels des médias (journalistes et techniciens des médias), a indiqué, vendredi, à Diourbel (centre), son président, Daouda Mine.
‘’Nous avons délivré environ 430 cartes, sur 775 demandes reçues. Il y a eu des rejets, et certains dossiers ne sont pas encore examinés’’, a dit Mine à l’étape de Diourbel d’une tournée nationale de vulgarisation des textes encadrant la carte de presse et le code de la presse.
L’exercice du métier de journaliste ou de technicien des médias et de la communication sera réservé aux professionnels détenteurs de la carte nationale de presse, au Sénégal, à partir du 1er juin prochain, a-t-il rappelé.
Les gouverneurs de région, les ministères, les associations de presse et les ambassades ont tous été contactés par la commission en vue de l’application de cette mesure dès la date indiquée, selon Daouda Mine.
‘’Nous ne pouvons pas adresser des correspondances à toutes ces autorités (…) et revenir dire que l’on ne va pas respecter ce délai-là. Ce délai sera respecté’’, a-t-il soutenu en présence d’autres membres de la commission.
‘’La date (…) du 1er juin sera respectée parce que nous avons adressé des correspondances à toutes les autorités compétentes’’, a-t-il insisté.
La commission a exempté du paiement des 10.000 francs CFA exigés des demandeurs de la carte nationale de presse tous les correspondants des médias travaillant en dehors de Dakar, les journalistes et les techniciens sortis des écoles de journalisme et de communication en 2021 et 2022.
PRES DE 150 TALIBES CHOISIS POUR UNE INSERTION PROFESSIONNELLE A KAFFRINE
Une étude de l’ONG ‘’Secours islamique France’’ a ciblé 141 talibés âgés entre 15 et 30 ans dans la commune de Kaffrine (Centre) pour faciliter leur insertion professionnelle à travers plusieurs formations, a appris l’APS.
Kaffrine, 8 avril (APS) - Une étude de l’ONG ‘’Secours islamique France’’ a ciblé 141 talibés âgés entre 15 et 30 ans dans la commune de Kaffrine (Centre) pour faciliter leur insertion professionnelle à travers plusieurs formations, a appris l’APS.
’’Les formations vont commencer au mois de juin pour six mois avec notamment des modules destinés à préparer le talibé à bien choisir son métier’’, a expliqué Kéba Sané, responsable du projet dans la commune.
Dans un entretien accordé à l’APS, il a signalé qu’une rencontre a été tenue avec les services techniques et services dédiés à l’insertion pour partager l’étude sur les filières porteuses et les besoins du marché du travail pour la cible jeune.
Selon lui, sur un total de 25 daaras, 141 jeunes talibés ont été choisis dans la commune pour un objectif de 300 à la base, parmi lesquels 38 jeunes filles.
L’objectif du projet est de contribuer, à l’aide d’une méthodologie participative et inclusive, à la définition d’une démarche et de stratégies adaptées, contribuant à l’amélioration de l’insertion sociale, citoyenne et économique des enfants et jeunes talibés, filles et garçons, au Sénégal.
Cependant, a expliqué M. Sané, l’étude a montré des ‘’réticences chez certains maîtres coraniques’’ qui estiment que ‘’l’insertion professionnelle ou socioéconomique n’était pas dans leur mandat quand le parent leur confiait leur enfant’’.
’’L’étude révèle en outre que l’accès des talibés aux opportunités socio-économiques est freiné par l’éloignement entre l’endroit où se trouvent ces opportunités et les sites de résidence des Daara’’, a poursuivi Kéba Sané.
’’Cet éloignement est doublé d’un manque d’information et de concertation entre les Borom Daara (maîtres coraniques) et ceux qui sont responsables de ces structures de formation et d’accompagnement à l’insertion’’, selon Sané.
Il a aussi relevé un autre obstacle qui est celui de la barrière linguistique, ’’les talibés n’ayant pas été à l’école française alors que la langue de travail dans les structures de formation et d’accompagnement à l’insertion est le français, d’où la nécessité d’intégrer les langues nationales dans le projet de formation’’.
