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18 mai 2025
À BARGNY, L’ARTISTE VISUEL PAPISSA INVITE A PLUS D’HUMANITE
Pour la 4 e fois d’affilée, l’artiste Papissa a exposé dans le cadre du volet Off de la 15e Biennale Dak’art. La médiathèque Abasse Ndione de Bargny accueille, du 7 au 15 décembre 2024, ses œuvres sur le thème « Njàngat ».
Pour la 4 e fois d’affilée, l’artiste Papissa a exposé dans le cadre du volet Off de la 15e Biennale Dak’art. La médiathèque Abasse Ndione de Bargny accueille, du 7 au 15 décembre 2024, ses œuvres sur le thème « Njàngat ».
« Charité bien ordonnée commence par soi-même », a-t-on l’habitude de dire. Papissa, artiste peintre autodidacte originaire de Bargny, n’a pas dérogé à cette règle. Pour la 4e fois de suite, il expose dans le sillage du volet Off la 15e Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar.
Les œuvres de Papissa sont à voir à la médiathèque Abasse Ndione, jusqu’au 15 décembre. La cérémonie de vernissage s’est déroulée samedi 7 décembre, en présence d’un large public composé de ses amis, de membres de sa famille, d’autorités locales, politiques, militaires, entre autres.
Papissa qui s’est réjoui de voir tout ce public venir découvrir ses créations, a présenté une palette de 24 tableaux, chacun avec sa singularité. Cinq mois auront été nécessaires à l’artiste pour produire ce corpus dans lequel plusieurs techniques ont été mises en lumière : peinture figurative, collage, récupération, entre autres. « J’ai diversifié pour permettre au public d’enrichir la visite et le plaisir des yeux », s’est réjoui l’artiste. Parlant du thème de l’exposition « Njàngat » ou analyser en français, l’artiste peintre a dit être dans une logique de continuité par rapport à la dernière édition. « Ndadjé (la rencontre) était le thème de la 3 e édition. Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour faire le constat de tout ce qui s’est passé entre temps au Sénégal, notamment les épisodes douloureux de 2021 et 2022. Nous avons choisi comme thème “Njàngat“ (analyser) », a-t-il expliqué.Sur la collection, deux tableaux expressifs ont été mis en exergue dans le message de l’artiste. Le premier évoque le sujet de la résistance. Il montre l’affrontement entre la police et les manifestants lors des événements de mars 2021 et de juin 2022.
À ce sujet, il estime que chacun des deux camps n’avait pas tort dans son rôle. L’artiste a salué le courage et la bravoure de cette jeunesse pour la bonne marche de la Nation. « Je voudrais redonner de la confiance à cette jeunesse africaine pour lui faire savoir que tout est possible. La jeunesse a pris en compte l’avenir de ce pays », a-t-il déclaré. Le second tableau est une sorte d’interpellation à l’endroit des humains. L’auteur raconte l’histoire des animaux qui avaient mandaté une colombe blanche afin qu’elle délivre le message des animaux aux humains. « Les animaux demandaient aux hommes de garder leur humanité et de leur laisser leur animosité », a tenté d’expliquer ce tableau.
Le maire de Bargny, Djibril Faye, qui a procédé à la cérémonie de lancement de cette exposition, a salué l’engagement de l’artiste à travers les discours véhiculés. « Je le dis souvent, un artiste doit être un messager. Nous le constatons dans les oeuvres de Papissa », a-t-il témoigné. Sur ce registre, le plasticien a tenu à rappeler le rôle de l’artiste dans la société : « constater, prévenir avec un esprit libre ». L’exposition « Njàngat » est à voir jusqu’au 15 décembre à la médiathèque Abasse Ndione de Bargny.
BILLETTERIE EN LIGNE : UNE INNOVATION MECONNUE DES VISITEURS DE LA FIDAK
À l’occasion de la 32ème édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak), le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) a mis en place un système innovant pour éviter les longues files d’attente, avec la billetterie en ligne.
À l’occasion de la 32ème édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak), le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) a mis en place un système innovant pour éviter les longues files d’attente, avec la billetterie en ligne. Cependant, ce nouveau système ne connaît pas un franc succès auprès des visiteurs.
Sous un ciel gris, l’asphalte l’entrée principale de la foire reflète la lumière tamisée de cette journée maussade. Le vent souffle par intermittence, soulevant de légères volutes de poussière. Ce qui ajoute une note de fraîcheur dans l’air stagnant. Quelques visiteurs éparpillés s’avancent prudemment pour acheter leurs tickets. Le contraste entre la morosité du temps et l’effervescence attendue de la foire crée une ambiance particulière, rythmée par les murmures feutrés des conversations. Le son répétitif des tickets imprimés résonne à rythme saccadé dans les billetteries.
Nonobstant la mise en place de la billetterie en ligne, une innovation technologique conçue pour simplifier l’achat de tickets, beaucoup de visiteurs continuent à faire la queue sans même en connaître l’existence. En posant la question à la cantonade aux visiteurs : « Est-ce que vous connaissez la billetterie en ligne ? » « Non, c’est la première fois que j’en attends parler », réplique d’une voix de stentor, Amadou Cissé, l’air pantois.
