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24 août 2025
PAR OUMAR NDIAYE
RÊVES D’UNION ET RÉVEIL DE LA DÉSINTÉGRATION
"Qu’est-ce qui se passe dans les Communautés économiques régionales (Cer) africaines pour qu’aucune d’elles ne fonctionne convenablement et ne se projette durablement dans l’avenir ?"
Qu’est-ce qui se passe dans les Communautés économiques régionales (Cer) africaines pour qu’aucune d’elles ne fonctionne convenablement et ne se projette durablement dans l’avenir ?
Que ce soit l’Union du Maghreb arabe (Uma), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceaac), la Communauté de l’Afrique de l’Est (Eac), l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), elles sont toutes sujettes à des crises existentielles, structurelles et même conjoncturelles avec des demandes de retrait ou des blocages dans le fonctionnement.
L’épisode de la Confédération des États du Sahel avec le départ du Burkina, Mali et Niger de la Cedeao est en train de créer une césure dans la saga de ces Communautés économiques régionales avec des airs de tragicomédie qui sont en train de se jouer aux cinq coins de l’Afrique. Même en Afrique de l’Est, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) a connu aussi les mêmes péripéties ces dernières années. Le Soudan, sur fond de crise politique et sécuritaire, avait suspendu sa participation dans cette instance régionale avant de revenir à de meilleurs sentiments.
C’est dire que ces crises épileptiques au sein des Communautés économiques régionales africaines risquent de leur donner une paralysie partielle. Au départ, les Cer ont été créées dans le souci d’aller à une unité des pays africains par étapes comme voulu par les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (Oua). Il y avait d’abord les tenants de la théorie des cercles concentriques ou du gradualisme dont le président sénégalais Léopold Sédar Senghor faisait partie et qui promouvaient l’intégration africaine par étapes. Celle-ci était une approche prudente par opposition à la thèse d’une unité africaine immédiatement réalisée que proposaient les tenants du panafricanisme radical comme Kwame Nkrumah, premier président du Ghana, et chantre de l’unité africaine.
Le gradualisme a fini par triompher avec l’instauration des blocs régionaux, tels que la Cedeao ou la Ceeac. Aujourd’hui, force est d’admettre que ces instances sont loin du compte. Leurs résultats sont encore limités aussi bien en renforcement des échanges commerciaux qu’en gestion des conflits dans leur espace ou de promotion de vraies valeurs démocratiques ou politiques conformes aux idéaux du démantèlement des barrières politiques et économiques.
Certes, sur le front de la libre circulation des personnes, des biens et services, la Cedeao peut se flatter d’avoir facilité le mouvement des citoyens communautaires ouest-africains, mais en Afrique centrale ou australe, les Africains ont toutes les peines du monde pour se mouvoir dans l’espace panafricain.
L’une des Communautés économiques régionales les plus dynamiques et qui cochait à presque toutes les cases de la théorie du chercheur hongrois Béla Balassa, la Cedeao, semble prendre un autre chemin que la route de l’intégration qui était toute tracée à sa création.
Avec ses 15 % de commerce intra régional (au-dessus de beaucoup d’autres organisations régionales), une libre circulation des personnes et des biens, un attrait économique certain, la Cedeao était une des structures d’intégration africaines les plus citées en exemple. Ce n’est pas pour rien qu’en 2017, un pays comme le Maroc, même en étant membre d’une autre communauté économique régionale, l’Uma, avait déposé une demande d’adhésion à la Cedeao.
Ces cassures dans l’évolution des Communautés économiques régionales démontrent, une fois de plus, le retour de l’État-Nation qui n’est pas près de s’effacer pour laisser la place à un leadership continental ou régional. C’est dire aujourd’hui que les réveils de la désunion risquent de remplacer les rêves d’intégration…
RAMADAN ET INSUFFISANCE RÉNALE, PRÉCAUTIONS POUR UN JEÛNE SÉCURISÉ
Le Dr Amadou Samba Sow, chef du service de néphrologie à l’établissement public de santé de Ndamatou, rappelle que tout dépend du stade de la maladie et des pathologies associées et recommande une consultation médicale préalable.
