SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 juillet 2025
LES TECHNIQUES HOLLANDAISES POUR BOOSTER LA PRODUCTION D'OIGNONS
Il y a un an, les acteurs de la filière oignon dans la zone de Cayar tiraient la sonnette d’alarme, devant la baisse drastique des rendements qui étaient passés de 40 tonnes à entre 5 et 10 tonnes à l’hectare
Il y a un an, les acteurs de la filière oignon dans la zone de Cayar tiraient la sonnette d’alarme, devant la baisse drastique des rendements qui étaient passés de 40 tonnes à entre 5 et 10 tonnes à l’hectare. C’est ainsi que, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les Pays Bas, 300 producteurs sont soumis aux techniques néerlandaises pour booster la production, à travers le projet Impact Cluster Oignon (ICO). Après un an de formation, les formateurs viennent de procéder à une séance de démonstration dans les 3 champs écoles.
Il y a un an, la consommation totale annuelle d’oignons au Sénégal était estimée à 400 000 tonnes. Mais le pays est obligé chaque année de recourir à l’importation pour satisfaire totalement cette demande. Et selon les acteurs de cette filière, seule la production à Cayar pourrait prendre en charge cette demande pendant au moins 3 ou 4 mois. Mais malheureusement, la filière était confrontée à une baisse drastique des rendements, qui sont passés de 40 tonnes à 5 à 10 tonnes à l’hectare. Les causes sont à chercher dans la salinité des sols et les conséquences du changement climatique. D’ailleurs, une telle situation avait poussé beaucoup de producteurs à changer de filière pour verser dans la production de pommes de terre. C’est ainsi que des mesures ont été prises, pour restaurer et même améliorer les rendements, à travers le projet «Impact Cluster Oignon (ICO), dans les terres de Cayar», initié dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les Pays Bas, et qui prend en charge le processus de levée de toutes ces contraintes. L’objectif est de restaurer tous les avantages de la production d’oignons et d’en faire ainsi une culture durable, pour une chaîne des valeurs résiliente et qui fortifie les exploitations familiales.
D’une durée de 3 ans, le projet est à sa deuxième année de mise en œuvre et le déroulé est porté par l'Association des Producteurs Maraîchers de Cayar (APMK). Et 300 de ses membres sont soumis, dans le cadre de la formation, aux techniques néerlandaises nécessitant un changement de comportements culturaux, pour booster la production, d’autant plus que la Hollande est connue pour ses performances dans l’approvisionnement en oignons du marché mondial. Après la formation théorique à l’EcoleNationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) de Thiès sous l’égide de techniciens hollandais, les 10 formateurs viennent de procéder à une séance de démonstration dans les 3 champs dédiés à cet effet à Cayar et qui constitue la vitrine du projet.
Selon Djibril Diallo, Chef du centre d'application des techniques agricoles de l'ENSA, adjoint au coordonnateur du projet ICO à Cayar, le projet est en partenariat avec un consortium, qui regroupe trois partenaires, en l'occurrence l'Association des Producteurs Maraîchers de Kayar (APMK), l'Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) et l'École Nationale Supérieure d'Agriculture (ENSA). Il insiste beaucoup sur la formation des 10 formateurs par les techniciens néerlandais. Les thématiques de formation déployées et portant sur les stratégies de levée des contraintes qui sont à la base de la baisse des rendements font l'objet d'une démultiplication au niveau des producteurs, à travers ces champs de démonstration, qui jouent le rôle de champs écoles, de scènes de mise en application des notions théoriques apprises lors des séances de formation, pour les 300 producteurs bénéficiaires. Ils viennent donc prendre des références et de bons repères sur ces champs de démonstration, pour ensuite démultiplier les techniques au niveau de leurs champs respectifs. Les différents acteurs sont d’avis que «ce projet porteur d’espoir», s’inspire de l’exemple de la Hollande qui est un petit pays sur le plan géographique, mais qui est parvenu à atteindre l’autosuffisance en oignon, allant également jusqu’à inonder le marché international.
LE SATNAV S’INQUIETE DES RETARDS DES CHANTIERS NAVALS
Le syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals du Sénégal (SATNAV), affilié à l’Unsas, exprime ses préoccupations sur la situation actuelle des chantiers navals de Dakarnave.
Le syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals du Sénégal (SATNAV), affilié à l’Unsas, exprime ses préoccupations sur la situation actuelle des chantiers navals de Dakarnave. Dans une déclaration devant la presse, les responsables syndicaux ont dénoncé les retards dans l'élaboration du cahier de charges pour la concession des chantiers, prévue pour être finalisée avant juin 2024.
Malgré les avancées notées, le syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals du Sénégal (SATNAV) regrette qu’après huit mois depuis l'annonce des premières mesures du nouveau gouvernement, que les travailleurs ne soient pas consultés sur l'élaboration du cahier des charges. Le syndicat déplore cette situation, affirmant que l'absence de dialogue et de participation des ouvriers compromet les chances d’un résultat satisfaisant et équitable. À cet effet, Abass Fall, secrétaire général du SATNAV, a appelé à une clarification des modalités de la cogestion dans le cadre de la nouvelle concession. «Nous alertons le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, sur l'urgence de la situation. Les retards dans l’élaboration du cahier de charges risquent de saper le fonctionnement de nos chantiers et nous avons besoin d'être entendus», a-t-il déclaré.
Le représentant de l’Unsas, Pape Birama Diallo, a également exprimé son inquiétude quant à l'absence de progrès significatifs depuis la signature des contrats précédents. «Nous en sommes encore au point de départ. Cela veut dire que, lorsqu'ils ont signé ce contrat scandaleux, il n’y avait pas de cahier de charges. La cogestion, qui est un principe de la participation des salariés dans la gestion d'une entreprise, est un argument logique des travailleurs. Il faut qu'un protocole soit établi, de commun accord avec toutes les parties prenantes. Le président de la République a pris un décret pour mettre fin aux fonctions du directeur général sortant. C’est au nouveau Directeur de parler aux travailleurs en présence du ministre de tutelle et du Premier ministre», a-t-il insisté.
À ce stade, le Satnav exhorte les nouvelles autorités, notamment le nouveau directeur général, à engager un dialogue constructif avec les travailleurs afin de dépasser les ambiguïtés qui entourent la gestion des chantiers navals. Le syndicat a réaffirmé sa volonté de participer activement à l’élaboration de solutions durables pour les chantiers navals de Dakarnave, tout en appelant à une collaboration étroite entre l’État, les travailleurs et toutes les parties prenantes.
