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10 septembre 2025
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LE PROCÈS DES MANIFESTANTS DU 17 JUIN ET DES QUESTIONS POLITIQUES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE LUNDI
Les parutions de ce lundi reviennent sur les déconvenues de la manifestation du vendredi 17 juin dernier et les arrestations de leaders de la coalition de l'opposition qui doivent comparaître ce jour devant le juge.
Les parutions de ce lundi reviennent sur les déconvenues de la manifestation du vendredi 17 juin dernier et les arrestations de leaders de la coalition de l'opposition qui doivent comparaître ce jour devant le juge. Ecoutez la revue de l'actualité de ce lundi présentée par Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
CAN FÉMININE, LE SÉNÉGAL S'INCLINE FACE AU CAMEROUN
L’équipe nationale féminine de football du Sénégal s’est inclinée (0-1), samedi, lors de son deuxième match amical international contre le Cameroun, qui l’a déjà tenu en échec (2-2) lors d’une première confrontation.
Dakar, 19 juin (APS) - L’équipe nationale féminine de football du Sénégal s’est inclinée (0-1), samedi, lors de son deuxième match amical international contre le Cameroun, qui l’a déjà tenu en échec (2-2) lors d’une première confrontation.
‘’Nous n’avons pas été ridicules, nous sommes tombés sur une belle équipe du Cameroun’’, a réagi le technicien sénégalais à la fin de la rencontre, tout en se félicitant de l’engagement dont ont fait montre ses joueuses, malgré la défaite.
Il a relevé l’intensité qui a marqué les deux matchs disputés contre les Lionnes Indomptables
Les Filles commencent à monter en puissance, a indiqué le technicien sénégalais, se réjouissant d’avoir vu ses joueuses répondre présent au niveau des duels et de l’impact physique.
‘’Perdre contre l’équipe du Cameroun n’est pas une honte, nous avons essayé, mais nous n’avons pas pu égaliser’’, a-t-il expliqué, appelant à ‘’tirer les bonnes leçons de ces deux rencontres’’.
Mame Moussa Cissé a aussi évoqué ‘’la gestion émotionnelle’’ des débuts de match qu’il faut corriger.
Il y a une générosité, une solidarité de tous les instants dans cette équipe du Sénégal, s’est félicité l’entraîneur national, content de voir l’équipe du Sénégal féminine se produire à l’extérieur devant un stade comble. ‘’Depuis mon retour à la tête de cette équipe en 2019, c’est la première fois que mon équipe joue devant autant de monde’’, s’est-il réjoui en conférence de presse.
Il a souligné que le voyage au Cameroun a été utile dans le cadre de la préparation de la CAN 2022. Il estime que le Sénégal qui fera son retour à la CAN après 10 ans de traversée de désert, va sortir ragaillardi des deux matchs de préparation contre le Cameroun.
Les Lionnes sont logées dans la poule A, en compagnie notamment du Maroc, pays organisateur. En plus du Maroc et du Sénégal, la poule A comprend le Burkina Faso et l’Ouganda.
L’édition 2022 de la CAN féminine, qui se déroulera à Casablanca et Rabat, va marquer la deuxième participation du Sénégal à cette compétition.
800 000 MALENTENDANTS RECENSÉS DANS LES ÉCOLES
La surdité demeure un problème de santé publique au Sénégal, dont les écoles comptent quelque 800.000 malentendants, alerte le Professeur Issa Cheikh Ndiaye, président de la Société sénégalaise d’ORL.
La surdité demeure un problème de santé publique au Sénégal, dont les écoles comptent quelque 800.000 malentendants, alerte le Professeur Issa Cheikh Ndiaye, président de la Société sénégalaise d’ORL.
‘’On n’a pas un programme de prise en charge de la surdité, mais nous avons eu à faire des dépistages dans les écoles pour avoir une idée de l’incidence de la surdité au Sénégal. Et lors de nos dernières activités dans les écoles, on a dénombré 800 mille malentendants. C’est un réel problème de santé publique’’, a-t-il indiqué.
Il a sonné cette alerte en rencontrant la presse en perspective du congrès conjoint qu’organisent l’African Society et la Société sénégalaise d’ORL, les 24 et 25 juin prochains, à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.
