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17 juin 2025
PROPAGATION DU VARAINT OMICRON L’OMS APPELLE A UNE GESTION LUCIDE DE LA SITUATION
Face à sa propagation inquiétante, de nombreux Etats pourraient prendre de nouvelles mesures de restrictions en limitant les déplacements ou en fermant les frontières
Trois cas de personnes infectées à l’Omicron ont été dé- couverts au Sénégal. L’information a été hier relayée par les instituts en charge de détecter les cas de Covid-19 dans le pays. Et cela coïncide avec une forte propagation de ce nouveau variant dans le monde. Pour autant, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) appelle au calme et à une gestion lucide de la situation
Il ne fait plus de doute que la Covid-19 a été gérée à ses débuts dans la réactivité, sans le recul nécessaire, par la plupart des Etats. Les fortes mesures de restrictions prises à l’époque ont presque plongé le monde et particulièrement les pays pauvres dans le chaos économique. A l’heure de la relance, un nouveau variant, Omicron, présenté comme plus sévère est apparu.
Face à sa propagation inquiétante, de nombreux Etats pourraient prendre de nouvelles mesures de restrictions en limitant les déplacements ou en fermant les frontières. Mais l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) a déjà pris les devants par rapport à la gestion qui pourrait être faite de cette situation. Elle a demandé aux autorités publiques de ne pas paniquer, même s’il faut se préparer à une propagation probable. L‘agence sanitaire des Nations Unies indique qu’il faudra encore deux semaines avant d’en savoir plus sur son degré de transmissibilité et de dangerosité.
S’exprimant à Genève, vendredi dernier, le porte-parole de l’Oms, Christian Lindmeier, a indiqué que les données suggérant qu’Omicron était hautement transmissible n’étaient que pré- liminaires. Il a également réitéré les conseils de l’Oms contre les interdictions générales de voyager, sauf pour les pays dont les systèmes de santé ne sont pas en mesure de résister à une recrudescence des infections. «Il est bien plus préférable de préparer votre pays, votre système de santé à l’arrivée éventuelle de nouveaux cas, car nous pouvons être à peu près sûrs que cette variante Omicron va se propager», a-t-il déclaré. Le porte-parole de l’Oms a également mis en garde contre les réactions réflexes aux rapports indiquant qu’Omicron avait continué à se propager. «Ne nous laissons pas décourager pour l’instant. Obtenons d’abord le plus d’informations possibles pour faire une évaluation correcte des risques en fonction des informations que nous aurons et passons ensuite à autre chose», a-t-il recommandé. Poursuivant, l’Oms a demandé de ne pas s’inquiéter complètement ou de ne pas se laisser embrouiller par des informations individuelles qui sont toutes individuellement importantes, mais qui doivent être rassemblées afin d’être évaluées ensemble.
DETECTION D’OMICRON : LES PAYS INVITES A SEQUENCER ENTRE 75 ET 150 ECHANTILLONS PAR SEMAINE
Par ailleurs, il est noté que cette évolution intervient alors que l’Oms a annoncé l’envoi d’une équipe technique d’appoint dans la province sud-africaine de Gauteng pour surveiller Omicron et aider à la recherche des contrats, dans un contexte de recrudescence des réinfections par le coronavirus. Au cours des sept jours précédant le 30 novembre, l’Afrique du Sud a signalé une augmentation de 311% des nouveaux cas par rapport aux sept jours précédents, a indiqué l’Oms jeudi. «Dans la province de Gauteng, où se trouve Johannesburg, les cas ont augmenté de 375% d’une semaine à l’autre. Les admissions à l’hôpital y ont augmenté de 4,2% au cours des sept derniers jours par rapport à la semaine précédente. Et les décès liés à la Covid-19 dans la province ont fait un bond de 28,6% par rapport aux sept jours précédents», relève l’agence sanitaire des Nations unies. En annonçant le déploiement de l’équipe d’intervention, Dr Salam Guèye, directeur régional des urgences de l’Oms pour l’Afrique, informe que seuls 102 millions d’Africains, soit 7,5 % de la population du continent, sont aujourd’hui entièrement vaccinés et que plus de 80% de la population n’a même pas reçu une seule dose. «C’est un écart dangereusement important», a-t-il déclaré.
En collaboration avec les gouvernements africains pour accélérer les études et renforcer la réponse à la nouvelle variante, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms)invite les pays à séquencer entre 75 et 150 échantillons par semaine. «La détection et la déclaration en temps utile de la nouvelle variante par le Botswana et l’Afrique du Sud ont fait gagner du temps au monde entier», a déclaré la Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. «Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité, mais nous devons agir rapidement et intensifier les mesures de détection et de prévention. Les pays doivent adapter leur riposte à la Covid-19 et empêcher une recrudescence des cas de balayer l’Afrique et de submerger des établissements de santé déjà surchargés», a-t-elle ajouté.
Les Présidents Sud Africain, Nigérien et de la Guinée Bissau à Dakar
Le 7e forum de Dakar sur la paix et la sécurité qui s’ouvre aujourd’hui à Diamniadio sera rehaussé par le présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement. Les délégations présidentielles devant prendre part au forum de Dakar commencent à arriver. Hier, le Président Macky Sall accompagné du ministre de l’Intérieur et celui des Forces Armées a accueilli le président de la République du Niger Mohamed Bazoum. Aussi faut-il le souligner, le Président Sud-Africain, Matamela Cyril Ramaphosa, est arrivé hier à Dakar avec une forte délégation ainsi que son homologue de la Guinée Bissau, le Président Umaro Sissoco Embaló. Une délégation de l’Union Africaine et de l’Union européenne est également à Dakar pour les besoins du forum. On a noté aussi la venue de Jean Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères de France.
11 nouvelles infections, aucun décès
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a recensé le week-end 17 nouvelles infections au coronavirus dont 11 cas le dimanche. Le taux de positivité s’établit à 0,56 % le dimanche contre 0,45% le samedi. Le bulletin du ministère de la Santé et de l’Action sociale indique que parmi ces nouvelles infections, 14 sont issues de la transmission communautaire, dont trois 09 dans le département de Dakar et deux (2) à Keur Massar. Les trois (3) autres sont enregistrées dans les départements de Mbour, Kaolack et Oussouye. Trois sont des cas contacts suivis. Les autorités sanitaires soulignent que 07 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre un cas grave pris en charge dans les services de réanimation. Aucun décès n’a été enregistré vendredi et samedi et l’état des autres patients est stable. Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, à ce jour, 74024 cas de Covid-19 ont été déclarés positifs dont 72103 guéris, 1886 décédés et 34 sous traitement. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, 1 328 633 personnes ont reçu leurs doses.
Le ministre Mamadou Talla réprimande Déthié Fall
Déthié Fall a remis les pieds à l’Assemblée nationale. Lors du vote du projet de budget du ministère de l’Éducation nationale, l’ancien député démissionnaire du Rewmi et actuel mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi s’est attaqué à la gestion de Mamadou Talla n’hésitant pas à parler de gouvernement d’amateurs. D’après lui, le ministre gère mal les revendications des enseignants avant de se retirer de l’hémicycle. Tournant l’ex-Rewmiste en dérision, le chef du département de l’Éducation pense que celui qui parle de gouvernement d’amateurs est ailleurs. En plus, relève-t-il, ce qui est dommage dans son intervention, c’est qu’en l’écoutant, c’est comme il avait, sous ses yeux, la liste de négociations sur laquelle il travaillait avec les syndicalistes. Raillant de ce fait le président du Parti Républicain pour le Progrès (Prp), Mamadou Talla trouve que les personnes qui ont guidé cette intervention ou la personne qui le restitue devant l’hémicycle devrait avoir les deux versions. Ce qui, dit-il, deviendrait plus crédible. Pour le ministre de l’Éducation, Déthié Fall souffre d’un manque d’information et est orienté par d’autres.
