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18 mai 2025
L’INTERNET DOIT AVOIR UN IMPACT POSITIF POUR L’HUMANITE
Le numérique doit être un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité, a plaidé, lundi, la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal (FDSUT), Ndèye Fatou Blondin Diop
Le numérique doit être un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité, a plaidé, lundi, la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal (FDSUT), Ndèye Fatou Blondin Diop.
« Aujourd’hui, tout le monde se soucie [de voir] l’introduction de l’Internet dans la vie de tous les jours [induire] un changement positif pour l’humanité. Cela interroge la collecte de données, la confidentialité, l’éthique des données », a-t-elle déclaré.
Cette question concerne aussi « la réduction des écarts et des inégalités de genre », le développement durable, mais aussi les écarts entre le monde rural et celui urbain, le Nord et le Sud, a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’envoyée spéciale de l’APS à la 19ᵉ réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF, en anglais).
« Construire notre avenir numérique multipartite » est le thème de cette rencontre, qui se tient à Riyad, la capitale saoudienne.
Selon Ndèye Fatou Blondin Diop, le numérique doit être « un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité ».
Mais « que ce soit l’inclusion numérique ou la connectivité, on change de paradigmes dans le monde et l’on rapporte des nouveaux qui ne sont pas sans risques », a-t-elle.
D’où la nécessité de s’interroger « sur les besoins des populations, notamment une meilleure santé, une gouvernance locale digitalisée, un accès à l’administration », entre autres problématiques.
Tout cela « nécessite l’inclusion, la formation, la confidentialité », afin que les gens mesurent qu’Internet est un « outil formidable, mais qu’il faut utiliser avec précaution » pour qu’il ait un effet positif, a fait observer la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal.
Avec trois opérateurs, une couverture de l’essentiel des grandes villes et une opérabilité entre les différents services, « le Sénégal enregistre de grandes avancées » dans ce domaine.
« Néanmoins, nous devons travailler les tarifs, les qualités de services, mais aussi l’inclusion numérique à travers le service universel. Nous avons encore du chemin à faire, car c’est un secteur pourvoyeur d’emplois », a-t-elle relevé.
La question principale, c’est d’arriver à faire en sorte que les jeunes, « avec leur génie et leurs capacités, puissent utiliser ces outils », a insisté Ndèye Fatou Blondin Diop. L’État doit donner à ces jeunes les moyens leur permettant d’avoir accès au marché l’emploi et de disposer d’un carnet de commandes en tant qu’entrepreneurs, a ajouté Mme Diop.
« C’est là où le Sénégal a des challenges. Le président de la République, à travers ses déplacements à l’étranger, met cela en avant comme préoccupation, dans le but de construire un Sénégal digitalisé dans une ère de modernisation. Nous sommes prêts pour aller vers cet agenda 2050 », a poursuivi Ndèye Fatou Blondin Diop.
Elle est revenue sur les missions du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications, notamment en ce qui concerne la gestion des zones appelées « grises » où les opérateurs ne vont pas, car n’ayant pas un retour sur investissements à court terme.
Elle a rappelé que cela a conduit l’État du Sénégal à constituer un Fonds alimenté par une contribution des opérateurs, une partie étant destinée à subventionner l’arrivée de la connectivité dans les zones rurales.
« En plus, il y a tout ce que l’on appelle l’inclusion numérique, notamment les services aux établissements publics, l’administration locale, aux structures de santé. Tout cela est inclus dans l’inclusion numérique, en plus de la réduction de la pauvreté avec les femmes, le monde rural », a signalé Mme Diop.
Le Fonds pour le développement du service universel des télécommunications a également pour mission de nouer des partenariats validés par l’État, a-t-elle précisé, évoquant à ce sujet la collaboration avec la Banque mondiale ou d’autres institutions ou Fonds qui aident « à accélérer ce processus de connectivité du territoire », afin que « dès 2025, certaines localités soient couvertes » par le réseau Internet.
« C’est la raison de notre présence à ce Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF), a expliqué Ndèye Fatou Blondin Diop.
UNE MÉMOIRE NATIONALE EN DANGER
Depuis leur création en 1913, les Archives nationales n'ont jamais bénéficié d'infrastructures à la hauteur de leur mission de préservation. Le cas des documents relatifs au massacre de Thiaroye, dont on commémore les 80 ans, illustre l'urgence d'agir
Entre manque d’infrastructures et documents en souffrance, le patrimoine historique du Sénégal risque de disparaître.
