La caravane de Barthelemy Dias à Grand Yoff
Le candidat à la ville de Dakar de la coalition Yewwi Askan wi poursuit sa caravane dans les différentes communes de Dakar. Hier, la caravane de Barthelemy Dias a sillonné les rues de Grand Yoff en présence du maire Madiop Diop et Khalifa Sall. Rassuré par la mobilisation, Barthélemy Dias déclare que les populations de Grand Yoff ont prouvé par cette magnifique caravane que la commune reste loyale à son maire et vote Yewwi Askan wi. Il promet une fois élu de renforcer de 3 milliards le budget de la commune pour prendre en compte les questions de l’éducation, de la santé, de l’assainissement, du cadre de vie etc. Vêtu d’une chemise blanche et d’un képi bien vissé sur la tête, Khalifa Sall a appelé les populations à voter pour Barthelemy Dias pour que Dakar aille de l’avant ; et Madiop Diop pour consolider et conforter l’émancipation et le développement de Grand Yoff. Dénonçant les distributions de billets de 1 000 F, 2.000 Fcfa etc. par les candidats du pouvoir en place, l’ancien maire de Dakar estime que c’est manquer de respect aux populations. A l’en croire, les populations ont plutôt besoin de financements conséquents pour développer leurs business.
Le Cnra épingle les radios «Rfm», «Rewmi Fm» et «Africa7 radio»
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) a mis en demeure les radios «Rfm», «Rewmi Fm» et «Africa7 radio» pour diffusion illégale du match opposant le Cameroun au Burkina Faso. Seule la «Rts» est autorisée à diffuser les matchs. Le Cnra interdit auxdites radios de ne plus diffuser un match de la Can Cameroun 2021, y compris les matchs de ce jour, tant que les justificatifs de l’acquisition de droits y relatifs ne sont pas mis à la disposition du Conseil. Le non-respect de la mise en demeure expose les radios concernées aux sanctions prévues par la loi, avertit le régulateur dans un communiqué.
Une assistante-infirmière de Le Dantec traînée en justice
Assistante infirmière à l’hôpital Aristide Le Dantec, R. G. a été attraite hier devant la barre du tribunal d’instance de Dakar pour vol au préjudice d’une célèbre pharmacie. Elle a dérobé deux modiques brosses à dents. Mais la prévenue a nié les faits. A l’en croire, elle avait oublié de payer les brosses à dents à la pharmacie. Son supérieur l’avait envoyée à la pharmacie pour acheter des médicaments qui coûtent 15.000 francs pour un patient. Elle en a profité, dit-elle, pour acheter deux brosses à dents. Arrivée à la porte, elle s’est rappelée n’avoir pas payé les brosses. C’est sur ces entrefaites que le vigile l’a interpelé, l’accusant de vol. Elle croyait que la brosse coûtait 1000 francs et non 3000 francs. Mais la version du vigile est différente. Il soutient que la prévenue avait pris deux brosses à son arrivée en les enlaçant dans un mouchoir avant de les mettre dans la poche de sa blouse. Le juge dira à la prévenue qu’une aide infirmière ne devrait pas faire l’erreur de comparaître pour une banale affaire de deux brosses à dents. Le parquet a requis l’application de la loi. La défense a demandé la relaxe au bénéfice du doute. Déclaré coupable de vol, la prévenue a été dispensée de peine. Les intérêts de la partie civile ont été réservés.
Régina Diédhiou arrache la lèvre de sa voisine
Regina Diédhiou a comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires au préjudice de sa voisine Sanou Ndong. La prévenue avait arraché la lèvre de sa voisine lors d’une altercation. Les faits se sont produits le 20 décembre 2021. La prévenue accusait la plaignante de faire du bruit dans la cuisine et ça résonnait jusque dans son appartement. C’est ainsi que Régina Diédhiou est montée pour parler à Sanou Ndong. A l’en croire, cette dernière lui a fait savoir qu’elle n’avait pas à se mêler de sa vie. Il s’est ensuivi une vive altercation. La prévenue nie avoir mordu Sanou. La partie civile accuse sa protagoniste d’avoir été la première à débiter des insanités. Elle réclame 1 million de francs. Le représentant du ministère public a requis une application de la loi. L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop, a soutenu que sa cliente n’est pas belliqueuse. Cette dernière sera fixée sur son sort le 14 janvier prochain.
Grève au CMS les 12 et 13 janvier 2022
Le fonctionnement du Crédit Mutuel du Sénégal (Cms) sera perturbé les 12 et 13 janvier prochains. L’annonce est du secrétaire général du Sntmecac/Section Cms, SouleymaneDia. Les organisations syndicales du Cms (Sdecms et Sntmecac/Section Cms) ont décidé de manière concertée d’aller en grève pour la satisfaction de leurs revendications. Les syndicalistes dénoncent la violation des statuts de l’union portant sur le recrutement du Directeur Général de l’Uccms et la mauvaise gestion, notamment avec des crédits, en violation des interdictions de la Drs-Sdf de plus d’un milliard de crédits de complaisance de 50 000 000F dont l’octroi sort des conditions classiques. Ils fustigent également la désorganisation du travail dans le réseau avec des blocages dans tous les domaines qui ont terriblement détérioré la qualité du service rendu aux sociétaires, les fausses déclarations du Directeur Général auprès de la commission bancaire ; la saisie des comptes bancaires du Directeur général Amadou Jean Jacques Diop, avec des poursuites engagées contre sa personne pour des crédits non payés d’environ 400 millions contractés au niveau d’une banque. A celles-là s’ajoutent les recrutements de complaisance, l‘acquisition en cour d’une centaine de véhicules, l‘achat non motivé du terrain à 750 millions ; les contrats des prestataires ; la persécution des délégués du personnel et des syndicalistes etc.