‘’La surdité, c’est un gros problème au Sénégal et elle nécessite une prise en charge. Et le congrès nous permettra de débattre sur ces différents problèmes avec plus de 300 spécialistes et universitaires venant d’Afrique et d’Europe’’, a ajouté le professeur Ndiaye.
Le Professeur Issa Cheikh Ndiaye indique que l’intérêt accordé à cette pathologie au Sénégal remonte à quelques années seulement. ‘’Et nous allons essayer de voir comment apporter à ces malentendants des soins adaptés à leurs maux’’, a-t-il déclaré.
‘’ Si c’est un élève, la maladie peut l’empêcher même de bien suivre ses études. Pour faire la chirurgie sur la surdité profonde, il faut débourser au moins 10 millions de FCFA’’ a-t-il précisé
Il a lancé un appel au ministère de la Santé afin qu’il aide les familles des sourds, rappelant que la surdité est ‘’un handicap (…) qu’on peut traiter’’.
Il a précisé que le Sénégal dispose d’une cinquantaine de médecins Orl. ‘’Même si ces spécialistes ne suffisent pas, il faut reconnaître quand même que beaucoup de régions aujourd’hui disposent d’un spécialiste’’.
Le congrès va débattre de quatre thèmes, dont les cancers ORL, les problèmes de la surdité, les urgences ORL.
‘’C’est le cancer de la gorge qui domine en ORL. Il y aura un symposium dédié spécialement au cancer de la gorge’’, a-t-il indiqué.
‘’ Il y a des études qui ont été faites, ici, au Sénégal et qui montrent qu’à peu près 27 % de l’ensemble des cancers sont des cancers de la gorge. Et ce cancer n’épargne même pas les enfants’’, a-t-il alerté.
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IL Y A EU UNE DÉGRADATION DES MŒURS POLITIQUES DANS NOTRE PAYS
La démocratie, les libertés individuelles et collectives tiennent à cœur à Abdoulaye Bathily. Dans son livre, Passion de liberté, il a remonté l’histoire pour sortir l’historique de ces acquis
La démocratie, les libertés individuelles et collectives tiennent à cœur Professeur Abdoulaye Bathily. Dans son livre, Passion de liberté, il a remonté l’histoire pour sortir l’historique de ces acquis. Pour lui, il est inadmissible qu’au Sénégal, plus de quatre décennies après, qu’il soit difficile de tenir des réunions publiques. ’’ La loi 78 02 qui réglemente les manifestations. C’est à partir d’une lutte du Sudes, en 1976, qu’elle a été créée. C’était une lutte âpre pour que cette loi vienne donner un semblant de Droit. Mais on n’avait vu, dès le départ, qu’à chaque fois que l’on déposait une demande d’autorisation de manifestation, que ça soit au niveau politique ou syndicale, les gouverneurs ou préfets parvenaient toujours à restreindre nos libertés.
On n’a pas suffisamment de forces pour encadrer la manifestation. Mais ils ont toujours des forces pour la réprimer. Ou bien ils disent, sur leurs arrêtés, : ‘’ à la surexcitation des esprits, la réunion est interdite’’. Ou bien : ‘’à la suite des menaces réelles de trouble à l’ordre public ...’’. « Il y a eu une dégradation des mœurs politiques dans notre pays. Évidemment, ce n’est pas seulement le Sénégal. C’est presque tout le continent. Mais nous devons balayer d’abord devant notre porte. Il y a un ébranlement de la fibre morale des citoyens, parce que les gens ne donnent pas l’exemple. Pour qu’une société avance, il faut qu’elle accepte la critique, accepter de se remettre en cause. C’est de cela qu’il s’agit », a-t-il ajouté.
L’AMBASSADEUR MOUHAMED HABIBOU DIALLO S’EXPLIQUE
Coupe du monde de football, supporters, hébergement, relations Sénégal - Qatar, Dr Mouhamed Habibou Diallo s'explique avec l’Envoyé Spécial de Sud Quotidien à Doha
Presqu’ile avec une seule frontière donnant sur l’Arabie Saoudite, le Qatar s’apprête à organiser la Coupe du monde de football du 21 novembre au 18 décembre 2022. Le Sénégal, qui partage la même poule avec son hôte y est attendu à plusieurs niveaux. Sportivement d’abord. Mais selon l’ambassadeur du Sénégal, Dr Mouhamed Habibou Diallo qui s’est entretenu avec l’Envoyé Spécial de Sud Quotidien à Doha, le Mondial constitue aussi une belle opportunité d’affaires pour vendre davantage la destination Sénégal..
