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7 juillet 2025
LA RECHERCHE COMME VECTEUR DE DEVELOPPEMENT POUR L'AFRIQUE
Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a déclaré que la recherche peut être un vecteur de développement en Afrique si elle est bien valorisée.
Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a déclaré que la recherche peut être un vecteur de développement en Afrique si elle est bien valorisée.
‘’L’Afrique n’est pas handicapée par la recherche. Si elle est bien valorisée, elle peut être vecteur de développement. Nous avons besoin de recherche appliquée, c’est la nouvelle vocation de l’Afrique’’, a déclaré Abdourahmane Diouf.
Il prenait part lundi, à la cérémonie de clôture du projet de Valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest (Varriwa).
Ce projet vise à relever les défis de valorisation des résultats de la recherche et du transfert de technologie dans 4 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo. Il s’appuie sur la création d’un environnement favorable à l’innovation et au transfert de technologie grâce à un financement de 4,942 millions d’euros (environ 3,2 milliards FCFA).
‘’Nous n’avons pas la même approche que les autres parce que nous sommes communautaristes. Ce qui explique qu’on n’est pas dans une logique de breveter. Le système de normalisation n’est pas notre monde. Or il nous faut entrer dans ce monde en capitalisant notre expertise traditionnelle’’, a suggéré le ministre.
Il a avoué que cette ambition n’est pas encore à notre portée.
‘’Mais avec les nouvelles technologies, nous pourrons resserrer le gap. Il ne s’agit pas de prédisposition intellectuelle, il s’agit d’une question de moyens mais aussi en travaillant sur de pareils projets’’, a dit M. Diouf.
Il estime qu’‘’il n’y a pas de valorisation de la recherche sans recherche’’. D’où, l’importance de développer la recherche appliquée, a-t-il encore souligné.
Selon lui, ‘’si la recherche appliquée est bien entraînée, suivie, coachée, financée, elle peut produire des résultats de recherche, et prouver aux bons experts que vous êtes là pour assurer des résultats dans la valorisation de la recherche’’.
‘’Il ne s’agit pas d’une question de prédisposition intellectuelle. C’est une question d’outils de travail. C’est une question de technologie’’, a-t-il fait valoir.
Slim Khalbous, recteur de l’Agence universitaire francophone (Auf) a invité tous les acteurs à sortir de ‘’leur zone de confort’’. ‘’On considère la recherche comme une dépense et non de l’investissement », a-t-il déclaré.
L'ILLUSION DE LA RUPTURE
Alors que le nouveau régime affiche sa volonté de rompre avec la dépendance occidentale, les accords d'envoi de main-d'œuvre avec Madrid et Doha racontent une autre histoire. La ruée vers les guichets d'inscription contredit le discours souverainiste
Le Sénégal semble entrer dans une nouvelle ère avec l'avènement du nouveau régime incarné par le tandem Diomaye-Sonko qui donne une nouvelle impulsion à la souveraineté du pays. Mais entre ce désir de s'affranchir du joug occidental et les accords signés entre l'Espagne et le Qatar dans le but d'envoyer des travailleurs dans ces deux pays, le manque d'harmonie est manifeste.
L'image se passe de commentaires. Des milliers de jeunes qui se bousculent pour déposer leurs dossiers, dans le but d'espérer pouvoir décrocher le « Graal »: aller travailler pendant quelques mois dans les plantations d'Espagne. En effet, dans le cadre du Programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, à travers le Secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur et la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, a lancé un appel à candidature pour le recrutement d’ouvriers agricoles.
Cette information qui a été largement partagée dans les réseaux sociaux a poussé de nombreux jeunes qui y voient une chance inouïe de rejoindre l'Europe, à s'inscrire. Dans les relations bilatérales, cet accord peut sonner comme une chose banale. Sauf que les nouvelles autorités sont venues, disent-elles, pour asseoir la souveraineté du Sénégal sous toutes ses formes.
