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6 juillet 2025
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FARBA NGOM PERD SON IMMUNITÉ
Malgré le retrait spectaculaire des députés de l'APR et de Takku Wallu, le vote pour la levée de l'immunité parlementaire du député s'est tenu. Le résultat est sans appel : 130 voix pour, contre seulement 3 oppositions et 3 abstentions
Ce vendredi 24 janvier 2024, l'Assemblée nationale a procédé à la levée de l'immunité parlementaire du député Mouhamadou dit Farba Ngom, lors d'une séance marquée par des tensions et des départs.
La session a été particulièrement mouvementée avec le retrait des députés de l'Alliance pour la République (APR), qui ont quitté l'assemblée sur instruction de leur collègue Abdou Mbow. Ce dernier a qualifié l'initiative d'« escroquerie politique » visant à écarter Farba Ngom. De même, les députés de Takku Wallu ont également choisi de ne pas participer aux délibérations en quittant l'hémicycle.
Malgré ces absences notables, le vote s'est tenu avec 136 participants, dont 10 par délégation. Les résultats sont sans appel : 130 pour la levée de l'immunité, 3 voix contre et 3 abstentions.
Cette décision intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. La séance s'est conclue avec le renvoi à la Conférence des présidents pour la fixation du calendrier des prochains travaux parlementaires.
La levée de l'immunité parlementaire de Farba Ngom ouvre désormais la voie à d'éventuelles poursuites judiciaires contre le député dans le cadre d'une affaire portant sur une somme de 125 milliards de FCFA.
MISE À JOUR DU CALENDRIER LA LIGUE, UN CHOC ET UN DERBY AU PROGRAMME
Deux rencontres alléchantes sont au menu de la Ligue 1 de football ce week-end, dont le choc devant opposer samedi Teungueth FC au Jaraaf, un match en retard comptant pour la 10e journée de la Ligue de football.
Deux rencontres alléchantes sont au menu de la Ligue 1 de football ce week-end, dont le choc devant opposer samedi Teungueth FC au Jaraaf, un match en retard comptant pour la 10e journée de la Ligue de football.
Le derby de la banlieue dakaroise, entre Pikine et Guédiawaye FC, est l’autre match retard programmé ce week-end. Il comptait pour la 11e journée du championnat.
Teungueth FC, qui affiche un bilan peu reluisant en ce début de saison, avec 3 victoires, 3 défaites et 5 nuls, va recevoir le Jaraaf de Dakar, samedi au stade Ngalandou Diouf, avec l’ambition d’engranger des points pour monter un peu plus dans le classement.
Le club de Rufisque, tenant du titre, occupe à ce jour la 8e place du classement avec 14 points au compteur, loin derrière le leader, l’US Gorée, qui totalise 27 points.
TFC va essayer de se relancer face à un Jaraaf qui a raté de près sa qualification en quart de finale de la CAF. L’équipe de la Médina aura à cœur de rebondir pour se rapprocher du leader en remportant ses matchs en retard en championnat.
Pour le derby de la banlieue, match en retard de la 11e journée, l’AS Pikine, située dans la zone rouge du classement avec 2 victoires, 4 défaites et 5 nuls, aura fort à faire face à son voisin, Guédiawaye FC, qui va chercher à maintenir sa bonne dynamique.
La rivalité entre ces deux grands clubs de la banlieue dakaroise laisse entrevoir un match électrique.
–Programme matchs retard de la Ligue 1 :
– TFC-Jaraaf, samedi, 16h30, Stade Ngalandou Diouf, 10e journée
– AS Pikine-Guédiawaye, dimanche, 16h30, Stade Alassane Djigo, 11e journée
LE PROJET POUR FREINER L’EMIGRATION IRREGULIERE
Dans le cadre du programme-pilote de « migration circulaire », l’Espagne cherche des travailleurs agricoles pour des missions de cueillette et de conditionnement de fruits.
Dans le cadre du programme-pilote de «migration circulaire», l’Espagne cherche des travailleurs agricoles pour des missions de cueillette et de conditionnement de fruits. L’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha), qui encourage cet appel à candidatures lancé par le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères du Sénégal, à travers le Secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, interpelle l’Etat du Sénégal sur l’impératif de transparence dans le processus de sélection.
L’Etat du Sénégal et le Royaume d’Espagne ont réactivé un vieux programme : recrutement d’ouvriers agricoles saisonniers. Le Secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur a lancé un appel à candidatures dans le cadre de ce programme de migration circulaire pour le travail de cueillette et de stockage de fruits et d’entassement de collectes. Ce programme est ouvert aux candidats sur toute l’étendue du territoire national, sans exigence de niveau scolaire, mais avec une tranche d’âge comprise entre 25 et 55 ans. Les candidats retenus seront engagés sous Contrat à durée déterminée (Cdd) de trois mois renouvelables.
Une stratégie pour stopper la vague de migrants irréguliers qui continuent d’envahir les iles espagnoles débordées par cet afflux inédit ?
Le Bureau exécutif de l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) se demande pourquoi favoriser le travail agricole à l’étranger alors que les terres locales manquent de bras pour contribuer à une autonomie alimentaire. «Un peu comme les esclaves dans les champs de coton en Amérique. Des souverainistes qui délaissent nos terres pour aller servir dans les champs des anciens colons. Pourquoi pas un appel à candidatures pour cultiver nos terres et arriver rapidement à la souveraineté alimentaire tant souhaitée ?»
