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7 juillet 2025
GUY MARIUS SAGNA S'ATTAQUE AU CONFORT DU GOUVERNEMENT
Dans une vingtaine de questions écrites adressées au gouvernement, le député s'est particulièrement intéressé à l'achat de véhicules aux prix indécents
Dans une vingtaine de questions écrites adressées au gouvernement, le député Guy Marius Sagna s'est particulièrement intéressé à l'achat de véhicules aux prix indécents. Dans sa lettre, il dénonce des pratiques abusives qui contrastent avec le statut d'un pays aussi pauvre que le Sénégal.
C'est par l'exemple que Guy Marius Sagna a voulu prêcher. Dans une question écrite, le député a pointé du doigt un point qui touche le confort du gouvernement. Le parlementaire a interrogé le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko sur sa politique de dotation de véhicules. Il se demande si le ministre des Finances et du Budget compte interdire et ou encadrer l'achat de voitures qui, selon lui, n'ont rien à voir avec le statut peu reluisant d'un des 30 pays les plus appauvris de la planète. D'autant que la réduction du train de vie de l'Etat est une promesse des nouvelles autorités matérialisée par la suppression de certaines institutions de la République qualifiées de «budgétivores» et «inefficaces». «M. le ministre des Finances et du Budget, je veux évoquer aujourd'hui avec vous les pratiques liées à l'achat de voitures par les directions, les agences et les sociétés publiques et parapubliques. Le système par lequel des agents de l'État identifient les véhicules de leur choix peu importe le prix et que l'Etat supporte les 70% et l'agent 30% (qui lui seront défalqués de son salaire par moratoire) et qu'au remboursement total des 30%, le véhicule revient de droit à l'agent a-t-il cours actuellement ?» a-t-il écrit à Cheikh Diba.
Plus loin, il ajoute : «Il m'est revenu que des Dg et leurs collaborateurs en abusent, roulant avec des véhicules aux prix indécents pour un pays comme le Sénégal où tout est urgence. Parmi les nouveaux nommés dans l'exécutif, certains s'adonneraient à cette pratique». Sous ce registre, il a demandé au locataire de l'avenue Carde de faire la situation de l'achat de voitures et son coût pour l'État du Sénégal à la représentation nationale. «Quels sont les agents de l'État qui s'adonnent à cette pratique et pour quels montants ? Le gouvernement envisage-t-il d'interdire ou tout au moins d'encadrer - en accord avec les différentes institutions - l'achat de voitures qui jurent d'avec la situation du pays et ses urgences ?» a insisté le député Guy Marius Sagna
Dans ses questions écrites, le parlementaire s'est intéressé aussi aux travaux de la route Boubé - Guia. «M. le ministre, où en est la route Boubé-Guia dont la pose de la première pierre a été effectuée en juin 2021 et le lancement des travaux fait en juin 2022? Sur une distance de 15 kilomètres et pour un coût global de 09,06 milliards de francs CFA, les travaux sont-ils finis ? Si non, qu'est-ce qui a été fait jusqu'en mars 2024 et où en est-on aujourd'hui en janvier 2025 ? Si elle n'est pas encore terminée, pourquoi cette lenteur ? Quand pensez-vous qu'elle sera achevée ?» s'est-il interrogé.
La sécurisation des recettes du Centre hospitalier Abass Ndao et des autres structures de santé a été aussi l'une des 22 questions écrites que le député a adressées au gouvernement. Il a, à cet effet, écrit : «M. le ministre, pouvez-vous contrôler ce qui se passe au centre hospitalier Abass Ndao ? Est-il vrai que des agents non attitrés grèvent directement les deniers publics au CHAN ? Y-a-t-il été constaté des écarts dans le cadre des rapprochements journaliers des recettes ? Les facteurs explicatifs de cette situation ont-ils été identifiés ? M. le ministre quelles sont les mesures de votre ministère pour sécuriser les recettes du CHAN ? Quelles politiques de votre département pour sécuriser les recettes des structures de santé ?».
LE SENEGAL, FAVORI DU GROUPE, SELON LE SELECTIONNEUR DE LA RD CONGO
La RD Congo, quatrième lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, affrontera le Sénégal, le Bénin et le Botswana lors du premier tour de l’édition 2025 au Maroc. Sébastien Desabre, le sélectionneur français des Léopards, a confié ses impressions à Afrik-Foot..