Gambie : Barrow réélu avec 53,02%...
Les Gambiens ont opté pour la continuité. Le Président Adama Barrow est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle tenue samedi. Selon le président de la Commission Electorale Indépendante (IEC), Alieu Momar Njie, le président sortant Adama Barrow, candidat de NPP, est arrivé en tête avec 457 519 voix, soit 53,02% des votes. Il est suivi par le candidat de UDP, l’avocat Ousainou Darboe avec 238 253 voix, soit 27,7%. Le candidat de Gdc, Mama Kandeh arrive en troisième position avec 105 902 voix, soit 12,3%. Le député et leader du Pdois, Halifa Sallah obtient 32 435 voix, soit 3,8%, Essa Mbye Faal membre de la commission vérité et réconciliation et candidat de IND obtient 1706 voix, soit 2% et Abdoulie Ebrima Jammeh candidat de NUP se retrouve avec 8 252 voix, soit 1% des suffrages valablement exprimés. Le Président Barrow va continuer de diriger la Gambie pour un second mandat de 5 ans. Les 962 157 électeurs inscrits sont ré- partis dans 1 554 bureaux de vote. Le nombre de suffrages valablement exprimés est de 859 567 et 178 votes nuls.
…Darboe, Kandeh et Fall contestent
A quelques heures de la publication des résultats officiels du scrutin du samedi, trois candidats de l’opposition à la Présidentielle gambienne ont rejeté, dans une déclaration conjointe, les résultats en cours de publication par la Commission électorale indépendante (IEC, sigle anglais), a constaté, sur place à Banjul la capitale, l’envoyé spé- cial de l’APS. Les trois opposants se sont retrouvés au domicile du candidat Oussainou Darboe, pour rendre publique leur déclaration commune, rejetant ces résultats qui donneraient une avance au président sortant, Adama Barrow. Les candidats Essa Mbaye Fall et Mama Kandeh, le chef de file du Parti du Congrès et de la démocratie (GDC, sigle anglais) ont rejoint Ousainou Darboe à son domicile pour contester les résultats et le silence qui a suivi leur publication. Le trio a dénoncé les lenteurs notées dans le processus de publication des résultats. A les en croire, leurs représentants dans les centres de votes ont dénoncé des impairs dans le processus de comptage des voix. Ils sont en train de faire des investigations dans ce sens. Ousainou Darboe a toutefois appelé ses partisans au calme.
Arrestation de 07 agresseurs à bord d’un véhicule à Pikine
Les éléments du commissaire Mame Arona Ba de Pikine ont fait foirer la razzia d’une bande d’agresseurs hier, jour de grands combats de lutte à l’arène nationale. Les limiers de Pikine en patrouille ont mis hors d’état de nuire la bande composée de 07 agresseurs hier. Le gang était à bord d’une voiture et armée de machettes. Ils sont interpellés et conduits au commissaire de police. On ne va pas tarder à les déférer au parquet
Chapeau à la Police Nationale
La Police nationale a sorti ce dimanche la grosse artillerie à l’occasion du combat de lutte opposant Siteu à Papa Sow. En effet, l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé au niveau de l’arène nationale a permis de semer la terreur dans le camp des délinquants. D’après le bilan global de la sécurisation à l’arène nationale, parcouru par Seneweb, les hommes du Dpn Seydou Bocar Yague ont interpelé 54 individus dont 35 pour vérification d’identité, 09 pour association de malfaiteurs, tentative de vol avec violences et usage de moyen de transport, détention illégale d’arme blanche. Également, 03 sont mis aux arrêts pour ivresse publique manifeste et 07 pour nécessité d’enquête. Les éléments des commissariats de Pikine et Guédiawaye appuyés d’un renfort, ont immobilisé 42 motos pour éviter les agressions à bord de ces moyens de transport. En plus, des armes blanches ont été également saisies par les policiers d’après des sources de Seneweb. Dire que depuis quelques mois avec l’arrivée des nouveaux dirigeants de la police, il faut dire que le sentiment ambiant d’insécurité est en train de disparaître.
La coalition AVEC de Golf Sud tire sur le maire Aïda Sow
La coalition Alliance pour des Valeurs Ethiques et Citoyennes «ak liguey kat yi» (Avec) de la Commune de Golf Sud qui a investi l’ancien député Cheikh Omar Sy pour les prochaines élections municipales, a réuni hier ses candidats pour discuter sur la stratégie de campagne. Occasion saisie par les responsables locaux pour dresser un tableau sombre de l’équipe municipale sortante de Benno bokk Yaakaar avec à sa tête le maire Aïda Sow Diawara. Et pour les camarades d’Oumar Sy, Golf Sud n’a pas connu d’émergence malgré l’avènement de l’Acte 03 de la décentralisation qui a porté le budget de l’institution municipale à 800 millions Fcfa. Pour Alassane Guèye et Aida Diop, les populations ne se sentent pas dans la gestion de la mairesse de Benno qui a orienté l’essentiel de son budget vers les dépenses de fonctionnement. Ce qui fait que, selon eux, Golf Sud est en retard. Ales en croire, la commune souffre de l’insalubrité, d’un manque d’éclairage public et d’une marginalisation de ses administrés dont ceux de la première tranche. Par ailleurs, la coalition AVEC a fait savoir que leur candidat Cheikh Omar Sy va signer la charte de non-violence.
La domestique vole un ordinateur et rentre à Wack Ngouna
Nd. A. Diagne, employée comme domestique dans une maison à la Cité des impôts et domaines et originaire deWack Ngouna, a dérobé l’ordinateur portable de son patron. Elle a vendu l’ordinateur au marché de Liberté 06 à 10 mille francs avant de rentrer à son village. Mais, c’était sans compter avec la détermination de son patron qui avait entrepris des recherches avant de la localiser à Wack Ngouna. C’est ainsi que la victime, l’étudiant T.O.P, s’est rendu à la Police pour porter plainte contre Nd. A. Diagne. Cette dernière, mise au parfum de la plainte, l’a alors appelé pour s’excuser. Des excuses qui ont été rejetées. Nd. A. Diagne est alpaguée par la police. Elle a reconnu sans ambages les faits avant de révéler avoir écoulé l’ordinateur portable à Liberté 06 à 10 mille francs auprès du marchand ambulant M. Loum. M. Loum est cueilli à son tour par les limiers des Parcelles assainies. Il a reconnu les faits. Au terme de leur garde à vue, Nd. A. Diagne et M. Loum sont déférés au parquet pour respectivement vol au préjudice de son employeur et recel.
L’agent municipal, fumeur de chanvre indien
Agent municipal, M. Cissé aime l’herbe qui tue. Il ne peut pas se priver de sa dose quotidienne. Seulement il a eu la malchance de tomber sur une patrouille de la police de Grand Yoff au quartier Arafat de Grand Yoff. Il a été pris avec du chanvre indien. Conduit au poste de Police, M. Cissé sera déféré par la suite pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Les leaders de Yewwi Askan wi en opération de charme à Guédiawaye
Les leaders de la coalition Yewwi askan wi étaient hier en opération de charme dans le département de Guédiawaye. Khalifa Sall, Sonko, Aida Mbodj, Malick Gakou, Barthelemy Dias, Ameth Aidara etc. étaient dans la banlieue pour revigorer leurs candidats aux élections municipales. Ils ont distribué des spécimens de la coalition Yewwi Askan wi.