Et le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères du Sénégal, censé offrir des opportunités économiques à sa jeunesse en quête d’emploi, lance un appel à candidatures pour aller cueillir des fruits en Espagne dans le cadre du Programme de migration circulaire. Président de l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha), Adama Mbengue salue le lancement de l’appel à candidatures pour aller cueillir des fruits en Espagne… pendant 3 mois, tout en exhortant les jeunes à déposer leurs dossiers dans les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) du 27 au 29 janvier 2025. Mais dans le communiqué, il ne mâche pas ses mots concernant les failles du processus. «Adha interpelle l’Etat du Sénégal sur l’impératif de transparence dans le processus de sélection. Adha dénonce le manque de communication récurrent sur des projets touchant directement les jeunes et la migration circulaire», précise son président Adama Mbengue.
Selon Adha, le Programme de migration circulaire Espagne-Sénégal s’inscrit dans une série d’initiatives dont les contours financiers demeurent flous. «Depuis plusieurs années, des initiatives majeures telles que l’aide publique au développement de 128 millions d’euros (environ 85 milliards de F Cfa) dédiée à la migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne (2019-2023), restent opaques, sans aucun rapport public accessible à ce jour», dénonce Adama Mbengue. Mais ce n’est pas tout, il exige également des clarifications sur ces fonds et rappelle que les contrats saisonniers, gérés notamment par les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) et l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpj) dans le cadre d’autres projets comme celui relatif à l’immigration au Canada, méritent une communication «proactive et inclusive pour garantir l’égalité des chances et le respect des droits fondamentaux».
Toutefois, au-delà de ces critiques, Adha prône également un changement de paradigme. «Adha appelle à un changement de paradigme, prônant une gouvernance transparente et une gestion équitable des initiatives migratoires, dans le strict respect des droits humains et des principes d’inclusion», conclut le document.
Par Serigne Saliou DIAGNE
LETTRE À HAMIDOU ANNE, CE CAPITAINE COURAGE
Quand tout le monde hurlait avec les hyènes pour refuser de voir les vérités en face, Hamidou Anne aura su se dresser par ses idées et aller en rupture de ban pour donner résonance à la parole vraie et surtout à la parole contraire
«Quand tu aimes, il faut partir», «Traverses» prend ici donc fin. Je m’engage désormais en politique pour poursuivre ma réflexion, en y adjoignant désormais l’action du terrain, au service des valeurs qui fondent ma vie : la République, la liberté, la démocratie et la laïcité.» Ces derniers mots de Hamidou Anne, lus ce début de semaine, dans les colonnes du Quotidien ont soulevé en moi beaucoup de tristesse, mais également beaucoup de fierté. Hamidou Anne est cet intellectuel sénégalais d’un courage des dieux qui, face à l’adversité et aux critiques, n’a jamais battu en retraite. Pour la République, pour la justice, pour le bien de son Peuple, il a toujours trempé sa plume afin d’exorciser nos maux, de professer une lucidité et une retenue, d’appeler au dialogue avec l’autre. Dans une ère où les insultes, menaces et quolibets ont pris le dessus sur les idées et arguments sensés dans le débat public, il a su se dresser en chantre de la parole libre et en adversaire de toutes les entreprises de terrorisme intellectuel qui pullulent partout, mais avec une voracité terrible dans notre pays.
«Vos insultes sont nos médailles», ce fort mot de Hamidou Anne, beaucoup de gens pouvant émettre des avis dans l’espace public ont pu se l’approprier pour en faire un bouclier, voire une carapace contre toutes les attaques barbares et en-dessous de la ceinture qu’on a vu émerger dans notre pays depuis la séquence folle de mars 2021. Quand tout le monde hurlait avec les hyènes pour refuser de voir les vérités en face, Hamidou Anne aura su se dresser par ses idées et aller en rupture de ban pour donner résonance à la parole vraie et surtout à la parole contraire. C’est dans cette belle terre de démocratie, dans ce pays qui aura à travers des décennies, exploré le modèle d’un Etat républicain dans ses plus beaux atours et étant au service de tous, qu’une horde de fascistes imposera une dictature des idées et une censure des questions. Cela, jusqu’à ce qu’ils soient rares les intellectuels qui osent se mettre au travers de cette roue ou pourraient avoir le courage de la briser. Avec l’absence totale de nombreux de nos intellectuels du débat public, malgré toutes les manœuvres attentatoires aux libertés publiques et à la démocratie que le nouveau régime mène sans relâche, on peut dire que le temps aura donné raison à Hamidou Anne pour avoir interpellé toutes les impostures qui ne cessaient ces dernières années de pilonner les tenants précédents de notre Etat à coups de tribunes conjointes, pamphlets et pétitions. Aujourd’hui, leur silence enseigne bien que la partisannerie aveugle, en rentrant à l’université, dans nos administrations et dans le monde des médias, finira par causer la perte de ce pays.