Des responsables de l’Apr de Biscuiterie boycottent la campagne
Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar de la Commune de Biscuiterie, Arona Coumba Ndoffène Diouf, a du pain sur la planche. Il fera face seul aux différentes coalitions de l’opposition dans la commune. Pour cause, le collectif des responsables de l’Apr, l’accusant d’avoir confectionné seul les listes des investis en privilégiant des militants inconnus au détriment des responsables authentiques, ne battra pas campagne pour lui. A l’issue de leur assemblée générale, les membres du Collectif ont décidé de boycotter les activités de la coalition Benno Bokk Yaakaar lors de la campagne électorale et invitent les militants à aller dans le même sens. Pour eux, l’unique responsable des résultats de la coalition Benno Bokk Yaakaar aux élections locales sera le candidat Arona Coumba Ndoffène Diouf. Aussi, le collectif met-il en garde certains collaborateurs du Président Macky Sall «tapis dans l’ombre mais démasqués et identifiés qui œuvrent au quotidien dans les manœuvres et intrigues au détriment des dignes militants et responsables de l’Apr». Par ailleurs, le Collectif renouvelle sa loyauté au Président Macky Sall, à l’Apr et à la coalition Benno Bokk Yaakaar. Pour autant, ils refusent d’accepter, disent-ils, toute atteinte à leur honneur et à leur dignité.
Zahra Iyane Thiam offre 500 000 F aux retraités
Venue soutenir le candidat de Benno Bokk Yakaar à la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, Zator Mbaye, la ministre de la Microfinance a décaissé 500.000 F pour appuyer le personnel retraité du poste de santé de Liberté 4. Elle ne compte pas s’arrêter là. La candidate de Bby à la Sicap-Liberté s’engage à accompagner Zator Mbaye dans la réhabilitation du poste de santé. Déjà, elle rassure qu’ils sont en discussion avec les partenaires pour un projet de maternité et une intercommunalité entre Liberté et Derklé. A l’en croire, les défis sont majeurs surtout sur le plan de la santé, mais l’espoir est permis.
Le Mali ferme ses frontières avec les pays de la Cedeao
Les sanctions de la Cedeao ne font pas fléchir le Mali. Droit dans ses boites, le colonel Goïta président de la Transition apporte une réplique salée aux chefs d’Etat de la Cedeao. Dans un communiqué, le ministre des Transports et des Infrastructures informe de la fermeture effective des frontières terrestres et aériennes du Mali avec les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Mme Dembélé Madina Sissoko indique que cette mesure est prise, conformément aux instructions du gouvernement du Mali, en réponse aux sanctions prononcées par la Cedeao et l’Uemoa. Elle rappelle que la mesure concerne uniquement les pays membres de la Cedeao, conformément au principe de réciprocité. Mme Dembélé Madina Sissoko dit compter sur le sens civique et l’engagement patriotique des opérateurs et des usagers des transports, pour contribuer à relever le défi de l’affirmation de l’Etat souverain du Mali.
Le Mali rappelle ses ambassadeurs
Restons avec le gouvernement malien qui a rappelé hier tous ses ambassadeurs en Afrique de l’Ouest en réaction à sa mise sous embargo par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao. Le porte-parole du gouvernement, colonel Abdoulaye Maïga, a condamné énergiquement ces sanctions qu’il juge illégales et illégitimes. A l’en croire, le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués. Il faut souligner que les sanctions de la Cedeao sont motivées par la proposition du gouvernement de transition d’organiser la Présidentielle en décembre 2026.
Air Sénégal suspend ses liaisons vers le Mali
Ce sont les populations qui vont pâtir des sanctions infligées au Mali par la Cedeao. Elles commencent déjà à subir les conséquences de cette situation. La compagnie Air Sénégal annonce la suspension des liaisons vers Bamako à compter du 10 janvier 2022 inclus, suite à la décision de fermeture des frontières avec le Mali par la Cedeao pour une durée indéterminée. Par conséquent, la compagnie indique que les clients concernés par une annulation de vol pourront bénéficier d’un avoir valable pour un an ou demander le remboursement de leur billet.
Gamou Boye candidat du PLD/And Suxalli à Keur Massar Nord
Maire de Keur Massar sous le magistère du Président Abdoulaye Wade (2002 à 2009), Gamou Boye revient briguer encore les suffrages des populations de la commune de Keur Massar-Nord. Investi tête de liste du parti libéral démocratique «And Suxali» de l’actuel ministre des Mines et de la Géologie, Gamou Boye a tenu hier une réunion publique d’information à Keur Massar village. Il se dit déçu de la gestion du maire sortant Moustapha Mbengue et de son équipe. Il appelle les populations à se mobiliser pour relever les défis du développement local.