À l’occasion de la commémoration du massacre de Thiaroye de 1944, un panel organisé au Musée des Civilisations noires a mis en lumière un sujet préoccupant : l’état critique des archives au Sénégal. Ces révélations, portées par M. Makhone Touré, directeur des Archives nationales du Sénégal, soulignent un manque criant d’infrastructures et des documents essentiels en souffrance depuis des décennies. Ce constat alarmant s'inscrit dans un contexte où la mémoire nationale risque de s’effacer si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Un patrimoine sous la menace
Depuis leur création en 1913, les Archives nationales du Sénégal peinent à disposer de locaux adaptés. De leurs premières installations dans les caves de Fann au sous-sol du Building administratif jusqu'à leur relocalisation en 2014 pour cause de réfection du Building, au Central Park, situé sur l’avenue Malick Sy, les conditions de stockage restent inadéquates pour assurer la préservation à long terme des documents. Cette situation expose les archives à des risques multiples : humidité, parasites, catastrophes naturelles, et parfois même des destructions délibérées. À cela s’ajoute une dispersion des fonds et des locaux saturés depuis plus de quatre décennies, entravant la réception des archives contemporaines.
Des tresors historiques inaccessibles
Les fonds d’archives sénégalaises comprennent des documents inestimables tels que ceux du Sénégal colonial, de l’Afrique-Occidentale française (AOF) et des documents numériques transmis par la France. Parmi ces trésors, des informations essentielles sur le massacre de Thiaroye en 1944, les tirailleurs sénégalais et d'autres pans majeurs de l'histoire du pays. Cependant, leur exploitation reste limitée, non seulement à cause des infrastructures défaillantes, mais aussi par manque de financement et de stratégie globale de conservation.
Une transmission en péril
L’absence de collecte systématique des archives orales et des fonds privés aggrave encore la situation. Ces archives, qui témoignent de la richesse culturelle et historique du pays, restent largement inexploitées. Selon les experts présents au panel, la postérité pourrait se retrouver dépourvue de tout héritage si des actions concrètes ne sont pas rapidement mises en œuvre.
La maison des archives : une solution urgente
La création d’une « Maison des Archives » est évoquée comme une solution majeure pour pallier ces défis. Ce projet, bien qu’ambitieux, constitue une nécessité pour centraliser, protéger et valoriser les archives nationales. Sans cela, toute politique nationale en matière d’archives est vouée à l’échec, quelle que soit la richesse des fonds ou la compétence des archivistes. Les archives sénégalaises, véritables gardiennes de la mémoire nationale, traversent une crise profonde. Elles sont essentielles non seulement pour la recherche historique, mais aussi pour garantir les droits des citoyens et assurer une gouvernance transparente. Le massacre de Thiaroye, commémoré 80 ans après, illustre la fragilité de notre mémoire collective face à l'oubli. Il est impératif de réagir maintenant pour que ce patrimoine unique ne tombe pas dans l’oubli.
LES PERSPECTIVES BUDGETAIRES 2025 DE L’ETAT A LA UNE DE LA PRESSE
Les parutions de ce mardi traitent des perspectives budgétaires 2025 de l’Etat, du passage du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf en commission des finances et du contrôle de budgétaire de l’Assemblée
Les perspectives budgétaires 2025 de l’Etat, le passage du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf en commission des finances et du contrôle de budgétaire de l’Assemblée nationale, et le nouveau sacre continental de l’international sénégalais Lamine Camara sont les principaux sujets au menu des quotidiens parvenus mardi à l’Agence presse sénégalaise (APS).
‘’Le Sénégal dans le top 20 en 2025’’ des économies mondiales avec les plus forts taux de croissance, rapporte L’As. Le journal souligne que ‘’malgré toutes les critiques formulées contre l’économie sénégalaise, force est de constater qu’elle demeure résiliente. Mieux, elle constitue actuellement une référence mondiale en termes de progression du taux de croissance’’.
‘’Selon le rapport produit par le cabinet britannique d’analyses et de conseils sur les marchés particuliers ou des secteurs de marchés, 15 pays africains dont le Sénégal, figureront dans le top 20 des économies qui devraient enregistrer les plus forts taux de croissance à l’échelle mondiale en 2025’’, écrit le journal.
WalfQuotidien annonce un taux de croissance de 8,8% en 2025 pour le Sénégal. ‘’Les prévisions de croissance de 8,8% et d’un déficit de 7% sont possibles. Mais les nouvelles autorités doivent régler certains préalables’’, recommande la publication.
‘’Avec un budget de 6. 395 milliards de francs CFA, selon la loi de finances qui est actuellement débattue à l’Assemblée nationale, les nouvelles autorités visent un taux de croissance de 8,8% en 2025, une prévision réalisable d’après des économistes’’, note Walf.
Au sujet des ressources budgétaires 2025 pour l’Etat, Le Soleil met en exergue ‘’+ les Diaspora bonds+, comme un lévrier de souveraineté économique’’ face aux vents défavorables sur les marchés financiers.
Le quotidien national indique que ‘’le Sénégal mise sur les +Diaspora bonds+ dans le cadre de ses investissements sur la période 2025-2027, selon le projet de budget 2025. ‘’Ce mécanisme de financement, selon l’économiste et banquier, Seydina Alioune Ndiaye, peut permettre une meilleure mobilisation des ressources à travers une souscription des fils du pays, ce qui peut être un facteur de souveraineté’’, ajoute la publication.
Les quotidiens se sont fait écho du passage du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf en commission des Finances et du contrôle de budgétaire pour l’examen du projet de loi de finances 2025 de son département.
