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25 juin 2025
MONTÉE DES PRIX MONDIAUX DES PRODUITS ALIMENTAIRES
L’indice des prix mondiaux des produits alimentaires a atteint son niveau le plus haut en février, en raison principalement de la hausse des prix des huiles végétales et des produits laitiers
L’indice des prix mondiaux des produits alimentaires a atteint son niveau le plus haut en février, en raison principalement de la hausse des prix des huiles végétales et des produits laitiers, a annoncé vendredi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
‘’L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 140,7 points en février, soit 3,9 pour cent de plus qu’en janvier, 24,1 pour cent de plus que sa valeur d’il y a un an et 3,1 points de plus que son niveau atteint en février 2011’’, indique-t-elle.
L’organisation onusienne, qui vient de publier son indice des prix des produits alimentaires, explique que ‘’cette hausse est principalement imputable à l’indice FAO des prix des huiles végétales’’. Celui-ci a enregistré une augmentation de 8,5 pour cent par rapport au mois dernier, atteignant ‘’un nouveau niveau record, essentiellement en raison de la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol’’.
La publication indique que la nette hausse de l’indice FAO des prix des huiles végétales découle ‘’principalement’’ d’une ‘’demande à l’importation mondiale soutenue’’. Mais, il y a aussi ‘’quelques facteurs du côté de l’offre, notamment les disponibilités exportables d’huile de palme limitées en Indonésie, le premier exportateur mondial, la baisse des perspectives concernant la production de soja en Amérique du Sud et des craintes quant à une baisse des exportations d’huile de tournesol due à des perturbations dans la région de la mer Noire’’.
L’indice FAO des prix des produits laitiers, quant à lui, a ‘’affiché en février une valeur moyenne en hausse de 6,4 pour cent par rapport à janvier, sous l’effet d’une offre de lait plus faible que prévu en Europe occidentale et en Océanie, ainsi que d’une demande à l’importation qui persiste, en particulier en Asie du Nord et au Moyen-Orient’’.
L’indice FAO des prix des céréales a gagné 3,0 pour cent depuis le mois précédent, en grande partie en raison de la hausse des cours des céréales secondaires. Les prix internationaux du maïs ont pour leur part ‘’augmenté de 5,1 pour cent, sous l’effet conjugué des craintes persistantes au sujet des conditions de culture en Amérique du Sud, des incertitudes quant aux exportations de maïs en partance de l’Ukraine et de la hausse des prix du blé à l’exportation’’.
Les prix mondiaux du blé se sont appréciés de 2,1 pour cent, ‘’une augmentation qui s’explique largement par les incertitudes qui règnent quant aux flux des disponibilités mondiales depuis les ports de la mer Noire’’.
Les prix internationaux du riz ont progressé de 1,1 pour cent, soutenus par une forte demande de riz parfumé de la part des acheteurs du Proche-Orient asiatique et l’appréciation des monnaies de certains exportateurs face au dollar des États-Unis.
L’indice FAO des prix de la viande a enregistré une hausse de 1,1 pour cent depuis janvier. Les cours internationaux de la viande de bovins ont atteint, quant à eux, un nouveau record, dans un contexte de forte demande à l’importation au niveau mondial, d’offre de porcins prêts à l’abattage limitée au Brésil et de demande soutenue en Australie, en vue de la reconstitution des cheptels.
L’indice FAO des prix du sucre a cédé 1,9 pour cent, car les perspectives de production sont favorables dans les principaux pays exportateurs, notamment en Inde et en Thaïlande, et les conditions de croissance se sont améliorées au Brésil.
Étant donné que l’indice FAO des prix des produits alimentaires mesure les prix moyens sur un mois, le relevé de février ne prend que partiellement en compte les effets du conflit en Ukraine sur les marchés.
L’indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde.
PAR ELHADJI SONGué DIOUF
ABDOULAYE ÉLIMANE KANE, PENSEUR DE LA PART AFRICAINE DANS LA QUÊTE DE L’HUMAIN
Si l’humain est universel, chacun d’entre nous vit, exprime et manifeste cette part d’humain à travers une forme culturelle particulière. L’humain universel fonctionne ainsi comme un fond commun sur lequel viennent se broder ses particularités multiples e
Au point de départ de la réflexion du Professeur Abdoulaye Elimane KANE, se trouve cette intuition tant fondatrice que fondamentale : « Il existe un rapport d’affinité sélective entre d’une part, l’ethos général qui préside à la construction des savoirs, spéculations et pratiques sociales africaines et d’autre part L’ARCHÉTYPE que les tenants de ces discours et pratiques se donnent avec constance à savoir que l’homme est le signifié ultime de tous ces signifiants » ( cf. Abdoulaye Elimane KANE Eloge des identités de l’universel au particulier page 33) Mais un tel postulat de base s’exprime chez le Professeur Abdoulaye Elimane KANE sous le mode du paradoxe : l’affirmation d’un « cogito africain » et l’ethos général dont il se leste constitutif d’une « part Africaine » dans un « penser l’humain global », est solidaire d’une Eloge des identités ; identités jugées meurtrières. Le problème devient alors le suivant : Comment fonder une « part africaine » dans le « penser humain global » sur l’Eloge des identités ?
Il s’agit pour y parvenir de se doter des moyens théoriques d’une bonne compréhension des rapports de l’universel au particulier. Ce qui, dans la perspective du Professeur Abdoulaye Elimane KANE, présuppose justement la possibilité de penser des identités non meurtrières en ce que précisément ces identités dont il fait éloge sont elles-mêmes informatrices (donatrice de formes) de l’universel humain. Un universel humain synonyme d’universalité humaine de condition. L’universel ne s’édifie nullement sur les ruines du particulier de la même façon que le particulier ne doive nécessairement attenter à l’universel pour être. Tout l’effort du Professeur KANE est d’aider à dépasser l’aporie dans laquelle s’installe le chercheur en se méprenant sur la véritable nature des rapports du particulier à l’universel. Si l’humain est universel, chacun d’entre nous vit, exprime et manifeste cette part d’humain à travers une forme culturelle particulière. L’humain universel fonctionne ainsi comme un fond commun sur lequel viennent se broder ses particularités multiples et ces variations culturelles multiformes. Or, c’est sur cette méprise que repose la difficulté à penser l’humain et à définir l’universel.
