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24 août 2025
LES CANDIDATS DE YAW POUR LES LÉGISLATIVES DÉSIGNÉS À LA BASE
Yewwi Askan Wi demande aux coordonnateurs départementaux et aux présidents de commissions départementales des investitures d’ « arrêter immédiatement les assemblées générales d’investitures »
La coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi change d’approche. La désignation des candidats aux prochaines législatives de 31 juillet 2022 est maintenant dévolue aux partis ou aux mouvements politiques. Ces partis et mouvements doivent procéder aux investitures des candidats aux élections législatives.
Yewwi Askan Wi demande aux coordonnateurs départementaux et aux présidents de commissions départementales des investitures d’ « arrêter immédiatement les assemblées générales d’investitures ».
Les candidats coptés par leurs partis politiques seront présentés au conseil de médiation et d’arbitrage. Le conseil est chargé de « statuer en dernier ressort ».
Cette sélection à la base s’impose au constat « des courts délais pour le dépôt des candidatures ». Le procédé est aussi une manière d’alléger le processus des investitures de la coalition. Cette option permet encore d’éviter les dissensions notées lors des choix des candidats aux élections locales de janvier 2022.
MALI : LES JIHADISTES DU JNIM PRÉTENDENT AVOIR CAPTURÉ DES SOLDATS DE WAGNER
Cette fois, c’est le Jnim qui le dit : les Russes combattent bien aux côtés de l’armée malienne. Les autorités maliennes démentent toujours la présence du groupe Wagner dans le pays, et ne reconnaissent que celle de simples formateurs russes
Cette fois, c’est le Jnim qui le dit : les Russes combattent bien aux côtés de l’armée malienne. Les autorités maliennes démentent toujours la présence du groupe Wagner dans le pays, et ne reconnaissent que celle de simples formateurs russes. Dans un communiqué publié dimanche soir sur sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, le Jnim, lié à Aqmi, affirme en tout cas en avoir capturé plusieurs combattants du groupe Wagner dans le centre du pays.
C’est la première fois que le Jnim mentionne les supplétifs russes de l’armée malienne dans un communiqué officiel, qui ne précise pas leur nombre mais affirme que des « soldats des forces russes de Wagner » auraient été capturés, début avril, près de Ségou.
Selon ce communiqué, ces « soldats russes » auraient participé à l’opération antiterroriste menée par l’armée malienne à Moura, fin mars.
Le Jnim confirme donc qu’un certain nombre de ses combattants était bien présents dans ce village le jour de l’opération, et reconnaît également qu’un « affrontement » a bien eu lieu. Conformément aux communiqués de l’armée malienne, qui affirme avoir tué 203 jihadistes et en avoir interpelé 51 lors de cette opération.
LA SANTÉ ET LES LÉGISLATIVES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les journaux parvenus lundi à l’APS se sont intéressés à la santé, ponctuée ces derniers jours par une grève des syndicats, et aux élections législatives prévues en juillet.
Dakar, 25 avr (APS) – Les journaux parvenus lundi à l’APS se sont intéressés à la santé, ponctuée ces derniers jours par une grève des syndicats, et aux élections législatives prévues en juillet.
Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont observé la semaine dernière une grève en guise de protestation contre l’arrestation de quatre sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord).
Elles ont été arrêtées pour leur responsabilité présumée dans la mort en couches d’Astou Sokhna, qui avait été admise à la maternité de cet établissement public de santé après neuf mois de grossesse.
’’Conséquence de la grève des sages-femmes : une autre femme décède en couches à Louga’’, affiche à sa Une L’Observateur.
La publication rapporte que ’’Penda Sall, 20 ans, a succombé des suites d’une hémorragie massive’’. ’’La jeune dame Penda Sall, au terme d’une grossesse de neuf mois, est décédée, après avoir mis au monde, un nouveau-né’’, explique la publication.
Sur les perturbations dans ce secteur, Le Quotidien titre : ’’Crise persistante dans la santé : jeux de maux !’’.
Le journal informe que ’’les travailleurs décrètent à nouveau 48 H de grève’’ et note que ’’Le collectif +patients en danger+ réclame justice’’ pour Astou Sokhna.
