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24 août 2025
LE SÉNÉGAL S'IMPOSE COMME HUB RÉGIONAL EN MATIERE PHARMACEUTIQUE
L'accord entre l'ARP et la SOSEAP, signé lundi, élimine enfin les obstacles bureaucratiques qui entravaient l'obtention des Autorisations de Mise sur le Marché dans l'espace UEMOA
L’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) et la société sénégalaise des agences de promotion médico-pharmaceutique (Soseap) ont signé une convention pour l’enregistrement automatique des produits pharmaceutiques dans les autres pays de l’union économique et monétaire ouest africain (UEMOA).
Les pharmaciens sénégalais ont du mal à disposer des autorisations de mise sur le marché (Amm) dans l’espace Uemoa. C’est dans ce sens que l’agence de réglementation pharmaceutique (Arp) et la société sénégalaise des agences de promotion médico-pharmaceutique (Soseap) ont signé une convention hier.
Selon le président de la Soseap, Mohamadou Bara Mbaye, les échanges ont porté sur la convention signée avec le Niger qui permet aux laboratoires et aux agences sénégalaises de pouvoir bénéficier d'un avantage comparatif au Niger, c'est-a-̀dire qu'ils pourront avoir directement des autorisations de mise sur le marché (AMM) au Niger. «Cela permettra à l'agence de pouvoir recouvrir plus de fonds dans son budget mais aussi aux agences de pouvoir créer de nouveaux emplois, parce qu'avec le nouveauNM3, certainement tous les laboratoires vont venir au Sénégal à cause de l'avantage comparatif suite aux conventions qui seront signées avec les autres pays», dit-il.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’association de la société sénégalaise des agences de promotion, Souleymane Mbengue estime que l'association est responsable de l'approvisionnement de 80% des médicaments au Sénégal. «Nous en sommes les acteurs principaux. Donc, s'il y a quelque chose qui se passe au niveau de la filière pharmaceutique, nous avons notre mot à dire, parce que nous sommes les principaux concernés. Les médicaments que nous prenons sont en principe gérés par l'association, non seulement dans le prive,́mais également dans le public», soutient-il.
Plus de 1 000 dossiers d’autorisation sur le marché étaient dans les tiroirs de l’ARP
Selon lui, quand on parle d'importation de médicaments, on parle d'abord d'autorisation de mise sur le marché qu'on appelle les AMM. «Il y avait un stock de plus de 1 000 dossiers qui dormaient dans les tiroirs. Nous avons remarqué qu'avec le nouveau Directeur général, le stock a été totalement vidé. Donc, toutes les demandes d'autorisation qui traînaient depuis 2016 ont été signées. Maintenant, les demandes répondent aux critères de l’espace communautaire, Uemoa. Le Sénégal a atteint le niveau de maturité 3, ce qui est une performance, vu d'où̀ nous venons», soutient-il. Ce qui veut dire que si les produits sont enregistrés au Sénégal, selon lui, automatiquement ils peuvent être enregistrés dans les autres pays de l'espace communautaire. «C'est un avantage comparatif non seulement pour nous, mais surtout pour l'association. Nous embauchons des Sénégalais et donc, nous avons besoin d'expansion. Cette expansion, grâce à ces conventions, peut aller vers le Niger et d'autres pays très prochainement», dit-il.
Al Hassane datt prend la défense du DG de l'ARP
Le secrétaire général du syndicat des délégués médicaux, Al Hassane Datt, est revenu sur la polémique qui enfle sur la nomination du directeur de l’Arp, Dr Alioune Abatalib Diouf. Selon lui, ces attaques sont non seulement injustes mais elles portent également atteinte àl'ensemble des parties prenantes particulièrement à l'industrie médico pharmaceutique. «Le tarissement des sources d'approvisionnement en médicaments du marché illicite a fait l'objet de conventions entre l'ARP, la gendarmerie nationale et la police nationale. C'estla raison pour laquelle une entreprise de destruction s'est déclarée contre l'ARP et son dirigeant. Il a su insuffler une dynamique positive et inclusive des parties prenantes», déclare M. Datt. «Nous ne pouvons tolérer que des personnes mal intentionnées, soutient-il, tentent de nuire à notre autorité de réglementation en discréditant son dirigeant». Il appelle toutes les parties prenantes à faire preuve de discernement et à ne pas céder à la manipulation et aux calomnies.
Par Mohamed GUEYE
ON NE PEUT S’INDUSTRIALISER SANS L’AGRICULTURE
Pour une économie qui réfléchit fortement aux moyens d’éviter de contracter la «fièvre hollandaise», n’est-il pas déjà trop tôt pour tenter de mettre l’accent sur le développement des secteurs comme la pétrochimie ou les mines ?
Comme ses prédécesseurs, le gouvernement actuel reprend à son compte le mantra de l’industrialisation du pays. Si Abdoulaye Wade et Macky Sall évoquaient la possibilité de développer l’industrie dans le pays, Bassirou Diomaye Faye semble décidé à en faire une véritable politique et se donner les moyens de la réaliser. Quasiment dès son discours de prise de fonction, le chef de l’Etat voyait dans la relance de l’industrie, le moyen de développer une politique d’import-substitution, qui permettrait au Sénégal de rééquilibrer sa balance commerciale en diminuant les importations, notamment des produits de première nécessité, qui pèsent lourd sur le budget de l’Etat.
