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10 août 2025
CAS BLOQUANT DU REMANIEMENT
Devant une législature finissante, opérer un remaniement ministériel ne semble pas être la meilleure manière de remobiliser les troupes pour le 31 juillet. Macky Sall est-il rattrapé par la réalité politique ?
Si des ministres défaits quittent le gouvernement, Benno Bokk Yaakaar risque de se fragiliser davantage par de nouvelles frustrations, à moins de 6 mois des Législatives. Devant une législature finissante, faire un remaniement ministériel ne semble pas être la meilleure manière de remobiliser les troupes pour le 31 juillet. Macky Sall est-il rattrapé par la réalité politique ?
«Ce sera après les élections locales. Ça n’a pas de sens de nommer un Premier ministre avant les Locales.» Lors de son entretien avec Rfi et France 24, le 9 décembre dernier, le Président Macky Sall accélérait le processus de retour du poste de Premier ministre. Une réforme qui a été adoptée en procédure d’urgence par l’Assemblée nationale le 10 décembre dernier. Le chef de l’Etat avait-il déjà un nom, relançaient les journalistes ? «Certainement, dans ma tête, oui», répondra-til, maintenant le suspense. De plus, après le scrutin du 23 janvier, la presse rapportait que lors du Conseil des ministres post-Locales, M. Sall a demandé aux ministres de préparer leurs dossiers. Deux mois près la restauration du poste de Premier ministre, le président de la République rechigne à mettre en place un nouveau gouvernement. Ses calculs ont-ils été faussés ? Avec les défaites de certains pontes de l’Apr et des alliés, la tâche devient de plus en plus difficile pour Macky Sall. Annoncé comme potentiel chef de gouvernement, Amadou Ba a été affaibli par le revers de la coalition présidentielle à Dakar. Amadou Hott non plus, n’a pas porté haut les couleurs de Benno à Yeumbeul Sud face à Bara Gaye. Choisir un technocrate est une possibilité. A ce titre, le nom de l’ancienne directrice de l’Apix Aminata Niane circule. Mais le prochain Premier ministre aura-t-il la carrure de porter la liste nationale de Bby ? Mahammed Boun Abadalla Dionne l’a réalisé avec brio en juillet 2017. A l’heure actuelle, le remaniement semble se heurter à la réalité politique. Au sein de l’Apr, Abdoulaye Diouf Sarr, Amadou Hott, Abdou Karim Fofana, Arona Coumba Ndoffène Diouf ou encore Zahra Iyane Thiam ont perdu. Se séparer de ces responsables à 5 mois des Législatives ne va-t-il pas fragiliser la coalition Benno Bokk Yaakaar dans sa quête de remontada dans la capitale lors des prochaines Législatives ? De plus, si Yankhoba Diattara, battu à Thiès, quitte le gouvernement, l’alliance «mburok soow» entre Idrissa Seck et Macky Sall serait-elle toujours en vigueur ?
MACKY : «JE N’AIME PAS LES REMANIEMENTS… JE PERDS DES AMIS»
A contrario, si le Président choisit aussi de les reconduire, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets. Lors du dernier Secrétariat exécutif national de l’Apr, le 2 février dernier, Macky Sall a demandé à ses camarades de parti d’être solidaires. «(…) Je vous invite toutes et tous à resserrer les rangs, à faire preuve, là où cela est nécessaire, d’esprit de dépassement et de grandeur. Veillons sur notre unité et sa consolidation. Travaillons ensemble, main dans la main, car c’est seulement ainsi que nous nous assurerons de futures victoires», avait-il appelé. Macky Sall n’est pas adepte des changements. En recevant les députés de la majorité, le 17 octobre 2019, il avait livré ses craintes liées au renouvellement de ses équipes. A l’époque, Moustapha Cissé Lô, en rupture de ban dans le parti, a été remplacé par Abdou Mbow comme 1er vice-président de l’Assemblée nationale. «Je n’aime pas les remaniements et les changements parce que chaque fois que je le fais, je perds des amis alors que ce sont des amis avec qui j’ai partagé de bonnes choses. Tu peux nommer quelqu’un pendant 3 ou 4 ans, tu le changes, aussitôt il se braque en oubliant tout ce que nous avions fait ensemble», expliquait le président de la République.
CONTEXTE POLITIQUE DÉFAVORABLE À UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
Cette question taraude-t-elle l’esprit du Président : est-il pertinent de mettre en place un nouveau gouvernement ? Selon la pratique bien sénégalaise, le Premier ministre a tendance faire des mois avant de tenir sa Déclaration de politique générale. Si le chef de l’Etat le nomme actuellement, ce Pm fera face à une législature finissante. En plus, le gouvernement remet sa démission après les élections législatives. Donc nommer une équipe ministérielle ne paraît pas trop pertinent. Le Président a d’ailleurs apparemment d’autres priorités politiques : il a débauché Bamba Fall pour renforcer sa coalition. Sa décision de baptiser le Stade du Sénégal, «Abdoulaye Wade», pourrait être une tentative de se rapprocher du Pds. De plus, l’Apr n’a plus de maire à Dakar. S’attaquer aux différents responsables ayant perdu, risque de créer davantage de frustrations. Pour rappel, lors des élections locales du 22 mars 2009 durant lesquelles Karim Meïssa Wade a été battu à Dakar, le président de la République lui avait ensuite confié 5 ministères. La suite est connue de tous : c’était le début de la fin du régime de Me Abdoulaye Wade. Macky Sall est visiblement entre le marteau des urgences sociales (hausse des denrées de première nécessité, pénurie d’eau, crise dans l’éducation…) et l’enclume des calculs politiques. Ce dernier point pourrait prendre le pas. «Les Législatives vont déterminer le futur du régime», prévient Mamour Cissé, allié de Macky Sall et leader du Psd/Jant bi.
LES CENSEURS RÉCLAMENT L’ALIGNEMENT EN FONCTION DE LA HIÉRARCHIE
Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier
Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier. Dans une note, le Collectif des censeurs demande aux secrétaires généraux du Cusems et Saemss d’attirer l’attention sur l’alignement des indemnités en fonction de la hiérarchie.