Violences politiques à Guédiawaye
Les violences politiques à Guédiawaye préoccupent le mouvement citoyen «No Lank» et certains guides religieux. Les responsables de ce mouvement citoyen, par la voix de Mourtala Seck, alertent sur le danger de cette violence pendant la campagne électorale. Ils appellent les candidats à promouvoir un débat d’idées autour des programmes. Quant aux guides religieux, c’est Chérif Tambédou qui a organisé une audience publique pour sensibiliser les candidats à prêcher la paix dans leurs discours pour une campagne électorale et un scrutin apaisés.
Interdiction des «navetanes» à Pikine
Les violences constatées ces derniers temps dans le championnat populaire plus connu sous le nom de «Navétanes» sont décriées par les populations. Le Préfet de Pikine Moustapha Ndiaye a sorti un arrêté pour suspendre les «navétanes» jusqu’à nouvel ordre. Une décision saluée par les riverains des stades comme Alassane Djigo
Par Demba Moussa Dembélé
A PROPOS DES MONNAIES COMPLÉMENTAIRES LOCALES
La polémique soulevée par la proposition du député Ousmane Sonko procède soit de l’ignorance sur la nature d’une monnaie complémentaire locale soit d’attaques de la part d’adversaires politiques qui essaient de dénaturer ses propos
La polémique soulevée par la proposition du député Ousmane Sonko, président de Pastef/les Patriotes, procède soit de l’ignorance sur la nature d’une monnaie complémentaire locale soit d’attaques de la part d’adversaires politiques qui essaient de dénaturer ses propos.
QU’ENTEND-ON PAR MONNAIE COMPLEMENTAIRE LOCALE?
Comme son nom l’indique, cette monnaie est un complément de la monnaie nationale et non une alternative à celle-ci. Une monnaie locale est créée pour une zone géographique limitée et fonctionne en complément de la monnaie nationale. En fait, les monnaies complémentaires locales sont adossées à la monnaie nationale. Un taux de change existe entre la monnaie locale et la monnaie nationale. Ainsi, l’émission de monnaie locale est-elle couverte par une réserve en monnaie nationale équivalente. Donc, il est nécessaire de convertir la monnaie officielle en monnaie locale pour pouvoir ensuite l’utiliser au sein du réseau monétaire local. On voit ainsi que la monnaie locale circule conjointement avec la monnaie nationale au sein de l'économie locale. L’utilisation de monnaies complémentaires locales est de plus en plus répandue, notamment dans les pays occidentaux et certains grands pays du Sud. Elles existent dans plusieurs villes aux Etats-Unis, au Canada, en Grande Bretagne, en France, en Italie et dans bien d’autres pays d’Europe. En France, on estime qu’il existe plus de 80 expériences de monnaies complémentaires locales, A travers le monde, on note plus de 200 expériences de monnaies complémentaires locales dans une cinquantaine de pays.
LES AVANTAGES DES MONNAIES COMPLEMENTAIRES LOCALES
La popularité des monnaies locales comme mode de financement dans plusieurs pays, notamment dans les pays développés, devrait inciter les pays africains à s’y intéresser encore plus. En effet, étant donné les difficultés récurrentes de financement du développement par l’Etat central, le recours aux monnaies locales pourrait jouer un rôle non négligeable pour stimuler le développement d’une région. En effet, comme on ne peut la dépenser que localement, une monnaie complémentaire retient l'argent dans l'économie locale et donc favorise celle-ci. Elle stimule les échanges et préserve le lien social dans l’espace où elle circule. Ceci est particulièrement vrai en période de marasme économique. En effet, face à un contexte macroéconomique morose, la création d'une monnaie complémentaire locale permettrait à l'économie locale de continuer à fonctionner et de répondre ainsi aux besoins essentiels des habitants, comme la nourriture, l’habillement, le transport, etc. Par exemple, la monnaie locale pourrait particulièrement servir la politique du « consommer local »visant à promouvoir la valorisation des ressources locales dans plusieurs secteurs, comme l’alimentation, l’habillement et la maroquinerie, entre autres. En effet, étant donné que la monnaie complémentaire locale ne peut être utilisée que dans la zone géographique où elle circule, toute augmentation de la demande de biens et services dans cette zone tend à favoriser les entreprises qui utilisent cette monnaie, par l’accroissement de leur production. Ce qui devrait se traduire par l’augmentation des emplois pour les habitants de la localité. Un autre avantage des monnaies locales par rapport aux monnaies nationales est qu’elles contribuent à lutter contre les spéculations financières, étant donné qu’elles servent seulement à faciliter la circulation des biens et services dans un espace donné.
LE CAS DU SENEGAL
Le débat sur la monnaie complémentaire locale au Sénégal date de plusieurs années déjà. Il est vrai qu’il était jusque-là limité à un petit cercle. En effet, le docteur Abdourahmane Sarr, ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), travaille depuis plusieurs années sur un projet de monnaie complémentaire locale. Son projet, qui s’inspire de plusieurs autres projets dans le monde, avait fait l’objet d’une présentation le 7 novembre 2015, dans le cadre d’une séance spéciale des « samedis de l’économie » organisés par ARCADE et la Fondation Rosa Luxemburg. Le projet du Dr. Sarr cible plusieurs régions, dont celles de Kaolack, Thiès et Ziguinchor, entre autres. Mais le projet avait été bloqué par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), on ne sait pour quelles raisons.
