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18 mai 2025
SIX MOIS POUR ÉVITER L'ÉCLATEMENT DE LA CEDEAO
L'organisation ouvre ce dimanche 15 décembre une dernière fenêtre de négociation en offrant un sursis aux trois pays désireux de partir. Une gageure face à des États qui affirment le caractère "irréversible" de leur décision
(SenePlus) - La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ouvre une nouvelle page dans ses relations avec les États dissidents. Selon Reuters, l'organisation régionale a décidé ce dimanche 15 décembre 2024, d'accorder un délai de grâce de six mois au Mali, au Burkina Faso et au Niger, dans la cadre de leur retrait initialement prévu le 29 janvier prochain.
Cette décision intervient alors que ces trois pays du Sahel central, désormais dirigés par des juntes militaires, avaient annoncé conjointement leur départ il y a un an, marquant un revirement sans précédent dans l'histoire de l'organisation régionale.
"L'objectif est de ramener les trois pays membres au sein de la CEDEAO sans préjudice", a déclaré le président de la commission, Oumar Touray, à l'issue du sommet, comme le rapporte l'agence Reuters. Concrètement, bien que la date officielle de retrait reste fixée au 29 janvier, la période de transition s'étendra jusqu'au 29 juillet 2025.
Cette initiative de la CEDEAO intervient dans un contexte particulièrement tendu. La veille du sommet, les trois États ont réaffirmé le caractère "irréversible" de leur décision de quitter l'organisation. Dans un geste significatif, ils ont néanmoins annoncé le maintien de la libre circulation des citoyens de la CEDEAO sur leurs territoires après leur départ.
Selon Reuters, cette dernière mesure pourrait être interprétée comme une tentative d'apaiser les inquiétudes concernant l'impact de leur retrait sur la liberté de mouvement et le marché commun de 400 millions de personnes que représente la CEDEAO.
Cette crise institutionnelle s'inscrit dans une période tumultueuse pour le Sahel. Depuis 2020, la région a connu une série de coups d'État qui ont porté au pouvoir des autorités militaires. Ces nouveaux dirigeants ont progressivement réorienté leurs alliances, se rapprochant de la Russie au détriment de la France, leur ancien colonisateur, et d'autres partenaires traditionnels.
Les trois pays ont par ailleurs renforcé leur coopération mutuelle, notamment en matière de défense, et envisagent même de quitter l'union monétaire ouest-africaine, rapporte Reuters. Cette évolution marque une recomposition géopolitique majeure dans la région, dont les conséquences restent encore à déterminer.
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LA LOI D'AMNISTIE RESTERA, SELON MOUSSA BOCAR THIAM
L'ancien ministre de Macky Sall affirme que le Pastef n'osera pas abroger ce texte controversé. Une position qu'il justifie par l'implication de nombreux membres du parti au pouvoir dans les événements concernés par sa mise en oeuvre
L'ancien ministre de la Communication, Maître Moussa Bocar Thiam, a livré une analyse approfondie de l'actualité politique nationale lors de son passage ce dimanche 15 décembre 2024 dans l'émission "Grand Jury" de RFM. Au cours de cet entretien, il s'est notamment exprimé sur la question sensible de l'abrogation de la loi d'amnistie, un sujet qui cristallise les tensions dans le pays.
Selon lui, le parti au pouvoir Pastef ne procèdera pas à l'abrogation de cette loi, contrairement à ce qui avait annoncé été. "Ce serait se tirer une balle dans le pied", a-t-il déclaré, car de nombreux membres du parti seraient concernés par les événements couverts par cette amnistie. Il a notamment souligné que certains dossiers impliquaient des partisans du Pastef dans des actes de vandalisme et de violence.
L'invité de Babacar Fall s'est également exprimé sur la radiation controversée de Barthélémy Dias de l'Assemblée nationale et sa révocation de la mairie de Dakar, qualifiant ces décisions d'"illégales". Il a particulièrement évoqué l'intervention musclée de la police à l'hôtel de ville, la définissant comme un retour aux pratiques que le nouveau pouvoir dénonçait lorsqu'il était dans l'opposition.