La RD Congo, quatrième lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, affrontera le Sénégal, le Bénin et le Botswana lors du premier tour de l’édition 2025 au Maroc. Sébastien Desabre, le sélectionneur français des Léopards, a confié ses impressions à Afrik-Foot juste après le tirage au sort effectué à Rabat lundi soir.
"C'est un groupe évidemment compliqué. A ce niveau, il fallait s’y attendre. Presque toutes les meilleures sélections africaines seront présentes. En étant dans le deuxième chapeau, on savait qu’on allait jouer contre un favori."
Le Sénégal, favori
"Ce sera le Sénégal, qui reste une des équipes les plus fortes du continent. C’est une formation de très haut niveau, avec de grands joueurs. Nous la connaissons bien puisqu’elle figure dans notre groupe qualificatif pour la Coupe du monde 2026. Nous l’avons déjà rencontrée en juin dernier à Dakar (1-1), et on la rejouera en septembre à Kinshasa. On peut évidemment considérer que c’est le favori du groupe."
Les ambitions de la RDC
"Nous avons terminé quatrième il y a un an en Côte d’Ivoire. Nous aurons donc forcément des ambitions, mais il faudra d’abord se qualifier pour le second tour. Et si nous y parvenons, tout sera possible. Mais la CAN est encore loin. Nous avons les qualifications pour la Coupe du monde à disputer, avec encore six matchs. Nous sommes toujours en course, et c’est ce qui doit d’abord nous accaparer. Ces matchs nous serviront aussi à préparer la CAN. Nous aurons des matchs amicaux avant la phase finale. Ce sera, je le pense, une très belle compétition, dans un pays, le Maroc, qui dispose vraiment de structures d’excellente qualité, à tous les niveaux", a-t-il conclu.
Pour rappel, la CAN se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 dans neuf stades marocains.
Des Sénégalais aux États-Unis soutiennent Farba Ngom
Après la diaspora sénégalaise en France, c’est au tour des Sénégalais résidant aux États-Unis de manifester leur soutien à Farba Ngom. Ils ont manifesté hier leur inquiétude sur la situation au Sénégal avec l’affaire du député-maire des Agnam, Farba Ngom. Nos compatriotes considèrent ce dossier comme un règlement de comptes politiques. Ils expriment leurs préoccupations sur « la démocratie et l’État de droit qui sont en train de s’affaisser». Ces compatriotes considèrent la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom comme « une commande politique». Ils citent d’ailleurs la dernière sortie d’Ousmane Sonko à Matam rappelant ses menaces à l’encontre du chargé de la mobilisation de l’Alliance pour la République (Apr). Réitérant leur soutien à Farba Ngom, ils promettent de se battre contre le régime.
Un bus de Sénégal Dem Dikk brûlé à Ourossogui
Un minibus de la société Dakar Dem Dikk a été ravagé par les flammes à Ourossogui, dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie dont les circonstances n’ont pas encore été élucidées, a-t-on appris de source sécuritaire. Le bus détruit par un incendie assurait le transport entre Ourossogui et Ndioum. Il desservait aussi les localités situées sur la route nationale numéro 2. Deux autres bus, dont celui assurant le transport entre Matam et Dakar, étaient stationnés sur le lieu de l’incident, a constaté l’Aps. Dans un communiqué, la société de transport public Dakar Dem Dikk a annoncé avoir porté plainte contre X auprès de la Brigade de la gendarmerie de Ourossogui après cet incident.
Sort des enfants mineurs de Didier Badji
Le député est revenu à la charge sur la prise en charge des enfants mineurs de Didier Badji. Après une question en mai 2024, il regrette que cela fasse 7 mois que les choses restent en l'état. Au total, cela fait maintenant 17 mois que l’Etat n’a effectué aucune visite à la famille du défunt gendarme Didier Badji. Pire, dénonce-t-il, l'Etat du Sénégal n’a même pas accordé un soutien social et psychologique à ses enfants qui, entre temps, ont perdu leur mère. Selon lui, un État se doit de montrer de la tendresse, de l'amour, de l'affection, de la sollicitude, de l'empathie aux membres du peuple souverain surtout lorsque ceux-ci vivent des tragédies sans nom comme celle d'être mineur et de perdre son père gendarme dans les conditions que nous connaissons et encore non élucidées, puis de perdre sa mère. « M. le ministre, je peux comprendre - mais jamais accepter - que l'ancien système néocolonial, parasitaire et criminel refuse d'assister la famille de Didier Badji dont je vous avais dit que le salaire n’arrivait pas à sa famille du fait de son statut de disparu. Mais je ne comprends pas pourquoi depuis neuf mois que vous êtes ministre, sept mois que l'Assemblée nationale vous a écrit par mes soins à ce sujet, que les enfants de Didier Badji n'aient toujours ni vu ni senti l'État », a-t-il écrit non sans se demander : « M. le ministre, qu'est-ce qui explique que vous n'ayez rien fait en direction des enfants mineurs de Didier Badji depuis neuf mois ? Allez-vous enfin faire quelque chose ?»