‘’Une occasion pour lui d’évoquer le lancement de l’agenda national de transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et de revenir sur les difficultés des universités’’, rapporte Sud Quotidien. ‘’Dr Abdourahmane Diouf expose les contours’’, titre Sud.
‘’L’enseignement supérieur en chiffres et lettres’’, affiche L’Info, indiquant que les universités comptent ‘’286 169 étudiants, 2496 enseignants-chercheurs permanents, 9 universités publics, 6 ISEP et 243 établissements privés d’enseignement supérieur’’.
Le budget 2025 du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’établit ‘’à 303 milliards de francs CFA’’, indique La Tribune.
En sport, les journaux se sont intéressés à la cérémonie des Caf Awards, avec le nouveau sacre lundi à Marrakech (Maroc) de l’international sénégalais, Lamine Camara, comme jeune meilleur joueur de l’année 2024 par la Confédération africaine de football (CAF).
‘’Lamine Camara conserve son titre’’, affiche EnQuête. ‘’La CAF a sacré Lamine Camara, meilleur jeune joueur de l’année 2024. L’international sénégalais de 20 ans remporte ce prix pour la deuxième fois d’affilée. Le Nigérian Ademola Lookman est désigné ballon d’or africain et succède à son compatriote, Victor Oshimen’’, écrit le journal.
‘’Lamine Camara tient son back to back’’, se réjouit Source A.
LA 6EME EDITION DES DOCTORIALES EDMI DEMARRE CE MARDI
L'École Doctorale Mathématiques et Informatiques (EDMI) organise la cinquième édition des Doctoriales, les 17, 18, 19 décembre 2024, à l'UCAD (CIGASS).
L'École Doctorale Mathématiques et Informatiques (EDMI) organise la cinquième édition des Doctoriales, les 17, 18, 19 décembre 2024, à l'UCAD (CIGASS). Placée sous le thème : «Mathématique et Informatique : Quelle place dans la résolution des problèmes du monde socio professionnel ?», cet événement scientifique vise à stimuler les valeurs de la recherche, à explorer les défis émergents des sciences et à mettre en évidence les applications concrètes des mathématiques et de I’informatique dans le monde socio-professionnel.
Ainsi, durant trois jours, des spécialistes des deux disciplines vont procéder à la présentation de leurs recherches devant les doctorants. Plusieurs activités sont prévues lors de cet évènement. Il sera question, entre autres, de la présentation de la Cartographie des projets et startups des doctorants, des cas d’étude de partenariat EDMIETAT-ENTREPRISES, des Keynotes et panels sur l’Intelligence artificielle (IA), le Big Data, la Cryptographie post quantique... Il est également prévu le lancement de partenariat pour la création des laboratoires, des rencontre entre les doctorants et les entreprises (Stands et présentations d’innovations issues de projets de recherche /startups).
L’Ecole Doctorale Mathématiques et Informatique est un organe de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar qui a pour mission de former des docteurs en Mathématiques, Informatique et dans les domaines connexes. L’Ecole Doctorale conçoit et pilote des projets de recherches dans ces domaines.
LA CARITAS DIOCESAINE LANCE LE PROJET «JANGALEMA»
Les communes de FassNgom et de NdiébèneGandiol, précisément le village de Keur Sea Mboye dans la commune de Fass-Ngom et le village de Pilote Barre dans la commune de Ndiébène-Gandiol, constituent les zones d’intervention dudit projet.
Financé par la Fondation Espagnole dénommée «Nous Cims», à hauteur 239.137 euros ; soit environ 156.863.000 FCFA et pour une durée de 36 mois (décembre 2024 - novembre 2027), le Projet d’Amélioration du cadre d’apprentissage dans le Département de Saint-Louis pour les Communes de Fass-Ngom et Ndiébene-Gandiol, intitulé «Jangalema», est lancé à Saint-Louis. Il est mis en œuvre par la Caritas Diocésaine de Saint-Louis, à travers le slogan «Ensemble pour une éducation de qualité, inclusive et durable !»
Les communes de FassNgom et de NdiébèneGandiol, précisément le village de Keur Sea Mboye dans la commune de Fass-Ngom et le village de Pilote Barre dans la commune de Ndiébène-Gandiol, constituent les zones d’intervention dudit projet. Il a pour cibles les enfants, en particulier les élèves des écoles de ces deux communes. Ce projet vise à contribuer à un système d’éducation équitable, inclusive et durable. Le but est de permettre aux élèves de ces écoles de vivre dans un environnement favorable à leur bien-être et à leur épanouissement.
Il s’agira également d’œuvrer pour que les capacités techniques et pédagogiques des enseignants des écoles ciblées soient renforcées ; que les dispositifs locaux de promotion de l’éducation et de la protection de l’enfant de la zone d’intervention du projet soient fonctionnels ; que les communautés de la zone d’intervention du projet et leurs organisations soient sensibilisées et enrôlées dans la promotion de l’éducation de qualité et la protection de leurs enfants, et enfin que l’accessibilité des écoles soit améliorée et sécurisée pour les hameaux polarisés.
