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11 septembre 2025
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YAW RESSERRE L'ÉTAU AUTOUR DE L'EXÉCUTIF
La coalition de l'opposition projette une nouvelle manifestation pour le 29 juin. La libération des personnalités arrêtées exigée. L'ONU et la CPI prochainement saisis sur les cas de violence meurtrière imputés au régime de Macky - CONFÉRENCE DE PRESSE
Dictateur, preneur d'otage, violent... Les mots des des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi n'étaient pas assez durs ce lundi matin contre le régime de Macky Sall. Une nouvelle manifestation est projetée pour le 29 juin prochain dans tout le pays.
La conférence de presse à laquelle prenaient part Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Habib Sy notamment, a permis aux acteurs de dérouler son plan d'actions destiné à forcer la main au pouvoir.
LES PARENTS D’ÉLÈVES ALERTENT SUR LA SURVIE DE LSED
L’Association des parents d’élèves (Ape) du Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (Lsed) est très inquiète par rapport au maintien de l’établissement dans l’excellence, voire sa survie
Après la circulation des informations relatives à des cas de maladies mentales chez les élèves du Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (Lsed), l’association des parents d’élèves de cet établissement est sortie de sa réserve pour émettre quelques inquiétudes
L’Association des parents d’élèves (Ape) du Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (Lsed) est très inquiète par rapport au maintien de l’établissement dans l’excellence, voire sa survie. Face à la presse samedi dernier, le président de l’association, Pr Modou Fall, a révélé que beaucoup de menaces planent sur cette école. «Cette année, en dehors des conditions matérielles défavorables, la grande menace qui pèse sur le Lsed est sans doute un fait inédit : le ministre de l’Enseignement supérieur a décidé que les élèves de Lsed les épreuves du baccalauréat à Diourbel, en regroupant tous les élèves de la série S1 dans un même jury où ils seront fortement majoritaires».
S’il se montre ainsi inquiet, c’est parce que les élèves ont toujours passé les épreuves du baccalauréat dans les académies de leurs lieux de résidence. «Notre pays est marqué depuis plusieurs années par un désamour des élèves pour les séries scientifiques. Les statistiques de l’Office du baccalauréat révèlent qu’en 2021, les candidats des séries scientifique et techniques représentaient à peine 1/6 de l’effectif total. C’est dans ce contexte que le président de la République a eu la flamboyante idée de créer au Sénégal un premier lycée scientifique d’Excellence mixte, qui a ouvert ses portes à Diourbel il y a 6 ans», indique Pr Modou Fall qui rappelle que l’établissement accueille d’excellents élèves sénégalais de la classe de 3ème, sélectionnés après un concours organisé par le ministère de l’Education Nationale, et ouvert aux meilleurs élèves uniquement. «Les pensionnaires sont en régime d’internat. Ces conditions expliquent certainement l’attractivité du concours d’entrée au Lsed. Certains élèves commencent à préparer ce concours dès la classe de 4ème, voire de 5ème. Les nouveaux admis et leurs parents s’attendent généralement à de merveilleuses conditions d’études, dans un environnement et un cadre de vie paradisiaques», affirme-t-il.
«LES PARENTS N’ONT JAMAIS ETE INFORMES DES CAS AVERES DE MALADIES MENTALES»
«L’Ape-Lsed n’a jamais été informée de cas avérés de maladies mentales nécessitant des séances de thérapie chez des psychiatres. Nous pensons que les propos vus dans la presse cette semaine reflètent davantage des appréhensions chez les potaches que des situations effectivement vécues. Toutefois, les aspects psycho-sociaux et médicaux doivent être pris à bras-le-corps», se désole-t-il avant de renseigner qu’ils ont été reçus par le ministre de l’Education nationale qui, selon lui, comprend leur désarroi. «Toutefois, nous sommes dans une impasse pour la question du baccalauréat», soulignent Pr Modou Fall et Cie qui n’excluent pas de descendre dans la rue, si la situation n’est pas réglée.
S’APPROPRIER LES QUALITÉS DU GUIDE RELIGIEUX DANS UN CONTEXTE DE PERTE DE REPÈRES
Tivaouane prépare activement la célébration du centenaire de la disparition d’El Hadji Malick Sy prévue à partir du 24 juin 2022 dont le lancement sera présidé le samedi 25 juin par le chef de l’Etat, Macky Sall
Tivaouane prépare activement la célébration du centenaire de la disparition d’El Hadji Malick Sy prévue à partir du 24 juin 2022 dont le lancement sera présidé le samedi 25 juin par le chef de l’Etat, Macky Sall, en présence d’une délégation représentant le Roi du Maroc. L’objectif des organisateurs est d’aider les populations à «s’approprier les qualités du Saint-Homme, dans un contexte de perte de repères».
«El Hadji Malick Sy 100 ans après, lumière sur sa vie et son œuvre». Voilà le thème de la célébration du centenaire de la disparition du guide religieux prévue à partir du vendredi 24 juin 2022 et qui se prépare activement à Tivaouane. A cet effet, le comité de pilotage a fait face à la presse le week-end dernier pour partager les orientations relatives à l’évènement. A travers cette célébration, souligne Serigne Hamid Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, il s’agit surtout de se souvenir du Saint-Homme et de «s’approprier ses excellentes qualités», dans un contexte marqué par une crise des valeurs, une perte sans précédent des repères.
