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20 juin 2025
LES AMÉNAGEMENTS RÉALISÉS À L’ENTRÉE DE KAFFRINE ONT COÛTÉ "120 MILLIONS" DE FRANCS CFA
Les infrastructures et aménagements réalisés par l’Etat à l’entrée de la ville de Kaffrine (centre) pour abriter plusieurs services administratifs ont coûté 120 millions de francs CFA, a appris l’APS du ministre en charge de l’Urbanisme
Kaffrine, 8 jan (APS) - Les infrastructures et aménagements réalisés par l’Etat à l’entrée de la ville de Kaffrine (centre) pour abriter plusieurs services administratifs ont coûté 120 millions de francs CFA, a appris l’APS du ministre en charge de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
"L’entrée de ville, en plus d’être un aire de repos, réunit plusieurs services de contrôle dont la douane, la police et les eaux et forêts", a dit Abdoulaye Saydou Sow, venu vendredi inaugurer ces aménagements.
Cette infrastructure est la première des 7 entrées de villes en construction dans plusieurs régions par la Direction du cadre de vie, a-t-il précisé en présence de plusieurs autorités de la ville.
"Ces entrées de ville qui seront construites montrent notre volonté d’améliorer le cadre de vie des populations", a-t-il indiqué, précisant que cette initiative sera étendue à tout le pays.
Selon lui, la position centrale de la ville Kaffrine sur le corridor Dakar Bamako, l’amène à jouer un rôle important à travers cette nouvelle infrastructure.
UNE CAN SOUS FOND DE COVID
La trente-troisième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) s’ouvre dimanche au Cameroun dans un contexte sanitaire difficile, marqué par une propagation du variant Omicron de COVID-19
Dakar, 8 jan (APS) - La trente-troisième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) s’ouvre dimanche au Cameroun dans un contexte sanitaire difficile, marqué par une propagation du variant Omicron de COVID-19, situation ayant contraint la plupart des équipes en lice à tronquer leur préparation.
La propagation du variant Omicron à l’échelle mondiale a perturbé la préparation des équipes dont plusieurs comptent des cas de Covid-19 dans leurs rangs.
Pour parer à toute éventualité, la Confédération africaine de football (CAF) a imposé des règles sanitaires précises pour l’accès aux différents stades dédiés à la compétition.
Le spectateur doit cumuler un cycle complet de vaccination et disposer d’un test PCR négatif de moins de 72 heures pour être autorisé à accéder au stade.
De même, une jauge sanitaire va limiter la capacité d’accueil des stades accueillant la Coupe d’Afrique des nations à 60 % durant le tournoi et à 80 % pour les matches du pays hôte, le Cameroun.
Après plusieurs rebondissements, le Cameroun va enfin voir sa CAN se tenir. Désigné par la Confédération africaine de football (CAF) pour accueillir la CAN 2019, le Cameroun a été remplacé au pied levé par l’Egypte.
Le pays a ainsi hérité de l’organisation de la CAN 2021, initialement prévue en juin 2021, avant d’être avancée à janvier de la même année. La compétition a été finalement reportée à 2022 en raison de la pandémie de coronavirus.
S’y ajoute qu’une polémique sur les infrastructures sportives devant accueillir la compétition a rythmé les derniers mois séparant de la compétition.
Comme si cela ne suffisait pas, à cause du variant Omicron, les milieux sportifs africains étaient restés ces dernières semaines dans une certaine incertitude, relativement à la tenue ou non de la compétition, jusqu’à ce que la CAF confirme l’évènement dans une décision finale annoncée en décembre.
Le Cameroun, cité parmi les favoris avec le champion d’Afrique en titre, l’Algérie, et le Sénégal, va ouvrir le bal dimanche face au Burkina Faso.
Invaincue depuis 34 matches, l’Algérie va tenter de conserver son trophée.
Les Fennecs feront face à d’autres nations comme le Sénégal qui rêvent de lui barrer la route, les Lions étant en plus motivés par la détermination de conquérir leur premier titre continental.
Vice-champions d’Afrique, les Lions veulent cette année inscrire leur nom au tableau des vainqueurs de la CAN.
DIFFUSION DE LA CAN 2021, LE CNRA MET EN GARDE
Dakar, 8 jan (APS) - La Radiotélévision sénégalaise ayant acquis "les droits exclusifs" de diffusion de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, aucun autre média "ne sera autorisé à diffuser un match sans en avoir acquis les droits auprès de l’UAR"
Dakar, 8 jan (APS) - La Radiotélévision sénégalaise ayant acquis "les droits exclusifs" de diffusion de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, aucun autre média "ne sera autorisé à diffuser un match sans en avoir acquis les droits auprès de l’UAR", l’Union africaine de radiodiffusion, précise le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Le régulateur révèle avoir reçu de l’UAR un courrier en date du 6 janvier dernier dans lequel cette dernière, "en sa qualité d’agent exclusif de la Confédération africaine de football (CAF) chargé de la commercialisation des droits CAN Cameroun 2021", précise que sur le territoire sénégalais, "la RTS a acquis les droits exclusifs free to air (FTA) de diffusion de la CAN 2021".
En conséquence, "aucun média (radio ou télévision) en dehors de la RTS ne sera autorisé à diffuser un match sans en avoir acquis les droits auprès de l’UAR".
Le CNRA rappelle que dans un communiqué daté 3 janvier dernier, il avait appelé "les éditeurs, distributeurs et diffuseurs à s’interdire toute retransmission, distribution ou diffusion illégale des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021".
Considérant le contrat de licence relatif à l’exploitation de droits médias de compétitions de la CAF entre la Confédération africaine de football représentée par l’UAR et la RTS, le CNRA "appelle les radios et télévisions à s’abstenir de porter préjudice à la RTS et à éviter toute retransmission illégale des matchs de la CAN Cameroun 2021".