247 SÉNÉGALAIS AU QATAR
«Les Sénégalais qui sont officiellement installés ici sont au nombre de 247. 80% sont dans le domaine du sport. Il y a aussi des étudiants et des travailleurs. Ces derniers sont dans des structures étatiques et privées. La majeure partie des travailleurs sont des binationaux. Ils étaient des cadres dans les pays européens et sont venus poursuivre leur travail ici. Le Qatar, c’est une presqu’île. Il a une superficie de 11562 Km2. Ça veut dire que c’est un petit pays. L’organisation de la Coupe du monde de football n’est pas une mince affaire pour le Qatar même si des stades et des lieux d’hébergement sont là. Le Qatar doit collaborer avec les pays limitrophes pour que les gens puissent venir regarder les matchs et ensuite rentrer chez eux».
DES VOLS CHARTERS
«Pour l’instant, il y les Emirats Arabes Unis (Dubaï). Les gens prendront l’avion. Il y a des mémorandums avec des compagnies aériennes comme Qatar Airways avec beaucoup de vols pour permettre aux supporters de venir regarder les matchs et ensuite rentrer chez eux. Il y a aussi le Koweït, l’Arabie Saoudite et Oman. Dans chacun des pays, il y a un nombre précis de vols au quotidien qui atterrisse à Doha. Il est prévu 60 vols par jour en provenance de Dubaï (Fly Dubaï), 20 de Koweït (Koweït Airways), 48 vols Oman (Oman Airways), 40 vols Riyad (Arabie Saoudite). Notre vœu le plus cher, c’est de voir des milliers de supporters sénégalais au Qatar. C’est notre vœu. Nous avons le plus petit nombre de compatriotes au Qatar par rapport aux autres pays qualifiés. C’est pour cela que nous voulons que beaucoup de Sénégalais quittent le Sénégal, la diaspora et les pays du Golfe pour venir supporter notre équipe nationale. Le problème est comment faire pour que tous ces gens effectuent le déplacement sans problème majeur. Pour l’instant, le Qatar est très organisé. Le Comité Suprême qui s’occupe de l’organisation, a créé une plateforme pour permettre aux gens qui souhaitent venir de s’inscrire. Mais, tout le monde ne pourra pas venir. Ce sera une sorte de loterie. Les plus chanceux vont payer les billets des matchs qu’ils veulent regarder. Ensuite, ils vont passer à l’étape du logement. Il y a la carte Hayya (Fan ID, Ndlr) qui permet d’obtenir le visa. Il faut tout ce package pour pouvoir entrer dans le pays. Il y avait une dernière offre pour le 15 juin dernier. Je pense qu’ils vont ouvrir une autre plateforme jusqu’à obtenir le nombre recherché».
EMIGRATION CLANDESTINE ?
«L’émigration clandestine est impossible au Qatar. Que chaque personne sache qu’elle va rentrer chez elle après les activités de la Coupe du monde. Sinon, elle aura de sérieux problèmes».
RELATIONS QATAR-SÉNÉGAL
«Les relations entre le Sénégal et le Qatar datent de 1975. Le Sénégal a ouvert une ambassade à Doha en 1999. Le Qatar a ouvert son ambassade à Dakar en 2001. Ça montre que les relations entre les deux pays datent de longtemps. Son émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani m’a dit que le Sénégal est un grand ami du Qatar. Son père est allé au Sénégal deux fois. Lui, une fois lors d’une tournée africaine où il y passa deux jours. Ils veulent renforcer les relations entre les deux pays surtout concernant l’aspect économique. Ils tiennent beaucoup à ça surtout que Macky Sall est actuellement le président de l’Union africaine avec son déplacement en Russie. Actuellement, les Qataris président le dialogue entre les Tchadiens. Ils font des médiations, partout».