’’En ce qui concerne les filles, l’obstacle le plus important est le mariage précoce’’, a ajouté Kéba Sané
’’L’étude a aussi révélé l’existence de quelques filières porteuses au niveau de la région de Kaffrine, favorisant le développement des emplois pour les jeunes apprenants de l’école coranique. Il s’agit des métiers de chauffeur et d’enseignants dans les établissements scolaires publics français’’, a indiqué M. Sané.
Il a estimé qu’il faut accompagner les daaras dans le changement de leur cadre de vie par la dotation d’équipements et matériels adéquats pour l’épanouissement des jeunes talibés.
LE SÉNÉGAL LÈVE 57 MILLIARDS DE FRANCS CFA SUR LE MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA
Le Sénégal, à travers sa direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, a procédé, ce vendredi, à une émission d’obligations par adjudication d’un montant de 57 milliards portant sur une maturité de dix ans
Dakar, 8 avr (APS) – Le Sénégal, à travers sa direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, a procédé, ce vendredi, à une émission d’obligations par adjudication d’un montant de 57 milliards portant sur une maturité de dix ans, a annoncé le ministère des Finances et du Budget.
Dans un communiqué transmis à l’APS, il a signale qu’à l’issue de l’opération, sur des soumissions reçues de 68 milliards de francs CFA, correspondant à un taux de couverture de 123 %, un montant de 57 milliards de francs CFA a été retenu avec un taux moyen pondéré 5,82 % contre un taux moyen pondéré sur le marché de 6,14 %.
Le ministère souligne que ‘’ces résultats confortent la position d’émetteur étatique de référence du Sénégal et constituent une sanction positive des investisseurs de la qualité de nos politiques et du cadre macro-budgétaire’’.
Il précise que ‘’cette intervention, qui entre dans le cadre des obligations de relance (ODR), a été réalisée avec la collaboration de l’Agence UMOA-Titres et la BCEAO’’.
JUSTICE, ENVIRONNEMENT ET POLITIQUE FONT LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
L’environnement, la justice et la politique dominent l’édition des quotidiens parvenus samedi à l’APS.
Dakar, 9 avr (APS) – L’environnement, la justice et la politique dominent l’édition des quotidiens parvenus samedi à l’APS.
‘’Malicounda entre désolation et inquiétude’’, titre L’As pour parler de la centrale thermique qui sera implantée dans cette commune du département de Mbour (ouest).
‘’Le projet de construction de la centrale thermique de 120 mégawatts suscite de grosses inquiétudes pour les populations locales (…) Beaucoup de personnes ont été dépossédées de leurs terres (…) Elles s’offusquent de l’impact environnemental de ce projet’’, constate le journal.
Les habitants de la commune vivent ‘’sous la hantise des conséquences sanitaires et environnementales’’ de la future centrale, selon L’As.
Le Soleil s’est intéressé au Monument de la renaissance africaine et à son histoire, douze ans après la construction de cet édifice en cuivre de 52 mètres de hauteur représentant un homme aux muscles saillants, torse nu, portant sur son bras gauche un enfant, tout en enveloppant de l’autre une femme.
Birame Mbarou Diouf, son administrateur général, ‘’entend maintenant [donner] un sceau éminemment panafricain’’ au monument construit à Dakar à l’initiative de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, et en faire un ‘’creuset de la diplomatie culturelle’’ sénégalaise.
WalfQuotidien est préoccupé par ‘’les non-dits’’ de l’affectation du magistrat qui avait la charge de juger l’opposant et maire de Dakar, Barthélémy Dias, poursuivi en justice pour la mort de Ndiaga Diouf, un jeune homme tué lors d’une manifestation en 2011.
Le magistrat ‘’aurait refusé de suivre les recommandations du parquet général [de la cour d’appel de Dakar] dans l’affaire jugée en appel, concernant Barthélémy Dias’’, écrit le journal.