Caravane pour la paix du Conseil national des Imams et Oulémas
Une délégation du Conseil national des imams et Oulémas du Sénégal, conduite par son président, l’Imam Khalifa Ababacar Babou, était hier, à l’Assemblée nationale. Les religieux ont été reçus par le président El Malick Ndiaye à qui ils ont remis un rapport détaillant les activités du Conseil ainsi que les projets en cours. Imam Khalifa Ababacar Babou a souligné l’importance de la mission des imams et oulémas dans la préservation de la paix sociale et de l’harmonie intercommunautaire. Il a présenté le projet phare de la caravane nationale pour la paix, initiative destinée à renforcer la cohésion sociale, promouvoir la tolérance et consolider la paix à travers le pays. El Malick Ndiaye a salué l’engagement des imams et oulémas qu’il a qualifiés de véritables régulateurs sociaux. Il a insisté sur leur rôle central dans la promotion de l’éducation à la paix et à la tolérance au sein des différentes communautés. M. Ndiaye a encouragé ces leaders religieux à intensifier leurs actions de sensibilisation, particulièrement auprès des jeunes, afin de promouvoir des valeurs de solidarité, de respect mutuel et d’unité nationale.
Les étudiants de l’Université Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass
Les étudiants de l’Université Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) ne décolèrent pas contre les autorités. Ils ont entamé hier un mouvement d’humeur de deux jours en suspendant toutes les activités pédagogiques. Les étudiants dénoncent les mauvaises conditions d’apprentissage et le mépris de leurs préoccupations par les autorités. Ils continuent de déplorer le retard de la livraison des nouveaux locaux à Kaolack, Fatick et Kaffrine. Ils réclament l’ouverture du campus de Fatick ainsi que l’annulation des inscriptions pédagogiques en ligne.
ACCIDENT TRAGIQUE SUR L’AUTOROUTE ILA TOUBA FAIT UN LOURD BILAN
Un mini-car, revenant du Magal de Kazu Rajab, a percuté un camion en panne sur l'autoroute Ila Touba ce matin, vers 7h. L'accident a causé un lourd bilan humain, estimé entre six et onze décès, plongeant le pays dans l’émoi.
Un mini-car, revenant du Magal de Kazu Rajab, a percuté un camion en panne sur l'autoroute Ila Touba ce matin, vers 7h. L'accident a causé un lourd bilan humain, estimé entre six et onze décès, plongeant le pays dans l’émoi.
Un grave accident de la route s'est produit ce matin sur l’autoroute Ila Touba, près de Refane, faisant plus de six morts, selon les premières estimations. L’incident impliquait un véhicule de type mini-car, qui transportait des passagers de retour du Magal de Kazu Rajab.
D’après les témoignages, le mini-car a violemment percuté un camion en panne, stationné sans signalisation adéquate. L’impact a été d’une telle intensité que plusieurs passagers ont perdu la vie sur le coup, tandis que d’autres, grièvement blessés, ont été évacués vers les hôpitaux les plus proches.
Les circonstances exactes de l’accident restent floues, mais des riverains pointent du doigt un défaut de signalisation sur le camion immobilisé, conjugué à l’épuisement possible du conducteur du mini-car après le pèlerinage.
Le drame relance le débat sur les mesures de sécurité sur les routes sénégalaises, notamment sur l’autoroute Ila Touba, où de nombreux accidents impliquent des véhicules mal entretenus ou des pannes non signalées.
CAN 2025 : LES LIONS DEMARRENT FACE AU BOTSWANA, LE 23 DECEMBRE A TANGER
L’équipe nationale du Sénégal va démarrer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Maroc 2025, le 23 décembre face au Botswana à Tanger où, elle jouera tous ses matchs de la phase du groupe D.
