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7 juillet 2025
DES FACILITES CONCEDES AUX RESSORTISSANTS DE L’AES
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a déclaré avoir pris mesures visant à permettre aux citoyens burkinabé, maliens et nigériens, de continuer à jouir, « jusqu’à nouvel ordre », du droit de circulation, de résidence et ...
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a déclaré avoir pris mesures visant à permettre aux citoyens burkinabé, maliens et nigériens, de continuer à jouir, « jusqu’à nouvel ordre », du droit de circulation, de résidence et d’établissement dans l’espace communautaire.
Ces mesures prennent effet à partir de ce mercredi 29 janvier 2025, la date du retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation sous régionale.
De telles mesures ont été prises dans un « esprit de solidarité régionale » et dans « l’intérêt supérieur » des populations, et conformément à la décision de maintenir les portes ouvertes au dialogue, souligne la Cedeao dans un communiqué rendu public le même jour.
Les autorités compétentes des pays membres de l’organisation sont ainsi invitées à « reconnaître jusqu’à nouvel ordre » les passeports et cartes d’identité nationales portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger.
Il leur a également été demandé de continuer à accorder aux biens et services provenant des trois pays concernés le traitement prévu par le Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et la Politique d’investissement de la CEDEAO.
Les Etats membres sont également invités à permettre aux citoyens des pays concernés de « continuer à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles en la matière » tout en apportant aux fonctionnaires de la CEDEAO des trois pays, un soutien et une coopération sans faille dans le cadre de leurs missions pour la Communauté.
La Cedeao signale que ces dispositions restent en vigueur jusqu’à l’adoption par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des modalités complètes des relations de l’organisation avec les trois pays concernés.
La Commission de la Cedeao rappelle en même temps qu’une structure a été mise en place pour faciliter les discussions sur ces modalités avec chacun des trois pays.
‘’Ce message est nécessaire pour éviter toute confusion et toutes perturbations dans la vie et les affaires de nos populations pendant cette période de transition’’, fait valoir l’organisation communautaire.
Les dirigeants de la Cedeao, réunis à Abuja (Nigeria), le dimanche 15 décembre dernier en sommet ordinaire e, avaient ouvert la voie à une sortie officielle du Mali, du Niger et du Burkina Faso, de l’organisation communautaire à partir de ce 29 janvier après avoir pris acte de la décision de ces trois pays de quitter l’organisation.
Ils avaient décidé de lancer les formalités de retrait après la date limite du 29 janvier 2025, la date d’ouverture d’une période transitoire de six mois permettant de gérer la situation des salariés contractuels de la Cédéao originaire de ces trois pays, préparer le déménagement des différentes agences communautaires dont les sièges sont situés dans ces trois Etats membres fondateurs de la communauté ouest-africaine.
La libre circulation dans les pays de l’AES
Il s’agissait en même temps de laisser la porte ouverte à un éventuel retour du Mali, du Niger et du Burkina Faso dans la CEDEAO d’ici au 30 juillet 2025 ou à défaut de définir les modalités du retrait et d’explorer de nouveaux cadres de coopération.
La veille de la tenue de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation communautaire d’Abuja, le samedi 14 décembre 2025, les trois pays concernés par ce retrait, regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), avaient de leur côté rendu public un communiqué dans lequel ils déclaraient garantir la libre circulation des ressortissants de pays membres de la CEDEAO.
‘’Les ressortissants de la Cedeao pourront entrer, résider et exercer des activités au sein de l’espace AES sans nécessiter de visa’’, avaient-ils assuré dans un communiqué.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a été créée en 1975. De seize membres au départ, elle va se retrouver avec onze si le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger venait à être définitivement entériné.
La Mauritanie avait été, en 2000, le premier de ses membres fondateurs à se retirer de l’organisation.
VERS LA FIN DU VOL DE BETAIL
Le comité communal de lutte contre le vol de bétail mis en place, il y a quelques années à Fanaye, dans le département de Podor (nord) participe, malgré des moyens limités, à l’éradication de ce fléau, en collaboration avec l’administration et la Gendarme
Le comité communal de lutte contre le vol de bétail mis en place, il y a quelques années à Fanaye, dans le département de Podor (nord) participe, malgré des moyens limités, à l’éradication de ce fléau, en collaboration avec l’administration et la Gendarmerie, a déclaré son président, Bocar Ndiaye.
‘’En attendant le bilan de 2024, pour l’année 2023, nous avons permis de retrouver 38 vaches et 139 petits ruminants. Ce qui nous fait dire que des points importants ont été notés dans la lutte contre ce fléau’’, a-t-il informé.
M. Ndiaye s’exprimait au cours d’un entretien avec l’APS, à l’occasion des préparatifs de la Journée nationale de l’Elevage prévue le 22 février prochain.
Le comité communal qui a remplacé la section locale de l’association nationale de lutte contre le vol de bétail a été institué par le maire de Fanaye, à la suite d’un processus de partage avec l’ensemble des villages et hameaux.
Une initiative qui a suscité une grande adhésion volontaire, selon Bocar Ndiaye, qui renseigne que la structure a aidé ‘’au démantèlement de réseaux de malfaiteurs’’, dont les membres ont été arrêtés par la Gendarmerie.
‘’Nous avons des membres dans toutes les localités, connus et indentifiables avec des femmes et des jeunes. Ici, tout le monde est engagé à éradiquer le vol de bétail dans la zone, car tous se sentent concernés’’, a soutenu M. Ndiaye.
Il estime que c’est un travail très difficile, qui ‘’requiert engagement et volontarisme, avec des moyens limités’’, précisant que le soutien de la communauté est une source de motivation pour les membres du Comité communal.
Bocar Ndiaye n’a pas négligé l’apport des populations qui a permis l’achat du véhicule qu’il utilise, sans oublier le volet communication à travers les réseaux sociaux qui est d’une importance capitale.
Il souhaite, à défaut de corser les peines, ‘’l’application rigoureuse de la loi criminalisant le vol de bétail pour enfin éradiquer le phénomène’’.
‘’Les chefs de villages, les élus et les notabilités religieuses ont été suffisamment informés et sensibilisés pour prendre part à la lutte. Le comité travaille également en collaboration avec les autorités administratives, la brigade de gendarmerie de Thillé Boubacar, le service des Eaux et forêts et la Douane’’, a déclaré Bocar Gaye, le maire de Fanaye.