Pour rappel, le chef de l’Etat avait annoncé l’évaluation de la situation des chantiers navals.
L’ŒUVRE POLITIQUE DE MAMADOU DIA ET LA CRISE AU PUR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE
Les quotidiens parus ce lundi traitent de l’œuvre politique et la vision de Mamadou Dia, l’ancien président du Conseil, et la crise au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR)
L’œuvre politique et la vision de Mamadou Dia, l’ancien président du Conseil, et la crise au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) sont entre autres sujets au menu des quotidiens reçus à l’APS, lundi.
Le journal Le Soleil rapporte que le lancement des Grandes conférences de la Maison de la Culture Douta Seck »a été l’occasion pour célébrer le 16e anniversaire de la disparition de l’ancien président du Conseil (1958-1962) ».
Il souligne que lors de cette rencontre qui s’est tenue, samedi, »les différents panélistes sont largement revenus sur l’importance de préserver la mémoire de l’ancien président du Conseil Mamadou Dia dont l’œuvre politique et la vision peuvent constituer une source d’inspiration pour la nouvelle génération ».
Ainsi ont-ils abordé »son programme politique autour du socialisme autogestionnaire, ses projets de modernisation de l’économie sénégalaise et son legs politique », rapporte la publication.
Le parcours politique et la vision de développement de Dia ainsi que son emprisonnement »ont été condensés par des panelistes », note L’As, relevant qu’il »s’agit de revisiter l’œuvre de l’homme et tirer des leçons de son projet de développement et les œuvres qu’il a produites ».
»(…) Pour les jeunes, la réflexion va permettre de s’interroger sur les similitudes entre le plan de développement de Mamadou Dia et le projet panafricain de Pastef. D’autant que les tenants du pouvoir se réclament de la vision de développement de l’homme », écrit le journal.
Selon Le Quotidien, l’ancienne Première ministre Aminata Touré »demande que l’héritage de Mamadou Dia soit vulgarisé à travers l’enseignement de sa pensée dans les écoles ».
En politique toujours, Sud Quotidien se fait l’écho de la »crise interne » au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), une formation de l’opposition.
»Les Secrétaires généraux de fédération (SGF) et Secrétaires nationaux (SN) du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) réclament la tête de Cheikh Tidiane Youm, le Secrétaire général du parti de Serigne Moustapha Sy. En effet, ces cadres du PUR, au sortir d’une rencontre tenue, samedi 25 janvier, au siège du parti, ont fait face à la presse pour +définir les bases d’une nouvelle organisation politique plus solide et plus adéquate+ mais surtout déclarer +indésirable+ le Secrétaire général au sein du parti », rapporte Sud qui affiche à la Une : »Cheikh Tidiane Youm sur siège éjectable ».
Vox Populi parle de »vent de rébellion au PUR » et signale que »la tête de Cheikh Tidiane Youm est réclamée ».
EnQuête s’intéresse à la question de la rémunération des ministres et Directeurs généraux et titre : Les incongruités du système ».
»Alors même qu’ils sont censés être les patrons des directeurs généraux, les ministres gagnent moins que les directeurs des structures relevant de la catégorie 1 et se retrouvent parfois à la merci des DAGE pour faire face aux fins du mois difficiles et aux nombreuses sollicitations », écrit le journal.
Mame Diarra Dieng de «L’As» primée au Gala national de la presse
La convention des jeunes reporters a fêté samedi les meilleures productions de télés, radios, presse écrite et en ligne à l’occasion d’un gala qui a rassemblé l’ensemble des acteurs des médias ainsi que des représentants de plusieurs ministères. A cette occasion, Mame Diarra Dieng de «L’As» a remporté le 3e prix de la catégorie presse écrite. Son article a porté sur le calvaire des femmes du Delta du Saloum avec l’exploitation du pétrole. Notre consœur honore ainsi le Quotidien «L’As» ainsi que l’ensemble du personnel. La Direction générale et la Rédaction adressent leurs chaleureuses félicitations à Mame Diarra Dieng dont le prix reflète la qualité des articles du journal.
Des sympathisants de Farba Ngom bloquent la Rn1 à Nabadji Civol
Après Agnam et Oréfondé, des jeunes de la commune de Nabadji Civol sont entrés dans la danse pour apporter leur soutien au député-maire Farba Ngom dont l’immunité parlementaire a été levée par la majorité présidentielle. Pour se faire entendre, ces jeunes ont bloqué la RN1 à hauteur de Nabadji Civol, en brûlant des pneus.
Un conducteur de moto taxi meurt dans un accident à Saly
Un violent choc entre un véhicule 307 et un conducteur de moto taxi est survenu hier, à Saly. Le bilan de l’accident est d’un mort sur le coup. Le choc a eu lieu à l’arrêt dénommé Medsef. La dépouille du conducteur de la moto taxi est évacuée à la morgue de l'hôpital Thierno Mansour Barro de Mbour par les sapeurs-pompiers. Cet accident survenu dans la nuit est le énième impliquant les deux roues. A Mbour, la plupart des sorties des soldats du feu sont dues à des accidents impliquant des motos.
Le bébé de Diomaye porte le nom de la mère de Sonko
Après le démenti du Palais sur l’accouchement de la deuxième épouse du chef de l’Etat, finalement elle a donné naissance à une mignonne fillette. Le baptême a d’ailleurs eu lieu au Palais de la République hier, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko, du président de l’Assemblée nationale entre autres autorités. Le Président Diomaye a renouvelé son amitié avec Sonko en donnant le nom de sa fillette à la mère du Premier ministre. Elle se nomme Khady Mossane Faye. Sur sa page Facebook, Sonko remercie du fond du cœur « son Excellence, mon frère et ami Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour cet énième honneur qu’il me fait à moi, ma famille et tous les patriotes ». Il souhaite une longue et heureuse vie à la petite Khady Mossane Faye
Ousmane Sonko à Touba
Le Premier ministre Ousmane Sonko était hier à Touba. Le leader de Pastef a été accueilli hier par une délégation de Pastef Touba. Il s’est rendu chez Serigne Ibrahima Mbacké ibn Khadim Rassoul pour présenter ses condoléances à la famille suite au rappel à Dieu de Serigne Dame Atte Mbacké. La délégation a fait le tour des familles des victimes de l'accident de la caravane de Pastef lors de la campagne des législatives, à Touba Boffel chez Serigne Mbacké Thiam et à Touba Sam chez Baye Lahad Gaye. Le chef du gouvernement a effectué aussi des ziarra, auprès de Serigne Abo Mbacké Khalife de Serigne Fallou Mbacké avant de se rendre chez son guide Serigne Cheikh Saliou Mbacké.