LES INTERDITS DU CODE ÉLECTORAL
La campagne pour les élections territoriales démarre aujourd’hui. Les candidats ont deux semaines pour convaincre les électeurs. Mais, il y a une ligne qu’ils ne doivent pas franchir pendant cette période
C’est parti. La campagne pour les élections territoriales, prévues le 23 janvier prochain, a démarré ce samedi 8 janvier 2022. Et 3112 déclarations de candidatures ont été reçues par le Ministère chargé de l’organisation de ces échéances. Sur ce, les candidats investis par les différentes listes de coalitions vont essayer de convaincre les 6 373 451 électeurs sénégalais répartis dans 6549 lieux de vote et 14 651 bureaux de vote établis sur le territoire national. Des meetings, des rassemblements, des caravanes, des visites de proximité, entre autres, seront organisés par les différents candidats afin d’expliquer leur programme. Démarrée ce samedi, cette campagne qui dure deux semaines prendra fin à la veille du scrutin du dimanche 23 janvier à zéro heure.
Pendant cette campagne électorale, il y a des règles que les différents candidats doivent respecter. Autrement dit, il y a des actes qui sont formellement interdits. Parmi ceux-ci, on peut citer l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse, de la radiodiffusion et de la télévision. Selon toujours le Code électoral, il est également interdit l’utilisation des biens ou moyens publics aux fins de cette campagne sous peine de sanctions pénales prévues par le présent Code. « En cas de rupture de l’égalité entre les candidats du fait de l’utilisation des moyens publics, la Cour d’appel est tenue de délibérer dans les 48 heures suivant la saisine », prévoit le Code électoral, lequel renseigne que cette interdiction ne fait pas obstacle à l’exercice normal des fonctions administratives, gouvernementales et parlementaires. En outre, les médias publics ou privés de l’audiovisuel, de la presse écrite ou utilisant tout autre support qui traite de la campagne sont tenus au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des candidats ou listes de candidats pendant la campagne électorale.
En effet, d’après le Code électoral, la Cour d’appel compétente veille à l’égalité entre les candidats. Saisie par la Commission électorale nationale autonome (Cena) ou par un candidat, elle intervient, le cas échéant, auprès des autorités compétentes pour que soient prises toutes les mesures susceptibles d’assurer sans délai cette égalité. « Saisie d’une réclamation, la Cour d’appel compétente peut, en cas de besoin, adresser des injonctions aux autorités concernées ou au candidat dont l’attitude est incriminée. Elle veille à la régularité de la campagne électorale. Ses arrêts en la matière ne peuvent faire l’objet d’aucun recours. La campagne par voie d’affichage est régie par les dispositions des articles L.60 et L.62, ainsi que par les dispositions réglementaires du Code électoral », prévoit le Code qui ajoute que « la tenue des réunions électorales est régie par les dispositions de l’article L.59 du présent Code. Chaque candidat peut faire imprimer et adresser aux électeurs, avant le scrutin, une circulaire de propagande comprenant une page en recto et verso de format de 21 x 27 cm. Cette circulaire est soumise à la formalité du dépôt légal ».
Renforcement de la démocratie participative
Il convient, cependant, de signaler que l’enjeu pour ces joutes électorales est énorme. Les différentes coalitions de partis en lice ne vont ménager aucun effort pour diriger les grandes villes, telles que Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaolack, Saint-Louis, Fatick ou Mbour. Pour l’expert électoral Ndiaga Sylla, elles devraient être des élections essentiellement citoyennes, une véritable expression de la démocratie locale. À son avis, l’enjeu fondamental reste le renforcement de la démocratie participative pour une gouvernance territoriale plus efficace et plus inclusive pour garantir un développement durable et harmonieux. Mais, regrette-t-il, « les acteurs semblent donner ces joutes plus une dimension politique que citoyenne. Ce sont les premières élections auxquelles participent les listes indépendantes ». Selon lui, « il y a aussi la proximité avec les prochaines élections nationales au point que certains veuillent les considérer comme des primaires à la présidentielle. Or il nous faut cerner le véritable sens de chaque type de consultation ».
par Jean-Baptiste Placca
UN SUBSTITUT CRÉDIBLE À LA CEDEAO
D’ordinaire inaudible, lorsque se nouent, dans les pays, les conditions déterminantes des crises qui génèrent des coups d’État, la Cédéao n’en est plus, aujourd’hui, qu’à proférer des menaces de principe contre des putschistes qui l’ignorent
Un mot, pour commencer, un seul : Merci ! Merci à Sidney Poitier qui a tant représenté dans nos vies, dans l’histoire du cinéma. Jusqu’au fin fond de l’Afrique, nous étions fiers de ce qu’il était. Et il était aussi un Africain. Merci, Monsieur Sidney Poitier !
En début de semaine, le médiateur Good Luck Jonathan opposait une fin de non-recevoir aux cinq années de prolongation de la transition, annoncées par la junte malienne. Ce dimanche 9 janvier, à Accra, les chefs d’État de la Cédéao vont devoir trancher. Faudrait-il s’attendre à des sanctions lourdes ?
Plus sûrement à de nouvelles menaces, sans lendemain… Ce feuilleton prend, par moments, une tournure folklorique. Vous avez entendu ce porte-parole de la junte suggérer que les cinq années n’étaient qu’une proposition. Une proposition ! À marchander, en somme. Comme au bazar ! Étant donné que la Cédéao elle-même s’accommode si facilement des coups d’État, qu’elle ne cesse d’entériner, les uns après les autres. Peut-être devrait-elle se montrer simplement conséquente et laisser Assimi Goïta assumer, le temps qu’il faut, son putsch. Il rendra des comptes, le moment venu, à ses concitoyens, s’ils en demandent.