M. Gaye qui a salué le travail des membres du comité a signalé que les résultats obtenus par le comité de lutte ont inspiré plusieurs collectivités dans le département et même hors des frontières du Sénégal, notamment dans la commune de Tékane, en Mauritanie.
‘’Avec nos voisins de la commune de Tékane en Mauritanie, nous tenons des rencontres périodiques et échangeons des informations en vue de retrouver des animaux volés’’, s’est réjoui M. Gaye.
JOSE JULIAN MARTI PEREZ, UN APOTRE DE LA LUTTE CONTRE L’IMPERIALISME, CELEBRE A DAKAR
L’ambassade cubaine à Dakar a commémoré, mardi, le 172e anniversaire de la naissance de José Julián Martí Pérez (1853-1895) considéré comme apôtre de lutte contre l’impérialisme.
L’ambassade cubaine à Dakar a commémoré, mardi, le 172e anniversaire de la naissance de José Julián Martí Pérez (1853-1895) considéré comme apôtre de lutte contre l’impérialisme.
Des représentants diplomatiques, des étudiants et des enseignants de différents niveaux, des militants pour Cuba ont pris part à cet évènement au Monument de la Renaissance africaine.
Dans ce lieu de mémoire, trône le buste de Martí, deforgé en fer par l’artiste cubain Alberto Lescay, de même que ceux de Gandhi et Yasser Arafat dans le cadre d’une exposition permanente qui s’y trouve depuis plusieurs années.
Fidel Castro apparaît dans la fresque (murale) du hall d’entrée dans le cadre des Indépendances africaines.
Fidel Castro, héros de la révolution cubaine ayant débouché sur l’indépendance de la grande île des Caraïbes 1959, apparaît dans un fresque mural du hall d’entrée du Monument de la Renaissance africaine.
La commémoration de l’anniversaire de José Julian Marti PerezCette ‘’est un moment particulièrement important pour la lutte que le peuple cubain tout entier mène face aux appétits impérialistes et pour la paix’’, selon Maydolis Bárbara Sosa Hilton, ambassadrice de Cuba à Dakar cité dans un communiqué transmis à l’APS.
Le professeur Salimata Lo, vice-présidente de l’Association d’amitié et de solidarité entre les peuples du Sénégal et de Cuba (ASENECUBA), a rendu hommage au ‘’patriote’’ Marti à qui elle voue du ‘’respect’’.
Elle a expliqué que ses étudiants en espagnol aimaient ‘’profondément Martí, et que son œuvre révolutionnaire et son héritage littéraire sont indissociables pour tous les temps’’.
Le directeur du département des langues romanes de la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Djibril Mbaye quant à lui dit se souvenir du héros de la révolution cubaine ‘’grâce à un programme d’études qui mêle époques, noms, vers, essais, romans, et surtout un amour profond pour l’histoire de la Révolution cubaine ».
L’homme d’affaires Babacar Fall a exprimé son »admiration » pour Martí qui l’a aidé à aimer la culture et l’histoire de l’île des Caraïbes.
José Julián Martí Pérez est le fondateur du Parti révolutionnaire cubain créé en janvier 1892 à Cayo Hueso pour la libération du Cuba sous domination espagnole jusqu’en 1898 avant de passer au statut de protectorat américain.
C’est à cette date que le Traité de paix de Paris a été signé entre Madrid et Washington, sans la présence des Cubains.
UNE MISSION PARLEMENTAIRE DEBARQUE A LA MINE DE DIOGO
Suite aux clichés alarmistes sur l’exploitation des sables minéralisés par Eramet Grande Côte, la Commission Energie et Ressources Minérales de l'AssembléeNationale s'est déplacée à la mine de Diogo, dans le cadre d'une mission parlementaire.
La mine de Diogo où les sables minéralisés sont exploités par Eramet Grande Côte est au-devant de l’actualité ces dernières semaines, avec une description alarmante de ses activités. Pour y voir plus clair, une mission parlementaire a débarqué sur le site de Diogo. Il s’agit d’une délégation de la Commission Energie et Ressources Minérales à l'Assemblée Nationale conduite par son président, l’Honorable député Babacar Ndiaye.
Suite aux clichés alarmistes sur l’exploitation des sables minéralisés par Eramet Grande Côte, la Commission Energie et Ressources Minérales de l'AssembléeNationale s'est déplacée à la mine de Diogo, dans le cadre d'une mission parlementaire. Selon le député Babacar Ndiaye, président de la Commission, qui conduisait la délégation, c’était pour voir de visu ce qui s’y fait et d’avoir des échanges avec le top management. Il renseigne que la visite a été surtout marquée par des échanges sans gants, sans tabou, sur toutes les questions de l’heure et devant une direction d’entreprise disponible. Parmi les questions abordées, il cite la problématique de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), le contenu local, la réhabilitation des terres et tous les autres aspects liés à la mine. Il s’y ajoute l’affaire des conflits opposant l’entreprise aux populations riveraines, précisément à Lompoul qui, à l’en croire, a précipité la venue des parlementaires. «Avec la direction et les techniciens de GCO, nous avons fait le tour de la situation. Les honorables députés ont bien écouté, bien apprécié et bien posé beaucoup de questions. Ils ont aussi bien noté et une fois de retour à l'Assemblée nationale, il est clair que nous nous ferons notre propre vision de l'affaire. Cependant d’ici quelques jours, la commission parlementaire ira aussi à la rencontre des populations de Lompoul pour aussi les écouter, recueillir leurs avis, leurs doléances», a-t-il signifié.