Le visage glabre et le corps gracile, Amadou vient visiter pour la seconde fois, cette année, les stands de la Fidak. Selon lui, la communication sur la nouvelle innovation technologique de la billetterie en ligne n’a pas été efficace. « ç’aurait été beaucoup plus important si la ribambelle de visiteurs connaissait cette innovation. Cela nous permettrait d’éviter les pertes de temps, et les files d’attente interminables », dixit Amadou Cissé, avec un sourire laissant paraître des dents nacrées. Ces propos sont corroborés par une des superviseurs assis à l’entrebâillement de la billetterie. Gnima Gueye, l’air décontracté, confie que la plupart des visiteurs préfèrent la méthode traditionnelle des achats de billets. « Depuis ce matin, j’ai vu seulement trois qui ont acheté leurs billets en ligne », renseigne le superviseur d’un ton sec doublé d’une carte assurance. Cette situation, dit-elle, s’explique par la méconnaissance des visiteurs de cette nouvelle innovation technologique. « Je pense que beaucoup parmi les visiteurs ignorent la billetterie en ligne. C’est une première pour la Fidak », ajoute Gnima Gueye.
En dépit des efforts déployés pour promouvoir cette avancée, il semble que de nombreux visiteurs ne soient toujours pas informés de l’existence de ce système. « Je pense que les délais impartis pour que la communication soit efficace, sont très courts », confie Anicet Pascal Ngom lead développeur Cices ticket et foire Connect, qui précise néanmoins que la foire a connu son pic de fréquentation le week-end dernier. « Nous avons accueilli 14.000 visiteurs samedi dernier, alors qu’on recevait 7.000 visiteurs en moyenne », renseigne Pascal Ngom. Malgré cette adoption timide, l’équipe de la foire reste optimiste. Des efforts accrus en communication sont prévus pour l’année prochaine. « Les gens finiront par s’y habituer. Nous devons », assure Pascal Ngom d’une voix empreinte d’espoir.
LAT DIOR ET LES RÉSISTANTS
Dans un discours érudit prononcé à Thiès, il a retracé les destins croisés des résistants à la colonisation, de Lat Dior au Bourba Jolof, en passant par Aline Sitoé Diatta. Il a souligné l'importance de la diversité des mémoires comme socle de la nation
Dans son discours, lors de l’inauguration de la statue de Lat Dior hier, jeudi 12 décembre 2024, à Thiès, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est incliné devant la mémoire de toutes les figures historiques de la résistance coloniale.
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye en est convaincu. «C’est dans la diversité des mémoires des terroirs constitutifs de la Nation sénégalaise, ouverte sur l’Afrique, que nous construirons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion. L’occasion m’est ainsi donnée d’évoquer quelques-unes de ces vies du passé, comme la figure exemplaire du prince du Waalo Sidiyya Ndaté Yalla qui conduisit une insurrection violente contre la mainmise coloniale dans le pays de ses ancêtres. Il eut la clairvoyance d’appeler à une union de tous les États de la Sénégambie pour résister à l’intrusion coloniale».
Poursuivant son propos, il a retracé les faits d’armes du Bourba Jolof. «Quant au Jolof, il nous a donné le Bourba Alboury Seynabou Ndiaye, contemporain, allié et cousin du Damel du Kajoor que nous célébrons ce matin. Pendant plus de 10 ans, le Lion de Yang Yang a toujours répondu présent là où l’appelait le devoir. Ainsi, il prit part à la grande coalition que fut la Ligue Tijaan aux côtés de Saer Maty Bâ, l’héritier de l’almamy du Rip, de Mamadou Lamine Dramé du Bundu et d’Abdoul Bokar Kane, le grand électeur du Bosséa, Émir du Fouta, pour opposer la plus vive des résistances à la poussée impérialiste».
Et de relever : «L’occasion m’est également donnée ici de saluer la mémoire du premier Sultan de Dosso, Maïdanda Hamadou Saïdou Djermakoye. Au cours de son magistère, il a érigé dans l’enceinte de la grande mosquée de Dosso une sépulture digne du fils du Jolof. Ce faisant, il a posé un acte digne de son précoce engagement panafricain qui fait écho à celui du roi du Jolof mort en terre nigérienne».
Selon lui, ces deux destins, celui du Bourba et celui du Djermakoye incarnent à suffisance les idéaux du Panafricanisme qui doivent nous inspirer dans nos actions quotidiennes. «C’est de ce Gabou que partirent, cinq siècles auparavant, les Gelwaar fondateurs des États du Siin et du Saalum. La symbiose qui s’est alors forgée entre ces migrants venus du Sud et les Lamaan du pays Sereer a donné naissance à des valeurs fortes d’abnégation au travail, de droiture, d’humilité, de courage, de respect de la parole donnée et d’ancrage aux meilleures traditions ancestrales. Nous avons un bel exemple illustratif de ces valeurs avec le fameux témoignage en faveur de Cheikh Ahmadou Bamba apporté par le Bour Siin Kumba Ndoffène au péril de son pouvoir voire de sa vie, pour éviter au Cheikh un second exil».