La cérémonie a été présidée par le Sous-préfet de l’Arrondissement de Rao, en présence des autorités municipales. L’objectif est de promouvoir la théorie de changement et la synergie de la communauté éducative dans la mise en œuvre du projet «Jangalema». Il est question également de partager les orientations territoriales et la théorie de changement avec les participants et de leur présenter le projet «Jangalema» avant son lancement. «L’objectif ultime, c’est la réussite des élèves dans leur cursus à l’école et que la déperdition ou l’abandon scolaire devienne un vieux souvenir. C’est pourquoi nous voulons mobiliser les communautés pour l’école. Le projet vise aussi à favoriser l’accès des élèves à des infrastructures et aux équipements pour rendre un environnement favorable à une bonne éducation de qualité et de façon durable», a dit Moussa Fall dit Doyen Fall de la Caritas Diocésaine de Saint-Louis, par ailleurs coordonnateur de ce projet.
A l’en croire toujours, le choix des deux écoles ciblées n’est pas fortuit. «Puisque c’est le département de Saint-Louis qui intéresse le partenaire, il fallait faire des projets pilotes. À Keur Sea Mboye, c’est une zone où l’agriculture et l’élevage priment, contrairement à Pilote Barre qui demeure une zone de pêche. Donc sur la base de ces deux écoles, nous pouvons prétendre à une projection dans le département de Saint-Louis».
LE PREFET DE DAKAR A FAIT UNE MAUVAISE APPLICATION DES DISPOSITIONS DU CODE ELECTORAL
Enseignant-chercheur en Droit public à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Yaya NIANG décortique la portée de la décision du préfet de Dakar de révoquer Barthélémy Toye Dias de son mandat de maire de Dakar sur la base de l’article 277 du Code élect
Réalisé par Nando Cabral GOMIS |
Publication 17/12/2024
Enseignant-chercheur en Droit public à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Yaya NIANG décortique la portée de la décision du préfet de Dakar de révoquer Barthélémy Toye Dias de son mandat de maire de Dakar sur la base de l’article 277 du Code électoral. Dans cet entretien accordé à Sud quotidien, l’Enseignant-chercheur en Droit public conforte la ligne de défense du maire Barthélémy Dias en estimant que le Préfet de Dakar a fait une mauvaise application des dispositions du Code électoral.
Quel éclairage juridique pourriez-vous apporter à la décision de constat de la démission de Barthélémy DIAS de son statut de conseiller municipal du préfet de Dakar ?
A titre de rappel, la démocratie représentative trouve son siège principal dans le mandat électif, cette habilitation populaire à exercer le pouvoir pendant une durée limitée dans le temps. Ce mandat aussi important, s’il est définitivement acquis, ne peut être remis en cause que dans des cas exceptionnels, limitativement énumérés par la loi. Il en est ainsi, entre autres, des cas de démission du statut de conseiller municipal prévus à l’article 277 du Code électoral. La révocation d’un mandat électif acquis au suffrage universel traduit toujours une défiance de la volonté populaire. Pour cette raison, l’autorité investie d’un pouvoir de mettre fin à un mandat électif doit s’assurer que sa décision soit légalement fondée et que la procédure suivie soit purgée de tout vice qui serait de nature à entacher la régularité de la décision. Or, concernant spécifiquement la décision de constat de démission prise par le Préfet de Dakar, j’émets des réserves sur sa légalité. Par une décision n°3925 du 11 décembre 2024, le Préfet du Département de Dakar notifie à monsieur Barthélémy Toye DIAS sa démission de son statut de conseiller municipal de la ville de Dakar, pour cause d’inéligibilité. Il apparait ainsi que le Préfet, une autorité administrative, a invoqué, au soutien de sa décision, une inéligibilité de M. DIAS. Pour nous convaincre de l’inéligibilité évoquée, le Préfet a visé les articles 29 et 30 du Code électoral et la décision du 16 février 2017 du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, confirmée par arrêt n°535 du 21 septembre 2022 de la Cour d’appel de Dakar et dont le pourvoi a été rejeté par la Cour suprême par arrêt n° 76 du 22 décembre 2023 ». Du point de vue méthodologique, il fallait donc rechercher l’inéligibilité évoquée par le Préfet aussi bien dans les articles précités que dans la décision condamnant définitivement le maire de la Ville de Dakar.
Avez-vous trouvé cette inéligibilité invoquée ?
