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5 août 2025
LA FORCE BARKHANE BLOQUEE AU MALI
Des jeunes manifestants maliens ont bloqué jeudi, un convoi militaire Français de l’opération Barkhane, dans la localité de Ansongo, au nord du Mali, d’après une source sécuritaire citée par l’Agence Anadolu.
Benin Web Tv |
Casimir Vodjo |
Publication 21/01/2022
Des jeunes manifestants maliens ont bloqué jeudi, un convoi militaire Français de l’opération Barkhane, dans la localité de Ansongo, au nord du Mali, d’après une source sécuritaire citée par l’Agence Anadolu.
Décidemment, l’armée française ne fait plus bonne figure au Mali. Elle est couramment huée par les maliens qui estiment qu’elle est de mèche avec les terroristes, chose contraire à sa mission au Mali. Après une série de blocage pendant plusieurs jours au Burkina Faso, notamment à Kaya et à Téra au Niger, où, au moins 3 manifestants ont été tués, le convoi de l’armée Française a été bloqué au Mali.
Le blocage a eu lieu jeudi, dans la localité de Ansongo au nord du Mali, par des jeunes manifestants, alors que le convoi militaire Français de Barkhane avait quitté la base militaire de Gao en direction de Ménaka. ‘‘Le convoi venant de Gao se dirigeait vers Ménaka lorsqu’il a coïncidé avec des jeunes manifestants qui scandaient à bas la France, à bas Barkhane, vive la coopération Mali-Russie’‘ a déclaré un ancien élu local joint au téléphone par l’Agence Anadolu.
Pour les protestataires, la France n’est pas venue au Mali pour combattre le terrorisme. Elle y est pour piller et armer les forces du mal. « Nous savons maintenant que l’opération Barkhane n’est pas là pour nous sécuriser mais pour déstabiliser notre sous-région. C’est pour cette raison que nous avons décidé de lui barrer la route », a déclaré Ibrahim Sadou, porte-parole du Conseil communal de la jeunesse d’Ansongo.
D’après la source, les militaires français de Barkhane ont changé de chemin en empruntant la voie de Bazihaoussa, après plusieurs négociations. Ce nouvel accrochage entre des manifestants maliens et l’armée française, intervient dans un contexte de vives tensions diplomatiques marquées par l’affaire du groupe Wagner et la volonté des autorités de la transition en postes à Bamako, de revoir les accords militaires signés avec Paris.
CONCERTATION SUR LE MALI, FAURE EYADEMA ET MACKY SALL EN MODE TOP SECRET
Après son voyage discret dans la capitale malienne, où il s’est entretenu avec le Colonel Assimi Goïta, le Président togolais Faure Éyadema a transité par Dakar, hier jeudi, tard dans la soirée.
Leral |
Fara Michel Dièye |
Publication 21/01/2022
Après son voyage discret dans la capitale malienne, où il s’est entretenu avec le Colonel Assimi Goïta, le Président togolais Faure Éyadema a transité par Dakar, hier jeudi, tard dans la soirée.
Selon des informations exclusives obtenues par "Confidentiel Afrique", l’homme fort de Lomé a rencontré son homologue sénégalais, le Président Macky Sall. Sa visite dans la capitale sénégalaise a été tenue discrète par les services protocolaires du pays.
Faure Éyadéma a demandé selon des informations de "Confidentiel Afrique", au Président Macky Sall de prendre le dossier malien en main et de s’impliquer davantage pour le retour du Mali au sein des instances communautaires Cedeao-Uemoa. Selon nos confrères, Macky Sall qui assurera à compter du 22 janvier 2022 la présidence tournante de l’Union africaine, a rassuré son homologue togolais qu’il abattra toutes ses cartes pour un dégel de la crise politique et économique.
D’après leurs sources bien informées, le Président Macky Sall va câbler dès ce vendredi, les Chefs d’État, Alassane Ouattara, Nana Kufo, Muhamadu Buhari.
DERNIERS HOMMAGES A IBK
Le Mali a rendu vendredi un dernier hommage à Ibrahim Boubacar Keïta, décédé le 16 janvier à l’âge de 76 ans.
Le Mali a rendu vendredi un dernier hommage à Ibrahim Boubacar Keïta, décédé le 16 janvier à l’âge de 76 ans.