Ignorer le sens profond de cette dialectique de l’universel et du particulier aura sans doute été le péché originel de la brillante civilisation hellénistique traitant de « barbare » tout ce qui n’est pas d’elle ! Il faudra tout le génie du Professeur Cheikh Anta DIOP, celui-là de l’ouvrage de synthèse Civilisation ou Barbarie (1981) pour montrer que de « miracle grec », il n’y en eut point et qu’à bien des égards, il faudrait plutôt parler de « mirage grec ». Même péché originel d’africanistes empressés si peu préoccupés de rigueur scientifique et tombant du même coup dans le piégé épistémique d’une idolâtrisation-fétichisation d’une prétendue exceptionnalité africaine ! C’est là toute la portée rupturale du travail de l’épistémologue et historien des sciences Abdoulaye Elimane KANE : les notions de « tradition » et « d’identité » n’ont pas nécessairement ou intrinsèquement une charge négative ; une « Eloge des identités » n’a possiblement aucun lien de nécessité avec des attitudes négatives et forts condamnables telles que la xénophobie, l’ethnocentrie militant, l’intolérance religieuse, le racisme, l’ostracisme, le négationnisme culturel.
Sous ce rapport et dans la perspective du Professeur KANE une « Eloge des identités » signifie précisément ceci : saluer, pour en célébrer la valeur éminente, le même geste superbement fondateur par lequel partout et de façon toujours recommencée l’homme aura contourné l’hostilité primitive de la nature par la production de systèmes sociaux, de langues, de religions multiples et variés. Nul doute que Abdoulaye Elimane KANE aurait parfaitement pu faire sienne cette affirmation de son ami et collègue, le Philosophe camerounais Marcien TOWA à savoir que « les différences culturelles sont inessentielles et ne sauraient dresser entres les hommes des barrières infranchissables ». Entendons-nous bien : tout le danger est en la pensée d’un « local » étranger au « global »ou d’un utopique « universel » faisant préalablement le deuil des « identités » qui le constituent. Dès lors la pensée du maitre est cinglante d’à propos : « il faut libérer les rapports de l’universel et du particulier de deux obstacles préjudiciables à la construction d’un présent et d’un avenir communs :
D’une part la sorte d’aversion que les tenants du « particularisme » nourrissent à l’endroit de l’universel. D’autre part un certain fétichisme de l’universel, souvent unilatéral et abstrait qui prend prétexte des méfaits du particularisme pour fustiger et infantiliser les identités tout en dissimulant l’ethnocentrisme qui l’anime ». Il s’ensuit alors nécessairement que « la question du devenir est intrinsèquement liée à celle de l’identité ». C’est tout le sens de ce que le Professeur Abdoulaye Elimane KANE appelle la « dialectique du même et de l’autre ».
J’ai conscience, d’être le même mais toute la difficulté est d’en accéder à une certitude indubitable sans récuser ce qui dans ce « même » participe de l’histoire individuelle et collective c’est-à-dire de l’Autre par les autres. Une solution à ce problème philosophique majeur de l’identité dans l’altérité est offerte par Jean Paul SARTRE. Le Sartre retravaillant le cogito cartésien pour le désubstantialiser, l’arracher à sa solitude insulaire afin de faire ce cogito « filer là-bas…vers ce qui n’est pas soi ». « Je est un autre » enseignait Arthur Rimbaud et c’est de l’avoir compris que Sartre en héritier de la phénoménologie husserlienne, tient de pouvoir écrire que « Autrui est indispensable aussi bien à mon existence qu’à la connaissance que j’ai de moi-même ». Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, je dois nécessairement passer par les autres. Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même ». Fort de cet arrière-plan philosophique qui transparait lumineusement dans son texte , le Professeur KANE pense les identités et justifie l’intérêt qu’il leur porte en tant quels sont doublement constitutives et conditions nécessaires, de possibilité, de surgissement de l’universel ; il suffira pour guérir de la phobie ambiante, voir même de la présente « névrose obsessionnelle » de l’humanité charrié par une certaine compréhension aliénée du sens de la mondialisation/globalisation à l’égard du particulier et des identités, il s’agit bien disons-nous de rompre avec la pensée de l’identité-substance au profit de l’identité-relation qui a les faveurs du Professeur KANE.
Mais en prenant la précaution de comprendre que refuser l’essentialisme dans ce qu’il a de pervers n’est pas non plus récusation définitive de toute identité. Réserver ses faveurs à l’identité-relation c’est simplement accepter avec Lucien Malson que « c’est désormais une idée conquise que l’homme n’a pas de nature mais qu’il a ou plutôt qu’il est histoire ». Cette historicité de l’homme, son historial, tout en le rendant héritier d’un vécu social, artistique, culturel, religieux à nul autre réductible est ce qui précisément lui fait participer de l’humain universel ! Même HEGEL enseignant que « au départ est le conflit », se doit d’admettre que le conflit est par essence mise en relation, intersubjectivité. A quoi le Professeur Kane fait corps avec Gaston BACHELARD pour qui « au commencement est la relation » car « la généralisation par le non doit inclure ce qu’elle nie » ajoute l’auteur de La Philosophie du Non. Ce que dit Bachelard dans le processus d’effectuation de la science s’appliquant parfaitement à la conquête de l’humain universel. Justement chez le Professeur Abdoulaye Elimane KANE la « défense et illustration » de la « part africaine » dans « le penser l’humain » passera par les subtils détours d’une fiction littéraire entre le local et le global, par l’examen critique des théories du « développement durable », par le passage de la numération à l’arithmétique en Afrique et par l’exhumation du message humaniste des religions traditionnelles africaines. Au total pour le Professeur Abdoulaye Elimane KANE admettre l’existence d’un ethos général significatif africain, affirmer la réalité d’une « part africaine » ou d’un cogito africain dans la construction de l’homme pluriel, C’est préalablement reconnaitre que :
« Il existe des tendances significatives de comportement et d’aspirations dans la manière des sociétés africaines d’habiter le monde ».
Toutes ces tendances obéissant à un principe directeur donateur de sens.