Listant toujours les résistances, il a soutenu que, «parti du Firdu, province sous domination du Gabou, inspiré par Cheikh Oumar Tall, Alfa Molo Baldé a libéré le Fouladou avec le drapeau de l’islam. Son fils et successeur Moussa Molo, pris en tenaille entre les rivalités conquérantes de la France, de l’Angleterre et du Portugal, leur a opposé une forte résistance en jouant sur leurs rivalités».
Concernant toujours la partie méridionale du Sénégal, il a confié : «Quant à la Basse Casamance, elle nous donne à voir une longue résistance populaire contre l’intrusion coloniale. Village par village, les hommes et les femmes de cette région ont réussi à préserver l’intégrité de leur terroir jusqu’à la veille de la Grande Guerre. Aline Sitoé Diatta, la Dame de Cabrousse, a repris le flambeau qui ne s’est jamais éteint. L’histoire retiendra de cette figure historique décédée en déportation au Soudan en 1944, sa lutte farouche contre la remise en cause de la civilisation agraire du terroir, base de la souveraineté alimentaire».
Resistance pacifique à l’occupation coloniale : celle des religieux
Dans sa leçon d’histoire sur la lutte contre l’occupation coloniale, il (qui ?) n’a pas occulté la résistance notamment pacifique celle-là menée par des religieux. «Des hommes nouveaux ont repris l’étendard de la lutte à travers la formation de communautés religieuses adossées sur une spiritualité inaccessible aux armes du colonisateur. Ils ont fait échec à son projet d’aliénation culturelle analysé comme le plus grand danger porté par la colonisation. Cheikhna Cheikh Saad Bouh, Amary Ngoné Ndak Seck, Cheikh Abdoulaye Niasse, Cheikh Bouh Kounta, Seydi El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Seydina Limamou Laye Thiaw ont apporté une réponse efficace à la crise des sociétés sénégambiennes de la fin du XIXe siècle».
A son avis, «Cette réponse trouva ses assises sur la production d’une alternative intellectuelle et religieuse au projet colonial. Ils ont ainsi réussi à préserver l’essentiel, c’est-àdire la foi en Dieu, les valeurs cardinales du travail, de la droiture et de l’intégrité, nourri par es textes des penseurs soufis. Ils sont alors devenus les figures emblématiques de la résistance culturelle et non violente à la domination coloniale et le refuge de tous ceux qui, déboussolés par les turbulences politiques et sociales, cherchent refuge auprès d’un maître pour donner sens à leur vie. Cet héritage se perpétue, de génération en génération, dans les daara appelés à entrer en symbiose avec l’école attendue de la réforme à venir du système éducatif sénégalais». Dès lors, «Donner ce poids au Daara, c’est renouer avec la longue histoire du mouvement maraboutique tel qu’il apparait dans ces pages d’histoire. Sa plus grande victoire en terre sénégalaise est advenue au Fouta avec la révolution Toroodo de 1776 conduite par les deux grandes figures que sont Thierno Souleymane Baal et Abdoul Qadir Kane»
Le président Diomaye Faye de conclure à soulignant que, «Formés à Pire, à Koki, au Fouta Djallon, au Bundu et dans les Zawiya de la Mauritanie, les révolutionnaires ne se sont pas enfermés dans leurs livres au contenu maîtrisé. Ils ont élaboré et mis en œuvre un programme de transformation radicale du Fouta en instituant un système politique électif et décentralisé d’une étonnante modernité. Toutefois, c’est l’éducation qui s’érige comme levier principal de la transformation du système social, avec la mise en place d’un puissant réseau scolaire qui irrigue tout le Fouta, du Dimar au Damnga».
FAIRE NATION, C’EST EN PERMANENCE IMMORTALISER CES VIES EXEMPLAIRES
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a inauguré hier, jeudi 12 décembre, à Thiès, le monument à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop, héros national et symbole de la souveraineté nationale.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a inauguré hier, jeudi 12 décembre, à Thiès, le monument à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop, héros national et symbole de la souveraineté nationale. Tout en saluant «l’initiative louable» du Conseil municipal de Thiès, qui a permis l’érection de ce monument majestueux dédié à Lat Dior, «une figure centrale de notre panthéon national», un «héros» de la «résistance anticoloniale», le président Faye a rendu hommage à d’autres figures héroïques de l’histoire du Sénégal. «Faire nation, c’est en permanence immortaliser ces vies exemplaires», a-t-il souligné, appelant à l’éducation des jeunes générations sur ces valeurs d’honneur et de résistance.
Plus d’un siècle et demi après sa disparition, en mai 1863 (qui a donné cette date. Jusqu’à présent sa mort était datée le 27 octobre 1886), l’image du héros nationale de la lutte anticoloniale trône dans son fief. Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a inauguré hier, jeudi 12 décembre, à Thiès, le monument à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop, héros national et symbole de la souveraineté nationale. L’érection de ce monument à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop, «figure centrale de notre panthéon national» est une initiative salutaire du maire et du conseil municipal de Thiès. «Ses hauts faits d’armes dans la résistance anticoloniale en ont fait un héros national du Sénégal. Le Damel du Kajoor a tenu tête à la France coloniale durant plus d’un quart de siècle. Il a accompli cet exploit avec des moyens techniques et militaires relativement limités, dans un contexte d’offensive généralisée des puissances impériales européennes décidées à se partager l’Afrique, continent que le commerce atlantique de la traite des esclaves avait déjà durement éprouvé», a-t-il déclaré.