L’ancien président chassé du pouvoir le 18 août 2020 par des militaires dirigés par le colonel Assimi Goïta a eu droit aux hommages de la nation dans un camp militaire de la capitale malienne.
'' Après avoir quitté le pouvoir, il voyait les tractations… Les situations qui se compliquaient, ça a dû l’attrister beaucoup. Et il est parti un peu avec ses chagrins dans le cœur. Un pays qui l’aimait et qui est en train de s’enfoncer avec ces sanctions qu’on vient de prendre contre nous.", a déclaré Jean Zerbo, archevêque de Bamako.
Ibrahim Boubacar Keïta, a dirigé le Mali a dirigé le Mali de 2013 à 2020.
"Il a tout fait pour que les autorités de la transition puissent bénéficier de tous les accompagnements possibles pour le peuple du Mali, pour le Mali, pour la poursuite de l’œuvre qu’il a entreprise pour notre pays." a déclaré Boukary Treta, Président du Rassemblement pour le Mali.
C’est dans sa résidence de Bamako que l’ancien président reposera pour l’éternité.
". Le gros malinké que tu étais pouvait avoir un cœur de volcan, mais tu ne gardais jamais rancune et tu ne savais pas haïr. ", ainsi s’est exprimé Boubacar Keïta, fils de l’ex-président.
Un deuil national de trois jours en l'honneur de l’ex-président a été décrété à partir de vendredi.
PETROLE ET HYDROCARBURE, LES PREMIERS BARILS PREVUS POUR 2023
Le chrono a été déclenché. Le Sénégal compte voir les premiers barils de pétrole sortir de Sangomar en 2023. C’est-à-dire dans un an. L’opérateur du projet pétrolier, Woodside, a donné un aperçu sur l’état d’avancement des travaux
Le chrono a été déclenché. Le Sénégal compte voir les premiers barils de pétrole sortir de Sangomar en 2023. C’est-à-dire dans un an. L’opérateur du projet pétrolier, Woodside, a donné un aperçu sur l’état d’avancement des travaux.
Woodside, opérateur et actionnaire majoritaire du champ Sangomar, dans son rapport qui sanctionne la fin de l’exercice 2021, renseigne que les travaux sur les FPSO (le navire qui servira de plateforme d’extraction et de stockage du pétrole) et les équipements sous-marins, restent dans les délais. De plus, les autres équipements, continuent d'arriver au Sénégal.
Aussi, l'étude de prépose du champ de Sangomar a commencé en janvier, avant le début de la campagne d'installation sous-marine prévue pour le deuxième trimestre 2022. Et la phase 1 de développement du champ est achevée à 48 %. Elle «reste sur la bonne voie pour la production du premier pétrole ciblé en 2023», assure la compagnie.
Pour rappel, pour les 30 prochaines années, ce sont 8195 milliards de francs Cfa de recettes que le Sénégal attend globalement de son champ pétrolier Sangomar. Pour ce qui est de l’ensemble des projets pétroliers et gaziers, ce sont 20 790 milliards de francs Cfa qui sont espérés durant la période.
LOCALES 2022, LE CPCS MILITE POUR DES ELECTIONS APAISEES
Le Consortium Panafricain des Compétences en Synergie (CPCS) invite les Sénégalais au ’’calme’’, à ’’la retenue’’ à ’’la responsabilité citoyenne et républicaine’’ pour des élections apaisées à la veille du scrutin municipal et départemental de dimanche.
Dakar, 21 jan (APS) - Le Consortium Panafricain des Compétences en Synergie (CPCS) invite les Sénégalais au ’’calme’’, à ’’la retenue’’ à ’’la responsabilité citoyenne et républicaine’’ pour des élections apaisées à la veille du scrutin municipal et départemental de dimanche.
Le CPCS, une coalition d’entités et d’acteurs de la société civile africaine et de la diaspora, est en mission d’observation pour les élections locales prévues dimanche.
Elle œuvre en synergie lors des processus électoraux pour ’’la consolidation démocratique sur le continent africain’’.
Dans une déclaration rendue publique, jeudi à Dakar, le CPCS a invité
’’tous les acteurs sans exclusive, en dépit des divers enjeux que revêt cette consultation électorale, à se transcender pour le Sénégal, dans un esprit citoyen et de paix, respectueux de la légalité et des dispositions en vigueur, conformes au code électoral’’.