En tout cas, il a indiqué que la visite a été fructueuse, car ayant permis à la délégation parlementaire de voir et de comprendre beaucoup de choses. Pour le moment, il y a des points de satisfaction comme la mise en place de l’Oasis Sénégal, qui devrait bientôt décrocher son autorisation, pour être opérationnel et que les populations puissent en bénéficier. Il s’y ajoute les sites de recasement et la façon dont les populations déplacées ont été accompagnées, mais aussi la réhabilitation des terres après l’exploitation. Il a par ailleurs mis l’accent sur le fait que la RSE est devenue une obligation pour toutes les entreprises. Et d'après l'article 32, il a été très bien et clairement mentionné que ce n'est pas l'entreprise elle-même qui oriente où met l’argent de sa RSE, mais ce sont les populations à qui revient de droit cet accompagnement, qui déterminent de façon très libre leurs besoins, leurs priorités et il appartient à l'entreprise d'exécuter selon le budget disponible à cet effet. «Nous sommes des tampons entre les populations et les zones minières. Nous sommes des représentants du peuple, nous sommes là pour le peuple, mais il ne faut pas oublier que ce sont des Sénégalais qui travaillent dans les zones minières, qui y trouvent donc leur gagne-pain. Donc, nous sommes un tampon entre ces deux. Nous avons besoin de nos matières premières pour se développer. Comme nous avons aussi besoin d’avoir des populations en bonne santé, avec des bras valides, parce que vivant dans un environnement propice. Donc il ne peut y avoir absolument rien d’autre que la paix », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que l’Assemblée Nationale ne ménagera aucun effort pour qu’il y ait cette paix entre les mines et les populations impactées.
Pour Frédéric Zanklan Directeur Général d’Eramet Grande Côte, il faut bien se féliciter de cette initiative parlementaire, car il y a eu beaucoup de débats ces derniers temps autour de cette activité minière, notamment à Lompoul. Et à l’en croire, les échanges ont d’ores et déjà permis d’éclairer pas mal de points à la suite d’explications scientifiques, et la visite des différents sites a permis de lever certains doutes. Il a décrit Éramet Grande Côte sous les traits d’une entreprise minière où travaillent 2 000 personnes dont les 97% sont des Sénégalais et les 48% viennent du bassin local. « La visite donc d’une étape importante dans notre démarche de transparence. Nous sommes l'une des seules mines à ouvrir ses portes aux visiteurs, donc à plus forte raison des parlementaires qui représentent le peuple, qui sont là pour le peuple et qui ont besoin de comprendre ce qui se passe », a-t-il noté. Il laisse entendre que les réalisations de l’entreprise ont été détaillées aux parlementaires etil en ressort de façon indéniable qu’Eramet Grande Côte est une entreprise sénégalaise contributive. Il a aussi souligné devant les parlementaires que l’activité minière de la GCO n’a aucun impact négatif sur les nappes phréatiques. Au contraire, dit-il, un rehaussement de la nappe a été enregistré, favorisant ainsi l'agriculture, le maraîchage.
Dans ce même registre, il a fait savoir qu’il ne peut y avoir de pollution de l'eau ou de la nappe, pour la simple raison que l’entreprise n’a aucun produit chimique dans ses activités. Nous investissons aussi dans ce qu'on appelle les projets à impact. Nous avons décidé d'injecter près de 1,6 milliard de Fcfa sur les quatre prochaines années, sur des projets dans la zone de Louga et qui ont un lien avec le développement des compétences des maraîchers, des pêcheurs, mais aussi des éleveurs. Sur ce projet, il y a aussi un volet infrastructures, qui va consister à construire des entreprises frigorifiques, à investir sur du matériel pour pouvoir permettre aux éleveurs, aux pêcheurs, aux maraîchers de conserver leurs produits.
Idrissa Seck invité à rompre le silence
Devant la situation actuelle du pays et le silence d’Idrissa Seck, les langues commencent à se délier du côté de Rewmi. Dans une lettre ouverte adressée au président Idrissa Seck et rendue publique hier, Aly Nguer Faye, un responsable du parti à ThièsOuest écrit : «le Président Idrissa Seck, dont le parcours politique et la connaissance parfaite du fonctionnement de l'Etat ne font l'ombre d'aucun doute, doit parler au peuple dans l'urgence et avec la solennité requise. L'heure est grave. Le pays fonce tout droit vers le mur. Ces gens ne pourront pas gérer ce pays. Ils montrent des carences lourdes en matière de gestion étatique. Ils sont incompétents». Il a noté que son avènement aux affaires en tant que Premier Ministre avait permis d'octroyer 5 000 emplois à la jeunesse sénégalaise. Et ainsi, des médecins, des commissaires, des enseignants, des ingénieurs...etc. ont pu servir leur pays grâce à cet homme. D'un tel point de vue, il a exprimé l'avis que «le président Idrissa Seck doit parler et il a l'obligation de secourir le peuple face à cette crise économique sans précédent». Sur un autre registre, il lui a demandé de «réformer son parti politique le Rewmi, réservoir de talents, le refonder au demeurant en mettant en avant la jeunesse qui aura comme allié et support les anciens qui ont servi avec dignité et courage cette formation politique».
Les souteneurs de Farba brûlent des pneus à Ogo
Les partisans de Farba Ngom sont plus que jamais déterminés dans leur combat contre ce qu'ils qualifient d'acharnement contre le député maire des Agnam. En effet, depuis la levée de l'immunité parlementaire de ce dernier, ils multiplient leurs actions de lutte sur le terrain. Après Nabadji civol, Agnam et Oréfonde, c'est au tour de ses partisans d’Ogo de manifester leur mécontentement envers Ousmane Sonko. Ils ont érigé des barrages et brûlé des pneus sur la route nationale. Ces manifestants dénoncent la volonté du leader du Pastef de liquider politiquement le maire des Agnam.
Une délégation de Takku Wallu chez les guides religieux
Restons sur l’affaire Farba Ngom pour dire que ses partisans ont ouvert plusieurs fronts. Après la levée de son immunité parlementaire, ses collègues députés du groupe parlementaire Takku Wallu ont entamé hier une tournée chez les chefs religieux pour vilipender le régime. Une délégation de Takku Wallu conduite par sa présidente Aissata Tall Sall a été reçue hier à Bopp par le Khalife général de Médina Gounass. Les parlementaires se sont rendus ensuite après la prière chez le Khalife de la famille Omarienne, Thierno Madani Tall. La délégation parlementaire était composée des députés Aissata Tall Sall, Barane Fofana, Abdou Karim Sall, Racky Diallo, Sokhna Ba, Aissata Ba et de l’assistant du groupe Mouhamed Diop. Le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal prévoit de se rendre à Touba, à Tivaoune, à Kaolack, à Thiénaba et à Ndiassane mais aussi chez le patron de l’église catholique dans les prochains jours.