Selon le président Diomaye Faye, «Partout sur cette terre d’Afrique ce monument commémoratif aurait pu trouver sa place, mais nulle part mieux qu’à Thiès il ne pouvait être érigé. Il y fait écho à l’avenue éponyme du héros national, déjà située au cœur de son espace urbain. C’est bien de Thiès, à l’époque un village du Cangin, toponyme aujourd’hui déformé en Janxeen, que le Damel à peine élu rassembla son armée en vue de restaurer la souveraineté du Kajoor sur les provinces amputées du royaume par la colonie. Nombreux furent les combattants qui tombèrent au champ d’honneur en ce jour mémorable du mois de Mai 1863. Ce fut là le tout début d’une carrière politique exceptionnelle de plus d’un quart de siècle de luttes acharnées menées par Lat Joor Joop, pour la défense de la souveraineté de son pays». A l’en croire, fin stratège, doublé d’un homme politique avisé, «son refus de transiger sur la souveraineté du Kajoor l’a poussé à refuser la construction du chemin de fer par la colonie. Dékheulé où il rencontre son destin relève plus des divisions de la classe politique du royaume que de la puissance de feu de l’armée coloniale. Il y est tombé les armes à la main, faisant sienne la devise des preux : «on nous tue, on ne nous déshonore pas».
DIOMAYE FAYE SALUE LA MEMOIRE D’UN VALEUREUX CONTEMPORAIN DE LAT DIOR : KAAÑ FAYE
Pour le président de la République, cette cérémonie d’inauguration s’inscrit dans la longue tradition de célébration de ce héros de la lutte anticoloniale. «Les récits épiques transmis de génération en génération par les maîtres de la parole et les travaux des historiens de métier ont fourni de la matière à travailler aux artistes, aux dramaturges, aux poètes qui en ont tiré des œuvres créatrices de nos imaginaires collectifs». Et de rappeler : «A la suite du Président Amadou Cissé Dia qui a galvanisé la génération des indépendances avec son œuvre Les Derniers jours de Lat Dior suivi de La mort du Damel, Thierno Bâ nous a invité à vivre une valeur cardinale portée par le Damel dans la pièce de théâtre intitulée Lat-Dior - Le chemin de l'honneur». Le chef de l’Etat n’a pas manqué de saluer la mémoire d’autres valeureux figures de la résistance colonale au Kajoor. «Parce que nous sommes dans le Cangin, aux portes du Kajoor, nous ne pouvons pas manquer de saluer la mémoire d’un des valeureux fils du terroir, contemporain du Damel et dont les hauts faits d’arme dans la lutte anticoloniale sont certes moins connus, mais n’en sont pas moins héroïques. Je veux nommer Kaañ Faye qui a défié l’ordre colonial en verrouillant les voies de passage des caravanes des traitants de l’arachide entre le Bawol et la ville portuaire de Rufisque. Ont pris part à ses combats des hommes et femmes de valeur attachés à préserver de l’intrusion coloniale les terroirs du Lexar, du Joobas, du Paloor, du Ndut et du Saafi aujourd’hui polarisés par la ville de Thiès. La recherche devra exhumer les traces historiques de ces luttes pour en célébrer les acteurs et magnifier leurs œuvres».
Bref, dira-il, «il ne fait aucun doute que le déjà prestigieux panthéon national continuera de s’enrichir de monuments, d’œuvres d’art et d’ouvrages littéraires célébrant les hommes et les femmes qui, à l’image de Lat Joor Ngone Latir Joop, ont marqué de leurs empreintes indélébiles les plus glorieuses pages de notre histoire. Faire nation, c’est en permanence immortaliser ces vies exemplaires, rappeler à notre jeunesse les valeurs dont elles furent l’incarnation».
POUR BATIR UNE NATION SOUVERAINE ET OUVERTE AUX IDEAUX DU PANAFRICANISME : Enseigner et faire connaître à la jeunesse le long héritage des héros de la résistance coloniale
«L’État comme les collectivités locales ont pour mission d’enseigner et de faire connaître ce long héritage, dans toute sa complexité, pour inspirer les politiques de transformation de notre société», a martelé le chef de l’Etat. Bassirour Diomaye Diakhar Faye qui a inauguré la statue de Lat Dior hier, jeudi 12 décembre 2024, à Thiès, a indiqué que «l’initiative du maire Babacar Diop est à citer en exemple à tous les édiles des collectivités locales qui, en cohérence avec l’État, auront à concevoir et mettre en œuvre une politique novatrice de soutien aux industries culturelles. Accompagner les artistes et les créateurs culturels participe à bâtir notre patrimoine matériel et immatériel, levain incontournable de notre vivre ensemble. Au-delà de la dimension esthétique, l’œuvre que nous inaugurons aujourd’hui, à l’image de tant d’autres produits de l’imagination créatrice de nos artistes, cinéastes et littéraires, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique, dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures».