Ce principe directeur éminent et préférentiel vise fondamentalement l’humain.
Ce « principe préférentiel » ou ce « PROTON PHILON » (ce qui est aimé en premier) pour parler comme PLATON se ramène à ceci que « le vivre ensemble est le bien suprême » pour les africains. La preuve par l’UBUNTU (définie par Desmond TUTU comme « la conscience de participer à quelque chose de plus grand que moi ») et par l’esprit de la commission vérité et réconciliation.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
QUAND LE POPULISME MASQUE UNE VRAIE INCOMPÉTENCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Quand Patrick Achi, Premier ministre et Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité de la Lutte contre la pauvreté mangent le garba à Yamoussoukro, quel message veulent-ils envoyer aux Ivoiriens qui souffrent de la cherté de la vie ?
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 04/03/2022
Le vocable “populisme”, qui vient du mot latin “populus” (peuple), a une connotation péjorative. Dire d’un homme politique qu’il est populiste, c’est le disqualifier en faisant peser sur lui un double soupçon de démagogie et d’opportunisme. On pense que le politicien populiste ne s’adresse au peuple que pour le flatter, qu’il traîne comme un boulet deux vices que Machiavel prête au prince : être un “grand simulateur et dissimulateur”. Aristote mettait déjà en garde contre le démagogue qui n’a pas d’autre objectif que de “séduire le peuple en dénonçant une partie de la population et en faisant des promesses faciles à l’adresse des indigents” (cf. Les Politiques, livre V).
Les politologues ont coutume de distinguer entre populisme de gauche et populisme de droite. Il ne s’agit pas de développer cette distinction ici. Nous nous contenterons de souligner avec Fabrice Flipo que “le populisme de gauche tente de renverser l’oligarchie tandis que le populisme de droite cherche à la renforcer”. Flipo ajoute que “le populisme de droite utilise le mensonge et la séduction, bref la démagogie et l’illusionnisme, promettant aux électeurs ce qu’ils ont envie d’entendre” (cf. F. Flipo, Les grandes idées politiques, Bréal, Levallois-Perret, 2015). Pour sa part, l’Américain Kurt Weyland estime que, chez le populiste, les idées sont moins importantes que les actes qui traduisent l’opportunisme (cf. K. Weyland, “Clarifying a contested concept : Populism in the study of Latin American Politics”, Comparative Politics, 34/I, 2001, p. 14).
L’un des plats les plus prisés par les Ivoiriens s’appelle le “garba”. C’est un mélange de thon frit et d’attiéké qui est une sorte de couscous fait à base de manioc. D’où vient l’appellation “garba” ? Du temps d’Houphouët, Dicoh Garba était ministre de la Production animale. C’est lui qui, dans les années 1970, aurait commencé à valoriser la pêche du thon. Le garba est le plat fétiche des étudiants qui ne peuvent pas s’offrir trois repas par jour.
Quand Patrick Achi (Premier ministre) et Belmonde Dogo (ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté) mangent le garba à Yamoussoukro, le 25 février 2022, quel message veulent-ils envoyer aux Ivoiriens qui souffrent de la cherté de la vie ? Est-ce pour nous dire qu'ils partagent leur sort, qu'ils sont avec eux ?
Manger le garba en plein marché est une comédie qui est loin d’amuser les laissés-pour-compte et gagne-petit de Yopougon, Abobo, Adjamé, Koumassi et Port-Bouët. C'est même une moquerie et une insulte au petit peuple qui n'a pas les moyens de se soigner à la Pisam ou en France quand il est malade.
Si le gouvernement dirigé par Patrick Achi veut être pris au sérieux, il sait ce qu’il doit faire : réduire le nombre de ses ministres, diminuer les prix des denrées de première nécessité, faire disparaître ces institutions inutiles et budgétivores que sont le Sénat, la Médiature, la Haute autorité pour la bonne gouvernance, revoir à la baisse le salaire des ministres, députés, PCA et DG, supprimer l’exorbitant budget de souveraineté, demander à Dramane Ouattara d’arrêter de se promener avec l'avion présidentiel, etc. Dans certains pays (Autriche, Bulgarie), des ministres et députés ont renoncé à un ou deux mois de salaire pour manifester leur solidarité avec leurs compatriotes qui avaient du mal à joindre les deux bouts. D’autres pays sont allés plus loin en interdisant le cumul d’emplois parce qu’ils jugeaient injuste et indécent le fait qu’un même individu soit ministre, député et maire pendant que des milliers de diplômés sont en quête du premier emploi. Voilà ce que devraient faire des gens qui prétendent aimer leur pays et travailler pour le peuple. Ce que les petites gens attendent, ce n’est pas que “les en-haut-de-en-haut” descendent à leur niveau (habiter dans des quartiers insalubres et non éclairés, manger le garba, etc.) mais que ces derniers les aident à avoir une vie meilleure. Manger le garba une fois en passant, c’est verser à la fois dans le populisme, la manipulation et la démagogie. Il serait toutefois erroné de penser que Patrick Achi est le plus grand démagogue dans notre pays. Il y a quelqu’un qui lui dame le pion sur ce terrain, je veux parler de celui qui promit que la Côte d’Ivoire atteindrait l’émergence en 2020. Promesse non tenue car le pays continue de courir après l’émergence. Pire, il vient d’entrer dans le club des pays pauvres très endettés (PPTE). Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Quoi qu’il en soit, je ne crois pas que le souci majeur des Ivoiriens aujourd’hui soit le pseudo-dialogue politique de Ouattara. Je doute fort qu’ils aient envie de savoir qui est digne d’être considéré comme le leader de l’opposition ou qui sera candidat à l’élection présidentielle de 2025. Leur préoccupation première est une baisse des prix des denrées alimentaires. Les personnes qui aspirent à revenir au pouvoir ou à gouverner le peuple devraient donc commencer par défendre les intérêts dudit peuple, se battre pour lui, prendre des risques pour lui mais le combat pour l’amélioration des conditions de vie de la population incombe-t-il uniquement aux partis de l’opposition ? Non ! Les consommateurs ont leur partition à jouer. Qu’attendent-ils alors pour prendre leurs responsabilités ? Jusqu'à quand laisseront-ils les démagogues au pouvoir à Abidjan les appauvrir et les clochardiser ?