La considération et la vision que Macky Sall avait pour l’industrie et la politique d’industrialisation, pouvaient se résumer au choix porté sur son dernier ministre dans ce secteur : un quasi analphabète qui ne s’est jamais intéressé à rencontrer les chefs d’entreprise de son secteur ou à tenir des réunions avec eux. Même aux temps forts de la crise du Covid, ce ministre, qui n’a jamais pu tenir un seul discours en français aux journalistes ou aux députés, encore moins à des potentiels industriels étrangers, a été content de s’exhiber devant les caméras dans une entreprise qui fabriquait des masques de protection. Quant à la Lettre de politique de développement de son secteur, on peut se demander s’il l’a jamais lue. Bassirou Diomaye Faye, sur ce point, semble à ce jour montrer plus de détermination. Le dernier communiqué du Conseil des ministres disait d’ailleurs à ce sujet : «La Vision Sénégal 2050 accorde une importance primordiale à l’accélération de l’industrialisation du pays à travers la restructuration et le développement de plusieurs filières prioritaires telles que la pétrochimie, les phosphates, l’horticulture et le tourisme. Il s’agit de bâtir une économie attractive et robuste orientée vers la valorisation endogène de nos potentialités et ressources naturelles, et fortement créatrice d’emplois décents.» Dans cette optique, le communiqué poursuit : «Le chef de l’Etat a demandé aux ministres en charge de l’Economie et de l’Industrie, en liaison avec l’Apix, d’évaluer les zones économiques spéciales et les agropoles créés en termes d’entreprises installées, d’investissements et d’innovations technologiques réalisés, de facilités (administratives, fiscales, foncières…) accordées par l’Etat, d’emplois créés et de contribution à la promotion des exportations et au dynamisme des pôles territoires.»
Est-ce une coïncidence ? On a, en tout cas, pu remarquer l’activisme que les ministres de l’Agriculture et du Commerce du gouvernement Sonko ont développé ces derniers temps. On aurait été tenté de croire que ces personnalités se sont investies avec détermination dans la réalisation de la politique industrielle dont le Président a brossé les lignes lors de la rencontre du mercredi au Palais. Mais seulement si l’on oublie de contextualiser.
Il faut savoir que le citoyen lambda vit une période difficile de Ramadan et de Carême, faite de privations du fait de la hausse sensible des prix de première nécessité. Les baisses de prix annoncées à l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante n’ont eu à ce jour que des effets… d’annonce. Si même les produits locaux ne connaissent pas de baisse, il est naturel, dirait-on, que les responsables politiques des secteurs concernés se rendent auprès des producteurs pour comprendre ce qui peut justifier la situation. D’autant que la fin du Ramadan approche, qui est une période où les consommateurs sénégalais se ruent sur les marchés. Les commerçants en profitent souvent pour faire de la rétention de produits et spéculer sur une hausse inévitable.
Dans des circonstances où le gouvernement se vantait, en début de campagne agricole, d’avoir injecté plus d’argent qu’aucun autre régime n’a jamais eu à la faire dans ce pays, ses ministres semblent avoir besoin de tâter sur le terrain, les limites de leurs politiques. La tournée dans les zones de production horticole, de nos deux ministres Mabouba Diagne et Serigne Guèye Diop, a donné l’occasion aux producteurs d’oignon de lancer leur cri d’alarme sur les risques de mévente de leur produit, dans la perspective proche de l’ouverture des frontières aux produits venant d’Europe, particulièrement de la Hollande. Si cela ne dépendait que d’eux, l’embargo sur les importations serait encore prolongé.
Cela donne à nos politiciens l’ampleur des défis auxquels ils doivent faire face. Théoriquement, le producteur sénégalais ne devrait même pas se plaindre de la concurrence de l’oignon importé, parce que, toujours en théorie, le pays est autosuffisant en oignon. Le pays produit environ 400 mille tonnes d’oignon, pour une consommation estimée en 2023 à 300 mille. Le manque de système de conservation, d’aire de stockage, ainsi aussi, il faut le dire, que l’esprit de lucre, font que les pertes post-récoltes se chiffrent en milliers de tonnes, et le pays est contraint de se tourner vers l’étranger.
Les mêmes problèmes se posent en ce qui concerne la pomme de terre, ainsi que d’autres produits. Quasiment toutes les filières agricoles du pays, où le paysan sénégalais a fait montre de dynamisme et de résilience, pour produire souvent dans des conditions pénibles, souffrent de mauvaises politiques de l’Etat. Quand ce ne sont pas les engrais et les semences qui ne sont pas appropriés pour la spéculation concernée, ce sont les difficultés rencontrées pour stocker les récoltes dans des conditions idoines. Ainsi, alors que l’agriculture sénégalaise est en mesure de produire tout ce dont a besoin le consommateur local, le pays est obligé aujourd’hui d’importer l’essentiel de sa nourriture. On a vu les conséquences de cette situation lors des crises nées du Covid-19 et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Coupé de ses zones habituelles d’approvisionnement, le consommateur sénégalais a dû payer le prix fort pour pouvoir assurer son alimentation. Ce qui a renchéri sur son mode de vie
Cette question n’étant pas encore réglée, les dirigeants politiques, sans doute enivrés par les effluves de gaz et de pétrole sortant de nos côtes, commencent à rêver à une industrie pétrochimique ou de transformation industrielle. Bizarrement, au moment où nos parents et voisins guinéens commencent à faire des rêves en technicolor avec les perspectives de l’exploitation des minerais de fer de Simandou, qui devrait commencer bientôt, les autorités sénégalaises ne parlent pas encore de la reprise éventuelle du fer de la Falémé, avec l’implantation, qui avait été planifiée par Macky Sall, d’une aire de transformation à Sendou, sur le site du port minéralier. Chat échaudé par Arcelor Mittal sans doute ?