Parlant du sens de la commémoration de ces cent ans, il indique qu’il ne s’agit pas de la célébration d’un anniversaire (ce qui serait contraire à la tradition de laKhadra), ni d’une glorification qui serait contraire à son enseignement.
Pour Serigne Hamid Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, c’est un moment de prière et de souvenir, conformément à l’injonction du Prophète qui recommandait en ces termes : «Rappelez les bonnes actions de vos disparus, étant entendu que le rappel n’est acceptable que lorsqu’il est utile. Cette appropriation permettra de puiser dans la source de son enseignement, qui n’est rien d’autre que la reproduction rigoureuse du modèle prophétique, la sève nourricière pour traverser le siècle à venir, avec toutes les assurances morales et spirituelles requises». Initiées par le député Demba Diop dit Diop Sy, approuvées et soutenues par le khalif Serigne Babacar Sy Mansour seront marquées par l’organisation d’une grande conférence sur la vie et l’œuvre d’El Hadji Malick Sy, une série de conférences pour revisiter ses œuvres majeures. Il s’y ajoute une veillée religieuse au cours de laquelle sera revisité le répertoire des écrits du Saint Homme, le Taakusaan des jeunes et des femmes. D’autres activités connexes sont également au programme, comme la caravane du centenaire, qui est en train de sillonner toutes les localités qui jalonnent son histoire, de Dakar à Gaya, en passant par Ndiarndé.
L’évènement sera présidé par le chef de l’Etat, Macky Sall, en présence d’une délégation dépêchée par le Roi du Maroc. Selon le comité de pilotage, les activités débuteront le vendredi 24 juin 2022 par la prière des deux rakas, suivie d’une grande Hadratul Jumah après la prière de 17 heures, simultanément aux Zawiha El Hadji Malick Sy et Serigne Babacar Sy. Le lancement officiel est prévu le lendemain, samedi 25 juin 2022 et sera marqué par la visite du président de la République et de la délégation marocaine sur les chantiers en cours de la grande mosquée Seydi El Hadji Malick Sy. Il sera ensuite procédé au vernissage d’une exposition dédiée à la vie et à l’œuvre du guide religieux. Cette journée sera clôturée la nuit par des chants religieux avec Doudou Keinde Mbaye et autres. Le dimanche 26 juin sera consacré à une compétition de récital du Coran entre les différents daaras de la cité religieuse. La présélection a déjà été faite
NATAAL MAG SENSIBILISE LES ÉTUDIANTS DE L’UCAD
«Nataal Mag» a investi, samedi dernier, la Faculté de Biologie végétale de l’Ucad, afin de sensibiliser les étudiants sur la dégradation des écosystèmes.
Reporters photographes, cheikh Tidiane Ndiaye et Abdou cissé ont organisé, le week-end dernier, une exposition à la Faculté de Biologie végétale (Ucad) sur le thème de la pollution de la baie de Hann. A travers les 66 photos qu’il a exposées, le binôme a voulu sensibiliser les enseignants et étudiants de la Faculté de Biologie sur la détérioration des écosystèmes et ses conséquences sur l’agriculture etles ressources naturelles. ce qui expose les populations vulnérables à de nombreux fléaux tels que la faim.
«Nataal Mag» a investi, samedi dernier, la Faculté de Biologie végétale de l’Ucad, afin de sensibiliser les étudiants sur la dégradation des écosystèmes. Reporters photographes, Cheikh Tidiane Ndiaye et Abdou Cissé ont suspendu 66 photos sur les 120 que compte l’exposition «Pollution de la baie de Hann». Ces tableaux en couleurs dévoilent dans les moindres détails la dégradation, au fil des dix ans, de captures, des matières plastiques, des ordures ménagères, des filets de pêche refoulés par les eaux de la baie. Mais aussi la pollution des canaux à ciel ouvert, des usines qui jonchent la côte, braquées dans la baie.
L’abattoir de Dakar déverse, lui, une eau rougeâtre et des restes de cornes, des peaux d’animaux… dans la nature. Le tableau qui a capté l’attention est un arrêt sur image des algues vertes issues de la pollution des eaux de la baie. «Ces algues changent de textures et de couleurs par rapport aux saisons», souligne Mbacké Seck, un habitant de Hann.
Organisé avec l’appui deOsiwa (Open Society Initiative for West Africa), ce projet de sensibilisation de «Nataal Mag» est un support pédagogique qui a été exposé au parc de Hann, à la place Mamadou Diop de Yoff et aux communautés de Hann. Selon Cheikh Tidiane Ndiaye, cette expo constitue un travail de conscientisation et va se poursuivre dans les écoles primaires «afin de changer la vision des potaches sur des questions liées à la protection des écosystèmes».
A côté de «Nataal Mag», ajoute Malamine Manga, «il faut que les acteurs du secteur de l’environnement sensibilisent les populations sur les conséquences désastreuses de la pollution des sols, de l’air et de l’eau. La pollution des eaux marines entraînera à la longue la raréfaction des ressources halieutiques, et va causer des maladies inconnues chez l’homme. La sensibilisation à travers des photos impulse un changement de comportements afin de trouver des solutions», soutient Malamine Manga, doctorant en biologie végétale.