Tension financière à Sen Iran auto
Sen Iran auto est dans un tourbillon financier à cause de l’Etat du Sénégal. Actionnaire de cette société de montage de véhicules hybrides, l’État du Sénégal ne verse plus depuis plusieurs années sa part au capital social. Ce qui n’a pas manqué d’impacter négativement les finances de l’entreprise. Une situation qui inquiète certains acteurs économiques partenaires de la société et les responsables de la boîte. Professeur Ahmadou Mactar Gaye, président de la chambre de commerce sénégalo-iranienne, a profité de la conférence publique sur l’entrepreneuriat et ses enjeux organisée par le bureau des étudiants de Icagi pour alerter l’État sur les risques de perte d’emplois à cause du non-versement de ses redevances dans le capital de la société Sen Iran auto. Pour ce qui est de l’entrepreneuriat, le Directeur général d’Icagi, Cheikh Ahmed Tidiane Dieng mise sur le partenariat, la formation et l’encadrement pour faciliter aux jeunes l’accès au marché de l’emploi.
Un incendie ravage 30 boutiques au marché de Ourossogui
Le marché principal de Ourossogui a été le théâtre d’un violent incendie ce dimanche 26 janvier. Les faits se sont déroulés durant la nuit, vers 3h, renseigne l’Aps qui cite le lieutenant Ignace François Ndiaye, commandant de la compagnie d’incendie et de secours de Matam. Le feu a ravagé 30 boutiques. Les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place aux environs de 3h38. Ils ont mis 3 heures pour éteindre l’incendie. On ignore encore s’il y a des victimes à déplorer.
Les présumés meurtriers de Tapha Dieng déférés
L’enquête sur la mort du jeune Tapha Dieng a été bouclée par la Police de Yeumbeul Sud. Ce sont au total cinq personnes que sont : W. Faye, S. M. Sarr, M. Ch. Diam, M. Th. Nd et N. T. qui ont été interpellés et déférés au parquet pour meurtre en réunion par les hommes du lieutenant Abou Sow. A rappeler que ce meurtre avait conduit même à un regain de tension entre deux équipes du championnat national populaire communément appelé « Navétanes » de la zone 01 de Yeumbeul. La Police avait installé un dispositif de surveillance dans la localité et l’Odcav de Keur Massar a suspendu les activités sportives.
La police interpelle 201 individus pour diverses infractions
La police a intensifié ses actions sur le terrain. Dans la nuit du vendredi au samedi 25 janvier 2025, elle a déroulé une opération d’envergure dans la région de Dakar sous la supervision du chef de la Sécurité régionale de sécurité publique (SRSP), le commissaire Mamadou Tendeng. Plus de 200 policiers ont été déployés dans plusieurs zones criminogènes de Dakar dans le cadre de la lutte contre la délinquance urbaine. L’opération a permis l’interpellation de 201 individus pour diverses infractions. Parmi eux, 5 pour vagabondage ; 64 pour ivresse publique et manifeste ; 2 pour tentative de vol ; 3 pour trafic de drogue, avec la saisie de 845 g de chanvre indien ; 4 pour offre et cession de chanvre indien ; 2 pour détention de produits cellulosiques ; 2 pour vol, dont un avec usage de moyen roulant. La Rts renseigne que 74 pièces afférentes à la conduite de véhicules ont été saisies et six motos ont été immobilisées.
Sit-in des taximen à Guédiawaye
Arborant des brassards rouges en signe de mécontentement contre le régime de Bassirou Diomaye Faye, les chauffeurs du regroupement des taxis urbains du Sénégal ont tenu samedi dernier un sit-in à l’esplanade du stade Amadou Barry de Guédiawaye. Il y avait une forte mobilisation des taximen pour dénoncer le «silence coupable» des autorités étatiques sur le transport irrégulier et l’anarchie dans leur secteur qui a fait baisser leurs revenus. Occasion saisie par leur président Modou Seck pour annoncer la poursuite de la lutte. Ils promettent de se radicaliser dans les prochaines semaines.
Le combat B52/ Jackson ficelé
Une autre affiche alléchante pour les amateurs de la lutte. Il s’agit de la confrontation entre Bombardier de l’écurie Mbour et Jackson pensionnaire de Guédiawaye Mbollo. Ce choc a été officialisé par Makane Mbengue, patron de la structure Gaston production. Battu par Franc, lors de sa dernière sortie, le lutteur de Mbour aura à cœur de renouer avec le succès avant de prendre sa retraite. Par contre, son adversaire qui reste sur une bonne dynamique souhaite battre son adversaire afin d'accéder au cercle des VIP de l'arène sénégalaise.
Incinération de marchandises d’une contrevaleur de 445 millions
La subdivision des Douanes de Ziguinchor a incinéré hier des marchandises prohibées d’une contrevaleur de 445 millions de francs CFA. Il s’agit de chanvre indien, de faux médicaments et de billets noirs. La cérémonie a été présidée par le Gouverneur de la Région en présence du procureur, de la délégation de la Direction générale des Douanes, du Directeur régional des Douanes du Sud, des chefs de subdivision de Ziguinchor et de Kolda. Cette incinération a clôturé la célébration de la journée internationale des douanes.
La CNEPT se félicite des initiatives du gouvernement
A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de l’Éducation, la CNEPT a rendu un hommage mérité aux nouvelles autorités étatiques pour les nombreuses et belles initiatives prises pour le bien de l’école sénégalaise. Il s’agit, selon Silèye Gorbal Sy, de l’introduction de l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire, le modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal (MOHEBS), la nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation (NITHE), la résorption du déficit criard d’enseignants, les lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Equité (LYNAQUE) etc.. Il réaffirme aussi son soutien au ministre de l’Education nationale pour sa démarche inclusive et participative, ce qui sans nul doute permettra ensemble d’arriver à transformer notre système éducatif en une société éducative. M. Sy encourage également le gouvernement à réduire la fracture numérique en zones urbaines et rurales. Il exhorte le gouvernement à poursuivre le dialogue avec les syndicats pour un climat scolaire apaisé au grand bénéfice des apprenants. Aussi, Silèye Gorbal Sy appelle-t-il l’ensemble des familles d’acteurs à continuer à fédérer leurs forces pour une école de qualité car l’éducation est et demeure le socle de tout développement et nous devons tous œuvrer pour une nation solidaire, juste et prospère. Non sans souligner l’importance de l’alphabétisation pour une nation qui se veut souverainiste et prospère.