‘’Son affectation, même si elle est une promotion pour lui, a les relents d’une sanction. En réalité, il a été sanctionné pour avoir refusé de coopérer avec le parquet qui souhaite une condamnation sévère contre le maire’’, écrit WalfQuotidien, citant une source s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.
Selon le journal, le magistrat en question est désormais au service de la Cour suprême.
Le journal Les Echos annonce la ‘’confrontation’’, devant les enquêteurs, jeudi prochain, de la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauty’’ avec la jeune dame Adji Sarr, qui accuse de viol le député de l’opposition et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko.
Lors d’une précédente audition, Ndèye Khady Ndiaye s’était exprimée à la décharge de M. Sonko, selon Les Echos.
‘’A l’origine, c’était une bonne chose’’
‘’Macky Sall prolonge les élections locales’’ par le ‘’débauchage des maires de l’opposition’’, selon Sud Quotidien.
‘’L’officialisation du ralliement du maire réélu de Biscuiterie, sous la bannière de Wallu Sénégal, Djibril Wade, annoncée pour ce samedi 9 avril, remet au goût du jour la stratégie de (…) démantèlement des bases de l’opposition’’, écrit-il.
Sud Quotidien affirme qu’‘’après avoir été battu dans plusieurs grandes localités, le chef de l’Etat a lancé une campagne de détournement du suffrage des électeurs, avec le débauchage des élus de l’opposition’’.
Macky Sall a fait de même pour les maires de Diourbel (centre) et de la Médina (à Dakar) en les engageant dans la majorité présidentielle, après que ces derniers ont battu aux élections locales les candidats qu’il soutenait, rappelle le journal.
‘’Rébellion à l’APR, scission au PS, guerre de succession à l’AFP’’, les partis leaders de Benno Bokk Yaakaar, la coalition au pouvoir (gouvernement et Assemblée nationale), note L’Observateur.
‘’Benno Bokk Yaakaar rendra-t-elle son dernier souffle avec les élections législatives ? La coalition présidentielle fait face à plusieurs remous politiques. Le président Macky Sall et ses alliés devront résoudre plusieurs équations’’, commente-t-il.
Bés Bi Le Jour consacre un dossier au ‘’soukeurou koor’’, les cadeaux offerts par les femmes mariées aux belles-sœurs et aux belles-mères.
‘’Cette pratique, qui était à l’origine un simple acte de bienfaisance, est devenue (…) un lourd fardeau pour ces femmes qui rivalisent d’ardeur pour donner des mets succulents, des tissus de valeur, de grosses sommes d’argent’’, explique le journal.
‘’A l’origine, c’était une bonne chose. Maintenant, c’est du voyeurisme’’, affirme un prêcheur interrogé par Bés Bi Le Jour.
LA COMPAGNIE WECCO BLOQUÉE À COTONOU
Remporter un trophée après une première participation et se retrouver dans des difficultés pour rentrer au bercail. C’est ce qui est arrivé à la compagnie théâtrale sénégalaises Wecco.
Pour sa première participation à la 5ème édition de la Semaine béninoise, 9éme arrondissement, tenue au Bénin du 28 mars au 3 avril, la compagnie Wecco a remporté le trophée «Alougbine Dine». Espérant rentrer avec son trophée avant-hier, cette compagnie théâtrale n’a pu le faire à cause de l’indisponibilité d’un vol d’Air Sénégal, qui promet de rectifier le tir aujourd’hui.
Remporter un trophée après une première participation et se retrouver dans des difficultés pour rentrer au bercail. C’est ce qui est arrivé à la compagnie théâtrale sénégalaises Wecco. Après leur victoire, les membres de Wecco devaient rentrer avant-hier à Dakar, mais sont toujours bloqués à Cotonou à cause de l’indisponibilité d’un vol d’Air Sénégal qui devait les ramener après qu’ils ont pris part à la Semaine béninoise.