Mary Teuw Niane poursuit son opération de charme
S’il y a un candidat aux élections territoriales qui poursuit avec aisance son opération de charme, c’est bien le Pr MaryTeuw Niane. Le candidat de la coalition du Parti du progrès et de l’espoir tisse tranquillement sa toile. Loin des querelles de positionnement et de leadership et des rivalités à la Langue de Barbarie entre les coalitions «Gueum sà bopp» et Benno Bokk Yaakaar, Mary Teuw Niane déroule son programme à travers des visites de proximité. Ce week-end, il a été à Guet-Ndar où il a été accueilli par des populations enthousiasmées qui lui ont fait part de leurs préoccupations. Jeunes, femmes, enfants, vieux…personne n’a voulu être en reste. Pour le candidat à la mairie de Saint-Louis, l’intérêt de la communauté de Guet-Ndar et du peuple sénégalais doit être une priorité. D’après lui, les «Guet-ndariens» risquent d’être lésées parce que l’actuelle équipe municipale est obnubilée par les profits qu’elle espère tirer personnellement de l’exploitation du gaz. A l’en croire, Mansour Faye et son équipe ne pensent pas aux infrastructures dont la ville devait se doter pour conquérir un nouveau statut : la ville du gaz. En éternels loosers, dont la vision ne dépasse pas leurs appétits personnels, selon M. Niane, ils ne sont pas prévenants
BASKET, ÉQUIPE NATIONALE FEMININE : VERS UN RETOUR DE CHEIKH SARR
Sélectionneur national des Lionnes de 2017 à 2019, Cheikh Sarr, pourrait faire son retour prochainement.
Sélectionneur national des Lionnes de 2017 à 2019, Cheikh Sarr, pourrait faire son retour prochainement. Le technicien sénégalais est pressenti pour remplacer Moustapha Gaye qui souhaite se concentrer uniquement à ses fonctions de Directeur technique national.
Au sortir de l’Afrobasket féminin, beaucoup d’observateurs ont fustigé le cumul de fonctions de Moustapha Gaye, par ailleurs Directeur technique national et entraîneur des Lionnes. Ce n’était pas une décision du double champion d’Afrique 2009 et 2015, mais celle de la Fédération sénégalaise de lui confier ces postes. «Je l’ai forcé à prendre cette équipe et de bâtir dans la durée. J'ai fait deux Afrobasket avec lui, on a joué deux finales on a perdu un et gagné un. Cette fois ci, on a essayé de rajeunir l'équipe. Malheureusement, l'objectif fixé n'a pas été atteint mais il reste un bon technicien. Pour le reste on verra après, on va en discuter. On ne peut pas encore parler de ça. Je discuterai de tout ça avec le Directeur technique pour trouver une solution», disait Me Babacar Ndiaye après le match de 3ème place perdue face au Cameroun.
En coulisses, Moustapha Gaye aurait rencontré de manière informelle Cheikh Sarr. Les deux hommes se sont parlés longuement mais aucune décision n’est prise pour l’heure. «Tapha a décidé de plus longtemps de passer la main chez les Lionnes. Cette décision a été prise bien avant l’Afrobasket féminin. Il avait accepté de prendre les Lionnes sous la demande de Me Babacar Ndiaye», confie une source proche du dossier.
En tout cas, les candidats à la succession de Tapha Gaye sont nombreux. On peut citer Parfait Adjivon et Mamadou Guèye «Pabi». On parle même d’une piste étrangère, bien que la piste Cheikh Sarr semble être la plus probable.
Directeur technique du Rwanda et coach des deux sélections nationales, Cheikh Sarr serait libre à partir de 2022. Il pourrait donc reprendre les Lionnes qui n’ont pas de compétitions internationales l’année prochaine. Selon une source, il resterait juste quelques détails à régler pour que le retour «rapatriement» de l’ancien coach des Lions soit effectif.
CAN 2021 : LES VRAIES RAISONS DE LA NON-RECEPTION DU STADE D’OLEMBE
iGFM (Dakar) Dans un récent entretien avec la télévision nationale (Crtv), le ministre des Sports s’est expliqué sur les contours du report de la cérémonie de prise officielle de réception du stade d’Olembe, initialement prévue le 3 décembre dernier. Narcisse Mouelle Kombi insiste : la cérémonie solennelle de l’ouverture de la CAN 2021 aura lieu dans ce stade le 9 janvier prochain. Et nulle part ailleurs. Verbatim.
« Nous avons une finalité en rapport avec les très hautes prescriptions du président de la République qui veut qu’Olembe soit un ouvrage à la dimension de la réputation qui lui est attachée, c’est-à-dire un complexe sportif ultramoderne et qui apparaisse comme l’ouvrage unique en son genre au niveau pas seulement de la sous-région Afrique Centrale, mais peut-être au niveau du continent, compte tenu de sa complexité. Lorsque vous avez un ouvrage d’envergure aussi immense comme Olembe, vous avez des facteurs de structure, des facteurs de dimension, des éléments qualitatifs et des éléments quantitatifs qui sont inclus et définis dans un cahier de charges ou dans un contrat. Et avec l’entreprise Magil, nous travaillons sur la base de spécifications contractuelles. Il s’avère que le 10 novembre, l’entreprise Magil nous avait saisis à l’effet d’engager déjà le 15 novembre les opérations de pré-réception tant du stade principal que des deux annexes qui ont déjà eu à servir dans le cadre du CHAN en janvier-février dernier. Le stade principal ayant eu à servir dans le cadre du match international Cameroun-Malawi le 3 septembre dernier.
Nous avons amorcé le 23 novembre le processus d’installation des équipes de recettes techniques, je précise bien ‘’recettes techniques’’. Soyons attentifs à ce terme : la recette technique est une opération incontournable, mais une opération stratégique très importante dans la conduite des projets, surtout des projets gouvernementaux d’envergure. Il s’agit d’une phase sensible qui consiste à expertiser, à évaluer, à apprécier, mettre en évidence les différents aspects de la réalisation et de la réalité du projet en conformité avec le cahier de charges ou les spécifications contractuelles. Autrement dit, il a été convenu que l’on ait par exemple 500 espaces telles que les salons, les vestiaires, etc, Olembe en a. Est-ce que l’entreprise a livré 500 pièces ? Est-ce qu’à l’intérieur de ces espaces, les interrupteurs fonctionnent ? Les climatiseurs fonctionnent-ils ? Est-ce que la plomberie est bien installée ? Les équipements divers prévus par le contrat sont-elles bien installées ? Il s’agit donc pour la commission de recettes techniques de vérifier la conformité de la réalisation par rapport aux projections et aux spécifications contractuelles.
Nous avons cru le 30 novembre dernier, en lançant officiellement cette opération de recettes techniques avec les différentes administrations concernées, qu’un délai de trois jours était suffisant, au regard de la pression multiforme. Mais vous savez que même la vie humaine est faite d’aléas. Elle est faite d’imprévus et d’incertitudes. A cet égard, il y a quelques facteurs d’aléas, quelques facteurs d’incertitudes qui ont permis de se rendre à l’évidence que le chronogramme initial tel qu’il avait été exposé et arrêté de commun accord avec Magil le 19 novembre dernier avait connu un décalage de quelques jours. Certaines tâches résiduelles restant à réaliser et à finir d’une part. Et que d’autre part, l’équipe des experts chargés des recettes techniques sollicitaient plus de temps. Autrement dit, le délai de 3 jours était relativement court par rapport à l’immensité des tâches, des interrogations qui les venaient sur le terrain. Nous avons certainement sous-évalué la quantité de temps. Même en travaillant 24H/24.