De Hamidou Anne, il faudra également retenir que ces chroniques auront toujours été un voyage intime où il aura donné à tous, une part de lui avec une sincérité déconcertante. Je l’ai souvent lu en me disant qu’il est trop transparent, sincère et vrai pour un public souvent assez tortueux et prêt à donner à nos écrits, l’interprétation qui sied le mieux à ses émotions et affiliations du moment. Dans la chronique «Traverses», Hamidou aura parlé pour les petites gens, pour le Sénégalais lambda et toute personne dotée d’une compassion humaniste sur le sort de nos peuples, sur l’organisation de notre vivre-ensemble et sur la confrontation de nos pouvoirs publics à leurs responsabilités dans la noble mission de servir. Il aura su ériger des ponts et passerelles, contribuant à une consolidation du modèle laïc sénégalais en ne manquant pas de le comparer aux errements d’ailleurs.
C’est un enfant de Pikine, fier fils des Chemins de fer sénégalais, qui nous aura fait voyager pendant quatre années dans ces colonnes. Il nous aura montré l’étendue des possibles pour tout citoyen du monde. Il aura plaidé pour les femmes, pour les opprimés, il aura défendu la veuve et l’orphelin. Il aura mis en garde contre la tentation diabolique du populisme, il aura critiqué les excès de tous nos Léviathans modernes présidant à nos destinées communes. Il aura rappelé aux serviteurs de nos administrations et aux gens de nos métiers des armes, l’obligation de retenue et l’impératif de faire passer les intérêts du Sénégal au-dessus de tout. Sa voix aura également résonné à l’international pour donner une certaine idée du Sénégal, tant dans les idées, l’élégance discursive et la rigueur intellectuelle qui, au train actuel des choses, finiront par se perdre. A Hamidou Anne, mes sincères encouragements et remerciements pour avoir aidé à hisser si haut le débat d’idées dans ces colonnes, en toute liberté et indépendance. Face à l’immensité de la faille et de l’effondrement de toute une Nation comme il le dit si bien, il est bien que des hommes forts et courageux s’engagent. La survie de la République, la préservation des libertés et le plaidoyer perpétuel pour un humanisme franc et sincère valent tous les sacrifices. Bon vent cher Hamidou, que tu restes le timonier exemplaire dans tes nouvelles initiatives, afin de mener ta barque à bon port. L’intérêt général, tu le connais, nul besoin de te dire que ta barque sera nôtre et celle de bien de gens nourris des mêmes valeurs.
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LA FACTURE CACHÉE D'AIR SÉNÉGAL
Les dettes atteindraient 500 milliards de francs CFA, soit cinq fois plus que le montant officiel. Une gouvernance défaillante et des choix stratégiques contestables ont poussé la compagnie nationale dans l'abîme
Invité à l'émission Soir d'Info de la TFM ce jeudi 23 janvier 2025, le Commandant Malick Tall, ancien pilote d'Air Afrique et ex-directeur des opérations d'Air Sénégal International, a dressé un tableau alarmant de la situation financière d'Air Sénégal.
Selon cet expert qui cumule plus de 20.000 heures de vol, la dette réelle de la compagnie nationale avoisinerait les 500 milliards de francs CFA, soit cinq fois plus que les 100 milliards officiellement déclarés. Cette situation critique trouve ses racines dans des décisions stratégiques contestables prises depuis 2018, notamment l'abandon d'un business plan initial qui avait été validé dès par la RAME.
Le Commandant Tall pointe particulièrement du doigt le contrat avec la société américaine Carline, dont les avions âgés de 20 à 25 ans grèvent lourdement le budget de la compagnie en frais de maintenance et de carburant. Il préconise leur retrait immédiat de la flotte.
Malgré ce constat sévère, l'ancien directeur des opérations insiste sur la nécessité de maintenir une compagnie aérienne nationale, élément crucial pour le développement du tourisme et de la logistique au Sénégal. Il propose une série de mesures d'urgence : audit des anciennes directions, établissement de comptes d'exploitation certifiés, et recrutement de professionnels compétents aux postes clés.
Ces révélations interviennent alors que le gouvernement sénégalais a annoncé lors du dernier Conseil des ministres, une restructuration globale de la compagnie, avec deux réunions interministérielles prévues en février.
Tabaski Ngom envoyée en prison
Fin de la longue garde à vue de l’inspectrice du trésor. Après un deuxième défèrement, le juge d’instruction financier a finalement placé sous mandat de dépôt Tabaski Ngom. L’inspectrice du trésor est poursuivie pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux d'un système informatique et entrave à un système informatique.
L’ancien Dg de l’Aprosi consigne 90 millions pour échapper la prison
L’ancien Directeur général de l’Aprosi, Momath Ba, a échappé à la prison. Présenté hier au juge d’instruction financier en présence de son avocat Me Baboucar Cissé, il a été placé sous contrôle judiciaire. Seulement Momath Ba a dû casquer lourd pour bénéficier de cette faveur. D’après son avocat, il a consigné 90 000 000 F CFA à la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC) que lui réclame la justice. N’empêche, M. Ba est inculpé pour détournement de biens publics. L’ancien Directeur général de l’Aprosi a été vilipendé par l’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom arrêtée pour détournement portant sur 700 millions F CFA suite à une plainte de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE).
Mor Guèye placé sous mandat de dépôt
L’homme d’affaires Mor Guèye a rejoint l’inspectrice du Trésor en prison. En présence de son avocat, Me Faty, indique seneweb, il a été inculpé par le juge d’instruction financier pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, entre autres. M. Guèye est cité dans l’affaire du détournement présumé de 700 millions F CFA à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE).