LE JOUR AFRICAIN DE L'ANNÉE CONNU LE 21 JUILLET PROCHAIN
Absente depuis 2019 en raison de la covid-19, la cérémonie de confédération Africaine de Football (CAF) Awards va se tenir le 21 juillet prochain au Maroc
Absente depuis 2019 en raison de la covid-19, la cérémonie de confédération Africaine de Football (CAF) Awards va se tenir le 21 juillet prochain au Maroc. La nouvelle a été annoncée hier par les dirigeants du football africain.
Qui sera le meilleur footballeur africain de l’année ? La réponse sera donnée au soir du 21 juillet prochain au Maroc à l'occasion de la cérémonie des CAF Awards. Un retour puisque la dernière édition avait eu lieu en 2019. Celle de 2020 ne s’était pas tenue à cause du Covid. «L'édition de cette année de la prestigieuse cérémonie de remise des prix du football africain, les CAF Awards 2022, sera de retour le jeudi 21 juillet 2022 au Maroc. Les CAF Awards se tiendront avant la finale des compétitions féminines phares de l'Afrique, la Coupe d'Afrique des Nations Féminine Total Energies Maroc 2022 prévue du 2 au 23 juillet 2022», renseigne la Caf dans un communiqué.
Hormis les meilleurs joueurs dans les catégories masculines et féminines, la CAF précise que d’autres récompenses seront attribuées. «Comme lors des éditions précédentes, plusieurs catégories seront en lice, en plus des prix tant convoités de Joueur et Joueuse de l'année. Les autres catégories comprennent le joueur interclubs de l'année, le jeune joueur de l'année, l'équipe nationale de l'année, l'entraîneur de l'année, le club de l'année etle but de l'année», ajoute l’instance dirigeante du football africain.
SADIO MANÉ EN ROUTE VERS LE DOUBLÉ
Pour décerner ces récompenses, la CAF a choisi comme créneau de performance : entre septembre 2021 et juin 2022. Toutefois, ce sont les acteurs du football africains qui auront la primeur de choisir. «Les gagnants seront désignés par les votes des capitaines et des entraîneurs des associations membres, du groupe d'étude technique de la CAF, des journalistes sélectionnés, et des Légendes du football africain», précise l’instance.
Vainqueur en 2019 de ce trophée, Sadio Mané est un candidat sérieux à sa propre succession. Considéré comme l’un des éléments les plus importants de l’effectif d’Aliou Cissé, le joueur formé à Génération Foot a toutes les caractéristiques pour remporter à nouveau ce prix. Vu sa saison tant en équipe nationale qu’en club, le numéro 10 des Lions a joué sa partition de la meilleure des manières. Au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio lors des matchs éliminatoires, il a été l’artisan de la victoire de l’équipe sénégalaise. En terre camerounaise, le natif de Bambaly a permis à l’équipe sénégalaise de soulever son premier titre continental.
LES PERFORMANCES D’EDOUARD MENDY EN 2021 OUBLIÉES PAR LA CAF
Après sa réalisation sur un penalty, le joueur formé à Génération Foot a permis à ses coéquipiers de valider leur ticket pour la Coupe du Monde Qatar 2022. Devenu le meilleur buteur de l’histoire du football sénégalais avec 33 réalisations, l’ancien pensionnaire du FC Metz a inscrit 22 buts cette saison, toutes compétitions confondues, lors de la défunte saison avec les Reds.
.Grand artisan de la victoire de Chelsea lors de la Ligue des champions 2021, Edouard Mendy avait pris une bonne option pour remporter enfin le prix du ballon d’Or africain. Le portier était sur le point de succéder au natif de Bambaly. Mais avec les contraintes liées à la Covid-19, la Caf a tout bonnement décidé de ranger les prestations de 2021 aux oubliettes. Ce qui ne fait pas l’affaire du portier sénégalais. Le gardien de but international sénégalais s’est, en l’espace d’une saison, imposé comme l’un des meilleurs portiers africains.
Arrivé en 2020 en Angleterre, Edouard Mendy n’a pas tardé à confirmer son statut de gardien numéro 1 dans les buts de Chelsea avec en prime une succession de 15 clean-sheets réalisée en 28 matchs. Des prestations énormes pour l’ancien portier de Rennes qui avait réussi à mettre Londres à ses pieds.
Pour rappel, la précédente édition des CAF Awards s'est tenue en 2019 à Hurghada, en Égypte. Sadio Mané et Asisat Oshoala avaient respectivement remporté les titres de joueur et joueuse de l'année
Par Amadou Lamine SALL
PROPOSITION POUR UNE PAIX DES CŒURS
Projet de communiqué consensuel d’un gouvernement consensuel en accord avec une opposition consensuelle et un peuple épris de paix et de Justice
Projet de communiqué consensuel d’un gouvernement consensuel en accord avec une opposition consensuelle et un Peuple épris de paix et de Justice :
Il EST DÉCRÉTÉ :
1-Toutes les manifestations sont autorisées sur l’étendue du territoire national selon les règles qui suivent.