Les propositions faites par le gouvernement, concernant les indemnités octroyées aux enseignants, sont loin de satisfaire tous les membres de ce corps. Le Collectif des censeurs attire l’attention des secrétaires généraux du Cusems et du Saemss sur «l’alignement des indemnités de logement en fonction de la hiérarchie et la création du corps des administrateurs scolaires, entre autres». Dans une note, ledit collectif «considère comme préjudiciable le fait de vouloir attribuer aux censeurs, aux principaux et aux intendants le même montant forfaitaire». Selon les membres de cette organisation, «non seulement ils ne sont pas de la même hiérarchie, mais leurs charges de travail sont disproportionnelles».
A les en croire, «les tâches des censeurs représentent 95% du fonctionnement d'un établissement». Et d’expliquer : «Il arrive le premier à l’école et rentre après tout le monde. Il coordonne l'activité pédagogique et contrôle, au premier plan, le personnel placé sous sa tutelle. En outre, sachant que le censeur est le vice- président du Cge et l’adjoint du Proviseur qu’il peut remplacer en cas d’absence, il est, par ricochet, le supérieur hiérarchique de l'intendant qui n'est nullement de la hiérarchie A1. De ce point de vue, au regard de ses charges et de sa hiérarchie, le censeur ne mérite pas le même traitement indemnitaire que l'intendant et le principal, car jusque-là, on ne rencontre pas d’intendants ni de principaux de la hiérarchie A1. Certes, il y a aussi bien des censeurs Pem que de censeurs Pes. Mais des principaux ou des intendants de rang A1, c’est quasi inexistant.» L’autre point qui constitue un problème pour les censeurs, c’est «l'écart entre les indemnités proposées par le gouvernement pour les secrétaires généraux des Ia, des Ief et des proviseurs» qu’ils estiment «trop grand». Or, soulignent-ils, «tout le monde sait que les proviseurs sont de rang A1 au même titre que les Ia». Dans le but de corriger «toutes ces iniquités préjudiciables aux statuts des corps et cadres que l’on retrouve dans les postes de direction du moyen et du secondaire, le Collectif des censeurs reconduit les mêmes propositions faites par les syndicats le 22 janvier dernier».
D’après le collectif, «c’est seulement la ligne réservée à l’intendant qu’il y ajoute. Ainsi le collectif propose pour les indemnités d’administration que celle du proviseur qui s’élève actuellement à 76500 F Cfa soit ramenée à 250 000 F Cfa, celle du censeur/ directeur des études de 60 800 F Cfa à 200 000 F Cfa, le principal de 47 500 à 150 000 F Cfa, chef des travaux de 47 500 à 125 000 F Cfa, intendant de 68 800 à 100 000 F Cfa, surveillant général de 38 000 à 80 000 F Cfa. Dans la dynamique d’organisation du système éducatif, le Collectif des censeurs a invité «les représentants à appeler l'Etat du Sénégal à prendre exemple sur la Côte d'ivoire, le Burkina Faso et la Guinée Conakry qui ont donné forme aux corps des administrateurs scolaires qui constituent un rouage pour la bonne réalisation des performances scolaires».
Le Collectif des censeurs rappelle aussi «aux leaders syndicaux, la nécessité pour les ministères concernés de tenir compte de la hiérarchie et du corps dans l'attribution des indemnités d'administration et de sujétion». Comme détaillé plus haut, les censeurs estiment que «ce critère est plus objectif et plus méritoire que l’approche fonctionnelle qui risque de piétiner la valeur du diplôme professionnel qui doit donner droit aux fonctions qui lui correspondent et non le contraire». S’agissant du corps des administrations scolaires, le collectif fait remarquer que sa création «répond à la modernité et à la réhabilitation de la dignité des chefs de services scolaires». Expliquant la pertinence de cette idée, il souligne que «ces derniers ont parfois plus de responsabilités que certaines agences de l’Etat qui ne gèrent pas un personnel de plus de 10 agents ni un effectif de 2000 personnes par jour».
De ce fait, les membres dudit collectif suggèrent «la formation des chefs d’établissement et des censeurs». Par ailleurs, ils estiment «que le poste d’intendant doit, à partir de cette année, être mis en compétition à travers le mouvement national comme tous les autres corps de l’enseignement».
Le gardien international sénégalais est devenu le premier gardien de l'histoire à réaliser 14 clean sheets (feuilles blanches) après ses 18 premiers matchs disputés dans la plus prestigieuse compétition européenne.
Édouard Mendy a une fois de plus préservé sa cage inviolée et a signé un nouveau record au terme de la victoire obtenue par Chelsea face Lille (2-0) ce mardi à Stamford Bridge en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Le gardien international sénégalais est devenu le premier gardien de l'histoire à réaliser 14 clean sheets (feuilles blanches) après ses 18 premiers matchs disputés dans la plus prestigieuse compétition européenne.
Depuis son retour de la Coupe d'Afrique, Édouard Mendy, n'en finit plus d'aligner les grosses performances. Après la Ligue des Champions, de la Supercoupe de l’UEFA et de la Coupe du monde des clubs avec Chelsea 2020, le gardien sénégalais de Chelsea continue d'impressionner et d'accumuler les prouesses notamment en Ligue des Champions.
Arrivé à Chelsea à l'été 2020, le gardien Édouard Mendy (29 ans) a effectué six (6) matchs en LDC cette saison. En préservant une nouvelle fois son but face à Lille en huitième de finale aller de la Ligue des Champions (2-0), le gardien des champions d'Afrique a une nouvelle fois prouvé qu’il était difficile de lui marquer un but sur la scène européenne.
En 18 matches disputés en Ligue des Champions, le gardien sénégalais a gardé une feuille blanche "clean sheet" à 14 reprises soit 78 % de ses matches. C’est le plus haut pourcentage pour un gardien comptant plus de cinq matches dans la compétition. Ils ne sont donc que quatre à avoir réussi contre Édouard Mendy : Serhou Guirassy, Karim Benzema, Mehdi Taremi et Federico Chiesa. Ces nouvelles statistiques est une nouvelle preuve de la qualité et qu’il est bien le meilleur gardien du monde.