Agression mortelle d’un boutiquier à Yarakh
Un boutiquier I. Diallo a été agressé mortellement à Yarakh, samedi dernier. Selon nos sources, le sieur Diallo aurait reçu la visite d’un malfrat qui lui a asséné des coups de couteau. Grièvement blessé, il a succombé à ses blessures dans une structure sanitaire de la place. Pour le moment, le mobile du crime reste inconnu. Mais la gendarmerie de Hann qui s’est saisie de cette affaire a ouvert une enquête. Cependant, cette agression inquiète le président de l'Union nationale des boutiquiers du Sénégal, Oumar Diallo qui réclame justice.
Les travailleurs du FERA à Ndiarème Limamou Laye en détresse
Les agents du Fonds d’entretien routier autonome (Fera) déployés dans la commune de Ndiarème Limamou Laye vivent des moments difficiles. Ils sont restés près de 7 mois sans salaire. Ils sont en détresse. Cette centaine de travailleurs invite les nouvelles autorités à décanter la situation.
Dépôt en ligne pour ouvriers agricoles en Espagne
L’envahissement des bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi(BAOS) par les jeunes candidats à l’émigration circulaire en Espagne a fait changer les autorités de fusil d’épaule. Le Secrétaire d'État aux Sénégalais de l'Extérieur, Chérif Diouf, a publié un communiqué pour informer que pour des raisons de sécurité, le dépôt des dossiers de candidature pour la sélection d'ouvriers agricoles, dans le cadre du programme de migration circulaire avec l'Espagne, se poursuivra désormais à travers une plateforme dédiée qui sera disponible dans les prochains jours. Il précise, toutefois, que les candidats qui ont déjà soumis leurs dossiers ne sont pas concernés par le dépôt en ligne.
Démarrage des inscriptions des pèlerins jeudi
Les inscriptions pour le pèlerinage à la Mecque commencent jeudi prochain au hangar des pèlerins. Le Délégué général a livré l’information hier, à l’Aps. Cette année, le Sénégal est autorisé à convoyer 12 860 pèlerins en Arabie Saoudite, selon Mamadou Gaye. La délégation générale au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam a entamé la phase de préinscription des pèlerins, le 24 décembre 2024, a-t-il précisé. Près de 700 pèlerins se sont déjà inscrits auprès de la Banque islamique du Sénégal qui, selon lui, a été choisie partenaire de l’État du Sénégal pour le pèlerinage, à la suite d’un appel d’offres. Il est prévu l’ouverture de guichets dans cinq régions pour faciliter les inscriptions des futurs pèlerins, selon M. Gaye. Il s’agit des régions de Diourbel, Saint-Louis, Tambacounda et Ziguinchor. Selon M. Gaye, les autorités cherchent à réduire le coût du pèlerinage, qui était de 4,3 millions de francs CFA par personne en 2024. Il ajoute que les pèlerins sénégalais seront convoyés par Air Sénégal et Flynas, une compagnie saoudienne.
Un Sénégalais tue un Gambien à Ténérife
Un Sénégalais a abrégé la vie à un Gambien lundi dans la soirée, quartier de San Matías, dans la municipalité de La Laguna, à Ténériffe. Ils se sont disputés l'occupation d'une maison abandonnée. Selon le journal La Provincia, il s'agit d'un jeune homme originaire du Sénégal, âgé de 38 ans et d'un Gambien de 30 ans. Le Sénégalais identifié sous le nom de Rassoul, aurait quitté le Sénégal il y a un an à bord d'une pirogue. Le présumé meurtrier vivait avec son frère. Un désaccord avec ce dernier l'aurait poussé à quitter le domicile familial. C'est en septembre 2024 qu'il a commencé à squatter la maison abandonnée de San Matías. Décrit par les habitants du quartier comme un homme respectueux et calme, Rassoul aurait même joué le rôle du roi sorcier dans une crèche. Au cours des dernières fêtes de Noël, l'homme actuellement en détention était considéré comme l'un des Rois Mages et incarnait Balthazar dans la célèbre et populaire crèche de Bethléem du quartier de San Matias, selon des voisins. L'une des hypothèses avancées par les agents de la Police nationale est que la bagarre aurait éclaté à cause d'une dispute pour un toit où vivre. Ce mardi matin, des agents de la Brigade de Police Scientifique ont procédé à une inspection de la maison où résidaient l'homme désormais en détention et la victime de l'homicide.
La coiffeuse et son époux, les terreurs des dibiteries
La Police des Parcelles assainies a déféré au parquet la coiffeuse M. F. Diop et M. Guèye pour association de malfaiteurs et escroquerie. Selon nos sources, les mis en cause commandaient à manger par téléphone chaque nuit chez les dibiteries avec livraison à domicile. Mais une fois au lieu du rendez-vous, le couple distrait le livreur avant de se fondre dans les ruelles. Mais les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont mis fin à leur business malsain. Les faits se sont produits la semaine dernière. La coiffeuse âgée de 26 ans habitant à l’Unité 21 des Parcelles assainies appelle notamment sur le numéro portable de la dibiterie de Mme Sy pour passer commande de viande et de poulets d’une valeur de 35 mille francs avec paiement à la livraison avant de se fondre dans la nature. Quelques jours après, elle passe une nouvelle commande de viande et poulets pour un prix total de 44 mille francs avec cette fois le numéro de téléphone de son époux. Elle donne rendez-vous au livreur au Rondpoint 26. Deux livreurs de la Dibiterie s’organisent alors pour appréhender la coiffeuse indélicate. Un livreur câble l’époux de la dame, M. Guèye qui promet de payer à la livraison. Ils remettent la commande au Rondpoint 26. M. F. Diop appelle son époux qui demande au livreur de venir récupérer l’argent au Rond-point «case bi». Ainsi un livreur se rend au Rond-point case-bi pour rencontrer M. Guèye et l’autre reste avec la coiffeuse. Cette dernière demande au livreur de partir. Ce qu’il refuse et il suit la dame jusqu’à la cité Mixta. Arrivé au Rond-point case bi, il n’a pas vu l’ombre de son client qui est devenu injoignable. Sans tarder alors, son collègue appréhende la dame avant d’informer sa patronne et la Police des Parcelles assainies. Son époux cueilli passe aux aveux.