Mieux, a-t-il insisté, «L’école doit s’emparer de cette mémoire, quel qu’en soit le support, pour former en notre jeunesse les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux du Panafricanisme.» Pour lui, le parrainage de nos rues, de nos places publiques, de nos infrastructures sportives et culturelles, de nos écoles et édifices publics et privés est appelé à davantage puiser ses noms dans ce patrimoine partagé, ce socle de références collectives sur lesquelles s’édifient notre imaginaire national et nos convictions patriotiques. «Continuer à faire patrie, c’est renforcer la perspective de l’unité à partir de toutes les sources qui alimentent la mémoire nationale, forte de sa diversité. Aujourd’hui nous célébrons Lat Joor Ngoné Latyr Joop dans une ville où se sont écrites des pages glorieuses de notre histoire», a-t-il fait savoir.
Il a également rappelé que Thiès est aussi la ville des cheminots qui se sont illustrés dans tous les combats pour la liberté et la justice sociale. «Ils ont payé au prix fort cet engagement militant. Sembène Ousmane a immortalisé la longue grève des cheminots de 1947, dans une œuvre devenue classique Les bouts de bois de Dieu. Moins connue est la grève de 1938 qui s’est achevée dans un bain de sang le 27 septembre. Un autre massacre colonial que vous avez immortalisé avec l’érection d’un monument au bout de l’avenue Aynina Fall, à l’entrée de la Cité Ibrahima Sarr, du nom des leaders de la grève de 1947. Nous étions au crépuscule du Front populaire. Les pogroms des heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale assombrissaient l’horizon»
Revenant sur le massacre de Thiaroye 44, il s’interroge : «Est-il besoin de le rappeler ? Le conflit mondial s’est achevé, pour l’Afrique, avec le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Nous venons d’en commémorer le 80e anniversaire afin que jamais ne s’éteigne la contribution des hommes et des femmes d’Afrique à l’édification d’un monde toujours plus humain parce que plus juste».
LE DEFI MARATHONIEN DES DEPUTES DE LA 15E LEGISLATURE
La première année de mandature va certainement marquer les esprits de beaucoup d’entre eux, à cause du rythme de travail parlementaire qui les attend dès l’ouverture prochaine de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale pour l’année 2024-2025
Les députés de la 15e législature sont partis pour vivre leur première année de mandature au rythme d’un véritable marathon, dès l’ouverture prochaine de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale pour l’année 2024-2025. En effet, entre l’enclume de l’examen du projet de loi de finances initiale (LFI) pour 2025 et celui de la loi de finances rectificative (LFR) de l’année 2024, l’installation de la Haute Cour de Justice… et le marteau des délais drastiquement impacté par l’organisation des dernières législatives anticipées, ils sont «condamnés» à trouver une bonne formule.
Installés dans leur fonction, le lundi 2 décembre dernier, les députés de la 15e législature qui ont bouclé, vendredi 6 décembre dernier, le processus d’installation du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, se préparent à vivre un mois de décembre sans répit. Cette première année de mandature va certainement marquer les esprits de beaucoup d’entre eux, à cause du rythme de travail parlementaire qui les attend dès l’ouverture prochaine de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale pour l’année 2024-2025. Car, sur la table du nouveau président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, plusieurs dossiers urgents sont en attentes. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer, entre autres, le projet de loi de finances initiale (LFI) pour 2025 et celui de la loi de finances rectificative (LFR) pour 2024. Transmis au président de l’Assemblée nationale depuis le mercredi 11 décembre dernier, ces deux textes, dont l’un détermine le budget de l’Etat pour la prochaine année en termes de recettes et des dépenses (Lfi) et l’autre porte sur les corrections à la hausse ou à la baisse du budget de l’année 2024 (Lfr), sont d’une importance capitale pour le fonctionnement normal du pays.
En effet, la tenue des législatives anticipées du 17 novembre dernier a drastiquement impacté le délai de traitement de la Lfi qui est de 70 jours environ entre le dépôt du texte (à partir du 15 octobre) et sa promulgation (au plus tard le 31 décembre) par le président de la République. Outre cette course contre la montre dans l’adoption des projets de loi de finances initiale (LFI) pour 2025 et de la loi de finances rectificative (LFR) pour 2024, il y a également l’élection des huit juges titulaires et huit juges suppléants devant constitués la Haute Cour de Justice avec le Premier président de la Cour suprême et le Procureur général près cette haute juridiction. Promesse de campagne de l’actuel chef de l’Etat, réaffirmé par son Premier ministre lors de la campagne électorale des législatives anticipées du 17 novembre dernier, cette juridiction instituée par l’article 99 de la Constitution, est seule compétente à juger le président de la République pour haute trahison, le Premier ministre, les ministres en cas de complot contre la sûreté de l’Etat.
Une autre dossier qui attend également les nouveaux députés dès l’ouverture de la première session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, c’est l’examen du projet de loi portant abrogation du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), avec à la clé la révision de la Constitution.
DEVELOPPER LE TOURISME A TRAVERS LA PECHE
Le ministère des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires, a tenu sa Journée à la Foire Internationale de Dakar (FIDAK) hier, jeudi 12 décembre, sous le thème : «Tourisme et sécurité maritimes, enjeux et perspectives».
Le ministère des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires, a tenu sa Journée à la Foire Internationale de Dakar (FIDAK) hier, jeudi 12 décembre, sous le thème : «Tourisme et sécurité maritimes, enjeux et perspectives». Le département dirigé par Docteur Fatou Diouf compte ainsi poser la réflexion sur comment promouvoir la destination Sénégal à travers la pêche.
