LE PROCUREUR ORDONNE UNE AUTOPSIE, LA FAMILLE S'Y OPPOSE, DES DIGNITAIRES MOURIDES S'IMPLIQUENT
Décès mystérieux d'un détenu de 59 ans à Mbacke, Voilà une sombre affaire qui, en plus de défrayer la chronique dans le Baol, risque de faire parler un bon bout de temps entre Mbacké et Touba, voire plus loin à travers le Sénégal.
Jeudi passé, Aliou Lo, 59 ans, détenu à la prison de Mbacké dans des conditions encore floues, a trouvé la mort. Le problème, c'est le bras de fer qui oppose le procureur de Mbacké qui a ordonné une autopsie, à la famille du défunt qui désapprouve cette décision.
Voilà une sombre affaire qui, en plus de défrayer la chronique dans le Baol, risque de faire parler un bon bout de temps entre Mbacké et Touba, voire plus loin à travers le Sénégal. Âgé de cinquante-neuf piges, le vieux Aliou Lo qui purgeait une peine de prison ferme de deux mois à la maison d'arrêt et de correction de Mbacké pour vol de paille d'arachide, a rendu l'âme après quatre-vingt-seize heures d'intenses douleurs qui l'ont cloué au lit. Natif de Koungueul, fils de feu Serigne Lo et de feu Oumy Lam, il décède au cours de son évacuation vers le centre de santé de Mbacké, aux alentours de dix heures du matin, par un membre de l'administration pénitentiaire en l'occurrence l'infirmier de la prison, Pape Lèye Mbaye. Souffrant de terribles maux épigastriques, Aliou Lo est mort avant même d'arriver à destination.
décès, c'est l'infirmier Pape Lèye Mbaye lui-même qui s'est présenté vers onze heures au commissariat urbain de police de Mbacké pour déclarer le décès conformément à la loi. Après quoi, le corps sans vie a été transporté, sous bonne escorte des forces de défense et de sécurité à la morgue de l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba pour l’élucidation des causes du décès. Après avoir à son tour constaté le décès, le corps médical de l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba est arrivé à la conclusion que la mort du vieux Aliou Lo est de nature indéterminée. Par la suite, la dépouille a été gardée à la morgue de ladite structure sanitaire.
L’AUTOPSIE ORDONNEE PAR LE PROCUREUR DE MBACKE DESAPPROUVEE PAR LA FAMILLE DU DEFUNT
Mis au parfum de la situation, le délégué du procureur de la République près le tribunal d’instance de Mbacké, après avoir recueilli les orientations et conclusions des autorités médicales et pénitentiaires, a décidé d'ordonner une autopsie aux fins de déterminer les causes du décès d’Aliou Lo. Seulement, les membres de la famille du défunt, informés de la situation, ont dans un premier temps exigé que la dépouille leur soit restituée pour être inhumé dans les meilleurs délais au cimetière musulman de Touba - Bakhya, conformément à la tradition familiale. Mais quand ils ont appris la décision du procureur près le tribunal d'instance de Mbacké de procéder à une autopsie à Dakar, Modou Bousso Lo, fils aîné du défunt, et les autres proches et parents du disparu ont faits des pieds et des mains pour empêcher qu'une autopsie soit pratiquée sur la dépouille.
LE BRAS DE FER ENGAGE, DES PROCHES DU KHALIFE DES MOURIDES IMPLIQUES MAIS EN VAIN
Dans tous leurs états lorsqu'ils ont su la démarche entreprise par le parquetier du palais de justice de Mbacké, les parents et proches de Aliou Lo, pour taire l'affaire par souci de gêne du fait que leur père, époux et même grand-père, est mort en purgeant une peine de prison ferme de deux mois pour vol de paille d'arachide, pour simplement par pur respect de la tradition familiale aux préceptes de la religion musulmane, ont réussi à rallier à leur cause plusieurs influents dignitaires mourides proches de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des mourides. Mais en dépit de l'énorme pression mise par tout ce beau monde pour éviter une autopsie sur le corps d’Aliou Lo, le procureur près le tribunal d'instance de Mbacké est resté intransigeant en maintenant sa décision. D'ailleurs, des sources proches du dossier renseignent que la dépouille de Aliou Lo sera présente dès ce lundi 15 décembre 2024 dans une structure sanitaire de renommée pour les besoins de l'autopsie. Il faut rappeler que cette affaire intervient trois jours après le décès tragique du chef de village de Keur Mbaye Maty. Ce vieil homme âgé de quatrevingt-quatre piges a trouvé la mort dans des circonstances encore floues alors qu'il était détenu à la maison d'arrêt et de correction (Mac) de Thiès.
Par Hamidou ANNE
CE FIL QUI RELIE LES MORTS AUX VIVANTS
Les nouvelles du pays sont mauvaises. Les amis sont convoqués, arrêtés et condamnés pour des broutilles. L’acharnement vindicatif s’exerce avec une brutalité que charrie l’audace de ceux qui ne savent pas, et se complète par le bruit et l’outrance.