Concernant la configuration actuelle du pouvoir exécutif, Maître Thiam a évoqué une éventuelle nécessité de réviser la Constitution pour clarifier la répartition des pouvoirs entre le président et le Premier ministre. Il a notamment parlé d'une "déchéance de la fonction présidentielle", le chef de l'État se trouvant selon lui cantonné aux affaires diplomatiques.
Sur le dossier des victimes des violences politiques, l'ancien ministre a commenté le projet gouvernemental de verser 5 milliards de francs CFA aux familles des victimes des événements survenus entre 2021 et 2024. Il a insisté sur l'importance d'établir les responsabilités dans ces drames et d'éviter leur répétition.
Enfin, l'ancien ministre de la Communication s'est montré critique envers la récente publication d'une liste de médias conforme au Code de la presse, dénonçant une approche qu'il juge inadaptée et appelant à une plus grande implication des professionnels du secteur dans toute réforme médiatique.
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DAK'ART : UNE INCROYABLE ÉNERGIE ENTRE IN ET OFF
Mémorable. La 15e édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar a laissé une bonne impression aux visiteurs qui ont bien vécu l’évènement vieux de 30 ans. A l’unisson, ils apprécient l’énergie et la vitalité de la créativité africaine.
En 30 ans, la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar est devenue un événement culturel et artistique incontournable sur le continent africain. Le Dak'art continue de tracer son chemin. Il a gagné en maturité, en expérience et en qualité. Cette15e édition qui a baissé ses rideaux le 7 décembre, le prouve à suffisance. Une biennale avec des propositions magnifiques et qui explore presque toutes les thématiques comme l'a relevé, le journaliste Aboubacar Demba Cissokho par ailleurs critique d'art.
Malgré le report qui a fait que l’on aurait pu craindre des couacs. Mais fort heureusement, tout semble manifestement s’être bien passée comme le constatent les aficionados. Les différents visiteurs qui s’intéressent à cet événement sont de profils divers et variés et viennent pour des raisons tout aussi différentes et variées.
En effet, au Dak’art, l’on croise de simples amateurs ou curieux, certainement les plus nombreux de tous, ensuite les promoteurs locaux comme étrangers, des philosophes de l’art, de critiques, des collectionneurs.
Dans ce reportage AfricaGlobe Tv nous avons pu rencontrer quelques personnes qui donnent leur impression sur cette grand-messe de l’art africain qui s’est tenu sur un mois entier du 6 novembre au 7 décembre 2024.
L’événement a été particulièrement populaire, cette année, grâce aux réseaux sociaux numériques et a ainsi mobilisé les très jeunes comme des collégiens et des lycéennes qui se bousculaient jusqu'aux dernières heures de la fermeture le 7 décembre pour accéder à l'expo internationale de l'ancien palais de Justice de Dakar qui étaient l'une des attractions.
Au vu de cet intérêt et de cette mobilisation, la ministre de la Culture n'exclut pas de rallonger la période de la tenue de cet événement qui est historiquement d'un mois. Mieux, elle explore la possibilité de pouvoir créer d'autres événements culturels plus ou moins similaires et surtout décentralisée dans les départements, pas forcément d'aussi grande envergure, afin de permettre à tous les Sénégalais de vivre l'art.
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LE FAUX REMBOURSEMENT DE LAT DIOP
L'ancien ministre des Sports, poursuivi pour un préjudice accru à 8 milliards de FCFA, aurait selon certains médias, remboursé plus du tiers du montant à l'État. Son avocat a catégoriquement démenti cette allégation
Une information largement relayée sur les réseaux sociaux le 12 décembre 2024 affirmait que Lat Diop, l'ancien directeur général de la Lonase actuellement en détention, aurait remboursé 3 milliards de FCFA à l'État du Sénégal sur les 5 milliards qu'il devrait. Après vérification, cette information s'avère totalement fausse.