Pour garantir un jeûne sécurisé pendant le mois de Ramadan, les personnes atteintes d’insuffisance rénale doivent faire preuve d’une discipline particulière. C’est ce qu’a souligné le Dr Amadou Samba Sow, chef du service de néphrologie à l’établissement public de santé de Ndamatou, lors d’un entretien avec le quotidien national Le Soleil.
« Ramadan et néphrologie, c’est tout à fait compatible », a affirmé dès le départ le Dr Amadou Samba Sow, chef du service de néphrologie de l’établissement public de santé de Ndamatou. Toutefois, M. Sow a énoncé certaines conditions.
Tout d’abord, il précise que, pour les patients atteints de maladies rénales chroniques, la situation varie en fonction des stades de la maladie. Il évoque notamment les personnes diabétiques, expliquant que leur capacité à observer le Ramadan dépend des autres pathologies qui peuvent être présentes. Par conséquent, il recommande à ses patients de consulter leurs médecins traitants afin d’évaluer, en fonction de leur profil, s’ils peuvent observer le Ramadan ou non.
« En effet, explique-t-il, une personne atteinte de diabète qui reçoit des injections d’insuline et souffre en plus d’une insuffisance rénale ne peut pas jeûner. En revanche, une personne ayant de l’hypertension ou un diabète traité par médicaments, dont l’insuffisance rénale n’est pas trop avancée, peut jeûner en suivant certaines pratiques spécifiques. » Il leur conseille donc de bien respecter les horaires des repas et de veiller à s’hydrater suffisamment.
LE FDR DÉNONCE UNE DÉRIVE AUTORITAIRE DU POUVOIR
Le Front pour la Défense de la Démocratie dénonce la détérioration de l’état de droit et les atteintes aux libertés démocratiques, tout en critiquant l’instrumentalisation de la justice, la répression des opposants et les restrictions de déplacement.
Presque un an après l’accession au pouvoir de Pastef, on observe une préoccupation notable concernant la situation politique, économique et sociale au Sénégal. Plusieurs organisations de la société civile prennent la parole pour rappeler aux autorités leurs obligations. Le Front pour la Défense de la Démocratie (FDR) n’est pas en reste.
Dans un communiqué, le FDR dénonce les atteintes à la démocratie et à l’état de droit « qui se multipliant installent, au fil des jours, une période bien sombre pour notre pays ».
« L’instrumentalisation de la justice à des fins politiques devient une pratique courante, érodant les fondements même de l’État de droit et de l’égalité des citoyens devant la loi », peut-on lire dans le communiqué. Le FDR s’inquiète de la levée de l’immunité parlementaire « des députés de l’opposition » sans qu’aucun dossier d’accusation solide ne soit présenté à l’assemblée nationale.
« Par ailleurs, le nombre d’activistes critiques du gouvernement, traduits en justice et emprisonnés, ne cesse d’augmenter, dans un climat de répression croissante », constate le FDR.
Beaucoup de dignitaires du régime Macky Sall sont frappés par des interdictions de quitter le territoire sans qu’aucune décision de restriction de leurs libertés n’ait été prise par la Justice ou qu’une enquête officielle dans des affaires limitativement fixées par la loi n’ait été ouverte les concernant.
Pour le FDR ceci témoigne « désinvolture indicible et de la volonté liberticide de l’Etat-Sonko ». Selon le Front de défense de la démocratie, cet état semble donner la priorité à la persécution et à l’emprisonnement de ses opposants politiques « comme pour assouvir un désir de vengeance ou de représailles ». Car pour le FDR, même la reddition des comptes qui est essentielle à une gestion saine des affaires publiques « est travestie en une entreprise de règlement de comptes politiques et personnels ».
Le FDR exige « la fin du harcèlement des opposants » et l’ouverture de véritables concertations politiques, conformément aux traditions démocratiques du Sénégal.