L’équipe nationale du Sénégal va démarrer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Maroc 2025, le 23 décembre face au Botswana à Tanger où, elle jouera tous ses matchs de la phase du groupe D.
Après le Botswana, les Lions vont affronter la République démocratique du Congo (RDC), lors du match phare de cette poule, le 27 décembre.
La dernière sortie des protégés de l’entraîneur Pape Thiaw se tiendra le 30 décembre face au Bénin.
La phase de poules de la CAN démarre le dimanche 21 décembre au Complexe Moulay Abdellah de Rabat.
Ce match d’ouverture va opposer le pays organisateur le Maroc au Comores.
A l’issue de la phase de poules, les deux meilleures équipes de chaque groupe ainsi que les quatre meilleurs troisièmes accéderont aux huitièmes de finale.
La phase à élimination directe débutera le 3 janvier.
Les quarts de finale vont se dérouler les 9 et 10 janvier, suivis des demi-finales prévues le 14 janvier à Rabat et Tanger.
La finale est prévue le 18 janvier à Rabat, tandis que le match pour la troisième place se jouera la veille au stade Mohammed V de Casablanca.
Voici le calendrier des matchs de groupe de l’équipe du Sénégal :
Les étudiants de l’Université Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) ont décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques à partir de ce lundi 27 janvier 2025.
Les étudiants de l’Université Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) ont décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques à partir de ce lundi 27 janvier 2025.
Cette grève de 48 heures, organisée par la coordination des amicales, vise à « dénoncer les mauvaises conditions d’apprentissage et le manque de réponse des autorités à leurs préoccupations depuis près de 10 ans. »
Dans un communiqué, les étudiants dénoncent le retard dans la livraison des nouveaux locaux situés à Kaolack, Fatick et Kaffrine, attendus depuis 2024.
Ils réclament également la reprise du campus de Fatick, ainsi que l’annulation des inscriptions pédagogiques en ligne.
La coordination les autorités au respect des engagements pris pour améliorer les conditions d’étude. Cette grève est prévue pour se poursuivre jusqu’à mardi 28 janvier 2025.
Par Mohamed GUEYE
LES NOUVEAUX TRAFIQUANTS D’ESCLAVES
Les accords de migration signés avec le Qatar et l'Espagne contrastent avec les promesses d'emplois locaux. Le ministre Abasse Fall présente comme une victoire ce qui ressemble aux errements des régimes précédents
Une fois de plus, il s’avère que notre Premier ministre avait parlé trop vite. Ousmane Sonko, président du parti Pastef, lorsqu’il soutenait la candidature de son poulain Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence de la République, promettait aux jeunes gens, qui constituaient la grande masse de la troupe d’électeurs sur lesquels il comptait, qu’eux au pouvoir, l’horizon allait se déboucher pour les jeunes. Ces derniers n’auraient plus pour seules perspectives de conduire des motos Jakarta ou de tenter d’émigrer en prenant les routes de la mer ou le chemin du Nicaragua pour tenter de rejoindre les Etats-Unis d’Amérique.
On avait la garantie qu’avec Pastef et ses dirigeants dynamiques et incorruptibles au pouvoir, non seulement les prix des denrées de première nécessité allaient baisser, mais en plus, de nombreuses entreprises nationales allaient voir le jour, qui allaient embaucher l’abondante et entrepreneuse main-d’œuvre des jeunes laissés oisifs par le pouvoir incompétent de Macky Sall. Ces paroles sont tombées dans des oreilles si crédules que les nouveaux dirigeants ont obtenu, tant à la présidentielle qu’aux législatives, des scores de sénateur, et une majorité indiscutable. Las ! C’est juste en ce moment que de nombreux électeurs ont commencé à se rappeler que les promesses n’engageaient que ceux qui y croyaient.
Le pire est que nos dirigeants actuels, sans doute peut-être à court d’imagination, en sont venus à recourir aux mêmes expédients utilisés par les pouvoirs qu’ils avaient voués au peloton d’exécution. Ainsi, il y a quelques jours, le ministre Abasse Fall revenait du Qatar en exhibant fièrement un accord qu’il venait de passer avec les autorités de ce pays, permettant d’expédier dans ce pays du Golfe, un millier de travailleurs manuels pour des emplois pas nécessairement les mieux rémunérés.