Quoi qu’il puisse en être, le pouvoir actuel devrait lancer un signal plus clair de son engagement sur le développement agro-industriel. On peut ne pas aimer l’implication des investisseurs étrangers dans notre agriculture, et vouloir développer des coopératives de producteurs. Mais, il ne faudrait pas oublier qu’à côté de ces producteurs, on devrait trouver des transformateurs et des commerçants. L’avantage de mettre en place ces nombreuses petites structures serait, outre de donner du travail aux petits producteurs, de lutter contre l’exode rural et de fournir des revenus décents aux producteurs. Mais si l’on veut développer une agriculture compétitive, qui soit en mesure de nourrir les nationaux et d’exporter ses surplus, on ne pourra pas faire longtemps l’impasse sur l’agro-industrie. Celle-ci ne signifie pas nécessairement investissements étrangers. Le Sénégal a montré qu’il possède suffisamment de capitaines d’industrie en mesure de faire face à la concurrence étrangère dans ce domaine. En plus, pour une économie qui réfléchit fortement aux moyens d’éviter de contracter la «fièvre hollandaise», n’est-il pas déjà trop tôt pour tenter de mettre l’accent sur le développement des secteurs comme la pétrochimie ou les mines ?
59 candidats à l’émigration interpellés par la Gendarmerie
La gendarmerie de Joal a réalisé un important coup de filet ce mercredi dans le village de Mbodiène (Nguéniène - Mbour). Les pandores ont arrêté 59 nouveaux candidats à l'émigration. La gendarmerie poursuit et intensifie ses opérations de lutte contre l'émigration irrégulière. Selon le communiqué de l'état-major, c'est au cours d’une patrouille nocturne sur la plage de Mbodiène que la brigade territoriale de Joal a interpellé 59 nouveaux candidats, dont 16 filles. Ce nombre vient s'ajouter aux 374 individus arrêtés durant le week-end du 14 au 16 mars 2025 par la gendarmerie entre Mbour et Fatick, portant le bilan à 433 candidats à l'émigration irrégulière. Parmi eux, on compte plus de 100 Sénégalais, 154 guinéens; 72 Gambiens (62 garçons et 10 filles); 25 Ivoiriens ; 25 Nigérians ; 01 Sierra léonais ; 01 Malien ; 01 Ghanéenne. Aussi, 07 des organisateurs ont également été arrêtés et d'importantes ressources logistiques saisies.
Le maire de Dionewar toujours en garde à vue
Arrêté samedi dernier, le maire de Dionewar est toujours en garde à vue dans les locaux de la brigade territoriale de Foundiougne. Lassana Sarr et les six autres suspects seront déférés aujourd’hui au Pool judiciaire financier de Dakar, sauf changement de programme, selon une source de Seneweb proche du dossier. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.
Ibrahima Sall d’Asred entendu par la gendarmerie
Le chroniqueur de Sans Limites, Ibrahima Sall, non moins président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED), était hier à la Section de Recherches de la gendarmerie nationale. Cette convocation fait suite à ses déclarations sur l’affaire Didier Badji et Fulbert Sambou. Lors d’une intervention sur Walfnet, Ibrahima Sall avait affirmé que le gendarme et le militaire ont été torturés et jetés à la mer sur instruction de hauts responsables de la gendarmerie nationale. Il avait soutenu que Didier et Fulbert avaient été piégés par leur classe (camarade de promotion). D’où sa convocation par les enquêteurs de la Section de Recherches. Les enquêteurs lui ont demandé des preuves de ses allégations. Ibrahima Sall a été libéré. Affaire à suivre.
Le lutteur Pokala Baldé placé sous contrôle judiciaire
Pape Mbaye à l’état civil, le lutteur Pokala Baldé a vu le juge d’instruction du 2e cabinet près le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye l'inculper pour association de malfaiteurs et trafic de drogue, avant d'être placé sous contrôle judiciaire. C’est dans le cadre de l'enquête sur un trafic de drogue dans lequel il a été auditionné à la Section de recherches de Keur Massar, selon des sources de Seneweb.
Le regroupement des boulangers dément la baisse du prix de la farine
Les rumeurs dans les réseaux sociaux qui faisaient état d'une baisse du prix de la farine à hauteur de 4 000 f CFA par sac ont fait sortir les boulangers de leur réserve. Dans un communiqué, le président du Regroupement des boulangers du Sénégal dément formellement ces rumeurs. Il informe l'opinion nationale et internationale que jusqu’à aujourd’hui 17 mars 2025, aucune baisse n’a été constatée à part celle opérée en juin 2024 et qui a même plongé le secteur de la boulangerie dans des difficultés car depuis lors, les boulangers traversent une crise. Fallou Sarr rappelle que jusqu’à la date d’aujourd’hui, la situation chaotique que traverse le secteur demeure toujours malgré la rencontre des boulangers avec le ministre de tutelle le 10 mars dernier. Pire, souligne-t-il, aucune des promesses faites par l’État n’a été encore respectée. Par conséquent, le président du regroupement des boulangers invite les autorités à respecter leurs promesses car les boulangers n'excluent pas d'arrêter la production si rien n’est fait car le secteur souffre.