Espérant voir le bout du tunnel aujourd’hui, les membres de Wecco disent être dans l’impossibilité de savoir où se situe le problème. «On devait rentrer le 7 avril (avant-hier). La compagnie Air Sénégal nous a amenés ici et devait nous faire ramener à Dakar. On a cherché à savoir, mais jusqu’à présent on ne nous a donné aucun motif. On nous dit qu’ils sont en train de discuter avec la direction. Il y a d’autres qui ont besoin, à leur retour, de justifier le retard accusé pour rentrer au Sénégal, mais ils n’ont reçu aucun justificatif. Ils nous ont tout juste dit qu’il n’y avait pas de vol, qu’il est annulé. On a fait l’enregistrement entre11h et midi pour s’envoler vers 14h et arriver à 16h 30 à Dakar. Cela n’a pu avoir lieu», a déclaré Pape Mary Diakhaté, administrateur de la compagnie théâtre Wecco, au cours d’un entretien téléphonique avec le journal Le Quotidien. «Ils ont dit que demain (Aujourd’hui), il y a un vol à 14h. Et qu’ils vont essayer de nous y mettre, un vol régulier d’Air Sénégal», soutient l’administrateur de la compagnie, qui trouve leur situation «trop pénible».
Les tentatives pour recueillir la version d’Air Sénégal se sont révélées infructueuses, dans la mesure où nous n’avons pas pu joindre le responsable de la communication de la boîte. Le numéro à partir duquel nous avons essayé de le joindre, était indisponible. Sélectionné pour prendre part à ce festival après deux tentatives infructueuses dues, en 2020, à la pandémie du Covid-19 et, en 2021, au manque de moyen avant que cette 5ème édition ne soit la bonne avec l’appui du ministère de la Culture, par le canal de la Direction des arts, et le Centre culturel régional Blaise Senghor, la compagnie Wecco a été reçue par le directeur du Fonds d’aide à la culture du Bénin, l’honorable Chantal Ayi. Wecco, qui veut dire partage en wolof, a fait face à d’autres acteurs culturels venant de six pays qui ont participé à ce festival, dont le Bénin, le Niger, le Mali, entre autres.
Durant leur séjour, les acteurs culturels de Wecco ont été reçus par le directeur du Fonds d’aide à la culture du Bénin, l’honorable Chantal Hayi, et celui qui porte le nom du trophée qu’ils ont gagné, à savoir Alougbine Dine. La compagnie théâtrale Wecco a fait honneur au Sénégal en se distinguant de la meilleure des manières lors de sa première participation à la Semaine culturelle béninoise du 9ème arrondissement organisé par Yad-Africa. Cette troupe a en effet remporté le trophée «Alougbine Dine».
La compagnie Wecco a ainsi hissé très haut le drapeau national avec cette distinction, à travers la prestation théâtrale qui a pour titre: «Victime ou coupable.» Une pièce sur laquelle travaillait depuis 2019 cette compagnie théâtrale, a été interprétée par l’artiste comédien Pape Sidy Sy, à travers un «one man show». M. Sy s’est rendu au Bénin avec Pape Mary Diakhaté, administrateur de la compagnie théâtrale Wecco, pour défendre les couleurs du Sénégal
2 MILLIONS DE M3 DE SABLE EXTRAITS EN 2021 A THIES ET DAKAR
«Nous avons atteint aujourd’hui, un niveau d’alerte sur l’utilisation du sable», a indiqué hier Omar Sarr, ministre des Mines et de la géologie, qui présidait la dernière journée de l’atelier de concertation sur l’exploitation du sable à Dakar et Thies
«Nous avons atteint aujourd’hui, un niveau d’alerte sur l’utilisation du sable», a indiqué hier Omar Sarr, ministre des Mines et de la géologie, qui présidait la dernière journée de l’atelier de concertation sur l’exploitation du sable dans les régions de Dakar et Thiès.
Plus de 2 millions de mètres cube de sable ont été extraits en 2021 des carrières temporaires situées entre Dakar et Thiès. Cette exploitation concerne les données officielles sur l’activité dans les 15 carrières dénombrées à Dakar et les 18 ayant bénéficié d’une autorisation d’exploitation à Thiès.