Avant que l’enthousiasme ne refroidisse, le gouvernement et le Royaume d’Espagne annoncent la revitalisation d’un accord de migration circulaire, qui devrait permettre à certains Sénégalais d’aller cueillir des fruits et des légumes dans des champs d’Andalousie, de Galice ou de la Catalogne…
Une autre bonne trouvaille, mais qui, comme celle du Qatar, a déjà fait ses preuves dans ce pays. Nos dirigeants se rappellent certainement qu’en 2007, quand les premières pirogues ont commencé à prendre d’assaut les côtes des îles Canaries, le gouvernement espagnol de l’époque avait proposé un contrat de ce type au pouvoir du Président Abdoulaye Wade. Il s’agissait, une fois encore, de migration circulaire. Des Sénégalais, jeunes gens et femmes jusqu’à un certain âge, étaient encouragés à partir en Espagne avec un contrat de travail d’un an. A la fin du contrat, le candidat revenait pour laisser la place à un(e) compatriote qui reprenait le même parcours. L’idée a fait «flop», non pas à cause des Espagnols, mais simplement parce que les premiers bénéficiaires ne voulaient plus retourner. Pourtant, les autorités espagnoles avaient mis les moyens, allant jusqu’à appâter les dirigeants sénégalais avec une cagnotte de 13 milliards, qui devait servir à l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anpej), à créer des emplois au niveau local.
Une bonne partie de ce montant a servi à lancer le Plan Retour des émigrés vers l’agriculture (Reva), qui devait servir à encourager les personnes refoulées d’Europe, à se former et à investir dans l’agriculture. Après plusieurs années, le fameux Reva, ne faisant rêver personne, a été transformé en Anida par Macky Sall. Sans doute échaudé par l’expérience de Wade, son successeur n’a pas relancé le projet de migration circulaire avec l’Espagne. Il faut dire que, à la même époque, le ministre français de l’Intérieur, un certain Sarkozy, était passé à Dakar pour tenter de vendre à son homologue Ousmane Ngom, l’idée d’une «immigration choisie», qui ambitionnait de piocher dans la crème des cadres bien formés chez nous, pour travailler dans les entreprises européennes avides de main-d’œuvre qualifiée. Mais là aussi, l’offre étant toujours supérieure à la demande, les portes de l’Europe se sont déplacées sur les côtes africaines, où l’agence européenne Frontex a voulu nous enfermer dans nos frontières. Avec souvent des complicités africaines.
Abasse Fall, qui est revenu du Qatar avec sa belle trouvaille, a sans doute oublié l’expérience du Koweït d’après-la guerre du Golfe, quand ce pays a voulu payer à Abdou Diouf la dette du sang de nos Jambaar tombés sur la route de la Mecque, après avoir pris leur part de la lutte contre Saddam Hussein, sous la couverture de Gorge Bush père. Plusieurs manœuvres ont pris le chemin de Koweït City. Les plus qualifiés étaient maçons, menuisiers, peintres, plombiers et autres. Nourrissant le rêve de faire fortune dans ce pays pétrolier, nombre d’entre eux ont vite déchanté devant les conditions de vie et de travail auxquelles ils étaient astreints. Et les choses ne se sont pas améliorées depuis.
Ceux qui ont suivi le processus d’attribution de la Coupe du monde de football au Qatar, ont aussi certainement à l’esprit les conditions dans lesquelles ont travaillé les migrants qui ont construit les beaux stades et les jolis immeubles qui ont accueilli les millions de visiteurs qui se sont rendus dans ce pays. Les médias occidentaux, mieux informés, n’ont pas hésité à parler des conditions proches de l’esclavage. Cela, sans parler des nombreux décès que ces constructions ont entraînés. C’est dire que les milliers d’emplois que fait miroiter Abasse Fall, devraient être scrutés avec beaucoup d’attention.
La première chose que notre ministre du Travail devrait éclairer est de savoir pourquoi cet accord, qui aurait été passé depuis 2014, sous le magistère du Président Macky Sall, n’a jamais vu un début d’application. Pourtant, Macky Sall a été confronté à des très sérieux problèmes d’emploi des jeunes. Cela ne l’a pourtant pas incité à enclencher cet accord signé avec ce pays ami, très riche en gaz et pauvre en population active. Si son régime n’était pas aussi désespéré, cette situation aurait dû mettre la puce à l’oreille de Abasse Fall.