À peine cette Cédéao trouve-t-elle le courage de dire aux putschistes de nommer un Premier ministre civil, et de penser à revenir à l’ordre constitutionnel. Jamais elle n’oblige les putschistes à rétablir aussitôt le pouvoir civil renversé.
La Cédéao peut aussi bien se ressaisir, après tout !
Sans vouloir offenser qui que ce soit, l’on devrait peut-être simplement rappeler que la Cédéao est née dans la tête de deux généraux putschistes : le Nigérian Yakubu Gowon, et le Togolais Gnassingbé Eyadéma. Moins de trois mois après la naissance de la Communauté, le général Gowon lui-même était victime d’un coup d’État.
Il ne sert à rien de feindre d’ignorer l’incapacité de la Cédéao à prévenir les putschs à répétition qui surviennent en Afrique de l’Ouest. La communauté ploie sous les contradictions, les incohérences. Entre les États membres, il y a de telles disparités, et de telles différences entre leurs pratiques politiques. Entre les dirigeants, les dissemblances sont telles que l’on se demande parfois comment ils peuvent cohabiter au sein d’une même organisation. Peut-être que la Cédéao a touché son ultime port d’obsolescence. Il ne lui manquerait plus que le courage de se saborder.
Le film de Hamedine Kane, La Maison Bleue, a été projeté au mois de décembre dans le quartier de Ndar-Toute, à Saint-Louis. Cette projection est une étape supplémentaire pour ce film qui raconte comment Alpha, migrant sénégalais, se projette avec son identité et sa sensibilité artistique, dans la jungle de Calais.
Quand on quitte tout pour partir à l’aventure, l’on emporte forcément sa culture. C’est ce que nous rappelle l’histoire de Alpha, l’ami d’enfance de l’artiste et réalisateur, Hame¬dine Kane, qui a planté sa case au cœur de la jungle de Calais, en France. Une belle case coiffée d’un toit en chaume et dont les murs recouverts d’une toile bleue, lui inspirent ce nom de La Maison Bleue. En sélection officielle du Festival international du film documentaire de Saint-Louis, le film a été projeté en plein air à Ndar-Toute.
La Maison Bleue raconte la vie d’artiste de Alpha, au milieu des 11 000 migrants qui occupent la jungle de Calais. Parti du Sénégal en 2005, il a bourlingué pendant des années, avant d’échouer dans cette jungle et d’y transposer son identité peule. «Alpha est parti du Sénégal en 2005 et il est passé par la Syrie, la Turquie et la Grèce. Ça a duré 10 ans, avant qu’il n’arrive à Calais», racontait le réalisateur il y a quelques semaines, après une projection au Centre culturel français de Dakar. Depuis, le film aussi a voyagé et été vu dans des maisons communautaires de Dakar et sa banlieue, et le réalisateur prévoit de le montrer à Dimat, le village dont Alpha et lui sont originaires. La Maison bleue parle de migration, mais la touche du réalisateur en fait une œuvre sur la vie, l’exil et le voyage. Dans un huis-clos que ne viennent perturber que quelques interactions avec ses voisins, le réalisateur et son ami se remémorent leur enfance. «Je vivais en France et un jour, j’écoute la radio et la journaliste fait un reportage sur la jungle de Calais, et je reconnais la voix de Alpha. Et je commence à le chercher.»
Ainsi commence cette aventure, qui donne naissance à un film délicat et sensible. Pendant deux années, Hame¬dine fait des va-et-vient entre son lieu de résidence et Calais, pour filmer son ami. «Quand on faisait le film, il y avait quand même 11 000 personnes qui vivaient là. Et la jungle de Calais, on la voyait tout le temps à la télé. Entre 2015 et 2017, il y a eu la plus grosse production d’images sur ce lieu, parce que c’était diffèrent, chaud, polémique, an¬goissant. Je voulais prendre le contre-pied de ça et qu’on ne voie pas que des ombres qui passent, mais quelqu’un avec son individualité, avec un parcours très particulier, et d’aller au bout de son histoire, son parcours et son humanité», explique Hamedine. Lui-même a connu ce parcours migratoire et vécu en centre d’accueil pour demandeur d’asile. Et auprès de Alpha, c’est toute sa hantise pour cette thématique qui l’habite, qu’il fait apparaître. Mais, en demeurant dans cet espace où le temps est aboli et les souvenirs d’enfance racontés comme à la veillée, sous la douce musique d’une guitare. Comme autant de réminiscence de ce lointain chez soi. Quand Alpha parle de son troupeau, le Peul en lui refait surface. Et ce n’est point un hasard, s’il raconte avoir été sauvé par l’ombre protectrice d’un troupeau de moutons, durant une de ses aventureuses traversées des frontières aux confins de l’Europe.
Si le film est souvent desservi par une caméra trop mobile et des images de nuit pas très élaborées, il garde sa force grâce au personnage attachant de Alpha. Et le réalisateur assume d’ailleurs ces choix techniques. «Je voulais faire un film intimiste, diffèrent des images qu’on avait l’habitude de voir dans cette jungle. Autour de la jungle, du migrant, de l’exilé.» Présenté en première mondiale au Festival international d’Ams¬terdam, La Maison Bleue a obtenu une mention du jury. Le même accueil lui a été réservé à Saint-Louis, à l’occasion du Festival international du film documentaire.
Artiste et réalisateur
Artiste et réalisateur, Hame¬dine Kane s’est déjà fait un nom dans le monde de l’art. Ses expositions dans des foires et rencontres prestigieuses, ont fait sa renommée. A la Biennale de Dakar, à la Foire d’art africain contemporain 1-54 à Londres, en 2017, à la Fiac et à La Colonie (barrée) à Paris, en 2018, tout comme en 2019, quand il participe à la Triennale d’architecture d’Os¬lo et à la Biennale du Ghetto de Port-au-Prince en Haïti, au Partcours 8 à Dakar et à la VIe Biennale de Lubumbashi, le talent de l’artiste ne fait pas de doute. Sa dernière exposition, projet de recherche réalisé avec Stéphane Verlet-Bottéro sur les thèmes de la mémoire et du patrimoine. Ecole des Mutants, une enquête artistique sur les luttes foncières et l’utopie politique à Dakar, a été montrée au Raw material et dans des biennales réputées.