L'origine de cette désinformation a pu être retracée jusqu'à une émission de la web TV Feeling Dakar, où la présentatrice avait partagé cette information en direct, l'ayant elle-même reçue d'une influenceuse, Maty Sarr Niang. Cette dernière a rapidement reconnu avoir été induite en erreur par sa source et a supprimée sa publication quelques minutes après l'avoir postée.
Maître Aloul Badara Fall, avocat de Lat Diop, a catégoriquement démenti cette allégation. Il précise que non seulement son client n'a effectué aucun remboursement, mais qu'il conteste même l'existence d'une dette quelconque envers l'État sénégalais.
Pour remplacer les faits dans leur contexte, l'ancien ministre des Sports fait l'objet de poursuites pour détournement de deniers publics, extorsion de fonds et blanchiment de capitaux, avec un préjudice évalué à 8 milliards de FCFA. Placé sous mandat de dépôt depuis le 27 septembre 2024, il reste en détention après le rejet, le 13 décembre, des requêtes de ses avocats demandant l'annulation de la procédure et le dégel de ses comptes.
La procédure judiciaire suit donc son cours, sans qu'aucun remboursement n'ait été effectué à ce jour.
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DAK’ART : DES VISITEURS MALMÈNENT DES ŒUVRES
La mobilisation exceptionnelle du Dak’art 2024 est a été favorisée par l’attrait de la jeunesse, grâce aux réseaux sociaux. Mais le revers de la médaille a été la tentation irrésistible de ce public à toucher des œuvres pour prendre des photos.
Malgré les consignes données de ne pas toucher des œuvres, la tentation est grande pour les visiteurs qui irrésistiblement cèdent. Mamadou Tété Sané, médiateur dans la section Design, regrettent ces actes inacceptables sachant que bien des visiteurs ne s’occupent de l’essentiel autour des œuvres… Le médiateur nous fait part aussi de ses impression sur cette édition et parle de son métier. Sur d’autres sites de la Biennale, certains artistes aussi ont exprimé les mêmes plaintes.
Le Dak’art est une occasion pour certains acteurs culturels comme des médiateurs de pouvoir serer leur métiers. Les médiateurs sont en effet, l’intermédiaire entre les œuvres et les visiteurs.
En l’absence des artistes ou des commissaires d’expo, ce sont qui répondent aux questions des visiteurs et leur fournissent quelques informations selon le briefing qu’ils ont eux-mêmes reçu des artistes.
A l’ancien palais de justice nous avons ainsi rencontre Mamadou Tété Sané, qui est de ce milieu. En exprimant son sentiment sur dette 15 e édition du Dak’art a. déplore le comportement de certains visiteurs vis-à-vis des œuvres d’art.
Pour lui, les jeunes surtout ne posent pas de questions pour comprendre le message éventuellement codée de l’œuvre, mais se contentent de prendre des photos avec des œuvres au point de les malmener. Selon Mamadou Tété Sané, il est impératif qu’une politique d’éducation à la culture soit mise en place à l’échelle nationale
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DAK'ART : KHADY DIENE ANNONCE DES PERSPECTIVES
Le pari de la mobilisation de la jeunesse réussie autour du Dak’Art ouvre de belles perspectives pour l’art au Sénégal. Lors de sa visite éclair le jour de la clôture, Khady Diene Gaye, la ministre de la Culture évoque la suite à donner à ce succès
Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture Khady Diene Faye, a fait une visite éclair, le samedi 7 décembre a l’ancien palais de justice de Dakar, l’un des principaux site de la sélection. Elle en a profité pour rendre visite à la spécialiste de la peinture sous-verre, Germaine Anta Gaye que le Dak’art a honorée et dont l’expo restera gravée dans les mémoires pour son attraction et son originalité. Tout le monde en parle. Installée dans le magnifique lit de Germaine Anta Gaye, la ministre a répondu en exclusivité à nos questions.
La 25 édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar a vécu. Après 4 semaines intenses et riches en émotions, les rideaux du Dak’art 2024 sont ainsi définitivement tombés ce samedi 7 décembre au grand dam de nombreux jeunes qui ont tenté pour accéder à l’ancien palais de justice en vain jusqu’aux environs de 20 heures.