Queen Biz suspend ses activités artistiques
Coumba Diallo, de son nom d’artiste Queen Biz, suspend ses activités artistiques et musicales. Elle a pris cette décision au lendemain de sa nomination au poste de président du Conseil d’Administration du Théâtre National Daniel Sorano, dit-il, pour mieux servir son pays.
L’influenceur Amadou Cissé alias «Gaidé Macky» en prison
Le juge d’instruction financier a ouvert une information judiciaire contre le jeune Amadou Cissé alias « Gaidé Macky », influenceur international. Le militant de l’Apr a été arrêté, dimanche dernier, par la Sûreté urbaine de Dakar (Su) pour trafic de migrants. Déféré mardi devant le procureur de la République financier, il est inculpé puis placé sous mandat de dépôt, ce mercredi. Dans cette histoire, K. Mbow avait porté plainte à la Su contre Amadou Cissé. Dans les termes de sa plainte, il a déclaré avoir remis la somme de 3 070 000 F CFA au mis en cause. Amadou Cissé s'était engagé à faire voyager son petit frère en Italie ainsi que d'autres candidats à l'immigration. Après avoir encaissé la somme, il a fait transiter le garçon vers le Maroc. Cependant, explique K. Mbow, Amadou a laissé en rade son frère avec un autre garçon au Royaume chérifien où ils ont vécu dans des conditions pénibles. K. Mbow a soutenu que son petit frère est toujours bloqué au Maroc. Une enquête a été ouverte où les policiers ont découvert qu'Amadou Cissé est habitué aux faits, renseigne seneweb. Il tient un réseau entre le Sénégal, le Maroc et l'Italie pour convoiter des candidats à l'émigration dans des conditions difficiles. Amadou Cissé a admis que le voyage avait avorté et qu'il devait rembourser les plaignants. Mais il n’a pas respecté ses engagements. Pire, il a fait faux bond aux enquêteurs qui l’avaient libéré sur convocation. C’est ainsi que les policiers sont allés le cueillir à son domicile, dimanche dernier.
3e réunion du comité militaire mixte Sénégal-Gambie
Le chef de l’armée gambienne, le général Ousman Gomez, séjourne au Sénégal depuis le 22 pour la 3e réunion du comité militaire mixte. Il a été accueilli par le général Mbaye Cissé, CEMGA. L’officier général s'est entretenu avec le ministre des Forces armées pour évaluer la coopération sécuritaire et de planifier des activités conjointes. Des rencontres de haut niveau pour une meilleure coordination de la sécurité transfrontalière sont prévues.
En exil, Jammeh veut rentrer en Gambie
L’ex-dictateur gambien en exil, Yahya Jammeh, affirme son intention de reprendre la tête de son parti et de « revenir » au pays, dans un message audio consulté jeudi par l’AFP. Il vit en Guinée équatoriale depuis son départ, contraint en janvier 2017 sous la pression des Etats ouest-africains à la suite de sa défaite à la présidentielle contre Adama Barrow, réélu fin 2021. « J’ai décidé aujourd’hui de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne », dit-il dans ce message destiné à ses partisans de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR), qu’il a fondé en 1996. « Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens », ajoute-t-il sans expliciter son propos quant à un retour dans la vie politique qu’il n’a pas vraiment quittée ou dans son pays. « Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là, on règlera les comptes », dit M. Jammeh. La Communauté des Etats ouest-africains Cedeao a apporté son soutien en décembre à la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime. M. Jammeh pourrait être le principal mis en cause devant cette cour. Le gouvernement gambien a endossé en 2022 les recommandations d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités de l’ère Jammeh, et a accepté de poursuivre 70 personnes, à commencer par M. Jammeh.
L’INPG et l’AJETREPE unissent leurs expertises
Dans le cadre de leur engagement commun pour un secteur pétrolier et gazier transparent et durable, l’Institut national du pétrole et du gaz (INPG) et l’association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement (AJETREPE) ont signé une convention de partenariat. Cette collaboration repose sur quatre axes stratégiques : le développement des compétences sur la chaîne de valeur pétrole et gaz, la promotion de la loi sur le contenu local, la gestion des enjeux environnementaux, et la gouvernance et la transparence.
Un excédent de 80,7 milliards de la balance des paiements
La balance des paiements du Sénégal au titre de l’année 2023 affiche un excédent de 80,7 milliards de francs CFA contre un déficit de 62,2 milliards CFA en 2022. Toutefois, le solde de la balance commerciale reste déficitaire comme le dévoilent les données publiées par la BCEAO, ce jeudi 23 janvier 2025, lors de la 17e édition des comptes extérieurs du Sénégal, présidé par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. La balance de paiement, indique le Directeur national de la BCEAO François Sène, «est un état statistique qui retrace les échanges entre les résidents et les non-résidents. C’est-à-dire l’ensemble des échanges commerciaux et financiers entre un pays et le reste du monde». Ce dernier fait constater que l’un des points majeurs de ce rapport est que le compte courant reste stable entre 2022 et 2023 autour de 19,8% du PIB, soit une différence de 0,1%.
Un remboursement de 1,073 milliard détourné à la CDC
Un montant de 1,073 milliard F CFA a été restitué à la CDC. Cette somme correspond au solde négatif du compte de la Société de construction et d’aménagement (Secam), une filiale de la CDC, logé à la Bimao (Banque des institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest), d’après Le soleil digital. La direction générale de la Secam avait signalé ce déficit comme un préjudice et déposé plainte auprès du parquet financier.