OUVERTURE D’UNE LIGNE AÉRIENNE DOHA-DAKAR
«Depuis 2016, les autorités sénégalaises travaillent sur la question de l’ouverture d’une coopération aérienne entre les deux pays. Tout ce qui devait être fait, l’a été. Le Qatar a ratifié. Le blocus qui avait eu lieu, l’a un peu retardé et la pandémie de covid-19 aussi. Depuis mon arrivée, on est là-dessus. Il y a eu des avancées. Le ministre du Tourisme, Alioune Sarr, était là, il y a quelques semaines, avec une forte délégation. Il a rencontré son homologue qatari. Beaucoup de pays ont des vols directs avec le Qatar comme le Nigéria, le Ghana. Il reste encore des démarches techniques à faire concernant les vols reliant Doha et Dakar. Peut-être avant le Mondial, on pourra l’avoir. Le ministre des Transports du Qatar se rendra prochainement au Sénégal dans ce cadre. Nous avons espoir que tout ira bien».
ME SENGHOR ET MATAR BÂ ATTENDUS
«On attend du ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football une grande collaboration avec l’ambassade du Sénégal au Qatar sur beaucoup de choses. Ça va faciliter leur mission et notre travail aussi et pour les Sénégalais qui vont venir. Nous sommes là pour les Sénégalais. On attend aussi à ce que les gens viennent nombreux. Qu’ils sachent aussi qu’ils seront là pour le Sénégal. Par conséquent, ils doivent avoir un bon comportement, du respect pour donner une bonne image de notre pays».
VENDRE LA DESTINATION DU SÉNÉGAL
«Tous les Sénégalais peuvent participer à la promotion de la destination Sénégal. On attend aussi l’organisation d’une exposition avec Dr Malick Diop (Directeur général Asepex, Ndlr). Il pense à l’organisation d’une Expo-Qatar parallèlement avec les activités de la Coupe du monde de football pour que les Sénégalais et les entreprises sénégalaises puissent venir participer à la foire et vendre la destination de notre pays. C’est mieux que chacun soit à ses côtés. L’union fera la force. Beaucoup de ministères sénégalais et d’entreprises privées y sont impliqués. Mais ils doivent s’y atteler très rapidement et nous revenir aussi. On demande aussi à la Fédération sénégalaise de football (FSF) et au ministère des Sports de faire des efforts, d’accélérer parce que le temps passe vite».
INQUIÉTUDES
«C’est vrai. On a un peu peur. Depuis la qualification du Sénégal (le 29 mai 2022, Ndlr), près de deux mois, on a encore rien vu de concret à part le siège de la Fédération qatarie de Handball qui a été réservé pour les Lions du Sénégal. Il reste encore beaucoup de choses à faire. Il n’y a pas encore eu de réservation pour le logement pour les autorités, les supporters. On doit agir très vite. Chaque minute qui passe, coûte cher. Concernant l’exposition, les organisateurs doivent aussi agir très rapidement. Certains pays africains ont créé Africa-Village et ils veulent avoir l’exclusivité. S’ils l’obtiennent, on aura des problèmes. Ils ont même voulu que je les reçoive mais j’ai refusé parce que je suis mandataire du Sénégal. Je ne peux pas me permettre de prendre certains engagements. Donc, les autorités sénégalaises doivent aller vite mais surtout beaucoup communiquer».
FISCALITÉ, LES MÉNAGES PAIENT PLUS QUE LES ENTREPRISES
L’essentiel des recettes fiscales mobilisées est tiré des ménages pauvres. Seules 20% viennent des entreprises. D’où l’appel de l’inspecteur des impôts et domaines, Elimane Pouye pour un équilibre entre la fiscalité des ménages et celle des entreprises.
L’essentiel des recettes fiscales mobilisées est tiré des ménages pauvres. Seules 20% viennent des entreprises. D’où l’appel de l’inspecteur des impôts et domaines, Elimane Pouye pour un équilibre entre la fiscalité des ménages et celle des entreprises. Il animait samedi dernier à Saly (Mbour) un module sur le système fiscal sénégalais et les réformes fiscales justes à l’attention des journalistes.
Il urge d’engager une réflexion sérieuse pour corriger la grande disparité fiscale entre les ménages et les entreprises. Il apparait clairement que les prélèvements fiscaux des ménages sont de loin plus importantes que celles prélevés dans les entreprises. C’est du moins ce que renseigne Elimane Pouye, inspecteur des impôts à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid). Il animait samedi dernier, à Saly (Mbour), sur initiative du Forum civil un module sur le système fiscal sénégalais et les réformes fiscales justes.