ROGER MILLA ATTAQUE LE MAROC ET L’EGYPTE
L'ancien attaquant international camerounais a déclaré à TV5 Monde, qu’il était injustifiable que le Maroc et l’Egypte poussent pour un report de la Can 2021, que son pays accueille en janvier-février
Roger Milla, légende du football camerounais, a directement accusé les Marocains et les Egyptiens, faisant référence aux responsables du football de ces deux pays, d’avoir tenté de briser la fête du football africain au Cameroun, par le report de la Can.
Roger Milla, ancien attaquant international camerounais, a déclaré à TV5 Monde, qu’il était injustifiable que le Maroc et l’Egypte poussent pour un report de la Can 2021, que son pays accueille en janvier-février.
Plusieurs tentatives de report de la Coupe d’Afrique des Na¬tions 2021, ont été faites ré¬cemment, sous prétexte que le Cameroun «n‘est pas complètement préparé» pour les stades et autres installations, comme le rapportent plusieurs médias. Ces derniers ayant soutenu que le président de la Fédé marocaine, Lekjaa, cherchait à servir les intérêts du président de la Fifa, Gianni Infantino. Plu¬sieurs sources médiatiques ré¬vé¬lant qu’il souhaitait soumettre le football du continent africain à ses intérêts personnels.
Et la situation a complètement changé en ce qui concerne le calendrier de la Can au Cameroun, juste un mois après l’élection de la star Samuel Eto’o comme nouveau président de la Fédération camerounaise de football.
Cette sortie de Roger Milla a suscité une polémique, après qu’il a accusé les pays du Maghreb de toujours semer des troubles lors de la plus grande compétition du continent. Une déclaration qui a provoqué l’ire des fans des sélections nationales de l’Afrique du Nord.
«Si vous n’êtes pas des Africains, allez jouer l’Euro ou la Coupe d’Asie»
Dans la même foulée, l’ancien capitaine des Lions Indomptables n’a pas du tout apprécié le fait que la sélection nationale du Maroc, puisse débarquer au Cameroun avec leurs aliments, cuisiniers, des matelas et draps de lit. Le vainqueur de la Can 1984 et 1988 considère cela comme un manque de respect pour le Cameroun, et a déclaré que ces pays ne devraient pas concourir sur le continent africain.
«Si vous n’êtes pas des Africains, allez jouer l’Euro ou la Coupe d’Asie», a-t-il déclaré dans une interview accordée à TV5 Monde.
De nombreux analystes et critiques sportifs de la scène du football africain, ont conclu que les accusations de Roger Milla visaient carrément le président de la Fédération marocaine de football, Fawzi Lekjaa, ainsi que Ahmed Mujahid, le président du Comité tripartite, chargé de gérer les affaires de la Fédéra¬tion égyptienne de football.
«Nous allons nous battre. Il n’y a aucune équipe qui est favorite»
La légende camerounaise s’est aussi exprimée sur les chances des différentes équipes, à soulever le trophée le 6 février prochain.
Grand patriote, il voit les Lions Indomptables gagner la compétition. Même s’il y a des Nations comme l’Algérie, le Sénégal…
«Nous allons nous battre. Il n’y a aucune équipe qui est favorite. On a dit l’Algérie, l’Egypte, maintenant c’est le Maroc. On n’a pas cité un seul pays d’Afrique noire. Nous allons jouer avec nos propres armes, comme nous l’avons toujours fait. Nous l’avons fait en 2017 où personne ne nous attendait. Nous allons essayer de le refaire ici au Cameroun», a déclaré Roger Milla dans un entretien accordé à TV5 Mon¬de.
Le Cameroun ouvre le bal le 9 janvier prochain face au Burkina Faso, sous les coups de 17h 30 Gmt.
Avec camerounnews
AU CAMEROUN, LA VAR POUR TOUS
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, la Confédération africaine de football annonce que tous les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, seront couverts par la Var
La Confédération africaine de football (Caf) a confirmé ce vendredi 7 janvier 2022, que l’assistance vidéo à l’arbitrage (Var) sera adoptée dans toutes les rencontres de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, dont le coup d’envoi sera donné dimanche 9 janvier. Une première.
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, en début d’après-midi de ce vendredi 7 janvier, la Confédération africaine de football annonce que tous les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, seront couverts par la Var. Ainsi, les 52 rencontres au programme, du match d’ouverture, Came¬roun-Burkina Faso, jusqu’à la finale, seront scrutées par cette technologie.
L’assistance vidéo à l’arbitrage a été adoptée pour la première fois, lors de la Can 2019 qui s’était déroulée en Egypte. Mais, la Caf ne l’avait mise en œuvre qu’à partir des quarts de finale.
«Développer l’arbitrage et produire des arbitres de classe mondiale en Afrique étant l’une des grandes priorités de la Caf, la mise en œuvre de la Var pour la totalité des matches au Cameroun est un pas dans la bonne direction», souligne l’instance suprême du football africain dans son communiqué.
TAS MET LES PIEDS DANS LE PLAT
C’est un tas de manquements que Thierno Alassane Sall décèle dans la gouvernance de Macky. Ter, Poste, Justice… L’ancien ministre analyse les enjeux des locales et évoque les scandales qui secouent les institutions publiques
C’est un tas de manquements que Thierno Alassane Sall décèle dans la gouvernance de Macky Sall. Le Ter, La Poste, la Justice… L’ancien ministre de Macky Sall analyse aussi les enjeux des Locales du 23 janvier et les scandales qui secouent des institutions publiques. Connu pour son franc-parler, TAS, également candidat de la Coalition Rééwum ngor pour la Ville de Thiès, fait la leçon à Yewwi askan wi sur sa campagne de levée de fonds.