L'accession à la magistrature suprême du président Bassirou Diomaye Faye est une victoire à la Pyrrhus, car nombreux de leurs militants et sympathisants ont vu certainement dans leur démarche des raisons d'espérer rompre définitivement les amarres avec le système néocolonial. Et ces mois, le gouvernement a fait des efforts, notamment avec la commémoration des massacres de Thiaroye et la décision de fermer la militaire au Sénégal, pour donner un nouvel imaginaire aux jeunes Sénégalais. Mais force est de constater que cette nouvelle dynamique est en déphasage avec la communication catastrophique faite sur cet accord avec l'Espagne.
Comme le dit le penseur italien Antonio Gramsci pour expliquer son fameux concept d'hégémonie culturelle, ce joug tient grâce à son emprise sur les représentations culturelles de la masse. Poussant même les dominés à adopter leur vision du monde et à l’accepter comme indépassable. Et pour changer de paradigme, Gramsci trouve que toute conquête du pouvoir doit d’abord passer par un long travail idéologique.
Ainsi, les nouveaux tenants du pouvoir ne peuvent pas vouloir un changement de '' tempo'' vis-à-vis des pays occidentaux tout en se targuant d'avoir signé des accords avec l'Espagne ou le Qatar pour envoyer des jeunes sénégalais travailler dans ces pays respectifs. Ce n'est pas en accord avec les promesses du Projet.
D'ailleurs ce que l'actuel Premier ministre et leader du Pastef a toujours déclaré en parlant aux jeunes, c'est de faire part de son désir de les voir rester au pays afin de participer à sa construction et à son développement. Donc, ce gouvernement ne peut pas se permettre d'encourager, de promouvoir voire de se pâmer d'avoir signé un accord qui permet l'émigration.
À défaut de ne pas avoir les moyens de son endiguement, le nouveau régime ne doit pas l'encourager. Ils ont été élus pour changer le pays, mais surtout pour susciter l'espoir. Et les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrant des milliers de jeunes prendre d'assaut le lieu de dépôt des dossiers sont déconcertantes.
Il faut dire aussi que ces derniers jours, le tribunal de Dakar ne désemplit pas. Il refuse du monde car les jeunes sont venus chercher des casiers judiciaires pour compléter leurs dossiers. Tout cela est confus et en déphasage avec la nouvelle dynamique de souveraineté prônée par les tenants du régime. La dissonance est trop flagrante et le contexte trop inaudible pour encourager ces départs.
SENEGAL DIGITAL SHOW, UN SALON DU NUMERIQUE POUR BOOSTER L’EMPLOI DES JEUNES
Le programme »Sénégal digital show » ambitionne de créer 6000 entreprises et 36000 emplois, grâce à l’utilisation des niches d’opportunités offertes par les nouvelles technologies, a-t-on appris de son initiateur, Ismaïla Fall.
Le programme »Sénégal digital show » ambitionne de créer 6000 entreprises et 36000 emplois, grâce à l’utilisation des niches d’opportunités offertes par les nouvelles technologies, a-t-on appris de son initiateur, Ismaïla Fall.
‘’En deux ans, nous ambitionnons de créer 6000 entreprises et 36 000 emplois dans le domaine du numérique’’, a dit dans un entretien avec l’APS M. Fall, jeune développeur et concepteur web de la ville de Diourbel.
Cet ancien agent de la SONATEL a décidé de s’engager pour son propre compte après 12 ans de service.
Il intervenait en marge de l’organisation du Ndar Digital Show, un salon numérique, qui s’est tenu à la maison de Lille (23 au 26 janvier). Cette activité a regroupé 500 jeunes formés sur place et 500 autres en ligne, selon lui.
Le digital show lancé à Diourbel en 2020 vise à répondre à la forte demande, a-t-il dit, soulignant qu’il a pris la décision de l’étendre à d’autres villes.