C’est dans le cadre d’une session de renforcement de capacité des journalistes de deux jours sur les thématiques relatives à la redevabilité et la pratique de l’enquête parlementaire, à la mise en œuvre du budget-programme, aux fonds dans le secteur extractif, au système fiscal sénégalais et aux marchés publics. Dans le cas d’espace, il soutient que l’essentiel des recettes fiscales de l’Etat du Sénégal est payé par les populations et non par des entreprises. «L’impôt sur le revenu des salaires rapporte plus que l’impôt sur les entreprises», a-t-il soutenu.
Pour s’en convaincre, il dira : « Quand vous prenez les bénéfices de Sonatel et de toutes les entreprises du Sénégal, appliqués au taux de 30% puis comparé à l’impôt payé par les personnes sur leurs revenus, il apparait clairement que l’impôt payé par les personnes sur leurs revenus, les impôts payés par les personnes sont plus élevés. Parce que le taux d’imposition des sociétés est de 30% alors que celui imposé sur les personnes physiques (entreprises) environne les 40%». D’où matière à débattre sur l’architecture de notre fiscalité qui confisque les revenus des ménages, des travailleurs au lieu de celui du capital. Le même problème est noté entre les ménages et les entreprises.
En termes de recettes fiscales, plus de 70% sont constituées de la Tva et des impôts indirects et moins 30% pour les impôts directs (impôts sur les revenus et impôts sur les sociétés). Ces taxes sont tirées sur les services que nous consommons. Et sous ce rapport, ces entreprises qui les payent ne sont que des intermédiaires. A partir de ce moment, il semble opportun de revoir cette fiscalité ? 20%
SEULEMENT DES RECETTES FISCALES SONT TIRÉS DES ENTREPRISES
Pour s’en convaincre, il cite en exemple la Sonatel qui selon lui : « Chaque année, au moment du dépôt de son bilan donne beaucoup de chiffres en termes de chiffres d’affaires, de réalisations mais en réalité elle ne fait jamais la distinction entre les impôts payés en tant qu’intermédiaire (qu’elle collecte sur les populations et les impôts payés sur son activité)». 80% des impôts que nos entreprises paient ce sont des prélèvements en tant que intermédiaires entre la population et l’Etat. Mais, les impôts qu’elles supportent en tant que entreprises sont de 20%. D’où la pertinence selon Elimane Pouye «de mener une réflexion sérieuse devant conduire à un équilibre entre la fiscalité des ménages et celle des entreprises». Pour lui : «les vraies questions qui doivent susciter un débat public, ce sont sans doute la fiscalité du secteur agricole, le secteur industriel, le secteur privé de façon général ». Aujourd’hui beaucoup d’entreprises ont un problème de productivité. Est-ce lié un problème d’ordre fiscale ?
Poursuivant son argumentaire, il s’interroge sur le pourquoi du comment de la non compétitivité du lait local par rapport au lait importé. Selon lui : «l’entreprise import supporte une Tva qu’elle va collecter à partir de ces clients, en revanche, l’entreprise nationale va supporter les Tva en achetant des intrants mais ne collecte pas de Tva.
Par conséquent, la Tva devient une charge. Et donc, ceci rend moins compétitive cette entreprise ». Convaincu qu’il urge de revoir les choses il dira que «l’impôt sur les sociétés (Is) est de 30% contre l’impôt sur le revenu (Ir) environne les 40%».
«NON, LA SITUATION N’EST PAS MAÎTRISÉE, ELLE EST JUSTE DÉSHONORANTE…»
«Il n’y a qu’au Sénégal qu’on tue des jeunes lors d’une manifestation et l’on dit que la situation est maîtrisée par les FDS. Non, la situation n’est pas maîtrisée, elle est juste déshonorante. La vie est sacrée», a posté Birahime Seck du forum civil
Le compte rendu de plusieurs médias de la marche interdite du vendredi 17 juin 2022, de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (YAW) et Wallu Senegal, n’est pas bien apprécié de tous.
Alors que beaucoup de journaux de la presse écrite ont barré à leur «Une», le lendemain samedi, que la manifestation a été maîtrisée, allant même jusqu’à tresser des lauriers aux Forces de l’ordre, le Coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, dénonce une situation déshonorante. «Il n’y a qu’au Sénégal qu’on tue des jeunes lors d’une manifestation et l’on dit que la situation est maîtrisée par les FDS. Non, la situation n’est pas maîtrisée, elle est juste déshonorante. La vie est sacrée», a-t-il posté.