[ ... ] Les engagements vis-à-vis de la CAF sont tenus. Ce processus ne remet nullement en cause l’évidence de l’organisation de la cérémonie solennelle de l’ouverture de la CAN 2021 à Olembé».
Camfoot
ABSHIR ADEN FERRO, LA VOIE DU SALUT
Invité officiellement au Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le spécialiste reconnu des questions sécuritaires compte plaider la cause de ses compatriotes pour une paix définitive dans un pays longtemps ravagé par une guerre civile
Candidat à l’élection présidentielle en Somalie, Abshir Aden Ferro, directeur général de Fort Roche Group, fait du rétablissement de la paix, une de ses principales priorités. Invité officiellement au Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le spécialiste reconnu des questions sécuritaires compte plaider la cause de ses compatriotes pour une paix définitive dans un pays longtemps ravagé par une guerre civile.
L e directeur général de Fort Roche Group, société basée à Londres et spécialisée dans la sécurité, Abshir Aden Ferro est déterminé à rétablir la paix et la sécurité dans son pays, la Somalie plongée dans une instabilité depuis près de 30 ans à cause d’une guerre civile accentuée par la montée en puissance des «Shebabs » (mouvement de combattants).
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de Somalie prévue en 2021 puis reportée à travers son parti «Alliance du futur» créé en 2019, Abshir Aden Ferro est décidé à donner un nouveau souffle aussi bien à son pays d’origine qu’à l’Afrique. Actuellement à Dakar pour assister au Forum international sur la paix et la sécurité (les 6 et 7 décembre 202 au CICAD), l’- homme d’affaires fort de «beaucoup d’expérience dans la sécurité économique» dit porter la voix de tout un peuple meurtri par une guerre sans fin pour une paix définitive. C’est d’ailleurs l’une de ses principales priorités pour remettre le pays sur de bons rails. «Le premier aspect que je compte apporter à la Somalie, c’est la paix et la sécurité et une fois qu’on a réussi ça, on développe, donne le savoir et on fonctionne comme tout le monde. On a besoin aussi de la communauté internationale mais d’une façon transparente», a fait savoir l’homme d’affaires.
Parmi ses engagements pour la renaissance de la Somalie, il y a donc, «le rétablissement de l’Etat de droit pour une victoire contre les Shebabs», «la réunification du pays pour défendre l’unité nationale», «le rétablissement des relations de bon voisinage avec des pays comme l’Ethiopie, le Kenya». Abshir Aden Ferro met la lutte contre la corruption au centre de ses préoccupations. D’ailleurs, sur ce plan, il avait obtenu une première victoire juridique car, le Tribunal de commerce de Paris a accepté sa requête de dénonciation des soupçons de corruption. Le tribunal a condamné par jugement du 21 janvier 2021, les sociétés Losberger et Rapid à indemniser la société somalienne Abshir Advisors. Dans son combat politique, Abshir Aden Ferro compte également offrir une bonne éducation à tous les citoyens somaliens et leur permettre tous, de pouvoir voter.
Son programme politique est résumé dans un ouvrage intitulé «Ma vie pour la Somalie» produit par Africa-Presse. Paris et écrit en collaboration avec Bruno Fanucchi, Grand reporter qui parcourt depuis plus de trente ans l’Afrique et le Moyen-Orient.
Invité officiellement au Forum de Dakar, Abshir Aden Ferro est d’avis de pouvoir «apporter des éléments très positifs» à cette grande rencontre internationale pour le développement et la stabilité du continent africain. Abshir Aden Ferro qui se dit prêt à soutenir le président Macky Sall dans son mandat à la présidence de l’Union africaine à partir du 1er janvier 2022, invite les africains à prendre leurs responsabilités concernant la sécurité et l’émergence. «On a des officiers bien formés. On est éduqués. Il faut arriver à ce que l’intérêt de l’Europe soit respecté et protégé et à ce que notre intérêt soit respecté et protégé. Une force internationale peut nous conseiller mais ne peut pas faire le travail pour nous. On doit aussi investir sur les jeunes», a déclaré l’homme d’affaires. Né en Somalie en 1968, le franco-somalien Abshir Aden Ferro qui est arrivé en France à l’âge de 12 ans, est installé à Londres.
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PENDA MBOW EXIGE DES ATTRIBUTIONS TRÈS CLAIRES POUR LE PROCHAIN PREMIER MINISTRE
Invitée de l’émission Objection de la radio SudFm hier, dimanche 5 décembre, Penda Mbow a qualifié « d’impératif catégorique » la nécessité de rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’Exécutif entre le président de la République et son Premier ministre
Le Pr Penda Mbow plaide pour une stabilisation définitive du poste de Premier ministre dans la nomenclature institutionnelle nationale avec « des attributions très claires ». Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 5 décembre, l’ancienne ministre de la Culture qui dit avoir regretté la disparation du poste de Premier ministre est allée même plus loin en proposant un rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’Exécutif entre le président de la République et son Premier ministre.
Invitée de l’émission Objection de la radio SudFm hier, dimanche 5 décembre, Penda Mbow a qualifié « d’impératif catégorique » la nécessité de rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’Exécutif entre le président de la République et son Premier ministre. Interpellé par notre confère Baye Oumar Guèye sur le retour annoncé de ce poste par le chef de l’Etat après une suppression de plus deux ans, Pr Penda Mbow soulignant avoir regretté la disparation du poste de Premier ministre plaide pour une stabilisation définitive de ce poste. « J’ai toujours regretté la disparation du poste de Premier ministre parce que le président de la République ne peut pas ouvrir toutes les rencontres, toutes les cérémonies. Il faut qu’il soit suppléé par le Premier ministre qui est là, qui coordonne, qui recueille les avis et tranche si nécessaire », a d’emblée fait savoir la président du Mouvement citoyen avant d’insister. « Ce qu’il faut, c’est stabiliser définitivement ce poste de Premier ministre. Autrement dit, qu’on n’y touche plus au gré des intérêts ou sentiments des uns et des autres. Il faut absolument que le poste de Premier ministre demeure dans la nomenclature institutionnelle nationale avec des attributions très claires ».
Auparavant, s’exprimant sur le climat politique du fait de l’absence de dialogue entre les acteurs politiques, l’ancienne ministre de la Culture a pointé du doigt l’Assemblée nationale qui devrait, selon elle, « être le premier espace de discussion et de débat sur le plan politique national mais aujourd’hui caractérisée par une faible représentation de l’opposition.».
Poursuivant son explication, la professeure d’histoire a également déploré la faiblesse de la démocratie sénégalaise du fait de l’absence de la bataille d’idées qui caractérisait les premiers hommes politiques au Sénégal. « Les hommes politiques sénégalais ne font même plus de proposition. A part le député Mamadou Lamine Diallo qui, très souvent, pose des questions au gouvernement sur des problématiques, les autres, on ne les entend pas», a-t-elle souligné.
Poursuivant son propos, elle fait ainsi remarquer que cette façon de faire de la politique est différente de ce que faisaient les premiers hommes politiques qui, selon elle, « se retrouvaient autour d’un idéal : l’indépendance du Sénégal, la Constitution et ce n’était pas des gens forcément apparentés ou qui étaient dans la même classe d’âge ou encore qui se retrouvaient dans la même école ». « Au fur et à mesure que nous avançons, on se rend compte que ceux qui structurent la vie politique se fondent essentiellement sur des relations affectives plus que sur des relations politiques et un débat d’idées. Et ça, je crois que c’est l’une des grosses faiblesses de notre démocratie », a laissé entendre Mme Penda Mbow pour qui «nous devons nous battre pour retrouver ce cadre d’entente. Quand on s’engage en politique, c’est sur la base d’un idéal ».