Recommandation de Khalifa Sall contre les accidents
Khalifa Sall est peiné par l’accident qui s’est produit hier sur l’autoroute Ila Touba à hauteur de Bambey. L’ancien maire de Dakar constate pour le déplorer que nos routes demeurent le théâtre de tragédies insoutenables. Il regrette cet accident d’une violence extrême qui a coûté la vie à 11 de nos compatriotes et fait plusieurs blessés, dont certains dans un état critique. Il souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Face à la récurrence des excès de vitesse, des surcharges de véhicules et des défaillances des infrastructures, Khalifa Sall pense qu’il est impératif de renforcer la surveillance et de mettre en place des contrôles rigoureux et dissuasifs.
VIDEO
M23, LES SEIGNEURS DE LA TERREUR
Équipé d'artillerie lourde et de missiles sol-air , le groupe rebelle étend son emprise sur le Nord-Kivu. Derrière cette guerre se cache une bataille pour le contrôle des richesses minières, pendant que les civils fuient par milliers
Une enquête du journal Le Monde met en lumière l'ampleur de la violence qui secoue l'est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis la résurgence du groupe armé M23 en novembre 2021.
Le mouvement, qui avait connu une période d'inactivité de huit ans, a repris les armes avec une puissance de feu renouvelée. L'ONU pointe du doigt le soutien du Rwanda, attesté par la présence de forces rwandaises aux côtés des rebelles et l'utilisation d'équipements coordonnés, notamment de l'artillerie lourde et des missiles sol-air.
Les civils payent le prix fort de cette reprise des hostilités. Le massacre de Kishishe et Bambo en novembre 2022 en témoigne : plus d'une centaine de civils y ont été exécutés arbitrairement. Des survivants, évoqués par Le Monde, rapportant avoir été contraints d'entrer leurs proches dans des fosses communes, dont au moins 14 ont été identifiées par Human Rights Watch.
L'ONG ACLED dresse un bilan accablant : depuis novembre 2021, au moins 3000 civils ont perdu la vie dans des attaques au Nord-Kivu. Un chiffre probablement sous-évalué, de nombreux villages restant inaccessibles aux observateurs.
La réponse des autorités congolaises s'avère tout aussi problématique. L'armée nationale s'est alliée à diverses milices locales, dont certaines sont connues pour leurs exactions. Elle s'est elle-même illustrée dans des actes de violence, comme lors de la répression sanglante d'une manifestation à Goma en août 2023, qui a fait 57 morts.
En toile de fond de ce conflit se dessinent des enjeux économiques majeurs : le Nord-Kivu regorge de minéraux précieux - or, étain et coltan, ce dernier étant essentiel à l'industrie électronique mondiale.
La crise humanitaire s'aggrave : plus d'un million de personnes ont dû fuir leurs foyers, tandis que le M23 resserre son étau autour de Goma, la capitale provinciale. Une situation qui perdure malgré les engagements de paix du président Félix Tshisekedi.
Comment protéger les biens culturels en cas de conflit armé ? Un atelier régional de formation civilo-militaire se tient depuis hier à Dakar, pour trois jours. Organisée par le ministère des Forces armées, en collaboration avec l’Unesco, la rencontre vise à renforcer les capacités des acteurs civils et militaires dans la préservation du patrimoine culturel.
La culture ne devrait jamais être une cible. Militaires et professionnels du patrimoine de 8 pays d’Afrique sont en formation à Dakar, pour 3 jours, pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Organisée par le ministère des Forces armées, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), cette rencontre, qui a débuté hier au Cercle Mess des officiers Colonel Emmanuel Gomis, a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs civils et militaires dans la préservation du patrimoine culturel, afin de transmettre aux générations futures un héritage intact. «Je peux vous assurer que militaires et professionnels du patrimoine sont tous unis pour un même objectif, transmettre aux générations futures un héritage intact. Car il ne s’agit pas seulement de protéger des objets, mais de préserver l’expression d’une identité et d’une histoire», a expliqué le Général d’Armée Birame Diop, ministre des Forces armées. Il a ajouté : «La protection des biens culturels est plus qu’un impératif juridique, c’est un impératif moral. En agissant ainsi, nous continuons non seulement à enrichir notre propre présent, mais aussi à façonner un avenir plus respectueux de la diversité culturelle à travers le monde.»
Evidemment, les biens culturels, qu’ils soient matériels ou immatériels, ne sont pas de simples témoins passifs de l’histoire. Ils constituent des éléments essentiels de l’identité collective. Pourtant, comme l’a souligné Dimitri Sanga, directeur du Bureau régional de l’Unesco à Dakar, ces trésors sont souvent pris pour cibles. «En ciblant le patrimoine, les forces de déconstruction cherchent à effacer des mémoires collectives, à fracturer les sociétés et à fragiliser l’ensemble de l’humanité», a-t-il déclaré. Dimitri Sanga a salué les initiatives nationales et régionales qui ont vu le jour pour renforcer les cadres juridiques et développer des mécanismes de prévention et de sensibilisation. «Cet atelier de trois jours s’inscrit parfaitement dans cet élan conçu comme une plateforme d’échanges et de renforcement de capacités qui constitue une opportunité unique de conjuguer le savoir civil et militaire pour une protection plus efficace et plus durable des biens culturels», a-t-il dit, précisant que l’Afrique de l’Ouest, qui a souvent fait face à des destructions, a toutefois montré sa résilience.
Venu présider cette cérémonie d’ouverture, le ministre des Forces armées, Birame Diop, a rappelé l’importance de cette problématique pour l’Afrique, et particulièrement pour la sous-région ouest-africaine. «Les ravages infligés aux patrimoines culturels durant la Seconde Guerre mondiale ont mis en évidence la fragilité et la valeur inestimable de ces biens communs de l’humanité», a-t-il déclaré, ajoutant que les conflits actuels continuent de causer des pertes irréparables. Il a évoqué les destructions survenues à Tombouctou en 2012, où des mausolées et des manuscrits anciens ont été méthodiquement détruits. «Ces actes de vandalisme ne sont pas seulement des crimes contre la culture, mais aussi des attaques contre l’identité même des peuples. Ils visent à effacer les traces du passé, à semer la discorde et entraver le développement de nos sociétés», a-t-il fait savoir.
Durant cet atelier, les participants étudieront en profondeur la Convention de La Haye de 1954, qui impose aux Etats de prendre des mesures dès le temps de paix pour protéger les biens culturels. Des panels de discussions, des exercices praties et des visites de terrain permettront d’élaborer des stratégies concrètes et adaptées aux contextes locaux. «Ce séminaire intensif a été conçu pour vous dispenser des connaissances théoriques et des savoir-faire pratiques requis pour mener à bien vos actions en faveur de la sauvegarde du patrimoine. Je vous exhorte donc à profiter pleinement de cette opportunité unique de renforcer vos capacités et celles des structures que vous représentez», a lancé le Général Birame Diop à l’endroit des participants venus du Mali, de la Mauritanie, de la Gambie, du Tchad, du Nigeria et du Burkina Faso.