Les victimes sont une personne tuée à Dakar, suite à l’explosion d’une grenade lacrymogène ayant incendié une gargote à côté de la mosquée Massalikul Jinaan de Colobane. Les deux autres morts ont été enregistrés dans la région de Ziguinchor.
Il s’agit du jeune Idrissa Goudiaby, tué à Ziguinchor et d’un autre manifestant tombé à Bignona. Cette dernière victime, Alex Abdoulaye Diatta, âge de 26 ans, a été atteinte par balle réelle, si l’on en croit une source hospitalière, après les affrontements dans la capitale du Fogny.
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ABDOULAYE BATHILY SORT DU BOIS
Lutte pour la démocratie, liberté de manifester, combat de la jeunesse… L'ancien ministre regrette la situation qui prévaut dans le pays, après de longues années de lutte pour des élections libres, démocratiques et transparentes
L’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD) est revenu sur les fondements de la démocratie au Sénégal. Pr Abdoulaye Bathily regrette la situation qui prévaut dans le pays, après de longues années de lutte pour des élections libres, démocratiques et transparentes. L’historien qui revient sur la loi portant sur la liberté de manifester déplore la «dégradation des mœurs politiques» au Sénégal. Toutefois, il est d’avis que la jeunesse se battra avec «les armes et les moyens de son époque» pour la transformation du pays. Il s’exprimait samedi dernier, 18 juin 2022, en marge de la cérémonie de dédicace de son ouvrage intitulé «Passion de Liberté».
L’impasse politique qui s’accentue dans le pays, ne laisse pas indifférent l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD). Présentant, avant-hier, samedi 18 juin 2022 au public, son livre intitulé «Passion de Liberté», Pr Abdoulaye Bathily dit regretter que le Sénégal en soit encore là, après des années de «sacrifices» qui ont permis «d’acquérir de nouveaux droits» mais aussi d’avoir des «élections libres, démocratiques et transparentes». «En 1983, le président de la Cour suprême a dit qu’on pouvait voter sans Carte d’identité, sans isoloir. Nous sommes des Sénégalais. Pourquoi avoir peur de dire qu’on va voter pour ? Non. Il fallait lutter pied-à-pied contre tout ça, jusqu’à l’alternance : première, deuxième. Mais la lutte ne s’arrête pas à l’alternance politique. Ça, c’est une étape. Passion de Liberté aussi. Audelà de l’alternance politique, il faut l’alternative c’est-à-dire la transformation qualitative de la société et nous n’y sommes pas encore. Les alternances se sont succédées ; mais c’est comme un travail de Sisyphe, la répétition des erreurs, des fautes et tout le monde admet», regrette Pr Abdoulaye Bathily.
L’ancien secrétaire général de la LD a également donné son avis sur la liberté de manifester au Sénégal. «Comment (comprendre) aujourd’hui, pour nous qui venons de si loin, difficilement de si loin, qu’il soit encore difficile de tenir une réunion ou une manifestation ?», s’est-il interrogé ? Non sans rappeler les fondements de son opinion. «La loi 78-02 qui règlemente les manifestations, c’est à partir de la lutte du Syndicat unique et démocratique des enseignants (SUDES) qui a été créé en 1976 parce que les partis politiques n’existaient pas. Il n’y avait que le PDS (Parti démocratique sénégalais). On ne pouvait même pas parler de réunion. Ça a été une lutte âpre pour que cette loi 78-02 vienne donner un semblant de droit. Mais on a vu, dès le départ, que chaque fois qu’on déposait une demande de manifestation, que ce soit, par la suite au niveau politique et au niveau syndical et autres, on dit oui le droit est là, mais toujours les préfets, les gouverneurs disent : on va restreindre ça. Pour quelle raison ? On n’a pas suffisamment de forces pour encadrer la manifestation ; mais on a suffisamment de forces pour la réprimer (…)», a dit Pr Abdoulaye Bathily.
L’historien qui dit avoir toujours milité pour «une démocratie apaisée», n’a pas manqué de se prononcer sur la corruption et les détournements de fonds. «A l’époque, quand on parlait de corruption, de détournements, c’est comme si Dieu nous regardait : vous n’avez rien vu encore. J’ai même été dans un gouvernement de majorité présidentielle, j’ai eu l’honnêteté de le dire avec mes collègues du Parti socialiste (PS), du PGS à l’époque dans le gouvernement. Rare était un ministre qu’on dira, il était millionnaire ou il avait une ou deux maisons. Ça n’existait presque pas ou on ne pouvait compter ça sur les bouts des doigts», a fait savoir l’historien.