CAP SKIRRING REPREND VIE APRÈS DEUX ANNÉES DE LÉTHARGIE
C’est hier, dimanche à 13heures, que le premier vol avec à son bord 168 touristes a atterri à l’aéroport du Cap Skirring. Un vol inaugural dans un aéroport du Cap entièrement réhabilité
C’est hier, dimanche à 13heures, que le premier vol avec à son bord 168 touristes a atterri à l’aéroport du Cap Skirring. Un vol inaugural dans un aéroport du Cap entièrement réhabilité.
La cité balnéaire s’est mobilisée pour donner un cachet particulier au lancement de la saison touristique ce dimanche 05 Décembre 2021. Un coup d’envoi à la relance du tourisme, secteur durement éprouvé par la pandémie depuis deux ans. « La réhabilitation de l’aéroport international du Cap Skirring, une condition pour un bon démarrage de la saison, dira le ministre du Tourisme Alioune Sarr : « les acteurs du tourisme, notamment le club Med, avaient réclamé cette réhabilitation. Aujourd’hui, c’est chose faite grâce à la diligence du Directeur Général de l’AIBD Doudou Ka qui réalisé l’ouvrage en deux mois.
C’était un défi qu’il fallait relever», se réjouit le ministre qui estime qu’il faut une connectivité renforcée au niveau du pays pour permettre d’avoir un tourisme dynamique dans le pays. «Bientôt les aéroports de Matam, de Saint- Louis seront inaugurés par le chef de l’Etat», souligne M. Sarr qui annonce également la réhabilitation de l’aéroport de Ziguinchor.
La centaine de touristes, 168 exactement, débarqués à l’aéroport n’ont pas manqué d’apprécier la forte mobilisation des populations du Cap Skirring qui se sont donné rendez-vous au stade pour la cérémonie de lancement de la saison touristique. «La situation d’accalmie et de paix qui règne dans la région est d’un grand apport dans la relance du tourisme », dira le Directeur Général de l’AIBD avant de poursuivre : «C’est cette situation qui nous a permis d’ailleurs de réaliser les travaux dans un délai record car pour l’acheminement de certains matériaux, les camions faisaient plusieurs rotations par jour entre Sédhiou et Cap Skirring, ce qui ne saurait se réaliser s’il n’y avait pas la paix. Aujourd’hui, l’aéroport du Cap complètement réhabilité, les vols en provenance de l’étranger peuvent se poser et y décoller sans problème», rassure le patron des aéroports ».
Le club Méditerranée rouvre ses portes, le Cap Skirring reprend vie et la cité balnéaire vit déjà au rythme de ce lancement de la saison touristique qui a imprimé beaucoup d’espoir chez les populations. Le sourire renait partout après deux ans de léthargie de l’activité touristique. Mais si le vol inaugural est bien apprécié, les acteurs du tourisme réclament une libéralisation de l’espace aérien. « On doit nous permettre d’affréter des avions pour amener des touristes», plaide Augustin Diatta, le Président du Syndicat du tourisme en Casamance. Une parade de troupes locales avec des discours et une ambiance au stade du Cap Skirring ont bouclé cette journée du lancement de la saison touristique au Cap Skirring
DEMBA KANDJI BRISE LE SILENCE
Du procès Khalifa Ababacar Sall, à celui d’Hissène Habré, sans occulter le débat sur l’indépendance de la justice, l’enfant de Thieneba Gare affiche son intime conviction et renvoie dans les cordes ses détracteurs
Par ABDOULAYE THIAM ET FATOU NDIAYE ; PHOTOS (SIDY BADJI) |
Publication 06/12/2021
Brillant magistrat, le juge Demba Kandji a marqué d’une empreinte indélébile la justice sénégalaise. Excellent procédurier, l’homme a rendu justice pendant plus de 40 ans avant d’être nommé ministre conseiller du Président de la République. Depuis le 4 octobre 2021, il assume une nouvelle fonction de Médiateur de la République. C’est cet inamovible Ombudsman qui a accepté de briser le silence pour les lecteurs de Sud Quotidien. Du procès Khalifa Ababacar Sall, à celui d’Hissène Habré, sans occulter le débat sur l’indépendance de la justice, l’enfant de Thieneba Gare affiche son intime conviction et renvoie ses détracteurs à ses considérants. «Qu’on me relise», tonne plusieurs fois Demba Kandji qui, visiblement, depuis sa jeunesse avait pris l’option de devenir juge. En témoigne, son penchant pour des films d’enquête comme Sacco et Vanzetti de Giulian Montaldo (1971) ou Pullover Rouge de Gilles Perrault (1978).
«Quand je relis ma décision, je sais ce que j’ai fait»
Vous avez été installé dans vos fonctions de médiateur de la République le 4 octobre dernier, après un brillant parcours au sein de la Magistrature. Percevez cette nomination comme une suite logique de votre carrière ?
Oui ! On peut dire. En tout cas, c’est dans la continuité pour quelqu’un qui connaît bien la Médiature et le rôle qu’elle est appelée à jouer. Ce n’est pas un gadget institutionnel. Surtout quand on s’intéresse plus ou moins sur l’histoire de la démocratie dans cette sous-région africaine particulièrement des pays francophones. Le discours de La Baule de François Mitterrand, la chute du mur de Berlin et le multipartisme plus ou moins intégral qui ont ouvert les vannes de cette démocratie multipartisane et ont débouché en même temps sur le Médiateur de la République. Mais je voudrais quand même, dans le contexte sénégalais, un peu, relativiser tout ça. Le discours de La Baule ne nous concerne pas du tout au Sénégal parce que nous étions déjà au multipartisme intégral. La chute du mur de Berlin non plus. Nous sommes le premier pays francophone à avoir institué en 1991 (le 1er février, Ndlr) le médiateur de la République. Une institution qui a existé longtemps dans les pays anglophones. En 1960 déjà, les pays anglophones africains s’y essayaient sous la forme de l’Ombudsman avec la Suède. Nous l’avons fait dans le sens de la consolidation de l’Etat de droit parce qu’on ne peut pas dire médiateur pour s’arrêter simplement à médiateur. Tout le monde est médiateur. Tous ceux qui recherchent plus ou moins la stabilité, la paix sont des médiateurs.
Qu’est-ce qui fait la spécificité du médiateur de la République ?