L’appel du ministre de l’Intérieur
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique sera à l’honneur à la 9e édition de la Journée nationale de mobilisation citoyenne «SETAL SUNU REEW» du 1er février 2025. Déjà le Général Jean Baptiste Tine a entamé des activités, notammentla mise en pratique de la Police de proximité dans les commissariats ; l’enrôlement pour la confection de CNI et passeports à Dakar, Thiès et Touba du 29 au 31 janvier ; organisation de dons de sang et consultations médicales gratuites et sensibilisation aux gestes de secours. Le ministre de l’Intérieur annonce que pour cette présente édition, le chef de l’Etat présidera la journée à Guédiawaye, tandis que le Premier ministre Ousmane Sonko sera dans la région de Louga pour encourager la mobilisation.
KABIROU MBODJE WARI SES DOSSIERS
Il est impossible pour une entreprise de survivre quand elle est combattue par l’Administration. Concernant Tigo, c’est au sommet de l’Etat que cela s’est joué contre nous. Si nous avons le soutien des autorités, nous relancerons les choses - ENTRETIEN
Propos recueillis par M. GUEYE |
Publication 27/01/2025
Il a imprimé dans l’imaginaire de millions de Sénégalais, l’image d’un «golden boy» plein d’idées et d’initiatives, qui mettait en lumière la réalité de la possibilité de travailler et réussir au pays. Avant l’éclosion des applications électroniques de transfert d’argent, il a lancé «Wari», une «licorne» dont la réussite a été fulgurante, et qui a bouleversé les méthodes de transfert d’argent. Il a montré qu’il était possible pour des Sénégalais de posséder une compagnie de téléphonie au sein de leur pays. Et c’est, semble-t-il, à ce moment que ses ennuis ont commencé. Non seulement sa volonté de rachat de «Tigo» a fait long feu, mais sa compagnie phare a périclité. Lui-même a entamé sa descente aux enfers, attrait en Justice pour de sordides histoires de mœurs qui risquent de le poursuivre pour longtemps. Et pour ne rien arranger, ses anciens «partenaires» au sein de Wari ne semblent pas vouloir se suffire d’une décision de Justice qui les avait déboutés de leurs prétentions, et voudraient relancer la machine judiciaire. Tout cela ne freine pas les ambitions de l’homme d’affaires qui souhaite de l’Etat un encadrement qui lui permettrait, ainsi qu’à d’autres Sénégalais, de bénéficier d’une bon cadre pour investir au pays.
Les Sénégalais retiennent de vous l’image d’un précurseur et d’un novateur. Vous avez créé Wari, et vous avez voulu rendre l’opérateur Tigo aux Sénégalais. Pourquoi ces deux initiatives ont-elles tourné court ?
Wari a effectivement été une entreprise novatrice dans l’offre de services financiers au grand public de par son caractère inclusif pour les banques et autres partenaires financiers de Wari. De même, nous avons permis au Sénégal de créer près de 50 000 emplois directs, ce qui est sans précédent dans ce pays. Mais certaines personnes nichées dans les institutions régulatrices ont usé de leur pouvoir pour saborder l’entreprise, afin de servir des intérêts étrangers. Concernant Tigo, c’est au sommet de l’Etat que cela s’est joué en notre défaveur, là où on devait plutôt s’attendre à un soutien régalien. Il est impossible pour une entreprise de survivre quand elle est combattue par l’Administration.
Pensez-vous, dans ces opérations, n’avoir pas assez bénéficié du soutien des pouvoirs publics, ou bien avez-vous aussi, quelque peu, manqué d’anticipation ?
Nous avons fait les choses de façon régulière et transparente. Nous avons, pour Tigo, soumissionné et gagné régulièrement un appel d’offres. L’Etat, délibérément, n’a pas joué son rôle en ne nous délivrant pas les autorisations de transfert dans les délais requis, ce qui nous a empêchés de clôturer l’achat.
Pour Wari, vous ne pouvez pas anticiper ou vous en sortir quand les régulateurs, en l’occurrence la Banque centrale et le ministère des Finances, ont décidé de vous éliminer. Nous avions pourtant démontré le caractère d’utilité publique de Wari pour les populations et pour l’Etat, en mettant en place un véritable système d’inclusion financière et de formalisation du secteur informel de nos pays. C’est un impératif pour le développement de nos économies.
Il a été dit, à la suite de ces échecs, que vous avez migré certains de vos investissements dans d’autres pays africains. Qu’y a-t-il de vrai dans cela, et éventuellement, de quel secteur s’agit-il ?
Wari était présent dans une trentaine de pays, mais était un système intégré et fonctionnait en vase communicant. Des banques partenaires n’ont pas respecté les règles de compense du système, ce qui l’a mis à l’arrêt dans l’ensemble des pays où le service était offert.
Les banques occidentales se désengagent en Afrique, et aussi au Sénégal. On ne vous entend pas vous positionner pour une quelconque reprise ou participation. Pourquoi cela ?
Nous avions à l’époque une véritable stratégie d’acquisition de banques et d’institutions financières dans la zone Uemoa, puis Cemac et enfin africaine. Mais nous en avons été empêchés. Si aujourd’hui nous avons le soutien des pouvoirs publics, nous relancerons les choses. Les banques et institutions financières de nos pays doivent appartenir au capital national. Il y va de notre souveraineté.
Il se dit que vous avez investi dans une banque dans un pays de l’Afrique de l’Ouest. Est-ce vrai ? Pensez-vous la transférer un jour au Sénégal ?
Nous n’avons aujourd’hui plus de participation dans une banque d’Afrique francophone. Comme je l’ai indiqué plus haut, nous sommes à l’écoute des nouvelles autorités pour apporter notre concours actif au Projet. Nous en avons les capacités, l’expertise et surtout la volonté. Nous avons toujours été des patriotes et toutes nos entreprises et initiatives ont eu pour soubassement l’intérêt national. C’est ensemble que nous pouvons développer nos pays.
Que pensez-vous de l’environnement des affaires au Sénégal. Est-il propice aux investissements ?
De ce que j’entends, un tournant décisif est amorcé avec une volonté ferme des pouvoirs publics de mettre en avant l’intérêt national et les nationaux. Nous observons avec attention ce qui est en train d’être proposé pour voir comment contribuer à l’essor du pays.
En tant que Sénégalais, entrepreneur de renom, qu’est-ce qui pourrait vous motiver à investir ou réinvestir dans le pays, à une époque où le «souverainisme économique» est à la mode ?