Le titre de meilleur gardien de l’année The Best FIFA Football Awards et de meilleur gardien de la saison par l’UEFA font encore du Sénégalais un des atouts majeurs des Blues pour la Coupe aux grandes oreilles. Mais aussi pour le sélectionneur Aliou Cissé et ses Lions qui s'acheminent vers la double confrontation contre l'Égypte pour le troisième et dernier tour qualificatif pour le Mondial Qatar 2022.
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LA SECONDE VIE DES PNEUS USÉS
Récupération et recyclage pour art, construction, décoration…«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Cette maxime de Lavoisier trouve tout son sens dans ce contexte. A Dakar, les pneus usagés font partie du décor de certaines rues
Les pneus usés constituent un danger pour l'environnement, en raison des composantes chimiques nocives qu'ils comportent et de l'encombrement qu'ils occasionnent, mais aussi une menace grave pour la santé, surtout qu’ils sont souvent brulés à l’air libre dans les rues, sans précaution. Ils sont en train de devenir, s’ils ne le sont déjà, une hantise des rues de Dakar. On les retrouve éparpillés çà et là, et pour la plupart empilés et laissés pour déchets plastique. Face à l’ampleur du désastre, de plus en plus d’«amis» de la nature s’investissent à inverser la tendance, à travers la récupération. Ainsi, le recyclage qui peut en être fait offre une seconde vie à ces pneus, dans un sens écologique de contribuer à préserver l'environnement.
«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Cette maxime de Lavoisier trouve tout son sens dans ce contexte. A Dakar, les pneus usagés font partie du décor de certaines rues. Une situation devenue presque anodine, tant les populations s'y sont habituées. Une bonne partie de ces déchets finit dans les décharges sauvages ou est exposée dans les rues ou même brûlés lors des manifestations, contribuant ainsi à vulnérabiliser l’environnement avec les Polluants organiques persistants (POP) qu’ils projettent dans l’atmosphère. A cause de substances chimiques qu’ils possèdent (persistants, bioaccumulables, toxiques et mobiles sur de grandes distances), les POP sont reconnues comme une menace grave et mondiale pour la santé humaine et les écosystèmes (Convention de Stockholm). Ces menaces n’y feront rien. Le décor qu'offrent certaines rues de la capitale sénégalaise est à la limite alarmant. Les pneus usés empilés sur la chaussée, c’est ce qui nous frappe la conscience le plus notamment au marché Pétersen et aux alentours du Stade Demba Diop de Dakar. Face à ce phénomène qui affecte négativement notre cadre de vie, des concitoyens à l'esprit fécond ont eu l'idée de récupérer et de transformer des pneus usés en mobilier de décoration ou en système de conservation pour les aliments, entre autres.
DES PNEUS USES POUR CONSTRUIRE DES HANGARS DE STOCKAGE ECOLOGIQUE, POUR LA CONSERVATION DE RECOLTES
Ndeye Marie Aïda Ndieguene, spécialisée dans la création de solutions écologiques à base de matériaux recyclés et naturels pour le secteur de la construction, est de ces genslà qui, soucieux de l'environnement, proposent des solutions innovants à ce problème des pneus usagés. A travers la structure dénommée EcoBuilders MS qu'elle dirige, Ndeye Marie construit des hangars de stockage écologique qui maintiennent la fraîcheur de la terre pour assurer la conservation des récoltes. Cette «amie» de la nature nous explique ce qui la motive : "tout d'abord, je suis environnementaliste ; l'impact environnemental et l'importance environnementale des activités que je mène est fondamentale pour moi. Et, aujourd'hui, quand on parle des déchets plastiques, on parle de la problématique de gestion et de la chaîne de recyclage et de la valorisation de ces déchets. Donc, il était important, en tant qu'ingénieure en Génie civil, de voir comment nous pouvons valoriser ces déchets qu'on pourrait considérer comme de véritables matériaux. En environnement, on parle de flux valorisable. C'est vraiment quelque chose qu'il faut valoriser et intégrer dans la chaîne, en toute sécurité bien sûr".
LE CHOIX D’INVESTIR CES MATERIAUX STRUCTURELS
"Les pneus sont des matériaux structurels qui peuvent nous permettre, aujourd'hui, de construire. On a étudié la résistance de ces matériaux. On ne travaille pas seulement qu'avec les pneus, on utilise également les bouteilles et les sachets en plastiques, toujours dans le domaine du recyclage, afin aussi de produire des hangars de stockage pour les producteurs agricoles. Nous avons ainsi mis en place une chaîne de récupération dans les villes, à destination des campagnes, pour solutionner la problématique posterécolte." L’environnementaliste d’alerter sur la durée de vie de ces déchets, comme les autres plastiques. "Les pneus usés prennent énormément de temps à se dégrader dans la nature. À l'échelle de temps, aucun être humain ne peut survivre le temps de dégradation de ces déchets. Donc, il est important, aujourd'hui, de savoir, de comprendre comment ils sont utilisés, comment les intégrer dans les chaînes de consommation. Il y en a partout dans les rues de Dakar et un peu partout au Sénégal. Et aujourd'hui, il fallait trouver une solution à ce probleme."
L’ASPECT DECORATIF, UNE AUTRE SOLUTION CONTRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL NEFASTE
C’est une lapalissade que de dire que ces pneus usagés dans la nature sont nuisibles à l’environnement. "L'impact environnemental est un enjeu majeur parce que, comme je le disais, ce sont des pneus qui se retrouvent dans les rues, et aussi dans nos océans, dans nos canalisations et un peu partout et qui causent des problèmes environnementaux majeurs. La pollution des océans aujourd'hui est due, en majeur partie, à ce type de déchets. Il fallait trouver une solution et nous y apportons notre contribution", confie Ndeye Marie Aïda Ndieguene. Parallèlement à ce recyclage, Ndeye Marie a su joindre l'utile à l'agréable en donnant un aspect décoratif à ce qui est toujours considéré comme déchets. "Nous avons montré qu'il était possible de fabriquer des meubles avec ces pneus-là, en faisant ressortir cet aspect décoratif, un aspect esthétique majeur, intéressant, et cette forme circulaire que nous pouvons donner à nos constructions. Les consommateurs, les clients aiment beaucoup ça ; donc aujourd'hui, je pense que, d'un point de vue décoratif, c'est vraiment agréable à regarder et puis ça montre aussi la conscience environnementale que nous devons avoir."