Dans le journal, le président de la Commission d’évaluation des politiques publiques, El Hadji Ibrahima Sall déclare : ’’Ce qui est ressorti des discussions avec les professeurs et les sociétés savantes, c’est la nécessité d’avoir une haute autorité de la santé’’.
’’Elle va avoir la mission de noter, de donner des protocoles et de valider des protocoles de soins’’, a expliqué El Ibrahima Sall.
’’Hôpitaux sénégalais : grands corps malades cherchent perfusion’’, dit WalfQuotidien.
Le journal qui fait la cartographie du secteur de la santé note ’’une situation difficile des hôpitaux du Sénégal’’ et parle de ’’poudrière sous le nez’’.
’’Le Sénégal a beau bomber le torse, mais les déserts médicaux restent une réalité surtout dans les régions. Dans certaines localités, c’est la croix et la bannière pour le patient avant de décrocher un rendez-vous dans certaines spécialités. Un tour d’horizon dans quelques hôpitaux...’’, poursuit WalfQuotidien.
En politique, plusieurs journaux se sont intéressés aux investitures en perspective des élections législatives du 31 juillet prochain.
’’Arrêt des investitures, Conseil de médiation et d’arbitrage : Yewwi askan wi (YAW) traverse une crise de croissance’’, titre Kritik.
Selon la publication, ’’les performances de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) aux dernières élections locales aiguisent davantage les appétits au point que cette entité de l’opposition a décidé de mettre un terme au processus d’investiture en cours’’.
Dans un communiqué, YAW précise que ’’ce sont les partis et coalitions qui proposent des candidats qui seront arbitrés par un Conseil de médiation et d’arbitrage’’.
’’Assemblées générales d’investiture de Yewwi Askan Wi, pourparlers avec la grande coalition Wallu Sénégal : deux rebondissements’’, affiche à sa Une Source A.
Le journal écrit : ’’ses commissions départementales d’investitures minées par des tiraillements aigus au niveau de la base, Yewwi Askan Wi a été contrainte hier de prendre une circulaire qui annule toutes les Assemblées générales d’investitures qui se sont déroulées jusque-là’’.
’’Désormais, il revient à chaque pari et mouvement politique de procéder à ses propres investitures. Les leaders présenteront leurs candidats au Conseil des médiation et d’arbitrage qui statuera en dernier ressort’’, précise Source A.
En politique toujours, Le Soleil aborde la question du financement des partis.
’’Les partis politiques face à deux campagnes électorales en une année : l’équation du financement’’, titre le quotidien.
’’Cette année, les partis politiques et coalition de partis vont devoir financer deux campagnes électorales et deux élections en l’espace de quelques mois. Et pour cela, ils s’organisent selon leurs moyens’’, souligne la publication.
’’Si du côté de la majorité, avec les cotisations et les contributions volontaires de candidats, il y a des ressources financières pour battre campagne, du côté de l’opposition, par contre, c’est plus difficile de se débrouiller avec des moyens limités’’, fait remarquer Le Soleil.
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AFRIQUE DE L'OUEST, TERRE PROMISE DU TRAFIC DE DROGUE
Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cap-Vert en particulier et l’Afrique de l’Ouest en général, sont redevenus une nouvelle plaque tournante du trafic de drogue alors que la demande des pays de destination est de plus en plus forte.
En raison de la forte demande des pays de destination et de l’émergence de certaines économies de la région, l’Afrique de l’Ouest redevient à nouveau la nouvelle terre promise de trafic de drogue, selon le Directeur régional de l’ONUDC, le Dr de Andrés. Toutefois, les organismes onusiens et leurs partenaires continuent de chercher les voies et moyens pour lutter efficacement contre le fléau.
A cette fin l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et l’Office des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) en collaboration avec les ambassades d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Canada, de France, des Pays Bas, des Suisses, des États Unies (partenaires) ont tenu une réunion stratégique à l’Instituto Crevantes de Dakar, le 22 avril à Dakar, appelé Mini-Dublin Group. L’objectif est de faire l’état des lieux et coordonner leurs actions dans la lutte.
La lutte contre trafic de drogue est d’autant plus urgente que selon les analyses prédictives, à l’horizon 2030, la consommation augmentera de 40% et une bonne partie des 40% d’augmentation aura lieu en Afrique de l’Ouest. Ironie du sort, 2030 est le cap fixé pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement.