Nous sommes arrivés à Al-Ula au milieu de l’après-midi, après plus de 3h d’une route parfaite bordée par les montagnes. Le paysage était féérique. J’aime regarder les montagnes, ventres protubérants d’un sol plat. Le trajet avec Mohamed était agréable, bien qu’il ne parlât pas un traître mot d’anglais. Nous arrivions néanmoins à nous comprendre avec ce qu’il me restait d’arabe et les mots du regard, ceux de l’appartenance à une commune humanité. La conduite prudente de Mohamed était ponctuée par les arrêts réguliers pour la prière dans une des milliers de mosquées qui ornent le territoire de ce pays immense. Arriver à l’heure n’était guère important, le temps attendra, disait l’autre. Mais célébrer le Seigneur et louer Sa Gloire ne sauraient attendre, selon Mohamed. Après la prière dans une petite mosquée à deux heures d’Al-Ula, il a demandé d’où j’étais ; en répondant du Sénégal, j’ai vu son sourire ; il acquiesça et rajouta «Machallah». Ceci me rappela un souvenir vieux de dix ans déjà. J’étais déjà venu avec mon ami, le regretté Abdoul Aziz Mbaye ; nous étions à Médine, puis fîmes le trajet de La Mecque en vue d’accomplir la Oumra.
Tout au long de ma présence sur le sol saoudien, le souvenir de Abdoul Aziz Mbaye ne m’a pas quitté une seule fois. Je me souviens de ce long trajet entre Médine et La Mecque, avec un jeune conducteur peu attentif à la route, mais très soucieux d’ajuster son agal sur son keffieh. Il provoqua plusieurs fois la colère de mon patron qui, la dernière fois, lui intima l’ordre : «Drive normally. Otherwise I drive» (Conduis normalement, sinon je prends le volant). J’avais souri. A La Mecque, nous accomplîmes notre tawaf côte-à-côte, fîmes les sept allers-retours entre Safa et Marwa, et finîmes le reste de la journée à parler géopolitique, culture, foi et histoire. Son intelligence, sa vaste culture et sa finesse m’impressionnèrent toujours autant.
Il y a quelques jours, en pénétrant dans l’antre de la sainte mosquée de La Mecque, j’eus une grande pensée pour lui. Tout au long de mes sept tours de la Pierre noire, je l’ai deviné devant moi, sourire aux lèvres, regard lumineux. Dans la foule des fidèles tournant autour de la Kaaba, une femme a attiré notre attention. Elle tenait dans chaque main un téléphone. Sur le téléphone de la main droite, il y avait la photo d’un jeune homme décédé, son fils me dis-je. Elle filmait la photo avec l’autre appareil et formulait des prières pour que Dieu accordât le Paradis à ce bien aimé disparu. Le tout en pleurant de chaudes larmes. Cette femme m’a bouleversé. Son geste d’un si grand espoir était le symbole du fil invisible qui relie les morts aux vivants. J’avais davantage pensé à Abdoul Aziz en la regardant. J’avais prié pour mon ami emporté par la pandémie du Covid-19. Je n’ai jamais eu peur de la mort. En revanche, j’ai toujours lié la mort à la tragédie de ne plus parler à ses amis disparus, de ne plus rire avec eux. La mort m’interpelle aussi dans ce sens qu’elle est finitude et début de l’infini pour nous croyants, donc qui faisons confiance à l’invisible et à l’insondable.
Mohamed a repris la route, nous laissant au milieu des montagnes dans ce magnifique endroit où règne un silence apaisant. Il va prier Maghrib et Isha en cours de route, et prier Dieu pour qu’Il accorde le Paradis à ses morts. Je lui confie les miens, pour l’absolution de leurs péchés et la valorisation de leurs bienfaits sur terre.
Les nouvelles du pays sont mauvaises. Les amis sont convoqués, arrêtés et condamnés pour des broutilles. L’acharnement vindicatif s’exerce avec une brutalité que charrie l’audace de ceux qui ne savent pas, et se complète par le bruit et l’outrance. Dans la solitude d’une forte espérance, je prie pour mes morts. Et j’ai repensé à cette phrase d’un homme politique récemment élevé dans son pays à la dignité de Premier ministre : «Nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres. Je n’ai jamais quitté les gens qui mouraient. Et les gens qui sont morts ne m’ont jamais quitté.» Mes morts ne m’ont jamais quitté.
LA THEORIE WARDINI MIS EN BRANLE
Rose Wardini, visiblement touchée par la situation des abris provisoires au Sénégal, s’engage à éradiquer ces structures précaires à travers son programme "Zéro Abris Provisoires". Dans ce cadre, elle a récemment inauguré la réfection de la maternité..
Rose Wardini, visiblement touchée par la situation des abris provisoires au Sénégal, s’engage à éradiquer ces structures précaires à travers son programme "Zéro Abris Provisoires". Dans ce cadre, elle a récemment inauguré la réfection de la maternité, du CEM et de la mosquée à Mangouléne, offrant ainsi aux populations de meilleures conditions de vie et d’accès à la santé et à l’éducation.
Le village de Mangouléne, à 9 km de Bignona, a marqué une avancée significative dans l’amélioration de ses infrastructures samedi 14 décembre 2024. La maternité, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) et la mosquée ont été inaugurés après leur réhabilitation complète. Ces travaux, inscrits dans le programme "Zéro abris provisoires" initié par Dr Rose Wardini, répondent à des besoins vitaux en matière de santé, d’éducation et de vie communautaire.