Quelle est votre réaction après le rejet par le Bureau de l’Assemblée nationale, de la proposition de loi criminalisant l’homosexualité ?
Je crois que, quelle que soit la lecture qu’on fait du Code pénal sénégalais, les dispositions actuelles sont caduques et méritent d’être revisitées pour rendre plus précises les dispositions relatives à l’homosexualité, mais aussi les adapter aux subtilités qui sont apparues. Dans notre Code pénal actuel, les dispositions sont relativement floues et fourre-tout. Je ne parle pas d’un durcissement, mais d’une clarification et d’une condamnation nette et sans appel de l’homosexualité, sous toutes ses formes. Na¬turellement, des mesures de¬vraient être prévues pour ne laisser de chances à aucune forme de tolérance à l’homosexualité en tant que telle. L’Assemblée nationale a peut-être eu le souci de prendre en compte des considérations extra-sénégalaises, c’est-à-dire le contexte international, les relations internationales, di¬plo¬ma¬tiques et les possibilités de réactions en dehors du territoire. Dans certains domaines, nous devons affirmer clairement et fortement que nous sommes africains avant d’être chrétiens, musulmans ou animistes.
Est-ce que cette proposition de loi était opportune ?
Je n’ai pas parcouru la proposition de loi, mais je ne veux pas qu’on parle de durcissement. Ce qui fait la faiblesse ou la force des sociétés humaines, ce n’est pas le caractère répressif seulement, mais le caractère préventif aussi. Beaucoup de nos jeunes tombent dans l’homosexualité ou toute autre forme de dépravation des mœurs non par conviction, passion ou inclinaison, mais sous une forme de vente de soi. On voit des jeunes qui s’accoquinent avec de vieilles personnes du monde occidental ou autres, pour des raisons financières. D’autres acceptent de vendre leur âme. Cela fait partie des causes de l’homosexualité. C’est cette volonté de faire de la victimisation aux yeux de l’Occident, afin de trouver une voie de sortie et s’exiler. Nous devons prendre la question de l’homosexualité et de toutes les autres formes de dépravation des mœurs sous une forme holistique, voir les différentes causes et essayer de les traiter également. Par essence, les sociétés africaines sont relativement tolérantes. Ce qui ne veut pas dire faibles. Cela veut dire comprendre les personnes et leur donner la possibilité d’une rédemption.
Pour les Locales du 23 janvier prochain, vous êtes candidat pour la Ville de Thiès. Quelle est la situation à l’heure du démarrage de la campagne électorale ?
Ça se passe relativement bien pour nous à Thiès, mais nous ne sommes pas présents uniquement à Thiès. Nous, en tant que République des valeurs Reewum ngor, sommes dans une centaine de communes du Sénégal, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Je pense que c’était une bonne chose de partir seuls. Nous verrons à l’arrivée, le bilan en termes de conseillers, mais je pense que c’est une bonne chose pour nous. A Thiès, les perspectives sont plutôt bonnes. On verra le 23 janvier. Sous ce rapport, la campagne a débuté depuis longtemps, avec une forte débauche d’argent et de moyens, plus ou moins contestable. Ce n’est pas uniquement à Thiès, mais à travers le pays. Je veux nommer le camp du pouvoir, particulièrement. Nous avons porté plainte à l’époque contre un ministre (Ndlr, Yankhoba Diattara), qui a transhumé pour rejoindre le camp du pouvoir. Il a urbi et orbi déclaré détenir 200 millions. 100 millions dans un premier temps et quand nous avons fait la plainte, c’était 200 millions. Il a argué que cet argent vient de partenaires éventuels. C’est un cas typique sur lequel la Centif, l’Ofnac et la Crei devraient se pencher, indépendamment des organes de contrôle de la régularité des élections. Une élection faussée par le jeu de l’argent, n’est plus une élection crédible et trans¬parente. Dans un pays, un pouvoir doit être légitime et répondre au vote libre des électeurs. Mais la sincérité du vote des électeurs est perdue, dès l’instant où des moyens financiers considérables sont mis en place. Cela ne semble pas choquer grand monde ! Notre dé¬mo¬cratie, disons-le, n’est pas une démocratie véritable, dès l’instant où le vote de centaines de milliers de personnes est acheté.
Pour vous, la crédibilité des élections locales est entachée ?
Au Sénégal, tant qu’il n’y aura pas un système de contrôle indépendant, fort, libre, qui puisse avoir les moyens de faire le contrôle, il y a une part d’irrégularité. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de possibilités qu’une alternance se produise. On l’a eue en 2000 et en 2012, malgré la débauche des moyens du pouvoir de l’époque et la faiblesse relative des moyens de l’opposition. Mais ça ralentit la possibilité d’avoir une alternance et pire, ça inclut dans la société, une mentalité de «corruptogène» qui fait que faire de la politique, est difficile. Vous entrez dans certains quartiers, on vous dit : «Qu’est-ce qu’on a en échange.» On a renversé dans notre pays, l’engagement citoyen. On le voit d’ailleurs. Qui sont les hommes politiques actuels dans ces Locales ? Il y a des opérateurs économico-politiques, des entrepreneurs politiques au sens le plus simple du terme. Vous allez dans les Villes de Thiès, au Fouta, à Dakar et ailleurs, s’investissent des gens qui ont fait leur beurre sur la base de marchés avec l’Etat. Ce sont de faux opposants. Il y en a sur le foncier. Certaines listes à Thiès, sont parrainées par des députés qui sont des entrepreneurs et ont des marchés avec l’Etat. Ils font peut-être partie des listes parallèles dont Macky Sall parlait. Il est extrêmement difficile d’être un opposant au Sénégal. Malgré tout, nous avons fait ce choix.