En marge de cette réunion du Mini-Dublin Groupe, AfricaGlobe Tv a interrogé le Dr Amado Philip de Andrés, directeur régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations Unies pour la Drogue et le Crime (ONUDC).
Selon le Dr de Andrés, le Sénégal est un pays champion dans la lutte contre la drogue sur bien des aspects : sur plan de la coopération internationale, sur le plan législatif, avec une loi qui décriminalise les toxicomanes) mais aussi sur le plan de la prise en charge des consommateurs. Suivez les détails dans cette entrevue.
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GREVE RENOUVELÉE DES AGENTS DE LA SANTE ET L’INONDATION A KEUR MASSAR A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE CE LUNDI SUR ZIK FM
Les parutions de ce lundi 25 avril 2022 évoques le renouvellement de la grève dans le secteur de la santé et ses conséquences ainsi que l'envahissement des populations de Keur Massar par l’inondation.
Les parutions de ce lundi 25 avril 2022 évoquent le renouvellement de la grève dans le secteur de la santé et ses conséquences ainsi que l'envahissement subite des populations de Keur Massar par l’inondation. Ecoutez la revue de presse de Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
LE SPECTRE D’UNE PÉNURIE DE CARBURANT HANTE LES USAGERS DE KOLDA
Le spectre d’une pénurie de carburant hante les usagers de Kolda (sud) où deux des neuf stations-services qui en disposent encore dans la commune ont été pris d’assaut par les automobilistes et autres conducteurs de motos
Kolda, 24 avr (APS) – Le spectre d’une pénurie de carburant hante les usagers de Kolda (sud) où deux des neuf stations-services qui en disposent encore dans la commune ont été pris d’assaut par les automobilistes et autres conducteurs de motos, a constaté le correspondant de l’APS.
‘’Nous patientons depuis près de 3 heures pour pouvoir acheter du carburant. Vous pouvez constater le monde qui est devant. Je dois avoir de l’essence pour honorer mes engagements avec mes clients qui sont des élèves’’, a déclaré Bouba, un motocycliste trouvé dans une station-service.
Le même constat est fait par des automobilistes qui assurent le transport entre Kolda et d’autres localités de la région et du pays en général.
‘’Le carburant est indispensable pour le transport et nous avons la crainte de voir nos véhicules immobiliser faute de carburant. Je suis ici depuis des heures mais j’ai trouvé beaucoup de personnes devant moi et j’attends mon tour’’, a expliqué Issa un chauffeur de transport en commun.
Cette situation ralentit de manière générale les activités des exploitants du secteur du transport, certains automobilistes hésitant à faire de longues distances.
‘’Avec cette situation, on ne prend pas le risque d’aller vers les villages où nous avons des clients alors qu’en fonction de la distance une sortie peut me rapporter entre 2000 et 3000 franc CFA, un manque à gagner important’’, a regretté Bouba.
Dans la commune de Kolda, les longues files de véhicules et de motos constatées devant les deux stations d’essence ne semblent pas rassurer les transporteurs et autres usagers en cette veille de célébration de la fête de Korité.
Cette situation fait le bonheur des conducteurs de véhicules à traction animale, les charretiers et autres qui commencent à se frotter les mains en étant davantage sollicités par les habitants de communes environnantes voulant se rendre ou quitter la capitale régionale.
La même situation avait été dernièrement constatée à Dakar où une rupture dans l’approvisionnement du diesel particulièrement avait entrainé de longues files d’attente de véhicules au niveau de certaines stations d’essence. Des usagers redoutant une pénurie de ces produits étaient même allés jusqu’à remplir des jerricanes.
Jeudi, la ministre en charge du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, avait assuré de la disponibilité en quantité suffisante du diesel et de l’essence, estimant que les perturbations étaient liées aux lenteurs du déchargement et de l’acheminement de ces produits dans les dépôts de stockage.
"Le produit est bien disponible. Seulement, le déchargement prend un peu de temps, car le produit passe par de grands tuyaux avant de ressortir par d’autres plus petits. Une fois déchargé, il est mis dans des camions qui peuvent être retardés par les embouteillages", avait-elle expliqué.