Une initiative pour répondre à des besoins pressants
Lors de la cérémonie, Dr Rose Wardini, initiatrice du projet et Présidente de l’organisation Sénégal Nouveau, a souligné l’urgence d’améliorer les conditions de vie des populations rurales :
"Lors de ma visite à Mangouléne il y a deux mois, j’ai constaté des défis importants, notamment l’état vétuste des infrastructures. Ce constat m’a poussée à prendre l’engagement de rénover la maternité, le bloc administratif du CEM et la mosquée. Cette démarche s’inscrit dans notre vision d’éliminer les abris provisoires et de garantir des cadres dignes pour les populations, surtout pour les jeunes et les femmes."
Elle a également rappelé l’inspiration tirée des orientations du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, visant à mettre fin à l’utilisation d’abris précaires :
"En 2024, il est inadmissible de voir encore des abris provisoires dans nos écoles. Les enfants méritent des environnements propices à leur apprentissage, et c’est à nous, citoyens engagés, de travailler pour ce changement."
Des impacts concrets sur le quotidien des habitants
La rénovation de la maternité a apporté un soulagement à la communauté. Issa Baldé, infirmier chef de poste de santé à Mangouléne, se félicite :
"Aujourd’hui, nous disposons d’une maternité entièrement rénovée et équipée pour offrir des soins de qualité. Les femmes enceintes peuvent accoucher dans des conditions décentes, avec des lits et des matelas neufs, des rideaux et une salle d’accouchement moderne. C’est un véritable bond en avant, même si des défis subsistent."
Sur le plan éducatif, le CEM rénové offre un cadre plus adéquat pour les élèves, la mosquée réhabilitée aide la communauté dans la pratique religieuse.
Vers une responsabilisation des populations
Au-delà des infrastructures, Dr Rose Wardini a insisté sur l’importance de l’engagement communautaire :
"Ces réalisations appartiennent aux populations locales. Nous voulons inculquer aux jeunes et à tous les habitants une culture du don de soi. Nous ne faisons que poser les bases ; c’est à eux de prendre en charge et de pérenniser ces acquis.
Un engagement national en faveur des zones reculées
Ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale visant à réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales. Avant Mangouléne, Dr Wardini avait piloté la réfection de salles de classe au CEM Unité 19 des Parcelles Assainies à Dakar.
MAPUTO AU SOMMET DE LA LIGUE AFRICAINE FEMININE DE BASKETBALL
Le Ferroviario Maputo du Mozambique a remporté la Ligue africaine féminine de basketball 2024 en battant en finale Al Ahly d’Égypte, 81 points à 72, dimanche, au stadium Marius-Ndiaye de Dakar.
Le Ferroviario Maputo du Mozambique a remporté la Ligue africaine féminine de basketball 2024 en battant en finale Al Ahly d’Égypte, 81 points à 72, dimanche, au stadium Marius-Ndiaye de Dakar.
Le club mozambicain succède au Sporting Club d’Alexandrie, un club égyptien, double champion de cette compétition.
Le Ferroviario Maputo obtient le trophée de la Ligue africaine féminine de basketball pour la troisième fois, après ses victoires finales aux éditions 2018 et 2019.
Les Mozambicaines ont gagné tous leurs matchs, dans ce tournoi qui se jouait depuis vendredi 6 décembre.
L’ASC Ville de Dakar, hôte de l’édition 2024, a terminé au pied du podium. Elle a été battue par l’Armée patriotique rwandaise, 96 points à 94, lors du match de classement.
L’ASC Ville de Dakar, la Jeanne d’Arc de Dakar et 10 autres clubs du continent, des champions dans leur pays pour la plupart, ont pris part à cette 28e édition de la Ligue africaine féminine de basketball. La JA a été éliminée lors des quarts de finale.
La Ligue africaine féminine de basketball, ou FIBA Africa Women Basketball League, a remplacé la Coupe d’Afrique des clubs champions féminins de basketball après l’édition de 2022. C’est une compétition organisée par la FIBA Afrique, l’instance chargée du basketball africain.
La première édition de la Ligue africaine féminine de basketball a eu lieu au Sénégal et a été remportée par l’AS Bopp Basket Club, un club dakarois, en 1985.
Le Sénégal a également abrité trois autres éditions (1993, 1997 et 1999), qui ont été remportées par le Dakar Université Club. Il est le troisième pays le plus titré de la compétition, avec quatre trophées.
Vingt-cinq ans après la dernière édition à Dakar, le Sénégal accueillait cette année cette compétition, pour la cinquième fois.
L’Angola et le Mozambique sont les pays les plus titrés, avec huit trophées pour les clubs de chacun de ces deux pays.
UN DEVOIR DE MEMOIRE FACE A DES ARCHIVES LACUNAIRES
Dans le cadre de la commémoration des massacres de Thiaroye, le Musée des Civilisations Noires( MCN) de Dakar a organisé, samedi dernier, un panel réunissant divers acteurs et spécialistes.
Dans le cadre de la commémoration des massacres de Thiaroye, le Musée des Civilisations Noires( MCN) de Dakar a organisé, samedi dernier, un panel réunissant divers acteurs et spécialistes. Parmi les participants figuraient des archivistes, des documentalistes, des historiens, bibliothécaires et des élèves. Cette rencontre a également accueilli, en ligne, via le net, les directeurs des archives nationales du Bénin, Mali, Congo Brazzaville, RDC Congo et Cameroun. Cet événement dont le thème était « la problématique des sources documentaires » visait à mettre en lumière les enjeux de la documentation autour de cet épisode tragique de l’histoire sénégalaise et mondiale, au cours duquel, le 4 décembre 1944, plus d’une centaine de tirailleurs sénégalais furent abattus à Thiaroye.