Déplorant les actes de violences qui ont émaillé la campagne électorale, la mission a félicité le collectif des imams, religieux et oulémas du Sénégal, ’’par leur appel solennel à la paix (...)’’, selon son chef, Tiémogo Paul Touré.
Elle a également salué ’’l’initiative de la Charte de la non-violence érigée, dont chaque acteur concerné a eu à s’en approprier ou non, à en prendre part ou non, conformément à ses convictions, et ceci en toute liberté d’expression et de choix’’.
Dans ce contexte de pandémie, la mission d’observation a invité les électeurs au respect des mesures barrières.
LOCALES 2022, LA VERITE DES URNES DIMANCHE
Quelque 6 613 962 de Sénégalais se rendent aux urnes, dimanche, pour l’élection de maires de communes et de villes et de présidents de conseils départementaux.
Dakar, 21 jan (APS) – Quelque 6 613 962 de Sénégalais se rendent aux urnes, dimanche, pour l’élection de maires de communes et de villes et de présidents de conseils départementaux.
Au total, 3149 listes sont en lice dans les 43 départements, 552 communes et 5 villes, selon les chiffres obtenus auprès de la Direction générale des élections (DGE).
Il y a 166 listes en compétition pour les départements, 44 listes pour les villes et 2939 listes pour les communes.
La population électorale est répartie entre les 15066 bureaux des 6639 centres de vote.
Le scrutin reporté à plusieurs reprises peut s’avérer complexe car les électeurs sont appelés à voter deux fois, voire trois en fonction de la collectivité locale.
Les élections municipales seront organisées dans les 552 communes.
Pour la première fois, le maire sera élu au suffrage universel direct
Concernant les élections départementales, elles seront organisées dans 43 départements sur les 46 que compte le pays à l’exception de Dakar, Pikine et Guédiawaye.
En effet, dans les collectivités où sont élus conseillers de la ville, lorsque le territoire de la ville est le même que celui du département, il n’est pas organisé d’élections départementales.
A Thiès et Rufisque, les électeurs voteront pour les trois types d’’élections : départementales, municipales et de ville.
Le contrôle du scrutin est effectué par les délégués des Cours d’appel, les superviseurs et contrôleurs de la CENA, les représentants des candidats et les observateurs.
Les états-majors politiques des partis et coalitions sont sur le qui-vive avec les élections territoriales du 23 janvier 2022 en ligne de mire, un scrutin dont les résultats sont fortement scrutés car précédant d’autres échéances cruciales notamment les élections législatives de la même année et la présidentielle de 2024.
Face au bloc de la majorité présidentielle et sa puissante machine électorale, l’opposition a tenté en vain d’aller aux locales sous une même bannière.
Cette dynamique s’est heurtée aux ambitions des uns et des autres. Finalement, trois grandes coalitions sont sorties : Yewwi askan wi, Wallu Sénégal et la Grande coalition Gueum sa bopp.
Pour Yewwi askan wi et la Grande coalition Gueum sa bopp, le dépôt de listes n’a pas été une simple formalité.
Les listes de Yewwi askan wi ont été déclarées irrecevables à Saint-Louis, Golf Sud, Sahm Notaire (Dakar) et Kédougou, entre autres. A Mbour, la tête de la liste de la coalition, Me Abdoulaye Tall, n’a pas pu déposer sa liste.
A Matam, le coordonnateur de Yewwi Askan wi, préposé au dépôt des listes pour le compte de la coalition, a décidé finalement de rejoindre la mouvance présidentielle avant de disparaître avec les documents.
Yewwi askan wi et la Grande coalition Gueum sa bopp ont dû attendre la décision de la Cour suprême qui a statué sur les recours introduits par l’administration après la réhabilitation par les Cours d’appel des listes rejetées dans un premier temps dans certaines collectivités lors des opérations de dépôt.
La haute juridiction a tranché les différends qui portent essentiellement sur le rejet de certaines listes de la coalition Yewwi askan wi (YAW) pour les élections départementales et municipales.
Sur 10 recours déposés, le ministère de l’Intérieur qui avait saisi la Cour suprême, a eu gain de cause sur les 8 tandis que les 12 recours des partis d’opposition ont tous été rejetés.
La liste de Yewwi à Matam a été validée, par contre la candidature de Moustapha Guirassy à Kédougou a été rejetée.
La candidature de l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany à la mairie de Dakar est invalidée.