L’enquête sur le meurtre de Tapha Dieng se poursuit
Suite mais pas fin de l’affaire de Tapha Dieng tué à Yeumbeul Sud en partance au stade pour suivre un match qui opposait son équipe Natangue à Farba. Selon nos sources, 04 personnes supposées être impliquées dans l'affaire ont bénéficié d'un retour de parquet pour la poursuite de l'enquête. Nos sources renseignent qu’une cinquième personne suspecte est convoquée par les limiers pour une audition. Affaire à suivre.
Plaidoyer de «Mbeubeuss dafa doy»
L'association «Mbeubeus dafa doy» continue son plaidoyer pour la gestion inclusive du projet de modernisation de la décharge de Mbeubeus. Les responsables de l’association ont plaidé hier à l’occasion d'un atelier organisé à Malika en présence des populations et autorités locales et coutumières pour lancer ce message. Avec l'appui de « Action pour une justice environnementale», les populations ont sollicité un arrêté préfectoral pour la mise en place d'un comité départemental de suivi de ce projet. Elles réclament aussi un bilan à mi-parcours et un audit financier.
Sans permis, le mécanicien heurte une élève
Deux mécaniciens M. Ly et S. Kamara se reposent à la citadelle du silence respectivement pour défaut de permis de conduire, blessures involontaires par accident de la circulation routière suivi de dégâts matériels importants et pour remise d'un véhicule à un tiers non titulaire du permis de conduire, auteur d'un accident corporel avec des dégâts matériels importants. M. Ly qui n’a pas de permis de conduire a démarré en trombe le véhicule avant de perdre son contrôle. Il termine sa folle course sur des véhicules stationnés devant la porte d'un collège d'enseignement moyen. Il a occasionné des dégâts. Une fille en est victime. Elle a été heurtée par le chauffard. Aussitôt les écoliers et les passants neutralisent l'apprenti-mécanicien avant de saisir les limiers des Parcelles assainies. Ces derniers arrivés sur les lieux ont fait le constat avant de faire une réquisition pour l'évacuation d'une élève blessée par les sapeurs-pompiers. Les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont procédé à l'interpellation de M. Ly et de son patron S. Kamara qui, selon nos sources, ont reconnu les faits. Ce qui va motiver leur en garde à vue et leur conduite au parquet.
LA MOBILISATION DES SOUTIENS DU DÉPUTÉ FARBA NGOM AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
Les livraison de ce vendredi mettent en relief La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux
La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux, fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
« Farba retient son souffle et mobilise le Fouta », jeudi, alors que la plénière de l’Assemblée nationale devant statuer sur la levée de son immunité parlementaire doit se tenir ce vendredi, rapporte Sud Quotidien.
« +Touche pas à Farba+ ! C’est le slogan répété hier, jeudi 23 janvier, par plusieurs personnes qui s’étaient mobilisées à Agnam (département de Matam) pour soutenir le député Mouhamadou Ngom dit Farba », écrit le journal.
Il note que des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, ainsi que des populations de la région de Matam « se sont érigés en boucliers du maire de Agnam dont […] l’immunité parlementaire est en passe d’être levée par ce que visé par une enquête ».
« L’APR bande les muscles », affiche le quotidien L’As. « Devant les populations du Fouta, écrit le journal, les responsables de l’Alliance pour la République se sont montrés virulents, lors de la manifestation de soutien d’hier à Agnam, à l’égard du régime qui, pour eux, instrumentalise la justice ».
Farba Ngom « dopé » par la mobilisation de Agnam
Ces responsables de l’ancien parti au pouvoir et de la coalition Takku Wallu, dont plusieurs anciens ministres, ont tiré « à boulets rouges sur le régime et adoubant Farba », constate le quotidien L’info. « Agnam, rouge de colère, s’érige en bouclier autour de son fils », renchérit Les Echos.
Il s’est agi d’une « démonstration de force en attendant le face-à-face avec le juge », souligne L’Observateur. Un « baroud d’honneur » surtout, estime Vox Populi, car pour Farba Ngom, c’est « le début des ennuis », selon Walfquotidien.
« Au regard de la démarche de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale qui a enclenché la procédure, on peut dire que le maire des Agnam est dans la ligne droite en direction du Pool judiciaire financier (PJF) », soutient le journal Le Quotidien.
Source A repend à sa une des déclarations de Farba Ngom, dont il dit qu’il a été « dopé » par cette mobilisation populaire dans son fief. « Cette procédure ne m’ébranle pas, a déclaré le député, c’est Sonko qui est derrière, mais je suis déterminé à rester dans l’arène politique ».
Mais le garde des Sceaux, cité par plusieurs quotidiens dont Tribune, assure que l’autorité politique « n’a absolument rien à voir avec l’affaire Farba Ngom ». Le procureur, qui reçoit directement les rapports de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), « a l’obligation légale de saisir le juge d’instruction », précise Ousmane Diagne dont les propos sont rapportés par Libération.
La surpopulation carcérale, « un défi humain et structurel »
« Le ministre de la Justice se blanchit », relève Vox Populi, reprenant à son tour les propos du garde des Sceaux selon lesquels l’affaire visant Farba Ngom n’a rien de politique. « Accusé d’être derrière la procédure enclenchée pour traduire le député Farba Ngom devant le Pool judiciaire financier, le ministre de la Justice a nié ces allégations », fait observer Le Quotidien.