Nous sommes toujours motivés dès lors qu’une initiative nationaliste est proposée, car il en va de la survie de nos nations. Aucun pays au monde ne s’est développé de façon exogène et nous ne serons pas une exception. Nous avons toujours milité pour la préférence nationale, qui est une nécessité absolue quand on parle de souveraineté économique. Tous les secteurs stratégiques doivent être entre les mains exclusives des nationaux. Le capital étranger doit intervenir à la marge. Pour notre part, nous nous tenons à la disposition des autorités pour apporter notre contribution afin de faire décoller enfin notre pays. C’est une obligation pour chacun d’entre nous.
Si vous n’êtes pas à la Une des journaux économiques, votre vie s’étale souvent dans les colonnes à scandales de certains journaux. Ce sont vos mœurs qui sont épinglées. Pouvez-vous rassurer vos compatriotes sur ces points ?
Si vous faites allusion aux fausses accusations portées contre moi et qui m’ont valu une arrestation, nous sommes malheureusement dans un nouveau monde d’antagonismes qui va à la dérive, où tout se déconstruit, se radicalise, et où il est désormais possible de détruire la vie de quelqu’un, plus précisément celle d’un homme, sur une simple accusation. Si vous êtes dans une situation sociale élevée ou si vous êtes médiatisé, alors vous êtes la proie de personnes mal intentionnées qui, si elles n’obtiennent pas de vous de l’attention ou des cadeaux, à cause du développement des réseaux sociaux et internet, vont pouvoir impunément vous nuire en portant atteinte à votre réputation et, pour mon cas, à votre liberté.
Je n’ai absolument rien à me reprocher tant au niveau de mes mœurs que de mon respect des autres et de la loi.
Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour que la vérité soit faite sur cette affaire et que ma réputation soit rétablie pour mes enfants et mes parents. Concernant la procédure au Sénégal entre moi et d’anciens employés de Wari, reprise et faussement commentée dernièrement par des journaux locaux, c’est une affaire qui avait déjà été jugée en première instance, en appel et pour finir en cassation, et pour laquelle il y a eu trois fois non-lieu en ma faveur.
Par une opération inexpliquée, la même procédure s’est retrouvée enrôlée une nouvelle fois et je me vois condamné en première instance car n’étant pas présent au Sénégal.
J’ai confiance en la Justice de mon pays pour corriger cette étrange situation.
LE SÉNÉGAL RETIENT SON SOUFFLE
Le tirage au sort de la 35e édition de la coupe d’Afrique des nations prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, sera effectué ce lundi 27 janvier, à partir de 18 heures GMT, au Théâtre National Mohamed V, en plein Centre-ville de Rabat
Le tirage au sort de la 35e édition de la coupe d’Afrique des nations prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, sera effectué ce lundi 27 janvier, à partir de 18 heures GMT, au Théâtre National Mohamed V, en plein Centre-ville de Rabat (capitale administrative et politique du Maroc). Le Sénégal, champion d’Afrique en 2021, retient son souffle. Le Président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), par ailleurs, 1er vice-président de la CAF, Me Augustin Senghor en compagnie de ses vice-présidents Abdoulaye Saydou Sow et Cheikh Ahmed Tidiane Seck, ainsi que le sélectionneur national, Pape Thiaw, le Team Manager et le charge de mission, Samsedine Diatta ont quitté Dakar depuis samedi soir. Le Sénégal 17eme au classement Fifa est loge dans le chapeau 1 en compagnie du Maroc (pays organisateur), de l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria et la Côte d’Ivoire (tenante du titre).
RABAT, Maroc) –Groupe ou poule de la mort ! Pire tirage ! C’est ce que redoute chaque sélectionneur le jour du tirage au sort d’une phase finale. Chacun prie pour avoir une main clémente.
Le Sénégal n’est pas en reste. Champion d’Afrique en 2021, le pays de la Teranga avec son armada de stars (Sadio Mane, Kalildou Koulibaly, Idrissa Gana Gueye,Nicolas Jackson et autre Illiman Ndiaye) repart encore à la conquête de l’Afrique après la déroute de Yamoussoukro. Dix-septièmes (17emes) au classement de la Fifa, les poulains de Pape Thiaw occupent le chapeau 1 en compagnie du Maroc (pays organisateur), de l’Égypte, de l’Algérie, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire (tenant du titre).
Au-delà des six villes hôtes entre Rabat, Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès, Agadir, les équipes sus mentionnées devraient confronter le Cameroun, le Mali, la Tunisie, l’Afrique du Sud, la RD Congo ou le Burkina Faso qui occupent le chapeau 2.
Dans le chapeau 3, on retrouve le Gabon, l’Angola, la Zambie, l’Ouganda, la Guinée équatoriale et Bénin
Au vu donc de la composition des chapeaux, on pourrait assister à des derbies sous-régionaux et/ou des confrontations avec des airs du déjà vus.
LA TUNISIE PUISSANCE 22 ; LE GHANA, LE GRAND ABSENT
Le Ghana, quadruple champion d'Afrique, n'a pas réussi à se qualifier après avoir terminé dernier du groupe F14, manquant la coupe d'Afrique des nations pour la première fois depuis200415. La Tunisie s'est qualifiée pour la 22e fois, prolongeant son record de participations consécutives, atteignant le tournoi pour la 17e fois consécutive, n'ayant pas été absente depuis 1994. Les Comores, le Gabon, le Soudan et le Zimbabwe ont fait leur retour au tournoi continental après avoir manqué l'édition 2023. Le Bénin et l'Ouganda ont fait leur retour après une absence de près de cinq ans. Le Botswana s'est qualifié pour la deuxième fois après sa première participation à l'édition 2012. Le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et la Namibie n'ont pas non plus réussi à se qualifier après avoir participé au tournoi 2023.
A noter que plus 90 pays, répartis en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, vont regarder le tirage au sort de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations, selon la CAF.
LES QUATRE CHAPEAUX
CHAPEAU 1 : Maroc (14e, pays organisateur), Sénégal (17e), Égypte (33e), Algérie(37e), Nigeria(44e), Côte d’Ivoire (46e, tenant du titre)
CHAPEAU 2 : Cameroun(49e),Mali (51e),Tunisie(52e), Afrique du Sud (57e), RD Congo(61e), Burkina Faso (66e)
ZIGUINCHOR ENCORE SOUS L’EMPRISE DU TRAFIC DE CHANVRE INDIEN DE FAUX BILLETS ET DE FAUX MEDICAMENTS
L’incinération de marchandises prohibées, de plus de trois tonnes de chanvre indien, de produits illicites à Ziguinchor atteste bien de la percée de ce fléau dans cette partie sud du pays.