CONCLUSION
C’est bien que la proposition du député Ousmane Sonko ait relancé le débat sur la monnaie complémentaire locale dans notre pays. Cette proportion a le mérite d’avoir porté la question des monnaies complémentaires locales au niveau du débat politique, surtout au moment où s’ouvre la campagne pour les élections locales du 23 janvier prochain. Sa proposition a surtout le mérite d’avoir mis l’accent sur les vraies questions économiques que les hommes politiques tendent souvent à éluder ou à traiter de manière superficielle durant les campagnes électorales.
L’ONU NOTE POUR LE SÉNÉGAL LA TENSION PRÉÉLECTORALE
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et au Séahel, Mahamat Saleh Annadif est revenu sur le climat politique qui précède les élections locales
Mahamat Saleh Annadif, le Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a présenté hier, lundi 10 janvier 2022, au Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), le rapport sur la situation sécuritaire dans la région. Dans celui-ci, il est revenu, entre autres pays, sur le Sénégal en évoquant les incidents préélectoraux. De manière générale, l’Onu s’inquiète de la menace sécuritaire grandissante dans le Sahel et la hausse des denrées alimentaires, dans un contexte d’une pauvreté grandissante.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et au Séahel, Mahamat Saleh Annadif, a présenté hier, lundi 10 janvier 2022, le rapport du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans celui-ci, le Représentant spécial de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est revenu sur le climat politique qui précède les élections locales. «Au Sénégal, la Commission politique pour le dialogue national est parvenue à un consensus sur la plupart des questions posées, notamment sur l'élection directe des maires et des présidents des Conseils municipaux. Cependant, un nouveau Code électoral adopté par l'Assemblée nationale, le 12 juillet, a été contesté par les partis d'opposition, et les amendements au Code pénal, adoptés le 25 juin, ont été critiqués comme portant atteinte à la liberté d'expression», lit-on dans le document.
Le rapport rappelle aussi la tension qui est née de la convocation de Barthelemy Diaz, pour son procès en appel dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf. «En novembre, suite au report du procès de Barthélémy Dias, candidat de l'opposition de la coalition Yewwi Askan Wi aux élections municipales de Dakar prévues en janvier 2022, des heurts ont éclaté entre la police et des partisans de Yewwi Askan Wi ».
Revenant sur la situation globale de la sous-région, il a estimé que sur le plan politique, la région a enregistré des avancées démocratiques, notamment les élections réussies au Cap-Vert et en Gambie et ceci malgré toutes les inquiétudes justifiées suscitées par les turbulences actuelles en matière de gouvernance démocratique. Le Représentant spécial a également salué les progrès accomplis par la Commission mixte Cameroun-Nigeria en charge de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour Internationale de Justice sur le conflit frontalier entre les deux pays, depuis sa création en 2002. «Ces réalisations sont autant d’exemples positifs de résolution des conflits, démontrant concrètement la manière dont le règlement pacifique des différends frontaliers peut renforcer la confiance et la coopération bilatérale entre des pays voisins », a-t-il dit.
Par ailleurs, le fonctionnaire des Nations Unies a trouvé qu’il est certain que l'Afrique de l'Ouest et le Sahel continuent de progresser dans plusieurs domaines. Cependant, «l'insécurité dans la sous-région compromet ces avancées durement acquises». Malgré les efforts nationaux, régionaux et internationaux, la situation sécuritaire dans la région demeure complexe et difficile. Les groupes extrémistes violents continuent d'étendre leur champ d'opérations au Sahel, notamment dans la zone des trois frontières du Liptako Gourma entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ciblant à la fois les civils et les forces de sécurité. «Au Nigeria, le regain de criminalité et de conflits entre agriculteurs et éleveurs a détourné l'attention de la violence extrémiste dans le nord-est, qui reste néanmoins omniprésente. D’autres incidents, bien que de faible ampleur, dans le nord de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Togo démontrent que la menace tant évoquée des actes de terrorisme se déplaçant du Sahel en direction des pays côtiers du Golfe de Guinée est une réalité,» a souligné le Représentant spécial.
LA HAUSSE DES DENREES ALIMENTAIRES ET L’AUGMENTATION DE LA PAUVRETES INDEXEES
M. Annadif a, en outre, énuméré les conséquences des développements sécuritaires dont l’effet majeur est la crise humanitaire multiforme que vit la région, «caractérisée par la hausse des prix des produits alimentaires, l’augmentation de la pauvreté du fait de la COVID-19 et la perte des récoltes du fait de la sécheresse.» Sur la question du changement climatique, il a mentionné la nécessité d'une approche à long terme et a informé du soutien de l’UNOWAS pour le développement de stratégies d’adaptation à la dégradation climatique dans la région Afrique de l’Ouest et Sahel. «Ceci dans le but de protéger les plus vulnérables qui sont victimes des urgences humanitaires et de la détérioration sécuritaire qui en résultent», a-t-il ajouté.