Je ne l’ai pas trouvée dans la décision de condamnation encore moins dans les articles 29 et 30 visés. D’abord sur la décision de condamnation, le dispositif est formulé comme suit : « le tribunal de grande instance hors classe de Dakar a déclaré M. Barthélémy DIAS coupable de détention d’arme sans autorisation administrative, de coups et blessures volontaires et coups mortels, l’a condamné à une peine d’emprisonnement de deux ans dont 6 mois ferme et alloue, à Monsieur Alioune DIOP, partie civile, une somme de 25 millions, au titre de dommages et intérêts ». Il apparait ainsi que sa condamnation n’est pas assortie de sanctions complémentaires privant M. DIAS, de manière expresse, de son droit d’être éligible comme le prévoit le Code pénal en son article 34. Autrement dit, cette condamnation n’entraîne pas automatiquement l’inéligibilité dès lors qu’elle n’est pas assortie d’une sanction complémentaire privant le condamné, de manière expresse, de ses droits civils et politiques. L’on dit qu’elle ne donne pas lieu à une inéligibilité systématique pouvant servir de support suffisant pour justifier la décision de constatation de démission prise par le Préfet. Il faut donc poursuivre la recherche pour voir si elle peut être découverte dans les articles 29 et 30 du Code électoral, à titre incident. Il est curieux de constater que le Préfet ait voulu mobiliser les articles 29 et 30 du Code électoral. Les articles précités peuvent interdire l’inscription sur les listes électorales, mais ne font nullement référence à une inéligibilité automatique.
Vous voulez donc dire que le préfet n’était habilité à prendre cette décision ?
La seule conséquence que l’Administration pourrait tirer de la condamnation du maire de la Ville de Dakar est sa radiation sur les listes électorales. Sur ce point également, il appartient à l’administration électorale d’y pourvoir, et non le Préfet, au moment de la période de révision des listes électorales. La radiation ne conduit pas systématiquement à une inéligibilité d’office à partir du moment où l’intéressé qui reçoit notification de radiation doit être mis dans les conditions d’exercer ses voies de recours devant le Tribunal d’instance en premier et dernier ressort et pourvoir, le cas échéant, devant la Cour suprême (article L.40 et L.41 du Code électoral). A titre illustratif, l’annulation de la mesure de radiation de M. Ousmane Sonko par le Tribunal d’instance de Ziguinchor (l’ord. n°01/2023 du juge d’instance de Ziguinchor) et confirmée par le Tribunal d’instance de Dakar (ord. du Tribunal d’instance de Dakar du 14 décembre 2023) nous illustre qu’une possible radiation prévue aux articles 29 et 30 du Code électoral ne conduit pas inéluctablement à l’inéligibilité. Celle-ci ne se présume pas. Il appartient au juge de statuer sur l’inéligibilité d’un citoyen. Une autorité administrative est dessaisie de la question d’inéligibilité. Elle ne peut pas s’arroger le pouvoir de déclarer inéligible M. Barthelemy DIAS. Il faut rappeler qu’on n’avait pas manqué de dénoncer vigoureusement la Direction générale des Elections lorsqu’elle avait refusé de délivrer des fiches de parrainages à M. SONKO, motif pris de ce qu’il était inéligible du fait de sa radiation. Des voix s’étaient élevées pour rappeler à la DGE qu’elle ne peut pas se substituer au juge constitutionnel, seul habilité à statuer sur l’éligibilité des candidats aux élections nationales. C’est de la même manière, qu’on va rappeler au Préfet son incompétence à conclure une inéligibilité de M. DIAS sur une la base aussi précaire à travers une démarche déductive tirée de la lecture combinée des articles 29 et 30. Ceux-ci ne peuvent conduire, dans l’immédiat, au moment opportun, qu’à une radiation à l’initiative de l’Administration électorale. En procédant comme il l’a fait, le Préfet de Dakar s’est substitué non seulement à l’Administration électorale, mais également au juge de la Cour d’appel. L’éligibilité échappe à l’autorité administrative et se pose toujours devant le juge compétent sauf, les cas où elle est expressément posée aux articles 272 et suivants du Code électoral.
Pourtant c’est ce même article 272 du Code électoral que le préfet a convoqué pour motiver sa décision ?
En réalité, de notre point de vue, le Préfet a fait une mauvaise application des dispositions du Code électoral. A titre de rappel, l’article 277 qui prévoit la démission de statut de conseiller municipal se trouve dans un chapitre du Code électoral intitulé « des conditions d’éligibilité, d’inéligibilité et d’incompatibilité ». Ce chapitre, en ses articles 272, 273, 274, liste de manière limitative des cas d’inéligibilité. L’article 277, qui ferme ce chapitre, indique qu’un conseiller municipal peut être considéré démissionnaire lorsqu’il se retrouve dans un cas d’inéligibilité prévu par la loi. Sans aucun doute, il fallait chercher si M. DIAS se retrouve dans un des cas d’inéligibilité mentionnés dans les articles précédents et qui sont limitativement énumérés. M. DIAS ne se retrouvant dans aucun de ces cas, M. le Préfet a tenté de chercher ailleurs une hypothétique inéligibilité en visant les articles 29 et 30. Or, ceux-ci, comme je l’ai déjà rappelé, ne conduisent pas à une inéligibilité automatique. L’inéligibilité est un domaine réservé du juge électoral pour la simple raison que c’est le même juge qui, après examen, avait conclu à l’éligibilité du candidat dont l’inéligibilité pourrait survenir après l’acquisition du mandat.