Pour ces locales, les yeux sont braqués sur la mairie de Ziguinchor que va briguer l’opposant Ousmane Sonko (Yewwi) et la ville de Dakar qui sera âprement disputée par Abdoulaye Diouf Sarr (majorité), Barthélémy Diaz (Yewwi), Doudou Wade (Wallu), la maire sortante, Soham el Wardini, entre autres.
UNE FIN DE CAMPAGNE SUR FOND DE VIOLENCES POUR BARTHÉLÉMY DIAS
Des violences ont émaillé la fin de la campagne de l’opposant et candidat à la mairie de Dakar. Les équipes du candidat de la coalition Yewwi Askan Wi en rejettent la responsabilité sur des partisans de la majorité
Jeune Afrique |
Mawunyo Hermann Boko |
Publication 21/01/2022
Des violences ont émaillé la fin de la campagne de l’opposant et candidat à la mairie de Dakar. Les équipes du candidat de la coalition Yewwi Askan Wi en rejettent la responsabilité sur des partisans de la majorité. Des incidents qui sont survenus à trois jours du scrutin, prévu dimanche.
Jets de pierre, voiture caillassée et maisons vandalisées… La violence s’est de nouveau invitée dans la campagne de Barthélémy Dias à trois jours des élections locales qui se tiennent dimanche 23 janvier. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de jeunes jeter des projectiles en direction du balcon d’une maison. La scène s’est déroulée dans la soirée du jeudi 20 janvier à Mermoz-Sacré-Cœur, commune que le candidat de Yewwi Askan Wi à la mairie de Dakar dirige.
Les violences ont éclaté dans le quartier Sacré-Cœur 3 alors que Barthélémy Dias haranguait ses partisans depuis un pick-up. Elles auraient fait trois blessés graves, selon la presse locale. Dans une vidéo diffusée par le média en ligne Dakaractu, la sœur de l’une des victimes de la maison ciblée raconte : « Quand Barth faisait son discours, mon frère qui était sur l’étage lui a lancé : « Barthélémy ça suffit. Cela fait 12 ans que tu es là à nous tenir un discours vain ». Furieux, il a demandé à ces gros bras d’aller lui régler son compte. Ils sont entrés dans la maison, ils ont tout saccagé et tabassé mon frère. Ils sont partis aussi dans les maisons mitoyennes pour chercher soit disant d’autres jeunes fauteurs de trouble et ont fait pareil. »
« Je lui montre de quel bois je me chauffe »
Une version que contestent les membres de l’équipe de campagne de Barthélémy Dias. « Nous n’avons pas été à l’origine de cette violence et les membres du service de sécurité n’ont violenté personne, affirme Abass Fall, directeur de campagne du maire de Mermoz -Sacré-Cœur. Nous sommes passés devant cette maison dont les habitants sont des partisans de Benno Bokk Yakaar, la coalition au pouvoir. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, ils étaient perchés sur leur maison et insultaient. Nous n’avons pas réagi. C’est ensuite qu’ils ont jeté des pierres sur le cortège du maire [dans lequel étaient également présents sa femme et ses enfants]. En représailles, les militants se sont déchaînés et ont appliqué la loi du talion. »
DE L'URGENCE DE REVOIR LE FONCTIONNEMENT DE LA CEDEAO
Ce dont témoigne la situation malienne, c’est l’extrême difficulté, pour l’organisation sous-régionale, à assumer son rôle de promoteur de la bonne gouvernance et de l’État de droit
Jeune Afrique |
Amadou Sadjo Barry et Khadiyatoulah Fall |
Publication 21/01/2022
Pour des raisons normatives et prudentielles, on peut qualifier les sanctions contre Bamako de raisonnables. Pour autant, les responsables politiques de la sous-région ne doivent pas se cantonner à des discussions sur la durée des transitions. Parallèlement à cette question technique, il est important qu’ils se projettent dans l’avenir en réinterrogeant la capacité politique et institutionnelle de la Cedeao à prévenir les coups d’État et à répondre aux aspirations démocratiques des populations.
Car ce dont témoigne la situation malienne, c’est l’extrême difficulté, pour l’organisation sous-régionale, à assumer son rôle de promoteur de la bonne gouvernance et de l’État de droit dans une région fragilisée par la persistance de violences liées au contrôle et au partage du pouvoir politique, aux inégalités et aux injustices socioéconomiques. En faisant de la tenue rapide d’élections la priorité des transitions, on risque de passer outre les problèmes de fond qui touchent à la gouvernance politique, à l’organisation des pouvoirs publics, à la légitimité démocratique des États et, surtout, à la demande criante de justice et d’égalité formulée par les populations.