En voyant les jeunes massés cette après-midi devant le palais e justice jusqu’à 19 heures, la ministre est encouragée. Elle évoque devant notre camera des perspectives qui se dessinent pour cet événement au vu de l’engouement et du succès de la présente édition.
L’État pourrait proposer des évènements artistiques intermédiaires presque similaires de manière décentralisée dans les régions afin d’intéresser davantage les jeunes à l’art. Le grand interet de la jeunesse pour cette biennale a marqué plus d’un c’est d’ailleurs le prétexte pour que les autorités envisagent de faire plus et mieux comme l’explique la ministre Khady Diène Gaye.
En sus, Khady Diene Faye se montre réceptive a l’idée de rallonge de la durée de cet évènement qui est historiquement d’un mois. Mais au vu de la mobilisation exceptionnelle de très jeunes jusqu’aux dernières heures de la fermeture, la ministre n’est pas ouverte à cette idée.
Et pourtant cet évènement qui aurait dû se tenir en mai a été reporte de 6 mois, faisant craindre un fiasco aussi bien dans la participation des artistes que l’intérêt du public. Mais paradoxalement le pari a été gagné et les réseaux sociaux numériques ont été largement mis à contribution.
Par Salla GUEYE
ÉCHARPES ENVOLEES !
En moins de dix jours, Barthélémy Dias a réussi un exploit rarissime dans le monde politique sénégalais : perdre deux écharpes, et pas n’importe lesquelles !
En moins de dix jours, Barthélémy Dias a réussi un exploit rarissime dans le monde politique sénégalais : perdre deux écharpes, et pas n’importe lesquelles ! Non, il ne s’agit pas d’une collection de soie de haute couture, mais de l’écharpe de député et de celle de maire de Dakar. Un véritable tour de montagnes russes pour l’élu, qui, après avoir battu campagne avec un enthousiasme contagieux, se retrouve… sans rien autour du cou.
Son premier accroc ? Un petit détail juridique, une condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf, un incident tragique datant de 2011. Bon, ce n’est pas si « petit » que ça. Mais le pire dans cette histoire, c’est que son « prix de consolation » n’a pas été un poste, mais un chèque de 26 millions F Cfa versé à la famille du défunt. Un joli geste… mais pas suffisant pour conserver son précieux statut.
Le résultat ? En un clin d’œil, Barth’ est désormais un Sénégalais comme un autre. Non, pas un simple citoyen lambda, mais un citoyen qui ne peut plus se vanter de participer aux élections. Du moins pour un bon moment ! Une sorte de téléspectateur de luxe, avec l’exclusivité de regarder la politique à la télévision ?
Que c’est cruel. Dans un passé très récent, l’avenir de Barthélémy Dias était en constante ascension. C’était avant. Aujourd’hui, il fait la queue comme tout le monde pour un café, mais avec une pointe de nostalgie pour ses écharpes disparues. Reste à savoir s’il faudra attendre qu’il « remonte » ou si cette chute est tout simplement la fin de la route pour lui.
En attendant la suite judiciaire, il va sûrement avoir beaucoup de temps pour réfléchir, ou mieux, pour tenter une reconversion. Qui sait, un rôle dans une série télé ? « Barthélémy Dias : maire et député, mais pas pour longtemps ».
Par Salla GUEYE
ÉCHARPES ENVOLEES !
En moins de dix jours, Barthélémy Dias a réussi un exploit rarissime dans le monde politique sénégalais : perdre deux écharpes, et pas n’importe lesquelles !
En moins de dix jours, Barthélémy Dias a réussi un exploit rarissime dans le monde politique sénégalais : perdre deux écharpes, et pas n’importe lesquelles ! Non, il ne s’agit pas d’une collection de soie de haute couture, mais de l’écharpe de député et de celle de maire de Dakar. Un véritable tour de montagnes russes pour l’élu, qui, après avoir battu campagne avec un enthousiasme contagieux, se retrouve… sans rien autour du cou.
