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18 mai 2025
PAR Majib Sène
MAMADOU LAMINE LOUM, UN GRAND COMMIS DE L'ÉTAT
Homme de méthode, de principe et d'engagement patriotique sans tâche, il chemine droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d'espérance
Ceux qui ont l'habitude de fréquenter les arcanes du ministère de l'Économie et des Finances, ont souvent entendu parler de cet homme, un orfèvre des Finances. Né en plein cœur du Sine, précisément à Mboss dans la région de Fatick en 1952, il est un modèle de citoyen qui fait honneur à son pays.
Avec un brillant cursus scolaire et universitaire qui s'acheva à l'école d'administration et de magistrature, il est promu haut cadre des Finances. Il a gravi tous les échelons de ce ministère avant d'être nommé trésorier général, secrétaire d'État au budget, ministre des Finances et cerise sur le gâteau, Premier ministre du Sénégal en remplacement de Habib Thiam en 1998.
D'une grande intelligence, sobre et travailleur forcené, il a accompli ses différentes missions avec un succès digne des bâtisseurs d'empires. J'ai eu le privilège de le croiser dans les conseils interministériels et chaque fois il a fait sensation avec une maîtrise parfaite des grands dossiers économiques et financiers qu'il avait en charge.
Durant son magistère, il a réussi à faire redresser l'économie fortement agressée par l'effroyable ajustement structurel consécutif à la dévaluation du franc CFA. Sa sérénité trouve toute son implication dans les situations difficiles qu'il savait affronter dans des attitudes frontistes à l'image de nos paladins d'autrefois.
Issu d'une famille qui place l'honneur et la dignité au plus haut point, Mamadou lamine Loum se positionne comme un veilleur et un éveilleur de conscience dans une société souvent minée par des excès et des contradictions regrettables.
Homme de méthode, de principe et d'engagement patriotique sans tâche, il chemine droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d'espérance. Irréprochable dans l'accomplissement de ses devoirs, il montre l'exemple d'un grand commis de l'État intègre avec la seule ambition de servir et toujours de bien servir son pays d'appartenance.
Son parcours de grand serviteur de l'État est parsemé de gloire sans aucun nœud de fragilité. Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde et affectueuse sympathie.
par Mame Aby Seye
DONNER AUX JEUNES LES MOYENS D’AGIR
À l'heure où le continent compte près de 400 millions de jeunes entre 15 et 35 ans, l'expérience kényane de cartographie d'une bidonville baptisée Map Kibera pourrait bien tracer la voie d'une révolution continentale
L'Afrique, terre de jeunesse et d’opportunités Avec près de "400 millions de jeunes" âgés de 15 à 35 ans, l’Afrique dispose d’un atout stratégique unique. Pourtant, ce potentiel reste sous-exploité. Comment les intégrer pleinement dans les transformations durables ?
Map Kibera : la preuve par l’action
À Kibera, plus grand bidonville d’Afrique (500 000 habitants, Nairobi), l’initiative Map Kibera montre l’impact d’une jeunesse engagée.
En cartographiant, les infrastructures locales (écoles, centres de santé, sécurité), des jeunes ont permis :
- Une meilleure planification locale,
- La création d’activités économiques,
- Une lutte coordonnée contre l’insécurité.
Cette approche participative a réuni jeunes, autorités et populations autour d’une vision commune pour améliorer leur cadre de vie.
Des outils pour un vrai changement
Grâce aux technologies numériques et aux systèmes d’information géographique (SIG), les jeunes de Kibera ont acquis des compétences concrètes, devenant de véritables acteurs du changement et renforçant la cohésion sociale.
Le défi : la pérennité
Un tel modèle doit être "autonome" et s'appuyer sur une implication large dès le départ. Si Map Kibera a débuté avec 13 jeunes représentants des villages, une mobilisation plus large permettrait d’étendre son impact et d’assurer une appropriation durable.