2- Le Préfet prend obligatoirement acte des demandes d’autorisation préalables déposées auprès de lui. Elles ne peuvent faire l’objet de rejet ;
3-Aucune marche ou manifestation de toutes natures ne peut se tenir en dehors du dimanche. Aucun autre jour de la semaine ne peut être concerné ;
4- Toutes les marches et manifestations sont encadrées ;
5- Une zone limitative déterminée d’accord partie avec le Préfet exclura les périmètres du Palais présidentiel, par mesure de sécurité nationale ;
6- Les requêtes déposées auprès du Préfet doivent proposer et fixer la date et l’heure du dimanche choisi pour la marche ou la manifestation sollicitée ;
7- La marche ou manifestation doit s’achever et se disperser au plus tard à 19h ;
8- La requête doit faire foi auprès du Préfet trois semaines avant la tenue de la marche ou manifestation prévue ;
9- le Préfet est tenu de communiquer l’autorisation de la marche ou manifestation six jours avant le dimanche fixé et validé ;
10- Tout débordement conduisant à des violences ou des dégâts publics ou privés fera l’objet d’une enquête d’accord partie et l’interdiction ferme et prolongée de marcher ou de manifester pour une période déterminée non négociable si preuve était faite de la responsabilité des demandeurs de ladite marche ou manifestation ;
11- La presse doit faire l’objet d’une protection spéciale et ouverte pour le libre exercice de sa mission. Elle doit se conformer d’accord partie aux consignes érigées par les Forces de l’ordre dans ce sens et dans la libre expression de ses missions, sans porter atteinte à celles des Forces de l’ordre qui doivent faciliter son travail et garantir sa sécurité ;
12- Le président de la République, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, les organisations de la Société civile, des droits de l’Homme et des libertés sont appelés à veiller à la bonne exécution et le respect des mesures ici édictées, dans un consensus mutuel, pour une démocratie apaisée et constructive au service d’un Sénégal conquérant, respecté et respectueux des libertés ;
13- Ces mesures, règles et normes sont susceptibles d’être améliorées, modifiées, dans le sens d’une plus grande responsabilité de chacun et du renforcement reconnu et accepté de la dynamique de la démocratie sénégalaise dont le président de la République comme les forces vives de la Nation sont les premiers garants. Ce 18 juin 2022.
LA SOGIP RECLAME 1,6 MILLION CFA A LA FEDE DE BASKET
Facture – Pour la préparation des Lions à Dakar Arena - La gestion des infrastructures sportives au Sénégal nécessite une réflexion globale et à tous les niveaux
La gestion des infrastructures sportives au Sénégal nécessite une réflexion globale et à tous les niveaux. Sinon comment comprendre qu’on exige à la Fédération de basket de payer 1,6 million Cfa pour permettre aux Lions de s’entraîner à Dakar Arena.
L’info est tombée ce samedi. En réponse à un courrier de la Fédération sénégalaise de basket, qui souhaite disposer du Dakar Arena pendant la période du 22 au 27 juin, et adressé à la Société de gestion des infrastructures publiques des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Sogip), celle-ci a informé l’instance fédérale de la mise en location de la salle pour une facture de 1,6 million Cfa, rapporte le site Operanews.
Me Ndiaye parle de «malentendu»
Une information confirmée par le président de la Fédération sénégalaise de basket, Me Babacar Ndiaye. Joint par téléphone, le patron de balle orange calme le jeu et parle de «malentendu».
«La Sogip a toujours mis à notre disposition la salle de Dakar Arena pour les besoins des entraînements de nos équipes nationales. Ils ont peut-être pensé qu’on organisait un événement. Je suis sûr que le Dg Gallo Ba va solutionner cette affaire dans les meilleurs délais pour permettre à l’Equipe nationale de s’entraîner à partir du 22 juin. C’est donc un malentendu», a précisé Me Ndiaye. Qui ajoute : «Même s’il y avait des sous à payer, il appartient au ministère des Sports de le faire parce que la gestion financière et la prise en charge du regroupement de l’Equipe nationale sont du domaine de l’Etat. S’il y a donc une facture à envoyer, la Sogip devrait l’envoyer au ministère des Sports. Mais je persiste à penser que c’est un malentendu. On n’a jamais payé et on n’a jamais eu de problèmes avec la Sogip en ce qui concerne les entraînements des équipes nationales.»
«Dakar Arena est avant tout une salle de basket…»
Me Ndiaye estime «qu’on ne devrait pas réclamer des loyers pour les entraînements de l’Equipe nationale A à salle Dakar Arena qui, il faut le rappeler, est avant tout une salle de basket. Elle est faite pour la Fédération de basket avant toute chose.»
Dans l’optique de mettre les choses au clair, le patron de la balle orange informe qu’un courrier sera adressé à la Sogip dès ce lundi afin de clarifier la situation.
A noter que les Lions, qui doivent débuter leur préparation ce mercredi, prendront part à la 3e fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2023 qui aura lieu à Alexandrie en Egypte du 1er au 3 juillet prochain.
La réponse de Gallo Ba et son équipe est attendue dans les prochaines heures afin de ne pas compromettre le plan-programme du sélectionneur Boniface Ndong et de ses joueurs.
FEMMES, COQUILLAGE ET PROSPECTIVE ECOLOGIQUE
Le collectif Exponentielles présente «Une Afrique sacrée»
Elle s’expose à quelques mètres du Musée de la femme Henriette Bathily. «Une Afrique sacrée», du collectif Exponentielles, ne se limite pas qu’à être une réplique du continent noir avec un matériau de la mer. Elle se lit comme une métaphore écologique. Elle se veut le premier pas vers un musée dédié au coquillage.