Travailleurs sociaux sur la solidarité intergénérationnelle
C’est ce mardi 18 mars 2025 que sera célébrée la Journée mondiale du Travail social. Au niveau national, la fédération sénégalaise des travailleurs sociaux (FSTS) entend célébrer cette journée avec la manière. Ce sera un moment privilégié pour étaler l'apport inestimable des travailleurs sociaux à travers le monde. À Saint-Louis, la situation est effarante et les aînés comptent apporter leur expérience aux jeunes générations pour une professionnalisation du secteur.
Le documentaire de Mamadou Khouma Guèye au festival Suisse
Une grande nouvelle pour le cinéma sénégalais! Le film «LitiLiti», premier long métrage documentaire du cinéaste Mamadou Khouma Guèye, fera sa première mondiale au prestigieux festival Visions du Réel en Suisse. La 56e édition du festival est prévue du 04 au 13 avril 2025. Plus qu’un film, Liti-Liti est une immersion au cœur d’une réalité captivante, portée par une équipe sénégalaise engagée, avec le soutien du FOPICA. Cette production majoritairement sénégalaise, réalisée avec passion et authenticité. Le film marque une avancée majeure pour le cinéma sur la scène internationale.
La leçon d’Abdoul Mbaye à Diomaye-Sonko
L’ancien Premier ministre fait une proposition pour mettre fin à la polémique sur la proposition de loi d’interprétation de l'amnistie. Selon Abdoul Mbaye, lorsqu'on annonce être contre une loi on l’abroge dès qu’on en a le pouvoir. Pour lui, la maintenir en facilitant son interprétation, cela signifie que l’on y tient. Ainsi le leader de l’ACT demande au pouvoir d'abroger la loi d’amnistie de 2024 et voter une autre prenant en compte vos nouveaux objectifs. Et ce sera plus clair pour tout le monde, dit-il. Il demande à Sonko-Diomaye de ne pas oublier de se faire conseiller pour la nouvelle loi par la Cour suprême et le Conseil constitutionnel, bref par de vrais connaisseurs des grands principes du droit et de la justice.
Un douanier et son ex-épouse condamnés à deux ans ferme
La Cour d’appel de Dakar a infirmé partiellement, lundi, le jugement rendu en première instance condamnant un douanier et son ex-femme à deux ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, escroquerie et exercice illégal de commerce, a constaté l’Aps. Dans sa décision, la Cour d’appel a déclaré les prévenus coupables d’escroquerie avant de les condamner à trois mois avec sursis. La juridiction a relaxé les mis en cause pour les autres chefs d’inculpation mais confirme le surplus du jugement. Le douanier, agent de constatation des Douanes, était en service à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, avant son arrestation et son placement sous mandat de dépôt. La femme a été placée sous contrôle judiciaire. Ils ont été jugés le 17 février pour escroquerie portant sur des téléphones portables d’une valeur de plus de 225 millions F CFA. Ils avaient été condamnés à 2 ans de prison ferme. Les mis en cause devaient allouer solidairement à la société INFOLOG la somme de 61 000 000 F CFA, à Khaly Diouf, représentante de la société Cityphone, 53 000 000 F CFA, à Serigne Mbacké Sylla, 14 000 000 F CFA, à Abdou Khadre Ndongo, représentant la société CSB, 80 000 000 F CFA et à Ridial Kane la somme de 40 000 000 F CFA. Insatisfaits de cette décision, les prévenus avaient interjeté appel et l’affaire a été rejugée devant la Cour d’appel. Le parquet général a requis l’application de la loi pénale. Mes Ousseynou Gaye, Borso Pouye, Khadim Kébé et El H. Dièye ont demandé à la cour d’infirmer le jugement. La juridiction a infirmé partiellement le jugement rendu en première instance condamnant le douanier et son ex-femme à deux ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, escroquerie et exercice illégal de commerce.
Cessation de parution des journaux ne respectant pas le code de la presse
L’information circule sur les réseaux. Le patron de 2AS renseigne que le ministère de la Communication est en train de mettre à exécution ses menaces de mettre fin à la parution des journaux non conformes au code de la Presse. A l’en croire, les quotidiens (journaux) ne respectant pas le code de la Presse ont été notifiés de la cessation de leur diffusion par les autorités compétentes. Cette mesure concerne en réalité les quotidiens publiés en PDF.
Deux pêcheurs portés disparus après la collision de deux pirogues
Deux jeunes pêcheurs sont portés disparus à la suite d’une collision entre deux pirogues, dimanche, au large de Kafountine, dans le département de Bignona, a-t-on appris, lundi, de source sécuritaire. La même source précise que ce tragique accident maritime s’est produit vers les coups de 17 heures, au large de Kafountine. Le drame s’est déroulé alors qu’une pirogue transportant une dizaine de pêcheurs en route vers la haute mer a percuté violemment une autre embarcation qui revenait de sa partie de pêche, a expliqué à l’Aps le président du Comité local des pêcheurs artisanaux (CLPA), Laye Demba. Ces pêcheurs n’avaient même pas de gilets de sauvetage. Nous avons alerté la gendarmerie et le maire de la commune. Malheureusement, ici, le port du gilet n’est plus respecté et nous le regrettons profondément, a déploré M. Demba, indiquant que les recherches se poursuivent.