“Les jeunes venaient de Kaolack, Thiès, Dakar, etc., à Diourbel pour participer, et il nous a été conseillé de l’étendre à d’autres localités », a-t-il ajouté.
Le programme compte utiliser les opportunités du net pour favoriser l’inclusion numérique au sein des régions du Sénégal et le changement de comportement des jeunes sur les réseaux sociaux, a indiqué le jeune développeur et concepteur web.
L’initiative vise, a-t-il expliqué, à promouvoir l’auto-emploi à travers le numérique, qui peut être une solution pour le chômage des jeunes.
Le salon numérique a été marqué par plusieurs activités, dont des panels sur la réduction du chômage des jeunes.
Il y a aussi un volet consacré à une exposition pour les PME et PMI, le e-gaming pour les acteurs sportifs qui peuvent proposer du contenu à partager et nouer des partenariats pour booster le sort.
M. Fall estime que le local guide à travers Google Maps, par exemple, peut aider beaucoup de jeunes à trouver un emploi. Il s’agit d’une cartographie numérique, selon lui, notant que le référencement des entreprises pour faciliter leur localisation est un domaine pas encore beaucoup exploré par les jeunes sur le net.
Au cours de cette activité, un partenaire prévoit de doter les femmes de financements pour les aider à mener leurs activités, a souligné le promoteur.
FARA NDIAYE PRECONISE LES «ASSISES NATIONALES SUR LA JEUNESSE»
Le président du conseil régional de la jeunesse (crj) de SaintLouis salue cet appel à candidatures mais préconise des assises de la jeunesse.
La mobilisation des jeunes pour le programme-pilote de «migration circulaire» initié par l’Espagne ne laisse pas indifférent Fara Ndiaye. Le président du conseil régional de la jeunesse (crj) de SaintLouis salue cet appel à candidatures mais préconise des assises de la jeunesse.
«L’affluence massive des jeunes pour l’émigration circulaire traduit une quête légitime d’opportunités et d’amélioration de leurs conditions de vie. Ce phénomène met toutefois en lumière les défis persistants liés à l’accès à l’emploi et aux opportunités économiques dans notre pays. Cela démontre également que notre jeunesse est prête à travailler dur, mais aspire à des cadres de travail mieux organisés, plus valorisants et économiquement viables. Si l’émigration circulaire, lorsqu’elle est bien encadrée, peut offrir une expérience enrichissante et des revenus pour les jeunes, il est essentiel de réfléchir à des solutions durables». Ces propos sont de M. Fara Ndiaye.
Le président du Crj de Saint-Louis invite l’État du Sénégal, les collectivités territoriales, et les Partenaires techniques et financiers (Ptf) à «organiser des Assises Nationales sur la Jeunesse, où tous les acteurs pourront échanger sur les politiques publiques nécessaires pour offrir aux jeunes des opportunités économiques dignes ici, au Sénégal». Cependant, il n’y a pas de «honte» en allant en Espagne. «De quoi avoir honte, mais c’est plutôt de conditions structurelles et de valorisation des métiers. Lorsque les jeunes choisissent de cultiver en Espagne plutôt qu’au Sénégal, cela ne signifie pas qu’ils méprisent l’agriculture locale. Cela révèle plutôt les défis liés à l’accès à la terre, aux intrants agricoles, et à des mécanismes de production modernes et compétitifs. Au Sénégal, les jeunes font souvent face à des obstacles majeurs : difficulté d’accès au foncier, absence de mécanisation, faibles revenus, et manque de structuration des filières agricoles», a signalé M. Ndiaye avant d’ajouter avec insistance «ceci doit être un signal d’alarme pour transformer notre modèle».
«SI NOUS INVESTISSONS DANS LA MODERNISATION DE L’AGRICULTURE, NOUS POURRONS RETENIR NOTRE JEUNESSE»
Pour le membre du cadre des jeunes de l’Union européenne au Sénégal, l’agriculture doit être perçue comme un «secteur stratégique, moderne, et générateur de richesses». Pour cela, il faut une réforme ambitieuse pour faciliter l’accès des jeunes à la terre et aux facteurs de production, tels que les équipements, le financement et les marchés. «Si nous investissons dans la modernisation et la rentabilité de l’agriculture, nous pourrons retenir notre jeunesse sur nos terres et en faire des acteurs du développement durable», a-t-il pensé.