Le recours devant la Cour d’appel est-il suspensif ?
La réponse se trouve dans l’article 277 qui a été mis en œuvre. L’article 277 dispose que « Tout conseiller municipal qui pour une cause quelconque se trouve dans l’un ces cas d’inéligibilité ou d’incompatibilité prévus par la loi peut être, à toute époque, déclaré démissionnaire par le représentant de l’Etat sauf recours devant la Cour d’appel dans les dix jours de la notification ». L’analyse de cette disposition révèle que la décision de constat de démission du statut de conseiller municipal cesse de produire ses effets dès l’introduction du recours. Autrement dit, l’intéressé ne peut être considéré comme démissionnaire que lorsqu’il n’introduise pas son recours dans un délais de dix jours, à compter de la notification de la décision. Tout porte à croire que M. DIAS a introduit un recours devant la Cour d’appel. Par conséquent, il ne peut plus être considéré comme démissionnaire jusqu’à ce que la Cour d’appel en décide autrement. Et même dans ce cas, rien n’exclut qu’il se pourvoit en cassation dans l’hypothèse où il ne serait pas satisfait. C’est pour dire que l’on doit s’abstenir de certaines actions prématurées.
Que répondez-vous dans ce cas à ceux qui disent que le recours n’est pas suspensif ?
C’est une confusion. Ils confondent le recours pour excès de pouvoir avec le recours de l’éligibilité devant la Cour d’appel qui nous concerne dans ce cas d’espèce. Le recours pour excès de pouvoir qui n’est pas suspensif est introduit devant la chambre administrative de la Cour suprême. Ce recours n’empêche pas l’exécution d’une décision administrative. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Le recours devant la Cour d’appel prévu à l’article 277 du Code électoral est un prolongement du contentieux électoral local. Ce recours rentre dans le champ d’application du contentieux de l’éligibilité dont le régime est totalement différent du recours pour excès de pouvoir. Le recours introduit devant la Cour d’appel est plus que suspensif. L’analyse de l’article 277 révèle que le conseiller municipal n’est considéré effectivement démissionnaire que lorsqu’il n’introduit pas son recours dans un délais de dix jours, à compter de la notification de la décision de constat de démission. A partir du moment où l’intéressé a introduit son recours devant la Cour d’appel, il reste maire jusqu’à que le juge en décide autrement.
LA POLICE EMPECHE L’ACCES A L'HOTEL DE VILLE DE DAKAR
Le vote de la motion de soutien au maire Barthélémy Toye Dias annoncé par le bureau municipal du conseil municipal de la ville de Dakar n’a pas pu se tenir.
Le vote de la motion de soutien au maire Barthélémy Toye Dias annoncé par le bureau municipal du conseil municipal de la ville de Dakar n’a pas pu se tenir. Déployée sur les lieux, la police a empêché les adjoints au Maire de la ville de Dakar d’accéder à l'hôtel de ville de Dakar où devait se tenir la réunion du bureau municipal.
Le bureau municipal de la ville de Dakar a échoué hier, lundi 16 décembre à faire adopter la motion de soutien qu’il avait prévu en réponse à la révocation de son maire Barthélémy Toye Dias par le préfet de Dakar sur la base des dispositions de l’article L.277 du Code électoral. Convoqués dans l’après-midi, les adjoints au Maire de la Ville de Dakar ont été empêchés par la police d’accéder à l'hôtel de ville de Dakar où devait se tenir la réunion du bureau municipal. Dans un communiqué rendu public, la cellule de communication de la mairie a condamné « fermement ces agissements » qu’elle assimile à une « tentative inacceptable visant à paralyser l’administration municipale et à déstabiliser la gestion de la ville ».
«Une situation qui compromet la tenue du bureau municipal prévu aujourd’hui et constitue une atteinte flagrante aux institutions démocratiques et aux droits des élus locaux », dénonce la cellule de communication de la ville de Dakar qui précise que Barthélémy Dias reste et demeurera le maire de Dakar jusqu’à la fin de son mandat, en 2027 ».
En effet, selon ces proches du maire de Dakar l’objectif de ces agissements « c’est de préparer le terrain à l’instauration d’une délégation spéciale pour retirer au peuple dakarois le choix qu’il a souverainement exprimé en 2022 ». Sous rapport, ils ont tenu à prévenir que « toute tentative visant à court-circuiter la volonté populaire ou à porter atteinte à la continuité des institutions de la ville de Dakar sera combattue avec détermination ».
BARTHELEMY DIAS EN QUARANTAINE
Des travaux de voirie attendus de longue date à la cité Keur Gorgui et de Grand Dakar ont été bloqués hier par les forces de l'ordre. Le maire déchu s'est vu signifier l'interdiction formelle de procéder au lancement de ce chantier d'un milliard de francs
Révoqué de son mandant de maire de Dakar le vendredi 13 décembre, Barthélémy Toye Dias a été empêché hier, lundi 16 décembre de tenir le lancement des travaux de réfection de la voirie à la cité Keur Gorgui et à Grand Dakar, à la cité Keur Gorgui qu’il avait prévu le matin. Dans l’après-midi, ses collègues adjoints au maire qui avaient prévu une réunion du bureau municipal ont été eux aussi empêchés par un déploiement de la Police d’accéder à l'hôtel de ville de Dakar.