LOI INTERPRÉTATIVE, IBA BARRY KAMARA ALERTE SUR UNE FAILLE JURIDIQUE
Selon l'enseignant en droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une telle loi ne peut rétroagir si elle est plus sévère que la loi d’amnistie en vigueur, au risque de violer le principe fondamental de rétroactivité in mitius.
Iba Barry Kamara, enseignant en droit pénal et procédure pénale à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a soulevé un problème majeur concernant la proposition de loi interprétative proposée par le député Amadou Ba, membre du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes.
Interrogé par le site Senegal7, il explique que, selon un principe fondamental de droit pénal, une nouvelle loi ne peut rétroagir que si elle est plus douce, c’est-à-dire moins sévère que la loi préexistante, comme c’est le cas avec une loi d’amnistie. L’universitaire ajoute que la loi interprétative ne devrait pas s’appliquer à des faits antérieurs si elle est plus sévère que la loi d’amnistie.
«La loi interprétative ne peut pas s’appliquer à des faits qui se sont passés avant», dit-il, cité par la même source. Selon lui, la loi interprétative en question serait effectivement plus sévère que la loi d’amnistie, ce qui soulève un problème juridique majeur.
Il a également relevé qu’avant d’évoquer une loi interprétative, des discussions avaient eu lieu autour d’une loi abrogative ou rapportée pour exclure certains faits de la loi d’amnistie. Le juriste estime que si cette loi interprétative est plus sévère, certaines personnes dont les actes auraient normalement été couverts par la loi d’amnistie pourraient être exclues de son champ d’application.
Cela constituerait une violation du principe sacro-saint du droit pénal, appelé « in mitius », qui n’admet que la rétroactivité des lois pénales plus douces. Le professeur de droit pénal a souligné que ce principe est une règle qui s’impose même au législateur.
LES BOUCHERS DE DAKAR RÉCLAMENT 19 MILLIARDS DE FCFA À L’ÉTAT
Selon Djiby Ba, coordonnateur du collectif, plus de 5 000 tonnes de viande non contrôlée ont été vendues à Dakar entre 2024 et 2025, en violation des réglementations en vigueur.
Le collectif des bouchers de Dakar a exprimé sa colère lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi au marché de Castors. Ils réclament à l’État du Sénégal une somme de 19 milliards de francs CFA, dénonçant ce qu’ils qualifient d’escroquerie et d’injustice. Selon Djiby Ba, coordonnateur du collectif, plus de 5 000 tonnes de viande non contrôlée ont été vendues à Dakar entre 2024 et 2025, en violation des réglementations en vigueur. Il pointe également du doigt le vol de bétail, l’abattage illégal et le non-respect des lois encadrant leur secteur.
« Nous, acteurs de la boucherie, subissons une injustice constante de la part de l’État. Nous avons été marginalisés et exclus des discussions importantes concernant notre secteur. Nos abattoirs ont été confisqués et loués à un promoteur nommé Sogas », a déclaré Djiby Ba. Il accuse l’État d’avoir détourné plus de 19 milliards de francs CFA, ainsi qu’un milliard supplémentaire sur la viande qu’il affirme avoir été volée.
Le collectif affirme avoir adressé, le 24 décembre dernier, une lettre au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour demander son intervention. Ils ont également soumis des documents à l’OFNAC, au Premier ministre Ousmane Sonko et au médiateur de la République, détaillant leurs plaintes et réclamations. Djiby Ba insiste sur le fait que ces fonds doivent être restitués pour permettre aux bouchers de répondre aux besoins de leurs clients, notamment en vue de la préparation de la Tabaski.
Le collectif appelle à une justice rapide et équitable, soulignant que cet argent leur appartient et qu’il est essentiel pour soutenir leurs activités et la communauté locale.
L'ECO, MONNAIE FANTÔME DE LA CEDEAO
Malgré le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao, l'organisation régionale s'accroche à son calendrier de transition vers l'eco. De nouveaux critères de convergence viennent pourtant compliquer davantage une équation déjà insoluble
(SenePlus) - L'ambitieux projet de monnaie unique ouest-africaine fait face à d'importants défis alors que l'échéance de 2027 se rapproche. Malgré la crise interne qui secoue la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'organisation semble déterminée à maintenir son calendrier de transition du franc CFA vers l'eco, révèle Jeune Afrique dans une analyse approfondie de la situation.