Toutefois, il estime que l’émigration circulaire peut constituer une solution partielle et ponctuelle pour répondre au chômage des jeunes, mais elle n’est pas une réponse structurelle. « Elle offre des opportunités temporaires et des revenus immédiats, mais ne règle pas les défis profonds liés à l’emploi au Sénégal, tels que l’inadéquation entre les formations et les besoins du marché, le faible accès à la terre pour les jeunes agriculteurs, et le manque d’infrastructures pour soutenir les secteurs porteurs. Il est donc essentiel d’adopter une approche stratégique à long terme, en axant nos efforts sur des réformes profondes et inclusives garantissant entre autres un accès équitable à la terre et aux ressources de production, des opportunités de formation technique et professionnelle adaptées aux besoins des secteurs porteurs, des mécanismes de financement incitatifs pour les jeunes entrepreneurs. «Je lance un appel à l’État pour organiser des Assises Nationales sur la Jeunesse, afin de rassembler tous les acteurs autour d’une vision commune pour l’avenir de notre jeunesse. Avec des efforts conjugués, nous pouvons créer un environnement où nos jeunes n’auront plus besoin de chercher des opportunités ailleurs, car ils trouveront chez eux les conditions nécessaires pour réussir et contribuer pleinement au développement de notre nation», a-t-il conclu.
L'IA, UN LEVIER DE DEVELOPPEMENT
Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), Mbagnick Diop a mis en exergue, mardi à Dakar, les opportunités de l’intelligence artificielle (IA) pour divers secteurs d’activités.
Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), Mbagnick Diop a mis en exergue, mardi à Dakar, les opportunités de l’intelligence artificielle (IA) pour divers secteurs d’activités.
« L’IA au lieu d’être une menace, représente une formidable opportunité de développement pour notre pays. Elle peut booster la productivité de nos entreprises, améliorer nos services et surtout créer de nouveaux métiers », a dit le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) Mbagnick Diop, à l’ouverture de la 24e édition du Forum du 1er emploi.
Selon le président Meds, « l’IA transforme profondément nos sociétés et nos économies. Elle redéfinit les métiers, bouleverse les chaînes de valeur et exige de nouvelles compétences ».
C’est pourquoi, a poursuivi Mbagnick Diop, « il est impératif de repenser nos systèmes éducatifs et de formation professionnelle. Nos écoles et universités doivent intégrer les compétences numériques et technologiques dès les premiers cycles. Il ne s’agit pas uniquement d’apprendre à coder, mais de développer des compétences transversales : la pensée critique, la créativité, la capacité à résoudre des problèmes complexes ».
Selon lui, les entreprises doivent jouer un rôle moteur, en investissant davantage dans la formation continue et dans l’accompagnement des jeunes talents. « L’Etat a un rôle fondamental à jouer. Il doit créer un cadre réglementaire et fiscal incitatif pour encourager l’innovation et favoriser l’émergence de startups technologiques. Le développement des infrastructures numériques et l’accès à Internet dans toutes les régions du pays doivent devenir une priorité », a conclu M. Diop.
AFFAIRE TABASKI NGOM, MOUSTAPHA DIOP EN DANGER ?
Le député-maire de Louga est cité dans cette affaire visant l'inspectrice du Trésor accusée de détournement de deniers publics.
Le député-maire de Louga est au cœur de l’affaire Tabaski Ngom, l’inspectrice du Trésor placée sous mandat de dépôt pour détournement de deniers publics présumés.
