Tahirou Sarr est encore cité dans une affaire de scandale foncier. En effet, trois familles résidant à Dakar ont fait face à la presse samedi dernier pour accuser le célèbre homme d’affaires d’escroquerie sur des deniers publics et complicité d'escroquerie. Les familles représentées par Emittrans (agissant au nom et pour le compte des héritiers réclament justice.
«L’affaire porte sur une escroquerie d’une valeur de 7,25 milliards Fcfa déjà acquiescée à Tahirou Sarr par les représentants de l'Etat du Sénégal», explique d’entrée de jeu Ousseynou Tall, porte-parole des familles qui se disent victimes des agissements de Tahirou Sarr, et qui ont fait face à la presse pour réclamer justice. «Je suis venu parler d’une affaire d’escroquerie dont je suis victime de la part de Tahirou Sarr. Il a dit que je lui ai vendu des droits fonciers dont il est allé récupérer les terrains qui appartiennent à notre famille. Or, je ne connais Tahirou Sarr ni de près ni de loin. Il s'est basé sur du faux. J’ai déposé une plainte, il y a un an de cela. Le TF N° 6374 Dakar-Gorée a été renommé pour leur agissement TF N°1838/NGA. Ce terrain est d’une superficie de 32.870 m2 dont les 20.130 m2 sont déclarés indisponibles pour les mêmes raisons inscrites le 28 juin 1994 en vertu du décret 92- 815 du 20 mai 1992. Le TF N 13833/NG, lui, est totalement déclaré indisponible pour le projet d'extension de l'école nationale d'horticulture de Cambérène», explique le porte-parole des familles.
Poursuivant, Ousseynou Tall affirme : «L'affaire porte sur 3 Titres Fonciers (TF) sis à Dakar. Il s’agit duTFN° 5058/NGAd'une superficie de 9.700 m2 appartenant à Mboye Guèye et Rokhaya Thiaw, (totalement déclarés indisponibles pour cause d'utilité publique dans le cadre du projet d'extension du village de Yoff inscrite le 28 juin 1994). Il y a aussi le TF N° 1838/NGA d'une superficie de 32.870 m2 dont les 20.130 m2 sont déclarés indisponibles pour les mêmes raisons inscrites, le 28 juin 1994 en vertu du décret numéro 92-815 du 20 mai 1992.Et enfin, vient le TF N 13833/NGA qui est totalement déclaré indisponible pour le projet d'extension de l'école nationale d'horticulture de Cambérène». Le porte-parole des familles renchérit que la plainte porte sur une affaire d'escroquerie de plus de 7 milliards F CFA déjà acquiescés à Tahirou Sarr pour les deux premiers titres réunis et payés par les représentants de l'Etat du Sénégal.
MODUS OPERENDI
«Tahirou Sarr s'est dit représentant légitime des deux familles propriétaires alors qu'il s'est basé sur du faux, d'où l'objet de la plainte de M. Matar Diène, directeur de la Société Emittrans représentant légal des familles. En sus de cela, il y a un autre terrain appartenant à Mboy Guèye, Rokhaya Thiaw et Ousmane Samba TF N°13833/NGA d'une superficie de 16.042 m2 dont l'acquiescement ne nous est pas encore parvenu.Toutes ces allégations ont fait l'objet d'une enquête qui a été bouclée et transmise au parquet par la Sûreté urbaine sous le numéro du PV 806/SU, du 28 décembre 2021 portant sur l’affaire Emittrans contre Seydou Sarr dit Tahirou», révèle Ousseynou Tall.
«LES POPULATIONS SONT EN PHASE ET COMPRENNENT LE SENS DE NOTRE COMBAT»
La coalition Yewwi Askan Wi a réussi une forte mobilisation samedi dernier à Lyndiane, dans la commune de Ziguinchor, pour le démarrage de sa campagne en direction des élections locales.
La coalition Yewwi Askan Wi a réussi une forte mobilisation samedi dernier à Lyndiane, dans la commune de Ziguinchor, pour le démarrage de sa campagne en direction des élections locales. Lors de cette manifestation à laquelle ont pris part plusieurs hauts responsables de la coalition, le leader du Pastef, Ousmane Sonko, par ailleurs candidat à la mairie de Ziguinchor, a défendu son programme Burok et avant de répondre à ses pourfendeurs qui le taxent de séparatiste. Son programme est soutenu par Khalifa Sall et compagnie qui ont fait le déplacement à Ziguinchor.
C’est le terrain de Diatyr, situé dans le populeux quartier de Lyndiane (commune de Ziguinchor), qui a accueilli samedi (avant-hier) le meeting d’ouverture de la campagne électorale de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw).Khalifa Sall, Malick Gakou, Moustapha Mamba Guirassy, Aida Mbodj et d’autres leaders de la coalition ont effectué le déplacement à Ziguinchor pour soutenir le candidat au poste de maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko et les autres candidats de la coalition Yewwi Askan Wi dans la région de Ziguinchor. Ils ont tous pris la parole devant une foule immense acquise à la cause du leader du Pastef, pour manifester leur solidarité et leur soutien indéfectible à Ousmane Sonko.