Diomaye dépêche Yassine Fall en Mauritanie
Les expulsions de nos compatriotes par les autorités mauritaniennes ont poussé le Sénégal à envoyer une mission conduite par la ministre de l'Intégration Africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall. Elle a rencontré son homologue mauritanien, Dr. Mohamed Salem Ould Merzoug. Cette mission diplomatique entre dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre le Sénégal et la Mauritanie. Mme Fall est porteuse d’un message du Chef de l’État sénégalais à son homologue mauritanien. Elle a été reçue par Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République Islamique de Mauritanie. Elle était accompagnée d’une délégation parlementaire composée de la présidente de la Commission des Affaires étrangères, et de deux députés de la diaspora, qui ont eu des échanges fructueux avec leurs homologues mauritaniens. La délégation a ensuite rencontré la communauté sénégalaise établie à Nouakchott, afin de s’enquérir de leurs réalités quotidiennes et leur apporter tout son soutien.
LE NIGER ANNONCE SON RETRAIT DE L'OIF
La décision annoncée par le Niger de son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s’inscrit dans la continuité de la politique de rupture engagée par les autorités de Niamey avec les institutions occidentales depuis le coup d’État
La décision annoncée par le Niger de son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s’inscrit dans la continuité de la politique de rupture engagée par les autorités de Niamey avec les institutions occidentales depuis le coup d’État de juillet 2023.
Le gouvernement nigérien a officialisé son départ de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon une note diplomatique signée par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Laouali Labo parvenue à APA, lundi. Cette décision s’inscrit dans la continuité de la politique de rupture engagée par les autorités de Niamey avec les institutions occidentales depuis le coup d’État de juillet 2023.
Le document, daté du 17 mars, indique que le retrait a été acté par une note verbale du 7 mars.
Depuis son arrivée au pouvoir, le Comité national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahamane Tiani, a multiplié les mesures pour redéfinir la politique étrangère du Niger. En août 2023, les autorités nigériennes avaient dénoncé plusieurs accords de coopération militaire avec la France. En mars 2024, elles ont également mis fin à l’accord militaire avec les États-Unis, entraînant le retrait des forces américaines de la base d’Agadez.
Un repositionnement régional
Cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large d’alignement avec les partenaires sahéliens. En janvier 2024, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après avoir créé l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023. Cette coopération a été renforcée en juillet 2024 par l’établissement de la Confédération des États du Sahel.
Le retrait de l’OIF confirme la volonté des autorités nigériennes de s’éloigner des institutions perçues comme sous influence occidentale et de privilégier de nouveaux partenariats, notamment avec la Russie.
LE CIO VALIDE LES PRINCIPES DE QUALIFICATION ET DE PARTICIPATION
La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a approuvé aujourd'hui les principes relatifs aux systèmes de qualification pour les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 (LA28)...
La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a approuvé aujourd'hui les principes relatifs aux systèmes de qualification pour les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 (LA28), ainsi que les principes de participation pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar 2026.
Principes relatifs aux systèmes de qualification pour LA28
Ces principes, conçus pour être appliqués de manière cohérente dans tous les sports, ont pour but d'aider les Fédérations Internationales (FI) à élaborer leur propre système de qualification.
Les principes pour LA28 approuvés aujourd'hui correspondent à ceux mis en place avec succès pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 et peuvent être consultés ici.
Ils s'articulent autour des éléments clés suivants :
la participation des meilleurs athlètes ;
une représentation universelle ;
la possibilité offerte à tous les Comités Nationaux Olympiques (CNO) de participer aux Jeux ;
un accès juste et équitable à toutes les épreuves de qualification ;
la priorité donnée aux épreuves continentales et multisportives ;
un nombre minimum de possibilités de se qualifier ; et
un délai de deux ans maximum pour la tenue des épreuves de qualification.
Les systèmes de qualification sont des règlements établis par les FI qui comprennent des règles, procédures et critères destinés à permettre aux athlètes de participer aux compétitions des Jeux Olympiques de LA28 sous réserve que ces derniers soient sélectionnés par leurs CNO respectifs, sur recommandation des fédérations nationales correspondantes.
Selon la Charte olympique, chaque FI est tenue d'établir, pour son sport, des règles pour la participation aux Jeux Olympiques, lesquelles doivent être soumises à la commission exécutive du CIO pour approbation. La préparation des systèmes de qualification par sport débutera en avril 2025.
Principes de participation pour les JOJ de Dakar 2026
En approuvant les principes de participation pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar 2026, la commission exécutive du CIO réaffirme l'engagement pris, à travers cet événement, en faveur de l'universalité, de l'égalité des genres et d'une forte représentation du continent africain. La nouvelle version du processus de participation et d'inscription est en parfaite adéquation avec les priorités stratégiques des CNO et des FI, garantissant ainsi un système de sélection des athlètes inclusif reposant sur le mérite.
Citons parmi les grands principes adoptés :
Veiller à offrir la possibilité de participer aux JOJ aux athlètes des territoires des 206 CNO et à l’équipe olympique des réfugiés formée par le CIO ;
faire de la participation des 54 CNO africains et de la représentation du pays hôte dans tous les sports et toutes les disciplines une priorité, dans la mesure du possible ;
assurer la gestion centralisée par le CIO du quota d'athlètes afin de se conformer à ces principes, tout en préservant l'intégrité des compétitions, avec un accent mis sur le développement des jeunes athlètes et le respect des mécanismes d'investissement des CNO et des FI ;
veiller à ce que les FI établissent des critères d'admission et des critères sportifs minimums pour la participation à leurs épreuves aux JOJ ; et
proposer un nombre égal de places de qualification aux femmes et aux hommes dans toutes les disciplines.