L a Journée dédiée au ministère de la Pêche à la Foire internationale de Dakar (FIDAK), a été tenue hier, jeudi 12 décembre. Le thème choisi pour la célébrer est : «Tourisme et sécurité maritimes, enjeux et perspectives». Venu présider l’événement, le ministre des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires, Docteur Fatou Diouf, a trouvé que le thème est une «invite pour réfléchir sur les défis à renouveler, mais aussi sur les opportunités immenses qui se dessinent à l'horizon pour nos côtes, nos infrastructures et nos communautés».
Selon le ministre, «le Sénégal riche de ses côtes, de ses ports et de ses écosystèmes marins, est une terre d'opportunités». Elle s’appuie sur le fait que «les ressources halieutiques alimentent des millions de foyers, tandis que notre littoral, par sa beauté et son authenticité, attire des touristes du monde entier». Toutefois, note Docteur Fatou Diouf, «pour que cet écosystème maritime continue de jouer pleinement son rôle moteur dans notre économie, il est impératif d'adresser avec sérieux les questions de sécurité maritime. Il ne peut y avoir de développement touristique durable ou de prospérité économique sans un environnement maritime sûr, résilient et protégé».
Selon toujours le ministre de la pêche, «face à des menaces comme la pollution marine, les activités illicites, les accidents en mer ou encore les dérèglements climatiques, les efforts des structures étatiques doivent être collectifs». Elle explique de ce fait, que «renforcer la sécurité maritime, c'est non seulement protéger les vies humaines, mais aussi préserver nos ressources pour les générations futures. Pour ce qui concerne le tourisme fluvio-maritime, il représente un secteur d'avenir si nous nous référons au tourisme côtier, à la croisière ou encore à la promotion de nos cultures maritimes et fluviales locales».
Dr Fatou Diouf insiste que «pour exploiter le potentiel maritime, il est nécessaire d'instaurer une confiance durable entre les visiteurs, les opérateurs et nos institutions». Le ministre a jugé, en outre que, la sécurité maritime doit devenir le socle sur lequel repose le développement touristique. Elle informe que son département «va œuvrer pour des moyens de transport fluviomaritime diversifiés et modernes, des dispositifs de surveillance efficaces et une coopération renforcée entre les acteurs publics et privés».
Pour la Directrice générale du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC), Ndeye Rokhaya Thiam, «la croissance du tourisme maritime passera également par la mise en œuvre de lignes de croisière le long de la façade maritime, mais également dans les eaux intérieures comme le fleuve Sénégal». Et à ce niveau, indique-t-elle, «le conseil et actionnaires majoritaires à des projets en gestation susceptibles de générer un flux d'activités et de ressources importantes, tout en respectant bien entendu les normes de sécurité exigées… Cette journée est certainement une occasion pour contribuer à définir un plan d'action qui pourra promouvoir le tourisme maritime au Sénégal».
Ndeye Rokhaya Thiam a, elle aussi, salué l’importance de la mutualisation des forces entre les différentes structures de l’Etat. «Le COSEC a toujours accordé une importance primordiale à cette Journée du ministère de la Pêche car elle est la marque de l'inclusion, de la solidarité, de l'esprit de corps et d'une volonté sans faille de raffermir les liens existants entre les différentes structures évoluant dans le secteur des pêches et des transports maritimes». Il s'agit également, ditelle, «de démontrer que les actions et projets menés au sein du ministère révèlent une même vision, celle déclinée par les plus hautes autorités de ce pays». De son côté, le ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, envisage «qu’au sortir de cette journée la signature d'une convention de partenariat pour mieux encadrer ces femmes». Elle a profité de l’occasion pour inviter son homologue de la Pêche, au prochain festival Kom-Kom à Ziguinchor, dédié à l'autonomisation de la femme, du 16 au 22 décembre 2024.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 13 DECEMBRE 2024
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KEEMTAAN GI – HYPOCRISIE
Apparemment, de cette belle et grande révolution, personne à Galsen n’en parle. Surtout ces grandes gueules autoproclamées gardiennes de nos mœurs si légères qui feignent de ne rien voir. Il s’agit de cette révolution lubrique que vit depuis quelque temps l’Arabie saoudite qui aura le privilège d’accueillir et de chouchouter en 2034 des homos lors de la coupe du monde que le pays du Golfe aura l’insigne honneur d’organiser. Pourquoi devrions-nous donc continuer à jouer aux faux dévots à Galsen ? Il me semble vous avoir dit que ce beau pays qu’est le Sénégal, je ne l’échangerais contre aucun autre au monde. Je l’aime à cause de ses belles et élégantes dames. Je m’y plais et ne voudrais surtout pas m’éloigner de ces magnifiques créatures qui ont ce pouvoir et la belle réputation de réveiller un comateux avec leurs multiples artifices aguicheurs. Vous voulez une photo ? Mais, voilà ! Depuis quelque temps, je suis tenté par l’Arabie saoudite. Pas bien sûr pour un Oumra ou le grand pèlerinage en vue d’étrenner le titre pompeux de « Aladji », mais pour sa grande révolution libertine qui s’y opère pendant qu’au Sénégal, pays des paradoxes, des censeurs voudraient nous empêcher « l’enjaillement ». C’est-à-dire nous encanailler jusqu'à l’ivresse alors que dans le pays béni de Dieu et où des millions de musulmans s’en vont pour expier leurs péchés, l’alcool commence à y couler. Après soixante douze ans d’interdiction officielle de l’esprit, le royaume saoudien a ouvert récemment sa première enseigne de vente de spiritueux destinée exclusivement aux diplomates étrangers. À eux seulement? Vous y croyez-vous ? Le royaume a également accueilli un défilé du tonnerre. Si à Galsen la simple vue d’un string peut effaroucher nos enturbannés, dans le royaume saoudien, de gracieuses dames aux jambes longues et nues ont défilé en… maillot de bain. Si, si !!!Bras et jambes dénudés, les mannequins ont fait leur procession au bord d’une piscine. Et tenez-vous bien, un vendredi ! Et il ne s’est trouvé personne dans ce pays islamique où l’on applique la charia à se scandaliser. Et dire qu’au Sénégal des gens perdent leur sang-froid et toute respectabilité à la vue de tétons à la télévision ou quand on leur offre un savoureux « lembeul » avec des filles très polissonnes. Cherchez la belle duplicité… KACCOOR BI - LE TEMOIN
THIES, VILLE REBELLE !