PROJETS
L’ambition de Ndeye Marie, avec EcoBuilders MS, c’est d’arriver à disséminer des hangars de stockage écologique partout au Sénégal. "Nous sommes en train de construire un hangar au niveau de Keur Abdou Ndoye. Notre objectif, c'est d'en implanter un peu partout au Sénégal et de permettre aux producteurs déjà d'avoir conscience que ce que nous considérons comme déchets peut servir comme matériaux pour solutionner des problèmes. Et aujourd'hui, en utilisant ces pneus là, bien sûr, on prend en compte l'aspect pollution des pneus, on construit avec des matériaux recyclés, mais aussi avec des matériaux naturels qui nous permettent de contrebalancer. Nous avons mis en place cette solution et nous souhaitons l'implanter un peu partout au Sénégal."
PNEUS USES RECHAPES : ACCIDENTS DE LA ROUTE EN SUSPENS
Dans un registre assez différent de celui de Ndeye Marie, des personnes ont décidé tout simplement de rechaper les pneus usés. Ces pneus usagés, qui sont certes moins coûteux, représentent l'une des premières causes d'accidents de la route.
Malick Wone est mécanicien au Stade Demba Diop. Ce métier il l'exerce depuis des années et des conducteurs qui utilisent des pneus usés rechapés, il en voit presque tous les jours. "L'utilisation des pneus usés est la cause de plusieurs accidents de la route. Il arrive d'avoir une voiture et de ne pas être conscient que les pneus sont usés. Certains conducteurs, par contre, optent pour la facilité et font rechaper leurs anciens pneus. Dans ce cas, il suffit que le conducteur veuille freiner pour que la voiture dérape et provoque un accident. Et ceci est très fréquent de nos jours. C'est pourquoi, souvent, quand ils partent aux services des mines, ils ne passent pas la visite technique. Et seul un mécanicien peut faire ce constat. Il suffit de rouler avec pendant 10 jours pour se rendre compte de l'état défectueux des pneus. J'invite les automobilistes à plus de vigilance", insiste Malick Wone.
Nous le trouvons dans sa boutique, au Stade Demba Diop de Dakar. Des dizaines de pneus vétustes exposés sur la devanture, François Ngom, originaire de Fatick, en est le propriétaire. "Tous ces pneus qui sont dehors sont de seconde main. Il y a néanmoins certaines personnes qui viennent pour les récupérer. Parfois, je les vends ou je les leur offre tout simplement. Il n'y a pas de prix fixe, le prix varie selon l'état des pneus. Une fois changés, ces pneus ne doivent plus être utilisés. Nous avertissons toujours nos clients. Il arrive qu'ils viennent avec leurs propres pneus et qu'on se rende compte qu'ils sont usés ; mais ils insistent pour se les faire monter. Dans ce cas, on dégage toute notre responsabilité. Il y a beaucoup de risque à utiliser des pneus usés" dans les transports, confirme M. Ngom. Automobiliste, Khaly est très intransigeant. Il nous confie : "il faut être responsable. Je tiens à ma vie et il incombe aux automobilistes de faire attention sur la route. Les pneus que j'utilise sont en très bon état, je les change s'il y a lieu et je ne prends aucun risque car ma vie en dépend".
Au marché Petersen la vente de pneus est un business très prisé par la plupart des commerçants. Toute une rue leur est dédiée. On les trouve tout le temps en train de décharger leurs marchandises. Nous sommes devant le magasin de Khadim Gueye, à la tête d’une entreprise familiale qui intervient dans le domaine de l'import-export. "Les pneus vendus sont de très bonnes qualités", explique Khadim. "Ils viennent pour la plupart d'Europe, de Chine etc. On vend toutes sortes de pneus, des neufs comme des pneus de seconde main. Mais la qualité y est, c'est juste une question de prix qui varient selon les dimensions, entre 5000 F CFA et 50.000 F CFA ou 100.000 F CFA pour les venants et 50.000 à 150.000 F CFA etc. pour les pneus neufs. On en fournit également à certaines entreprises ainsi qu'à nos clients de confiance qui en achètent en très grande quantité. Le seul problème que nous rencontrons est la cherté du prix du fret et des taxes douanières. A part cela, notre activité marche bien", déclare Khadim Gueye.
Le recyclage et la vente de pneus usagés est devenu aujourd'hui un business florissant au Sénégal et un véritable enjeu tant économique qu'écologique.
850 MILITAIRES REJOIGNENT LA MUNISMA
850 militaires sénégalais seront déployés au Mali. Ils ont reçu le drapeau du Sénégal hier, mercredi 23 février 2022, à la base militaire de Thiès.
850 militaires sénégalais seront déployés au Mali. Ils ont reçu le drapeau du Sénégal hier, mercredi 23 février 2022, à la base militaire de Thiès.
850 éléments ont reçu hier, mercredi 23 février 2022, à Thiès, le drapeau national des mains du Général de Brigade Fulgence Ndour, Chef d’Etat-major de l’Armée de terre. Ces militaires vont composer le 11ème contingent sénégalais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), renseigne Emedia.
Le détachement est conduit par le colonel Mathieu Diogoye Sène. «Il compte quatre unités opérationnelles : une compagnie du 26ème Bataillon de reconnaissance et d’appui (BRA), une compagnie de la COFUMACO, une compagnie du Bataillon blindé, une compagnie du Bataillon des commandos. Sans oublier le peloton de Forces spéciales air, terre et mer», renseigne la source. Avant le déploiement, des exercices ont été effectués avec des formateurs américains au Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne de Thiès. Le contingent compte 21 femmes. Elles ont suivi, depuis le 2 novembre, une préparation dans différents modules, dont la lutte contre les engins explosifs improvisés. Depuis le 31 janvier, la partie française des entraînements avait démarré au Camp d’entraînement Colonel Thierno Ndiaye de Dodji, à 25 km de Linguère.