Début mars, le Conseil de convergence de la Cedeao, qui rassemble les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de la région, a remis à l'ordre du jour la feuille de route pour le lancement de cette future monnaie régionale. Si le délai de 2027 a été confirmé par l'instance, les progrès réalisés jusqu'à présent restent limités. Comme le confie une source au sein d'une banque centrale citée par JA, « les progrès sont marginaux ».
Le magazine panafricain rapporte que le Comité de haut niveau (CHN) sur les modalités pratiques pour le lancement de l'eco, présidé par Wale Edun, ministre nigérian des Finances, a présenté les avancées du projet lors du dernier Conseil de convergence d'Abuja. D'après le rapport, de nouveaux critères de sélection ont été introduits pour les États membres souhaitant participer à l'Union monétaire.
Ces critères s'ajoutent aux conditions initiales de convergence économique qui exigent déjà « un déficit budgétaire inférieur à 3% du produit intérieur brut (PIB), une inflation limitée à 10% et une dette inférieure à 70% du PIB », et ce pendant trois années consécutives, précise Jeune Afrique.
Désormais, les pays candidats devront également « ratifier et mettre en œuvre tous les textes et les cadres juridiques spécifiquement élaborés dans le cadre de la création de l'Union, et participer au mécanisme de change de la Cedeao pendant au moins deux ans sans sortir de la bande de fluctuation de 10% », peut-on lire dans le projet du Conseil de convergence cité par le magazine.
Cette nouvelle exigence intervient alors que « quasiment aucun pays de la Cedeao ne respecte les trois critères de convergence initiaux », souligne JA. Le Nigeria et le Ghana, économies majeures de la région, font notamment face à une forte inflation, ce qui complique davantage l'équation.
La sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao pour former l'Alliance des États du Sahel (AES) a également complexifié la situation. Ces pays « restent membres de l'Uemoa, donc du franc CFA, pourtant partie prenante du projet d'Union monétaire de la Communauté ».
Pour Bruno Cabrillac, directeur général de la Fondation pour les études et la recherche sur le développement international (Ferdi) et ancien administrateur de la Banque centrale des États d'Afrique centrale, interrogé par le magazine, la question de savoir si la Cedeao parviendra à respecter ce nouveau délai trouve une réponse sans équivoque : « La réponse est claire : non ».
L'expert, qui a également dirigé les études au sein de la Banque de France, évoque deux options possibles : « Une option possible est de bâtir l'eco autour de l'Uemoa dans laquelle on décide d'avoir les mêmes règles comme la fixité du taux de change avec l'euro, une seule banque centrale et des normes de convergence communes », explique-t-il à Jeune Afrique.
La seconde option consisterait à « s'entendre sur le point d'arrivée, à l'image de l'Europe avec l'euro ». Cela impliquerait de répondre à des questions fondamentales : « Est-ce que l'eco aura une parité fixe ou un taux flexible ? Comment organise-t-on la gouvernance du système, et quelle instance décide de la politique monétaire commune ? Quel type de convergence va-t-on demander aux États ? ». Mais selon lui, ce schéma paraît « impraticable à moyen terme ».
Malgré les efforts de la Cedeao, qui a mis en place un quatuor de pays (Nigeria, Ghana, Côte d'Ivoire et Cap-Vert) pour plancher sur la future monnaie, l'expert reste pessimiste. Comme il le déclare à Jeune Afrique, « ce départ [des pays de l'AES] montre que le projet monétaire de la Cedeao est purement incantatoire et illustre à bien des égards les difficultés à surmonter ».