Les discussions ont mis en évidence les nombreuses difficultés d’accès aux sources historiques. L'Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), bien qu’étant une référence en matière de conservation patrimoniale, peine à fournir des éléments substantiels sur les événements de Thiaroye. Selon Mme Diop, responsable de la documentation à l’IFAN, le dépôt légal institué en 1946 a permis d’amasser un large corpus, mais les documents relatifs à la période de 1944 restent rares et souvent lacunaires. Les archives nationales, quant à elles, ne disposent que de quelques pièces fragmentaires, notamment des articles de presse et des rapports militaires partiels qui n’offrent qu’une vision incomplète de la tragédie..
Le Directeur du patrimoine culturel, Oumar Badiane, dans son intervention, a souligné la complexité liée à l’accès aux archives coloniales. Il a rappelé que ces documents, souvent conservés en France, sont soumis à des restrictions d’accès. Toutefois, des progrès notables ont été enregistrés, notamment avec la décision de l’ancien président français François Hollande de restituer certaines archives militaires aux autorités sénégalaises a révélé le directeur des archives nationales M. Makhone Touré. Ces fonds pourraient offrir de nouvelles perspectives sur les événements et aider à combler les vides documentaires.
Le panel a également exploré le rôle des universités et des bibliothèques dans la reconstitution historique. Selon Pierre Notambi, président de la sous-commission chargée de la cartographie des sources, moins de quarante documents académiques ont été identifiés à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), dont quelques mémoires et thèses. La faiblesse de cette production scientifique sur Thiaroye contraste avec l’ampleur des événements et révèle un manque d’investissements dans la recherche mémorielle au Sénégal et en Afrique.
UNE MÉMOIRE À RECONSTRUIRE
Le manque de sources fiables a entraîné de nombreuses polémiques sur la responsabilité et la portée exacte des massacres de Thiaroye. Les participants au panel ont appelé à une coopération renforcée entre les institutions nationales et internationales pour explorer les fonds d’archives encore inaccessibles et encourager de nouvelles recherches. Cet élan permettra non seulement de restituer une vérité historique, mais aussi de rendre justice à la mémoire des victimes.
Malgré les obstacles, les initiatives à l’image de cette commémoration montrent une volonté collective de dépasser les entraves pour éclairer un pan sombre de l’histoire sénégalaise. La vérité, bien que tardive, reste une priorité pour l’avenir mémoriel et historique du pays.
TERRAIN NIARY TALLY, UNE COMPOSANTE DU PROJET «VILLES VERTES» A L’ECHEC
Bancs publics délabrés, épaves de véhicules abandonnées, dépotoirs sauvages d’ordures, occupations anarchiques…Telle est la situation actuelle. Un après-midi à Niary Tally
Quelques années seulement après leur aménagement par l’ancien régime du président Macky Sall, dans le cadre de la promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», dont la première phase concernait dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, les espaces verts publics du terrain de Niary Tally sont aujourd’hui à l’abandon.
Un après-midi à Niary Tally. Le soleil darde ardemment ses rayons sur le quartier populeux de la banlieue proche de Dakar ; mais la sensation de forte chaleur n’est pas au rendez-vous. Sur les deux voies de Niary Tally, l’ambiance est celle d’un lieu abandonné. Les ronronnements de moteurs et klaxons de voitures d’automobilistes impatients, sur une route abîmée, les cris des enfants jouant sur des terrains vagues parsemés de détritus, les échanges parfois «tendus» des joueurs de dame perturbent la quiétude des lieux.
Entre épaves abandonnées de voitures et autres cyclomoteurs, ordures ménagères et autres déchets solides, occupations irrégulières et anarchiques par des artisans (mécaniciens - de motos -, menuisiers…), et parkings irréguliers, etc. et des femmesmendiantes assises au sol sur les trottoirs et tendant la main à des passants, dans l’espoir de recueillir quelques pièces, des blancs publics délabrés et cassés ou envahis de détritus, cet espace n’offre plus de commodités aux usagers.
Les rares habitants qui osent encore le fréquenter, pour s’asseoir sur ces bancs publics, sont obligés de les nettoies des déchets et poussière, ou y posent des feuilles ; ou, au mieux, certains apportent (avec eux) des nattes qu’ils étalent à même le sol pour s’assoir. Du fait de l’état de délabrement et du défaut d’entretien de l’espace public. Quid des terrains, rues en mauvais état et de l’absence d’infrastructures sociaux et culturelles de base ? Bref, les espaces publics de Niary Tally ne répondent plus ni aux normes d’urbanisme, ni aux besoins des habitants.
LA FACE HIDEUSE DES ESPACES PUBLICS NIARY TALLY
Pourtant, il y a quelques années seulement, le ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, sous la houlette du ministre Diène Farba Sarr, dans le cadre de l’exécution de sa mission de promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», a lancé une première génération de dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, à partir de 2015. Et l’espace compris entre les deux voies de Niary Tally, allant du rond-point Jet d’Eau au rond-point Zone B (Bopp), éligible à ce projet, a été aménagé par le gouvernement, pour offrir un cadre de vie meilleur aux populations locales
Mais, environ quatre ans seulement après sa réception, cet espace se meurt déjà, faute d’entretien. Non seulement les populations pour qui il est embelli ne se le sont pas appropriées, en maintenant l’espace propre et attrayant, mais les autorités notamment locales semblent briller par leur absence.