Dans son discours, ce dernier a défendu son programme Burok qui a essuyé des critiques très acerbes venant de ses adversaires politiques aussi bien à Ziguinchor qu’au niveau national. «Jamais dans l’histoire du Sénégal, un programme pour des élections municipales n’a suscité autant de débats», at-il déclaré. Selon lui, toutes ces attaques sont l’œuvre de personnes à court d’arguments. «Ce programme est une innovation qui dépasse leurs compétences. Ils ont des esprits obtus qui n’ont pas la capacité de proposer aux Ziguinchorois un programme. Et pour cacher leurs carences, ils versent dans les invectives. Heureusement que les populations sont en phase et comprennent le sens de notre combat», a-t-il dit.
Pour défendre son projet de monnaie locale complémentaire qu’il juge pertinent, Ousmane Sonko a cité l’exemple de la France qui, selon lui, a plus de 120 monnaies complémentaires et la Grande Bretagne plus de 100. «La monnaie complémentaire n’est pas le problème. Le problème, c’est parce que c’est Ousmane Sonko qui a émis l’idée. Je suis persuadé que si c’est Khalifa Ababacar Sall qui avait émis l’idée, il n’y aurait pas eu ce débat. Malheureusement, des fois, ils envoient des fils de la Casamance que j’appelle des nègres de service pour me diaboliser en me taxant de séparatiste. C’est une vraie bassesse qui doit être dépassée», affirme Ousmane Sonko. Mais, ajoute-t-il, cette stigmatisation qui faisait que les fils de la Casamance avaient peur d’exprimer leur opinion est révolue. Le leader du Pastef, qui déclare ne point douter de la victoire de sa coalition le 23 janvier 2022, a invité les militants de Yaw à être très vigilants et à sécuriser le scrutin de l’ouverture des bureaux de vote aux résultats. Car, dit-il, le Président Macky Sall utilisera tous les moyens pour faire perdre Ousmane Sonko à Ziguinchor.
Particulièrement séduit par la forte mobilisation, l‘ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a remercié l’assistance avant d’enfiler une «toge» pour défendre le leader de Pastef taxé de fractionniste par ses adversaires, à cause de son programme Burok qui propose l’émission d’une monnaie locale complémentaire. « Avec cette détermination que j’ai vue, je suis persuadé que la victoire est acquise pour la coalition Yewwi Askan Wi. Ousmane Sonko a présenté aux Ziguinchorois un programme ambitieux et innovant qui place le citoyen au cœur de la gestion de la cité. Vous, fils de Ziguinchor et de la Casamance naturelle, vous devez être fiers d’Ousmane Sonko. Il est loin d’être un indépendantiste. C’est un candidat qui croit en lui et en son peuple. Si c’est ça être indépendantiste, alors nous tous sur cette tribune nous le sommes », a déclaré Khalifa Sall. Il a invité les Ziguinchorois à être vigilants pour, dit-il, ne pas tomber dans le piège de la diversion qui est le jeu favori de la mouvance présidentielle. Et M. Sall d’ajouter: « Vous avez le meilleur candidat. La différence entre lui et ses adversaires, c’est que Ousmane Sonko est là pour les populations alors qu’eux, ils ne sont mus que par leurs propres intérêts. Sonko vous propose un projet novateur, un projet d’émancipation, un projet de rupture qui libère le peuple.»
GUY MARIUS SAGNA : «VOTEZ YAW POUR VIRER LES MAIRES QUI BRADENT LE FONCIER»
L’activiste Guy Marius Sagna, qui a aussi pris la parole, a exposé les motifs qui l’ont poussé à s’investir dans ces élections territoriales aux côtés de la coalition Yewwi Askan Wi. «Je soutiens Ousmane Sonko parce qu’il s’est engagé à faire un audit sur le foncier qui est laissé à la merci de maires qui sont des délinquants fonciers», clame le leader de Frapp France Dégage. Selon lui, plusieurs maires de la région de Ziguinchor se sont illustrés dans le bradage des terres de pauvres citoyens avec la complicité de certains agents de l’administration. Il a cité des localités comme Kantène, Niaguiss, Boutoute, Diabire, Kandialang, Oulampane, Bounkiling, entre autres. Et pour lui, «voter Ousmane Sonko et les candidats qui sont avec lui, c’est se débarrasser des voyous, des gangsters et des bandits fonciers que sont les maires sortants».
LE MALI RÉPLIQUE À LA CEDEAO
La junte a annoncé lundi le rappel de ses ambassadeurs en Afrique de l'Ouest et la fermeture de ses frontières avec ses voisins en réaction à sa mise sous embargo par les dirigeants ouest-africains réunis dimanche à Accra
"Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes" et rappelle ses ambassadeurs dans les pays de la Cédéao, affirme un communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, en uniforme, le colonel Abdoulaye Maïga.
"Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués", a-t-il ajouté, sans les nommer.
La junte annonce aussi fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays de la Cédéao.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont pris dimanche une batterie de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l'encontre du Mali pour sanctionner l'intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années.
Ces mesures sanctionnent notamment la promesse non tenue des colonels d'organiser le 27 février des élections présidentielle et législatives qui auraient ramené des civils à la tête du pays.
La Cédéao, qui maintient les échanges commerciaux des produits de première nécessité, a aussi décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Les pays membres vont rappeler leurs ambassadeurs au Mali, théâtre de deux coups d'Etat militaires depuis 2020 et en proie à une profonde crise sécuritaire.