Par El Hadji Momar SAMBE
PASTEF RENIE SON ENGAGEMENT AVEC LES ASSISES NATIONALES ET LE SURSAUT CITOYEN
Le vote actant la dissolution du CESE et du HCCT révèle une contradiction manifeste avec les engagements antérieurs du parti. Cette décision, en rupture avec les conclusions des Assises, interroge sur la vision démocratique du nouveau pouvoir
Dans un papier du 5 novembre 2024, je posais la question de savoir quel serait le prochain reniement du parti Pastef quand il aurait la majorité au Parlement, du fait de son double engagement sur la question des institutions consultatives que sont le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct).
Je disais alors « la question se pose de savoir si le parti Pastef va aller dans le sens de respecter son engagement populiste et satisfaire ses électeurs en dissolvant le Cese et le Hcct, comme il l’a tenté en août 2024, faisant ainsi honte au peuple des Assises et à ses amis du « Sursaut citoyen », Ndoye et Loum ?
Ou alors va-t-il renier son engagement premier pris devant ses électeurs et respecter sa signature apposée sur la Charte des Assises et le Pacte du « Sursaut citoyen » ? Voilà le dilemme auquel est désormais confronté le parti Pastef ? Dans quel sens va-t-il trancher quand il aura la majorité au parlement ?» C’est désormais chose faite, depuis le 14 décembre 2024. Le projet de loi portant dissolution de ces institutions et réforme de la Constitution est passé comme lettre à la poste avec la nouvelle Assemblée nationale où le parti Pastef règne en maître avec 130 députés sur 165.
Ainsi, le parti Pastef a choisi de renier son engagement pris avec les Assises nationales dont les conclusions portaient bien la recommandation d’instituer le Hcct, parallèlement au Cese et au Cnse (Conseil national des Sénégalais de l’extérieur), et la signature de son candidat à la présidentielle de mars 2024, Bassirou Diomaye Faye, du Pacte national de bonne gouvernance démocratique élaboré par le «Sursaut citoyen». Ce pacte s’inspire des conclusions des Assises nationales et de la Cnri (Commission nationale de réforme des institutions) dont le projet de Constitution est clair quant à la nécessité d’insérer ces institutions consultatives dans l’architecture institutionnelle de notre pays. Diomaye et Sonko ont donc choisi de faire honte au peuple des Assises et à leurs amis du « Sursaut citoyen », Mamadou L. Loum, Mamadou Ndoye, etc. Grand bien leur fasse !
Ce choix, outre le fait qu’il traduit un énième reniement de Pastef face à ses engagements, exprime de manière plus explicite l’option de recul démocratique de ce parti par rapport à la démocratie participative à laquelle ses leaders font référence dans leur document appelé « Sénégal 2050 » comme dans la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, Ousmane Sonko.
En effet, dans ce dernier document, le Premier ministre proclame que «la participation accrue des citoyens dans la gestion publique, par la matérialisation d’une véritable démocratie participative, au niveau central comme au niveau local, renforcera également l’adhésion des citoyens aux institutions de la République » (Dpg, P.96), après avoir annoncé : «… Nous mettrons en place une Haute autorité de la diaspora, un organe consultatif rattaché à la Primature, pour conseiller le gouvernement sur les questions touchant les Sénégalais de l’étranger. Les associations de la diaspora les plus représentatives y seront représentées.» (Dpg, p.92).
Deux observations s’imposent à ce propos.
1-La proclamation du PM quant à l’adhésion de son régime à la démocratie participative est en totale contradiction avec la dissolution du Cese et du Hcct ; institutions que la Cnri avait inscrites dans son projet de Constitution aux articles 138 et 139, en cohérence avec l’esprit bien compris de la démocratie participative. Le prétexte d’économie budgétaire avancé pour justifier cette suppression ne tient pas, au regard du maintien des agences et services, et des fonds spéciaux qualifiés de fonds politiques « haram », qu’on avait promis de supprimer, et du recrutement tous azimuts de chargés de mission à la présidence comme à la Primature. Prétexte d’autant plus fallacieux que les budgets de ces institutions sont maintenus à leur niveau antérieur et même augmentés pour l’Assemblée nationale.
2-L’organe consultatif de la diaspora dont le PM annonce la mise en place, est totalement différent de ce que préconise la Cnri à l’article 140 de son projet de Constitution : « Le Conseil consultatif des Sénégalais de l’extérieur est saisi par le gouvernement ou l’Assemblée nationale sur toutes les lois ou dispositions réglementaires touchant la condition de vie des Sénégalais de l’extérieur. Le Conseil consultatif examine périodiquement la condition des Sénégalais de l’extérieur dans les pays où ils résident, ainsi que l’efficacité des services qui leur sont rendus par les représentations nationales à l’extérieur, leur participation au développement national, de même que les conditions de leur réinsertion à leur retour…»
A la place, le PM et son régime veulent un organe sans la dignité d’organe constitutionnel pouvant être saisi par le président de la République, l’Assemblée nationale, en plus du gouvernement. Cela réduit l’envergure de la vocation de l’organe qui reste un organe administratif. Ce qui risque d’en faire un organe captif tout à la dévotion du PM.
Ce faisant, le parti Pastef tourne ainsi le dos à ce qui fait l’essence même de la démocratie participative : la participation et le contrôle des citoyens dans l’élaboration, l’exécution et le contrôle des politiques publiques les concernant.
C’est ce nouveau paradigme que la Cnri, à la suite des Assises nationales, indiquait dans ses recommandations, estimant que pour un véritable approfondissement de la démocratie, « le citoyen ne doit plus être considéré comme un usager passif du service public ou un simple faire-valoir. Il doit disposer du droit d’initiative en matière législative et référendaire, mais aussi du droit d’initier des pétitions ».