Le cadre établi supprime également l'obligation d'organiser des épreuves de qualification propres aux JOJ, ce qui permet de réduire la charge financière et logistique pesant sur les CNO, les FI, les fédérations nationales et les athlètes. Cette approche structurée garantit des principes de participation équitables et ouverts à tous, tout en renforçant l'impact des Jeux Olympiques de la Jeunesse partout dans le monde. Les principes de participation pour Dakar 2026 peuvent être consultés ci-dessous.
L'EX-MINISTRE MOUSTAPHA DIOP AUDITIONNÉ CE JEUDI
Après la levée de son immunité parlementaire vendredi dernier, Moustapha Diop a été convoqué, ce mardi, par la commission Ad Hoc. Le député et ancien ministre de l’Industrie sera auditionné par ses pairs députés dans le cadre de la demande de levée de ...
Après la levée de son immunité parlementaire vendredi dernier, Moustapha Diop a été convoqué, ce mardi, par la commission Ad Hoc. Le député et ancien ministre de l’Industrie sera auditionné par ses pairs députés dans le cadre de la demande de levée de son immunité parlementaire.
Les choses s’accélèrent pour Moustapha Diop, ancien ministre de l'Industrie (Sous Mancky Sall). Il sera auditionné à l’Assemblée nationale ce mardi à 15 heures par la commission ad hoc, selon L’Observateur.
Le député-maire de Louga fera face aux membres de ladite Commission, chargée d'examiner la demande de levée de son immunité parlementaire introduite par le Garde des Sceaux, dans le cadre du dossier Tabaski Ngom.
Le mis en cause a la possibilité de se présenter lui-même devant la Commission Ad hoc ou de désigner un collègue pour le défendre. Mais, selon L'Obs, le maire de Louga a décidé de faire face à ses collègues de la Commission Ad hoc lui-même.
M. Diop est cité dans une affaire d'escroquerie portant sur la somme de plus de 700 millions de FCfa. Son audition sera bouclée ce mardi par la Commission Ad hoc. La demande de levée de l’immunité devrait être examinée en plénière dès jeudi prochain.
TOURNANT VERS L’EXCELLENCE ACADÉMIQUE
L’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba amorce une nouvelle phase de son développement avec la nomination d’une équipe dirigeante de haut niveau, placée sous la bénédiction de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides.
L’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba amorce une nouvelle phase de son développement avec la nomination d’une équipe dirigeante de haut niveau, placée sous la bénédiction de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides.
À la tête de cette institution, le Professeur Lamine Gueye a été désigné recteur. Ancien recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey, il a également occupé le poste de Secrétaire exécutif de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANAQ-Sup). Son expertise et son expérience seront précieuses pour renforcer la qualité académique et la visibilité de l’université.
Le Professeur Ibrahima Thioub, ex-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), prend les fonctions de vice-recteur chargé de la recherche et du partenariat. Son parcours distingué dans le domaine de la recherche et de la coopération universitaire augure d’un développement significatif des collaborations scientifiques et académiques.
De son côté, le Professeur Mor Faye, qui a joué un rôle clé dans la mise en place et le démarrage de l’université, occupera le poste de vice-recteur chargé des études. Sa mission consistera à structurer et dynamiser l’offre de formation pour répondre aux exigences d’un enseignement supérieur de qualité.
Ces nominations traduisent l’ambition de faire de l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim un centre d’excellence, alliant héritage islamique et modernité scientifique. Sous la guidance spirituelle de Serigne Mountakha Mbacké et avec l’engagement de ces universitaires chevronnés, l’institution aspire à rayonner tant au niveau national qu’international, contribuant ainsi à l’essor du savoir et de l’innovation au Sénégal et dans le monde musulman.
UN GROUPE DE 14 LIONS A DEMARRE LA PREPARATION
L’équipe du Sénégal a engagé la préparation pour les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, contre le Soudan et le Togo.
L’équipe du Sénégal a engagé la préparation pour les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, contre le Soudan et le Togo. Un groupe de 14 Lions ont pu fouler hier lundi 17 mars, la pelouse du terrain annexe du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour la première séance d’entrainement. Le groupe sera au complet dés ce mardi 18 mars avec les 12 autres joueurs attendus hier, soir. Le Sénégal affronte le Soudan à Benghazi le 22 mars avant de recevoir le Togo le 25 mars au stade Abdoulaye Wade.
L ’équipe nationale du Sénégal a entamé sa préparation pour les deux confrontations contre le Soudan et le Togo comptant pour les 5e et 6e journées des éliminatoires du Mondial 2026. Pour le grand rassemblement, seule la moitié du groupe a répondu présente sur la pelouse d’entraînement annexe du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.