Selon le Colonel Mathieu Diogoye Sène, Commandant du DETSEN 11, le bataillon a reçu des entraînements assez corsés. Donc, dit-il, les éléments disposent de tous les rudiments nécessaires pour réussir leur mission. De son côté, le Général de Brigade Fulgence Ndour, renseigne que ce déploiement est la preuve de la confiance renouvelée des autorités onusiennes à l’engagement exemplaire des précédents contingents sénégalais, qui s’est soldé par des succès. C’est sur ces entrefaites qu’il a invité les éléments du DETSEN 11 à maintenir le cap, dans un souci de préserver l’image de marque des Forces Armées sénégalaises. «Je les invite à s’adapter très rapidement à la situation géopolitique actuelle, qui est fluctuante et volatile et suite au retrait de plusieurs forces, à la présence de nouveaux acteurs, dans un contexte de statu quo de la situation sécuritaire», a-t-il déclaré.
Avant de souligner : «la seule constante reste l’ubiquité de la menace représentée par les groupes extrémistes violents». Pour lui, la tâche s’avère difficile, mais pas impossible, si le contingent s’appuie sur la riche expérience du DETSEN 10 qu’il relève. A signaler que le Sénégal est un des plus grands contributeurs de troupes en Afrique.
« LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE N’EST PAS CAPABLE DE FOURNIR LE BON TEXTE DE LA CONSTITUTION AUX CITOYENS»
Mouhamadou Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en droit public à l'Ucad, parle de la mise à jour de la Constitution de la République du Sénégal
« J’ai tout le temps alerté que la version de la Constitution de la République du Sénégal devrait, à chaque fois être tirée, consolidée et mise à jour par le ministère de la Justice qui est le Garde des Sceaux. La responsabilité de la mise à jour de la Constitution relève du ministère de la Justice. Pour le Code électoral, le ministre de l’Intérieur fait son travail correctement en mettant à la disposition des acteurs un document du Code électoral mis à jour. Ce qui fait qu’à chaque fois qu’il y a un problème, on dit qu’il faut regarder tel article ou telle disposition du Code électoral. Mais, le ministère de la Justice n’est pas, aujourd’hui, capable de fournir le bon texte de la Constitution aux citoyens. Et ça, c’est un manquement grave parce que le ministère de la Justice est Garde des Sceaux et parmi les symboles de la République, il y a la Constitution. Tout ce qui touche l’Etat dans nos ressorts les plus profonds, c’est la Constitution qui l’engorge. Il revient au ministère de la Justice, à chaque fois de faire de telle sorte que la bonne version puisse être trouvable. Et au-delà, de faire de mise à jour permanente pour que les Sénégalais puissent avoir accès au droit à l’information constitutionnelle.
« L’ASSEMBLEE NATIONALE NE FAIT PAS SON TRAVAIL… »
Autre chose est que l’Assemblée nationale ne fait pas son travail parce qu’il revient à cette institution de mettre en ligne les textes valables, les textes officiels pour que nul n’en ignore. Il y a donc un problème à ce niveau et une violation du principe de droit à l’information. Puisque le premier droit à l’information c’est le droit d’avoir accès aux textes constitutionnels consolidés et mis à jour. Il s’agit d’un manquement grave, à mon avis, si demain, dans le cadre d’une interprétation, des gens pourraient sortir une bonne ou mauvaise Constitution. Ça suppose donc de la responsabilité des services étatiques les plus élevés puisqu’il est inconcevable que le Sénégal ne puisse pas se doter des moyens nécessaires pour qu’après chaque réforme, mettre à jour le texte officiel de référence de la Constitution. C’est un véritable casse-tête que vit tout le monde : les chercheurs, les étudiants, le citoyen, tout le monde alors que la Constitution du Sénégal est la loi de référence, la loi de fonction des gouvernants, le texte qui fixe les libertés, qui organise les pouvoirs publics, qui encadre, canalise et organise l’Etat de droit démocratique sénégalais ».
«CETTE SITUATION POSE UN PROBLÈME EN TERMES D’ACCESSIBILITÉ DES TEXTES EN VIGUEUR»
Interpellé également sur cette prolifération des versions de la loi fondamentale, un Enseignant chercheur en Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop qui a requis l’anonymat a également déploré cette question. Estimant que le « mal du Sénégal, c’est qu’il n’y a pas souvent une mise à jour des textes », ce spécialiste du Droit public pointe du doigt l’insécurité juridique comme l’une des conséquences de cette situation. « Du point de vue des conséquences, c’est une insécurité juridique en ce sens que vous pouvez tomber sur une version en ligne qui n’est pas à jour. Et comme on dit souvent, nul n’est censé ignorer la Loi et à partir du moment où vous vous basez sur un texte qui n’est pas à jour, vous pouvez prendre des actes contraires à ce qui est en vigueur avec tout ce que cela pourrait entrainer comme conséquences dommageables pour les citoyens », a notamment déploré notre interlocuteur.
Poursuivant son propos, notre source d’insister sur la nécessité d’harmoniser et de mettre à jour les textes pour dit-il, « non seulement favoriser l’accès à l’information mais également garantir la sécurité juridique des citoyens ». « Cette situation pose un problème en termes d’accessibilité des textes en vigueur. Imaginez que vous souhaitez monter votre cours ou enseigner et que vous n’avez pas accès au texte qui a été adopté par l’Assemblée nationale parce n’ayant pas fait l’objet de publication au journal officiel encore moins sur le site du gouvernement, cela peut poser un problème parce que vous allez vous contenter simplement à dire que la Loi a été modifiée sans pouvoir donner les modifications actuellement applicables. Ce qui va poser un problème d’insuffisance en termes de connaissances théoriques aux apprenants», a-t-il laissé entendre.
UN TEXTE, MOULT VERSIONS
On assiste à la circulation de plusieurs versions du texte fondamental avec tout ce que cela comporte comme risque sur le principe de sécurité juridique. À quelle version de la Constitution du Sénégal faut-il se fier ?