Beaucoup de journaux de la place ont fait savoir que la dame a nommément cité l’ancien ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne Industrie. Seulement voilà : son immunité parlementaire empêche les policiers de la Dic (Division des investigations criminelles) de procéder à son audition. Ce qui a été clairement mentionné dans le procès-verbal transmis au parquet.
Qui va certainement saisir l’Assemblée nationale à toutes fins utiles. Moustapha Diop est nommé administrateur du Fonds national de l’entrepreneuriat en 2011 et entre au Gouvernement, pour la première fois, en juillet 2014, en qualité de ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, chargé de la Microfinance et de l’Économie solidaire.
Le 7 septembre 2017, Moustapha Diop change de portefeuille et devient ministre de l’Industrie et de la Petite et moyenne industrie. Poste qu’il gardera jusqu’à la chute du régime Sall en mars 2024.
PAR SAMBOUDIAN KAMARA
TRISTE KIVU
"L’histoire ne se répète pas, dit-on, mais elle rime. En observant les dynamiques autour des ressources naturelles, on ne peut qu’être frappé par les échos de cycles passés qui, bien que remaniés, continuent de modeler notre monde."
L’histoire ne se répète pas, dit-on, mais elle rime. En observant les dynamiques autour des ressources naturelles, on ne peut qu’être frappé par les échos de cycles passés qui, bien que remaniés, continuent de modeler notre monde.
Combien d’esclaves déportés aux Amériques pour leur mise en valeur agricole ? Combien de guerres menées pour accéder au pétrole ? Combien de vies abrégées par les « diamants du sang » en Sierra Leone ? Sous nos yeux se déroule une compétition technologique hors normes avec comme terrain de confrontation l’Intelligence artificielle (IA). Parallèlement, des pays africains, détenteurs de métaux rares nécessaires à la fabrication de la plupart des composants électroniques, sont exclus de cette « conversation ».
Les dernières nouvelles sur le High-Tech semblent corroborer cette thèse. Le monde n’a pas fini de s’émouvoir des conséquences de l’alliance entre Donald Trump et les géants du numérique, surtout dans la perspective d’une explosion des fake news, qu’une éclaircie est venue de Chine, de Hangzhou. C’est en effet dans cette ville de l’empire du Milieu que se trouve la start-up initiatrice de DeepSeek.
Il s’agit d’un agent conversationnel qui bouscule depuis quelques heures l’Américain Nvidia (leader mondial des composants et logiciels pour l’intelligence artificielle) sur les marchés boursiers. Pas fous pour un sou, les investisseurs ont compris que ces entreprises ne sont plus seuls maîtres à bord. Le Chatbot DeepSeek, attaqué le même jour par une cyber-offensive d’envergure, propose des fonctionnalités identiques à celles de ses concurrents occidentaux, ChatGpt en premier lieu. Il en bouche un coin par ses performances en codage informatique ou en résolution de problèmes mathématiques, coûte moins cher, mais n’est performant qu’en chinois et en anglais.
Naturellement, il est « politiquement correct » et les premiers échos de son utilisation révèlent qu’il se débine dès qu’il est interrogé sur des sujets « sensibles », le président Xi Jinping par exemple. DeepSeek est surtout open source, cela veut dire que son code est accessible à tous, ce qui permet de comprendre son fonctionnement ; ouverture qui, du reste, le différencie de ses concurrents dont « la boîte noire » de leur IA est mieux gardée que les joyaux de la couronne britannique à la Tour de Londres. Mais le préalable à ces innovations, c’est de disposer de puissantes puces et micro-processeurs, de divers composants, de batteries. Où trouve-t-on les intrants nécessaires à leur fabrication ?
Alors que le Nasdaq (indice boursier des valeurs technologiques) à New York se pâme pour DeepSeek, les agences de presse annonçaient hier la chute de Goma désormais aux mains des « rebelles » du M 23, le groupe armé soutenu par le Rwanda dans sa guerre contre l’État congolais (Rdc). Dans ce « scandale géologique » qu’est le Kivu, dans l’est de la Rdc, se résument toutes les contradictions d’un continent.