Les commissaires-priseurs ne font plus courir. La plupart des cas, ils sont écartés de la vente aux enchères publiques. Certains peuvent rester plusieurs mois sans poser un acte. Résultat des courses, ils broient du noir sous nos cieux alors que dans les pays européens, ils font des envieux. Parfois, l’exécution des décisions leur échappe du fait des « arrangements » qui surviennent au cours des procédures.
« Un jour, un agent de police m’arrête pour me demander ma profession. Je lui dis que je suis commissaire-priseur. Il me rétorque : « Vous travaillez dans quel Commissariat ? » Un autre commissaire-priseur a vécu la même situation. Cette fois-ci, le policier lui demande : « Vous êtes priseur de quoi ? » Ces deux anecdotes en disent long sur la profession du commissaire-priseur. Un corps méconnu du grand public sauf, peut-être, certains « milieux intellectuels ». Officier ministériel, il est chargé de diriger la vente aux enchères publiques de biens meubles comme des objets d’art, du mobilier, des véhicules. Bref, tous types d’articles non immobiliers. « Ces articles proviennent de particuliers ou d’entreprises qui souhaitent vendre leurs biens ou de saisies judiciaires », indique le président honoraire de l’Ordre national des commissaires-priseurs. Me Jean Mourad Maroun précise que lesdits objets sont cédés pour le compte d’un client et que le commissaire-priseur ne peut, en aucun cas, les acquérir.
Me Mounirou Diop, chargé de mission à l’Ordre national des commissaires-priseurs, ajoute qu’ils ont également en charge l’exécution des décisions de justice surtout à la remise des procès-verbaux des huissiers de justice. Après la signification d’une décision de justice au requis, les huissiers de justice dressent un procès-verbal de saisie qui court un mois. « Passé ce délai, l’huissier de justice remet le procès-verbal de saisie au commissaire-priseur chargé de procéder à la vérification des objets avant leur éventuel enlèvement, si le paiement du principal et des frais n’est pas intervenu entretemps », explique-t-il. À défaut, il procède à la publicité de la vente dans les journaux et à la vente publique aux enchères proprement dite. D’après Me Diop, le commissaire-priseur est également chargé de la vente aux enchères publiques des objets réformés des Ong, des sociétés nationales, des ventes volontaires (lors des soirées de gala), etc. Me Jean Mourad Maroun souligne que le commissaire-priseur expertise la vente de tous les objets, des meubles, y compris les avions. Lors de la liquidation de la compagnie aérienne Air Afrique, se souvient-il, le comptable-liquidateur lui a opposé l’argument selon lequel les avions ne sont pas des « meubles » et qu’ils ne font pas partie des marchandises à confier aux commissaires-priseurs pour la vente publique aux enchères. Alors que le meuble désigne « tout objet qui bouge » dont le mobilier d’appartement, dit le président honoraire de l’Ordre national des commissaires-priseurs. À ce propos, Me Maroun indique qu’il y a trois catégories d’objets-meubles : le luxe (les bijoux), les tableaux d’art et le mobilier (avion, bateau, véhicule, etc.). Ainsi, à cause de la mauvaise interprétation sur la signification du mot « mobilier », les commissaires-priseurs ont été écartés de la vente publique aux enchères des avions d’Air Afrique. « Nous sommes des empêcheurs de tourner en rond. Certaines structures nous zappent dans leurs ventes aux enchères », regrette le président honoraire de l’Ordre. À cet effet, informe-t-il, leur structure a saisi plusieurs fois la tutelle, pour que les organisateurs des soirées et que certaines Ambassades leur confient les ventes publiques aux enchères conformément à leurs missions et leurs attributions.
La circulaire du Premier ministre Abdou Diouf
Le statut des commissaires-priseurs, modifié par le décret n° 79-1025 du 3 novembre 1979, dispose en son article 12 que « sauf dans le cas spécialement prévu par les dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, les commissaires-priseurs procèdent exclusivement, dans l’étendue de leur ressort, aux estimations et ventes publiques aux enchères de tous effets, mobiliers, objets, marchandises, de bâtiments de mer ou de rivière, y compris ceux appartenant aux établissements publics, aux sociétés nationales, aux sociétés d’économie mixte et aux personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la publique, pour la licitation desquels il doit être obligatoirement reconnu à cette procédure ».
Dans une circulaire datée du 7 mars 1980, le Premier ministre du Sénégal d’alors, Abdou Diouf, avait rappelé son Gouvernement sur la nécessité du respect des dispositions réglementaires du statut des commissaires-priseurs. « Malgré ces prescriptions impératives, mon attention a été attirée sur le fait que les commissaires-priseurs ne sont pas saisis lorsque, pour une raison quelconque, sont mis en vente les biens mobiliers des établissements publics et des sociétés du secteur parapublic », avait-il écrit. En vertu des articles 53, 54 et 58 du Code des Domaines de l’État, échappent seuls à la vente obligatoire aux enchères publiques par commissaire-priseur, le mobilier de l’État réformé ou non affecté et les matériels réformés des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif qui ne peuvent être vendus que par les soins assermentés du service des Impôts et Domaines, par adjudication avec publicité et concours, ou exceptionnellement, à l’amiable dans les conditions fixées par le décret n° 89-1574 du 27 septembre 1989 fixant le statut des commissaires-priseurs.
D’une institution à un ordre
Créée en 1847, « l’Institution des commissaires-priseurs » a été réorganisée en 1881, puis 1889 et 1925, avant d’être étendue, en 1932, par arrêté du Gouverneur général, à l’échelon de l’Afrique occidentale sous la dénomination « Profession de commissaires-priseurs ». Le texte de 1932 restera en vigueur sans autre modification jusqu’à l’orée de l’indépendance du Sénégal en 1960. Le 30 septembre 1960, le corps des commissaires-priseurs du Sénégal a été créé par décret. En 1979, un nouveau décret a été adopté et a défini les « attributions et devoirs des commissaires-priseurs ». Celui-ci y a ajouté le secteur parapublic qui sous-entend : « les établissements publics, les sociétés nationales, les sociétés d’économie mixte, les sociétés de statut privé bénéficiant d’une participation de l’État ». Cette disposition a abouti, en 2008, à la création de l’Ordre national des commissaires-priseurs à l’instar des autres officiers ministériels et des experts.