Texte fondamental de la République, la Constitution du Sénégal pose aujourd’hui un réel problème d’incertitudes juridiques. En effet, les nombreuses modifications apportées à ce texte par les régimes des président Wade et Sall et l’absence d’un texte officiel compilant ces différentes modifications accessibles au grand public ont provoqué une prolifération des moutures du texte fondamental de la République.
A quelle version de la Constitution du Sénégal il faut se fier ? Cette question a tout son sens si on s’en tient à la prolifération des moutures du texte fondamental de la République du Sénégal qui circulent aujourd’hui entre les différentes institutions mais aussi sur les plateformes numériques.
Adoptée lors du référendum du 7 janvier 2001, la Constitution de 2001 qui a inauguré la quatrième République dans notre pays a subi depuis lors de nombreuses modifications. Conséquence : on assiste à la circulation de plusieurs versions du texte fondamental avec tout ce que cela comporte comme risque sur le principe de sécurité juridique. D’ailleurs, cette situation (existence de plusieurs versions de la Constitution) qui donne le tournis aux étudiants de droits, aux enseignants chercheurs et aux journalistes et tout autre usager du texte fondamental n’a pas échappé aux membres du Conseil constitutionnel.
En effet, dans un texte publié sur le portail numérique de cette juridiction suprême et intitulé : « Les mis à jour de la Constitution : note explicative », les Sept sages, faisant état de nombreuses réformes constitutionnelles qui ont donné un nouveau visage à la Constitution de 2001, déplorent « l’absence d’un travail officiel de consolidation et de mise à jour » de ce texte fondamental du Sénégal. « A l’épreuve du temps, la Constitution, adoptée lors du référendum du 7 janvier 2001, promulguée et publiée au journal officiel n°5963 du 22 janvier 2001, présente un nouveau visage, en raison des nombreuses lois constitutionnelles qui ont modifié, abrogé ou remplacé la plupart de ses dispositions », ont d’emblée précisé les juges constitutionnels dans ce texte publié sur le site internet du Conseil constitutionnel avant de déplorer. « Ces différentes lois ont introduit des changements majeurs tant dans l’esprit que dans la lettre des dispositions concernées. Cependant, malgré ces importantes modifications, aucune action concertée des autorités compétentes permettant aux citoyens de disposer d’un texte unique, consolidé et officiel de la Constitution, reflétant exactement la volonté du pouvoir constituant, n’a été entreprise ».
Poursuivant leur analyse de la présentation actuelle de la Constitution du Sénégal, toujours dans ce texte publié sur le site internet du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho, Président de cette haute juridiction et ses six collègues ont ainsi tenu de manière formelle à faire remarquer que « l’absence de ce travail officiel de consolidation et de mise à jour fait naître des incertitudes juridiques quant à la bonne version de la Constitution », « En effet, on peut constater que plusieurs versions de cette Constitution, avec parfois des différences majeures, circulent et sont diversement appréhendées par les différents acteurs. Cette approche multiple et différencie dans la présentation du texte de la Constitution, qui conduit à l’existence d’autant de versions de notre Loi fondamentale qu’il y a d’éditeurs, chacun apportant à sa manière les corrections qu’il juge appropriées, est nécessairement source d’insécurité », préviennent encore les Sept sages qui ne se sont pas seulement contentés à alerter sur cette situation.
En effet, dans un souci de prévenir toute situation d’insécurité juridique dans notre pays du fait de cette prolifération des versions de la Constitution avec souvent beaucoup d’incertitudes sur le contenu des articles ayant fait l’objet de modifications, le Conseil constitutionnel dit avoir « pris le parti, au nom du principe de sécurité juridique tel qu’il a été dégagé dans sa décision n°1C/2016 du 12 février 2016, d’entreprendre un travail de compilation et de consolidation ».
Ceci afin, « d’une part, les lois constitutionnelles adoptées jusqu’ici et, d’autres part, d’intégrer les modifications qu’elles ont apportées afin de disposer d’un texte mis à jour et strictement conforme à la volonté du constituant » Cependant, nonobstant cette position, le Conseil constitutionnel n’est pas également à jour concernant la compilation et l’intégration des textes constitutionnels dans la mouture de la Constitution mis en ligne sur son site. Car cette version ne prend pas en compte les dernières modifications constitutionnelles opérées depuis 2017. On y retrouve que les modifications apportées par les Lois portant révision de la Constitution depuis le 19 juin 2003, date à laquelle a été opérée la première modification de la Constitution de 2001 par la Loi n° 2003-15 du 19 juin 2003 portant révision de la Constitution et instituant un Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales jusqu’à la loi n°2016-10 du 5 avril 2016.