Alors que l'échéance de 2027 se rapproche inexorablement, la Cedeao semble déterminée à accélérer le processus. L'organisation a ainsi mandaté un groupe d'experts des banques centrales pour évaluer le coût de l'opérationnalisation des institutions nécessaires au lancement de l'eco, notamment pour la future Banque centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCAO). Reste à savoir si ces mesures suffiront à concrétiser ce projet monétaire régional dans les délais impartis.
L’ARTP FIXE UN ULTIMATUM AUX ABONNÉS DES OPÉRATEURS TÉLÉPHONIQUES
Les numéros non identifiés seront restreints à partir du 18 mars 2025 et totalement suspendus à compter du 31 mars 2025.
L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) rappelle à tous les abonnés des opérateurs de téléphonie mobile (Orange, Yas, Expresso, Promobile) que l’identification des numéros de téléphone est une obligation légale.
Les numéros non identifiés seront restreints à partir du 18 mars 2025 et totalement suspendus à compter du 31 mars 2025, annonce l’ARTP.
Dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’action concerté avec les opérateurs et les autorités compétentes, l’ARTP a annoncé que les abonnés détenant des cartes SIM non correctement identifiées devront régulariser leur situation en fournissant une pièce d’identité valide (Carte nationale d’identité ou Passeport).
L’identification des abonnés s’inscrit dans une démarche de renforcement de la sécurité publique et de protection des consommateurs contre les usages frauduleux des numéros anonymes.
L’ARTP invite ainsi tous les abonnés concernés à se rendre dans les agences et points de vente dédiés de leur opérateur afin d’éviter toute interruption de service.
Par Khady Sow
8 MARS 2025, IL N'Y A RIEN A CELEBRER, TOUT A REFAIRE
C’était le 8 mars, le samedi dernier ; j’ai passé la journée et celle d’avant, à observer des célébrations de la femme : épouse, mère, guerrière, entrepreneuse, professionnelle innovante, leader, pionnière, première de la classe et j’en passe.
C’était le 8 mars, le samedi dernier ; j’ai passé la journée et celle d’avant, à observer des célébrations de la femme : épouse, mère, guerrière, entrepreneuse, professionnelle innovante, leader, pionnière, première de la classe et j’en passe.
Sauf qu’il ne s’agit pas d’une célébration mais d’une journée de revendications des droits des femmes, de militantisme et d’action, voire une journée pour faire l’état des lieux des luttes féministes pour l’égalité, l’équité et l’inclusion. Où en sommes-nous? Et qu’avons-nous gagné ou perdu ?
Le piège de la célébration réside dans l’auto glorification, le tokenisme et, plus dangereux encore, à un semblant de satisfecit décerné à des gouvernants, des décideurs, au pouvoir patriarcal, qui chaque 8 mars récitent les mêmes litanies, emballent des femmes dans des milliers de tissus dans des cérémonies folkloriques et font des promesses creuses ainsi que des communiqués d’un paternalisme sirupeux.
Et, d’années en années, on peut se rendre compte qu’on régresse plus qu’on avance.
Selon l’ONU en 2024 un pays sur quatre fait état d’un recul des droits des femmes en 2024.
Voilà la situation des femmes et des filles dans le monde, en un bref rappel :
- Environ toutes les 3 secondes, une fille est mariée avant l'âge de 18 ans.
- Les filles et les femmes représentent 71 % des victimes d'esclavage moderne
- Entre 15 et 19 ans, 1 fille sur 4 est déscolarisée, sans formation ou sans emploi.
- Dans près d'un pays sur deux, la loi ne prescrit pas une rémunération égale pour un travail de valeur égale entre les femmes et les hommes (Banque mondiale, 2024).
- L'écart salarial entre les femmes et les hommes est de 20 % à l'échelle mondiale (Organisation Internationale du Travail - OIT, 2022).
- Amnesty International nous dit que les femmes gagnent actuellement environ 77% de ce que gagnent les hommes pour le même travail.
- Au rythme des progrès actuels, il faudra encore patienter 131 ans pour atteindre l'égalité femmes-hommes à l'échelle du monde selon le Forum économique mondial.
- 800 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement (OMS)
- 40 % des femmes dans le monde vivent dans des pays où la législation sur l'avortement est restrictive (Center for Reproductive Rights, 2024).