Inspirer pour transformer
Map Kibera Trust prouve que la jeunesse peut être le moteur de solutions innovantes et inspirer d’autres communautés. Mais pour aller plus loin, les jeunes doivent être formés, responsabilisés et encouragés à prendre leur place dans les décisions stratégiques.
...Alors, comment reproduire ce type de réussite ailleurs en Afrique ?
L’AFRIQUE FACE AU DÉFI DE L’ACCÈS AUX MÉDICAMENTS
Le professeur Massamba Diouf a mis en lumière une réalité alarmante : l’Afrique dépend à plus de 70 % des importations pour ses médicaments. Face à des coûts prohibitifs et une dépendance accrue, des experts plaident pour une production locale renforcée.
À l’occasion d’une table ronde internationale sur l’accès aux médicaments, le président de la Mutuelle de l’enseignement supérieur (MES), le professeur Massamba Diouf, a souligné que l’Afrique importe plus de 70 % des médicaments qu’elle consomme.
L’accès aux médicaments constitue un problème majeur pour les pays africains. D’après le président de la Mutuelle de l’enseignement supérieur (MES), le professeur Massamba Diouf, l’Afrique importe plus de 70 % des médicaments qu’elle consomme.
En effet, pour trouver des solutions à ce fléau gangrenant, une table ronde internationale, réunissant des mutuelles, des spécialistes de laboratoire, des chercheurs et des représentants du monde pharmaceutique, a été organisée hier à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Au cours de cette rencontre portant sur le thème "Solidarité, souveraineté, santé : Les médicaments au cœur des réflexions, des collaborations et des innovations. Regards et chemins croisés entre l’Afrique et l’Europe", le président de la Mutuelle de santé des agents de l’État (MSAE), Babacar Ngom, a souligné que l’Afrique est confrontée à des médicaments très coûteux et qu'il va falloir discuter pour voir comment amoindrir les coûts. C'est-à-dire, explique-t-il, "voir si c’est à partir du processus de fabrication que les coûts sont énormes ou bien prévoir des mécanismes d’accompagnement des populations pour l’accès à ces médicaments".
Lui emboîtant le pas, le professeur Massamba Diouf soutient que le défi majeur de nos pays demeure l’accès aux médicaments. Ce problème, dira-t-il, "est accentué par plusieurs facteurs, dont le coût élevé des médicaments, la dépendance aux importations et le manque de réglementation et de transparence qui favorisent la prolifération de médicaments contrefaits ou de qualité inférieure".
Selon le Pr. Diouf, la réponse à ces défis consiste inéluctablement à produire 100 % des besoins nationaux en médicaments, notamment en accompagnant les acteurs locaux pour la fabrication de molécules prioritairement identifiées. De même, poursuit-il, "il faut renforcer la régulation pharmaceutique, mettre en place un cadre réglementaire attractif, promouvoir la création de laboratoires de recherche dans le domaine médical et pharmaceutique, établir un cadre juridique pour la phytothérapie et, enfin, intégrer l’approche 'One Health' dans les politiques sanitaires".
En outre, M. Diouf pense qu'il faudrait aussi valoriser les partenariats public-privé, car ces collaborations peuvent mobiliser des ressources supplémentaires et innover dans la distribution avec une bonne régulation du marché pour une équité territoriale. Dans un contexte où de nombreuses populations n’ont pas les moyens de faire face aux coûts prohibitifs des soins de santé, Massamba Diouf estime que les organismes de financement solidaires devraient jouer un rôle prépondérant en permettant à leurs membres de mutualiser les risques et de partager les coûts, rendant ainsi les services de santé plus accessibles et équitables.
Selon lui, dans les pays africains, à l’image du Sénégal, "les mutuelles peuvent et doivent constituer un levier essentiel dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle et permettre aux populations les plus vulnérables d’accéder à des soins de qualité". D'ailleurs, fait-il valoir, ces défis ne sont pas seulement sanitaires, mais aussi socioéconomiques, puisqu’il existe un impact direct sur le bien-être des familles, la productivité et le développement durable.