Le Représentant spécial a appelé à un plus grand engagement dans la mise en œuvre de l'Agenda Femmes, paix et sécurité, et de l'Agenda des jeunes pour la paix et la sécurité. «Bien que plus de 50% d’électeurs de la sous-région sont des femmes, leur présence de façon significative au niveau des organes de décision tarde à se concrétiser», a déclaré le Représentant de l’Onu. «Une plus grande volonté politique, se traduisant entre autres par le financement sur les budgets nationaux de ces plans d’action est nécessaire» a-t-il relevé. Le Représentant spécial a réitéré l’engagement de la structure à continuer d’accompagner les acteurs nationaux et régionaux pour renforcer la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
DÉCLIN DES ACTIVITÉS ET PETITS BUSINESS AUTOUR DU TOURISME
Les activités au Lac Rose connaissent un ralentit, depuis l’avènement de la Covid-19, notamment au Sénégal, qui a tout chamboulé.
La pandémie de la Covid-19 a beaucoup impacté les activités au Lac Rose, notamment la vente d’objets d’art, les services et autres travaux. Ces conséquences de cette crise sanitaire, qui a touché de plein fouet toutes ces activités, se sont empirées avec la fraicheur qui est en train de finir par les mettre à genoux. Vendeurs et travailleurs qui, autrefois, ne se plaignaient pas de leurs conditions financières, grâce à la floraison de la vente ou de services proposés aux touristes, se rendent à l’évidence. Maintenant, ils sont obligés de courir derrière les rares passants, espérant qu’on leur achète un article ou accepter leur service.
En ce jour de week-end, le Lac Rose est quasi désert, excepté les quelques touristes venus effectués une petite visite et des passants admirant le lac. L’odeur qui se dégage de l’eau chatouille les narines ; la bise marine fraiche berce passants, visiteurs et résidents. la vue est attrayante et une bonne atmosphère règne avec une absence de soleil. Les ramasseurs de sels sont aux abonnés absents et les touristes, en retraite. Des vendeurs assis sous leur tente guettent l’arrivée des clients qu’ils abordent avec beaucoup de courtoisie. Ce constat confirme une réalité vécue depuis plus d’un an, voire plus encore.
Les activités au Lac Rose connaissent un ralentit, depuis l’avènement de la Covid-19, notamment au Sénégal, qui a tout chamboulé. Mais, les choses se sont empirées avec la fraicheur qui vient s’y ajouté. Faisant parti des lieux touristiques les plus visités au Sénégal, grâce à la couleur de son eau qui fait sa particularité, le Lac Rose était parmi les plus convoité des visiteurs et autres étrangers débarquant à dans la capitale sénégalaises, et mêmes des nationaux. A cet effet, il enregistrait le passage de milliers de personnes venues des quatre coins du monde.
Des touristes, investisseurs, acheteurs et vacanciers, tous y trouvaient leur compte. Les vendeurs d’articles pouvaient se remplir les poches, sans la moindre difficulté, au même titre que les guides touristiques ou navigateurs de pirogues et autres embarcations utilisées pour les déplacements dans le cours d’eau. Cependant avec la Covid-19, les activités sont au ralentit. Et, comme si cela ne suffisait pas, la fraicheur ne joue pas à leur faveur. Baïla Diop, un vendeur d’articles de décoration, nous explique leur galère. «Comme vous pouvez le constater, la Covid-19 a fini par nous gagner car il n’y a pratiquement plus de touristes à qui nous vendons nos articles. Nous pouvons être ici, du matin au soir, et n’avoir que trois (3) ou quatre (4) clients. Nous ne vendons plus comme avant où nous ne pouvions pas compter le nombre de clients», se lamente Baïla qui estime que la Covid-19 a gâché leur business.
Au bord de la berge, des barques sèches, témoignant le temps assez long de leur arraisonnement à quai, des dunes de sel marin couvertes par une couche de sable, campent le décor. Interpellé, Seydou Konté, navigateur de pirogue dira : «les activités ne marchent plus. Tout est au repos, rien ne bouge. Proposer des balades en pirogue, c’est tout ce que je sais faire. Depuis 6 ans je suis ici ; mais je n’ai jamais connu des moments aussi pires. La Covid ne nous a pas épargné parce que les touristes ne viennent plus, comme il fut un temps où ils prenaient d’assaut le lac. Ils payaient généreusement et on ne se plaignait pas», soutient-il.
Avant de poursuivre : «je suis toujours ici pour proposer mes services aux quelques visiteurs. Et, franchement, c’est dur parce qu’il y a peu de personnes qui sont intéressées par la ballade en pirogue», déplore Seydou. De l’autre côté, Aymérou Sy, vendeur de tableaux d’art propose ses articles aux passants. «Venez que je vous vende de magnifiques portes à clé ou des tableaux», taquine-t-il les passants qui répondent par la négation : «non, merci !».