Les chiffres ont été révélés hier par le ministre des Mines et de la géologie, Omar Sarr, qui présidait la 2ème et dernière journée de l’atelier de concertation sur l’exploitation du sable dans les régions de Dakar et Thiès, entamé jeudi. «Les volumes extraits dans ces carrières de sable sont estimés à 1 million 601 mille 084 m3 pour la région de Dakar et de 599 mille 988 m3 pour la région de Thiès», a indiqué le ministre des Mines et de la géologie, se fondant sur le rapport 2021 de la Direction du contrôle et de la surveillance des opérations minières (Dscom). «Nous avons atteint aujourd’hui, un niveau d’alerte sur l’utilisation du sable ; il nous faut, à nouveau, anticiper sur les difficultés et contraintes majeures d’approvisionnement de sable», a-t-il insisté. «La croissance exponentielle de la demande de marchés de sables, la raréfaction de la ressource, les préoccupations d’ordre environnemental et les conditions d’accès à la ressource minérale, particulièrement onéreuse, font que les exploitations de carrières arrivent difficilement à approvisionner les besoins domestiques mais aussi les grands projets d’infrastructure du Pse», a relevé M. Sarr, convaincu que les échanges permettront d’aboutir à des solutions pour une pérennité de la ressource.
La Direction des carrières, entité de la Direction générale des mines, a organisé ces concertations entre acteurs de l’exploitation du sable, pour échanger sur la question et proposer des solutions efficaces pour une exploitation durable et rationnelle. Près de 70 personnes, dont des représentants du ministère du Développement durable, de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire, du ministère en charge des Collectivités territoriales, mais aussi des promoteurs de carrières et des élus locaux, ont pris part aux échanges.
Dégradation de l’environnement, litiges fonciers, absence d’instruments de mesure de niveau d’extraction pour connaître le niveau de terrassement des carrières, absence de dispositif d’abattage ou d’atténuation de la poussière sont d’autres problèmes ¬inhérents à l’exploitation du sable.
«Un déficit de 565 millions lié aux déclarations»
Les fausses déclarations impactent négativement les revenus que l’Etat engrange de l’activité d’extraction de sable. Pire, elles ont conduit à un gap de 5 millions de m3 entre ce qui est déclaré et ce qui a été réellement extrait, à en croire Lamine Diouf, directeur du Contrôle et de la surveillance des opérations minières. «On a un vrai souci. L’année dernière, on a fait presque une dizaine de missions et sur la dizaine de carrières visitées, toutes étaient en fausse déclaration. On a fait des amendes qui tournaient entre 20 et 24 millions, voire 40 millions, mais on s’est rendu compte que cette solution d’amende n’a pas permis d’avoir les résultats escomptés», a noté M. Diouf, indiquant que la minoration ou sous-déclaration est considérée comme une fausse déclaration.
Exploitation en dehors du périmètre autorisé, dépassement du volume à extraire sont, entre autres, les infractions constatées lors de ces visites de terrain entre Dakar et Thiès. «Pendant l’année 2021, on s’est retrouvé, sur la base de nos calculs, avec un déficit de 565 millions de francs Cfa», a regretté M. Diouf, assurant que la rencontre était une bonne occasion de sensibiliser les exploitants pour les déclarations.
Par Abou Abel THIAM
LE GOUDRON NE SE MANGE PAS, DITES-VOUS ?
Golléré s’est rapprochée de Diamniadio, Wendou Thigonly est devenue voisine de Thiès, Bambey n’est plus à deux jours, mais à 6 heures de Ndioum, grâce à cette route. Cela a un nom : la voie du progrès.
Ila Touba ! Ce qui était le cri de ralliement des fidèles à la ville religieuse fondée par Cheikh Ahmadou Bamba, a fini de renvoyer aussi à plus de 200 km d’autoroute charriant les vertus du développement, pour continuer au-delà, dans le vaste Ferlo et les rives du fleuve Sénégal.