C’est à cette vision de la démocratie que le Rta-S et les véritables forces de Gauche, ainsi que le peuple des Assises, adhèrent et restent attachés. C’est la démocratie du « Péncoo », la démocratie participative qui érige «en principe constitutionnel de la concertation avec les secteurs directement concernés de la Nation pour tout projet d’acte juridique ou de décision portant orientation ou réorientation des options fondamentales des politiques publiques». (Conclusions Cnri, P.27).
Le parti Pastef, malgré tous ses bavardages, proclamations et annonces, ignore de tels principes et n’utilise la concertation que de manière opportuniste, quand cela l’arrange ou malgré lui-même, contraint et forcé par la réalité concrète et/ou sous la poussée des forces sociales d’un secteur donné. Sinon, il n’aurait pas supprimé des institutions comme le Cese et le Hcct où siégeaient des représentants des organisations professionnelles (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artisans, etc.), de syndicats de travailleurs, du patronat, de foyers coutumiers, religieux, maires, présidents, conseillers territoriaux.
Ces actes excluent des représentants légitimes des forces vives de la Nation de la participation effective, à côté d’institutions exclusivement constituées de politiques, à la construction nationale, depuis l’élaboration, la mise en œuvre et le contrôle des politiques publiques les concernant.
Mais c’est bien connu, du reste, le dialogue et la concertation ne font pas partie de son Adn. Durant les dix ans de son existence, le parti Pastef n’a jamais prôné le dialogue, ni participé à un dialogue appelé par le pouvoir en place autour d’une question d’intérêt national majeur (démocratie, pétrole, santé, éducation, etc.).
Cela ne saurait étonner quiconque comprend bien la nature du populisme qui se nourrit de démagogie et de manipulation pour tromper son monde et l’embarquer dans des projets aussi nébuleux qu’aventureux. Et bien entendu, cela va naturellement avec l’autoritarisme, l’exclusion et l’esprit partisan sectariste en totale cohérence avec toute la politique publiquement assumée du parfait remplacement de tous les directeurs des agences et services, voire des personnels opérationnels, par des militants de Pastef.
La dissolution de la «Coalition Diomaye Président» en était déjà une indication. Pratique politique reposant sur une philosophie manichéiste justifiant les pratiques agressives contre leurs anciens amis de «Taxawu Senegaal» et les opposants de tout acabit (politiques, activistes, chroniqueurs, groupes de presse, hommes d’affaires, etc.).
A quels autres reniements nous rendra le nouveau pouvoir de Pastef ?
JE NE VAIS PAS ME TAIRE ET SUIS PRÊT À RETOURNER EN PRISON
L’ancien ministre, chef de Cabinet de l’ex-président Macky Sall, Moustapha Diakhaté a réaffirmé hier sa détermination à continuer à s’opposer au régime en place
L’opposant Moustapha Diakhaté ne compte pas changer de discours vis-à-vis du régime actuel. Il a averti hier, lors de sa première conférence de presse après sa libération, les tenants du pouvoir qu’il est prêt à retourner en prison. Non sans indiquer qu’aucun citoyen n’a jusqu’ici égalé le Premier ministre Ousmane Sonko en termes de défiance.
L’ancien ministre, chef de Cabinet de l’ancien président Macky Sall a réaffirmé, hier, sa détermination à continuer à s’opposer au régime en place. Libéré la semaine dernière, après avoir purgé sa peine de deux mois de prison ferme pour avoir tenu des propos jugés injurieux à l’endroit d’une catégorie de la population, Moustapha Diakhaté a fait face, hier à Dakar, à la presse, comme il l’avait promis et annoncé vendredi dernier.
Moustapha Diakhaté n’a pas mâché ses mots devant les journalistes. A l’attention des tenants du pouvoir dont il pense qu’ils lui «en veulent à cause de» son discours, Diakhaté leur dit ceci : «(…) qu’ils se préparent parce que je ne vais pas me taire. Je suis prêt à retourner en prison, dès demain, s’il le faut.»
Poursuivant sur la même lancée, il déclare : «Nous sommes en démocratie et personne n’a encore posé les mêmes actes de défiance que Sonko. Personne ne peut me faire taire, et je ne vais pas me taire face aux actes posés par Pastef.»
L’opposant maintient sa déclaration qui lui a valu sa condamnation par le Tribunal. «Pour eux, «alkou» est une insulte, mais en tant que saloum-saloum, je considère que ce mot n’est pas une insulte, et c’est la raison pour laquelle, devant la barre, j’ai encore nié avoir insulté qui que ce soit», défend-il.
Au sujet de son dossier judiciaire, l’ancien responsable de l’Apr annonce la poursuite de son combat. Celui-ci se décline à travers un appel de la décision du premier juge, mais aussi la saisine de juridictions internationales. Toute une démarche dont l’objectif demeure de parvenir à laver son honneur. «Je vais interjeter appel et je ne m’en arrêterai pas là. Je vais saisir la Commission africaine des droits de l’Homme, la Cour de la Cedeao, s’il le faut, mais je vais laver mon honneur parce que je n’ai jamais insulté personne.»
L’ancien président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby) conteste la procédure qui l’a conduit en prison. Et ce ne sont pas les faits qui lui font défaut pour rembobiner le film de sa rencontre avec le maître des poursuites. «Ils ont aussi dit que j’ai fait cette déclaration via un système informatique. Ce qui est totalement faux parce que j’ai parlé à la télé. Si les chaînes youtube ont repris ces propos, ce n’est pas de ma responsabilité. Je n’ai non plus insulté aucune communauté parce qu’un ensemble d’électeurs de Pastef ne constitue pas une communauté», soutient encore l’homme politique. Non sans déclarer, auparavant, avoir refusé de signer le PV d’enquête à la Division spéciale de la cybercriminalité où, d’après lui, il a évité de tomber dans le «piège» du limier, qui a tenté de l’«avoir» par le «délit d’offense au chef de l’Etat». Puisque ce dernier lui a demandé si le président de la République et le Premier ministre faisaient partie des personnes dont il a fait mention dans sa déclaration.
lettre d'amérique, par rama yade
LE NUCLÉAIRE, UNE CHANCE POUR L’AFRIQUE ?
Jusqu’à récemment, l’énergie nucléaire n’était utilisée que par les pays les plus riches. Hormis l’Afrique du Sud et sa centrale nucléaire, Koeberg Nuclear Power Station, la majeure partie du continent africain ne dispose pas d’une centrale nucléaire ...