Ce que regrette M. Waly. «J’aime cet endroit parce qu’il est très apaisant. Mais, je suis déçu par ce qu’il est devenu aujourd’hui. Tu vois, je suis assis au sol, sur ma natte ; tout est devenu très détériorés et insalubre».
Constat similaire chez Fatoumata, vendeuse ambulante, qui cache mal sa déception, après tant d’investissement. «Parfois, je viens m’assois ici, sur un banc, après une longue journée. Mais souvent les supports ne sont plus solides. Et quand je vois des gens s’y appuyer, je crains qu’ils ne tombent.»
LA SANTE PUBLIQUE MENACEE
Il n’y pas que l’espace qui dérange plus d’un. Censées offrir une solution pratique d’environnement salubre aux habitants et commerçants, les toilettes publiques aménagées de Niary Tally sont aujourd’hui dans un état «catastrophique». Les portes sont endommagées, les sanitaires bouchés et l’odeur est insupportable.
Amina, mère de famille, témoigne : «les toilettes sont inutilisables ; je préfère rentrer chez moi, même si c’est loin, plutôt que de risquer d’attraper une maladie. Mais, les commerçants ou les enfants qui jouent ici, n’ont aucune autre solution». Et comme si cela ne suffisait pas, les déchets qui jonchent les espaces publics, le péril plastique, des canettes vidées de leurs contenus et autres détritus ménagers s’entassent partout ou presque, attirant les mouches et dégageant une odeur nauséabonde.
Madame Amy, une habitante, décrit la situation : «chaque soir, à la descente, je passe par ici et je vois des déchets partout. Même quand on essaie de nettoyer un peu, d’autres viennent y déposer leurs ordures ; cela devient nuisible, ils auraient dû penser aux bacs à ordures publics.» Ces déchets ne sont pas seulement une nuisance visuelle mais affectent aussi la santé des habitants, se plaignent les riverains.
LES PORTAILS ROUILLES, UN DANGER POUR LES ENFANTS
Certains espaces publics de Niary Tally sont délimités par des portails en métal. Mais, ces ouvertures, à l’abandon, constituent des menaces potentielles pour les usagers de ces espaces. Très rouillés, fragiles et souvent délogés de leurs charnières, ils représentent un réel danger, surtout pour les enfants.
M. Hamed, chauffeur de taxi, père de famille partage sa mésaventure. «Mon fils jouait près du portail, l’autre jour, quand une partie s’est détachée. Heureusement, il n’a rien ; mais cela aurait pu être grave. Ces portails ne tiennent plus debout et sont une menace constante». M. Abdoul rajoute : «ces lieux sont censés être des espaces sécurisés pour tous et favoriser la cohésion sociale. Je ne suis qu’un passant ; mais souvent, je joue au damier ici, avec mon frère. Que l’Etat prenne ses responsabilités, porte ses lieux à cœur, car ils favorisent le vivre ensemble»
Par ces voix, les habitants de Niary Tally souhaitent vivement la réhabilitation des espaces publics.
SIMA S’OFFRE UN DOUBLE, ISO SARR, JACKSON, HABIB DIARRA ET PAPE MATAR SARR DECISIFS
Pour les Lions, c’est sans conteste l’une des journées les plus prolifiques depuis le début de saison.
Pour les Lions, c’est sans conteste l’une des journées les plus prolifiques depuis le début de saison. En France, Abdallah Sima a signé son premier doublé et son 6e but avec Brest. Le Strasbourgeois Habib Diallo lui a suivi avec un but décisif face au Havre. En Premier League, Nicolas Jackson est resté sur sa bonne dynamique Chelsea à la victoire contre Brighton. Dans le championnat anglais, Ismaîla Sarr a enchainé les bonnes prestations avec un but et une passe décisive. Tout comme Pape Matar Sarr qui a participé à la large victoire de Tottenham.
Après ses bonnes prestations en Ligue des champions, Abdallah Sima a été le grand artisans de la large victoire de Brest face au FC Nantes (4-1). L’attaquant des Lions a signé son premier doublé en Ligue 1 qu’il a rejoint cette saison. Lancé à la 63e minuté, Sima s’est vite signalé en touchant le poteau (78e). Il réussit dix minutes plus tard à faire trembler les filet et offrir le but du (3-1 à 88e). Il réussira à cloturer la marque au cours du temps additionnel portant le score à 4-1.
Avec six buts, il devient le meilleur buteur de Brest cette saison. Il permet à l’équipe bretonne de se relancer et de pointer à la onzième place du classement. Toujours en Ligue 1 française, le RC Strasbourg a pu compter sur Habib Diarra pour renouer avec la victoire après cinq matchs. Opposé hier, dimanche au Havre lors de la 15e journée, le club alsacien s’est imposé sur la marque de (0-3). Le milieu de terrain du Sénégal a lancé son équipe en ouvrant le score à la 28 minute de jeu. Suite à un corner, il a décoché une reprise de volée pour envoyer la balle au fond et marquer du son troisième but de la saison. Ce qui permet à son équipe de mettre fin à une série de quatre défaites.