Selon Aymérou, en dehors de la Covid-19 qui a perturbé leur vente, la fraicheur à sa part de responsabilité dans le déclin de leurs activités, en cette période. «C’est vrai que la Covid a impacté nos vente ; mais la fraicheur aussi car, en cette période, on ne voit presque personne. Pendant l’été, le lac est rempli de monde et on en profite pour vendre tous nos articles. Les touristes adorent tout ce qui est lié à l’art. Donc, j’écoulais rapidement mes marchandises. Ils achètent souvent des tableaux, en guise de cadeau ou de souvenir», fait-il savoir. Le constat est le même partout et dans tous les secteurs d’activité ou presque. Au-delà du Tourisme, les activités de vente et petit business autour du tourisme au Lac Rose n’ont pas été épargnées par la Covid-19 qui a tout perturbé. Mais en dehors de la Covid-19, il faudra noter la fraicheur qui participe actuellement à ralentir ces activités, ce qui fait perdre le Lac son illustre d’autan
Par Abdoulaye THIAM
AVERTISSEMENT !
Une victoire importante pour la suite des événements parce qu’elle rapproche le Sénégal des huitièmes de finale.
L’équipe nationale du Sénégal, décimée par la covid-19, avec un 11 de départ inédit, sans Kalidou Koulibay, Edouard Mendy, Alfred Gomis, Famara Diédhiou, Bamba Dieng, Pape Matar Sarr, mais avec Sadio Mané et Idrissa Gana Guèye, a peiné pour venir à bout d’une teigneuse sélection zimbabwéenne. C’est finalement à la faveur d’un pénalty transformé dans les ultimes minutes des arrêts de jeu par la star sénégalaise, Sadio Mané que les «Lions» vont empocher le gain des trois points.
Une victoire importante pour la suite des événements parce qu’elle rapproche le Sénégal des huitièmes de finale. Toutefois, la prestation des Lions devrait doucher les ardeurs de certains supporters qui voyaient à l’entame de cette compétition les «Lions» sur le toit de l’Afrique. Même si les poulains d’Aliou Cissé peuvent regretter la kyrielle d’occasions vendangées, surtout en première période. D’abord Bouna Sarr à deux reprises. Puis Sadio Mané. Ensuite Idrissa Gana Guèye.
Le match aurait dû être plié dès la première période. Un score de (4-0) ne serait pas du tout volé. Hélas, les «Lions» vont pêcher sur le dernier geste, confondant souvent vitesse et précipitation. Une tare que la sélection nationale traine depuis quelques temps : l’inefficacité offensive. Ce manque de sérénité était surtout visible au niveau de la défense.
A la reprise, Aliou Cissé a procédé à des changements. Le premier a quitté le terrain, c’est Diao Baldé Keïta (64ème minute) qui peine à retrouver la plénitude de ses moyens, depuis 2017. Il sera remplacé par Habib Diallo. Quant à Boulaye Dia, il finira par céder sa place à Pape Guèye (77ème minute) pour densifier le milieu de terrain. Pour autant, les «Lions» ne réussiront pas à trouver la faille pour dynamiter la défense zimbabwéenne qui s’est recroquevillée sur elle-même. C’est au moment où le stade Kouekong à Bafoussam commençait à se vider de son maigre peuple que l'arbitre Mario Escobar (Guatemala) siffle un penalty (90ème +5) qui sera exécuté d’un contre pied parfait par Sadio Mané.
L’enfant de Bambaly délivre les siens et tout un peuple. Une victoire acquise aux forceps, sans convaincre, qui résonne comme un avertissement. Les «Lions» qui ambitionnent de toucher le graal au soir du 6 février 2022 doivent redoubler d’efforts, de vigilance et surtout d’efficacité. Osons espérer qu’avec les retours de certains cadres le Sénégal sera plus convaincant et rassurant.
SANCTIONS CONTRE BAMAKO, SONKO SE FAIT AVOCAT DU MALI ET CHARGE LA CEDEAO
De quoi cette CEDEAO est-elle est le nom ? C’est la question que s’est posée le leader de Pastef.
De quoi cette CEDEAO est-elle est le nom ? C’est la question que s’est posée le leader de Pastef. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, Ousmane Sonko rappelle que, dans un communiqué du 09 janvier 2022 sur la situation du Mali, le Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a énoncé des sanctions extrêmement sévères contre un des leurs, sous prétexte que le chronogramme de transition prévu ne les satisfait pas.
« Que la CEDEAO nous édifie sur ce qu’elle considère comme un gouvernement légitime. L’avons-nous déjà vue sanctionner un régime lorsque des présidents violent leur constitution et s’engagent dans un 3e mandat anticonstitutionnel, souvent sur le corps de pauvres citoyens ? Aujourd’hui, pour préserver des intérêts étrangers, elle piétine avec allégresse tous ses principes fondateurs, surtout celui du respect et de la protection des droits des peuples, en imposant un embargo économique, commercial et financier à l’égard de nos frères maliens.
La CEDEAO veut substituer une souveraineté communautaire factice à une souveraineté légitime du peuple malien qu’elle n’a jamais pu aider ni dans sa lutte contre le terrorisme djihadiste, ni contre les dérives politiques du président déchu, membre de leur syndicat d’affairismes. Que vaut pour la CEDEAO la souveraineté de ce peuple malien si, dans son écrasante majorité, il approuve le plan de transition soumis ?», interroge Ousmane Sonko. Lequel dit réaffirmer tout son soutien au peuple malien « qui va être pris en otage par une CEDEAO complice de présidents illégitimes et qui sera tenue pour responsable de toutes les conséquences que subira le peuple malien, déjà tellement éprouvé ».