La Rdc possède environ 60 % des réserves mondiales de coltan (contraction de ses deux composants, la colombite et la tantalite), particulièrement recherché pour son contenu en tantale, un minerai rare et stratégique, car utilisé en association avec d’autres dans la fabrication de condensateurs pour appareils électroniques (smartphones, ordinateurs, Gps, consoles de jeux), dans l’industrie aéronautique et militaire ; il permet des alliages pour les moteurs de turbines ou de fusées. La bourse s’agite alors que les populations du Kivu trinquent. Derrière chaque avancée technologique qui fait vibrer les places boursières, se cache une réalité plus sombre, enfouie dans les entrailles de la terre.
Ces ressources qui alimentent les révolutions numériques ne seront véritablement des leviers de progrès que lorsque l’innovation s’accompagnera d’une éthique universelle, où l’exploitation des richesses naturelles ne rimera plus avec la souffrance humaine.
MIGRATION DES TRAVAILLEURS, SEYDI GASSAMA PLAIDE POUR UNE GESTION STRUCTURÉE
Le secrétaire général d’Amnesty International Sénégal, analyse les vagues migratoires sénégalaises, de l’exode des ouvriers vers le Gabon dans les années 70 à l’actuelle fuite des cerveaux vers le Canada.
Seydi Gassama, secrétaire général d’Amnesty International Sénégal, s’est exprimé sur la question de la migration de la main-d’œuvre sénégalaise, notamment vers des pays comme l’Espagne et le Qatar. Il a retracé les différentes vagues migratoires qui ont marqué l’histoire récente du Sénégal.
« Dans les années 70 et 80, nous avons assisté à un départ massif d’ouvriers sénégalais vers le Gabon, où ils ont contribué à la construction des infrastructures du pays, alors boosté par les revenus pétroliers. Plus tard, des diplômés de l’enseignement supérieur ont également quitté le Sénégal pour enseigner dans les lycées et collèges du Gabon et de la Côte d’Ivoire », a rappelé Seydi Gassama.
Cependant, depuis le début des années 2000, le secrétaire général d’Amnesty note une évolution inquiétante : « Nous assistons à une fuite organisée des cerveaux vers des pays comme le Canada, mais également à une recrudescence des départs clandestins, comparables aux tragiques épisodes des boat-people, vers les îles Canaries et les côtes méditerranéennes. »
Face à ces migrations souvent périlleuses, il salue les initiatives visant à organiser le départ de travailleurs vers des pays demandeurs de main-d’œuvre, à l’image de l’Espagne ou du Qatar. Selon lui, une telle approche est essentielle dans un contexte où le chômage des jeunes reste un défi mondial : « Même les grandes nations industrialisées sont confrontées à ce problème, alors à plus forte raison les pays en développement comme le Sénégal, où les moins de 35 ans représentent plus de 75 % de la population. »
Pour Seydi Gassama, un encadrement structuré de ces migrations peut offrir des opportunités économiques tout en réduisant les risques liés à l’immigration clandestine.
SERIGNE MOUSTAPHA SY PREND LES CHOSES EN MAIN ET CONVOQUE TOUS LES RESPONSABLES LE 2 FEVRIER PROCHAIN
Face à la crise qui secoue actuellement sa formation, le Président du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) a décidé de siffler la fin de la récréation. Tout au moins, de prendre véritablement les choses en main!
Le parti de l’unité et du rassemblement (pur) traverse une crise sans précédent. Des responsables de la formation des Moustarchidines réclament publiquement la démission du Secrétaire général national, Cheikh Tidiane Youm. et leur appel semble être entendu par le président du parti qui a décidé de réunir tous les camps le 2 février prochain.