En Premier League, Nicolas Jackson a encore été décisif lors du succès obtenu par Chelsea devant Brendford (2-1). Le buteur sénégalais a marqué le but du break à la 80e permettant aux Blues d’assurer leur deuxième place du classement derrière Liverpool.
Son partenaire en sélection Ismaila Sarr s’est également illustré avec Chrystal Palace. L’attaquant des Lions a encore été convaincant et a sorti l’un de ses meilleurs matchs sur la pelouse de Brighton. Auteur d’une passe décisive pour l’ouverture du score, le natif de Saint-Louis a doublé la mise. C’est son deuxième but dans ce club qu’il a rejoint cette saison. Pape Matar Sarr, l’autre Lion du championnat anglais n’a pas été en reste lors du déplacement de son équipe Tottenham à Southampton. Le milieu de terrain sénégalais à participer à la victoire écrasante des Spurs en marquant le but du 4 à 0. Il signe son quatrième but de la saison
Découverte tragique de deux corps à Saint-Louis
Les sapeurs-pompiers de Saint-Louis ont été informés hier de la découverte de deux corps dans les eaux du petit bras du fleuve Sénégal, à hauteur du quartier Guet-Ndar. Le drame s'est produit dans la matinée, à quelques mètres des cimetières de Thiaaka Ndiaye. Il s’agit de deux corps d’enfants qui sont transportés à l'hôpital régional de Saint-Louis. Ces deux garçons sont âgés respectivement de 12 et 9 ans. Selon les premières informations, aucune trace de blessures n'a été trouvée sur les corps des victimes. Il s'agirait probablement de cas de noyade et les corps sont rejetés par le fleuve. L'une des victimes identifiée se nomme Ousmane Faye âgé de 9 ans. Après leur repêchage, les dépouilles ont été déposées à la morgue de l’hôpital régional de Saint-Louis. Les autorités locales, en collaboration avec l’hôpital régional, ont lancé un appel pour l’identification du deuxième garçon. Cette découverte remet sur la sellette la lancinante question de vigilance des parents à la langue de barbarie où des situations similaires ont été notées.
Toul capitale du développement local
Touba Toul a abrité ce week-end la première édition des Journées du développement local (JDL). Selon Balla Moussa Fofana ministre de l'Urbanisme, des collectivités Territoriales et de l'Aménagement du Territoire qui présidait l'événement, c'est pour sensibiliser, mobiliser et fédérer les acteurs territoriaux autour de projets de développement. « Gouvernance de proximité et stratégie de développement économique des Collectivités territoriales dans les pôles territoires.», tel est le thème qui a été collé à cette édition, qui ouvre la voie à des discussions constructives sur des solutions adaptées à nos réalités locales. "Le développement ne se limite pas à des chiffres ou des indicateurs, mais il doit avant tout être conçu avec et pour les acteurs territoriaux, mais aussi avec tous les citoyens. Il est crucial de respecter et de prendre en compte leurs aspirations et leurs besoins fondamentaux", a indiqué le ministre devant les acteurs territoriaux. Il ajoute : "dans le cadre de la territorialisation des politiques publiques, il est essentiel, en tant qu'acteurs, de nous interroger sur la manière d'optimiser les missions qui nous sont confiées. La décentralisation ne doit pas être considérée comme une simple répartition des tâches, mais comme un véritable levier de développement". Il a par ailleurs noté que cette première édition des Journées du développement local (JDL) coïncide avec une nouvelle vision de refondation des fondamentaux du développement du pays, marquée par l'émergence des pôles territoires. Mise en place d'administrateurs de quartier A l'occasion de cette première édition des Journées du développement Locale (JDL), le ministre Balla Moussa Fofana a également annoncé le projet de l'État de mettre en place des administrateurs de quartier. Il note qu'ils sont "chargés d'administrer des cadres de concertation territoriaux, entre autres missions : d’établir une relation constructive entre les autorités et les habitants du quartier en facilitant la communication entre ces deux(2) entités, de participer à l'élaboration des projets concernant le quartier et suivre leur mise en œuvre, ainsi que recueillir les idées et propositions des populations pour améliorer leur cadre de vie et valoriser leur quartier". Au regard de toutes ces considérations, il est d'avis que ces cadres de concertations territoriaux sont donc nécessaires pour renforcer la capacité des populations à s'organiser et à prendre en main la gestion de leur environnement, tout en répondant aux besoins sociaux, économiques et culturels qui émergent dans les quartiers, les villages et tous les établissements humains.
Manque criant d'infrastructures à l'UIDT
Ce week-end, en marge de la cérémonie de réception du terrain de basket-ball moderne, construit au niveau du campus social de la Voie de Contournement Nord (VCN) de l'Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, les étudiants se sont encore désolés du manque criant d'infrastructures. C'est Adama Sow Kébé Président de la conférence des amicales d'étudiants qui a évoqué la question. Selon lui, le nombre d'étudiants a actuellement doublé avec les nouveaux bacheliers, alors que la capacité d'accueil est restée intacte. « Nous lançons un dernier appel au président de la République et au Premier ministre Ousmane Sonko pour qu'ils fassent que le nouveau pavillon et le nouveau restaurant soient fonctionnels dans les meilleurs délais », lance l’étudiante. Le terrain de basket porte la signature de l'entreprise Eramet Grande Côte qui détient un siège au niveau du conseil d'administration du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales de Thiès (CROUS-T). Pour le DG Frédéric Zanklan, le projet réalisé dans le cadre du programme de Responsabilité Sociétale d'Entreprise (RSE), fait suite à un partenariat de longue durée entre l'entreprise minière et l'UIDT. Il découle d'un besoin exprimé par les étudiants, d'avoir un cadre leur permettant de s'exercer au sport, en dehors des activités pédagogiques. Les étudiants ont salué «ce geste de très haute portée» non sans poser sur la demande une autre doléance liée à un terrain de football moderne.