Ces sanctions prennent effet immédiatement, ont-ils précisé. Elles ne seront levées progressivement que lorsque les autorités maliennes présenteront un calendrier "acceptable" et que des progrès satisfaisants seront observés dans sa mise en oeuvre.
La proposition de la junte malienne d'organiser la présidentielle en décembre 2026 est "totalement inacceptable", estime la Cédéao.Elle "signifie simplement qu'un gouvernement militaire de transition illégitime prendra le peuple malien en otage au cours des cinq prochaines années".
Ces sanctions ouest-africaines sont plus rigoureuses encore que celles adoptées après le premier putsch d'août 2020. En pleine pandémie, elles avaient été durement ressenties dans un pays enclavé parmi les plus pauvres du monde. Elles passent pour avoir forcé à l'époque la junte à accepter de s'engager à rendre le pouvoir aux civils sous 18 mois après des élections.
La junte dit aujourd'hui ne pas être capable d'organiser des élections présidentielle et législatives comme prévu fin février, invoquant l'insécurité persistante dans le pays, en proie aux violences de toutes sortes : jihadistes, communautaires, de droit commun... Elle souligne la nécessité de réformes préalables pour que les élections ne souffrent pas de contestations, à l'instar des précédentes.
- "Rigolade" -
La Cédéao a fustigé, elle "le manque évident et flagrant de volonté politique des autorités de transition".
Depuis le premier putsch d'août 2020, conforté par celui de mai 2021 intronisant le colonel Assimi Goïta comme président de "transition", la Cédéao pousse au retour des civils dans les meilleurs délais.
Pressentant le courroux ouest-africain, la junte avait dépêché samedi à Accra deux ministres de son gouvernement chargés de soumettre un calendrier révisé.
"La contre-proposition malienne est une transition de quatre ans.C'est de la rigolade", a souligné un haut responsable ghanéen ayant requis l'anonymat, dont le pays assure actuellement la présidence de la Cédéao.
Pour l'organisation dont la crédibilité est en jeu, il s'agit de défendre ses principes fondamentaux de gouvernance, de stopper la contagion du fait accompli et de contenir l'instabilité régionale.
Mesure de l'importance des enjeux pour la Cédéao comme pour le pays au coeur de l'instabilité sahélienne, c'était la huitième fois que les dirigeants ouest-africains se retrouvaient, en présentiel ou en visioconférence, pour parler spécifiquement du Mali (avec la Guinée après un autre putsch en septembre 2021) depuis août 2020, sans compter les sommets ordinaires.
La Cédéao avait déjà suspendu le Mali de ses organes de décision et imposé un gel de leurs avoirs financiers et une interdiction de voyager à 150 personnalités, coupables selon elle de faire obstruction aux élections.Ces sanctions restent en vigueur.
LA MOUTURE FINALE DE LA CHARTE DE LA NON-VIOLENCE SOUMISE AUX ACTEURS POLITIQUES JEUDI PROCHAIN
Le spectre des émeutes du 8 mars 2021 est toujours présent dans l’esprit des Sénégalais. Et le Cudis voudrait que de tels évènements ne se reproduisent plus dans le pays.
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) ne se décourage pas dans la recherche de la paix et de la stabilité dans le pays. Après avoir rencontré tous les acteurs politiques présents dans le pays, il compte leur soumettre la mouture finale de la charte de la non-violence jeudi prochain pour signatures.
Le spectre des émeutes du 8 mars 2021 est toujours présent dans l’esprit des Sénégalais. Et le Cudis voudrait que de tels évènements ne se reproduisent plus dans le pays. C’est ce qui explique d’ailleurs la naissance de cette organisation religieuse qui, dans sa démarche, est allée à la rencontre de tous les acteurs politiques du pays. Invité hier de l’émission JDD sur «iRadio», le coordonnateur du Cudis a précisé que jusque-là personne n’a encore signée la charte. Il ajoute que pendant tout ce temps, il s’agissait d’informer toutes les parties concernées et de travailler pour sa mise en forme. «Nous étions allés voir toutes les coalitions.
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) nous a fait état de ses récriminations vis-à-vis de la démarche et du fait que le pouvoir est à l’origine des violences notées dans le pays. Yaw nous a ensuite donnés des gages sur ses dispositions à aller dans des élections apaisées», a soutenu Cheikh Ahmed Tidiane Sy. Ces précises faites, il renseigne que la version finale de la charte de la non-violence a été envoyée à toutes les coalitions vendredi dernier y compris à celles qui n’ont pas participé à sa rédaction. «Et normalement, jeudi prochain, nous devrions avoir une séance de signatures avec tous les acteurs qui sont impliqués», indique Monsieur Sy. Le coordonnateur du Cudis invite dans la foulée toutes les coalitions à venir signer cette charte.
A l’en croire, il n’y a ni gagnant, ni perdant dans cette affaire. «C’est le Sénégal qui gagne. C’est la démocratie sénégalaise qui gagne», répète-t-il. Maintenant que les coalitions signent ou pas, dit-il, l’essentiel c’est qu’elles tiennent leur engagement moral d’aller vers des élections apaisées.