L’ETAT SE PROJETTE VERS UNE AUTRE FAÇON DE GÉRER LES INONDATIONS
‘’On ne doit plus évacuer les eaux pluviales des quartiers à la mer, mais aller plutôt vers une approche plus circulaire qui consiste à réutiliser ces eaux dans l’agriculture ou l’alimentation des lacs et des bassins artificiels’’, a dit Cheikh T. Dièye.i
Dakar, 12 déc (APS) – L’Etat du Sénégal se projette, pour les cinq prochaines années, vers une nouvelle façon de gérer les inondations en tenant compte du changement climatique, a indiqué, jeudi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
‘’On se projette, dans les cinq prochaines années, sur la nouvelle façon de gérer les inondations et la transformation systémique prônée dans la Vision Sénégal 2050, en prenant en compte les phénomènes météorologiques’’, a-t-il dit.
M. Dièye s’exprimait en marge d’une réunion du Comité national de gestion des inondations axée sur le bilan de l’hivernage 2024, les bonnes pratiques qui en ont été tirées et les perspectives pour l’année prochaine.
‘’Nous nous projetons sur les cinq ans à venir et même au-delà dans la gestion des inondations en mutualisant et en mobilisant davantage toutes les structures de l’Etat, mais aussi en faisant appel, à la suite du chef de l’Etat, à la mobilisation et à l’engagement des citoyens, comme lors des journées +Setal sunu réew+’’, a-t-il ajouté.
Concernant cette initiative présidentielle d’investissement civique et humain, le ministre a indiqué que ‘’les statistiques et les observations ont montré que les journées +Sétal sunu rééw+ ont grandement aidé dans la gestion des inondations’’.
‘’Cela veut dire que s’il n’y avait pas ces journées, on aurait, sans doute, beaucoup plus d’inondations et de problèmes durant l’hivernage’’, a-t-il laissé entendre.
Il a ainsi estimé qu’il s’agit ‘’d’un acquis important » à »consolider’’, en appelant à la base »nos communautés à venir en aide à nos concitoyens ».
Cheikh Tidiane Dièye a en outre annoncé des changements majeurs à apporter dans la gestion des activités d’évacuation des eaux pluviales, qui ‘’ne doit plus se faire sur le même paradigme’’.
‘’On ne doit plus évacuer les eaux pluviales des quartiers à la mer, mais aller plutôt vers une approche plus circulaire qui consiste à réutiliser ces eaux dans l’agriculture ou l’alimentation des lacs et des bassins artificiels’’, a-t-il suggéré.
Il a toutefois indiqué que tout cela est à l’étude jusque dans la vallée du fleuve, où l’Etat va réhabiliter des bassins de rétention et les lacs pouvant stocker des eaux du fleuve Sénégal en cas de débordement.
Se prononçant sur le bilan de l’hivernage 2024, le ministre a signalé que la plupart des grandes villes ont reçu des pluies extrêmes dépassant les prévisions météorologiques et ayant causé des inondations.
‘’Mais notre approche de gestion a permis de soulager les populations’’, a affirmé Cheikh Tidiane Dièye.
AFFAIRE NDIAGA DIOUF, UN CHÈQUE DE 25 MILLIONS ENVOYÉ À LA FAMILLE
Ce montant, entièrement financé par la sœur du maire de Dakar, illustre la solidarité familiale face aux défis financiers actuels de Barthélémy Dias, selon un communiqué.
Pour respecter la décision de la justice concernant l’affaire Ndiaga Diouf, les avocats de Barthélémy Dias ont annoncé avoir envoyé un chèque à la famille.
Celui-ci est de 25 millions de Francs CFA, li-t-on dans un communiqué du chargé de la communication du maire de Dakar, qui apporte d’ailleurs quelques précisions. Ce montant a été intégralement pris en charge par la sœur de Barthélémy Dias.