LE CASA SPORTS REPASSE EN TÊTE, JARAAF SUR LE PODIUM
Victorieux de son déplacement sur la pelouse des Thiessois du CNEPS, le Casa Sports est repassé à la tête du championnat à l’issue de la 19ème journée dispute ce week-end.
Victorieux de son déplacement sur la pelouse des Thiessois du CNEPS, le Casa Sports est repassé à la tête du championnat à l’issue de la 19ème journée dispute ce week-end. Les Ziguinchorois doublent au sommet les Académiciens de Génération Foot qui ont chuté en déplacement face à l’As Douanes. Le Jaraaf complète désormais le podium à sept journées de la fin du championnat.
Le mano à mano se poursuit de plus belle au sommet du championnat de Ligue 1. Relégué à la deuxième place depuis deux journées, le Casa Sports est repassé en tête du classement au terme de la 19e journée de Ligue 1 disputée ce week-end. En déplacement au stade Maniang Soumaré, les Ziguinchorois se sont imposés devant le CNEPS de Thiès sur la petite des marques avec un but contre son camp de Baye Abdoulaye Mbaye (44e ; 0-1).
Avec 36 points au compteur, ils doublent en tête Génération foot (2e ; 33 points) revenue de son déplacement avec une défaite (3-2) au stade Ibrahima Boye face à l’As Douanes. Cette bonne opération face au leader du championnat permet aux Gabelous de se repositionner à la 5e place (28 points). Le podium de cette 19e journée est complété par le Jaraaf (4e, 33 points).
Les «Vert et Blanc» se sont taillés la troisième place après leur succès ( 0-1) qu’ils sont allés décrocher grâce à l’inévitable buteur Bouly Sambou sur la pelouse de Diambars (8e ; 24 points). Cette victoire s’est faite au détriment de son suivant immédiat Guédiawaye FC qu’il a dépassé au classement (4e ; 30 points).
En déplacement au stade Ngalandou Diouf, les Banlieusards se sont en effet contentés du point du match nul (1-1) face un Teungueth FC (10e ; 21 points). Ce résultat confirme encore les difficultés auxquelles les champions en titre sont en train de vivre durant la présente saison.
Les Rufisquois sont aujourd’hui à 3 points seulement de la première équipe relégable. Au stade Alassane Djigo, l’As Pikine (6e ; 27 points) et la Linguère de Saint-Louis (7e, 26 points) se sont également neutralisés sur le score (1-1).
Victorieux sur sa pelouse du stade municipal de Mbao (1-0), l’Union sportive goréenne (9e ; 23 points) a, de son côté, empoché 3 précieux points qui l’éloignent un peu de la zone de relégation. Mais elle enfonce du coup son adversaire Mbour Petite Côte aux dernières loges du classement (14e ; 17 points).
A sept journées de la fin du championnat, les Pélicans restent à un petit point du CNEPS et à 2 points du Ndiambour de Louga. Première équipe non relégable, les Lougatois (12e, 19) ont pour leur part profité de la réception des Académiciens de Dakar Sacré cœur (11e; 20 points) pour se relancer ( 1-0) et se dégager de la zone rouge.
RÉSULTATS 19E JOURNÉE
US Gorée-Mbour PC (1-0) ;
Diambars-Jaraaf (0-1) ;
Teungueth Fc-Guediawaye Fc (1-1) ;
AS Douane-Génération Foot (3-2) ;
CNEPS-Casa Sport (0-1) ;
Ndiambour-Dakar Sacré-Cœur (1-0) ;
AS Pikine –Linguère (1-1)
LE COJOJ MAINTIENT LE CAP
Nonobstant le report des Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 en raison de la pandémie de la covid-19 initialement prévus en 2022, le Comité d’organisation (COJOJ Dakar 2026) ne perd pas temps.
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (COJOJ) Dakar 2026, en partenariat avec le Comité international Olympique (CIO), le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) et l’Académie nationale olympique du Sénégal, organise depuis samedi dernier, une session de formation de formateurs du Programme d’Education aux Valeurs Olympiques (PEVO). Ce, en vue d’une bonne organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar2026.