«IL Y A UNE DEGRADATION DES MŒURS POLITIQUES AU SENEGAL»
Ce qui permet au professeur de dire qu’il y a, aujourd’hui, «une dégradation des mœurs politiques dans notre pays». «Ce n’est peut-être pas au Sénégal seulement parce que je voyage souvent sur le continent et je le vois ; mais il faut balayer devant sa porte. Il y a une dégradation des mœurs politiques, l’ébranlement de la fibre morale des citoyens parce que les dirigeants ne donnent pas l’exemple. Pour qu’une société avance, il faut qu’elle accepte la critique. Il faut qu’elle sache se remettre en cause. C’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui», a-t-il soutenu. En ce sens, il considère son nouveau livre comme une «réflexion sur les problèmes de notre pays aujourd’hui, de l’Afrique d’aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est».
«LA JEUNESSE SE BATTRA AVEC LES ARMES ET LES MOYENS DE SON EPOQUE»
Cependant, l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique centrale affiche son optimisme quant à la transformation du Sénégal par la jeunesse. «Je ne suis jamais pessimiste. Une société se pose toujours des questions et elle en a la solution. Il n’y a que les naïfs ou les ignorants qui pensent que c’est leur tour, ils sont là et qu’ils peuvent s’imposer. Il y a des dynamiques sociales qui s’imposent toujours aux individus avec leur ambition. Le Sénégal se transformera. Cette jeunesse-là que je vois aujourd’hui, elle se battra avec les armes et les moyens de son époque, qui ne sont pas les armes et les moyens de notre époque. Ça aussi, nous devons avoir nous-mêmes l’humilité. Nous ne sommes pas plus héroïques que cette jeunesse. La jeunesse est un moment dans la vie. Les jeunes d’aujourd’hui seront les vieux de demain ; donc moi, c’est avec beaucoup d’optimisme que je vois l’avenir de ce continent parce que partout où je vais, ce bouillonnement même jusque dans les excès, il faut l’accepter parce que les excès aussi sont produits par ceux qui sont en face. La passion de liberté a pris chacun d’entre nous. C’est cette passion de liberté que je vois chez les jeunes d’aujourd’hui. Je les encourage à ça naturellement, avec humilité. Il faut améliorer les choses ; mais c’est par la lutte, comme disait Thomas Sankara, qu’on se libère. Ce n’est pas par la soumission qu’on se libère», a déclaré Pr Bathily.
«PASSION DE LIBERTE» OU LE REFUS DE LA SOUMISSION, DE L’INJUSTICE, LE COMBAT POUR LA LIBERTE...
Pr Abdoulaye Bathily indique que son nouveau livre, «Passion de Liberté», consiste à «apporter sa part d’expérience à la jeune génération». «Ma vie individuelle n’a pas en réalité d’intérêt si elle ne peut pas servir à la collectivité dans un sens ou dans un autre. Et, en tant qu’homme public, j’ai essayé dans ma vie d’apporter une contribution à l’évolution de notre société. Ma passion de liberté, j’ai essayé de la montrer à travers mon itinéraire, que ce soit face aux brimades, à l’école coranique, à l’école primaire, au Prytanée militaire, à l’université, dans l’Armée où nous étions conscrits de force, mais je n’ai jamais accepté tout cela comme une fatalité. L’homme doit toujours essayer de se surpasser. Ma passion de liberté, c’est le refus de la soumission. Ma passion de liberté, c’est le refus de l’injustice. Ma passion de liberté, c’est le combat pour la liberté des autres.
Ma passion de liberté, c’est pour tout un chacun l’amour de la patrie, de son pays, de notre continent, l’Afrique, passion de lutter pour la liberté de ce continent meurtri, ce continent soumis que nous devons avoir comme devoir de libérer de manière collective», a déclaré l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique Centrale. Il a profité de l’occasion pour annoncer la sortie prochaine de ses deux ouvrages sur la crise au Mali et sur son expérience sur l’Afrique Centrale.