« CETTE CEDEAO LÀ IL FAUDRA TÔT OU TARD LA REMETTRE À PLAT OU LA DISSOUDRE SIMPLEMENT »
Poursuivant, Ousmane Sonko appelle les autres pays frontaliers non concernés par la CEDEAO à faire preuve d’humanité et assister autant que faire se peut leurs voisins maliens. Enfin, le leader de Pastef dit relever que les Chefs d’État réunis à « la CEDEAO se sont constitués en un groupe d’amis qui se soutiennent et se complaisent sans la moindre compassion à l’égard des populations suffisamment éprouvées par la pauvreté, sinon comment comprendre cet embargo dont les conséquences affecteront indubitablement une bonne frange de la population ouest-africaine en général et sénégalaise en particulier ? » « Mais nous savons tous que le patriotisme économique n’a jamais été le souci de Macky Sall et de ses amis, à la solde de la France. Cette CEDEAO là il faudra tôt ou tard la remettre à plat ou la dissoudre simplement », estime en conclusion Ousmane Sonko.
SANCTIONS CONTRE LE MALI : TORRENTS D’INDIGNATION SUR LES RESEAUX SOCIAUX
Dans un communiqué, la Maison de la Presse du Mali indique avoir «appris avec consternation des sanctions disproportionnées, haineuses et méchantes contre le Mali, notre pays ».
Indignation, colère mais aussi inquiétudes sur les réseaux sociaux depuis dimanche dernier. Si la toile a accueilli une déferlante de réactions, c’est parce que l’annonce de sanctions « injustes, disproportionnées et illégales» prononcées contre le Mali par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a choqué plus d’un.
Dans un communiqué, la Maison de la Presse du Mali indique avoir «appris avec consternation des sanctions disproportionnées, haineuses et méchantes contre le Mali, notre pays ». La faitière de la presse appelle « l’ensemble des hommes de médias à plus responsabilité, de professionnalisme et surtout de patriotisme dans le traitement de l’information » avant d’inviter les autorités de la Transition à « tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de l’ensemble des journalistes et des hommes de médias pendant ces moments sensibles ».
Sur les réseaux sociaux, le sentiment général est la colère et l’incompréhension de nombreux internautes face aux sanctions contre notre pays. Les usagers de la toile se demandent encore pourquoi des pays frères décident d’avoir la main aussi lourde contre le Mali qui paye déjà un lourd tribut à la guerre des influences internationales et géopolitiques.
« Sérénité et confiance en l'avenir. La transition suivra son cours normal quoiqu'il advienne. Notre nation a fait la preuve de sa résilience, donc pas de panique », écrit Nouhoum Sarr, membre du Conseil national de Transition (CNT) et leader politique. « En allant aux sanctions extrêmes, la CEDEAO se décrédibilise totalement », commente, de son côté, le journaliste Alassane Souleymane, analyste.
Les commentaires ont fusé de toutes les localités du Mali avec des compatriotes qui ont à cœur de s’exprimer sur la situation « Tombouctou. Bientôt une forte mobilisation pour apporter tout notre soutien aux autorités de la Transition (In sha Allah) », peut-on lire sur le mur d’un internaute de Tombouctou, dans le Nord du Mali.
Un tour sur les plateformes à l’étranger permet de se rendre compte que notre pays bénéficie de la solidarité de nombre de ressortissants de pays voisins. Dans la majorité des commentaires, les ressortissants d’autres pays ne comprennent pas les sanctions contre le Mali. « Le sentiment d'injustice va faire naitre chez tous les peuples ouest-africains de la compassion vis-à-vis des voisins et frères maliens !!! Cela va renforcer l'identité et le nationalisme maliens », lance Elie, un internaute congolais sur Facebook.
Pour sa part, Philipe, un internaute ivoirien s’exclame : « Quelle honte pour nous Africains. A quand la fin de la soumission ? Soutien aux peuples qui veulent leur indépendance».
LES COMMERÇANTS PLUS INDIGNES QU’INQUIETS
Au Grand marché de Bamako, de nombreux commerçants importateurs et exportateurs estiment que c’est l’heure du sursaut national, mais aussi de l’union sacrée autour des autorités de la Transition
Lundi matin, les sanctions économiques et financières prises à l’encontre du Mali, à l’issue des sommets extraordinaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), tenus le 09 janvier 2022 à Accra, en Ghana, étaient sur toutes les lèvres.
Au Grand marché de Bamako, de nombreux commerçants importateurs et exportateurs estiment que c’est l’heure du sursaut national, mais aussi de l’union sacrée autour des autorités de la Transition. A l’image de Moustapha Diaby qui rejette ces sanctions. «Nous rejetons cette décision de la CEDEAO et de l’UEMOA, qui n’est autre chose qu’une manipulation. C’est inacceptable car les textes sont violés. C’est de la mauvaise foi de la part des chefs d’Etat envers un pays frère qui se trouve dans une situation sécuritaire difficile», déplore le promoteur des Etablissements Diaby et frères.