Une véritable rupture
Ainsi, au-delà des positions de principe, il est urgent d’effectuer une critique objective du fonctionnement de la Cedeao. En effet, la résurgence des coups d’État et la répétition des transitions doivent résonner comme une preuve de l’échec des acteurs et décideurs politiques à gérer efficacement l’institution.
La nécessité d’une autocritique est dictée avant tout par la manière dont les populations perçoivent la transition et sa durée. Qu’il s’agisse du Mali ou de la Guinée, la lecture de la presse montre que les populations attendent de la transition qu’elle soit une véritable rupture avec les situations antérieures jugées injustes. Bien qu’il demeure une méfiance à l’endroit des militaires, il y a une convergence de vue sur le fait que la transition doit être une voie permettant de jeter les bases d’un ordre constitutionnel durable. Autrement dit, les élections ne sont pas perçues par les citoyens et par certaines structures de la société civile comme l’objectif ultime de la transition.
Cette approche réformiste de la transition ne dégage pas toutefois un consensus sur la durée de la transition. Si les partis politiques, de manière générale, veulent une transition courte, une part importante des citoyens souhaite que l’on prenne le temps de mener les réformes de base, sans pour autant vouloir ouvrir grand les portes à la junte, qui risquerait alors de s’éterniser au pouvoir.
On pourrait lire dans cette dernière position une ambivalence, voire une incohérence, mais elle porte en creux une profonde et historique demande sociale de renouveau politique, éthique et institutionnelle. Ce désir de renouveau est très bien perçu par la junte militaire qui n’hésite pas, au besoin, à l’instrumentaliser, soit par l’organisation d’assises nationales ( Mali), soit en confiant à un organe législatif la décision de fixer la durée de la transition (Guinée), les deux démarches visant à assurer à la junte un semblant de légitimité populaire.
KHALIL DIALLO, ROMANCIER ET HISTORIEN DES TEMPS PRÉSENTS
C’est grâce à Mbougar Sarr que le premier roman de l'auteur sénégalais né en Mauritanie, « À l’orée du trépas », a été publié. Son second, « L’Odyssée des oubliés », sur les migrations contemporaines, est aujourd’hui réédité aux éditions Harmattan Sénégal
Jeune Afrique |
Anne Bocandé |
Publication 21/01/2022
C’est sur le toit-terrasse de l’Orientale, café-restaurant qu’il affectionne, dans le quartier du Plateau à Dakar, que Khalil Diallo nous donne rendez-vous. « Ma dernière scène slam s’est déroulée juste en face, au Théâtre de verdure, avec un slam d’amour pour celle qui est devenue mon épouse », raconte en souriant celui qui fête ce jour-là ses 29 ans. Membre, à l’époque, du Vendredi slam, collectif phare des années 2010, Khalil Diallo se souvient des scènes partagées avec des pionniers comme Ceptik, Souleymane Diamanka et Capitaine Alexandre. Ce dernier a déclenché chez Khalil Diallo l’envie d’écrire au-delà de la scène, devenue incompatible avec sa carrière de consultant : « Il fallait choisir. C’est l’époque où Capitaine Alexandre publiait ses premiers recueils chez La Cheminante. J’ai compris que c’était possible. J’ai arrêté le slam et commencé L’Odyssée des oubliés. »
Cette épopée, prix Ahmed Baba en 2021, qui mêle enjeux des migrations contemporaines et ode à la littérature, voit le jour en 2020. Entre temps, Khalil, qui avoue « écrire très lentement et toujours plusieurs livres en même temps », publie le recueil Chœur à cœur puis un premier roman À l’orée du trépas, finaliste, en 2019, de prix qui le font connaitre au Sénégal et sur la scène francophone : le prix Orange du livre en Afrique, le prix Ahmadou Kourouma et le prix Ivoire.