Face à la crise qui secoue actuellement sa formation, le Président du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) a décidé de siffler la fin de la récréation. Tout au moins, de prendre véritablement les choses en main! Selon nos informations, Serigne Moustapha Sy a convoqué une réunion le dimanche 2 février prochain chez lui à Tivaouane. Sont concernés par cette rencontre les responsables nationaux, les Secrétaires nationaux et leurs adjoints respectifs, les Secrétaires généraux de fédération et leurs premiers adjoints respectifs, les Secrétaires nationaux de commission ou de mouvement et leurs adjoints respectifs, les élus en l'occurrence les maires et leurs premiers adjoints.
LE PRESIDENT DU PARTI A TENU A CE QUE LA PRESENCE DE TOUS LES RESPONSABLES SOIT OBLIGATOIRE
En prenant les choses en main, Serigne Moustapha Sy pourrait ainsi mettre fin à la division qui gangrène sa formation. Jusque-là, les militants et responsables ont toujours ruminé leur mécontentement contre la gestion de la formation verte par l’actuel Secrétaire général national. Mais depuis dimanche dernier, les responsables expriment publiquement leur colère contre l’actuelle équipe dirigeante du parti sous la houlette du député Cheikh Tidiane Youm. Ils accusent ce dernier d’être le responsable de tous leurs échecs électoraux ou de leur dégringolade dans les résultats.
Pis, ils estiment qu’il ne fait pas l’unanimité dans ses prises de décision, et qu’il n’administre pas le PUR selon la vision de la formation politique. Non sans réclamer la tenue au plus vite d’un congrès extraordinaire pour revoir les instances du parti, les textes qui régissent son organisation et son fonctionnement et enfin prendre les nouvelles orientations qui vont les mener de l’avant.
Revenant sur les critiques contre Cheikh Tidiane Youm, nos sources renseignent qu’il est également reproché à ce dernier de ne pas avoir fait le bilan des élections législatives et de la présidentielle. Et que le Directeur de campagne du candidat du PUR à la présidentielle, Aliou Mamadou Dia, Bruno D’Erneville n’avait pas manqué de faire la remarque à Cheikh Tidiane Youm et à son équipe.
Notre informateur d’ajouter que Aliou Mamadou Dia avait également reproché à Youm un manque de coordination lors de l’élection présidentielle. En définitive, beaucoup de responsables et militants du PUR ne comprennent pas le fait que leur parti passe de 178 613 voix en 2019 à 125 690 voix en 2024.
ALIMA SUPPO ET SIX AUTRES ARRÊTÉS POUR VENTE DE PRODUITS ILLÉGAUX
La police a mené une opération ciblée au Marché Zinc de Pikine après une alerte des pharmaciens sur la vente de suppositoires. Parmi les personnes interpellées figure A. Sow, une personnalité bien connue sur TikTok.
La police a fait une descente au Marché Zinc de Pikine suite à une alerte de pharmaciens sur les agissements de vendeurs de suppositoires pour fesses appelées boulettes. Sept (7) personnes dont A. Sow, alias Alima Suppo, célèbre sur Tik-Tok, ont été arrêtées.
Selon L’Observateur qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi, l’opération a nécessité la mobilisation d’une équipe mixte composée de pharmaciens, d’agents de la brigade de recherches, des corps urbains des commissariats de Pikine et Thiaroye, ainsi que des éléments de la Sûreté urbaine de Guédiawaye.
Dans la boutique de la dénommée Alima Suppo, trois agents commerciaux ont présenté aux enquêteurs divers produits, dont des pommades pour fesses vendues à 20 000 FCFA, l’unité. Dans la boutique voisine, des sirops, des compléments alimentaires et d’autres pommades similaires ont également étaient découverts. La visite s’est ensuite poursuivie dans le commerce de H. Ndiaye où d’autres compléments alimentaires étaient en vente, indique le journal, qui souligne que les nommés P. I. Guèye, S. Gassama, A. Sow, B. Diouf, M. Gassama, M. et H. Ndiaye, ont tous été embarqués.
Placés en garde-à-vue, ils seront déférés ce mardi au Parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye, renseigne le journal.