Un Médiateur de la République, ça ne se conçoit que dans le cadre de l’Etat de droit. Les rapports entre la puissance publique et l’usager sont soumis au droit, le tout sous l’arbitrage d’une justice et d’une administration forte, professionnelle. C’est ce que le médiateur est venu renforcer. Ce multipartisme politique, cette démocratie politique dont j’ai parlée plus tôt à travers le discours de La Baule est venue avec le médiateur, recevoir une sorte d’accompagnement sous la forme d’une démocratie administrative qui met l’usager en son centre. L’administration, dans un Etat démocratique, ne vit que de la confiance de l’usager. Quand l’usager cesse d’avoir confiance en son administration, il y a déjà des problèmes. C’est pourquoi nous devons tous avoir à cœur de travailler dans le sens du renforcement des institutions, de la crédibilisation des institutions et le médiateur participe éminemment à ce travail de renforcement en s’interposant entre l’administration et l’usager. Je dirai que quelque part, je me retrouve à faire plus ou moins ce que j’ai fait pendant 40 ans dans une vie antérieure. Je m’y retrouve parce que simplement ce travail d’intersection entre l’usager et l’administration est facilité. Parce que simplement dans le contexte de nos Etats africains, disons le contrôle juridictionnel de l’administration est parfois insuffisant et c’est au détriment de l’usager. Cela fait que le médiateur a un grand rôle à jouer. L’insuffisance du contrôle juridictionnel de l’administration fait que le médiateur a un grand rôle à jouer et il le joue en manipulant les concepts de droit comme l’administration mais également en jouant sur l’équité parce que l’administration, parfois, peut se cramponner au droit avec raison mais à trop vouloir faire du droit, on peut porter tort. On peut avoir raison en faisait le droit mais en portant tort aux réclamations légitimes d’un usager parce que comme dit la formule latine, «trop de droit tue parfois la justice». En faisant trop de droit, on risque de créer une injustice .
De hautes personnalités comme les juges Ousmane Camara, Doudou Ndir, feu Me Alioune Badara Cissé, et des Professeurs de droit, Seydou Madani Cissé et Sérigne Diop, ont dirigé cette institution. Pour autant beaucoup de Sénégalais ne comprennent pas son utilité. Même si sous Feu Me Alioune Badara Cissé, elle a acquis une nouvelle dimension. Estce que c’est lié au fait qu’il soit avocat et que les autres soient plutôt d’une formation de magistrat et/ou professeurs d’Université ?
Vous avez raison, Me Alioune Badara Cissé a travaillé à vulgariser l’institution du médiateur de la République, mais avant lui, les autres l’ont également fait. Ousmane Camara a été un grand pionnier parce que c’est lui qui a ensemencé la graine et les autres ont fait un travail de renforcement. Tous ensemble, ils ont travaillé. Alioune Badara Cissé n’a fait que renforcer et l’a bien fait et vraiment, je m’incline devant sa mémoire. Le médiateur est connu des Sénégalais contrairement à ce que les gens pensent. Des Sénégalais du fond du pays me saisissent pour contester l’élection de leur chef de village ou de leur chef de quartier, pour revendiquer leur impossibilité à accéder à certains services sociaux de base. Si vous voyiez les réclamations dont nous sommes saisies tous les jours, vous vous rendriez compte que le médiateur est connu et il est saisi. Parce que la saisine du médiateur a été facilitée de façon très intelligente par le législateur sénégalais. Il suffit juste, par écrit, de lui adresser sa correspondance après avoir saisi l’administration compétente . C’est un préalable de l’administration compétente qui s’analyse en une sorte de recours gracieux pour vous dire que l’administration du médiateur est là pour combler les insuffisances, les lacunes de notre organisation en corps judiciaire qui n’offre pas encore une très grande proximité du juge administratif d’avec le justiciable. Le médiateur peut être saisi à travers ses représentants ou directement par un justiciable. Il y a aucune formalité. Et le Président de la République, par rapport aux textes, peut orienter les réclamations qui lui sont adressées directement au médiateur de la République. Pour vous dire que le médiateur est connu et est saisi.
Votre nomination en tant que médiateur de la République a suscité beaucoup de réactions du fait de certaines de vos décisions qui ont été contestées quand vous étiez président de tribunal. Comment comptez-vous s’y vous y prendre pour rassurer les Sénégalais ?
Je ne peux pas rassurer plus que je ne ’ai fait jusqu’ici. J’ai toujours posé en toute “ loyauté les actes comme je les ai toujours fait. Dans ma précédente vie de juge, je n’étais pas fait pour plaire. J’étais juge et je devais, à partir des faits, dire le droit. Sur ce plan-là, je n’ai pas grand-chose à dire. Quelqu’un qui conteste une décision rendue par un juge, s’adresse à une juridiction supérieure. Il y a des voies de droit.
Feu Me Alioune Badara Cissé avait sillonné le Sénégal des profondeurs pour constater souvent les difficultés auxquelles les Sénégalais sont confrontées. Que comptez vous faire pour laisser une empreinte indélébile à la Médiature comme vous avez eu à le faire au niveau des Cours et Tribunaux ?
Nous travaillons dans le même sens, dans le sillage de tous nos prédécesseurs. Le médiateur ne peut pas travailler entre quatre murs. Il est obligé de sortir. J’étais avec l’Archevêque de Dakar. Ensuite, je vais me retrouver avec une autre autorité religieuse ou coutumière. Après demain ou selon mon planning, je vais, peut-être, en pays Bassari pour expliquer, pour décrisper un peu les Sénégalais et leur montrer l’intérêt qu’ils ont à s’adresser d’abord à leur administration et ensuite s’ils ne sont pas satisfaits à se tourner vers le médiateur éventuellement.
Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que vous privilégiez l’aspect communication et ne pas se vous contenter seulement de mettre toutes les recommandations dans un rapport remis au Chef de l’Etat ?
C’est ce que nous sommes en train de faire en ce moment (rires). Je communique beaucoup. J’aime bien communiquer et vraiment, je suis très ouvert aux échanges avec les médias, avec les populations et avec tout le monde. Je reçois des visiteurs, des écoles ainsi de suite. Je m’intéresse à beaucoup de gens
La situation politique du pays est extrêmement tendue. Nous allons vers les élections locales le 23 janvier 2022, suivies des législatives la même année. Va s’en suivre une Présidentielle dans moins de deux ans. Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que le médiateur que vous êtes, ne se contente pas seulement de s’occuper des relations entre l’administration et les citoyens mais s’implique davantage pour pacifier l’espace public ?
Pour autant que ça me concerne, oui. Mais, il y a des organes chargés de réguler les rapports entre acteurs politiques. Je pense que chacun est dans son rôle. Il y a quand même des acteurs à qui la loi confie cette mission-là. Maintenant, si ça interfère avec mon champ de compétence, je m’impliquerai volontiers.
Mais compte tenu quand même de votre carrière, de tout ce que vous avez représenté dans ce pays-là pendant plus de 40 ans, est-ce qu’on peut s’attendre à ce que vous vous autosaisissiez parce que l’auto saisine fait partie de l’une de prérogatives du médiateur ?
Oui et non. Pour dire vrai, c’est la saisine qui est préférable à l’auto saisine. En tout cas, au plan normatif au Sénégal, la saisine est quand même préférable. Ça peut arriver et dans ce cas, on assumera mais pour l’instant, je m’impliquerais bien dans mon champ de compétence.
Vous avez dit plus haut qu’il y a déjà des problèmes quand l’usager cesse d’avoir confiance en son administration. Ne pensez-vous pas que ce soit présentement le cas au Sénégal notamment au niveau de la justice ?
Je ne le crois pas. Vous allez partout ailleurs au monde, la justice dans un pays de droit est au centre de toutes les visées. C’est normal que l’administration de la justice fasse l’objet d’attaques, de défiance. C’est normal. Mais, les citoyens ont recours à leur justice. Les citoyens vont en justice et la justice rend ses décisions. Qu’est-ce qu’on peut attendre d’autre de la justice ? Rien.
Il y a quand même un réel problème dans des procès politiques. On peut citer les affaires Khalifa Sall, Hissein Habré. Vous aviez été au cœur. C’est le cas actuellement avec Barthélémy Dias?