Enquête se demande à sa une si la réforme de la Fonction publique va sonner la fin des privilèges. « Face à une administration gangrenée par la corruption et l’inefficacité, rappelle le journal, le gouvernement a initié une vaste réforme de la Fonction publique ».
Selon Enquête, « cette initiative vise à moderniser les services de l’Etat, renforcer la transparence et instaurer une gestion plus rigoureuse des ressources humaines ». Sauf que « cette ambition se heurte à des obstacles structurels majeurs : le clientélisme politique, la lourdeur bureaucratique et la résistance au changement au sein de l’administration », constate la même publication.
Le Soleil s’intéresse à la surpopulation carcérale, en renseignant que les 37 prisons du pays regroupent 14 147 détenus pour une capacité de 4 924 places, selon des statistiques datant d’août 2024. « Nous sommes face à un défi humain et structurel », reconnait à ce propos, le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
LES CONCERTATIONS NATIONALES LANCÉES SUR LA RÉFORME DU SERVICE PUBLIC
La volonté de doter l’administration publique sénégalaise de ses lettres de noblesse s’inscrit dans le contexte de l’adoption de l’Agenda national de transformation « Sénégal Vision 2050 »
Le Sénégal s’est résolument engagé sur la voie d’un développement économique durable. Dans ce cadre, des concertations nationales dédiées à la réforme du service public ont été officiellement ouvertes hier, jeudi 23 janvier 2025, par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public. Plusieurs personnalités, notamment d’anciens ministres, de professeurs émérites, d’autorités administratives et de partenaires stratégiques y ont part.
La volonté de doter l’administration publique sénégalaise de ses lettres de noblesse s’inscrit dans le contexte de l’adoption de l’Agenda national de transformation « Sénégal Vision 2050 ». Cet objectif apparaît comme une condition sine qua non pour construire une nation forte, économiquement résiliente et durable.
Ainsi, les concertations nationales lancées à Dakar hier, jeudi 23 janvier 2025 par M. Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, marquent une étape cruciale dans ce processus.
La cérémonie a vu la participation de Mme Aminata Touré, ancienne Première ministre et actuelle Envoyée Spéciale du Président de la République, d’anciens ministres de la Fonction publique, de professeurs émérites, ainsi que d’autorités administratives et de partenaires nationaux et internationaux.
Ces concertations ont pour ambition de mener un diagnostic approfondi de l’administration publique sénégalaise et de « repenser les méthodes et modes de gouvernance des affaires publiques, au service de l’usager citoyen », conformément aux directives du Premier ministre, M. Ousmane Sonko. La démarche adoptée repose sur une dynamique participative et inclusive de co-construction.
UN DISPOSITIF INCLUSIF ET INNOVANT
Le processus de réforme s’appuiera sur la mise en place de plusieurs plateformes d’échanges destinées à impliquer les différentes parties prenantes à tous les niveaux : central, régional et international, en particulier auprès de la diaspora sénégalaise. Une plateforme dédiée a d’ailleurs été conçue pour favoriser des concertations directes et ouvertes avec les usagers-citoyens, en vue de recueillir leurs contributions et leurs préoccupations.
DES MAUX IDENTIFIÉS ET UNE RÉFORME URGENTE
Lors de son allocution, M. Olivier Boucal a rappelé que l’administration publique sénégalaise est confrontée à de nombreux dysfonctionnements, largement documentés dans divers rapports et études sur les performances des services publics et la satisfaction des usagers. Il a notamment souligné que les constats établis dans la partie diagnostic du Référentiel Sénégal 2050, et récemment rappelés par le Chef de l’État lors de la Conférence des Administrateurs et Managers publics, mettent en évidence plusieurs problématiques : le chevauchement des missions de certains services ; la lenteur dans l’exécution des procédures ; la qualité insuffisante des prestations offertes aux usagers.
Face à ces défis, le ministre a affirmé qu’ «il est impératif de donner corps aux orientations du Chef de l’État en prenant des dispositions concrètes pour repenser notre gouvernance et re nouveler notre administration ».
UNE RÉFORME INCLUSIVE POUR ÉVITER LA MARGINALISATION
De son côté, Mme Aminata Touré a souligné l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des groupes vulnérables, notamment les personnes vivant avec un handicap. Elle a insisté sur la nécessité d’inclure ces populations dans le cadre des réformes afin d’éviter tout risque de marginalisation dans l’accès aux services publics.
LES RÉFORMES MAJEURES DU SERVICE PUBLIC
Depuis son indépendance en 1960, le Sénégal a entrepris plusieurs réformes pour adapter son administration aux défis de chaque époque. Ces réformes se sont articulées autour de grandes périodes : 1960-1980 ; la construction d’un État de droit et élaboration d’un système de planification du développement (1960-1980) 1980-1994 : la mise en œuvre des réformes relatives aux désengagements de l’État et aux programmes d’ajustement structurel (1980-1994); les initiatives visant à améliorer la gouvernance économique et financière, à promouvoir la bonne gouvernance et à améliorer la qualité des services publics (1992) ; et la modernisation de l’administration publique en 2016.
Le lancement des concertations nationales en 2025 marque donc une nouvelle étape dans cet effort continu d’amélioration et de transformation de l’administration sénégalaise.