Golléré s’est rapprochée de Diamniadio, Wendou Thigonly est devenue voisine de Thiès, Bambey n’est plus à deux jours, mais à 6 heures de Ndioum, grâce à cette route. Cela a un nom : la voie du progrès. Cette longue route, ce reptile de goudron qui serpente à l’intérieur de nos terroirs pour rapprocher les hameaux des forages, les champs des postes de santé, les cases des universités, les troupeaux des usines, est le goudron du bonheur des populations.
Souvenirs : alors Premier ministre, en 2007, Macky Sall venant de Matam, avait contraint son cortège à s’engager dans le Ferlo, à l’époque un no man’s land d’une grande hostilité, quasiment infranchissable. Il fallait plus de trois heures pour couvrir la distance Ourossogui-Ranérou, soit 80 km impraticables. Me revient une image, celle de l’excellent caméraman de la Rts, Belly Sy, faisant preuve de courage et d’initiative pour montrer au plus près l’état de la route digne de figurer dans le Guinness des plus périlleuses voies de circulation.
Cette zone d’élevage, de chasse et d’agriculture, est aujourd’hui connectée confortablement à l’aéroport Blaise Diagne et au Port de Dakar, ses populations bénéficient du programme de subvention des équipements agricoles, la réduction à 50% du coût du matériel d’élevage, des subventions à l’importation de vaches à haute teneur laitière, dans le cadre de l’Anipl…
Un poncif habituel, tendant à réduire l’importance et la pertinence des réalisations d’infrastructures, notamment routières, consiste à lancer doctement : «Le goudron ne se mange pas.» Sauf à se limiter au sens primaire de la boutade, le goudron se mange bien, puisqu’il fait manger. Demandons donc, de savoir si le goudron se mange ou pas, aux populations de Touba qui peuvent faire un aller-retour en une matinée à l’hôpital pour enfants de Diamniadio ou les espaces ministériels, si ce n’est pour venir regarder un match dans le sublime Stade Abdoulaye Wade, et rentrer pour la prière du soir. Posons donc la question à nos Forces de sécurité, bien équipées, devenues plus promptes à se porter au secours des populations plus efficacement parce que pouvant le faire plus rapidement. Grâce à ces vertèbres asphaltées et ces veines goudronnées, nos terroirs se connectent, donc se rapprochent, et tout le pays est ainsi irrigué de ses différentes et différenciées potentialités.
Equité territoriale a dit, et fait, Macky Sall. N’est-ce pas là les conditions d’accomplissement de l’industrialisation de notre pays exposées dans le Pap2A, fruit d’une concertation patriotique entre les secteurs public et privé ? Un pont sur le fleuve Gambie, un à Rosso, un à Foudiougne… Il n’y a pas que les populations casamançaises pour profiter du pont, cette main tendue qui enjambe si superbement la frontière avec la Gambie, permettant ainsi au Saloum de héler le Blouf pour lui proposer de l’arachide en échange de mangues savoureuses.
On n’est plus à l’époque d’une seule voie maritime praticable en un temps raisonnable, ce qui conduisait à la surcharge du tristement célèbre bateau le Joola. Ne voilà-t-il pas que de telles réalisations au Centre et au Sud rapprochent le port de Dakar actuel, ceux de Ndayane et Sendou qui sortent de terre et mer, des zones rurales et leurs productions. Lorsque se terminera, bientôt, la seconde phase du Ter, en appoint à l’autoroute Mbour-Kaolack, c’est une double dorsale de mobilité expresse qui traversera le pays, laissant bouche-bée ceux qui ont connu les affres du sous-équipement infrastructurel dont souffrait notre pays il n’y a guère.
Paris a connu son baron Haussmann, le Sénégal peut s’enorgueillir de ce que Macky Sall est en train de transformer l’architecture infrastructurelle du pays. C’est à dessein que j’omets les autres belles et importantes réalisations, notamment à Dakar. Il y en a assez pour que chacun se fasse sa liste.