Nonobstant le report des Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 en raison de la pandémie de la covid-19 initialement prévus en 2022, le Comité d’organisation (COJOJ Dakar 2026) ne perd pas temps. Il continue de travailler pour la réussite des JOJ qui seront organisés en Afrique pour la première fois. Dans ce cadre, une session de formation de formateurs du Programme d’Education aux Valeurs Olympiques (PEVO) se déroule en ce moment à Dakar dans une ambiance bon enfant.
Son objectif est d’amener les auditeurs à sa familiariser des valeurs essentielles telles que l’excellence, le respect, l’amitié et à faire l’expérience d’un apprentissage fondé sur les valeurs et à assumer les responsabilités d’un bon citoyen. « Le report des jeux en 2026 aidant, nous nous sommes mis avec le CIO pour approfondir la réflexion, pour qu’on le dise souvent, que ce soient des jeux transformateurs de nos pays et de notre continent. Et quand on parle de transformation, on parle de valeur, d’éducation, d’héritage, de legs. C’est dans ce sens que nous avons eu un dialogue régulier avec le CIO. Et ce dialogue a abouti à la nécessité de mettre en place des dispositifs de formation qui vont nous permettre de nous inculquer sur les valeurs», a expliqué le coordonnateur du COJOJ Dakar 2026, Ibrahima Wade samedi dernier, lors de la cérémonie d’ouverture à l’Arène nationale.
Le vice-président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) d’ajouter : « Cette session de formation est la première ici. En vérité, c’est une formation de formateurs parce qu’on a pensé que le Sénégal est très large, composé de plusieurs et de beaucoup de populations. Et pour toucher le plus grand nombre, il nous faut avoir une masse critique d’acteurs qui puissent toucher tout le monde. C’est pourquoi, nous avons dédié cette formation à des formateurs qui vont être des relais».
Dans sa communication, Ibrahima Wade a plaidé la réinstallation progressive de la formation aux valeurs dans le système éducatif. Pour sa part, la responsable des Affaires culturelles internationales de la Fondation olympique pour la Culture et le Patrimoine, Frédérique Jamolli a salué l’organisation de cette formation. « Nous sommes ravis d’être là parce que la perspective des Jeux de Dakar, en 2026, c’est pour nous un champ de proximité énorme non seulement d’agrémentation des jeux en Afrique, mais aussi l’agrémentation sociale, culturelle, bien sûr, en passant par l’éducation», a-t-elle déclaré.
Selon elle, « l’olympisme, c’est le mariage du sport, de la culture et de l’éducation, en particulier l’éducation aux valeurs pour contribuer à construire un meilleur monde par le sport ». La session de formation qui a débuté samedi dernier, 23 avril, prend fin ce lundi 25 avril. Une deuxième session suivra.
AFRIQUE CENTRALE : ENTRE MANDATS SANS FIN, RÉGIMES AUTORITAIRES ET RÉPRESSIONS POPULAIRES
L’Afrique centrale est une zone avec de grands gaps en matière de démocratie. La pérennisation au pouvoir est l’une des « qualités » phares de ses présidents qui n’hésitent pas à modifier la Constitution pour assouvir leur soif de pouvoir.
Le mode de gouvernance dans bien des pays d’Afrique centrale est souvent contradictoire avec les principes démocratiques prônés en Afrique et dans le monde. Cela s’illustre par l’immobilisme au pouvoir des chefs d’Etat (Congo Brazzaville, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale), l’autoritarisme, les élections controversées suivies de protestations et quelquefois même des coups d’Etat (Tchad). En effet, la conformité des législations dans ces pays avec les normes démocratiques n’empêche pas la violation de la Constitution ainsi qu’une forte réduction de la liberté d’expression. Il s’y ajoute les instabilités politiques occasionnant des morts et des déplacés, l’extrême pauvreté et l’analphabétisme grandissant. Le professeur Moussa Diaw, enseignant chercheur en science politique à l’UGB, revient avec Sud Quotidien sur cette thématique préoccupante, en faisant un rapprochement entre la situation dans cette zone et celle dans le reste de l’Afrique.
L’Afrique centrale est une zone avec de grands gaps en matière de démocratie. La pérennisation au pouvoir est l’une des « qualités » phares de ses présidents qui n’hésitent pas à modifier la Constitution pour assouvir leur soif de pouvoir.