Revenant sur leur rencontre avec le président Macky Sall, Cheikh Ahmed Tidiane Sy affirme que ce dernier les a rassurés sur sa disposition à accompagner cette dynamique de non-violence en utilisant les forces publiques pour la sécurité des biens et des personnes. Et il ajoute que le président de la République a clairement dit qu’il ne va pas autoriser l’anarchie. Cheikh Ahmed Tidiane Sy a indiqué par ailleurs que la charte de la non-violence est l’achèvement de leur volonté de matérialiser la paix et la stabilité dans le landerneau politique.
Et de rappeler qu’après les violences nées de l’affaire Adji Sarr et sur la base de la déclaration des guides religieux, le Cudis a lancé cette initiative. «Notre implication lors des évènements du mois de mars nous a montré à suffisance que le rôle des guides religieux doit évoluer dans la société. Il est important de formaliser les relations entre l’Etat et les religieux», a affirmé hier Monsieur Sy.
Et l’option du Cudis a été d’adopter une démarche préventive consistant à ne pas attendre que le pays s’embrase pour appeler les religieux à la rescousse. A en croire Cheikh Ahmed Tidiane Sy, c’est ce qui a donné naissance à cette charte de la non-violence qui est le produit d’une réflexion sur les mécanismes qu’il faudrait mettre en œuvre pour amener les acteurs politiques à jouer franchement leur jeu et à se parler. «J’estime qu’une opposition et un pouvoir doivent se parler tout le temps. Mais aussi voir dans quelle mesure on peut jouer un jeu démocratique sans violence. Nous pensons qu’en démocratie la violence c’est l’exception», a soutenu en définitive le coordonnateur du Cudis.
CHEIKH AHMED TIDIANE SY SUR LA CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITE : «Il ne faut pas faire d’amalgame entre le caractère abominable de l’homosexualité et les moyens de lutte pour éradiquer ce mal»
«L’homosexualité ne pourra jamais être considérée comme quelque chose de licite dans notre pays. C’est une autre question de criminaliser ou pas. En tant que Cudis, lorsque nous avons été contactés par Sam Jikko Yi, nous les avons accompagnés dans cette lutte. C’est vrai que nous n’avons la même démarche dans le schéma. Nous avons opté depuis très longtemps sur l’éducation de masse, l’implication des enseignements de nos anciens dans notre système éducatif. Depuis quatre ou cinq ans, c’est notre combat. Nous avons élaboré en ce sens un manuel qui a pour thème le vivre ensemble, la bonne gouvernance, et la paix. Il ne faut pas faire d’amalgame entre le caractère abominable de l’homosexualité et des moyens de lutte pour arriver à éradiquer ce mal. C’est vrai que l’homosexualité a toujours existé dans nos sociétés modernes. Le Coran et certains enseignements du prophète condamnent l’homosexualité. Donc, l’Islam ne peut pas accepter cette abomination. Maintenant quels sont les moyens juridiques, sociologiques, psychologiques dont nous disposons pour lutter contre ce fléau? C’est là où il peut y avoir réflexion et discussion.(…) Sur le droit purement islamique, l’Islam voudrait que pour prouver qu’il y a acte contre nature, qu’il y ait différentes personnes provenant différents horizons et qui assistent accidentellement à la scène. Et du point de vue du droit positif, à partir du moment où on va vers une criminalisation, cela suppose qu’on va ouvrir une instruction pour établir de manière formelle qu’il y a eu acte un contre nature. Je ne pense pas qu’on puisse aller vers une situation pareille. Les différentes parties doivent discuter pour voir quels sont les meilleurs moyens pour la criminalisation afin d’aller vers une éradication de ce phénomène (…). Je pense que le bureau de l’Assemblée nationale aurait pu quand même poser le débat de manière plus large avant de rejeter cela. Nous sommes dans un pays démocratique où quand le peuple a des exigences vis-à-vis du pouvoir législatif, ce pouvoir a l’obligation de devoir l’analyser ou même de le soumettre au plus grand nombre dans l’hémicycle afin que les gens puissent donner leur avis. Je pense qu’il faut lutter contre l’homosexualité. Je pense que la criminalisation pourrait être une solution. Je crois aussi qu’il faut trouver les moyens juridiques de rendre cette loi plus efficace afin qu’on ne tombe pas dans les mêmes travers que les lois contre le viol et la drogue.»
Fatick : Caravanes et récitals de Coran au menu
Le chrono est déclenché. Les coalitions et partis politiques en lice pour les élections locales à Fatick ont pratiquement tous ouvert leur campagne ce samedi. Au menu, des séances de récitals de Coran et des caravanes d’information et de sensibilisation. Ce premier jour de campagne électorale a été surtout une occasion pour beaucoup de têtes de liste de présenter leur planning de campagne et leur programme. Dans la commune de Fatick, les caravanes du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar au département et celui du parti Union citoyenne Bunt bi dirigé par le président de la chambre des métiers, Issa Dièye, ont sillonné les artères de la ville dans la matinée. Elles ont été précédées par des prières pour des élections transparentes et apaisées.