Au fond, entre vagues et vents, l’œuvre représentant la carte du continent africain demeure l’attraction de la Place du souvenir africain. Seulement, elle a une jumelle près du Musée de la femme Henriette Bathily. Pas en métal celle-là, mais tout en coquillages. C’est Une Afrique sacrée. Elle revêt une allure autre, avec un matériau qui n’est pas sans évoquer une certaine symbolique dans l’esprit de ses créatrices. Elle émane d’un rêve : celui de Madeleine Devès Senghor.
Pour la matérialiser, elle a travaillé avec Syra Bâ, Rouguiyatou Thiam, Maty Ndiaye Sy. Elles sont bien reconnaissables avec les coquillages qui leur décorent le cou. Et avec elles pour discuter d’Une Afrique sacrée, une certaine Penda Sow. Cette dernière est ramasseuse de coquillages. Elle vit de cette activité si elle n’aide pas sa mère dans la vente de petit-déjeuner aux Almadies. Son travail n’est pas sans peine : les coquillages ne sont pas que des cadeaux de la mer. Elles peuvent causer une entaille sur un doigt. Les vents et la fraîcheur n’aident pas Mme Sow qui va souvent à la chasse aux perles vers sept heures du matin. Mais, elle ne se plaint pas. A travers elle alors, les artistes qui ont réalisé Une Afrique sacrée rendent hommage aux femmes qui vivent de l’exploitation des trésors de la mer. «Dans l’Afrique sacrée, il y a la mère. Mais aujourd’hui, avec le coquillage, il y a la mer qu’on doit protéger parce qu’elle est pillée. Elle est aussi agressée sur le plan naturel avec la montée des eaux et le réchauffement climatique, qui entraînent la salinité des eaux douces.»
Une Afrique sacrée n’est pas alors qu’un rêve matérialisé avec un matériau marin. C’est aussi un support qui permet à ses créatrices de parler écologie. D’équilibre, aussi, qui ne saurait être trouvé sans que les femmes soient mêlées à la réflexion, croit Maty Ndiaye Sy. Parce ¬qu’elles survivent en pêchant, entre autres, au niveau des mangroves, il leur arrive de couper des tentacules et d’ainsi menacer l’écosystème qui les nourrit. Indirectement, ces femmes rompent un certain équilibre et se précarisent. Mais, fort heureusement, «elles ont trouvé des astuces, parce qu’aujourd’hui elles acceptent d’appliquer le repos écologique. Elles décident d’accepter des pratiques qui viennent d’ailleurs pour préserver le palétuvier surexploité».
Le coquillage, ce patrimoine
L’œuvre en coquillages est aussi un reflet du discours tenu par Exponentielles. La partie de l’œuvre représentant le continent noir et -réalisée en coquillages repose sur un support métallique. La sculpture de ce dernier fait ressortir la forme de racines. Chose qui n’est pas sans -rappeler la mangrove comme pilier. Pilier d’une activité économique dont le fruit constitue l’un des éléments de la cuisine, cette femme habilement peinte dans la carte. Le doigt de la dame incrustée indique le Sénégal. Le pays de la Teranga est d’ailleurs représenté avec une singulière coquille, qui scintille parmi toutes les autres. Ce n’est apparemment pas que de l’esthétique. Elle renvoie à un autre rêve que nourrit Madeleine Devès Senghor : celui d’un musée du coquillage. Un rêve réalisable et loin d’être fou ainsi qu’en ¬témoigne l’intervention, après les panels, de l’artiste Germaine Anta Gaye. Citant Einstein, elle rappelle que «l’imagination est plus importante que la connaissance». Concernant ce musée voulu par Exponentielles, «l’idée est de dire que le coquillage n’est pas un parent pauvre. C’est un patrimoine symbolique et réel. Un patrimoine dans la divination avec les cauris. Un patrimoine aussi dans ¬l’habitat». Référence sera ici faite à Fadhiouth, avec son cimetière, ses ruelles, ses maisons.
Aussi avec le coquillage fait-on du béton et de la chaux, ainsi que rappelé par Maty Ndiaye Sy. Cette anticipation vers ce dans quoi le coquillage peut être utilisé dans le futur, fait dire au collectif Exponentielles que son œuvre prend source dans le futur. Ce, sans se détacher du passé. Car le coquillage «c’est un patrimoine dans les traditions ancestrales qui sont aujourd’hui renouvelées avec des projets comme celui soutenu par Enda dans le delta du Saloum».
OBSTACLES AU COMMERCE, DES CHEFFES D’ENTREPRISES S’IMPREGNENT DU MECANISME D’ALERTE
Au sein de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), les opérateurs commerciaux sont souvent confrontés à d’énormes obstacles
Un groupe de femmes entrepreneures s’imprègnent du Mécanisme d’alerte aux obstacles au commerce de l’Uemoa. Le Maoc vise à faciliter l’identification des obstacles auxquels les opérateurs commerciaux de la sous-région font face.
Au sein de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), les opérateurs commerciaux sont souvent confrontés à d’énormes obstacles. Des contraintes liées parfois aux règlements et procédures commerciaux, entre autres.