La célébration de la Journée internationale de la Douane (JID) a été l’occasion pour mesurer l’ampleur du phénomène de trafic de chanvre indien dans la partie sud du pays. L’incinération de marchandises prohibées, de plus de trois tonnes de chanvre indien, de produits illicites à Ziguinchor atteste bien de la percée de ce fléau dans cette partie sud du pays.
Ce sont des centaines de millions de francs CFA en marchandises prohibées, en chanvre indien, en faux médicaments qui ont été incinérées.
« Des marchandises constituées de 3,439 tonnes de chanvre indien, de 22kg de graines de chanvre indien, d’un lot de médicaments contrefaits d’une contre-valeur de 86millions de francs CFA, d’un lot de billets noirs saisis d’une contre-valeur de 140 millions ; le tout d’une valeur de 445 millions. Ces résultats, à côté de ceux de la Gendarmerie de la Police, des Eaux et forêts et des activités de destruction de vastes champs de chanvre indien au niveau de la région démontrent l’ampleur malheureusement de ce trafic au niveau de la région », constate le Colonel Malang Diédhiou, Directeur Régional des Douanes dans la zone sud qui salue également la synergie des actions qui se traduit par des actions combinées et des actions sectorielles. Ce qui, selon le colonel Malang Diédhiou, autorise à croire à l’éradication de ce phénomène qui inquiète sérieusement dans cette partie sud du pays. Cette opération d’incinération a été l’un des faits saillants de cette JID dans la capitale du sud où les douanes sénégalaises, le temps d’un week-end, ont investi Ziguinchor non pas pour des opérations mais surtout « pour une douane qui concrétise ses engagements en matière d’efficacité, de sécurité et de prospérité » ; le thème déroulé cette année par les soldats de l’économie qui ont décliné une panoplie d’activités a Ziguinchor pour marquer cette « JID ».
Le Coordonnateur de la Direction Générale des Douanes saluera la forte mobilisation des soldats de l’économie avant de magnifier la collaboration qui existe entre les Douanes et les Forces de sécurité et de défense. Une randonnée pédestre a lancé les activités de cette JID. Autorités administratives, d’associations de randonneurs, des chefs de services et plusieurs personnes ont participé à cette randonnée pédestre qui a été l’occasion pour le Gouverneur de Région, Mor Talla Tine, d’appeler les populations à collaborer davantage avec les douanes.
« Nous invitons les populations a mieux soutenir la douane qu est une administration qui travaille à aiderles pouvoirs publics à renforcer les marges budgétaires mais également à mieux protéger les consommateurs», a lancé le chef de l’exécutif régional qui a marché aux côtés du Président de l’Amicale des Inspecteurs et Officiers de Douanes, le Colonel Ousmane Kane très satisfait de cette activité de randonnée. Des décorations d’officiers de douanes et un panel ont également marqué cette journée internationale de la Douane tenue à Ziguinchor et qui a vu la participation des douanes de la Guinée Bissau
VIDEO
UNE PROCÉDURE IRRÉPROCHABLE
Pour Maurice Soudieck Dione, le rapport de la Centif sur l'affaire Farba Ngom ne laisse aucune marge d'appréciation au Procureur qui doit automatiquement transmettre le dossier au juge d'instruction
Le professeur Agrégé en Sciences politiques, Maurice Soudieck Dione, invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 26 janvier, a estimé que la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba, soupçonné par le Parquet judiciaire financier (PJF) d’être impliqué dans des transactions suspectes portant sur plus de 125 milliards de Fcfa a été respectée. Insistant sur le fait que la transmission de ce dossier au juge d’instruction aurait dû être automatique si Farba Ngom n’était pas député, il a précisé par ailleurs que, sur le plan strictement procédural, le placement sous mandat de dépôt est obligatoire si le procureur le demande.
Soupçonné par le Parquet judiciaire financier (PJF) d’être impliqué dans des transactions suspectes portant sur plus de 125 milliards de Fcfa, le député Mouhamadou Ngom dit Farba qui a vu son immunité parlementaire levée le vendredi 24 janvier conformément à une demande du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ne devrait pas tarder à être présenter à un juge d’instruction financier. L’avis est du professeur Agrégé en Sciences politiques, Maurice Soudieck Dione. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 26 janvier, le Professeur Dione a, indiqué que n’eût été son statut de député, la transmission du rapport de la Centif du Procureur de la République financier au juge d'instruction serait automatique.
Par ailleurs, interpellé sur la procédure de levée de son immunité parlementaire, le professeur a pris le contrepied de certains observateurs partisans et souteneurs du député maire de Agnam qui accusent Premier ministre, Ousmane Sonko d’instrumentaliser la justice dans le cadre de cette affaire.
Face à notre confrère Baye Oumar Gueye, Maurice Soudieck Dione a fait remarquer que sur le plan strictement légal, toutes les conditionnalités préalables liées à la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom ont été satisfaites. « Je crois que la procédure a été d’autant plus respectée qu’il faut rappeler que c’est sur la base d’un rapport de la Centif qui est une institution autonome, placée sous la tutelle du ministère du Budget avec une autonomie. Elle (Centif) travaille sur tout ce qui est blanchiment de capitaux avec des ramifications sur le plan communautaire. Donc la Centif joue un rôle essentiel dans le dispositif de sécurisation des États par rapport à l'argent qu'on pourrait blanchir ou qu'on pourrait utiliser à des fins de terrorisme ou autre, en tout cas dans le cadre d'activités délictuelles » a-t-il d’emblée fait remarquer. Il poursuit en ces termes : « Il est bon de le relever que ce rapport de la Centif date de 2023, c'est-à-dire que c'est un rapport qui ne date pas de maintenant mais il a été fait sous le régime du président Macky Sall. Il est bon de relever aussi que l'article 66 de la loi de 2024 exige à la Centif de transmettre le rapport au Procureur de la République ».