Aliou Faye et Sitor Ndour déroulent
Quant à la coalition «And Nawlé Souxali Sunu Gox», elle a opté pour les visites de proximité à Nérane et Diobaye. La coalition «Diami Senegal» dirigée par Sitor Ndour a démarré sa campagne par un meeting au quartier traditionnel de Fatick, Ndiaye Ndiaye. À Ngayokhème, le leader du nouvel Élan et candidat de la coalition «Defar sa Gox» a occupé le terrain le weekend avec des visites de proximité le samedi et un meeting le dimanche à Toucar où il a été accueilli par une foule. Aliou Faye prometla construction d’un centre d’état civil secondaire dans ladite localité pour faciliter aux populations l’obtention de certains documents, mais aussi l’enregistrement des naissances et des mariages. Le programme du candidat Aliou Faye prend également en compte l’allégement des travaux des femmes, l’amélioration de leurs conditions de vie et leur autonomisation. La jeunesse, elle, occupe une place importante dans le programme présenté aux populations de Ngayokhème. Il s’agira aussi d’élargir la carte sanitaire de la commune, rehausser le plateau technique, promouvoir l’intercommunalité, réduire les litiges foncier, renforcer l’électrification rurale et les infrastructures scolaires.
Le socialiste Faxa Touré et Dr Cheikh Kanté de Bby en meeting
Restons dans le département de Fatick pour dire qu’à Thiaré Ndialgui, le candidat du Ps, Faxa Touré a effectué une caravane. Le jeune socialiste s’engage, une fois élu, à moderniser l’élevage et l’agriculture dans la commune en plus d’électrifier les villages et fournir de l’eau potable aux populations. Le secteur de la santé et de l’éducation ne sont pas en reste pour permettre aux habitants de Thiaré d’avoir une meilleure prise en charge médicale mais aussi assurer aux enfants une éducation de qualité grâce à une disponibilité d’infrastructures scolaires. A signaler que tous les candidats ont appelé leurs sympathisants à une campagne sans violence verbale encore moins corporelle. L’unité et l’union des cœurs ont été prônées par les responsables de Bby qui ont répondu, samedi en début d’après-midi, à l’invitation de Dr Cheikh Kanté qui a organisé son meeting d’ouverture à la place publique ‘’les berges du Sine’’.
Soham El Wardini en meeting à Ouakam
La mairesse sortante de Dakar et candidate à sa propre succession a démarré sa campagne électorale dans la commune de Mermoz Sacré-Cœur par une caravane avec ses sympathisants. Hier, Soham El Wardini, candidate de Union Citoyenne Bunti Bi, a présidé un meeting à Ouakam en présence du candidat de la commune, Omar Guèye Ndiaye. L’édile de Dakar reste confiante que la vague bleue va submerger la capitale au soir du 23 janvier.
Barthelemy Dias en caravane
Le candidat de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) à la ville de Dakar a opté pour le moment pour des caravanes. Le cortège de Barthélemy Dias a sillonné samedi les artères des communes des HLM, de la Biscuiterie et de Grand Dakar. Ragaillardi par les fortes mobilisations des militants en compagnie des candidats des communes, Barthélemy Dias déclare que ces trois communes sont prêtes pour la «formalité» du 23 janvier 2022. «A travers ce bel accueil, vous prouvez suffisamment que vous adhérez à notre démarche pour œuvrer pour le «Dakar bi nu bokk», a lancé l’édile de Mermoz Sacré-Cœur. La caravane de Barthelemy Dias était dans la commune des Parcelles Assainies dimanche dans l’après-midi. En compagnie du candidat de Yaw aux Parcelles Assainies, Djamil Sané, M. Dias a remercié les militants pour leur magnifique mobilisation et leur engagement pour une victoire.
Gandon : Khoudia Mbaye déverse sa bile
La mairesse sortante de Gandon, Khoudia Mbaye a commencé sa campagne électorale par des attaques contre ses détracteurs. La tête de liste de la coalition Bby dira lors d’un meeting : «Nos adversaires peuvent jeter l’opprobre sur nous, mais ils n’oseront jamais dire que nous n’avons rien fait. Nous avons assuré la sécurisation du foncier, l’accès à l’eau et à l’électricité et le désenclavement de certaines localités. Nous sommes l’une des rares communes à se doter de 3 ambulances». La jallarbiste se dit honorée par le Président Macky Sall qui a porté son choix sur elle. La DER/FJ a ouvert deux points Nano Crédit à Saint-Louis Le délégué général Pape Amadou Sarr a inauguré deux points Nano Crédits au marché Sor et Guet Ndar de Saint-Louis. Le nano-crédit, un nouveau type de crédit moderne, varie entre 10.000 et 500.000 francs CFA remboursables en trois mois. Selon le délégué général de la DER, Pape Amadou Sarr, la ville de Saint-Louis est ainsi dotée d’un camion frigorifique tout neuf estimé à 44 millions Fcfa pour venir en aide aux femmes transformatrices. A l’en croire, la ville de Saint-Louis est dotée de deux points Nano Crédit qui polarisent 600 bénéficiaires pour un volume de 32 millions Fcfa. Depuis le démarrage de la DER/FJ, Saint-Louis a reçu 3 milliards de FCFA de financements pour plus de 21.590 bénéficiaires. Une enveloppe de 250 millions a été distribuée à 347 bénéficiaires. Selon lui, les bénéficiaires des financements de la DER, dans la région Saint-Louis, s’activent dans la pêche, l’agriculture, l’élevage, les services et l’artisanat. À ce jour, 67 nano crédits sont ouverts dans le pays. A souligner que le patron de la DER/FJ a aussi assisté à la cérémonie de pose de la première pierre d’une usine de glace à Guet Ndar présidée par le maire Mansour Faye
Karim Xrum Xaax et Cie libres
Finalement, le procureur de la République n’est pas allé jusqu’au bout. Après l’arrestation de Karim Guèye alias Xrum Xaax et 8 de ses compagnons vendredi, on leur avait notifié leur garde à vue. Mais la procédure a été abandonnée par le parquet. Karim Xrum Xaax et Cie ont été finalement libérés samedi sans charge. Pour rappel, ils avaient brûlé des drapeaux aux couleurs de Lgbt devant l’Assemblée nationale pour protester contre le rejet de la proposition de loi criminalisant l’homosexualité par le bureau de l’Assemblée nationale. Ils étaient visés pour les chefs de participation à une manifestation non-déclarée et occupation illégale de la voie publique.