"En effet, en raison de ses contraintes financières actuelles, M. Dias n’était pas en mesure de régler cette somme par lui-même. Ce geste de solidarité familiale démontre une fois de plus la résilience et la dignité face aux épreuves auxquelles il est confronté", selon le document.
Le communiqué poursuit, affirmant que Barthélémy Dias réitérait son engagement dans la quête de justice, de transparence et de vérité, ce « malgré les nombreuses pressions et obstacles qu’il rencontre. Il remercie toutes celles et ceux qui continuent de lui témoigner leur soutien indéfectible dans ces moments difficiles ».
L’ALERTE DE MOUHAMMED NIANG SUR LES RISQUES DU BLANCHIMENT DE CAPITAUX EN AFRIQUE
Malgré les efforts du Sénégal, ce fléau continue de fragiliser les secteurs essentiels et nécessitent une vigilance accrue.
Lors de son passage dans l’émission Valeur Ajoutée sur Radio Sénégal, Mouhammed Niang, directeur conformité Afrique et spécialiste du contrôle des risques et du management de conformité, a mis en lumière les défis liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme en Afrique, ainsi que leurs impacts sur les économies locales.
Selon Mouhammed Niang, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme restent des phénomènes peu compris en Afrique, mais leurs manifestations sont bien réelles, notamment dans des zones en proie à l’insécurité comme le Sahel. Il souligne que des attaques terroristes dans des pays proches du Sénégal, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, illustrent la matérialité de ces fléaux.
Au Sénégal, bien que le pays bénéficie d’une relative stabilité, la libre circulation des personnes au sein de la CEDEAO expose potentiellement le territoire à des risques. « Nos forces de défense et de sécurité veillent à la protection du pays, mais les risques demeurent », a-t-il averti.
Mouhammed Niang a expliqué que l’injection de fonds blanchis dans l’économie a des répercussions graves notamment la corruption et le détournement de fonds publics ces pratiques privent des secteurs essentiels comme l’éducation et la santé de ressources cruciales. La déstabilisation économique, le recyclage de fonds illégaux dans le circuit financier classique déforme les dynamiques économiques et favorise des activités non productives.
Certains secteurs économiques sont particulièrement vulnérables au blanchiment d’argent : Le secteur financier : Les banques et autres organismes financiers constituent le principal point d’entrée pour l’argent blanchi. L’immobilier : Avec ses besoins élevés en capitaux, ce secteur est prisé par les blanchisseurs d’argent pour recycler leurs fonds, d’où l’urgence de renforcer les contrôles sur l’origine des financements. Les professions réglementées : Notaires et avocats, qui manipulent souvent d’importants flux financiers, nécessitent une surveillance accrue.
Pour lutter contre ce phénomène le Sénégal a mis en place plusieurs dispositifs pour contrer ces pratiques. Une loi récente vise à renforcer les mesures contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières joue un rôle clé dans la traque des transactions suspectes. Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), elle contrôle les établissements financiers pour s’assurer du respect des normes de conformité. Grâce à ces efforts, le Sénégal a été retiré de la liste grise du GAFI, marquant une avancée notable dans la lutte contre ces fléaux.
Mouhammed Niang conclut sur une note encourageante, tout en appelant à la vigilance : « Le Sénégal continue de travailler graduellement pour améliorer son système financier et lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. » Ces efforts concertés témoignent de l’engagement des autorités et des acteurs du secteur pour garantir une économie saine et sécurisée.
LE RECTEUR ANNONCE LA DATE DE REPRISE DES COURS À L’UNIVERSITÉ DE ZIGUINCHOR
Les enseignements vont reprendre le lundi 6 janvier 2025 à l’université Assane Seck, fermée depuis le 27 novembre dernier à la suite de violents affrontements entre étudiants et policiers.