Sous ce rapport, poursuivant son explication, l’enseignant chercheur précise dans la foulée que le Procureur n’a aucune capacité d'appréciation dans le cadre de cette procédure. « Il n'a pas la capacité et la qualité à apprécier de l'opportunité des poursuites ou de classer sans suite. Il est, ici en l'espèce, une simple courroie de transmission procédurale. Il ne fait que transmettre le dossier au juge d’instruction qui instruit à charge et, à décharge »
Tout en insistant sur le fait que la transmission du dossier de Farba Ngom aurait dû être automatique si ce dernier n’était pas député a précisé par ailleurs que le sur le plan strictement procédural, le placement sous mandat de dépôt est obligatoire si le procureur le demande au juge d’instruction. « S'ily a des implications qui sont de nature à avoir des connexions avec un détournement de deniers publics, lorsque le procureur de la République demande le mandat de dépôt, le mandat de dépôt est obligatoire. C'est la loi qui le dit sur la base de l'article 142 du Code de procédure pénale en application des articles 152 à 155 du Code pénal. Lorsque le procureur le demande, c'est le mandat de dépôt ou c'est la consignation de la totalité des sommes litigeuses », a-t-il précisé.
CHEIKH TIDIANE YOUM SUR SIEGE EJECTABLE
Les Secrétaires Généraux de Fédération (SGF) et Secrétaires Nationaux (SN) du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR) réclament la tête de Cheikh Tidiane Youm, le Secrétaire général du parti de Serigne Moustapha Sy.
La crise interne qui a touché la majorité des partis défaits lors de la présidentielle de 2024 n’épargne pas le Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR). Neuf mois après l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, un vent de révolte souffle au sein du parti dont les Secrétaires Généraux de Fédération (SGF) et Secrétaires Nationaux (SN) réclament la tête de Cheikh Tidiane Youm, actuel secrétaire général national et unique représentant du PUR à l’Assemblée nationale.
Les Secrétaires Généraux de Fédération (SGF) et Secrétaires Nationaux (SN) du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR) réclament la tête de Cheikh Tidiane Youm, le Secrétaire général du parti de Serigne Moustapha Sy. En effet, ces cadres du PUR, au sortir d'une rencontre tenue, samedi 25 janvier, au siège du parti, ont fait face à la presse pour "définir les bases d'une nouvelle organisation politique" plus solide et plus adéquate" mais surtout déclarer "indésirable" le Secrétaire général au sein du parti. Ces responsables qui accusent Cheikh Omar Youm de semer la zizanie et d'approfondir le désaccord entre la base et la direction du parti, ont ainsi décidé de le démettre de tous ses postes de responsabilité.
"Les responsables, militants et sympathisants du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), réunis au sein de ce collectif, souhaitent exprimer leur désaccord avec certaines initiatives politiques et organisationnelles entreprises par Cheikh Tidiane Youm au nom du parti. Après une longue période de réflexion, d’introspection et d’évaluation des activités menées, il est ressorti de ce diagnostic que le sieur Cheikh Tidiane Youm n’a pas varié dans ses actes de sabotage; d’insubordination et de manipulation pour casser la volonté des militants et sympathisants du parti lors de rendez-vous politiques importants", a affirmé le secrétaire national du mouvement de la jeunesse du PUR. Selon Babacar Lo, Sg du mouvement des jeunes du parti, "par rapport à toutes les échéances qui se sont passées, Cheikh Tidiane Youm n’a pas respecté les orientations du parti. Par conséquent, il a été demandé parl’Assemblée de le défénestrer de toutes ses responsabilités nationales et périphériques au sein du PUR"
Lors de ce face-à-face avec les journalistes, les secrétaires nationaux et les secrétaires généraux des fédérations du PUR ont rappelé que leur unique leader reste le responsable moral du parti, Serigne Moustapha Sy. Ainsi, le secrétariat national qui estime que Cheikh Tidiane Youm n’a pas respecté les orientations du PUR par rapport à toutes les échéances électorales passées, a pris la décision majeure de mettre en place un comité ad hoc qui devra conduire à la tenue d’une Assemblée générale dans les tout prochains jours. D'après ce Collectif des Secrétaires Nationaux, Secrétaires Généraux de Fédérations et Responsables Nationaux, militants et sympathisants du PUR, un calendrier préparatoire du congrès extraordinaire devant se faire dans les meilleurs délais sera établi et soumis à l’appréciation du président du parti, pour ensuite être partagé partout et pour tous.
Par Vieux SAVANE
DE QUI SE MOQUE-T-ON ?
Drôle de pays que le nôtre où l’on fait mine de ne pas se rendre compte qu’il est gangrené par une gestion prédatrice et clientéliste des deniers publics. Tout ce tapage alentour semble bien dérisoire lorsqu’il est question de la reddition des comptes
Les rapports de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif) transmis au Procureur de la République qui font étalage de crimes économiques présumés donnent froid dans le dos.
A bien des égards ils sont révélateurs du rapport au pouvoir qui travaille ce pays qui est le nôtre. Aussi, en lieu et place des indignations, des cris d’orfraie et des mouvements de soutien qui s’époumonent ici ou là, il conviendrait plutôt de s’interroger sérieusement sur une réalité indéniable qui le gangrène et plombe l’économie nationale.
Depuis ces dernières années en effet, le compteur de l’impunité et de la prédation s’affole en attendant que la justice fasse enfin son travail dans le respect de la séparation des pouvoirs. Dernier rempart susceptible de garantir la cohésion sociale, elle a l’obligation, à travers les personnes qui sont censées la dire au nom du peuple sénégalais, de rester fidèle à son serment. Et cela, conformément à l’idéal de la balance, symbole d’équilibre qu’elle incarne, parce que censée ne pencher ni d’un côté ni de l’autre. En dehors de toute connivence, refusant d’être aux ordres, il lui revient de dire le droit en ayant pour seule boussole, une conscience trempée dans l’éthique et la déontologie. C’est à ce prix qu’elle pourra contribuer à l’éveil d’une nouvelle confiance citoyenne autour de laquelle pourra s’édifier et se consolider le vivre-ensemble.
Et cette dernière, convient-il de le rappeler, se noue autour de l’exemplarité. Les dirigeants actuels doivent par conséquent montrer qu’ils incarnent au premier chef, la rupture systémique à laquelle ils appellent. Aussi, importe-t-il qu’ils nous montrent de la simplicité, de l’humilité et de l’ardeur au travail en prônant une vigilance à toute épreuve, refusant de succomber à cet ego hypertrophié qui aveugle et fait sombrer dans l’hubris d’un pouvoir fait d’arrogance et d’irresponsabilité.
Au premier chef sont-ils donc appelés à s’éloigner de cette culture de l’apparat voire du m’as-tu vu avec ces énormes bolides en provenance des usines de l’Occident décrié et/ou d’Asie, et qui coûtent aux deniers publics. L’Asie aurait dû au contraire, servir plutôt de modèle, pour avoir montré sa capacité à compter sur ses propres forces. Voilà un continent qui a misé sur l’ingéniosité et le sens de l’engagement et du don de soi des citoyens guidés par la volonté patriotique de transformer positivement un espace, naguère humilié par la domination étrangère, en pays qui emprunte avec panache le chemin de la souveraineté économique.