Diomaye, le missionnaire de la Cedeao
Le président Bassirou Diomaye Faye a pris part à la 66e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue au Nigeria. Félicité par ses pairs pour ses efforts de médiation entre la CEDEAO et les pays de l’AES, Diomaye va poursuivre sa mission. Car, la conférence lui a renouvelé sa confiance et il se rendra prochainement dans ces pays pour poursuivre le dialogue diplomatique en vue de leur réintégration. Le Président Faye avait nommé le Pr Abdoulaye Bathily, envoyé spécial pour rapprocher la Cedeao et l’Aes. Par ailleurs, face aux défis sécuritaires, socio-économiques et politiques qui impactent l’intégration régionale, la CEDEAO s’engage à se réformer pour relever ces enjeux.
L’étudiant délivre un faux chèque à son camarade
Étudiant et âgé de 26 ans, P. I. Diène habitant les Parcelles Assainies est dans de beaux draps. Il est interpellé par la police pour escroquerie, faux et usage de faux sur l’émission d’un chèque à la suite de la vente d’ordinateurs. L’étudiant nie sa culpabilité. Son camarade S. Sow habitant Guédiawaye voulait vendre ses ordinateurs et il a posté l’annonce sur les réseaux sociaux. Sans tarder, P. I. Diène réagit par appel téléphonique pour manifester son désir d’acheter les ordinateurs. Et après discussion, les protagonistes tombent d’accord sur la rondelette somme de 250 mille francs. Et Diène demande à Sow de venir avec les ordinateurs. Et arrivé sur le lieu du rendez-vous à l’Unité 17 des Parcelles, Diène lui remet un chèque sans provision et prend les 02 ordinateurs. Alors la victime se rend à la Banque pour retirer l’argent. A sa grande surprise, le caissier lui fait comprendre que le chèque était faux. Voyant alors qu'il avait affaire à un escroc, S. Sow se rend alors à la police des Parcelles assainies pour raconter sa mésaventure avant de porter plainte contre le mis en cause. Cueilli par les limiers, P. I. Diène a nié dans un premier temps les faits. Mais il ne s’imaginait pas que le fastfood où il avait donné rendez-vous à Sow disposait de caméras de surveillance. Et une capture des vidéos a permis d’identifier P. I. Diène qui passe alors aux aveux. Mieux, il dit avoir bazardé les ordinateurs au marché de Colobane pour subvenir à ses besoins. Il est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour escroquerie et faux et usage de faux sur émission d’un chèque.
4 individus interpellés avec 13,5 millions francs en faux billets
Quatre personnes dont un élève sont tombées dans les filets de la police des Parcelles assainies (Unité 15). Ils s’adonnaient au trafic de faux billets et de monnayage. Il s'agit entre autres de M. Dème, M. Diouf chauffeur de profession, C.T Thiam bijoutier et M. Diop élève en classe de Terminale qui risque de passer son Bac en prison. Selon nos sources, les mis en cause entretenaient un réseau entre la Cité Soprim et Diamaguène. Ils ont vite été démasqués. Suite à une information reçue par les limiers faisant état de l’existence d’un vaste trafic de faux billets dans la zone, les limiers de l'Unité 15 se sont très vite mis aux trousses des mis en cause. Ils passent la commande auprès d'un élément de la bande, en l’occurrence M. Dème qui a livré la marchandise. Il est interpellé au lieu du rendez-vous. Une perquisition à son domicile à Diamaguene a permis aux limiers de découvrir un important lot de faux billets de banque d'une valeur de 13 millions 500 mille francs et un important lot de matériels dont des paires de ciseaux, des rames de papiers et une imprimante. M. Dème, tailleur de profession, a livré le restant de la bande à savoir M. Diouf, C. Thiam et l'élève M. Diop qui est mis aux arrêts. Et au terme de leur garde à vue, le groupe est déféré au parquet pour association de malfaiteurs, faux monnayage, détention et trafic de faux et complicité de ces chefs entre autres. Nos sources renseignent également que le fournisseur de mercure à la bande qui est activement recherché a pris la tangente.
Des coronarographies réalisées à l’Hôpital Dalal Jamm
Les médecins sont en train de faire des exploits sans tambours ni trompettes. Pr Abdoul Kane et son équipe de cardiologues de l’Hôpital Dalal Jamm ont réalisé avec succès les premières coronarographies ce samedi. Bravo les blouses blanches !
Madiambal Diagne à la police ce lundi
Le patron du groupe Avenir Communication n’a pas encore fini ses auditions à la police. Madiambal Diagne retourne aujourd’hui à la Sûreté urbaine de Dakar pour un interrogatoire pour diffamation. Deux plaintes l’attendent à la police en plus de celle d’Ousmane Sonko. Aujourd’hui, M. Diagne sera entendu sur la plainte de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla et Diop Taif. Le patron du groupe Avenir Communication était auditionné vendredi sur la plainte du Premier ministre déposée pendant la campagne électorale. Madiambal Diagne va-t-il échapper à la prison au terme de ces auditions ? On sera édifié ce lundi.