Oui ! Vous savez que ce n’est très facile pour moi, même en ce moment, de parler de ces dossiers parce que nous autres magistrats, sommes liés par un serment dont nous ne pouvons pas être déliés. Nous sommes tenus par le serment que nous avons prêté, «ad vitam æternam». La procédure que j’ai eue à conduire, je ne peux pas en parler. Ce sera quand même une faute. Parfois on peut glisser facilement mais mon serment de magistrat me lie. Le dernier aliéna de celui-ci dit, «il (le magistrat) ne peut être délié de ce serment». C’est à cause de ça que je n’ai pas voulu moi en parler et c’est ce que je reproche certains de ma génération qui se permettent de parler de choses qui leurs sont interdites quand ils sont en activité.
Pourquoi certains le font et pas vous ?
Tout ce qui concerne les dossiers judiciaires, je n’en parle pas. C’est le crédo que je me suis fait. Je n’en parle pas. Vous avez jugé. Vous avez fini de juger. Laissez les autres juger. C’est ça le tribunal de l’opinion. En parler, c’est peut-être gêner d’autres gens. C’est enfreindre même le serment que nous avons prêté.
Au-delà de la justice, pour la paix et la sécurité de notre pays, beaucoup de gens, estiment que ce serait mieux qu’on mette en place une loi d’amnistie pour permettre à certains leaders politiques de retrouver leurs droits civiques. Etes-vous de cet avis ?
Tout ce qui permet la paix est une bonne chose, mais je ne peux parler de ces choses-là. Moi, tout ce que je peux dire, c’est que notre rôle à nous médiateurs, c’est de travailler dans le sens de faciliter les relations entre l’usager et l’administration. Ça, c’est notre rôle premier. C’est donc un travail de consolidation de l’Etat de droit à travers cette confiance mutuelle qui doit exister entre les deux camps
Ne pensez-vous pas que cette amnistie participe à la consolidation de ’Etat de droit ?
Peut-être ! Mais, il ne m’appartient pas de répondre à ça. Sur le plan statutaire, je n’ai pas le droit de répondre à ça. Il y a d’autres gens qui sont aujourd’hui mieux placés que moi pour se saisir de cette question et en parler. Croyez-moi, je le fais par éthique et peut-être même par statut .
Le retrait de l’Exécutif (Président de la République) et le Garde des Sceaux du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) garantirait-il davantage l’indépendance de la justice ?
Dans toutes les Constitutions du monde francophone en tout cas, le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) assiste le Président de la République, garant de l’indépendance de la justice. Je voudrais que les gens lisent bien la Constitution. En France, au Sénégal, un peu partout, que le Président soit présent au Conseil avec son ministre ou ne le soit pas, dans toutes les constitutions, le Conseil supérieur de la magistrature est un organe qui assiste le Président de la République, seul garant de l’indépendance de la justice. Ça fait du conseil, un organe que les uns et les autres doivent analyser. Certains disent, il faut que l’Exécutif ne soit plus présent aux délibérations du Conseil, d’autres disent non. Le débat n’est pas tranché chez les magistrats.
Quel est votre point de vue ?
Je n’en ai pas. Je dis tout simplement quelque chose qui se fait. Disons, de façon scientifique. Le Conseil supérieur de la magistrature avant d’être un organe exclusivement dédié à la magistrature est un organe qui appartient également à l’Exécutif qu’on le veuille ou non. Parce qu’il assiste le Chef de l’Exécutif. Je me demande pourquoi les gens ne réfléchissent pas à ça ? Quoi qu’on fasse, qu’il y soit, ou présent au moment des délibérations ou qu’il n’y soit pas, les délibérations issues du conseil seront entérinés par lui (Président de la République). C’est comme ça que cela se passe. Maintenant, s’il est bon qu’il n’y soit pas, il faut s’arranger pour qu’il n’y soit pas. Je n’ai rien contre mais il y a une instance du conseil dans laquelle ni lui, ni son viceprésident ne se trouvent. C’est le conseil délibérant sous sa formation disciplinaire. Il n’y a que le magistrat pour juger le magistrat. Et même là, quand les magistrats ont fini de juger, il faut la signature de l’Exécutif pour que la sanction prenne vie.
Etes-vous de ceux-là qui pensent qu’il aurait un problème de générations entre les anciens et les plus jeunes magistrats ?
Je ne l’ai jamais vécu en termes de générations. Je ne l’ai jamais senti non plus. Je pense aussi que c’est le cas pour beaucoup de collègues de ma génération. Maintenant, ceux qui le disent, peut-être, ont leurs arguments mais personnellement je ne l’ai jamais vécu. Différence entre générations ?. ça franchement non !
Est-ce qu’il n’y a pas de rupture d’égalité sur le fait que certains magistrats prennent la retraite à 65 ans d’autres à 68 ans ?
Je ne peux pas juger parce que je ne l’ai pas vécu. A 65 ans, j’ai pris ma retraite
Comment avez-vous vécu toutes les accusations portées à votre encontre surtout après les décisions que vous avez rendues sur l’affaire Khalifa Sall et autres ?
Je l’ai bien vécu. Ce qui est bon c’est la conscience qu’on a, quand on rentre chez soi. Ce qui est bon pour un magistrat, c’est se relire quarante ans après et ne pas se renier. Moi quand je relis ma décision, je sais ce que j’ai fait. J’invite les gens à me relire, à relire toutes les décisions que j’ai rendues. Quand on juge, on est jugé. Ce que le magistrat fait, reste. Ce sont des écrits ; qu’on me relise ! Ce ne sont pas que des déclarations verbales comme ça, maintenant à tête reposée, qu’on nous relise !
Comment avez-vous vécu le jour où vous quittiez la salle d’audience sous les huées des souteneurs de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall ?
Avec sérénité (il se répète). J’ai toujours été serein. Tout cela fait partie de la vie d’un magistrat
Comme président de la Cour d’appel de Dakar, vous avez donné les résultats de la présidentielle de 2019 qui ont fait l’objet de contestations surtout de la classe politique. Quelle a été votre impression à cette époque ?
Qu’on relise les chiffres ! Sur la base de quoi, je me suis fondé. C’est très facile de le savoir. Je dis toujours à mes jeunes collègues ce que nous faisons. Nos enfants, nos petits-enfants, nos arrières petits-enfants seront, peut-être, demain des magistrats. Ils le verront sous la forme de témoignages. Qu’on me relise et je le dis avec beaucoup de fierté. J’ai toujours été à l’aise dans un milieu où je suis. Je suis formé pour être un fonctionnaire de justice qui doit avoir le sens de responsabilité qui doit savoir décider. Je ne le dis pas pour moi. Je le dis pour tous mes collègues restés en juridiction. Lisez ce qu’ils écrivent et sur la base de combien d’heures de travail, de sommeil perdu qu’ils arrivent à une décision, sur la base de quel courage, ils arrivent à faire face aux gens pour écrire et rendre.
Que comptez-vous faire pour marquer vos empreintes à la Médiature de la République ?