A moins qu’il ne veuille reproduire le trafic d’esclaves de triste mémoire, qui a dépouillé nos pays africains d’une grande partie de sa jeunesse dynamique au bénéfice des Occidentaux et des esclavagistes arabes. En moins d’un an de pouvoir, le projet souverainiste en serait donc tellement à court d’énergie pour en venir à transformer ses ministres en trafiquants d’esclaves ? Où sont donc les brailleurs de «France Dégage» ? Ou alors l’Espagne et le Qatar ne sont pas concernés par ce slogan ?
Par Samba Oumar FALL
POUVOIR SUPRÊME
Regardons les chiffres : les acteurs en tête avec 11 mentions, les mamans avec trois, Dieu, créateur de l’univers, zéro mention… Rien d’étonnant dans cette ville impie , avait déclaré Nikki Glaser
Début janvier, lors de la 82e cérémonie des Golden Globe Awards qui a eu lieu à Los Angeles, l’animatrice Nikki Glaser a fait une blague de mauvais goût qui a suscité un débat intense sur les réseaux sociaux. « Regardons les chiffres : les acteurs en tête avec 11 mentions, les mamans avec trois, Dieu, créateur de l’univers, zéro mention… Rien d’étonnant dans cette ville impie », avait déclaré Nikki Glaser.
Ces propos jugés « irrévérencieux » ont été considérés comme une moquerie à l’égard de Dieu. Dans un pays, les États-Unis, où la devise est « In God we trust » (En Dieu, nous croyons), une déclaration aussi controversée a créé une onde de choc. Elle a suscité diverses réactions sur les réseaux sociaux, a reçu les critiques de nombreux internautes qui l’ont jugée irrespectueuse et déplacée, et l’ont condamnée. Deux jours plus tard, un gigantesque incendie d’une rare violence a ravagé Los Angeles. D’aucuns n’ont pas hésité à faire le rapprochement entre la blague de Nikki Glaser et les feux apocalyptiques qui ont dévoré la « Cité des anges ».
Depuis plus de deux semaines, le cauchemar continue ; l’incendie ayant fait des ravages, détruit des maisons, causé des morts, fait des déplacés sans compter les dommages évalués à des milliards de dollars. Avertissement divin ou simple coïncidence, la leçon est qu’on ne se moque pas de Dieu. Tous ceux qui ont eu à se prêter à ce jeu l’ont appris à leurs dépens. Se moquer de Dieu signifie Lui manquer de respect, nier ou ignorer Son existence. La toute-puissance et le pouvoir, c’est Dieu et nul autre que Lui ne détient ces attributs. Malheureusement, nous vivons dans un monde où nos élites sont, pour la plupart, atteintes du syndrome d’Hubris.
Le succès et l’accès au pouvoir sont de bons stimulants pour faire ressortir ce trouble de la personnalité qui, depuis des millénaires, a transfiguré un grand nombre de dirigeants. Il est difficile aujourd’hui, de dresser la liste de tous ces hommes de pouvoir qui ont perdu la tête face à l’exercice de leurs fonctions. Parce que ce n’est plus un secret, le pouvoir fait perdre la tête. Il rend fou, comme le dit le dicton et le soutient d’ailleurs le romancier et poète islandais. « Le pouvoir rend parfois l’être humain démoniaque, voilà pourquoi les hommes sont parfois la pire plaie qui existe sur terre », écrivait Jon Kalman Stefansson.
Et il n’a pas foncièrement tort. Car les dirigeants plongés dans un état d’Hubris chronique deviennent très arrogants, narcissiques et mégalomanes. Leur pouvoir leur confère un sentiment exagéré d’invulnérabilité, de toute-puissance et de supériorité. Ils se croient immortels, se prennent parfois pour des demi-dieux. Ils abusent de leur pouvoir, de leur autorité parce qu’ils se croient au-dessus des autres. Aujourd’hui, ce trouble psychiatrique, encore appelé « maladie du pouvoir », est de plus en plus répandu. Il s’étend bien au-delà de la sphère politique et peut se retrouver à différents échelons de la société.