Pour ce premier galop des Lions, le sélectionneur a pu compter sur 14 joueurs. A coté des «cadres » comme Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye et Lamine Camara, Ismaila Sarr, Pape Guèye, des gardiens Edouard Mendy Mory Diaw, Krépin Diatta, Dion Lopy ; Abdou Diallo, Kalidou Koulibaly, le sélectionneur a pu compter sur noter la présence effective des novices tels Richard Sagna, le seul local mais aussi Cheikh Niasse, Llaye Camara et Assane Diao arrivés depuis dimanche. Ces nouveaux pensionnaires de la Taniére se sont vite lancés dans le bain avec des ateliers conduits par le coach et ses assistants. Le tout sous le regard d’un public enthousiaste et au rythme des percussions des comités de supporters. Les « retardataires » qui sont au nombre de douze devraient arriver par dans la soirée d’hier lundi au mardi. Parmi eux figurent les gardiens Yehvan Diouf, Antoine Mendy, Pathé Ciss, Abdalah Sima, Cherif Ndiaye et Boulaye Dia. Les Lions débutent cette double confrontation avec un déplacement à Benghazi (Libye) où ils affronteront les Crocodiles du Nil soudanais le 22 mars. Une rencontre capitale pour les Lions qui ont l’ambition de reprendre la première place du groupe B, occupée par cette équipe soudanaise. Les Lions vont enchainer en accueillant les Eperviers du Togo le mardi 25 mars à partir de 21 heures au stade Abdoulaye Wade de Diamnadio.
Par El Amath THIAM
ENTRE REPRESSION ET RECUPERATION,QUEL CAP POUR LA JUSTICE ÉCONOMIQUE ?
Lettre ouverte au garde des sceaux, ministre de la justice
Lettre ouverte au garde des sceaux, ministre de la justice
Monsieur le Ministre, C’est avec une attention soutenue et un grand respect que nous avons pris connaissance de vos récentes déclarations, prononcées lors de votre audition devant les députés le 21 février 2025. Ces propos, empreints de vision, révèlent une volonté manifeste de réformer et d’adapter la justice économique aux impératifs contemporains.
À ce titre, votre proposition d'introduire la médiation pénale comme mécanisme de recouvrement des fonds publics détournés mérite une attention particulière, tant elle marque une avancée vers une justice plus efficace et pragmatique, capable de répondre aux enjeux de la transparence et de la gouvernance publique.
Nous saluons cette démarche novatrice qui témoigne d’un engagement clair en faveur d’une gestion plus transparente des finances publiques et d’une volonté de concilier impératif répressif et récupération des deniers publics. Il est indéniable que la mise en œuvre d’une telle initiative pourrait non seulement contribuer à restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions, mais également à désengorger un système judiciaire surchargé, en privilégiant des mécanismes alternatifs moins coûteux et plus rapides.
Etant l’un de ces Icones des cénacles judiciaires, vous vous positionnez désormais comme ce catalyseur de changement, en proposant une solution alternative audacieuse qui se veut à la fois pragmatique et respectueuse des principes de justice. Votre capacité à percevoir la réalité socio-économique du pays, tout en insufflant une dynamique réformatrice à la lutte contre la corruption et la délinquance économique, revêt une importance capitale pour le renforcement de la gouvernance publique et l’optimisation de l’utilisation des ressources publiques.
Justice Sans Frontière, acteurs juridiques engagés, nous soutenons fermement cette approche et vous adressons nos encouragements les plus sincères pour sa mise en œuvre. Nous croyons que cette réforme incarne une véritable opportunité de transformer notre système judiciaire, en le rendant plus efficace et plus proche des réalités économiques du Sénégal. Nous espérons que votre vision se traduira par des résultats tangibles, afin de rétablir les équilibres financiers et économiques de notre pays. Cela accréditerait l’adage selon lequel « Un mauvais arrangement vaut mieux un bon Procès» Votre analyse, lors de cette audition, témoigne d’une compréhension approfondie des enjeux juridiques, économiques et sociaux sous-jacents à la question des détournements de fonds publics. Elle repose sur des principes solides, notamment :
1. Le pragmatisme, en optant pour une approche qui privilégie la restitution effective des fonds publics détournés, plutôt que de se limiter à une approche exclusivement punitive, qui pourrait se révéler contreproductive ;
2. Le bilan matériel tangible, qui permettra de démontrer de manière concrète l’efficacité de la lutte contre la corruption et la délinquance économique, en obtenant des résultats mesurables en matière de récupération des fonds publics ;
3. L’évitement d’un procès politico-médiatique excessif, qui, par le passé, a dénaturé et fourvoyé des procédures judiciaires, comme en témoigne l’expérience de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), et qui a causé des préjudices tant pour l’État que pour l’image de certaines juridictions d’ici et d’ailleurs sur des décisions de justice les plus controversées.
Cette approche s'inscrit dans un cadre juridique clair, qui s’appuie sur plusieurs instruments législatifs, notamment le Code de Procédure Pénale, où la médiation pénale et la transaction pénale trouvent déjà leur place. Ces dispositifs sont pleinement reconnus dans notre droit positif, et leur mise en œuvre efficace pourrait constituer un levier important dans la gestion des affaires économiques et financières.
Toutefois, plusieurs questions demeurent quant à l’équilibre entre la répression et la médiation pénale :
• Une réponse purement répressive est-elle toujours la plus adaptée pour restaurer les équilibres économiques et financiers ?
• Peut-on envisager une société dans laquelle les dirigeants sont systématiquement poursuivis pour la moindre infraction, ce qui pourrait nuire à l’attractivité économique et à la confiance des investisseurs?
• Dans le cadre de la médiation pénale, quel rôle jouerait la validation judiciaire pour garantir transparence et impartialité, et comment assurer la protection des droits fondamentaux des parties concernées ?