Jusqu’à récemment, l’énergie nucléaire n’était utilisée que par les pays les plus riches. Hormis l’Afrique du Sud et sa centrale nucléaire, Koeberg Nuclear Power Station, construite avec l’aide des français d’Alstom et Framatome, aux abords de Cape Town dans les années 70, la majeure partie du continent africain ne dispose pas d’une centrale nucléaire et s’est contentée de l’utilisation des énergies fossiles dont les ressources sont généralement limitées et polluantes, sans parler de la volatilité des prix.
Résorber la fracture énergétique
Avec l’explosion démographique - deux milliards d’habitants d’ici 2050 -, le continent est confronté à des besoins croissants en énergie (propre). En Afrique subsaharienne, 57% de la population (600 millions) n’ont pas accès à l’électricité, alors que le continent abrite 20% des réserves mondiales d’uranium. Mais, le nucléaire civil représente moins de 2% de la production d’énergie du continent. Or, sans une électricité abordable, il n’y aura pas de développement industriel en Afrique. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), un tiers des pays émergents du monde pour l’énergie atomique sont africains.
Une trentaine de pays africains, comme le Ghana, le Kenya, l’Ouganda, la Zambie ou le Nigeria, ont levé le «tabou» et exprimé leur volonté de développer l’énergie nucléaire pour se fournir de l’électricité. Derniers en date : le Burkina Faso a annoncé en 2024 sa volonté de disposer d’une centrale sur son territoire d’ici 2030, avec pour ambition de doubler sa production d’électricité. Le Kenya est entré dans l’année 2025 en projetant le lancement de la construction d’une centrale en 2027, avec l’espoir de produire de l’électricité dès 2030.
Un ticket d’entrée élevé
Or, le passage à l’énergie nucléaire requiert du temps (environ une quinzaine d’années) et des conditions drastiques. Pour l’heure, les coûts de production sont élevés, la construction d’une centrale nucléaire requérant plusieurs centaines de millions de dollars. L’absence d’autorités réglementaires nationales est également un défi. Enfin, il est important de garantir les normes les plus élevées en matière de sûreté et de sécurité, rendant l’adhésion des populations indispensable à tout projet de centrale nucléaire. Tchernobyl en Ukraine (1986), Fukushima au Japon (2011), pour ne citer que les cas les plus connus, montrent qu’un accident sur les centrales de production d’électricité nucléaire est vite arrivé, avec des conséquences sur plusieurs générations, sans parler des incidents sur les industries de production de plutonium, dans le domaine de la recherche ou même en médecine.
La révolution des Smr
Mais des opportunités nouvelles se font jour avec l’apparition de petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors- Smr), plus sûrs et plus abordables. Selon les experts, ils ont une capacité de production électrique de 300 mégawatts, ce qui correspond à la moitié des capacités d’une centrale classique. Mais tout le monde n’est pas unanime concernant les Smr dont les coûts et la lenteur sont encore pointés du doigt.
Ainsi, dans un rapport de mai 2024, Institute for Energy Economics and Financial Analysis recommandait de surveiller les augmentations inopinées de coûts observées dans la construction de certains réacteurs dont les délais peuvent dépasser les prévisions, mais également d’informer le public de manière transparente. L’organisation prévenait également que l’enthousiasme pour les Smr ne devait pas conduire les gouvernements à renoncer aux investissements dans l’éolien et le solaire dont la contribution dans la transition énergétique demeure essentielle et plus disponible à court terme.
Une compétition impitoyable
Comme dans bien d’autres domaines, le nucléaire civil n’échappe pas aux rivalités de puissances. Dr Scott Firsing pour Firoz Lalji Institute for Africa rappelait récemment qu’à l’échelle mondiale, on trouve 440 réacteurs nucléaires dans la production électrique établis dans 32 pays, l’Amérique dominant avec 94 réacteurs, suivie de la Chine (58), de la France (57) et de la Russie (36). Ces pays gèrent non seulement leurs propres besoins énergétiques, mais jouent également un rôle central dans l’exportation de la technologie nucléaire vers l’Afrique. Ainsi, un des principaux producteurs d’uranium, la Namibie, recherche les investissements chinois, tandis que le Zimbabwe se rapproche des capacités russes. Mais c’est sans doute la Russie qui est le plus en pointe en Afrique.
Selon Bulletin of the atomic scientists, la société russe Rosatom détient environ 70% du marché mondial de la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pour 30 milliards de dollars, elle construit actuellement la centrale nucléaire égyptienne d’El Dabaa, située sur la Mer méditerranée, qui sera la deuxième installation nucléaire opérationnelle d’Afrique en 2028.
Le Ghana, lui, autre force nucléaire montante en Afrique, parie sur les Etats-Unis dans son ambition de devenir un centre d’excellence régional.
En partenariat avec le ministère de l’Energie du Ghana et l’Institut ghanéen de l’énergie nucléaire de la Commission de l’énergie atomique, l’organisation par le ministère américain de l’Energie du tout premier Sommet Etats Unis-Afrique sur l’énergie nucléaire (Usanes), à Accra en octobre 2023, a été l’occasion de souligner la nécessité d’une «croissance durable de l’énergie nucléaire dans la région» et de souligner l’importance de travailler avec les Etats-Unis en tant que partenaire nucléaire civil. S’en est suivi un accord nucléaire signé en août 2024, avec au centre du dispositif, la technologie des petits réacteurs modulaires pour soutenir le Ghana dans sa production d’électricité propre, mais également la formation d’ingénieurs.
De la nécessité d’un consensus africain sur le nucléaire
Cette dimension est fondamentale pour les Etats africains confrontés à la fragilité de l’écosystème scientifique et désireux de ne pas dépendre de la main-d’œuvre étrangère. Le sort des déchets radioactifs demeure également une source d’inquiétude.
Fin 2024, l’Agence internationale pour l’énergie atomique menait deux missions d’assistance législative au Kenya et en Ouganda pour les aider à renforcer leurs cadres juridiques nationaux en matière nucléaire et à promouvoir leur adhésion aux instruments juridiques internationaux.
On le voit, si le nucléaire peut être une chance pour l’Afrique, le ticket d’entrée est fort élevé. La valorisation des meilleures pratiques pour faire face aux coûts de production et aborder des questions telles que l’acceptation du public et le développement d’une main-d’œuvre qualifiée devront faire partie du nouveau consensus africain qui reste à bâtir.