Lutte contre l’impunité
Le Directeur exécutif de la Section Sénégalaise d’Amnesty international tire le chapeau aux nouvelles autorités. Seydi Gassama salue la décision du gouvernement d’inscrire 5 milliards dans la loi de Finances initiale 2025 pour indemniser les victimes des violences qu’a connues le pays entre 2021 et 2024. Aussi le défenseur des droits humains note-t-il la ferme volonté du ministre de la Justice de lutter contre l’impunité
CHEIKH TIDIANE DIEYE RESILIE DES CONTRATS D’ENTREPRISES DEFAILLANTES…
Face à l’urgence sanitaire et aux enjeux de l’assainissement dans des régions comme Fatick, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a pas hésité à sévir
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a marqué un tournant décisif, le samedi 14 décembre 2024, lors de la célébration de la Journée mondiale des toilettes à Colobane, région de Fatick. Dans un discours ferme et attendu, il a annoncé la résiliation des contrats signés avec des entreprises jugées défaillantes dans la mise en œuvre de projets d’assainissement, dénonçant des lenteurs inacceptables qui freinent l'accès des populations à des infrastructures sanitaires dignes.
Face à l’urgence sanitaire et aux enjeux de l’assainissement dans des régions comme Fatick, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a pas hésité à sévir. «Il m'est arrivé de demander à mes services la résiliation pure et simple de contrats confiés à des entreprises défaillantes, incapables de respecter leurs engagements. Ces lenteurs inacceptables sont incompatibles avec l'importance que j'accorde à l'accès à des toilettes décentes», at-il déclaré avec fermeté.
Cette décision vise à accélérer les projets retardés et à rétablir la confiance des communautés affectées par le manque de progrès dans l’assainissement individuel.
…ET ENGAGE DES REFORMES AMBITIEUSES
En parallèle, Dr Cheikh Tidiane Dièye a dévoilé une série de réformes destinées à renforcer les capacités des structures publiques et à mobiliser des financements pour l’assainissement. Parmi les mesures phares : La construction de 150.000 latrines et 700 édicules publics sensibles au genre et à l’hygiène menstruelle d’ici 2029 ; Une meilleure coordination entre la Direction de l’Assainissement et l’ONAS (Office National de l'Assainissement du Sénégal) pour garantir l’exécution efficace des projets ; L’intégration de l’assainissement comme priorité nationale dans l’agenda «Sénégal 2050», sous la supervision du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. «Ces initiatives ne se limiteront pas à des actions ponctuelles, mais viseront des solutions pérennes pour améliorer durablement la qualité de vie des citoyens», a affirmé le ministre.
Malgré les défis persistants, le ministre a souligné les avancées réalisées à Colobane et dans d'autres localités. Plusieurs ouvrages d’assainissement individuel ont été mis en place, améliorant les conditions de vie de nombreuses familles. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. À Fatick, environ 15% de la population pratique encore la défécation à l’air libre, un chiffre supérieur à la moyenne nationale.
Le ministre a rappelé l’Objectif de développement durable 6.2 qui vise à mettre fin à cette pratique d’ici 2030. «Il est impératif de renforcer nos efforts pour garantir à chaque citoyen un accès équitable à des infrastructures sanitaires sûres, en particulier pour les femmes, les jeunes filles et les personnes vivant avec un handicap», a-t-il déclaré.
Lors de la cérémonie, le maire de Colobane, Dame Ndiaye, a salué la détermination du ministre et renouvelé l’engagement des autorités locales à soutenir ces réformes. «Nous accompagnerons ces projets en sensibilisant nos populations à l’entretien des infrastructures et en mobilisant des partenaires pour produire localement des détergents et désinfectants», a-t-il affirmé. Le maire a également rappelé les efforts déployés, depuis 2018, pour améliorer l’assainissement rural dans les écoles de la commune, avec l’appui des programmes étatiques.
ACCES A L’ASSAINISSEMENT : LE DEFI DE RESORBER LES DISPARITES ENTRE LES MILIEUX URBAINS (71%) ET RURAUX (52,6%)
Au-delà des infrastructures, Cheikh Tidiane Dièye a insisté sur la nécessité de former et de sensibiliser les populations. «Les infrastructures seules ne suffisent pas. Nous devons changer les comportements pour promouvoir l’hygiène et garantir une utilisation optimale des installations», a-t-il souligné. Les chiffres mondiaux restent préoccupants. Selon l’OMS et l’UNICEF, 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des services d’hygiène de base, et parmi elles, 653 millions ne disposent d’aucun service sanitaire. Au Sénégal, bien que le taux d'accès global atteigne 61,2%, les disparités entre les milieux urbains (71%) et ruraux (52,6%) persistent, avec des défis majeurs dans des régions comme Fatick.
La résiliation des contrats défaillants, combinée aux réformes ambitieuses et aux progrès déjà réalisés, illustre l’engagement du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement à relever les défis de l’assainissement au Sénégal. Sous le leadership de Dr Cheikh Tidiane Dièye, l'État s'est engagé à ne ménager aucun effort pour garantir un environnement sain et digne à tous ses citoyens.