KEEMTAAN GI - DANS LES NUAGES
« Allons-les gars, gai, gai. Allons les gars, gaiement. Allons-les gars, gai, gai. Allons- les gars, gaiement !!! ». Il ne faut surtout pas rompre la magnifique euphorie qui s’est subitement installée dans ce charmant pays depuis le 6 février dernier. Une date historique. Depuis le temps qu’on attendait ce moment, nous avons toutes les raisons de nous lâcher. Maintenons la cadence pour ne pas laisser s’évaporer cette douce folie qui a donné de l’entrain au Chef, jusqu’à faire sa déclaration d’amour à sa bien-aimée épouse devant ses hôtes de marque. Quelle galanterie ! Il n’avait pas de raison à bouder son ravissement. Surtout qu’il s’est trouvé une nouvelle virginité politique après les événements de mars 2021, l’un des plus gros mensonges de notre histoire politique. Sous les feux des projecteurs, le pays s’est retrouvé dans une belle ambiance festive. Musiques et danses à gogo en attendant la présentation de la coupe dans les régions pour poursuivre la fête et divertir sa jeunesse avec laquelle il s’est réconcilié. Du pain et des jeux ! Dans un environnement aussi idyllique, pendant lequel on gâte sportifs et musiciens, il ne serait pas commode de dire aux enseignants que le pays ne dispose pas d’argent. Tant pis si l’année scolaire devient blanche. Nous sommes dans le temps de la fête qui n’est pas si près de se dissiper. Preuve qu’ils ne font pas de la crise scolaire une priorité, la rencontre entre Gouvernement et les Syndicats du G7, initialement prévue ce jeudi, a été reportée à demain pour des raisons de calendrier. L’école pourra toujours attendre. Elle ne constitue pas une urgence. Ce, malgré plus de deux mois de grève si bien que les élèves ont décidé de se faire entendre aujourd’hui. Bien entendu, il n’y a pas que les élèves et les enseignants à rouspéter. Les syndicats de la Santé sont dans la procession. Et bientôt on entendra la voix du peuple face à la cherté de la vie. En ce moment-là, ils redescendront des nuages où ils sont juchés depuis le 6 février. Mais ne gâchons pas la fête ! KACCOOR BI PRÉSIDENCE UN CURIEUX CONSEIL DES MINISTRES CE JEUDI
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait filé la date de la visite officielle que le président Macky Sall doit effectuer aux Comores. Ce sera probablement demain vendredi 25 février avant le retour sur Dakar prévu le dimanche prochain. Et avant de rallier Moroni ou la capitaine comorienne, le président Macky Sall ou le bâtisseur de Diamniadio a convoqué ce jeudi un Conseil des ministres. Un curieux Conseil des ministres d’urgence dès lors qu’il n’existe pratiquement plus un attelage qui remorque le wagon gouvernemental. D’où l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement ayant à sa tête un Premier ministre. Chutt… « Le Témoin » a pu survoler le cahier de brouillon de Sa Majesté Macky II renfermant plus de sortants que d’entrants. CONSEIL DEPARTEMENTAL DE KAOLACK PAPE DEMBA BITÈYE DÉCIDE DE RETIRER SON RECOURS
Pape Demba Bitèye a décidé de retirer son recours au niveau du Conseil départemental de Kaolack. Le patron de la Senelec contestait la victoire attribuée à Ahmed Youssou Bengelloun de la coalition Ánd nawlè ánd liguéey de Serigne Mboup lors des locales du 23. A travers une lettre adressé hier aux Kaolackoises et Kaolackois, Pape Demba Bitèye informe de sa décision de retirer son recours. « Chères Kaolackoises, chers Kaolackois, Les dernières élections territoriales ont été un moment fort de notre expérience démocratique en tant que nation. Elles ont donné l’occasion aux citoyens et citoyennes de ce pays de s’exprimer, de se faire entendre et de partager leurs préoccupations majeures et leurs aspirations profondes. En ces moments historiques de liesse nationale, de célébrations méritées et saluées par l’ensemble des Sénégalaises et des Sénégalais, il est plus qu’impératif de toujours inscrire les actions et les attitudes dans la dynamique de paix et de cohésion sociales, seules garantes de stabilité et de développement de notre chère patrie. Dans ce contexte, et après concertation avec notre leader, le Président de la Coalition BBY, et compte tenu de ma volonté farouche de toujours mettre mon pays, ma patrie au-dessus de toute autre considération que j’ai pris l’option de surseoir au recours intenté à la suite de la proclamation des résultats provisoires de l’élection du conseil départemental » écrit Pape Demba Bitèye. « J’ai chaleureusement félicité Monsieur Bengelloune à qui j’ai manifesté ma volonté authentique et ma disposition permanente à l’accompagner dans la prise en charge de sa mission hautement importante et attendue de tous les Kaolackois » a ajouté le patron de la Senelec. Ce dernier sort par la grande porte parce qu’au fond, Ánd nawlè ánd liguéey de Serigne Mboup est plus proche du président Macky Sall que de l’opposition. ÉVASION AU CAMP PÉNAL BOY DJINNÉ ÉCOPE À NOUVEAU DE 6 MOIS FERME
Le célèbre Boy Djinné a été condamné hier à 6 mois ferme de prison hier dans l’affaire de son évasion spectaculaire de la prison de haute sécurité du Camp Pénal de Liberté 6. Le tribunal correctionnel a aussi condamné ses acolytes Dame Sy et Cheikh Ndiaye à trois mois ferme pour complicité d’évasion. Les gardes pénitentiaires cités dans ce dossier ont été, eux, relaxés. Pour rappel, Boy Djinné s’était évadé de la prison du Camp pénal fin mai 2021, avant d’être arrêté, cinq jours plus tard, à Tambacounda. La défense de l’as des évasions n’envisage pas encore d’interjeter appel. « Je ne juge pas l’opportunité de le faire sauf que je dois m’entretenir avec mon assisté pour voir ce qu’il pense de cette décision, confie Me Abdoulaye Tall. En l’état, je trouve que c’est une bonne décision. Ce n’est pas une peine qui est très sévère d’autant plus qu’il a purgé sa peine. Sauf qu’en matière d’évasion, cette peine n’est pas prise en compte par rapport au temps déjà purgé. On attend à ce que tous les dossiers soient épuisés pour que cette peine puisse être épuisée. Une seule procédure est en cours, donc, on attend que cette procédure soit entérinée et renvoyée devant le Tribunal pour qu’on soit édifié. A partir de ce moment, on verra effectivement s’il va purger ces six mois d’emprisonnement ». INCENDIE 7 MILLIARDS FCFA POUR LA RÉFECTION DU BUILDING ADMINISTRATIF MAMADOU DIA