FARBA NGOM MOBILISE LE FOUTA
Visé par une enquête du parquet financier, le député dont la levée de l’immunité parlementaire sera à l’ordre du jour ce vendredi 24 janvier, lors d’une session plénière à l’Assemblée nationale, mobilise de plus en plus de soutiens
« Touche pas à Farba » ! C’est le slogan répété hier, jeudi 23 janvier par plusieurs personnes qui s’étaient mobilisés à Agnam (departement de Matam) pour soutenir le député Mouhamadou Ngom dit Farba. Des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la République (APR), des populations de la région de Matam se sont érigés en bouclier du maire de Agnam dont la levée de l’immunité parlementaire est en passe d’être levée parce que visé par une enquête.
Visé par une enquête du parquet financier, le député Farba Ngom, dont la levée de l’immunité parlementaire sera à l’ordre du jour ce vendredi 24 janvier, lors d’une session plénière à l’Assemblée nationale, mobilise de plus en plus de soutiens à son endroit. Outre les soutiens parlementaires et judiciaires, plusieurs militants se sont regroupés hier, jeudi 23 janvier dans son fief à Agnam lors d’un grand rassemblement. La manifestation qui a drainé beaucoup de jeunes, de femmes, d’enfants qui ont arboré des brassards rouges, s’est distinguée par la présence de plusieurs délégations notamment celles en provenance du niveau national et de la diaspora.
A l’occasion, on remarquera la présence de plusieurs anciens ministres, d’anciens directeurs généraux, des hautes pontes de l’Alliance pour la République qui ont partagé la tribune avec plusieurs maires de la région de Matam et les présidents de conseil départemental. Dans la tumulte des interventions, c’est le maire de Ourossogui Me Moussa Bocar Thiam qui a cristallisé la détermination des populations à soutenir le député-maire de Agnam.
Au nom des alliés, le député Abdou Karim Sall oppose un « refus catégorique » contre la levée immunitaire de Farba Ngom. Saluant la mobilisation des militants et sympathisants, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop qui a fait le déplacement avec les anciens ministres Mansour Faye, Augustin Tine, Pape Malick Ndour, Abdoulaye Saydou Sow, entre autres, a renouvelé son soutien à Farba Ngom. Prenant la parole au nom des femmes de la région de Matam, la députée Racky Diallo a traduit la détermination de ses consœurs à s’ériger en boucliers de leur responsable politique. Les jeunes également, par la voix de Abdoul Aziz Diop ont montré leur engagement et leur soutien.
Prenant la parole en dernier lieu, le député-maire de Agnam a salué la forte mobilisation des populations. « Le président Macky Sall qui est mon mentor politique, m’a enseigné le respect de la justice », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter, « je suis serein face à ce qui se passe, et cela ne peut amoindrir mon engagement et mon idéologie politique ».
SOUS LE SIGNE DU NATIONALISME, UN MESSAGE D’ESPOIR AUX OUBLIES DE L’AMERIQUE
Le 20 janvier 2017, Donald J. Trump a prononcé son discours d’investiture, marquant le début de son second mandat en tant que 45 président des États-Unis. Cependant, pour ce qui est de l’Afrique, ce continent a été absent de ses priorités exprimées.
Le 20 janvier 2017, Donald J. Trump a prononcé son discours d’investiture, marquant le début de son second mandat en tant que 45 président des États-Unis. Ce discours, très attendu tant par ses partisans que par ses adversaires, a été un condensé des thèmes qui ont structuré sa campagne : nationalisme économique, protectionnisme, et rejet des élites politiques traditionnelles. Cependant, pour ce qui est de l’Afrique, ce continent a été absent de ses priorités exprimées.
L’afrique, grande absente du discours
Dans ce discours très orienté vers les problèmes internes des États-Unis, et contrairement à ses prédécesseurs (Bush et Obama notamment), Trump n’a pas mentionné le continent, signalant un désintérêt pour les enjeux globaux au profit d’une approche transactionnelle centrale sur les bénéfices immédiats pour les Américains. L’Afrique n’a pas été mentionnée, même implicitement. Ce silence n’est pas anodin. Alors que ses prédécesseurs immédiats, comme Barack Obama ou George W. Bush, avaient évoqué le rôle des États-Unis dans le développement mondial, y compris sur le continent africain, Trump a choisi d’ignorer ce volet de la politique étrangère
Cette omission reflète une priorité délibérée : sous son premier mandat, les relations avec l’Afrique se sont limitées à des enjeux économiques ou stratégiques précis, comme la lutte contre le terrorisme dans le Sahel ou la concurrence avec la Chine sur le continent. Cependant, ces thèmes ne faisaient pas partie du discours de cette investiture, soulignant que le continent africain était, aux yeux de Trump, loin des priorités immédiates de sa politique
Ce silence n’est pas seulement symbolique, mais porteur d’un message diplomatique. Sous Trump, les États-Unis ont réduit plusieurs programmes d’aide internationale, notamment ceux touchant l’Afrique, et adopté une posture plus transactionnelle dans leurs relations internationales. Les partenariats traditionnels, souvent motivés par une vision de long terme du développement mondial, ont cédé la place à une logique immédiate de rapport coût-bénéfice
Cette approche s’est traduite par une politique africaine réduite au minimum nécessaire. Les initiatives comme le plan Émergence de l’Afrique subsaharienne, soutenues par l’administration Obama, n’ont pas été renouvelées sous Trump. En revanche, l’administration s’est concentrée sur des enjeux géopolitiques clés, comme la présence militaire américaine dans les zones de conflit ou la protection des intérêts économiques stratégique
Comme lors de son premier mandat, Donald Trump confirme la rupture dans la façon dont les États-Unis envisagent leur rôle mondial. Si l’Afrique est absente, c’est parce que le président des Etats-Unis souhaite (ré)oriente sa politique extérieure vers des engagements qui, selon lui, apportent un retour direct et immédiat aux les Américains
Cette posture laisse les pays africains face à une réalité : celle d’un partenaire américain moins impliqué dans leurs problèmes structurels et plus concentré sur ses propres intérêts. Pour le continent, cette (ré)orientation ne signifie-t-elle pas une plus grande dépendance envers d’autres puissances mondiales, comme la Chine ou l’Union européenne, pour les questions de développement et d’investissement.