Déprivatiser les trottoirs du palais
A rebours de tout cela, la gouvernance impériale semble prendre ses quartiers sous nos cieux. Les tenants du pouvoir sont encore dans un m’as-tu vu, fait de sirènes, de gyrophares et de cortèges tapageurs. Avec en prime, pour le chef de l’État, des déplacements sur des parcours jalonnés par un impressionnant dispositif des forces de l’ordre. Sans compter cette régression démocratique qu’on peine à comprendre et que même les régimes précédents n’avaient osé imposer et qui consiste en la privatisation des trottoirs qui bordent le Palais présidentiel, c’est-à dire la maison des Sénégalais. Ils sont interdits à la circulation piétonne; mesures inadmissibles en dehors des périodes de crise, puisqu’il s’agit d’un espace public. Aussi, est-il souhaitable que le gouverneur du Palais puisse corriger ce qui ressemble à un abus de pouvoir d’un autre temps. Et pour tout clore, tout dernièrement le chef de l’État a présidé un séminaire relatif à l’administration pour appeler à plus d’efficacité, oubliant de relever que la première mesure à prendre car commandant tout le reste, et que les autorités doivent incarner au premier chef, est de rompre avec l’heure sénégalaise. Cet alibi paresseux qui pétrifie la ponctualité et ouvre un grand boulevard au laxisme, jusqu’à pas d’heure.
Il urge alors que les mots épousent les choses dans le sens d’une rupture qui refuse de se complaire dans l’incantation, oubliant que la puissance performative est de l’ordre du champ mystico-religieux, contrairement à celui de la réalité concrète qui nécessite que l’on se confronte à elle. En dehors des mots, des belles promesses et des décisions sans lendemains qui chantent. Une manière de s’inspirer ainsi de Thomas Sankara, une des références du pouvoir actuel, qui lui avait l’honnêteté de se conformer à l’idéal auquel il appelait. Avec simplicité et humilité, il circulait dans une petite voiture, incitait avec vigueur à une consommation endogène, à l’image du port « Faso danfani ».
La gouvernance n’est pas un gâteau à partager
L’actuel pouvoir avait par ailleurs promis de se démarquer du népotisme et de toute forme de tribalisme en ayant recours à des appels à candidature pour là aussi, finir par se noyer dans le poto-poto partisan, oubliant que la gouvernance n’est pas un gâteau à partager, ni une récompense pour services rendus mais question de compétence et de sens aigu du service public. Ce qu’on attend de nos dirigeants c’est de transpirer, de voir leurs cheveux blanchir sous le harnais, leurs mines préoccupées, à cœur de sortir le Sénégal de l’ornière. On attend d’eux qu’ils révolutionnent notre rapport au pouvoir. Que l’on n’ait plus à se réjouir de la nomination d’une tierce personne à un poste de responsabilité signifiant par-là, qu’elle va avoir accès aux ressources. Les urgences devraient pourtant être ailleurs au regard des problèmes de santé, de l’emploi, de la promotion positive des femmes dans les sphères de décision, des enfants talibés qui se voient voler leur avenir, etc. Alors que l’école est obligatoire ne les voilà-ils pas jetés dans la rue à la merci de toutes sortes de prédateurs sexuels et autres usuriers ? Autre signe inquiétant, on voit se poursuivre en dépit de toutes les campagnes de prévention et des mesures de répression, des vagues de départ de jeunes par pirogues, au risque de leur vie, en dépit des rêves et du « Projet », à la recherche d’une bouée d’espérance. Sans compter que le front syndical est entrain de se réchauffer, du fait de l’impatience qui commence à gagner certains secteurs sociaux.
La rupture systémique promue doit donc impérativement s’éloigner de la fétichisation des slogans pour avoir l’obsession de dérouler un chemin autre, en n’ayant pas en ligne de mire un second mandat car cela implique des calculs politiciens avec tout ce que cela suppose comme renoncement à des principes. Qu’importe du reste ce qui adviendra, car s’impose un sens du sacrifice, puisqu‘il faudra balayer toutes les mauvaises habitudes acquises durant ces dernières années, lesquelles se sont sédimentées autour du clientélisme et de la prédation.
Assurément, le souverainisme ce n’est pas passer son temps dans une conflictualité de dénonciation, mais s’inscrire dans une démarche de compter sur ses propres forces, comme axe central articulé autour de l’ouverture aux autres. Il s’agit en effet d’inverser la donne de l’échange inégal en se focalisant sur ce qui permet d’être maître de son destin. En somme consommer ce que l’on produit et produire ce que l’on consomme, car liberté ne peut être sous tutelle
L’impératif de justice
Drôle de pays que le nôtre où l’on fait mine de ne pas se rendre compte qu’il est gangrené par une gestion prédatrice et clientéliste des deniers publics ! Pour s’en convaincre, il suffit tout simplement de se souvenir de ce président de la République issu de la première alternance démocratique proférant ces paroles effarantes dès l’acceptation de sa défaite par l’opposition. « Nos problèmes d’argent sont maintenant terminés » avait-il clamé. Avec une brutalité teintée d’un cinglant cynisme, il posait ainsi un désastreux rapport au pouvoir ressemblant à un nid de la poule aux œufs d’or qui ne demande qu’à être pillé.
En réalité il ne faisait que mettre en exergue une vision qui s’est infusée dans le corps social et qui se traduit par le fait que, dès lors qu’une personne est nommée à un poste de responsabilité, ce qui intéresse d’emblée, ce ne sont pas les défis à relever mais la cagnotte qu’elle va devoir gérer. On se souvient aussi d’un autre président issu de la deuxième alternance qui se targuait d’avoir mis sous le coude des dossiers diligentés par l’inspection générale d’Etat (Ige), dans l’optique de neutraliser des adversaires politiques potentiels. Il menaçait aussi de se défaire de tout directeur de société nommé par ses soins en cas de défaite électorale, incitant ainsi à puiser allègrement dans les ressources publiques. Pourvu que ça rapporte gros sur le plan électoral !
A l’évidence, il est attendu ici que la justice s’empare des dossiers qui lui sont soumis par la Centif et puisse les instruire équitablement. A charge et à décharge, loin des calculs et des pressions politiques. Tout ce tapage alentour semble bien dérisoire lorsqu’il est question de la reddition des comptes. A se demander de qui se moque-t-on ?