- 270 millions de femmes dans le monde n'ont pas accès à une méthode moderne de contraception (OMS, 2023).
- Plus de 12 000 filles risquent chaque jour de subir des mutilations génitales féminines (OMS, 2024).
- 1/3 des femmes dans le monde ont déjà subi des violences physiques et/ou sexuelles selon l’OMS.
- Une femme est tuée par un proche toutes les 10 minutes dans le monde : 140 féminicides par jour, 51 100 victimes féminines pendant l’année. (ONUDC et ONU-femmes, 2024).
« La maison reste l'endroit le plus dangereux pour les femmes, 60% d'entre elles ayant été victimes de leur conjoint ou d'autres membres de leur famille ». Un phénomène qui touche « tous les profils de femmes et groupes d’âges » et qui fait fi des frontières (ONUDC et ONU-femmes, 2024).
Autre phénomène mondial ; l’augmentation au cours de la dernière décennie de 50% du nombre de femmes vivant en situation de conflit (ONU, 2024).
Tout est en rade, les acquis sont attaqués et les féministes subissent un harcèlement quotidien, des menaces et des attaques personnelles, certaines mortelles.
Pour ne rien gâcher, Il existe également une fracture numérique réelle entre les hommes et les femmes, au désavantage de ces dernières. Les réseaux sociaux à l’ère de l’intelligence artificielle vont continuer à propager des stéréotypes néfastes aux femmes, sans compter le cyberharcèlement des militantes des droits.
« Nous assistons à une généralisation de la misogynie » pour reprendre les propos du SG des Nations Unies, António Guterres. C’est bien pire ; elle est au sommet du pouvoir, de la puissance d’états, aux quatre coins du monde, sous couvert de valeurs conservatrices.
En résumé : discrimination croissante, protection juridique faible, diminution des ressources financières, violences physiques, sexuelles et psychologiques, précarité financière et sanitaire, sont le lot des femmes. De toutes les femmes, même celles qui ne se disent pas féministes. Alors il faut se remobiliser, à toutes les échelles, nationales et internationales, pour toutes les femmes, même les antiféministes, les tenantes des « valeurs dites familiales, ancestrales, ou d’une quelconque culture ». En bout de ligne elles jouiront, comme elles le font depuis que les luttes féministes existent de droits qui leur permettent aujourd’hui d’avoir des choix, des recours et mêmes de belles carrières tout en dénigrant le féminisme. Il faut continuer la lutte pour les générations à venir comme l’ont fait des générations de femmes bien avant nous.
Et quand on revisite l’histoire, quelle ironie ! Les graines de la Journée internationale des droits des femmes ont été plantées en 1908, dans la ville de New York par 15 000 travailleuses américaines ; la date du 8 mars fut choisie après que les femmes russes firent grève pendant la guerre en 1917, réclamant « du pain et la paix ». Aujourd’hui les deux dirigeants de ces pays, chacun à leur façon et faisant état d’une « amitié » suspecte, rendent le monde de moins en moins sûr, et pas juste pour les femmes.
Alors qu’est-ce qu’on célèbre finalement, à part des individus et des intentions !
Sources de ces données : UNICEF et FOCUS 2030
Autres sources : ONU – ONUDC - ONU Femmes – OIT – Amnesty international - Banque mondiale – Forum économique mondiale – OMS - Center for Reproductive Rights -
64 CONCESSIONS DÉTRUITES A KEUR FRANG, D'ENORMES DEGATS MATERIEL NOTES
Un violent incendie s’est déclaré ce mardi 12 mars 2025 dans le village de Keur Frang, situé dans la commune de Saly Escale. Attisé par des vents forts et une chaleur accablante, le feu s’est rapidement propagé
Un violent incendie s’est déclaré ce mardi 12 mars 2025 dans le village de Keur Frang, situé dans la commune de Saly Escale. Attisé par des vents forts et une chaleur accablante, le feu s’est rapidement propagé, ravageant 64 concessions et laissant des dizaines de familles sans abri en pleine période de Ramadan.