Amadou Hott promet de battre Bara Gaye
Candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) à la mairie de Yeumbeul Sud, le ministre Amadou Hott a annoncé dès l’entame de la campagne électorale une défaite cuisante au maire sortant Bara Gaye. Le ministre de l’Economie qui défie un adversaire de taille a dénoncé sa gestion qu’il qualifie de solitaire. Il reproche à l’édile sortant d’avoir consacré l’essentiel du budget à l’investissement.
Racine Talla sur marché Bou bess
Maire sortant de la commune de Wakhinane-Nimzaat et candidat à sa propre succession sous la bannière de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), Racine Talla a ouvert sa campagne électorale par une conférence de presse pour présenter son bilan, avant de décliner sa vision pour les 05 prochaines années. Il a annoncé un programme décliné en 07 axes prioritaires et 04 engagements par axe soit au total 28 engagements. Il a profité de sa rencontre avec la presse pour annoncer la rétrocession officielle du marché «Bou Bess» à leur collectivité territoriale suite à un décret publié dans le journal officiel. Il a promis l’augmentation de la subvention allouée aux lieux de culte et la construction d’un grand centre commercial. Aussi, Racine Talla a appelé à des élections locales apaisées.
La Cedeao isole le Mali
Le Président Macky Sall a pris part hier, à Accra, au sommet extraordinaire de la Cedeao consacré à la situation politique au Mali. Les chefs d’Etat ont exprimé leurs préoccupations par rapport au processus de transition après l’annonce des autorités militaires de se maintenir au pouvoir pendant 5 ans. Une position contraire à leur engagement initial qui était de réaliser une transition de 6 mois, se désolent les chefs d’Etat. C’est la raison pour laquelle, à l’issue de la rencontre, la Cedeao a pris des sanctions contre les autorités maliennes. Il a été décidé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cedeao et le Mali ; la suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la Cedeao et Mali, à l’exception des produits suivants : biens de consommation essentiels ; produits pharmaceutiques ; fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du Covi-19 ; produits pétroliers et électricité. Les chefs d’Etat de la Cedeao ont également décidé du gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la Cedeao et la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cedeao (Bidc et Boad). Ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur, déclarent les chefs d’Etat.
La Cedeao isole le Mali (bis)
Les chefs d’Etat de la Cedeao précisent toutefois que les sanctions ne seront progressivement levées qu’après la finalisation d‘un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections. Par ailleurs, compte tenu de l’impact potentiellement déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, la Cedeao décide d’activer immédiatement sa Force en Attente (FA) qui devra être prête à toute éventualité.
1 355 nouveaux cas enregistrés le week-end
Le variant omicron a fini de s’installer au Sénégal engendrant ainsi la troisième vague de la pandémie. Durant le weekend, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a recensé 1 355 nouvelles contaminations. Les nouveaux cas sont composés de 84 cas contacts, 07 cas importés, 1 264 cas issus de la transmission communautaire. Les autorités sanitaires déplorent deux décès liés à la covid-19. Cependant, 367 patients sont déclarés guéris. A ce jour, le Sénégal a enregistré 79 290 cas positifs dont 73 882 guéris 1 898 décès 3 034 sous traitement de covid19. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, au total 1 371 898 personnes sont vaccinées.
«Deltacron», un variant combinant Delta et Omicron détecté
La combinaison du pire ? À Chypre, pays où le taux d’incidence estle plus haut d’Europe, des cas de combinaisons entre Delta et Omicron ont été détectés par les scientifiques. «Il y a actuellement des co-infections Omicron et Delta et nous avons trouvé cette souche qui est une combinaison de ces deux», a expliqué Leondios Kostrikis, professeur de Biologie à l’Université de Chypre, rapporte l’agence de presse Bloomberg. Il aurait «la signature génétique d’Omicron et les génomes de Delta», raison pour laquelle il a été surnommé Deltacron. 25 cas ont été identifiés, explique le Cyprus Mail, dont 11 provenant de personnes hospitalisées à la suite d’une contamination au coronavirus. Le 7 janvier, des échantillons ont été envoyés à la structure Gisaid de l’Institut Pasteur, qui assure le partage des données officielles sur le coronavirus. Selon le Cyprus Times, le médecin aurait ajouté que «la fréquence des mutations était plus importante parmi ceux qui sont à l’hôpital, ce qui peut conduire à penser qu’il y a une corrélation entre Deltracron et les hospitalisations». «On verra à l’avenir si cette souche est plus pathologique ou plus contagieuse ou si elle prévaudra», a-t-il ajouté.