Pour relever ces défis, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), en partenariat avec le Centre du commerce international (Itc), a jugé nécessaire de donner à des cheffes d’entreprises de plus amples informations sur le Mécanisme d’alerte aux obstacles au commerce (Maoc) de l’Uemoa et les outiller davantage afin qu’elles puissent mener convenablement leurs activités commerciales.
En effet, explique Ibrahima Lô, «la recherche et la mise en conformité avec les règles du marché, l’analyse et la certification des produits ou encore l’obtention des documents commerciaux peuvent freiner la compétitivité des entreprises. Elles peuvent être également des freins au développement de politiques commerciales appropriées».
Ainsi, renseigne le vice-président de la Cciad, «le Maoc permet aux entreprises de rapporter, en ligne, les défis rencontrés et d’en alerter directement les agences responsables. Il offre aux agences nationales et régionales la possibilité d’interagir afin de résoudre leurs problèmes de manière efficace.
Le Mécanisme permet également aux décideurs politiques et institutions de soutien au commerce d’accéder à une base d’informations, à jour, sur les obstacles rencontrés par le secteur privé et de mettre en place des politiques adaptées.
Le Maoc comprend une plateforme en ligne qui permet aux opérateurs commerciaux de se connecter à leurs agences respectives afin d’échanger sur les obstacles au commerce rencontrés. Les autorités régionales peuvent ainsi surveiller les obstacles intra et extrarégionaux.
La plateforme Alerte aux obstacles au commerce (Aoc) propose une interface simple permettant de rapporter les obstacles rencontrés lors de l’exportation ou de l’importation de produits afin que les autorités compétentes prennent les mesures correctives nécessaires…».
Dans un contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), souligne Mbaye Chimère Ndiaye, Secrétaire général de la Cciad, «il est important de faire bénéficier à nos ressortissants de cet outil qui va leur permettre de régler tout ce qui est pratique anormale constatée sur l’un de nos corridors. Les opérateurs peuvent accéder à la plateforme gratuitement».
Mieux, annonce Vianney Lesaffre, cadre d’Itc et formateur de la session, certaines améliorations du système, notamment la prise en compte du commerce des services dans la plateforme. Pour les transporteurs, les informaticiens, les gens qui font de la communication avec des clients étrangers, il est aujourd’hui possible de rapporter des obstacles dans le système.
Le système compte ainsi, d’après le formateur, «environ 450 obstacles dont environ 70% ont été résolus par ce Mécanisme interinstitutionnel et régional qui permet la concertation des acteurs et la résolution positive dans la transparence des obstacles auxquels les opérateurs économiques sont confrontés».
Par Madiambal DIAGNE
TROIS MORTS DE PLUS SIGNES OUSMANE SONKO
Trois autres jeunes sénégalais sont morts le 17 juin 2022 suite à une manifestation politique de l’opposition regroupée au sein de la coalition Yewwi askan wi (Yaw).
Trois autres jeunes sénégalais sont morts le 17 juin 2022 suite à une manifestation politique de l’opposition regroupée au sein de la coalition Yewwi askan wi (Yaw). Ces vies perdues désolent toute la Nation, d’autant que ces morts ne pourront même pas être inscrits sur la liste des héros pour les conquêtes démocratiques. Bien au contraire, ces personnes ont perdu la vie pour avoir participé à une bravade de violation assumée de l’ordre public et de la loi. Il convient de situer les responsabilités.
L’opposition avait tenu sans encombre le 8 juin 2022, une manifestation pacifique, démocratique, qui avait rassemblé d’importantes foules. C’était un moment de respiration de notre système démocratique et tout le monde s’en était félicité.
La coalition Yaw avait voulu réitérer ce beau coup et c’était de bonne guerre, mais elle a été rattrapée par l’agenda du système démocratique.
La loi électorale, fruit d’âpres combats menés par des acteurs politiques de tous bords, avait posé le principe, d’ailleurs en vigueur dans la plupart des grandes démocraties du monde, d’interdiction de toute activité politique pendant une période précédant des échéances électorales.
Cette disposition est communément appelée «l’interdiction de toute propagande politique déguisée» et a toujours été de rigueur depuis le Code électoral de 1992, objet d’un consensus politique, notamment en son article L61. Et tous les acteurs politiques qui tentaient de s’en éloigner ont été rappelés à l’ordre. Ainsi, le Conseil national pour la régulation de l’audiovisuel (Cnra) avait tenu à rappeler, le 7 juin 2022, comme il le fait du reste avant toute échéance électorale, les dispositions légales qui interdisent toute propagande durant la période précise du 10 juin au 9 juillet 2022, précédant donc la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Le Gouverneur de Dakar a réitéré ce rappel dans un communiqué du 11 juin 2022.
Mais les responsables de Yaw ont voulu considérer que la loi électorale ne saurait leur être opposable et ont ainsi voulu la braver en tentant de tenir, à tout prix, une marche le 17 juin 2022. Naturellement, les autorités administratives ne pouvaient laisser se dérouler une telle manifestation, à moins de consacrer un principe tortueux que la loi ne serait plus une règle générale et impersonnelle. Il est d’ailleurs bon de rappeler, qu’en vertu de ces rappels du Cnra et du Gouverneur de Dakar, la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), au pouvoir, a décidé d’annuler un rassemblement politique prévu à Dakar pour le mercredi 16 juin 2022.