« Pays fantômes »
« C’est grâce à Mbougar Sarr que j’ai été publié, c’est lui qui m’a d’abord mis en contact avec Abdoulaye Diallo, de L’Harmattan Sénégal », confie-t-il. Un roman qui se voulait un récit d’amour mais que l’actualité a percuté : « Je venais d’apprendre, via les réseaux sociaux, que quelqu’un qui était en même temps que moi à l’Université de Dakar avait rejoint l’État islamique en Syrie. Le roman est devenu un questionnement à partir de sa trajectoire ; est-ce une vraie raison de mourir ? »
Même démarche pour L’Odyssée des oubliés où les parcours d’immigration relatés s’inspirent de récits réels. « Mais mon ambition était aussi de décrire la vraie Afrique. Montrer que ce n’est pas par soif d’ailleurs que les gens vont se tuer en mer, mais parce qu’ils n’ont plus le choix. » Au-delà de l’épopée nourrie de lectures des classiques grecs, Diallo dresse une critique franche de ces « pays fantômes » qui précipitent les départs : « Ce sont certains pays africains où la liberté d’expression est bafouée, avec des dirigeants autoritaires, où les citoyens meurent du poids des totalitarismes politiques, idéologiques et culturels. Culturels avec une double acculturation, occidentale et orientale. Idéologique avec la montée des extrémismes religieux. Politique avec des présidents qui ne quittent jamais le pouvoir. »
DANS UN MOIS, A DÉFAUT DE VOIR LES LIONS, UN MATCH DE GALA DANS LES TUYAUX
LesStade du Sénégal, à Diamniadio, sera inauguré dans un mois, soit le 22 février prochain. Pour la cérémonie d’inauguration, à défaut de voir les Lions qui seront pris par leurs championnats respectifs, l’idée d’un match de Gala est agitée
Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) |
Publication 21/01/2022
Le Stade du Sénégal, à Diamniadio, sera inauguré dans un mois, soit le 22 février prochain. Pour la cérémonie d’inauguration, à défaut de voir les Lions qui seront pris par leurs championnats respectifs, l’idée d’un match de Gala est agitée.
C’est dans un mois, le 22 février prochain, que le Stade du Sénégal de Diamniadio, sera inauguré. Un événement qui tient à cœur le président de la République qui à chaque fois insiste sur son importance. En témoigne sa sortie lors du Conseil des ministres du mercredi 12 janvier dernier où le Chef de l’Etat est revenu sur les préparatifs de l’inauguration du Stade du Sénégal d’une capacité de 50.000 places, avec deux autres stades omnisport d’appoint, aux normes olympiques. Un complexe, ultra moderne, qui permettra à notre pays d’accueillir les plus grandes manifestations et compétitions sportives et culturelles.
«Le Chef de l’Etat informe le Conseil, que cet édifice d’exception, sera inauguré le 22 février 2022, en présence d’invités d’honneur, mais également de tous les représentants de la Jeunesse du Sénégal», peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres de mercredi 12 janvier. Qui poursuit : «Le Président de la République demande, à cet égard, au Ministre des Sports de prendre, en relation avec les ministères impliqués, le Comité national Olympique et Sportif Sénégalais (Cnoss), le Conseil national de la Jeunesse, et les mouvements associatifs (Oncav…), toutes les dispositions appropriées, pour une mobilisation représentative et effective des jeunes et sportifs de tous les départements du Sénégal, lors de la cérémonie d’inauguration.»
Justement, concernant «cet évènement historique», le Président Macky Sall tient à ce qu’il revêt «un cachet populaire, culturel et sportif, requis en pareille circonstance». Souvent dans ce genre d’événement, un match de gala est organisé à l’occasion. L’idée de faire jouer les Lions contre une équipe étrangère avait été agitée. Mais selon les échos de Bafoussam venant de sources fédérales, «ce ne sera pas possible parce que le 22 février, ce n’est pas une date Fifa», soutient un de nos interlocuteurs qui précise qu’à cette période, les hommes de Aliou Cissé seront en plein dans leurs championnats respectifs et certains en Ligue des champions.
Et d’ailleurs pour confirmer ses propos, le même jour du mardi 22 février, il est prévu une journée de Ligue des champions avec la suite de la programmation des 8es de finale, Chelsea de Edouard Mendy devant recevoir Lille. A défaut donc de voir les Lions fouler pour la première fois la pelouse du nouveau stade olympique de Diamniadio, «on pense organiser un match de Gala entre légendes du foot sénégalais et africains. Mais pour le moment rien n’est décidé. Vous comprendrez qu’en ce moment tout le monde fait focus sur la Can.
En attendant de voir la faisabilité de ce match de Gala de concert avec le ministère des Sports», conclut le Fédéral.