Quels sont les enjeux de ces élections, selon vous ?
D’abord, l’opposition, en partant fortement divisée, a permis au camp du pouvoir, de penser pouvoir réaliser une razzia et légitimer par avance, les différentes combinaisons qu’il prépare pour les Légis¬latives et la Présidentielle. En même temps, je me réjouis qu’on parte en rangs dispersés parce que fondamentalement, on parle d’opposition mais il y a plusieurs oppositions. Si vous allez dans les véritables démocraties, on parle des oppositions. Quand l’heure des choix est venue, ce ne sont pas nous qui n’avions pas voulu aller avec certains partis de l’opposition. Une partie de l’opposition s’est déclarée grande coalition Xxl. La presse leur a donné caution pour pouvoir partir sous cette forme-là, à 4 partis. Je parle de Yewwi askan wi avec le Pds, Pastef, Pur et Taxawu Sénégal. Quand des gens comme moi se présentaient dans les plateaux de télévision, on me demandait pourquoi on ne voulait pas aller avec les autres. Fondamentalement, les autres doivent avoir l’obligation de venir discuter avec nous. Les gens ont dit qu’on part à 4, et on prend la part du lion, et on discute sur le reste. C’est le partage de bouki comme on dit en Wolof (rires). Sur cette base, nous avons fait le pari de partir seuls parce qu’au fond, nous n’avons pas les mêmes valeurs que tout le monde. Nous avons nos convictions et pensons que c’est une très bonne chose qu’on soit partis dans ces conditions. Cela va clarifier les rapports des uns et des autres. Notre démocratie est entachée de vices, pas uniquement l’argent. Il y a aussi la perte d’objectivité progressive de la Société civile au sens large. Je ne parle pas de la Société civile active et organisée dans des instances comme la Raddho, etc. D’ailleurs, beaucoup d’acteurs de l’ancienne Société civile comme Y’en marre, ont carrément pris position. Des instances, qui par ailleurs s’agitent sur l’espace public pour défendre certaines causes justes, sont devenues des relais de certains partis d’opposition. Il y a aussi dans la presse, des chroniqueurs, journalistes, qui sont encartés.
En tant que candidat pour la Ville de Thiès, quelle est votre offre politique ?
Au Sénégal, la décentralisation est une tentative avortée. En réalité, les mairies n’ont pas de substance réelle. Les compétences sur le papier, elles n’ont pas les ressources de les réaliser. C’est un constat global. Le peu de ressources dont elles disposent, sont orientées à 90% dans des activités politiciennes ou populistes. Ça, nous devons le corriger dans un premier temps. On ne peut pas comprendre que, même pour un acte de naissance dans des grandes villes comme Thiès, il y ait une régression. Il y a 20 ans, vous aviez votre acte de naissance en un clin d’œil. Là, il vous faut une journée ou faire jouer les passe-droits. On ne peut pas comprendre qu’à l’école Malick Kaïré où vote Idrissa Seck, le courant a été coupé il y a deux jours, parce que la facture d’électricité n’était pas payée. Des écoles de Thiès tombent en ruines, dans d’autres, il n’y a plus d’eau. Les élèves se retrouvent dans des écoles où ils sont à 4, voire 5 par table. Nous allons redonner à la Ville, le minimum qui fasse qu’elle soit une ville, avec des écoles relativement correctes, des espaces urbains où des gens peuvent se retrouver. A Thiès, on a des espaces publics qui se suivent, des aires de jeu prévues pour des marchés, mais où on ne peut faire grand-chose. On va s’asseoir avec tous les acteurs à Thiès, pour trouver un plan de développement. Cela prendra en compte l’ensemble des dimensions d’une ville, avec l’aménagement, le développement des activités économiques. Il faut prévoir des zones industrielles. Nous avons 50 propositions pour Thiès, afin de restructurer la Ville. Thiès était une ville-carrefour, une ville où le chemin de fer existait. Il n’y a plus de chemin de fer et ce n’est plus une ville-carrefour, puisque contournée par les autoroutes. Thiès était une ville vibrante d’industrie. Toutes les industries sont mortes. Pour le domaine industriel, l’équipe municipale qui règne sur la ville depuis 20 ans, n’a pas cherché à attirer des petites et moyennes entreprises. Ils se sont partagé le domaine industriel. Nous devons lutter contre la spoliation foncière, devenue la seule activité des maires de Thiès.
Quelles sont les suites de votre plainte contre Yankhoba Diattara ?
La Centif nous a dit que nous n’avons pas autorité et capacité à porter plainte. J’espère que l’Ofnac va se pencher sur cette dénonciation. Il est clair que toute dénonciation fondée sur des preuves ou présomptions relativement fortes, devrait être traitée correctement. Quelle meilleure preuve que l’aveu-même de la personne indiquée, qui dit avoir des partenaires lui permettant de pouvoir donner 500 000 francs à des groupements féminins. Après, ils ont essayé de faire du maquillage, une opération ravalement de façade, en disant qu’ils passent par des institutions de crédit. Mais, tout cela est faux. Comment une société peut ne pas s’indigner de ce que tout le monde voit ? On croit que c’est une affaire de politiciens et que c’est moi qui dois me plaindre. Il doit y avoir des organes de contrôle dans un pays. Ils doivent être indépendants du bon vouloir du président de la République, du parti au pouvoir et pouvoir dire : «Stop, vous allez loin !»
Est-ce qu’une campagne de levée de fonds peut être une panacée pour financer les partis politiques et coalitions électorales, comme la propose Yewwi askan wi ?