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REVUE DE PRESSE
Revue de Presse du Lundi 10 Janvier 2022 en langue Wolof de la Rfm
Les parutions de ce lundi 10 décembre 2022 reprises en Wolof par Baba Ndiaye sur Iradio et ITV
«NOUS SOMMES LÀ POUR GAGNER LE TROPHÉE»
Aliou Cissé est peiné par les cas de covid qui ont décimé l’équipe nationale du Sénégal. Le sélectionneur national va devoir faire ce lundi face au Zimbabwe, sans certains cadres notamment Koulibaly, Edouard Mendy, Famara Diédhiou.
(BAFOUSSAM, Cameroun)–Aliou Cissé est peiné par les cas de covid qui ont décimé l’équipe nationale du Sénégal. Le sélectionneur national va devoir faire ce lundi face au Zimbabwe, sans certains cadres notamment Koulibaly, Edouard Mendy, Famara Diédhiou. Mais aussi sans Moustapha Name, Pape Matar Sarr, Bamba Dieng, Saliou Ciss, Mame Baba Thiam, Alfred Gomis et Nampalys Mendy, tous contrôlés positifs. Pour autant, l’ancien capitaine des Lions reste droit dans son objectif final : remporter le trophée au soir du 6 février 2022. Il l’a dit hier, lors de la conférence de presse d’avant-match à Bafoussam.
Coach, le Sénégal a débarqué dans cette compétition avec le statut de favori. Comment vivez-vous cela ?
En réalité, le Sénégal a toujours eu ce statut de favori. Même quand le Sénégal n’était pas vraiment favori, on l’a toujours positionné comme tel. Donc ce que je peux dire, c’est qu’au delà d’être favori, nous ce qui nous amène, c’est de gagner le trophée. C’est ça le plus important pour nous et c’est ça notre objectif. Il y a aussi deux ou trois sélections qui sont là et qui ont envie de gagner le trophée. Il n’y a pas que le Sénégal. Mais sur ces dernières années, quand on voit l’évolution de cette équipe sénégalaise, c’est normal aujourd’hui que tout le monde nous voit comme les futurs champions d’Afrique. J’espère que leur vœu se réalisera parce que nous avons envie de le faire. Nous aborderons quand même cette compétition avec beaucoup de sérénité, avec beaucoup de confiance aussi et énormément d’humilité.
Votre préparation est escamotée par des blessures et l’indisponibilité des joueurs…
C’est vrai qu’on a commencé notre préparation à Dakar. Après, les informations vous les avez eu. On a eu à laisser 9 soldats derrière nous. Donc petit à petit ils sont en train de nous rejoindre. Ndiaye Loum est arrivé, Moustapha Name aussi, nous attendons toujours Pape Matar Sarr, Bamba Dieng, Saliou Ciss, Mame Baba Thiam, Alfred Gomis aussi qui était atteint du Covid et qui doit nous rejoindre ce soir (hier, Ndlr) ainsi que Nampalys Mendy. Donc vient s’y ajouter, comme vous le savez, les cas de Koulibaly, Edouard Mendy et Famara Diédhiou. C’est une situation difficile, des moments compliqués pour l’humanité et plus particulièrement pour le football. Et comme je le disais, on a constitué un groupe compétitif, donc capable aujourd’hui d’être là. Nous ne sommes pas là en victimes, au contraire. Nous sommes très motivés, tristes pour les garçons qui ne sont pas là. Mais les joueurs sont prêts aujourd’hui pour jouer pour ceux qui ne sont pas là.
Comment comptez-vous aborder le match contre le Zimbabwe ?
On a un bon groupe quand même, en termes de qualité et de quantité. On a des joueurs qui sont valables même si on aurait aimé avoir l’ensemble de notre groupe présent. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je crois qu’être sélectionneur au 21èmesiècle ce n’est pas seulement l’aspect tactique ou l’aspect mental ou managérial. Il y a aussi tous ces aspects là qui sont venus s’ajouter avec cette pandémie qu’il faut anticiper. On avait déjà anticipé les absences mais on ne savait pas que ça allait être Koulibaly, Edouard et tous nos grands joueurs. Hier (samedi, Ndlr) j’étais en train de regarder la composition de notre équipe lors de notre dernier match contre le Congo et je peux vous dire qu’on a déjà 6 joueurs titulaires indiscutables qui ne seront pas sur la feuille de match demain (aujourd’hui, Ndlr). Edouard Mendy, Krépin Diatta, Ismaïla Sar r, Nampalys Mendy, Kalidou Koulibaly, Saliou Ciss. Donc sur un onze de départ, nous n’avons que 5 joueurs disponibles. C’est inquiétant. Mais nous avons aussi d’autres garçons valables, qui sont motivés pour jouer leur première Can. Et nous abordons ce match contre le Zimbabwe avec beaucoup de confiance.
Le Zimbabwe, même étant une petite équipe n’a t-elle pas les armes pour tenir tête aux Sénégal dans ces conditions ?