Aujourd’hui, l’Ordre national attend avec impatience la fusion annoncée entre le corps des huissiers de justice et celui des commissaires-priseurs. Pour les membres de l’Ordre, « c’est la seule voie de salut, une aubaine » pour les commissaires-priseurs. Le président honoraire de l’Ordre national des commissaires-priseurs, Me Jean Mourad Maroun, souligne d’ailleurs qu’avec la fusion, le corps (commissaires-priseurs) gardera le monopole des ventes publiques aux enchères. Cette fusion des deux corps est actée par un règlement de l’Uemoa. Les pays membres doivent signer et ratifier cette convention pour son entrée en vigueur. Mais, en attendant cette éventuelle fusion, le président de l’Ordre national des commissaires-priseurs, Me Oumar Guèye, compte beaucoup sur la tutelle pour disposer d’un siège et surtout pour la réforme du statut et du règlement intérieur de l’Ordre.
25 charges à travers le pays
Le Sénégal compte 25 commissaires-priseurs avec une forte concentration à Dakar (15). Des intérimaires officient à Kaolack et à Ziguinchor. Au même moment, cinq régions ne disposent pas de charges, précise le secrétaire général de l’Ordre national, Me Oumar Cissé. De ce fait, les charges sont assurées par les intérimaires. Le président de l’Ordre national des commissaires-priseurs est convaincu que ce nombre ne couvre pas les besoins des populations. Me Oumar Guèye pense qu’il est nécessaire de recruter de jeunes diplômés « pour assurer la relève ». Depuis 2008, le corps des commissaires-priseurs, constitué essentiellement d’anciens huissiers intérimaires et d’anciens Commissaires de police à la retraite, n’a pas accueilli de nouveaux membres, poursuit le secrétaire général de l’Ordre. Pour Me Oumar Cissé, l’État doit rendre cette profession « plus attrayante et reluisante » afin d’inciter les jeunes à l’intégrer. « Si on organise un concours, il n’y aurait même pas 100 candidatures parce que les gens méconnaissent ce corps », argumente-t-il. Pour ce faire, Me Cissé pense qu’il faudra revoir les attributions du commissaire-priseur, les tarifs (voir ailleurs) et faire de sorte qu’il soit le seul habilité à vendre les enchères publiques. Le président honoraire de l’Ordre national des commissaires-priseurs partage cette conviction, estimant que « les attributions de la profession sont ignorées du grand public ».
Initialement, les membres de ce corps prennent leurs retraites à 65 ans. Mais, cette disposition n’est pas encore appliquée à cause de son renouvellement. L’Ordre national, d’après son président, Me Guèye, se bat d’ailleurs pour supprimer cette limitation d’âge.
ASSANE GUEYE
AIME TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME
Le monde est un merveilleux jardin. On en a fait un terrain en friche. Le manque d’humanité est terrifiant. L’ambiance est irrespirable. L’être humain, se croyant maître et possesseur de la nature, a installé le désordre, la chienlit.
Le monde est un merveilleux jardin. On en a fait un terrain en friche. Le manque d’humanité est terrifiant. L’ambiance est irrespirable. L’être humain, se croyant maître et possesseur de la nature, a installé le désordre, la chienlit. La résurgence de la guerre chaude est la rançon de l’arrogance. La santé est rendue fébrile par la Covid et les maladies chroniques de la civilisation. Le salut est un rêve inaccessible du fait de la rareté de la paix et l’équilibre de la terreur. L’Europe réveille ses vieux démons. L’Occident et la Fédération de Russie sont irascibles. On les met dos à dos.
Ils ont commis une faute morale. Leurs turpitudes annoncent d’épouvantables tempêtes. L’Afrique a connu les cataclysmes et les invasions. Elle a mangé son pain noir. Le non-alignement est realpolitik et pilatisme. La cobelligérance est imprudence. Le Sénégal préside l’Union africaine. Il ne peut se satisfaire de neutralité bienveillante. Une initiative plus forte est espérée du Président Macky Sall.
Le monde est en rupture d’équilibre. La crise de leadership mondial est effarante. Poutine piétine moralement. Biden bidonne sa présidence. Xi Jinping donne une leçon de grammaire cynique. Le triumvirat détient l’essentiel des 12.000 têtes nucléaires planétaires capables de concasser le monde. Auteur Britannique du 18ème siècle, Horace Walpole a laissé une phrase qui n’a pris aucune ride : « le monde est une comédie pour celui qui pense et une tragédie pour celui qui sent ». Le rêve d’un monde meilleur est un cauchemar.
Les rêves les plus longs ont une fin. Le Sénégal redescend de son petit nuage. Les mauvaises habitudes nous rattrapent. La vacuité et la médiocrité ont à nouveau droit de cité. Le manque de culture et de discernement n’en est que plus terrifiant. Des médias classiques vont sur le terrain des réseaux sociaux. Tout se vaut. On est penauds. Le journalisme est le métier le plus perméable au Sénégal. La régulation est reléguée et confinée à l’impuissance. La réforme annoncée du CNRA est toujours différée. Mais une question centrale subsiste. Comment la bonne terre du Sénégal en est arrivée à ce niveau d’inculture et de pauvreté dans l’analyse ? Toutes les religions révélées sont belles. Le catholicisme est amour et compassion.
Il y a mieux qu’un dialogue confessionnel ici. Le syncrétisme est dans la molécule de chaque Sénégalais. La majorité n’existe pas. La minorité non plus. Il n’y a qu’une ascèse, une seule vertu cardinale : la fraternité. Tu aimeras ton prochain comme toi-même est une parole d’évangile. L’encyclique du Pape François ajoute que toutes les créatures sont nos frères. C’est beau et c’est indépassable. Même ceux qui font des erreurs et se trompent sont des membres de la famille. L’histoire de la vie, c’est de se tromper. C’est comme ça qu’on sait qu’on est vivant. L’imam Sall est un frère. Il a battu sa coulpe. C’est le début de la guérison. L’incident est clos.