Son premier accroc ? Un petit détail juridique, une condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf, un incident tragique datant de 2011. Bon, ce n’est pas si « petit » que ça. Mais le pire dans cette histoire, c’est que son « prix de consolation » n’a pas été un poste, mais un chèque de 26 millions F Cfa versé à la famille du défunt. Un joli geste… mais pas suffisant pour conserver son précieux statut.
Le résultat ? En un clin d’œil, Barth’ est désormais un Sénégalais comme un autre. Non, pas un simple citoyen lambda, mais un citoyen qui ne peut plus se vanter de participer aux élections. Du moins pour un bon moment ! Une sorte de téléspectateur de luxe, avec l’exclusivité de regarder la politique à la télévision ?
Que c’est cruel. Dans un passé très récent, l’avenir de Barthélémy Dias était en constante ascension. C’était avant. Aujourd’hui, il fait la queue comme tout le monde pour un café, mais avec une pointe de nostalgie pour ses écharpes disparues. Reste à savoir s’il faudra attendre qu’il « remonte » ou si cette chute est tout simplement la fin de la route pour lui.
En attendant la suite judiciaire, il va sûrement avoir beaucoup de temps pour réfléchir, ou mieux, pour tenter une reconversion. Qui sait, un rôle dans une série télé ? « Barthélémy Dias : maire et député, mais pas pour longtemps ».
CEDEAO-PAYS AES : LE RAPPORT DE MEDIATION DE DIOMAYE TRÈS ATTENDU
Le sommet de la CEDEAO, qui se tiendra ce dimanche à Abuja, s’annonce particulièrement difficile. Les tensions internes à l’organisation, exacerbées par les récents coups d’État au Sahel, risquent de fragiliser davantage l’unité régionale
Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu ce dimanche 15 décembre à Abuja, se déroulera dans un climat tendu, marqué par l’absence des pays du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ainsi que par des défis liés à la sécurité et à la gouvernance. La médiation du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, sur les transitions militaires au Sahel constituera un sujet central des discussions.
Le sommet de la CEDEAO, qui se tiendra ce dimanche à Abuja, s’annonce particulièrement difficile. Les tensions internes à l’organisation, exacerbées par les récents coups d’État au Sahel, risquent de fragiliser davantage l’unité régionale. Bien que les ministres des Affaires étrangères aient déjà jeté les bases de cette rencontre, plusieurs questions majeures demeurent.
Des absences remarquables
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres fondateurs de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont à nouveau décliné l’invitation à ce sommet. Leur retrait des instances de la Cedeao, décidé en juillet dernier, continue d’influencer les débats. Les dirigeants de ces pays, qui ont pris le pouvoir par la force, justifient leur absence par leur volonté de se soustraire à ce qu’ils considèrent comme une ingérence dans leurs affaires internes.
Au-delà des relations avec les pays du Sahel, la Cedeao doit faire face à d’autres défis cruciaux. La question de la sécurité reste une priorité, notamment face à l’intensification des attaques terroristes dans la région. La mise en œuvre effective de la force d’attente ouest-africaine sera donc un élément clé des négociations.
Par ailleurs, la question de la bonne gouvernance et du respect de l’État de droit demeure essentielle pour garantir la stabilité de la région. Le cas de la Guinée, en pleine transition militaire, soulève également des inquiétudes parmi les dirigeants de la CEDEAO.
Les enjeux d’une médiation
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, envoyé spécial pour le dialogue avec les autorités militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger, devrait présenter son rapport de médiation au cours du sommet. Les résultats de cette médiation sont particulièrement attendus, surtout avec la date butoir du retrait définitif de ces pays de la Cedeao qui approche.
Les divergences de position entre les membres de l’organisation risquent de compliquer les discussions. Certains pays, comme le Togo, ont exprimé une certaine compréhension envers les dirigeants militaires au pouvoir dans le Sahel, tandis que d’autres, comme la Côte d’Ivoire, le Bénin ou le Nigeria, ont adopté une position plus ferme.