Pour ce commerçant import et export, les chefs d’Etat doivent plutôt accompagner les autorités maliennes qui font des efforts remarquables sur le terrain malgré le contexte difficile. «Nous savons que c’est difficile, mais nous resterons soudés dernière nos autorités. La population ne doit pas céder car, c’est l’heure du sursaut national et de l’union sacrée autour de nos dirigeants. Nous soutenons tout ce que les autorités de la Transition entreprendront pour l’intérêt du pays», assure-t-il.
Abordant dans le même sens, Moussa Dembélé, importateur dans le domaine de l’électronique, lui, aussi, trouve que ces sanctions économiques et financières sont illégales. «Nous disons bravo à nos autorités qui se sont assumées pleinement face à cette injustice des chefs d’Etat qui refusent de voir la réalité. Sans ambiguïté, nous saluons cette position du gouvernement qui a décidé de prendre ses responsabilités», soutient M. Dembélé.
Comme lui, Aboubacar Sidiki Haïdara, commerçant import-export au Marché de Dabanani, condamne cette décision de la CEDEAO et de l’UEMOA, et demande au peuple malien de faire bloc derrière son gouvernement.
Pour Aliou Bathily, président des importateurs du ciment au Mali, la fermeture des frontières n’est pas une solution, donc les dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA doivent revenir à la raison.
Quant au chargé de communication du Collège transitoire du Conseil malien des chargeurs, Nouhoum Togo, il estime que le Mali s’attendait à autre chose après les sanctions ciblées, que d’aller vers la fermeture des frontières terrestres et aériennes compte tenu de la situation sécuritaire et politique du pays. «J’ai beaucoup apprécié la réaction du gouvernement avec responsabilité. Nous avons besoin plutôt de l’aide mais pas d’embargo», soutient Nouhoum Togo.
…PAS DE PANIQUE AU NIVEAU DES BANQUES
Vingt-quatre heures après l’annonce de ces sanctions, notre équipe de reportage a fait un tour dans quelques banques de la place. Devant les différents établissements financiers, l’affluence était normale.
Les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pris des sanctions contre le Mali, dont le gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l'organisation, la suspension des transactions avec Bamako, à l'exception des produits médicaux et des produits de première nécessité.
Vingt-quatre heures après l’annonce de ces sanctions, notre équipe de reportage a fait un tour dans quelques banques de la place. Devant les différents établissements financiers, l’affluence était normale. Les clients ne se bousculaient pas devant les banques. Nonobstant ce calme, certains clients étaient très remontés contre leur banque car, ils n’ont pas pu faire leurs opérations. C’est le cas de Y.S., rencontré à sa sortie d’une agence bancaire. «Je suis venu faire un retrait de 2 millions de Fcfa et à ma grande surprise, on me dit qu’ils (les agents de la banque, ndlr) ne sont pas pour le moment en mesure de satisfaire ma demande. Raison évoquée : ils sont d’abord en réunion au niveau du siège pour fixer le montant à ne pas dépasser pour une seule opération», regrette Y.S. Ajoutant qu’il lui a été proposé d’éclater son chèque en quatre pour faire ses opérations dans plusieurs agences. «C’est après cette attitude des banquiers que j’ai compris que les sanctions de la CEDEAO vont nous créer d’énormes problèmes si nous continuons sur cette lancée. Geler les avoirs du Mali à la BCEAO complique toute la situation », rumine-t-il.
M.F. un client de la Banque of Africa (BOA) affirme venu faire ses opérations comme d’habitude et que cela n’a rien à avoir avec les sanctions de la CEDEAO. «Je suis concerné directement par le gel des avoirs au niveau de la BCEAO que nous regrettons amèrement, mais nous l'assumons aussi. Nous disons au peuple malien de rester serein», explique M.F.
Les responsables des banques affirment que, pour le moment, aucune disposition n’a été prise concernant les sanctions de la CEDEAO. Mary Bah, assistant du directeur exécutif de l’Association professionnelle des banques et établissements (APBEF) indique qu’aucune disposition particulière n’a été arrêtée au niveau des banques et établissements financiers. «Je vous rassure que pour le moment, aucune mesure n’a été prise concernant les sanctions de la CEDEAO. Nos banques travaillent en parfaite collaboration avec la BCEAO et même ce matin, les banques ont été approvisionnées au niveau de la banque centrale», a dit Mary Bah. Au niveau de l’agence principale de la Banque pour le développement du Mali (BDM Sa), le chargé de communication, Youssouf Touré, abonde dans le même sens et rassure qu’à leur niveau, aucune disposition particulière n’a été prise pour le moment. «Les opérations se poursuivent normalement comme d’habitude et les clients sont satisfaits selon leurs besoins. Pour le moment, il n’y a pas de feu en la demeure. Les clients seront informés dès qu’il y aura de nouvelles mesures comme la banque l’a toujours fait», explique M. Touré.
Même son de cloche au niveau de la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA) où le chargé de communication, Moussa Camara, dément toutes les rumeurs qui circulent en ville et sur les réseaux sociaux. «Au moment où je vous parle, aucun plafond n’a été fixé au niveau de notre banque. Les opérations se passent normalement et les clients font leurs opérations comme bon leur semble», soutient M. Camara.