Le Président Faye a rappelé que Thiès est aussi la ville des cheminots qui se sont illustrés dans tous les combats pour la liberté et la justice sociale. Ils ont payé au prix fort cet engagement militant. Sembène Ousmane a immortalisé la longue grève des cheminots de 1947 dans une œuvre devenue classique, « Les bouts de bois de Dieu ». Moins connue est la grève de 1938 qui s’est achevée dans un bain de sang le 27 septembre. Un autre massacre colonial que vous avez immortalisé avec l’érection d’un monument au bout de l’avenue Aynina Fall, à l’entrée de la Cité Ibrahima Sarr, du nom des leaders de la grève de 1947. Nous étions au crépuscule du Front populaire. Les prodromes des heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale assombrissaient l’horizon ». Aussi de souligner : « Le conflit mondial s’est achevé, pour l’Afrique, avec le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le 1er décembre 1944. Nous venons d’en commémorer le 80e anniversaire afin que jamais ne s’éteigne la contribution des hommes et des femmes d’Afrique à l’édification d’un monde toujours plus humain parce que plus juste ».
THIES BABACAR DIOP, UN MAIRE A CITER EN EXEMPLE
Restons toujours à Thiès pour dire que le maire Babacar Diop qui a mobilisé fortement sa ville a récolté des lauriers venant du chef de l’Etat. « L’État comme les collectivités locales ont pour mission d’enseigner et de faire connaître ce long héritage, dans toute sa complexité, pour inspirer les politiques de transformation de notre société », a souligné le Chef de l’Etat. Selon lui, l’initiative du maire Babacar Diop est à citer en exemple à tous les édiles des collectivités locales qui, en cohérence avec l’État, auront à concevoir et mettre en œuvre une politique novatrice de soutien aux industries culturelles. Il pense qu’« accompagner les artistes et les créateurs culturels participe à bâtir notre patrimoine matériel et immatériel, levain incontournable de notre vivre ensemble ». Aussi qu’« au-delà de la dimension esthétique, l’œuvre que nous inaugurons aujourd’hui, à l’image de tant d’autres produits de l’imagination créatrice de nos artistes, cinéastes et littéraires, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique, dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures ». Avant d’indiquer que « l’’école doit s’emparer de cette mémoire, quel qu’en soit le support, pour former en notre jeunesse les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux du Panafricanisme. Le parrainage de nos rues, de nos places publiques, de nos infrastructures sportives et culturelles, de nos écoles et édifices publics et privés est appelé à davantage puiser ses noms dans ce patrimoine partagé, ce socle de références collectives sur lesquelles s’édifient notre imaginaire national et nos convictions patriotiques ».
DIOMAYE FAYE SÉDUIT SAMBA DIOULDÉ THIAM
Le discours du président de la République à Thiès fera date. Un homme a été particulièrement séduit par Bassirou Diomaye Faye. C’est le très respecté Samba Diouldé Thiam. L’ancien ministre est sorti de sa réserve avec son khalam pour faire du vrai riti –il n’est pas haal pulaar pour rien- au chef de l’Etat. « J’ai lu le discours de notre Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE à Thiès. Tout dans ce beau et dense texte est à considérer avec attention et approfondissement. Je n’appartiens pas à PASTEF, ce qui n’est pas un mystère. J’ai écouté un Président de la République qui m’apparaît avoir été à la hauteur des attentes de notre peuple sur cette question de l’unité. Je n’ai pas écouté aujourd’hui un charmeur de serpents ou un père Noël tropicalisé. Je suis en symbiose avec tout son texte, que je résume en le citant : « Continuer à faire patrie, c’est renforcer la perspective de l’unité à partir de toutes les sources qui alimentent la mémoire nationale, faite de sa diversité. Il reste à en voir la traduction concrète et cohérente dans votre guidance Monsieur le Président de la République dans et les actes et comportements de votre gouvernement. J’ajouterai que la mémoire nationale doit se lire dans la politique nationale concrète de toutes les étapes du cheminement des vivants, pour arriver enrichie aux héritiers qui viendront. Lourde responsabilité que seul un leadership puissant, empathique, calme et patient peut accoucher. L’étincelle d’espérance, ne doit pas être aussi éphémère qu’une vie de papillon, attirée par une puissante source de lumière après une pluie d’hivernage » écrit Samba Diouldé THIAM. On a envie de danser le Wango.