Mieux, le Président Macky Sall a lui aussi annulé un déplacement prévu dans les régions de Sédhiou et Kolda, où il devait inaugurer des infrastructures publiques réalisées par l’Etat. Le Président Sall disait vouloir éviter qu’on lui fasse un mauvais procès en maintenant sa tournée, car il serait difficile d’éviter que des responsables politiques locaux ne se mettent à profiter de cette occasion pour faire de la propagande politique en direction des élections prochaines.
Les préfets de Dakar et Ziguinchor s’étaient donc fait fort d’interdire les marches prévues par la coalition Yaw pour la journée du 17 juin 2022. En outre, ont-ils invoqué «des risques majeurs de troubles à l’ordre public» car les différents leaders de Yaw s’étaient passé le mot de Ousmane Sonko pour dire que cette marche devait être l’occasion de «déloger le Président Macky Sall du Palais». Ousmane Sonko avait annoncé la couleur en clamant «assumer cet appel à l’insurrection».
C’est dire que les manifestations de Yaw du 17 juin 2022 devaient être interdites à bon escient et les autorités de l’Etat ont ainsi pris leurs responsabilités au regard de la loi. En conséquence, la responsabilité entière des événements malheureux survenus à cette marche incombe aux organisateurs qui avaient voulu délibérément violer la loi, d’autant que la coalition Yaw avait introduit le 16 juin 2022, un recours infructueux devant la Cour suprême pour contester la décision d’interdiction. La Haute juridiction, au motif qu’elle ne saurait autoriser une violation de la loi, a tranché le différend en rejetant un tel recours. Au demeurant, il ne saurait être question d’autoriser allégrement une violation de la loi. Yaw continuait alors de bander les muscles et de vouloir tenir ses manifestations à tout prix. Dans un Etat de Droit, on ne se met pas dans une posture de ne reconnaître que les décisions de Justice qui vous sont favorables.
Néanmoins, d’aucuns ont voulu enfouir la tête dans le sable, pour prêcher la «bonne parole» et prôner qu’au nom de la paix, l’Etat devrait laisser les manifestations se dérouler. Une telle tendance qui fragilise l’Etat de Droit devrait cesser, car la vie publique démocratique dans ce pays a été bâtie sur des fondamentaux qui ont fait leurs preuves et qui valent au Sénégal l’image d’une démocratie affirmée ; et l’irruption de nouveaux opposants en culotte courte, quel que soit leur bagout, leur insolence, leur arrogance ou même leur nocivité pour la démocratie, ne devrait obliger à renoncer à ces fondamentaux. Pour quelle raison devrait-on essayer de contenter Ousmane Sonko ou céder vulgairement à ses menaces et chantages pour s’asseoir honteusement sur les règles qui ont régi la vie publique depuis plus de 30 ans ? A l’heure du bilan, on regrettera moins les égarements que les renoncements dictés par la peur.
Yaw voulait semer le chaos
La violence a marqué le discours de l’opposition tous ces derniers mois. Les déclarations de Ousmane Sonko, Barthélemy Dias, Déthié Fall, Habib Sy, Aïda Mbodji sont sans équivoque, appelant à une insurrection pour renverser le régime de Macky Sall. Ces acteurs politiques n’ont même pas rechigné à s’allier avec des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) dans leurs velléités de déstabilisation. Quand Le Quotidien a tiré la sonnette d’alarme, ils étaient nombreux à nier la participation du Mfdc aux casses de mars 2021, qui avaient occasionné 14 morts, un trop lourd tribut pour les escapades de Ousmane Sonko dans un bordel. Mais quand, en prélude à la marche de l’opposition du 8 juin 2022, des éléments dûment identifiés du Mfdc ont été interpellés, les acteurs politiques de Yaw ont crié au complot sous prétexte que le pouvoir a trouvé des rebelles pour infiltrer leur marche. Seulement, une fois que les accointances de Ousmane Sonko avec ces éléments du Mfdc ont été mises définitivement à nu, la ligne de défense de Yaw a viré pour dire que «rien ne prouvait que ces rebelles ont été amenés sur les lieux par (leur) leader ou encore que ces rebelles se sont retrouvés à Dakar de leur propre chef».
Du reste, qui a entendu un responsable politique de Yaw condamner ou se démarquer de toute velléité de compagnonnage réel ou supposé avec le Mfdc, si tant est qu’il voudrait rester républicain et fidèle à l’idée d’un Etat de Droit, démocratique et attaché à l’unité nationale ? Ou même condamner tout recours à la violence ?
Qu’à cela ne tienne ! La police a saisi à Rufisque, dans la banlieue de Dakar, dans des locaux appartenant à des responsables de Yaw, un arsenal de matériels de subversion avec des cocktails Molotov prêts à l’emploi, ainsi que quantité d’armes et de produits chimiques. De nombreuses arrestations ont été opérées et des produits et matériels identiques à ceux découverts dans cet arsenal, ont été retrouvés entre les mains de personnes arrêtées lors de la manifestation.