LA PERSONNE HANDICAPEE NE DOIT PAS SE BASER SUR LA MENDICITE POUR SUBVENIR A SES BESOINS
Moustapha Seck est un jeune handicapé très connu à Saint-Louis. c’est un artiste, rappeur, compositeur très adulé dans la capitale du nord. «Amdy Rap», son nom de rappeur, poursuit son petit bonhomme de chemin.
Moustapha Seck est un jeune handicapé très connu à Saint-Louis. c’est un artiste, rappeur, compositeur très adulé dans la capitale du nord. «Amdy Rap», son nom de rappeur, poursuit son petit bonhomme de chemin. Après son premier single dénommé «Handicapé» pour dénoncer la «mendicité des personnes handicapées», il a sorti deux autres sur l’environnement et les étudiants.
«Amdy rap» a saisi le mois de décembre consacré aux personnes handicapées pour se prononcer sur l’attitude de certains de ses camarades. «Je suis contre qu’un handicapée tende la main à longueur de journée. C’est indigne. Mon handicap n’est pas un blocage. Je trouve du plaisir en jouant de la musique. La musique est faite par quelqu’un qui réfléchit et qui n’a pas de complexe vis-à-vis des autres. La personne handicapée, pour moi, c’est celle qui ne réfléchit pas et qui dépend des autres. Quelqu’un qui n’a pas confiance en lui. Les béquilles ne constituent pas une entrave pour moi. Je mène tranquillement mes activités sans complexe», soutient l’artiste trouvé en pleine répétition avec son groupe qu’il dirige de main de maître.
Le single « Handicapé» sorti récemment, cartonne actuellement sur les bandes Fm de la vieille cité. Les émissions interactives auxquelles il est invité sont très prisées. «Mes émissions sont aimées par les mélomanes qui y participent», se réjouit le natif de Diamaguène.
La tête sur les épaules, ce membre de handisport de Saint-Louis pense que les personnes handicapées doivent se respecter d’abord. Dans le single, il lance un appel à ses camarades. «Être handicapé ne me pousse pas à mendier. Il faut se lever pour gagner sa vie, se battre pour être quelqu’un dans la société. Le problème de mobilité n’est pas un alibi. Il faut refuser d’être dans les coins de rue pour tendre la main. La personne handicapée ne doit pas se baser sur la mendicité pour subvenir à ses besoins. Elle doit vivre à la sueur de ton travail. Elle ne doit envier personne», estime Amdy Rap qui invite ses pairs à redoubler d’efforts.
Sur le deuxième single « Environnement», il invite les citoyens à une meilleure prise en charge du cadre de vie. «Les déchets doivent être déposés dans les bacs à ordures pour renforcer la salubrité des quartiers de Saint-Louis», signale-t-il avant de magnifier la décision du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui a lancé chaque mois la campagne « Sétal Sunu Réew» pour améliorer le cadre de vie.
La crise universitaire n’a pas laissé indifférent l’artiste compositeur. Dans le morceau «Universitaire», il appelle à la paix. «Les autorités doivent respecter leurs engagements vis-à-vis des étudiants. Elles ne doivent pas entrer dans les universités pour les mater. L’université n’est pas un lieu de violence. Mais l’universitaire doit, lui aussi étudier car il représente l’avenir de la nation et doit éviter de sombrer dans la violence», conseille notre interlocuteur qui interpelle les autorités locales. «Elles doivent faire la promotion des artistes locaux au lieu de faire appel à d’autres qui sont payés à des millions. Il y a des artistes qui ont besoin d’être soutenus», a-t-il lancé. Interpellé sur le choix du rap, il répond qu’il éveille les consciences. «A travers le rap, nous pouvons dire ce qui nous fait mal et ce qui nous plait pour faire avancer la société. Nous pouvons aussi dénoncer le manque de considération à l’encontre des personnes handicapées qu’elles ne cessent de stigmatiser», a martelé Moustapha Seck qui a contracté la poliomyélite à l’âge de sept ans.