A l’instar du président Paul Biya du Cameroun, au pouvoir depuis 1982 (40 ans), Théodorin Obiang N’Guema Mbasogo de la Guinée équatoriale à la tête du pays depuis 1979 (43 ans), Denis Sassou Nguesso (Congo Brazzaville) 23 ans plus l’époque où le pays était encore une république populaire. Quid de feu Idriss Deby Ino (Tchad) qui a été chef de l’Etat au Tchad de 1990 jusqu’à sa mort en 2021, de l’ex-président angolais, José Eduardo dos Santos, qui a également passé 29 ans de sa vie à gouverner le pays. De plus, cette région de l’Afrique est marquée par des instabilités politiques qui ont été ou continuent d’être à l’origine de nombreuses maux dont souffrent les populations. Comme l’atteste Jacqueline Damon dans son œuvre Afrique contemporaine, la plupart des Etats d’Afrique centrale ont en commun d’avoir connu des conflits violents au cours de la dernière décennie : guerre civile en Angola, au Burundi, au Rwanda dont le génocide de 1994 marque le paroxysme, au Congo Brazzaville et au Congo Zaïre, en Ouganda et en Centrafrique… Ces conflits ont fait des milliers de morts et obligé les autochtones à chercher refuge dans les pays limitrophes. D’ailleurs, les coups d’Etat militaires ne sont pas d’une si grande rareté dans la zone. Pis, les dizaines de morts et les centaines d’arrestations lors des protestations populaires n’ont pas suffi pour amener les autorités dites de transition à transférer le pouvoir aux civils.
SYSTÈME AUTORITAIRE, GESTION NÉO-PATRIMONIALE, ACCAPAREMENT DES LEVIERS DE PRISE DE DÉCISION...
Selon le professeur Moussa Diaw de l’UGB, les violations des règles démocratiques s’expliquent par l’instauration d’un système autoritaire qui se nourrit d’une gestion néo-patrimoniale des ressources publiques. Ensuite, dit-il, il y a l’accaparement des tous les leviers de prise de décision par le truchement du clan, de la famille ou de l’ethnie.
Par conséquent, les ressources du pays sont entre les mains d’une caste privilégiée laissant la majorité des populations dans la pauvreté et la misère. Interpellé sur les principes républicains de séparation des pouvoirs, il dira que ceci est quasi-inexistant dans les pays d’Afrique centrale. « Il est évident que la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif est quasiment inexistante. Tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains de l’exécutif. Les libertés sont restreintes, les leaders de l’opposition sont traqués et il y manque le débat contradictoire dans un espace public ouvert. L’activité politique est dominée par le parti au pouvoir qui règne en maitre absolu dans le paysage politique confisqué de manière autoritaire», a-t-il expliqué.
DES RÉGIMES IMMOBILES SUSCITANT LA RÉVOLTE POPULAIRE
« Ces régimes sont immobiles car ils ne sont pas fondés sur des principes et règles démocratiques », a-t-il fait savoir par ailleurs.
Et de poursuivre : « Les pouvoirs se sont installés par l’usage de la force sans respecter la libre participation des leaders politiques de l’opposition aux différentes compétitions électorales. Il y a une confiscation du pouvoir par un groupe qui impose sa volonté de rester durablement aux instances de décision. Ensuite, il s’ensuit un mécanisme de verrouillage et de contrôle qui ne permet en aucun cas une alternance démocratique au pouvoir ».
A propos de la révolte sonnée par les populations dans certains de ces pays, il dira qu’ « il y a une émergence des mouvements de contestation qui ne supportent plus le maintien de ces types de pouvoirs qui vivent sur le dos des populations. Ces dernières se soulèvent parce qu’elles sont lasses de souffrir de la pauvreté, de la misère et d’absence de liberté et la mal gouvernance et surtout de la répression endémique ». Ainsi, il prendra soin de dire, avant de conclure, que l’Afrique centrale est à l’image du reste de l’Afrique (Ouest, Est, Nord, Sud). Partout, « nous avons les mêmes régimes qui survivent grâce à des mécanismes décrites plus haut ».
De ce fait, la démocratie ne saurait être pleinement appliquée s’il y a « l’accaparement des pouvoirs, le tripatouillage des Constitutions, la personnalisation du pouvoir, la réduction drastique des libertés, la pourchasse des opposants, le truquage des élections et le refus de toute perspective d’alternance politique. Comme d’ailleurs la fréquence des coups d’Etat militaires renforçant les régimes politiques autoritaires ou d’exception», a-t-il martelé.