La Médiature, je la veux forte et accessible. Je la veux accessible parce qu’il n’y a que la Médiature aujourd’hui pour faire en sorte que l’administration soit dans des rapports de proximité avec le citoyen. Le citoyen de Fongolembi qui a un problème avec le préfet de Saraya ne peut rien faire d’autre si le préfet lui refuse une demande qu’il croit légitime parce que, peut être, il ne peut aller à Cour Suprême. C’est très loin. C’est le recours juridictionnel qui est insuffisant au plan administratif qui fait que le juge est éloigné du justiciable mais on lui offre un médiateur qu’il saisit suivant un formalisme très simplifié qui peut se permettre d’interpeller le préfet en droit ou de lui imposer une solution sur la base de l’équité. Trop de droit crée l’injustice. C’est pour cela que le médiateur à côté du droit utilise l’équité. C’est du droit mais essayons de trouver à moins une solution pour que ce citoyen retrouve ses droits malgré la loi qu’on lui impose et qui est implacable. C’est une force qu’on a mise entre mes mains et j’entends en faire bon usage. Moi médiateur, j’ai la possibilité, car disposant d’un pouvoir d’instruction qui me permet d’interpeller un ministre, d’obtenir de lui des documents à l’occasion d’une réclamation, d’entendre des fonctionnaires sous son autorité, d’ordonner des enquêtes qui passent des structures de l’Etat et d’agir dans un sens que personne ne soupçonne. C’est déjà important. Aucun citoyen dans le cadre d’une instruction normale engagée par une juridiction n’aurait le budget nécessaire pour le faire. Moi médiateur, j’ai la possibilité face à un fonctionnaire qui a un comportement en porte à faux avec la loi, d’engager contre lui des poursuites disciplinaires. Tout cela et d’autres me permettent de dire : si je travaille bien, je peux mettre la Médiature au service du citoyen. Je peux faire aimer la Médiature, je peux faire accepter la Médiature.
Pouvez-vous revenir sur des exemples de réussite de la Médiature de la République même si ce n’est pas sous votre ère ?
Des citoyens ont retrouvé leur emploi qu’ils croyaient perdu grâce au Médiateur. Des citoyens écartés d’un concours parce vivant avec un handicap ont pu intégrer une administration grâce au médiateur. Ce sont des exemples parmi tant d’autres jusqu’à des niveaux insoupçonnés de paiement de primes d’assurances. Nous sommes saisis de tout et de rien. Ce n’est pas le spectaculaire qu’on cherche mais on a des résultats quand même et l’administration réagit favorablement à nos demandes. Il est vrai que le médiateur n’a pas toujours des succès mais à force de relancer, nous finissons toujours par arriver à nos fins.
Qu’est-ce qu’il faut faire pour rapprocher l’administration des administrés en dématérialisant l’octroi de certains documents dont vous avez parlé tout à l’heure ?
L’administration est en train de se reconfigurer à cause de la Covid-19 qui a été un mal nécessaire. L’administration est obligée de se dématérialiser pour introduire la signature électronique pour permettre l’obtention et la délivrance de ces documents. Au niveau des points qui sont mis dans les départements par l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), les casiers judiciaires et autres sont en train d’être dématérialisés. C’est déjà une bonne chose.
Comment est-ce que vous allez travailler avec vos représentants dans les régions ?
Nous avons des bureaux dans les régions, mais ils sont sous la supervision du régional. Ça ferait plus de dynamisme et ça pourrait créer une coordination au niveau régi peuvent être beaucoup plus fonctionnels. Je suis en train de me demander s’il ne faut pas aller dans les départements en plus de la région et avoir dans chaque département un représentant. Le tout sonal. Je suis en train d’y réfléchir. Le département devrait quand même être concerné
Misez-vous sur la collaboration pour réussir votre mission ?
Nous ne travaillons pas seulement sur le plan national. Le médiateur travaille avec une structure qui s’appelle les médiateurs de l’Uemoa, les médiateurs francophones. D’ailleurs, j’ai été élu membre du bureau en tant qu’administrateur. L’Assemblée générale a eu lieu jeudi dernier (25 novembre 2021). Nous essayons quand même de faire appel à des compétences. C’est ma vision de la Médiature. Nous essayons d’avoir une reconfiguration autre qui mette d’autres compétences par exemple des doctorants, des étudiants ayant plus ou moins une maîtrise en droit pour faire de la recherche et nous allons vers des publications. La seule qu’on a aujourd’hui, c’est le rapport annuel et nous avons besoin d’un bulletin pour communiquer.
Après 41 ans d’exercice et une carrière bien remplie, vous avez quitté la magistrature après votre retraite. Comment avez-vous vécu ce moment-là ?
Je suis entré dans la magistrature à 25 ans. J’ai changé de robe trois fois jusqu’à en avoir une rouge qui me prouve que je suis vers la sortie sans que je m’en rende compte. Un beau jour, je me retrouve à devoir me séparer de tout cela à la faveur d’une fin de vie professionnelle. Je lègue mes biens professionnels à mes proches et je me mets à m’interroger sur mon devenir. Il m’a fallu du temps pour me refaire. Ce passage a été très court mais il a eu un impact très fort en terme psychologique dans la vie. Pendant peut-être deux à trois mois j’ai dû réfléchir sur ce que j’allais pouvoir faire en dehors de la justice. Je ne savais faire que le métier de juge et brutalement je me retrouve dans les habits de ministre conseiller du Président de la République, dans un autre environnement que je ne connaissais pas. Je me retrouve à côtoyer des gens, de nouvelles têtes, une nouvelle manière de faire, une nouvelle approche de la vie, chemin faisant j’ai aimé. J’ai commencé à trouver goût, à prendre part à des réunions, à être écouté. Je me sentais plus ou moins renaître. Je me suis mis à me dire qu’après la justice, il y avait une autre vie. Ce n’était pas la fin de la vie. C’est comme si je sortais d’une hibernation de -50° pour me retrouver à 50° au-dessus du thermomètre.
Quels sont vos hobbies ?
C’est le sport et la lecture. C’est tout !
DOUBLÉ DE PAPE ABDOU CISSÉ ET DE MAME BABA THIAM
Week-end des Lions, Pape Abdou Cissé a démontré ce week-end ses talents de buteur avec son nouveau doublé réussi dans le championnat grec
La 12ème journée du Championnat de Grèce reste sans doute une référence pour la saison de Pape Abdou Cissé de l’Olympiakos. Le défenseur des Lions s’est illustré avec le premier doublé réussi contre l’Ordi Créte (3-1). L’attaquant international sénégalais Mame Baba Thiam l’a également imité dans le championnat turc avec un autre doublé qu’il s’est offert avec Kayserispor.
Pape Abdou Cissé a démontré ce week-end ses talents de buteur avec son nouveau doublé réussi dans le championnat grec. Le défenseur des Lions a offert la victoire à l’Olympiacos face au OFI Crète à l’occasion de la 12ème journée du Championnat de Grèce (3-1). Mené au score dès la 16e minute, celui qui forme avec Ousseynou Ba, le paire défensif de l’olympiakos, a rugi pour relancer son équipe en égalisant dix minutes plus tard. Il n’a pas tard à son équipe de prendre définitivement l’avantage en claquant le doublé à la 49ème minute. L’international sénégalais inscrit son quatrième but de la saison. Un doublé qui permet au défenseur d’engranger de la confiance surtout qu’elle vient à quelques semaines du début de la préparation de la CAN au Cameroun et la publication de liste du sélectionneur Aliou Cissé.
L’autre grosse performance du week-end est à mettre au crédit de Mame Baba Thiam de Kayserispor L’attaquant sénégalais a également vu double hier, dimanche 5 décembre contre Antalyaspor, pour le compte de la 15ème journée du championnat turc. Après avoir ouvert le score à la 11ème minute, l’attaquant sénégalais a réussi aggravé la marque 6 minutes plus tard en transformant un penalty. Il portait du coup son compteur de la saison à six buts. D’autres Lions n’ont pas été en reste.
Toujours dans le championnat turc, Mbaye Diagne qui n’avait plus marqué depuis la première journée de Championnat, y est allé avec son but signé ce samedi lors de la rencontre ayant opposé son équipe Galatasaray à Altay (2-2). C’est le quatrième but de l’attaquant sénégalais cette saison.