MOMAR THIAM DÉNONCE UN EXCÈS DE LA FORCE PUBLIQUE
« La force publique est allée trop loin » dans la violation des libertés d’Ousmane Sonko, Barthélémy Dias et Cie, vendredi dernier, lors de la manifestation interdite de Yewwi Askan Wi
« La force publique est allée trop loin » dans la violation des libertés d’Ousmane Sonko, Barthélémy Dias et Cie, vendredi dernier, lors de la manifestation interdite de Yewwi Askan Wi : telle est la conviction du Dr Momar Thiam, expert en communication, qui était l’invité de Sud Fm et de l’émission Objection hier dimanche 19 juin.
Une assignation à résidence sans aucun fondement juridique, c’est ce à quoi la force publique a contraint les leaders de l’opposition, le vendredi 17 juin 2022. Ces derniers qui avaient décidé de tenir leur rassemblement à la place de la Nation malgré l’interdiction préfectorale ont vu leur liberté de circulation (d’aller et de venir), pourtant consacrée par la Constitution, allègrement violée.
De l’avis du Dr Momar Thiam, expert en communication, la force publique « est allée trop loin ». « À partir du moment où on interdit à Ousmane Sonko, Barthélemy Dias, Déthié Fall, Ameth Aïdara de sortir de chez eux, alors que la Constitution consacre la liberté de circuler, d’aller et de venir, on viole ce texte fondamental. Et plus grave encore, on interdit à Ousmane Sonko, même si d’un point de vue stratégique il l’a bien joué, d’aller prier, on est en train de violer la liberté de culte », a-t-il dénoncé sur les ondes de Sud Fm.
D’après l’invité de l’émission Objection du dimanche 19 juin, « ce sont des dispositions constitutionnelles qui ont été bafouées. Ce sont les droits les plus élémentaires qui ont été violés. Là, la force publique est allée trop loin »
DAME JUSTICE PREND LE RELAIS
Suite et pas fin de la manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi. Les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam, le maire de Guédiawaye Ahmed Aïdara et autres vont devoir faire face au juge ce jour, lundi 20 juin
Suite et pas fin de la manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi. Les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam, le maire de Guédiawaye Ahmed Aïdara et Cie vont devoir faire face au juge ce jour, lundi 20 juin. Après tout un week-end sous les liens de la détention, ces responsables politiques qui ont été arrêtés vendredi dernier vont répondre devant Dame justice.
La manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi, réprimée par la police et les diverses forces de l’ordre le vendredi 17 juin, prend à partir de ce jour, lundi 20 juin, une nouvelle tournure avec l’entrée en scène de Dame justice. Après le ministère de l’Intérieur et ses services de maintien de l’ordre qui ont déployé moult stratégies pour contenir les velléités de la coalition de l’opposition de passer outre l’interdiction préfectorale de manifester à la place de l’Obélisque, c’est au tour de son homologue de la Justice, particulièrement le parquet, de prendre le relais.
Les principaux leaders de la coalition Yewwi Askan Wi interpellés, vendredi, sont présentés au parquet ce lundi. Il s’agit du mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi, le député Déthié Fall, arrêté alors qu’il s’apprêtait à se rendre chez Ousmane Sonko et du nouveau maire de Guédiawaye Ahmed Aïdara, interpellé lui aussi dans son fief en partance pour la place de l’Obélisque. Il en est de même de la parlementaire libérale Mame Diarra Fam qui a été alpaguée par les forces de l’ordre au même titre que plusieurs autres personnes dont 6 éléments de la sécurité d’Ousmane Sonko.
Interpellé sur la question hier, dimanche, le ministre de la Justice Malick Sall qui participait à une ziarra dans la banlieue dont le thème, cette année, est axé sur «La Paix», a été formel. «Vous savez quand on viole la loi, on doit en assumer les conséquences. Tout simplement», a déclaré Me Malick Sall de façon laconique avant de déclamer: «Le pays est notre pays à tous. Si on le brûle, on le brûle pour tous ».
Pour rappel, les membres de Yewwi Askan Wi arrêtés vendredi, dans le cadre de la mobilisation politique de l’opposition ayant fait trois morts entre Dakar, Bignona et Ziguinchor, ont passé tout le week-end dans les liens de la détention. L’opposition voulait organiser un rassemblement pour contester le rejet de la liste nationale des titulaires menée par Ousmane Sonko pour les élections législatives prévues le 31 juillet