LA LUTTE POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EN QUESTION
Selon Mamadou Moustapha Kassé, Doyen honoraire de la FASEG de l’Ucad, l’échec des politiques de souveraineté alimentaire et d’emploi est le plus souvent lié à « l’absence de symbiose entre ce qui savent et ceux qui décident »
Selon le Pr Mamadou Moustapha Kassé, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’échec des politiques de souveraineté alimentaire et d’emploi est le plus souvent lié à « l’absence de symbiose entre ce qui savent et ceux qui décident ». Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), dimanche 24 avril, le Pr Mamadou Moustapha Kassé a, par ailleurs, précisé au sujet du contexte actuel que les « performances agricoles comme l’emploi ne se décrètent pas ».
Au cœur des préoccupations des différents chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pouvoir exécutif, la question de la souveraineté alimentaire et de l’emploi (des jeunes) qui reste tout de même jusqu’à ce jour un défi hors de portée pour les pouvoirs publics au Sénégal. Interpellé hier, dimanche 24 avril, lors de son passage à l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) sur les raisons de cette contreperformance endémique de notre pays à relever ce défi de la souveraineté alimentaire et de l’emploi, le Pr Mamadou Moustapha Kassé a pointé du doigt « l’absence de symbiose entre ceux qui savent et ceux qui décident ».
En effet, analysant la situation de la production agricole, le Doyen honoraire de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a indiqué que « nous avons tous les atouts pour arriver à notre autosuffisance alimentaire ». « On ne manque pas des idées. On a les connaissances, on a les facteurs de production nécessaires pour produire ce que l’on veut », a-t-il laissé avant de faire remarquer. « Mais tant qu’il n’y a pas de symbiose entre ceux qui savent et ceux qui décident, il en sera toujours ainsi ».
Mieux, poursuivant son analyse, le Pr Kassé également membre de l’Académie Hassan II des sciences et des techniques a précisé au sujet du contexte actuel marqué par la tension économique engendrée par le conflit Russo-Ukrainien que « les performances agricoles comme l’emploi ne se décrètent pas ». « Aujourd’hui, la guerre en Ukraine nous crée des problèmes à cause de son blé alors que nous aurions pu aussi créer des solutions avec des cultures maraichères et autres», a notamment estimé le Doyen honoraire de la Faseg qui ajoute. « Le président a raison de souligner chaque fois la souveraineté alimentaire mais la souveraineté alimentaire, si on ne l’a réussie pas, c’est parce qu’on ne peut pas la réussir. Ça ne se décrète pas. Il y a deux choses qui ne se décrètent pas : les performances de l’agriculture ne se décrètent pas comme aussi l’emploi ne se décrète pas. Il n’y aura jamais un Père Noël qui va descendre du ciel avec des millions d’emplois qu’il va distribuer ».
«LE PRÉSIDENT WADE N’A JAMAIS CRU EN L’ETAT»
Me Abdoulaye Wade, un président libéral qui a dirigé le Sénégal pendant douze longues années mais qui ne croyait pas à l’Etat. Les mots sont du professeur Mamadou Moustapha Kassé, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) de Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Invité du jour de l’émission objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 24 avril, l’enseignant chercheur par ailleurs, membre de l'Académie Hassan II des sciences et des techniques a indiqué que cette absence de foi en l’Etat du président Wade qui est à l’origine de l’échec du programme Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance) qu’il n’a pas manqué d’ailleurs de qualifier « d’un bon projet ». « Certainement, je souhaite que le président Wade nous écoute, je lui disais toujours si la Goana ne réussit pas, c’est parce que tu ne crois pas à l’Etat », a-t-il d’emblée expliqué avant de poursuivre. « Le problème, c’est que de toute manière, vous ne pouvez pas faire des transformations structurelles sans avoir un Etat fort. Voilà le problème. Wade n’a jamais cru à l’Etat. Il incarnait à la limite un libéralisme social mais qui a plus tendance à mettre l’accent sur la liberté individuelle que véritablement l’action publique de l’Etat ».