Un sinistre d’ampleur aux causes encore inconnues
L’origine exacte de l’incendie n’a pas encore été déterminée, mais les premiers témoignages indiquent que la force du vent a accéléré la propagation des flammes. « Les flammes se sont étendues en un rien de temps, portées par le vent. Malgré tous nos efforts pour éteindre le feu, nous n’avons rien pu faire », confie Malal Kanté, un habitant du village encore sous le choc.
Les villageois, avec l’aide de voisins des localités environnantes, ont tenté d’éteindre le feu avec des moyens rudimentaires, en raison du manque d’eau et de matériel d’extinction. Ce n’est qu’après l’intervention des sapeurs-pompiers de Koungheul que l’incendie a pu être maîtrisé, mais les dégâts étaient déjà considérables.
Des pertes matérielles colossales, mais aucune perte humaine
Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, les conséquences matérielles sont dramatiques. De nombreuses familles ont tout perdu : habitations, récoltes, volailles et biens personnels.
« Nous avons tout perdu. Nos greniers étaient remplis de nos dernières récoltes, mais le feu n’a rien laissé. Nous ne savons pas comment nous allons survivre dans les prochains jours », témoigne un sinistré, le regard perdu face aux décombres de sa maison.
Face à cette catastrophe, les habitants de Keur Frang lancent un appel à l’aide. Besoins alimentaires, vêtements, matériaux de reconstruction : toute assistance est essentielle pour soutenir les familles touchées.
Mobilisation des autorités et appel à la solidarité
L’adjoint au maire de Saly Escale, El Ibra Lom, s’est rendu sur les lieux pour constater l’ampleur des dégâts et exprimer son soutien aux sinistrés au nom du maire Sader Dieng. Il a indiqué attendre un rapport détaillé sur les pertes afin d’organiser une réponse coordonnée aux besoins des victimes.
Dans un élan de solidarité, plusieurs villages voisins se sont déjà mobilisés pour apporter un soutien moral et matériel. Toutefois, les besoins restent immenses et nécessitent une intervention rapide des autorités et des bonnes volontés afin d’apporter une aide d’urgence et d’envisager des solutions durables pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.
LE CANADA ET LE SÉNÉGAL RENFORCENT LEUR COOPÉRATION AÉRIENNE AVEC UN NOUVEL ACCORD ÉLARGI
Le Canada a récemment élargi son accord de transport aérien avec le Sénégal, permettant une meilleure connectivité et de nouvelles opportunités commerciales. Annoncée par la ministre des Transports et du Commerce intérieur, l’honorable Anita Anand...
Le Canada a récemment élargi son accord de transport aérien avec le Sénégal, permettant une meilleure connectivité et de nouvelles opportunités commerciales. Annoncée par la ministre des Transports et du Commerce intérieur, l’honorable Anita Anand, cette expansion offre aux compagnies aériennes des deux pays la possibilité de proposer des vols directs vers toutes les destinations de l’autre pays. Chaque pays pourra également répartir jusqu’à 14 vols passagers et 10 vols cargo chaque semaine.
Cet accord, qui facilite également la flexibilité des vols cargo, s’inscrit dans les efforts du Canada pour stimuler les échanges commerciaux et renforcer les liens avec l’Afrique. La ministre Mary Ng, responsable de la Promotion des exportations, a souligné que cet accord favorisera le tourisme, l’opérabilité des compagnies aériennes et ouvrira de nouveaux débouchés pour les entreprises canadiennes.
En 2023, les échanges commerciaux entre le Canada et le Sénégal ont atteint 119,4 millions de dollars, avec un fort potentiel de croissance dans les secteurs minier, agricole, pétrolier et gazier. Ce nouvel accord s’intègre dans la politique “Ciel bleu” du Canada, visant à promouvoir des services aériens durables et compétitifs.
Ce développement marque un progrès significatif dans les relations entre les deux pays, avec des bénéfices pour les entreprises, les voyageurs et les exportateurs.