Démis de ses fonctions de maire de Dakar le vendredi 13 décembre par le préfet du département de Dakar sur la base des dispositions de l’article L.277 du Code électoral, Barthélémy Toye Dias a vécu hier, lundi 16 décembre une journée très mouvement. En effet, alors qu’il avait prévu de procéder au lancement des travaux de réfection de la voirie à la cité Keur Gorgui et à Grand Dakar, l’actuel maire de Dakar qui a annoncé un recours contre cette décision administrative du préfet de Dakar a été finalement contraint d'annuler cette activité à la dernière minute par un important dispositif policier. Déployés dès les premières heures de la journée au niveau du grand rond-point, les policiers disent avoir reçu des instructions de ne pas laisser le maire Barthélémy Dias tenir dans ces lieux cette cérémonie de lancement des travaux de réfection de la voirie.
Présent sur les lieux, le maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, Alioune Tall a vigoureusement dénoncé cette décision des autorités d’empêcher cette cérémonie de lancement de ces travaux de réhabilitation de la voirie dans sa commune qui selon lui, sont une réponse aux demandes de longue date des populations de la cité Keur Gorgui. « Ils m’ont dit qu’ils ont reçu l’ordre de ne pas laisser Barthélémy Toye Dias procéder au lancement des travaux, car il a été révoqué, et qu’il n’a pas le droit d’initier ces chantiers d’une valeur d’un milliard de francs CFA », a dénoncé Alioune Tall qui a remplacé Barthélémy Toye Dias à la tête de la maire de Mermoz Sacré-Cœur qui fait remarquer. « La cité Keur Gorgui a longtemps exprimé des besoins en matière d’infrastructures et de voirie. Le projet lancé par le maire devait répondre à ces doléances. C'est une réponse aux demandes légitimes des habitants de ce quartier ».
LES 4 RESOLUTIONS MAJEURES ISSUES DE LA 5EME AGO DE LA COSYDEP
« Bâtir un système d’éducation et de formation adapté au contexte de crises et aux exigences de la révolution numérique » est le thème de la 5ème Assemblée générale ordinaire de la COSYDEP
Organisée les 12 et 13 décembre 2024 sur le thème « Bâtir un système d’éducation et de formation adapté au contexte de crises et aux exigences de la révolution numérique » et sous la présidence du ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy, la 5ème Assemblée générale ordinaire (AGO) de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) a été marquée par l’adoption de quatre résolutions. Il s’agit d’abord de l’éducation face à la problématique des crises. « La 5ème Assemblée générale ordinaire de la COSYDEP recommande la mobilisation de tous les acteurs pour l’augmentation du budget d’investissement alloué à l’éducation afin de : mettre aux normes les infrastructures et équipements pour garantir un environnement scolaire sûr, sain et salubre ; former les personnels administratifs et pédagogiques à la prévention et à la gestion des crises ; élaborer un plan de résilience et de contingences à tous les niveaux pour des interventions rapides, coordonnées et efficaces en cas de crise ; mettre en place un dispositif national inclusif et équitable d’éducation en situation d’urgence ou de crise », rapporte le communiqué qui nous est parvenu hier, lundi 16 décembre.
La 2ème résolution est la situation du personnel enseignant. Pour ce point, l’AGO de la COSYDEP préconise à l’Etat : « de mettre en place des politiques efficaces et équitables de recrutement, de formation, de déploiement et de rémunération des enseignants ; de renforcer l’harmonisation des profils et types d’enseignants dans le système ; d’améliorer les conditions de travail des enseignants notamment la qualité des infrastructures et du matériel didactique ». Elle recommande aussi « d’assurer aux enseignants un soutien technique, moral et psychosocial dans l’exercice de leur métier ; de renforcer l’assistance à l’enseignant servant en milieu rural, en améliorant les commodités, les questions de sécurité, les opportunités de formation ; de définir des mécanismes institutionnalisés de valorisation et de soutien aux enseignants ». La 3ème résolution est articulée autour de l’adaptation du système d’éducation et de formation à la révolution numérique. Concernant cette résolution, l’AGO propose, entre autres, « d’élaborer des politiques nationales pour l’appropriation du numérique et de l’intelligence artificielle et la production de contenus tirés de nos valeurs ; informatiques et les opérateurs de réseau mobile ; de nouer des partenariats stratégiques avec le secteur privé, en particulier avec les sociétés de télécommunication, afin de réduire le coût de l’accès aux Technologies de l’Information et de la Communication mais aussi de la connexion Internet ;d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de culture numérique s’appuyant sur des approches à la fois novatrices et à faible coût ; d’établir un dialogue constructif avec le secteur privé, comme les sociétés ».