Une rhétorique à l’image de sa campagne
Dès les premières phrases de son discours, Donald Trump a donné le ton : « Nous ne transférons pas seulement le pouvoir d’une administration à une autre ou d’un parti à un autre, mais nous rendons ce pouvoir au peuple. » Ce populisme assumé s’accompagnait d’une critique virulente des politiques établies. Son discours a peint un tableau sombre des États-Unis, qu’il a décrit comme affaiblis par la corruption, les délocalisations industrielles et une gouvernance qu’il a jugé inefficace
En décrivant son projet de « Make America Great Again », Trump a promis de réorienter les ressources américaines vers les problèmes domestiques : lutte contre le chômage, développement des infrastructures, et priorité donnée à la classe moyenne américaine. Son leitmotiv « America First » a résonné comme un appel à la réduction de l’engagement international des États-Unis, au profit d’un repli sur les problèmes nationaux. Il a déclaré l’instauration d’un « âge d’or pour l’Amérique » tout en annonçant des mesures fermes contre l’immigration clandestine
Parmi les initiatives immédiates, le président Trump a décrété l’état d’urgence à la frontière sud avec le Mexique, autorisant le déploiement de l’armée pour renforcer la sécurité et prévenir les entrées illégales. Cette décision s’accompagne de l’envoi de 1 500 soldats supplémentaires à la frontière, s’ajoutant aux forces déjà présentes, afin de renforcer les mesures de surveillance et de contrôle.
Donald Trump a également promis l’expulsion de « millions et de millions » d’immigrés en situation irrégulière, réaffirmant une position centrale de sa campagne électorale. Il a souligné la nécessité de protéger les citoyens américains en durcissant les politiques migratoires et en renforçant les contrôles aux frontières.
S’agissant des immigrés, le président fraîchement investi a adopté une rhétorique ferme, voire alarmiste. Il a lié immigration illégale et criminalité, affirmant que l’afflux de personnes sans papiers mettait en danger les communautés et la classe ouvrière américaine. Cette représentation de l’immigration comme une menace, plutôt que comme une opportunité, s’inscrit dans la continuité de ses discours de campagne. Par ailleurs, le président a annoncé la suspension de l’application CBP One, utilisée auparavant pour faciliter les demandes d’asile et les inspections de cargaisons, laissant de nombreux migrants dans l’incertitude.
Il faut signaler qu’en réponse et dans la foulée, le gouvernement mexicain a lancé le programme « México te abraza » pour soutenir les Mexicains expulsés, offrant une aide financière et des services sociaux pour faciliter leur réintégration.
Le président Donald Trump a exprimé sa volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama, qualifiant sa cession en 1999 d’« erreur stratégique ». Il a également annoncé son intention de rebaptiser le golfe du Mexique en « golfe d’Amérique », affirmant que ces mesures renforceraient la souveraineté et la sécurité des États-Unis.
Ces déclarations ont suscité des réactions immédiates de la part des autorités panaméennes. Le président José Raúl Mulino a fermement rejeté les propos de Trump, affirmant que « le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama ». Il a souligné que son pays s’appuierait sur le droit international pour défendre sa souveraineté.
Pour la petite histoire, le canal de Panama, achevé en 1914 sous la direction des États-Unis, est une voie navigable stratégique reliant les océans Atlantique et Pacifique. En 1977, les traités Torrijos-Carter ont été signés, prévoyant le transfert progressif du contrôle du canal au Panama, effectif depuis le 31 décembre 1999. Depuis lors, le canal est administré par l’Autorité du canal de Panama, qui assure son fonctionnement et son entretien.
Les intentions de Donald Trump ont également suscité des préoccupations internationales. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a prévu une visite en Amérique latine, incluant le Panama, pour discuter de cette question et d’autres enjeux régionaux.
Toutefois, les experts estiment que toute tentative de reprise de contrôle du canal par les États-Unis serait complexe et risquerait de détériorer les relations diplomatiques avec le Panama et d’autres nations latino-américaines. Le canal de Panama demeure un symbole de la souveraineté panaméenne et joue un rôle crucial dans le commerce maritime international.
En somme, le discours d’investiture de Donald Trump a été marqué par un recentrage nationaliste qui ne laisse aucune place à l’Afrique dans la vision du président. Cette absence est le reflet d’une priorité politique tournée vers l’intérieur, où les relations internationales, en particulier avec le continent africain, sont reléguées à un rang secondaire. Pour l’Afrique, ce discours est encore une fois, le présage d’une période de relations diplomatiques plus distantes et pragmatiques avec les États-Unis.