Le Code de Procédure Pénale, prévoit déjà des mécanismes similaires à la médiation, notamment l’article 451 qui autorise la médiation en phase de jugement, et l’article 32 qui l’autorise au stade des poursuites. La question du recouvrement des fonds, dans le cadre de la médiation pénale, pourrait ainsi être envisagée comme une transaction avant jugement, sous réserve de respecter les principes d’équité et de transparence
Par analogie, le recouvrement pourrait prendre les allures d’une forme de médiation au cours des poursuites. À défaut, ne serait-ce qu’une appellation atténuée d’un remboursement ou d’un cautionnement intervenant en phase d’instruction, en application de l’article 140 du Code de procédure pénale ? À moins qu’il ne s’agisse plutôt d’une confiscation au sens de l’article 30 du Code pénal ?
Dans tous les cas, cette tentative de déterminer le véritable sens et le fondement juridique du « recouvrement ante-jugement » démontre qu'il serait préférable que tout mode alternatif de règlement soit supervisé par un juge ou, à tout le moins, par le parquet. Il est intéressant de noter que ce processus trouve une référence dans le droit français, par la Loi du 4 janvier 1993 portant réforme de la procédure pénale, où la médiation pénale est consacrée en droit positif (article 41-1 du Code de Procédure Pénale). Cette loi a permis d’instaurer un cadre juridique formel pour la médiation pénale. Cependant, la mise en œuvre du recouvrement des fonds avant jugement soulève des préoccupations majeures, notamment en matière de transparence. Un processus de recouvrement qui se déroulerait en dehors du contrôle judiciaire ou de celui du parquet risquerait d’être perçu comme un compromis à l’intégrité du processus. La transparence doit être assurée, conformément à la Loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012, portant Code de Transparence dans la gestion des finances publiques , qui impose un droit d’information au public et une supervision stricte des opérations financières. La discrétion, dans certaines situations, pourrait contribuer à préserver l'intégrité du processus judiciaire et à éviter des préjudices collatéraux. Les tribunaux, en particulier dans les affaires sensibles, sont parfois perçus comme des arènes médiatiques où l’honneur des mis en cause est mis à mal, ce qui nuit à l’objectif ultime de la récupération des fonds et de la stabilité économique.
Monsieur le Ministre, en optant pour une stratégie inclusive qui combine sanction et médiation, vous ouvrez une voie pertinente pour une politique pénale plus en phase avec les réalités économiques et sociales du Sénégal. Nous vous encourageons à veiller à ce que ces dispositifs soient mis en œuvre de manière transparente, garantissant ainsi à la fois l’efficacité de la justice et le respect des principes d’intégrité publique.
Enfin, il est évident que la lutte contre la délinquance économique et financière ne pourra atteindre ses objectifs qu’en conciliant répression et prévention, en instaurant une synergie qui permettra de traiter les causes profondes des détournements tout en permettant une récupération efficace des fonds publics. Dans l’attente de voir ces réformes mises en œuvre, Monsieur le Ministre, recevez l’expression de notre plus haute considération, tout en vous renouvelant nos vœux de succès dans cette initiative décisive pour une justice économique plus équitable et plus performante.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
L’ONG OTRA AFRICA DENONCE UNE PROCEDURE SELECTIVE
L’ONG Otra Africa a exprimé son inquiétude par rapport à la situation que vivent les ressortissants ouest-africains en Mauritanie.
L’ONG Otra Africa a exprimé son inquiétude par rapport à la situation que vivent les ressortissants ouest-africains en Mauritanie. Face à la presse, Souleymane Diallo et ses camarades dénoncent une procédure sélective que les autorités mauritaniennes orientent vers des étrangers particulièrement des ouest-africains.
«On a été interpellé par les compatriotes sénégalaise vivant en Mauritanie sur des rafles sélectives orientées vers des étrangers particulièrement des Ouest africains, notamment des Sénégalais, des Maliens et Guinéens... », a déclaré face à la presse, Souleymane Diallo, président de l’ONG Otra Africa. Bien qu'il concède le fait que cela rentre dans les procédures normales de chaque pays, il se dit inquiet en ce sens que pour le cas de la Mauritanie. « C’est sélectif et c’est orienté à une communauté proche, ouest-africaine et on n’a pas compris les raisons pour lesquelles ça se passe comme ça. »
Souleymane Diallo et ses camarades ont également déploré d'avoir appris après enquêtes qu'au cours de ces rafles, les détentions se déroulent dans des conditions inhumaines. Il a, à cet égard, rappelé en convoquant la convention de Genève, que « Dès lors que la personne a une nationalité et qu’il doit faire l’objet d’une expulsion après une arrestation et une détention, les autorités consulaires de son pays doivent être informées de son arrestation pour devoir l’assister juridiquement et avant son expulsion et procéder à l’ouverture d’une procédure d’expulsion… ». Chose où « La Mauritanie a failli », a-t-il encore déploré, vu les bonnes relations, dit-il, que le Sénégal entretient actuellement avec la Mauritanie. Cette même inquiétude souligne le président de l’ONG Otra Africa, s’est également transférée au niveau du Mali. Devant cette situation Otra Africa appelle les autorités Mauritaniennes à se ressaisir. « Nous demanderons au gouvernement Mauritanien frère, d’être lucide, très diplomate de se ressaisir. Ces évènements ternissent l’image de la Mauritanie. Nous appelons le gouvernement Mauritanien à une très bonne diplomatie, à des relations de bons voisinages avec le Mali, avec le Sénégal ».