Du 3 au 8 mars 2021, le havre de paix était une terre de feu. Une maison close sans porte ni fenêtre habitée par les démons de la violence. Sur fond de secrets d’alcôve supposés. Le sommeil de la raison produit des monstres. Une simple huile de massage a jeté l’huile sur le feu. L’exception sénégalaise a été une exécration sénégalaise. Le dossier est encore une patate chaude.
LIGUE 1 : CASA SPORTS-TEUNGUETH FC EN ATTRACTION, CE SAMEDI
La Ligue sénégalaise de football professionnel a programmé ce week-end du 5 au 6 mars, les matchs de la 12e journée de la Ligue 1
La Ligue sénégalaise de football professionnel a programmé ce week-end du 5 au 6 mars, les matchs de la 12e journée de la Ligue 1.
Ce samedi 5 mars, à 16h 30, Casa Sports reçoit Teungueth Fc, le champion sortant. Le Jaraaf à Iba Mar croisera le fer avec Mbour Petite Côte, Diambars, sur ses terres à Fodé Wade de Saly, s’expliquera avec le Cneps Excel¬lence, et l’As Douanes recevra l’Us Gorée.
La 12e journée sera clôturée le dimanche 6 mars à 16h 30, avec Dakar Sacré cœur, hôte de Généra¬tion Foot, et l’As Pikine qui en découdra avec le Ndiambour de Louga.
VALORISATION DU STATUT DES ARTISTES ET FINANCEMENT DES ACTIVITES : MACKY SALL DONNE DES DIRECTIVES
Les cultures urbaines et les industries culturelles et créatives intéressent le chef de l’Etat.
Le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Culture et de la communication d’engager avec les acteurs impliqués, les concertations nécessaires à l’amélioration du statut des artistes et au financement adéquat de leurs projets et activités culturels. Une nouvelle bien reçue par les acteurs.
Les cultures urbaines et les industries culturelles et créatives intéressent le chef de l’Etat. Ce mercredi, en Conseil des ministres, il a demandé au ministre de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, d’engager avec les acteurs impliqués, les concertations nécessaires à l’amélioration du statut des artistes et au financement adéquat de leurs projets et activités culturels. Face au gouvernement, Macky Sall a indiqué qu’il souhaitait valoriser davantage l’esprit créatif des jeunes par la promotion des cultures urbaines, avec le renforcement des fonds alloués à ce sous-secteur dynamique et innovant. Une nouvelle accueillie favorablement par les acteurs de ce sous-secteur. «C’est une bonne nouvelle. Le Président a donné le ton. Maintenant, il faut que l’importance que le Président accorde à la culture, soit très bien saisie par les différents ministères et directions», a déclaré le rappeur Malal Talla, alias Fou malade.
Joint au téléphone, il affirme que ces autorités ne comprennent pas qu’elles doivent rencontrer les acteurs et discuter avec eux, parce que «c’est primordial». «Il faut qu’il y ait assez rapidement des rencontres entre les acteurs culturels et le ministère de la Culture, pour effectivement discuter de la mise en œuvre des projets», lance-t-il. Des mesures qui devraient permettre de relancer la promotion des industries culturelles et créatives.
Même son de cloche du côté de Safouane Pindra, manager général de Optimiste productions et directeur artistique du Festival Yakaar. «Je pense que, suite à une rencontre dans le mois du ramadan passé au Palais, on avait souligné nos inquiétudes au président de la République. Et je pense qu’il nous a écoutés. On le félicite, on l’encourage mais aussi que ça ne soit pas un discours parce qu’aujourd’hui, la priorité c’est déjà le statut des artistes», a-t-il expliqué.
Tout en se réjouissant de cette nouvelle annoncée par le Président Macky Sall, il demande également une convention spéciale pour la fiscalité des artistes. «Aujourd’hui, on est sous le même régime que les commerçants, ce qui n’arrange pas du tout nos activités parce que la majeure partie d’entre nous, font des activités temporaires. Et si on nous applique dans le même régime, ça va être difficile», juge-t-il.
Le Fdcu en question
Depuis quelques années, les industries culturelles bénéficient d’un fonds de développement. Doté d’un budget initial de 300 millions de francs Cfa, il a été doublé par le chef de l’Etat, pour atteindre 600 millions de francs Cfa à partir de 2019. «Le président de la République souligne la nécessité de valoriser davantage l’esprit créatif des jeunes par la promotion des cultures urbaines, avec le renforcement des fonds alloués à ce sous-secteur dynamique et innovant.»
Selon Safouane Pindra, le Fdcu joue bien son rôle. Mais comme dans toute chose, il y a des brebis galeuses. «C’est aux acteurs des cultures urbaines de dénoncer ces fraudeurs et d’effacer les structures fictives qui bénéficient de ce fonds», dit-il.
Toutefois, concernant la gestion du fonds, il avoue que ce n’est pas du tout satisfaisant. Raison pour laquelle, dans le cadre du Forum national sur le fonds des cultures urbaines qu’ils avaient initié, l’année dernière, au mois de mai, la question avait été largement discutée entre acteurs et autorités de la tutelle, c’est-à-dire le ministère de la Culture. Et des recommandations pour une meilleure gestion des fonds avaient été faites. Un travail qu’on a partagé avec les acteurs des 14 régions du Sénégal.
De son côté, Malal Talla est rassurant. «Le fonds des cultures urbaines joue son rôle comme il le faut. Il y a beaucoup de choses à améliorer quand même, mais c’est un fonds très important, qui joue un rôle très important et a aidé vraiment à ce que le secteur se développe davantage. Donc, je pense qu’on a même besoin que ce fonds soit augmenté parce que c’est insuffisant par rapport à la demande», a-t-il détaillé.