L’histoire a démontré que le pouvoir peut changer une personnalité en profondeur. Nous l’avons vécu en Afrique et ailleurs. Ce qui conforte le biographe autrichien, Stefan Zweig qui affirmait : « Le pouvoir est comme la tête de Méduse : celui qui en a vu la figure ne peut plus en détourner son regard, reste fasciné et charmé. Celui qui, une fois, a goûté à l’ivresse de la domination et du commandement ne peut plus s’en passer ». Si le pouvoir fait souvent perdre la tête à ceux qui ne savent pas le contrôler, le réveil peut souvent s’avérer très brutal, car une fois qu’ils tombent de leur piédestal, ces « malades » qui ont chopé ce triste syndrome se rendent vite compte que seul Dieu détient le pouvoir suprême.
Et que Sa grandeur transcende toute compréhension humaine. Infinie, inégalable et éternelle est Sa puissance et rien ni personne ne peut Lui résister ou contester Son autorité suprême. La réalité est que « toute puissance humaine, aussi impressionnante soit-elle, n’est qu’une infime parcelle de la puissance divine, accordée par le Seigneur dont la gloire est incomparable, dépasse tout ce que l’esprit humain peut concevoir ». Comme il est mentionné dans la sourate L’exode, Il est « le Souverain, le Pur, la Paix, le Dispensateur de la sécurité, le Vigilant, le Puissant, le Contraignant, le Superbe… ». Et la foi en Lui offre une source intarissable de force et de sérénité.
LA RUEE DES CANDIDATS A L’EMIGRATION DEVANT LES TRIBUNAUX ET LES BAOS
la presse de ce mardi commente les images de jeunes devant les tribunaux et les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) espérant rallier l’Espagne dans le cadre de la migration circulaire
Les images de jeunes devant les tribunaux et les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) espérant rallier l’Espagne dans le cadre de la migration circulaire sont largement commentées par les quotidiens reçus, mardi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Les images du désespoir’’, titre EnQuête, qui écrit : ‘’Cela a fait le tour de la toile depuis la fin de la semaine dernière. Des hordes de jeunes qui prennent d’assaut les tribunaux et bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) à la quête du sésame pour une hypothétique place dans la cohorte de jeunes devant rallier l’Espagne en tant que travailleurs saisonniers’’.
Le journal note qu’après l’appel à candidatures lancé par le ministère chargé des Sénégalais de l’extérieur pour le recrutement de 250 ouvriers agricoles, ‘’des milliers de jeunes se sont rués vers les tribunaux et bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) pour déposer leurs candidatures. Tous, diplômés comme non-diplômés, n’ont qu’un seul rêve : regagner l’Espagne, quels que soient le moyen et le boulot’’.
‘’La jeunesse à l’appel des champs du désespoir’’, dit L’Observateur. ‘’L’occasion semble être saisie par beaucoup de Sénégalais. Le programme pilote de +migration circulaire+ offre des opportunités d’emplois saisonniers dans le secteur agricole en Espagne. Des milliers de jeunes ont pris ainsi d’assaut les tribunaux pour obtenir des casiers judiciaires afin de compléter leur dossier dans l’espoir d’être sélectionnés parmi les 250 ouvriers agricoles en Espagne’’, écrit L’Obs.
‘’L’énergie du désespoir !’’, s’exclame Le Quotidien. ‘’Dans les 14 régions du pays, des centaines voire des milliers de jeunes, qui espèrent des perspectives réjouissantes en Espagne, ont envahi les Baos et les palais de justice pour déposer leur dossier de candidature ou chercher un casier judiciaire. De Kolda à Ziguinchor, en passant par la banlieue dakaroise, les candidats à cette émigration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne espèrent provoquer la chance loin de leur pays’’, constate la publication.
Les Echos aussi note que ‘’depuis l’annonce de la migration circulaire vers l’Espagne, les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) sont pris d’assaut par les candidats’’. ‘’Les jeunes sont prêts à tout pour déposer leur dossier. Des scènes de bousculades et de tensions ont été enregistrées dans certains Baos. Parmi les candidats destinés à être des ouvriers agricoles en Espagne, des femmes et même des étudiants’’, souligne le journal.
L’Info relève que cette ruée vers la migration circulaire a entrainé des ‘’critiques acerbes contre le régime’’. Selon Boubacar Sèye, de l’ONG Horizons sans frontière, qui s’occupe de questions migratoires, ‘’Ce qui se passe, c’est une honte pour le Sénégal et pour toute l’Afrique. Ces images nous interpellent tous. Ce sont des images qui ne sont pas bonnes pour le Sénégal’’.