JUSTICE BARTHÉLÉMY DIAS VERSE 25 MILLIONS A LA FAMILLE DE FEU NDIAGA DIOUF
Alors qu’il vient de perdre son siège de député, Barthélémy Dias fait parler encore de lui dans le dossier Ndiaga Diouf qui est à la base de son évection de l’hémicycle. « Dans le cadre de l’exécution de la décision de justice relative à l’affaire Ndiaga Diouf, les avocats de Barthélémy Dias confirment avoir procédé à l’envoi d’un chèque d’un montant de 25 000 000 FCFA à l’avocat de la famille de Ndiaga Diouf, correspondant aux dommages et intérêts fixés par la justice. Ce montant a été intégralement pris en charge par la sœur de Barthélémy Dias. En effet, en raison de ses contraintes financières actuelles, M. Dias n’était pas en mesure de régler cette somme par lui-même. Ce geste de solidarité familiale démontre une fois de plus la résilience et la dignité face aux épreuves auxquelles il est confronté. Barthélémy Dias réaffirme son engagement à poursuivre son combat pour la justice, la transparence et la vérité, malgré les nombreuses pressions et obstacles qu’il rencontre. Il remercie toutes celles et ceux qui continuent de lui témoigner leur soutien indéfectible dans ces moments difficiles » soulignent les services de communication du maire de Dakar.
ZIGUINCHOR LA RÉOUVERTURE DE L’UNIVERSITÉ PRÉVUE LE LUNDI 06 JANVIER
L’Université Assane Seck de Ziguinchor va rouvrir ses portes le lundi 06 janvier 2025. La décision a été prise par le Conseil académique de l’Université qui s’est réuni le jeudi 12 décembre 2024. Ce même organe de l’institution universitaire avait décidé de fermer le campus du Sud le 27 novembre dernier en raison de violents affrontements entre étudiants et policiers. Ils avaient fait plusieurs blessés. Les étudiants revendiquaient le non achèvement des chantiers du campus. Le Conseil académique qui se réunissait pour évaluer l’évolution de la situation académique a aussi pris la décision de la tenue d’une seule session unique pour l’année universitaire 2023-2024 pour les UFR LASHU, SES et ST. Il a été décidé de l’invalidation du second semestre 2023-2024 si les étudiants ne reprennent pas les cours jusqu’au lundi 13 janvier 2025.
L'ancien porte-parole de Macky Sall critique les dix premiers mois de gouvernance de Diomaye. Entre immobilisme économique et discours souverainiste jugé creux, le journaliste pointe ce qu'il considère comme une dérive préoccupante pour le pays
Dans un entretien accordé mercredi soir à la TFM, l'ancien porte-parole de la présidence sous Macky Sall, Yoro Dia, a livré une analyse critique de la gouvernance des premiers mois du nouveau régime.
Pour cet expert des relations internationales, le parti au pouvoir serait davantage préoccupé par les règlements de compte que par le développement économique du pays. "La seule urgence de Pastef, c'est de satisfaire leur désir profond de vengeance", a-t-il déclaré, pointant l'absence d'inauguration de nouveaux projets depuis dix mois et dénonçant ce qu'il qualifie "d'armes de distraction massive " visant à détourner l'attention des questions essentielles.
L'ancien journaliste s'est particulièrement attardé sur la rhétorique souverainiste du nouveau pouvoir, qu'il considère comme « un refoulement d'un complexe d'infériorité ». Il a notamment évoqué l'approche économique du gouvernement, estimant que l'immobilisme actuel nuit gravement à l'économie nationale. "Le baobab est un symbole lourd et immobile, comme Pastef depuis 10 mois", a-t-il ironisé, faisant référence au nouveau symbole choisi par le régime dans le cadre de son rférentiel économique.
Sur le plan international, Yoro Dia a défendu la position traditionnelle du Sénégal comme pôle de stabilité en Afrique de l'Ouest, rappelant que le pays "rayonne dans le monde à grâce à ses diplomates" depuis l'indépendance. Il a fermement condamné les coups d'État dans la région, considérant que leurs auteurs "cherchent à masquer leur forfaiture par un vernis idéologique".
Concernant la situation économique, Yoro Dia met en garde contre ce qu'il perçoit comme une dégradation du climat des affaires, critiquant notamment l'arrêt "arbitraire" de certains projets et les tensions avec la presse. "L'économie se fonde sur la consommation, la consommation se fonde sur la confiance", a-t-il souligné, exprimant son inquiétude face à l'atmosphère d'incertitude qui règne selon lui dans le pays.
L'entretien s'est conclu sur un appel à la stabilité institutionnelle, Yoro Dia plaidant pour que le Sénégal s'inspire des démocraties établies où les institutions fondamentales ne sont pas remises en cause à chaque changement de régime.