EXCLUE DU MONDIAL 2022 PAR LA FIFA, LA FEDERATION RUSSE VA SAISIR LE TAS
La Fédération russe de football (Rfu) a publié ce jeudi, un communiqué officiel, dans lequel elle confirme qu’elle fera appel devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) des sanctions appliquées par la Fifa et l’Uefa
La Fédération russe de football (Rfu) a publié ce jeudi, un communiqué officiel, dans lequel elle confirme qu’elle fera appel devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) des sanctions appliquées par la Fifa et l’Uefa. Lesquelles excluent les équipes nationales russes, mais aussi les clubs russes, de participer à des compétitions internationales, comme la Coupe du monde 2022
«Dans le cadre d’un seul procès contre deux organisations, la Rfu exigera la réintégration de toutes les équipes nationales russes masculines et féminines à tous les niveaux du football dans les tournois auxquels elles ont participé (y compris le tour de qualification de la Coupe du monde du Qatar), ainsi qu’une indemnisation, dommages-intérêts, le cas échéant», peut-on lire.
«La décision de retirer la sélection de la qualification pour la Coupe du monde 2022 a été prise sous la pression des adversaires directs en barrage, ce qui a violé le principe du sport et les règles du fair-play», se défend la Fédération russe de football.
«La Fédération russe de football n’avait pas non plus le droit de présenter sa position, ce qui violait le droit fondamental de la loi», ont conclu les Russes.
Interrogé jeudi lors d’un forum consacré au football et organisé à Londres par le Financial Times, le président de l’Uefa, Aleksander Ceferin, a déclaré ne pas savoir quand la Russie et les clubs russes pourraient être réintégrés dans les compétitions européennes.
«Pour le moment, c’est impossible à dire», a-t-il fait valoir. «Notre décision prise à ce moment-là était la seule bonne décision, une décision unanime pour les membres du Comité exécutif de l’Uefa. Ce qui arrivera demain, personne ne le sait. Je ne peux pas vous donner de réponse. Pour l’heure, cela reste comme ça et nous attendons la paix.»
L’Uefa a par ailleurs annoncé, jeudi, que les équipes bélarusses devraient jouer leurs matchs européens à domicile sur terrain neutre. Pour le moment, la Fifa n’a pas prononcé de mesure à l’encontre du Bélarus.
Entre compétitions annulées, sportifs et équipes non grata, contrats de sponsoring rompus, la Russie a été la cible d’une vague de sanctions de la part du monde sportif ces derniers jours.
Avec Afp
LE LIVRE BLANC DES LAYENES
Les enseignements de Limamou Laye ne cessent d’influencer la vie de millions de fidèles. Ils continuent de vivifier la foi des adhérents à son Appel. C’est toute une philosophie d’hospitalité et d’égalité qui s’en dégage
Les enseignements de Limamou Laye ne cessent d’influencer la vie de millions de fidèles. D’une part, ils continuent de vivifier la foi des adhérents à son Appel. D’autre part, c’est toute une philosophie d’hospitalité et d’égalité qui s’en dégage. Quelques aspects sociaux des enseignements du Mahdi.
«Le Lébou s’est toujours montré pragmatique et choisissait de partager l’avenir avec celui qui lui paraissait animé de bonnes intentions, en venant manifester la volonté de s’installer à ses côtés.» Ainsi, l’historien Adama Baytir Diop présente-t-il le Lébou dans son ouvrage consacré à cette communauté de la presqu’île du Cap-Vert. C’est, à l’en croire, dans son Adn d’être accueillant. Une telle prédisposition culturelle est conservée, lorsque transposée sur le plan religieux. Les Layénes sont sans doute la première communauté religieuse de Cambérène, puisque ce village d’antan qui s’est aujourd’hui colorié d’hôtes de différents horizons, a été fondé par Seydina Limamou Laye.
Fidèles aux enseignements de ce dernier, les Layénes ont hérité de ses sermons le sens de l’hospitalité. Aboubacrine Barham Ndiaye n’en dira pas moins. Le chef religieux est depuis plus de quinze années, installé à Cambérène 2. Il est affilié à Baye Niass (Tidjaniya) et voit dans le Layène un exemplaire voisin. «Je peux vous témoigner que ce sont des gens paisibles, accueillants et très hospitaliers. Je vis avec eux depuis longtemps, et jamais je ne les ai entendus proférer des paroles malsaines à mon endroit», dit-il.
Le guide religieux ne manque pas aussi d’anecdotes allant dans le sens d’authentifier son témoignage sur la communauté des adeptes de Limamou Laye. Tous les vendredis, ses disciples et lui tiennent une assemblée de zikr. Et, il le fait remarquer, ses baffles sont assez puissantes. Seule¬ment, jamais une remarque ne lui a été faite. Ou, si…une fois. Mais c’était sans compter la parole du fils du khalife des Layénes qui lui a renouvelé son hospitalité. A Cambérène 2 donc, sous les effluves de la mer, le dialogue intra-religieux n’est pas qu’un slogan. La preuve, avec cette cohabitation sans couacs, entre Layénes et Ti¬dianes : une cohabitation au rythme de la paix quotidiennement.
Ahlou Lahi, là où la fraternité n’est qu’en Allah
Quotidiennement, aussi, dans toutes les zones habitées par les Layénes, de Yoff à Rufisque, en passant par Mbao ou encore Malika, les salamalecs sont ponctués du vocable «Laye». Chez ces gens-là en effet, le nom de famille s’éclipse pour laisser la place à celui indiqué par Seydina Limamou Laye. «Le nom de famille Niang, c’est juste pour l’état civil, mais nous tous, nous nommons Laye», dit Hady Lamine Mouhamadou Abdoul Bahi. Il fait partie de ces milliers de fidèles layènes qui ont préféré «Laye» à Ndiaye, Ndoye, Gomis, Faye ou Sow…Et ce n’est pas qu’un simple exercice de style et de démarcation que de renoncer à son nom de famille pour épouser celui de la communauté. Le commerçant, qui est dans la ferveur de la préparation de la célébration de l’Appel prévu ces 4 et 5 mai, explique une des raisons pour lesquelles chez le Mahdi, tous se nomment Laye. Pour lui, les noms de famille sont des marqueurs sociaux. En ce sens alors, ils ne sauraient être neutres. Ils participent de fait, à une stratification sociale qui ne dit pas son nom. «Inégalité», «discrimination», sont ces mots, des maux qui peuvent gangréner le tissu social, à travers les noms de famille. Référence est faite aux castes par ce «Niang» qui se réclame «Laye». L’homme au foulard blanc entouré de livres dans son magasin, conclut, au vu de ce qu’il a précédemment expliqué, qu’ «en gros, c’est pour éviter ces notions de discrimination et de supériorité entre les hommes, que Seydina Limamou nous a invités à enterrer les noms de nos pères pour adopter le patronyme Laye». Un acte de foi certes (notre interlocuteur confie qu’il y a de plus profondes explications), mais qui revêt bien une signification sociale.