Les enseignements vont reprendre le lundi 6 janvier 2025 à l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), fermée depuis le 27 novembre dernier à la suite de violents affrontements entre étudiants et policiers, qui ont fait plusieurs blessés, a-t-on appris d’un communiqué du recteur, transmis ce jeudi à l’APS.
« Le recteur, président du conseil académique de l’université Assane Seck de Ziguinchor, porte à la connaissance de la communauté universitaire que cet organe s’est réuni ce jour, jeudi 12 décembre 2024, pour évaluer l’évolution de la situation académique. A l’issue de cette rencontre, le conseil a pris la décision de reprendre les enseignements le lundi 6 janvier 2025 », souligne la même source.
Le conseil académique de l’université Assane Seck de Ziguinchor a aussi pris la décision de faire une session unique pour l’année universitaire 2023-2024, notamment pour les UFR LASHUS, SES et ST.
Parmi les décisions prises à l’issue de la réunion, figure également l’invalidation du second semestre 2023-2024 si les étudiants ne reprennent pas les cours jusqu’au jusqu’au lundi 13 janvier 2025.
Le conseil académique de l’UASZ avait pris la décision, le 27 novembre dernier, de fermer »jusqu’à nouvel ordre le campus pédagogique ».
Cette mesure ne concernait pas le centre universitaire de Kolda (sud) et l’UFR 2S, des annexes de l’université Assane-Seck où les enseignements s’étaient poursuivis.
Le conseil académique présidé par le recteur Alassane Diédhiou avait également dissous des amicales d’étudiants et suspendu le renouvellement des bureaux de ces mêmes instances.
Le 27 novembre, la direction du centre régional des œuvres universitaires de Ziguinchor avait annoncé la fermeture du campus social de l’UASZ.
Ces mesures étaient consécutives à une grève illimitée des étudiants, qui réclamaient l’achèvement des chantiers de 12 amphithéâtres en construction depuis 2015, la réception du pavillon de 1.000 lits et d’un autre restaurant.
Trois véhicules du rectorat ont été incendiés lors de ces violences et des étudiants blessés.
NEUF ANS, ENCEINTE ET SANS ISSUE
La petite Awa porte aujourd'hui l'enfant de son violeur, un maître coranique respecté de tous. Son cas n'est malheureusement pas isolé au Sénégal, où les viols d'enfants se multiplient dans l'indifférence des autorités
(SenePlus) - L'affaire relance le débat sur l'avortement thérapeutique. À Joal-Fadiouth, située à 100 kilomètres au sud de Dakar, une fillette de 9 ans attend un enfant après avoir été violée par son maître coranique. Une situation dramatique qui, selon Le Monde, met en lumière les défaillances du système judiciaire sénégalais et le silence assourdissant des autorités face aux violences sexuelles.
Le drame s'est noué dans le cadre de cours coraniques particuliers. L'agresseur présumé, Aliou S., un homme quadragénaire veuf et père de famille, jouissait d'une excellente réputation dans le quartier. "Tout le monde avait confiance en lui. Des adultes allaient apprendre la religion à son domicile", témoigne dans le quotidien français Souleymane Barry, le père d'Awa (pseudonyme).
Le calvaire d'Awa n'a été découvert qu'après quatre mois d'abus. Selon le commandant-major Diabang de la gendarmerie de Joal-Fadiouth, cité par Le Monde, l'agresseur "lui faisait boire une eau qu'il disait bénite pour améliorer la mémoire de l'enfant. Une fois droguée, il la violait."
Cette affaire n'est malheureusement pas isolée. L'Association des juristes sénégalaises (AJS) rapporte que "sur 331 victimes de viol recensées en 2022, 43% avaient entre 4 et 14 ans". Plus inquiétant encore, selon un rapport de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) cité par le journal du soir, le Centre de guidance infantile et familiale de Dakar a comptabilisé "97 cas de viols ou d'incestes sur mineures et 21 cas de viols suivis de grossesse, avec une moyenne d'âge de 11 ans" sur la seule période 2016-2017 dans la région de Dakar.