Quant à la dernière résolution qui parle de l’éducation, l’affaire de tous », l’AGO de la COSYDEP préconise « la promotion d’une gouvernance inclusive et transparente de l’éducation ; la coordination efficace de toutes les interventions pour un partenariat renforcé à tous les niveaux ; l’ouverture de l’Ecole aux apports fécondants de toutes les composantes de la société et l’engagement collectif à travers les principes de responsabilité et de transparence ».
La 5ème Assemblée générale ordinaire a également été marquée par l’élection d’un nouveau président du Conseil d’administration de la COSYDEP en la personne de Oumar Niang. Elle remplace à ce poste Hélène Rama Niang Diagne.
UN BUDGET AMBITIEUX POUR L'UNIVERSITÉ DE DEMAIN
Abdourahmane Diouf, ministre de l'Enseignement supérieur, a présenté hier devant les députés un plan de transformation qui touchera tous les aspects du secteur universitaire
Hier, lundi 16 décembre, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf était devant la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire pour l’examen du projet de Loi de Finances 2025. Occasion pour lui d’évoquer le lancement de l’Agenda national de Transformation de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (ANTESRI) et de revenir les difficultés des universités.
Devant les députés pour soumettre à l’appréciation de la commission des finances de l’Assemblée nationale et du Contrôle budgétaire le projet de budget 2025 de son département, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf a évoqué le lancement de l’Agenda national de Transformation de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (ANTESRI). « Sur instruction du Président de la République Son Excellence Mr Bassirou Diomaye Diakhar Faye, bientôt sera lancé l’Agenda national de Transformation de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (ANTESRI). Il se veut inclusif car impliquera les acteurs du monde universitaire et au-delà, pour permettre un alignement et une articulation des priorités de l’ESRI aux 8 Pôles économiques de la nouvelle vision Sénégal 2050 », a déclaré Dr Abdourahmane Diouf dans la note introductive dont nous avons reçu copie.
A l’en croire, « l’ANTESRI va présenter l’opportunité d’évaluer les réformes manquées et celles effectuées dans le passé ». Mieux, dira-t-il, « ce moment de concertation représentera également une formidable occasion de proposer des solutions concrètes pour améliorer la qualité des contenus de l’enseignement, de la gouvernance des universités, de la montée en puissance de la recherche et l’innovation, du numérique et de l’Intelligence Artificielle ».
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les chantiers universitaires vont être bientôt finalisés et de nouvelles réformes sont attendues dans le secteur. « Notre vision et actions de tous les jours sont résolument inscrites dans la Stratégie Sénégal 2050 agenda de Transformation nationale du Sénégal et dans la Stratégie nationale de Développement (SND) 2024-2029. C’est pourquoi malgré les difficultés, avec l’appui des plus hautes autorités de l’Etat, des engagements fermes ont été pris pour finaliser les chantiers en cours et doter d’équipements conséquents nos établissements d’enseignement supérieur. Il est envisagé également de mettre en œuvre de projets nouveaux et réformes qui permettront d’assurer une bonne formation de notre capital humain apte à prendre en charge nos besoins socioéconomique », a fait savoir Dr Abdourahmane Diouf.
Dans sa note introductive, il a fait savoir que le sous-secteur de l’enseignement supérieur est confronté à plusieurs défis. Il s’agit, entre autres, « d’une meilleure universalisation de l'accès » ; « d’une meilleure garantie d’une assurance-qualité des curricula et programmes proposés » ; « d’une montée en puissance de la recherche et de l’innovation et leur valorisation pour dynamiser les différents secteurs de l’économie ». Et dans le cadre des solutions, Dr Abdourahmane Diouf souligne « l’adoption d’une feuille de route pour la stabilisation de l’année académique », « l’orientation précoce des nouveaux bacheliers », - le lancement et l’exploitation des données du premier satellite sénégalais », etc.
308 535 571 734 fcfa en 2025, soit une hausse de 5 103 756 505) fcfa en valeur absolu et 1,65% en valeur relative
Le budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a été voté en Commission à l’Assemblée nationale. « Il est passé de trois cent trois milliards quatre cent trente et un millions huit cent quinze mille deux cent vingtneuf (303 431 815 229) FCFA en 2024, à trois cent huit milliards cinq cent trente-cinq millions cinq cent soixante-onze mille sept cent trente-quatre (308 535 571 734) FCFA en 2025, soit une hausse de Cinq milliards cent trois mille sept cent cinquante-six mille cinq cent cinq (5 103 756 505) FCFA en valeur absolu et 1,65% en valeur relative », lit-on dans l’édit. Quant aux ressources allouées, « elles serviront à la mise en œuvre d'un ensemble d'actions prioritaires déclinées dans le plan opérationnel 2025 de mon département et réparties comme suit : Programme 1 « Éducation supérieure » : 161 358 941 600 FCFA ; Programme 2 « Œuvres sociales universitaires » : 140 004 338 487 FCFA; Programme 3 « Pilotage, Gestion et Coordination administrative » : 7 172 291 647 FCFA ».