Le Zimbabwe n’est pas une équipe inconnue pour nous. C’est une bonne équipe qui aujourd’hui fait partie des équipes les plus présentes de l’histoire de cette Can. L’histoire des matches entre le Sénégal et le Zimbabwe ne date pas d’aujourd’hui. Nous respecterons cette équipe comme nous l’avons toujours fait. Nous savons que nous allons vers un match très disputé. Il est important de rentrer dans une compétition en empochant les 3 points. Les Zimbabwéens auront à cœur aussi de remporter ce match tout comme nous. Donc, je pense que dans cette Can là, gare aux équipes qui manqueront d’humilité. Parce que toutes les sélections se sont bien préparées et on sait que, comme à chaque Can, il y aura des surprises. Donc à nous d’être concentrés, de rester sur le sujet et ne pas se disperser ou se laisser divertir par l’environnement. Nous allons rester concentrés pendant 90 minutes pour empocher ces 3 points.
Quelle différence y a-t-il entre l’actuelle équipe du Sénégal et celle de 2019 qui a atteint la finale en Egypte ?
Je crois que le groupe qui était en Egypte en 2019 est différent de celui-ci car il manque beaucoup de joueurs. Mais, il y a aussi d’autres garçons qui sont arrivés. Pour moi, le groupe de cette année est encore meilleur, plus équilibré avec beaucoup plus de complémentarité. 2017, c’était un autre groupe avec une autre mentalité, 2019 également. Et de la dernière édition à maintenant, ça fait 3 années. D’autres garçons se sont signalés avec l’éclosion de jeunes joueurs et de jeunes talents qui sont venus renforcer le groupe. Donc, je pense qu’on est encore plus fort et le groupe est encore plus équilibré.
Comment gérez-vous personnellement la pression ?
Depuis pratiquement un an ou un an et demi, c’est la même question qui revient. Nous savons que le Sénégal est très attendu, et ça ne date pas d’aujourd’hui. Nous sommes très bien ici au Cameroun et cette pression là on la prend positivement. Je crois que c’est important de l’avoir parce que c’est ce qui nous motive. C’est ce qui nous fait avancer. D’ailleurs, j’ai envie de dire que chaque footballeur professionnel, chaque entraîneur de haut niveau aujourd’hui est habitué à cette pression. C’est toute notre vie, depuis l’âge de 10, 13 ou 14 ans que nous bataillons sur les terrains pour être footballeur professionnel, et ensuite pour jouer en équipe nationale. Tout ça c’était sous une certaine pression. On a joué des matches de haut niveau. Moi, en tant que capitaine aussi j’ai joué dans de grands clubs. Donc, cette pression là nous a toujours accompagné. On a un programme, aujourd’hui on est sélectionneur depuis 6 ans. Ce n’est donc pas notre première campagne. On en est à notre 3èmeCan avec également une coupe du monde. Je crois que nous gérons de mieux en mieux cette pression. Mais je pense que le plus important surtout c’est de rester concentré sur l’essentiel qui se passera sur le terrain et non ailleurs.
Avez-vous anticipé pour faire face à toutes les éventualités ?
Tout à fait, je le disais tout à l’heure. Je pense que le groupe qu’on a aujourd’hui est de qualité. On a anticipé en cas de blessure ou en cas de carton, d’autres joueurs qui pourront pallier l’absence de ces titulaires entre guillemets. Mais comme je vous l’ai dit nous sommes dans une situation aujourd’hui très compliquée. Le Sénégal est touché et je suis persuadé aussi que d’autres sélections le sont. Donc, tous les entraîneurs devraient s’organiser pour planifier et anticiper. Ça ne m’empêche pas de dormir parce que j’ai confiance à l’ensemble de mon groupe. Je sais que l’effectif est de qualité et demain on mettra la meilleure équipe possible avec des joueurs motivés qui seront sans doute à la hauteur de l’événement. C’est vrai que chaque entraîneur préfère avoir l’ensemble de son groupe présent. Ce n’est pas le cas, mais c’est loin d’être une excuse pour nous. Donc, le Sénégal a un rang, tout à l’heure on a parlé de favori. Dans nos esprits, dans notre comportement, rien ne change. Malgré qu’on soit décimés, nous restons avec beaucoup d’ambitions.
Les joueurs sont-ils préparés pour faire face à cette pression ?
Ce sont des footballeurs de haut niveau. Certains jouent au Paris Saint-Germain, Liverpool, Chelsea, Marseille, Naples etc. Ils ont l’habitude de jouer sous pression. Quand vous jouez à Chelsea, à Naples, à Liverpool, je pense que la pression fait partie de vous. Quand vous êtes sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, et que vous avez envie de gagner, vous allez forcément faire avec la pression. Donc, pour moi, ce qui est important c’est de faire focus sur le terrain. Malgré tout ce qu’on pourra dire de droite à gauche, la seule vérité est celle du terrain. Et je pense que nous avons des arguments à faire valoir. Nous allons donc jouer à notre meilleur niveau et respecter nos adversaires. Nous devons avoir confiance en nous et savoir que nous pouvons faire de grandes choses comme dans le passé. Mais tout en gardant l’humilité qu’il faut, en ne sous-estimant aucune équipe parce que ça va être une compétition très difficile.