Dans le journal, le député de l’opposition, Abdou Mbow, estime que ‘’la fuite des jeunes vers l’Espagne sonne comme un aveu d’échec et surtout d’impuissance’’.
Selon le quotidien L’As, l’envoi de travailleurs en Espagne et au Qatar dans le cadre de la migration circulaire ‘’est en déphasage avec la nouvelle dynamique de souveraineté prônée par les nouvelles autorités’’.
‘’Le Sénégal semble entrer dans une nouvelle ère avec l’avènement du nouveau régime incarné par le tandem Diomaye-Sonko qui donne une nouvelle impulsion à la souveraineté du pays. Mais entre ce désir de s’affranchir du joug occidental et les accords signés entre l’Espagne et le Qatar dans le but d’envoyer des travailleurs dans ces deux pays, le manque d’harmonie est manifeste’’, écrit le journal qui affiche à la Une : ‘’ci-git le souverainisme’’.
DEUX ANS APRES LA DISPARITION DIDIER BADJI ET FULBERT SAMBOU, L’ONDE DE CHOC ENCORE VIVE À NIOMOUNE
Pour ces insulaires d’où sont originaires Didier Badji et Fulbert Sambou, il est hors de question que cette affaire reste impunie dans cette République où l’État de droit occupe une place centrale. La vérité, disent-ils, doit jaillir en plein jour
Inadmissible ! Impardonnable ! L’heure de vérité a enfin sonné… Ces qualificatifs aux relents de pleurs ont rythmé, dimanche dernier, la communication des populations des îles Bliss Kassa qui ont organisé un grand rassemblement à Niomoune, pour exiger que la lumière soit faite sur la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou.
Plus de deux ans après la disparition mystérieuse et la mort de ses fils, Niomoune et toutes les îles Bliss Kassa, composées de cinq villages, continuent de réclamer la lumière sur cette affaire. Dimanche 26 janvier 2025, la communauté de ces villages a organisé un grand rassemblement pour demander aux nouvelles autorités de leur venir en aide, afin que cette question soit élucidée. Pour ces insulaires d’où sont originaires Didier Badji et Fulbert Sambou, il est hors de question que cette affaire reste impunie dans cette République où l’État de droit occupe une place centrale. La vérité, disent-ils, doit jaillir en plein jour. « Cela fait deux ans que nous souffrons à cause de la tragédie qu’on nous a fait subir.
Celle-ci est liée à la disparition de nos frères. Deux années se sont écoulées et nous continuons à endurer la tragique perte de nos frères. À la suite de cet événement, les parents de feu Fulbert ainsi que Mme Badji les ont rejoints dans l’au-delà à cause du traitement indigne que les autorités de l’époque leur ont fait subir », a regretté Alphonse Tabar, enseignant en poste à Niomoune. La douleur est toujours vive. Cela fait plus de 700 jours que les parents et toutes les îles Bliss Kassa pleurent leurs enfants. Ils ne sont plus là. Ils sont partis à jamais. Du côté de Niomoune, les habitants ne veulent qu’une seule chose : que justice soit rendue et que tous les commanditaires puissent payer pour leur acte ignoble. « En ce jour mémorable, nous pensons à eux.
Nous pensons à leur mort comme si celle-ci se déroulait à l’instant même. Nous pensons qu’une attitude responsable des nouvelles autorités permettra de mettre la lumière sur cette affaire dans un délai raisonnable pour apaiser le chagrin que vivent leurs familles. Nous croyons que l’heure de vérité a enfin sonné. Pour cela, nous demandons également à l’État du Sénégal de s’occuper des enfants de nos frères disparus », a martelé M. Tabar. À la suite d’Alphonse Tabar, Jean-Marie Diémé a nié en bloc la thèse du décès par noyade avancée par les uns et les autres pour justifier la mort des enfants de Niomoune. Pour lui, ces hommes de tenue ont tout simplement été tués.
« Ils ont tué Fulbert Sambou et Didier Badji. Qu’on nous dise qui a ordonné l’arrestation et la mise à mort de ces vaillants soldats. Le ministre de la Justice a bel et bien dit que les commanditaires allaient payer pour leur crime. Nous attendons que cette volonté se concrétise. Nous pleurons depuis deux ans. Maintenant, nous voulons que justice soit faite », a insisté M. Diémé, invitant les nouvelles autorités à œuvrer pour la manifestation de la vérité.