L’accoutrement des Layènes aussi n’est pas socialement neutre, parce qu’il vise…la neutralité. Il n’est pas rare qu’un spectateur s’extasie devant la beauté et la coordination des mouvements qu’exécutent les Layènes, durant l’Appel, au moment des chants. La chorégraphie est millimétrée, embellie aussi par l’uniformisation de la couleur. Encore faut-il rappeler que c’est la recherche de l’harmonie sociale qui est à la base de cette injonction à revêtir le blanc en terre layène. Parce que tous les hommes naissent égaux, il n’y a pas à se distinguer les uns des autres par l’habillement. L’imam Boury Ndoye explique que de loin, une fois que tous sont de blanc vêtus, il devient impossible de distinguer le riche du pauvre ou encore de pouvoir déceler le rang social dans une masse où tous ont adopté le même code vestimentaire. Il soutient que c’est cette sagesse qui sous-tend la préférence du blanc, et parce que cette couleur est symbole de pureté. En sa qualité d’imam, M. Ndoye (Laye) informe que le guide de la communauté des hommes en blanc est le premier à introduire ce qui, aujourd’hui, pourrait s’apparenter à une révolution sociale : permettre aux femmes d’accéder aux mosquées. «Il a été le premier à le faire», scande-t-il. Il est par ailleurs aussi, le seul à apporter une innovation majeure dans la manière de s’acquitter de la zakat. Mensuellement ! De concert, Hadi Lamine Mouhamadou Abdoul Bahi et l’imam Boury soutiennent que socialement, il est naturellement plus efficace de s’acquitter de la zakat avec la méthode mahdiste, puisque les besoins de celles et ceux à qui elle est destinée ne sauraient attendre toute une année pour être satisfaits. Le mois n’est d’ailleurs pas la référence temporelle absolue pour ce qui est de s’acquitter de la zakat : Hadi Lamine dira que «même la commerçante, à la fin de sa journée, doit déduire de sa recette le dixième destiné à la zakat, avant de songer à se réapprovisionner en marchandises».
LA DÉFAITE DE BBY AUX LOCALES VUE PAR LA CDS
Les membres de la Cds se veulent formels par rapport à la défaite de la coalition Bby dans des villes stratégiques comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Diourbel, Kaolack, Guédiawaye, etc.
La perte de la majorité présidentielle d’importantes villes lors des dernières locales découle de quelques facteurs que sont la transhumance, la déclaration malheureuse liant les résultats de ces élections au troisième mandat du chef de l’Etat, le rejet de la criminalisation de l’homosexualité et l’arrogance de certains responsables de Benno Bokk Yaakaar (Bby). Cette lecture est faite par la Confédération pour la démocratie et le Socialisme (Cds) composée entre autres de l’Aj/pads, de Cnno, du Pit et Durta/S. Toutefois, le coordonnateur de la Cds, pr pape Demba Sy, et ses camarades se félicitant des résultats obtenus par la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby).
Les membres de la Cds se veulent formels par rapport à la défaite de la coalition Bby dans des villes stratégiques comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Diourbel, Kaolack, Guédiawaye, etc. Selon le Pr Pape Demba Sy et ses camarades, le pouvoir a été sanctionné dans ces grandes villes à cause d’une «insuffisante prise en compte de la jeunesse des primo-votants, notamment ceux qui n’avaient que huit ans au moment de l’accession du Président Macky Sall au pouvoir, du fait aussi du coût de la vie, des accusations de mal gouvernance fortement relayées par la presse, de la perception négative de la transhumance, de la déclaration malheureuse liant les résultats des élections au troisième mandat du président de la République, de la campagne pour la criminalisation de l’homosexualité et aussi de l’arrogance de certains responsables de la majorité». Pour eux, tout ceci a poussé l’opposition à faire de ces élections un référendum pour ou contre Bby, pour ou contre le Président Macky Sall, pour ou contre le maire sortant.
Face à la presse hier, le coordonnateur de la Cds a indiqué que Bby aurait pu avoir de bien meilleurs résultats s’il n’y avait pas de listes parallèles et de votes sanctions commandités par des responsables qui ne souhaitaient pas la victoire de candidats qui sont du même camp. «Ces contradictions internes peuvent expliquer, en partie, la réduction du score de Bby dans certaines zones du pays», souligne le Pr Sy qui ajoute que ces résultats ne doivent pas masquer le signal envoyé par les populations à la majorité. «La défaite dans des villes, en dépit des moyens importants déployés, doit conduire la majorité à procéder à une lecture politique attentive des résultats, même si ceux-ci peuvent être relativisés. L‘opposition, victorieuse dans certaines villes et communes et départements, est dans une dynamique qu’il ne faut pas négliger», alertent le Pr Pape Demba Sy et Cie qui invitent Bby à tirer toutes les leçons de ces élections, circonscription par circonscription, afin d’avoir la meilleure compréhension du message envoyé par les populations. «Il s’agit d’une alerte sérieuse qu’il ne convient ni de banaliser ni de survaloriser», tranchent-ils.
En attendant, la Cds «entend travailler dans cette direction pour un renforcement de l’esprit patriotique qui privilégie l’intérêt général sur celui individuel, de la discipline de parti, de la solidarité et de la générosité, seules valeurs capables, avec un sens élevé d’organisation, de porter la coalition Bby vers de nouvelles victoires».
Son coordonnateur exhorte ainsi la coalition Bby, en direction des échéances législatives après une analyse lucide des résultats, à consolider les acquis, changer de méthodes et de démarche, renforcer son unité et sa cohésion, notamment à la base, pour une victoire éclatante aux prochaines élections afin de mieux répondre aux préoccupations des Sénégalais dans une république démocratique et laïque.