Une campagne de levée de fonds dans un pays normal, doit s’inscrire dans un cadre. C’est-à-dire des institutions transparentes, qui savent d’où vient l’argent et peuvent retracer les contributions des uns et des autres, avec des limitations de contribution par tête. Vous allez aux Etats-Unis, en France, où il y a des milliardaires, une personne ne peut pas cotiser plus de 7500 euros, par exemple. Mais si on laisse faire, demain des gens qui vendent leur terrain, peuvent recycler l’argent dans le financement des partis politique de l’opposition comme du pouvoir. Tout doit être encadré, parce que les populations ont cotisé sur quelque forme et de manière traçable. Tant qu’on n’en est pas encore là, il ne faut pas s’étonner que l’argent, venant de sources occultes, puisse entrer dans n’importe quel parti politique.
Lors de son message de nouvel an, le président de la République a listé ses réalisations. Qu’avez-vous retenu de ce discours ?
(Rires) Je n’en ai rien retenu, parce que je ne l’ai pas écouté. Il y a longtemps que je n’écoute plus Macky Sall, président de la République. C’est dommage, parce que cela devrait être des moments de communion, de partage de vision. Quelqu’un disait que s’il a une vision, elle s’arrête à Diamniadio. Je pense comme l’ont dit certains amis, que c’est un ministre des travaux publics qui s’est exprimé le 31 décembre. Un ami commerçant, qui a le niveau du Bac certainement, m’a dit que je n’ai rien retenu parce que c’est un ministre des travaux publics qui s’est exprimé. Le pays est traversé par des maux qui risquent de le déstructurer. Il y a une violence extrême, qui n’est pas que physique. Il y a une violence économique. On pille des entreprises publiques, on accapare des terrains entre copains, monte des marchés pour enrichir des gens… Ce qui en résulte, c’est la misère pour le plus grand nombre de Sénégalais. Aujourd’hui, 29% des Séné¬galais ont moins de 500 francs par jour. Ce sont des statistiques officielles. 40% des Sénégalais ont moins de 1000 francs par jour. Beaucoup de Sénégalais n’ont qu’un repas par jour. Des gens qui sont malades et ne se soignent pas. Dans ce pays, on construit le Cicad à 45 milliards, qui ne rapporte rien. Le stade Dakar Arena est fermé 6 mois en temps normal, c’est-à-dire hors Covid. Il n’y a pas d’activités sportives qui puissent rentabiliser cet équipement. Tout investissement est renoncement à autre chose. Dans un pays où tout est urgence, les étudiants dorment à 25 dans les chambres d’université et n’ont aucune perspective d’avenir, il n’y a aucun investissement qui les pousse à faire plus de riz. Même si c’est fait, c’était détourné. On a vu ce qu’est devenu le Prodac. Dans un tel pays, c’est une catastrophe que de gausser à faire des Ter ou des stades, pendant que le citoyen crève la dalle. Les gosses crèvent la dalle, de la Vdn jusqu’à la sortie de Dakar, pour vendre des bricoles et avoir au maximum 1000 francs de bénéfice. Vous allez voir nos bonnes filles entassées pour devenir des domestiques. Nos femmes sont des domestiques dans les pays arabes, où elles sont extrêmement maltraitées. Allez au Liban, en Tunisie ou au Maroc ! 4000 personnes sont mortes en Méditerranée en 2021. Cette mer est devenue le plus grand cimetière africain. Qu’est-ce que Macky Sall offre comme perspective ?
Est-ce que le Ter est une bonne réalisation?
Le Ter n’a pas empêché le pays d’exploser, en mars dernier. J’ai été dans le gouvernement. Les institutions internationales ont dit à Macky Sall que le Ter ne sera pas rentable, comme la plupart des infrastructures qui sont à Diam¬niadio. Ça ne produit pas de la richesse, ou alors il faut des prix extrêmement prohibitifs. On prend l’exemple de celui qui n’a pas accès à l’eau, fait 10 km pour aller au forage et doit y aller la nuit dans des conditions extrêmement difficiles. Un autre n’a pas accès à une salle de classe ou n’a jamais vu l’électricité dans son village. Quand on prend l’argent des ces gens, on doit en faire le meilleur usage possible. Or, on prend un Ter point par point, qui ne dessert même pas des infrastructures comme l’aéroport Blaise Diagne… Ces infrastructures ne sont pas rentables par essence, mais quand elles améliorent la compétitivité, oui. Nous sommes un pays macrocéphale où 0,3% du territoire à savoir Dakar, concentre le tiers de la population et l’essentiel des activités économiques. Vous avez la gorge qui est Diamniadio. Un pays engorgé et vous venez renforcer l’engorgement. Quel est le sens ?
Pour le contrat entre la Seter et l’Etat du Sénégal, il y a ce débat entre contrat d’affermage ou contrat de concession. Quel est votre avis ?