Face à ce drame, les nouvelles autorités sénégalaises, élues en mars, restent muettes. Malgré la signature du protocole de Maputo en 2004, qui prévoit l'autorisation de l'avortement dans les cas extrêmes, aucun gouvernement n'a osé légiférer sur la question, craignant les pressions religieuses. Certaines organisations, rapporte Le Monde, vont jusqu'à dénoncer l'avortement comme une pratique "importée de l'Occident" contraire aux "valeurs africaines".
Pour Awa et les autres victimes, le calvaire est double. Non seulement l'avortement leur est interdit, mais elles ne bénéficient d'aucun suivi psychologique. La famille Barry doit également faire face aux difficultés financières et à la stigmatisation sociale. "Les gens disent que c'est de ma faute si elle est enceinte. Ils viennent jusqu'ici pour me faire des reproches. Alors j'ai peur de sortir", confie la mère au Monde.
Malgré tout, la jeune fille tente de garder espoir : "Je ne veux pas que ça m'empêche d'étudier. Mon rêve a toujours été de devenir sage-femme pour aider les femmes pauvres à accoucher", déclare-t-elle au quotidien français.
L'agresseur, qui a reconnu les faits devant la foule et la gendarmerie, encourt la réclusion à perpétuité. Mais pour de nombreuses militantes féministes citées par Le Monde, le véritable enjeu reste l'évolution de la législation sur l'avortement, alors que ces délits représentent "la deuxième cause d'incarcération des femmes et des filles au Sénégal, après le trafic de stupéfiants."
MADIAMBAL DIAGNE CONVOQUÉ À LA SÛRETÉ URBAINE CE VENDREDI
Cette convocation fait suite à une plainte déposée par Ousmane Sonko.
Madiambal Diagne, président-directeur général du Groupe Avenir Communication, a annoncé avoir été convoqué par la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation, prévue pour le vendredi 13 décembre 2024, intervient suite à une plainte déposée contre lui par Ousmane Sonko lors de la campagne électorale
Selon son message, cette convocation fait suite à une plainte déposée par Ousmane Sonko, leader de Pastef, durant la dernière campagne électorale. Madiambal Diagne a précisé qu’il est attendu demain, vendredi 13 décembre 2024, à 10h, à la Sûreté urbaine de Dakar.
Le journaliste n’a pas donné de détails sur le contenu exact de la plainte, mais cette convocation intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des échanges fréquents entre acteurs politiques.
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RADIATION DE BARTHÉLÉMY DIAS, LE MINISTRE DE LA JUSTICE S’EXPLIQUE
"J’exécuterai les attributions liées à mes fonctions, quelle que soit la personne concernée. Ces attributions relèvent de l’ordre constitutionnel. C’est l’article 61 qui prévoit cette possibilité", a-t-il déclaré en marge d’une visite à la Foire du CICES.
Le ministre de la Justice a évoqué, ce jeudi, la question de la radiation de Barthélémy Dias de la liste des députés de l’Assemblée nationale et celle d'une possible éjection du maire de Dakar de son fauteuil.
Ousmane Diagne, le ministre de la Justice s’est exprimé, ce jeudi, sur l’affaire Barthélémy Dias. Le maire de Dakar a été radié de la liste des députés de la 15ème législative suite à la procédure enclenchée par le Garde des Sceaux.
"J’exécuterai les attributions liées à mes fonctions, quelle que soit la personne concernée. Ces attributions relèvent de l’ordre constitutionnel. C’est l’article 61 qui prévoit cette possibilité pour le Garde des Sceaux, ou plutôt cet impératif, de prendre une décision en ce sens", a-t-il déclaré en marge d’une visite à la Foire du CICES.
Et d’ajouter quant à une éventielle radiation du maire de Dakar de son poste de maire : «Évidemment si véritablement les mêmes causes produisant les mêmes effets se reproduisaient, ce serait sans état d’âme», a-t-il ajouté.