C’est le Secrétaire général du gouvernement qui a donné l’information. Selon Abdou Latif Coulibaly, la réfection du Building administratif Mamadou Dia, suite à l’incendie survenu le 26 août 2021, va coûter à l’Etat pas moins de 7 milliards F CFA. Il l’a fait savoir dans un entretien avec la Rfm repris par Seneweb, mercredi soir. M. Coulibaly précise tout de même que l’entreprise Bamba Ndiaye Sa est choisie pour mener ces travaux de réfection d’autant plus que, ajoute-t-il, «les enquêtes ont révélé qu’il s’agissait d’un accident». Pour ce qui est de la délocalisation de certains ministères suite à l’incident, le Secrétaire général du gouvernement souligne que cela n’a pas eu d’incidence financière parce que les édifices qu’ils occupent appartiennent à l’Etat. Le Building administratif, qui a coûté 32 milliards F CFA, culmine à 10 étages. Il dispose de 639 pièces, 408 bureaux, 32 salles d’attente, 3 salles de conférences, 9 salles de réunions, 2 restaurants de niveau R1, 12 dortoirs pour le service de sécurité, 53 toilettes individuelles, 61 blocs de toilettes, 12 ascenseurs, 174 places de parking, 23 entrepôts, 67 locaux techniques. Rénovée par le gouvernement actuel qui a démarré les travaux en 2013, l’infrastructure a été baptisée au nom de Mamadou Dia. Ancien instituteur décédé le 25 janvier 2009, il fut aussi sénateur, député à l’Assemblée nationale française, vice-président du Conseil de gouvernement de la loi cadre, président du Conseil des ministres. DÉCÉDÉ À DAKAR LE CHEF DE LA SÉCURITÉ DE ERDOGAN ENTERRÉ CE MERCREDI
Ce mercredi, la Turquie a rendu un grand hommage à Hayrettin Erren, chef de sécurité du président turc, décédé d’une crise cardiaque ce mardi à Dakar lors de la cérémonie d’inauguration du stade Abdoulaye Wade. Lors de la levée du corps, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que le défunt était un de ses hommes de confiance. Hayrettin Eren est mort en martyr. « Nous avons parcouru un long chemin avec notre frère Hayrettin. Nous avons beaucoup été ensemble. Cette fois encore, nous étions ensemble lors de nos voyages en Afrique. Nos amis ont fait beaucoup d’efforts jusqu’au dernier moment. Ils ont déployé tous leurs efforts, mais l’heure du seigneur est arrivée », a souligné le président turc, selon « Anadolu», l’agence de presse du gouvernement turc. Quand est survenue la crise, Erdogan explique que ses ministres de l’Intérieur et du Commerce ont accompagné le défunt à l’hôpital avec des médecins. Ils l’ont assisté jusqu’au dernier moment. Après le discours du président Erdogan, le corps d’Eren, accompagné de prières, a été transporté jusqu’au corbillard, sur les épaules de la police anti-émeutes et de ses collègues. Le corps d’Eren a été enterré au cimetière de la police de Karşıyaka. DOUANES SENEGALAISESSAISIE DE 1654 KG DE CHANVRE INDIEN AU CENTRE DU PAYS ET SUR LE LITTORAL…
Les unités de surveillance douanière intensifient la lutte contre le trafic illicite. Les opérations de bouclage engagées au Centre, sur les Corridors et sur le Littoral ont permis d’intercepter et de saisir d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments. Selon un communiqué de la Division Communication de la Douane, tout d’abord une importante saisie portant sur 1240 kg de chanvre indien a été réalisée par la Brigade mobile des Douanes de Koungheul, Subdivision de Kaffrine, Direction régionale du Centre, le vendredi 18 février 2022 vers 16 heures. L’opération a été réalisée au poste de contrôle de Koungheul sur le corridor Dakar-Bamako. La drogue était dissimulée dans un double fond d’un camion malien en partance pour Dakar. Malgré l’ingéniosité du modus operandi, le dispositif de surveillance et le flair des agents ont réussi à stopper la tentative d’introduction frauduleuse dans le territoire national, de cette grosse quantité de drogue dont la contrevaleur est estimée à 148 millions de francs CFA. Le chauffeur est appréhendé et l’enquête suit son cours. La brigade maritime des Douanes de Joal s’est aussi signalée en interceptant une pirogue à moteur transportant 414 kg de chanvre indien. La contrevaleur du chanvre indien est estimée à 29. 914.000 de francs CFA. Un prévenu a été arrêté et mis à la disposition Parquet de Mbour. … ET DE FAUX MÉDICAMENTS D’UNE VALEUR DE PLUS DE 256 MILLIONS DE FRS ET
Toujours selon le communiqué des gabelous, le vendredi 18 février à 13 heures, la Brigade mobile de Diourbel, opérant aux alentours de Colobane, Gniby et Mbacké, a saisi 23 488 boites de divers médicaments contrefaits. La saisie a été effectuée à la suite d’une course-poursuite contre une berline Peugeot 405. Les agents des Douanes ont retrouvé ledit véhicule en état de choc et abandonné par ses occupants. La contrevaleur totale de cette saisie est estimée 34 660 000 francs CFA. Dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 février 2022, la Brigade maritime des Douanes de Rufisque a, au cours d’une opération de ratissage, effectué une saisie de 124 cartons de médicaments sur la plage de Yarakh vers les coups de 4h du matin. Les colis emballés et plastifiés étaient débarqués d’une pirogue. Il s’agit d’une importante quantité de médicaments dont des antalgiques, des aphrodisiaques, des antibiotiques et des produits grossissants dont la contrevaleur évaluée par des pharmaciens est estimée à 221 921 000 francs CFA. GRAND MÉDINE UN MALADE MENTAL POIGNARDE SA MÈRE ET SA GRAND-MÈRE AVANT DE SE SUICIDER
Le commissariat des PA de l’unité 15 a été alerté aux environs de 19 heures 56 minutes qu’un malade mental a poignardé sa mère et sa grand-mère dans leur domicile aux HLM Grand Médine avant de se suicider. Le transport effectué sur les lieux a permis de constater le corps sans vie du malade mental nommé M. Nd. Dasouza devant le portail de l’immeuble R +2. Sa mère du nom de A. Ndiaye et sa grand-mère Yaye M. Diop , qui ont été poignardées par le défunt, ont été évacuées par les sapeurs-pompiers à l’hôpital principal de Dakar. D’après les renseignements recueillis auprès de la dame Anna Ndiaye Dasouza, son frère, un malade mental, a poignardé sa mère et sa grand-mère avant de sauter depuis la terrasse pour se retrouver avec une chute mortelle au sol devant le portail de leur domicile. Les membres de la famille renseignent que le défunt a été à plusieurs fois interné à l’hôpital Psychiatrique de Thiaroye . Visitant l’immeuble, les agents de la police ont relevé des traces de sang importantes dans l’appartement au deuxième étage.