C’est un problème. D’abord, je voudrais dire qu’on n’a pas d’Assemblée nationale. Avant de valider un tel contrat, les députés auraient dû faire par eux-mêmes, des études pour pouvoir valider les projets du gouvernement. Tout ce que qu’on a financé à Diamniadio, qu’est-ce que les députés en savent ? Rien ! Le Ter n’est que le bis répétita de l’autoroute à péage. On est dans le pays de Tintin au Congo. Quelle est l’étude qui nous dit que c’est de ce train, dont on a besoin ? J’étais ministre des Infrastructures, mais ce n’était pas ça le projet, ni du gouvernement Wade ni des institutions internationales, ni des cadres du ministère. Le Ter est le projet de Macky Sall seulement. Un Ter qui ne sera jamais rentable dans les conditions actuelles. Vous voyez les gens prendre l’autoroute à péage pour aller au nouveau stade de Diamniadio ? Macky Sall a préféré se payer ses infrastructures, en délaissant tout le patrimoine sénégalais qui existait, en le tuant. Il est allé faire des sphères à Diamniadio, qui n’ont aucun sens. Ce qui se passe à La Poste n’aurait jamais dû avoir lieu, parce qu’il y a un Conseil d’administration. La Justice, c’est vraiment un constat d’échec. Il y a un Conseil d’administration qui se réunit régulièrement et qui fait l’état des lieux de La Poste. Il y a des commissaires au compte, des organes de contrôle… Tous savent que La Poste a un chiffre d’affaires inférieur à ses charges de personnel : 18 milliards contre 8 ou 10 milliards de francs. C’est parce que le petit paysan ou le pauvre jeune qui vend de la noix de cajou, subventionne une gestion calamiteuse. C’est connu depuis des années. La Poste, c’est un endettement sur fonds propres de 400%, alors que la loi prescrit qu’elle doit être de moins de 75%. Du point de vue de l’Ohada, cette société doit être déclarée en faillite. La Poste, c’est une morte maintenue dans un coma artificiel par l’Etat du Sénégal. La Poste, c’est 100 milliards de pertes cumulées, c’est un crime économique d’après les états financiers de 2018. Ils savent que ces états financiers reflètent des crimes abominables. Donc ils ont arrêté de faire les états financiers, contrairement à ce que prescrit la loi. Il n’y aura pas de Justice par contre. La Pos¬te représente moins de 1% des scandales réalisés sous Ma¬cky Sall. On est blasés. Si on ne règle pas ces problèmes normalement, ça se fera par la violence.
Le Président Macky Sall a prévenu que les émeutes de mars 2021 ne se reproduiront plus jamais…
Parce qu’il était le responsable de ce qui s’est passé en mars ? S’il dit qu’il est surpris (rires), là on a le choix de l’irresponsabilité ou de l’incompétence. Quand vous passez votre temps à suivre les adversaires… Je suis tout le temps surveillé quand je me déplace, par des voitures de Rg. J’ai même pris des photos à Joal, Kaolack ou ailleurs. Tout le monde croit qu’il est épié dans ce pays. Pourtant, cela n’a pas empêché les évènements de mars. Un système corrompu finit par être incompétent. L’injustice porte en elle-même la révolution ou les menaces d’instabilité.
APRÈS 72 H DE GRÈVE : LA DIRECTION DES ASP RAPPELLE SES AGENTS À L’ORDRE
La Direction générale des Asp rappelle ses agents à la retenue et compte faire «régner la discipline dans les rangs».
Les Agents d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) continuent de demander leur intégration dans la Fonction publique, après 72 heures de grève. Une situation qui n’a pas l’heur de plaire à la Direction générale, qui rappelle ses agents à la retenue et compte faire «régner la discipline dans les rangs».
Les agents d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) ont fait face à la presse hier au siège de Frapp, pour déverser leur colère sur l’Etat du Sénégal, suite aux «mauvais traitements» dont ils sont victimes. Aïcha Konté, leur porte-parole du jour, affirme qu’aucune avancée significative n’a été notée dans le cadre de leur traitement salarial, et ils ne veulent plus d’augmentation de pécule ni de renouvellement de contrat. «Nous demandons la création d’un corps spécial pour les Asp. Nous revendiquons aussi des indemnités de logement, des salaires décents, ainsi qu’un changement de statut», a-t-elle expliqué.
Pour¬suivant, elle informe : «Nous dénonçons avec la dernière énergie, l’injustice et le manque de considération que les Asp subissent de plein fouet. Nous marquons toujours le pas et faisons du surplace, au moment où d’autres travailleurs sociaux avancent sans tambours ni trompettes. S’agissant de la protection sociale et d’autres avantages, n’en parlons même pas.»
Abordant dans le même sens, la vice-présidente des Agents d’assistance à la sécurité de proximité notifie : «Nous sommes relégués au second plan et sommes aujourd’hui les pa¬rents pauvres des travailleurs de l’Etat du Sénégal. Pourtant, nous constituons un maillon essentiel de la chaîne, en matière de sécurité et de maintien de l’ordre dans ce pays. A nos débuts, nous avons reçu beaucoup de promesses de la part des autorités.»
Par ailleurs, Diamako Traoré de souligner, il faut leur intégration dans la Fonction publique ou encore leur prise en charge sociale car, indiquent-ils, ils méritent les mêmes faveurs que toutes les autres corporations. Toutefois, ses assistants à la sécurité de proximité demeurent tout de même optimistes et espèrent que leur message sera entendu par le Président Macky Sall.
Les précisions de la Direction générale
En grève depuis mercredi, les assistants à la sécurité de proximité ont «violé» les dispositions réglementaires de l’arrêté fixant leur statut, qui interdit formellement à l’assistant à la sécurité de participer à des mouvements de grève, a souligné la Direction générale, dans un communiqué dont copie est parvenue à notre rédaction. «La Direction générale prendra des mesures nécessaires, pour faire régner la discipline dans les rangs», indique la Direction générale dans le communiqué, qui rappelle également que ses Asp bénéficient, au-delà de leur pécule, du transport, d’une couverture médicale. D’ailleurs, précise-t-elle, «la plupart des Asp se réjouissent de cette faveur que leur a accordée le Chef de l’Etat, toujours préoccupé de la problématique de l’employabilité des jeunes, mais aussi la pérennisation du modèle Asp déjà évoqué en Conseil des ministres du 21 janvier 2021».
Pour toutes ces raisons, la Direction générale «rappelle» que la durée de l’engagement des Asp est de 2 ans et renouvelable une fois. Toutefois, «cet engagement a été prorogé, à titre exceptionnel, à deux reprises par le chef de l’Etat, en faveur des Asp», lit-on dans le document. En conclusion, la Direction générale a «réitéré» son appel à la retenue, en «invitant» tous les Asp à la patience et la responsabilité.