L’usage de la violence avait donc été préparé et on peut estimer que n’eût été la vigilance des Forces de sécurité, le bilan des événements du 17 juin 2022 aurait pu être encore plus dramatique. Il faut dire que c’était manifestement l’objectif recherché, car Ousmane Sonko n’a de cesse de menacer publiquement le Sénégal d’une «deuxième vague» qui devrait être plus meurtrière que celle des 6, 7 et 8 mars 2021, et qui devrait «balayer le régime de Macky Sall».
C’est dire qu’il conviendrait de bien déterminer l’origine des tirs d’armes à feu qui ont causé la mort de deux personnes à Ziguinchor et Bignona et blessé une dizaine d’autres. On ne saurait accréditer aussi promptement la thèse claironnée par des responsables de Yaw, qui mettent ces coups de feu sur le compte des forces de police et de gendarmerie qui réprimaient des manifestants ; surtout qu’il est de notoriété publique que dans les zones de rébellion armée, la détention d’armes n’est l’apanage de personne. Il reste curieux que l’opposition, qui a habitué son monde à réclamer promptement des commissions indépendantes et/ou internationales, n’en fasse pas autant dans le cas d’espèce pour faire la lumière sur ces tragiques tirs d’armes à feu à Ziguinchor et Bignona.
Il s’y ajoute que l’attitude de Ousmane Sonko qui avait appelé, contre toute attente, à une marche à Ziguinchor, qu’il prévoyait d’ailleurs de diriger personnellement, avant de rappliquer à Dakar, peut laisser croire qu’il avait fini de préparer un coup tordu avant de s’éloigner des lieux. A moins que Ousmane Sonko n’ait prévu un autre coup tordu pour effacer une dame ! Accompagné de son chauffeur et d’un garde du corps, le leader de Pastef a suivi, tard dans la nuit du 15 au 16 juin 2022, depuis Sacré-Cœur jusqu’à Thiaroye, la voiture d’une pauvre femme qui ne se doutait de rien. Ousmane Sonko ne pouvait-il savoir qu’il était lui aussi filé et filmé ?
La commode trouvaille de Barthélemy Dias : manifester à partir de sa terrasse
La police a expliqué, dans un communiqué du 18 juin 2022, les circonstances de la mort d’un jeune manifestant à Bopp, un quartier de Dakar. La personne voulait allumer un pneu avec un liquide inflammable mais a malheureusement vu ses habits prendre feu et a ainsi tristement succombé. Il est à déplorer que cet adolescent n’ait pas eu la chance du fils de Ousmane Sonko qui, ce jour-là, a été bien encadré par son père pour lui permettre d’aller tranquillement à l’école. C’est le service de communication de Pastef qui a diffusé une vidéo, devenue virale, montrant Ousmane Sonko en train de négocier avec les policiers qui ont bouclé son domicile, un passage pour son épouse qu’il disait en train de conduire son fils à l’école. Ousmane Sonko était visiblement dans une logique de victimisation ou d’exfiltration de sa famille, d’autant que ce jour du vendredi 17 juin 2022, l’école de son fils avait préalablement prévenu les élèves et parents qu’en raison des risques liés à la marche politique prévue, les classes ne seraient pas ouvertes. Cette vidéo lui est revenue comme un boomerang, de même que cette autre vidéo dans laquelle il cherchait à montrer que la police l’empêchait d’aller à la prière.
Autrement, les Forces de sécurité ont bien contenu les manifestations à Dakar. Sans doute qu’elles ont été aidées quelque part par la couardise des leaders de Yaw. Ils sont nombreux à n’avoir pas cherché à mettre le nez dehors et étaient restés cloîtrés dans leur domicile. Le maire de Dakar, Barthélemy Dias, s’est épargné d’assister à l’absurdité du saccage des édifices publics de sa ville et des biens de ses administrés par des manifestants qu’il avait lui-même préparés et chauffés à blanc. En effet, il était resté haut perché sur la terrasse de sa maison pour défier les policiers, comme le montrent des vidéos qu’il a postées.
Ousmane Sonko rembobine son discours régionaliste
Au soir de la manifestation qui a viré à la Bérézina, Ousmane Sonko a fait une déclaration dans laquelle il s’en prend une fois de plus au Président Macky Sall qui, dit-il, «ne considère pas les Casamançais comme des humains». Nous avons toujours flétri ce dangereux et irresponsable discours régionaliste de Ousmane Sonko qui, à chaque occasion, tend à détacher la région naturelle de la Casamance du reste de la Nation sénégalaise. Il entretient ainsi la rhétorique du Mfdc. C’est un devoir citoyen que de le dénoncer. C’est pourquoi les «éminents» membres du Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (Cored) qui s’obstinaient à stigmatiser Le Quotidien pour avoir dénoncé de tels travers, doivent être dans leurs petits souliers. Pour une chronique en date du 24 mars 2021 intitulée «le prix de l’honneur d’un fils de Casamance», nous avions été réprimandés par cette structure faîtière des médias, pour nous être insurgés contre l’instrumentalisation par Ousmane Sonko et certains de ses proches, d’un sentiment irrédentiste casamançais. Aussi, le silence du Cored devant les dérives constatées quotidiennement de journalistes qui poussent le bouchon jusqu’à élaborer en direct sur des plateaux télés des stratégies d’organisation d’émeutes, est assez préoccupant. Dommage que tout cela finisse par nous conforter davantage dans le triste sentiment que d’aucuns ont juste eu la volonté de mordre une main qui les a nourris !