L’ancien président de l’IAAF a tiré sa révérence, après une vie remplie de succès et rehaussement du sport africain au plan international.
Difficile de démêler la politique du sportif, tant les deux vocations s’étaient entremêlées dans la vie de Lamine Diack. Député, champion de saut en longueur, maire de Dakar, footballeur puis entraîneur, secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports, président de club de football, de structures d'athlétisme jusqu’à occuper la tête de l’athlétisme mondial. Les casquettes étaient nombreuses. L’existence truffée d’actions, d’éclats, de rebondissements, de polémiques et d’une constance : le patriotisme. Parti de Dakar pour faire le tour du monde, l’enfant, l’idole de Reubeuss a effectué son dernier voyage en retournant, en mai dernier, chez lui. Ce jeudi, il a rendu l’âme auprès de ses proches. Il a été enterré hier aux cimetières musulmans de Yoff.
Lamine Diack, c’est 88 ans d’une vie bien remplie. D’abord dans l’activité physique. Étudiant, avant l’indépendance du Sénégal, il fut un excellent athlète de saut en longueur. Arrivé en France à l’âge de 24 ans, alors pensionnaire de l'Institut national du sport (INS), l'ancien Insep, c'est dans cette discipline qu'il s'entraîna sérieusement. Il devient champion de France en 1958 avec un saut à 7,63 m, et champion de France universitaire en 1959, avec un bond à 7,72 m.
« J'ai fait de l'athlétisme, tout simplement, parce que, chez nous, c'était un passage obligé pour obtenir le brevet sportif populaire. Tout n'était pas marrant, mais, il fallait s'envoyer un saut en longueur, un lancer de poids, de la vitesse, du demi-fond et un grimper de corde avant de retourner très vite avec les copains taquiner la balle », confiait-il à L'Équipe en 2000.
Un dirigeant omnisport
De retour au Sénégal, ses courses d’élan le conduisent sur le rectangle vert, son premier amour. Il embrasse une brève carrière de footballeur, en jouant au club dakarois du Foyer France Sénégal (FFS), une équipe qu’il entraînera par la suite. Précurseur, l’homme voit plus grand que sur des bancs de touche. Il monte de niveau et intègre les sphères dirigeantes, toujours au sein du football. De 1964 à 1968, il fut Directeur technique national de l'équipe du Sénégal, indépendant depuis 1960. Il entraîna l'équipe nationale et dirigea le très populaire club du Jaraaf de Dakar, né de la fusion entre le Foyer France et les espoirs de Dakar. D’ailleurs, l’équipe de la Médina a salué la mémoire d’un ‘’membre fondateur du Club (qui) laissera un grand vide dans le cœur des Jaraaf-Man et demeurera à jamais dans la légende du club’’.
Mais l’histoire de Lamine Diack avec les pistes était loin d’être terminée. Premier président de la Confédération africaine d'athlétisme, fondée en 1973, il devient, en 1974, membre du Comité national olympique du Sénégal, puis président en 1985, jusqu'en 2002. Vice-président de la Fédération internationale d'athlétisme, alors appelée IAAF, depuis 1979, Lamine Diack en prend les commandes par intérim, en 1999, après la mort de Premio Nebiolo, en poste depuis 1981. Il sera élu lors du congrès de l'IAAF en 2001. Son style managérial était en rupture avec son prédécesseur. Diack déléguait, prônait le dialogue, usait du consensus. Il fut parfois taxé de laxiste.
Durant ses mandats, il mit en place des circuits continentaux, remplaça la Golden League par la Ligue de diamant, qui offrait de la visibilité à toutes les épreuves, mais, peina à redynamiser un sport en perte de popularité et miné par les affaires de dopage.
Un haut fonctionnaire malgré tout
Parallèlement à cette vie mouvementée, l’ancien président de l’IAAF était avant tout un haut fonctionnaire, inspecteur des Impôts et des Domaines. L’administration amenant à côtoyer les politiques, Lamine Diack s'est engagé dans ce domaine qu'il avait découvert dans le sillage du président Léopold Sédar Senghor, puis de son successeur, Abdou Diouf. « Après la décolonisation, le Sénégal manquait de dirigeants, racontait à L'Équipe, en 2003, Mamadou Koumé, alors rédacteur en chef de l'Agence de presse sénégalaise. Lamine Diack était un champion reconnu et un brillant universitaire. Comme d'autres intellectuels, il a cumulé les fonctions. »
Membre du Parti socialiste, Diack occupa des postes ministériels. À partir de 1978, il fut simultanément maire de Dakar, jusqu'en 1980, et député à l'Assemblée nationale jusqu'en 1993. Il accède à la vice-présidence de l'Assemblée nationale, en 1988.
Scandale dopage
Depuis 2015 et sa mise en examen en France pour une affaire de corruption présumée, Lamine Diack a vu son nom traîné dans la boue. Il était accusé d'avoir retardé des sanctions disciplinaires contre des athlètes russes soupçonnés de dopage, en échange du renouvellement des contrats de sponsoring et de diffusion télé en amont des Mondiaux 2013 à Moscou. Il sera condamné, en septembre 2020, à quatre ans de prison (dont deux ans ferme). Décision dont il avait fait appel et la date d'un nouveau procès devait encore être fixée.
En mars 2019, il fit l’objet d’une seconde mise en examen pour corruption. Cette fois-ci, dans le cadre des attributions des Jeux Olympiques 2016 et 2020, ainsi que dans les processus d'attribution des Mondiaux d'athlétisme de 2015 (Pékin), 2017 (Londres) et 2019 (Qatar).
Malgré les accusations, les procès et les polémiques, l’homme a gardé un capital sympathie quasi intact au Sénégal. En atteste son ancien club, Jaraaf de Dakar, qui a vendu une partie de son patrimoine pour payer sa caution, lui permettant de rentrer à Dakar en mai dernier et d’y finir ses jours.
‘’Lamine Diack est l’un des plus grands dirigeants sportifs sénégalais’’
40 ans passés à côtoyer l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme, le doyen Mamadou Koumé rend hommage à un homme d’un destin magistral.
Pour les plus jeunes, qui était l’homme ?
Par les actes posés, les fonctions occupées dans le sport, c’est sans doute le dirigeant qui a marqué de manière durable le sport sénégalais. Il a été ministre à 36 ans, directeur technique du football sénégalais, président de la fédération sénégalaise d’athlétisme, président du comité olympique sénégalais. Il a créé la confédération africaine d’athlétisme et, enfin, il a été président de la fédération internationale d’athlétisme. Ce parcours rend compte de la dimension de l’homme. C’était un sportif. Il a été élevé dans le Plateau (Dakar) où le sport avait droit de cité. Il a également su allier sport et étude, avant de devenir un inspecteur des impôts. Il a eu une vie de succès.
Il a beaucoup agi dans le cadre du sport. Quels accomplissements retenez-vous de lui ?
Dans le domaine du football, Lamine Diack a travaillé en tant que ministre (de la jeunesse et des sports) avec un groupe de personnes et ont produit, en 1969, la réforme Lamine Diack. Il s’agissait d’une politique pour rendre les clubs sénégalais plus forts. A l’époque, il y avait énormément de clubs au Sénégal. Ils ont voulu réguler pour donner plus de consistance, de force et de cohésion aux clubs. Je suis de ceux qui pensent que cette réforme devait être améliorée, au fil des années. C’est l’une des raisons qui font que les clubs sénégalais n’ont pas pu se mettre au niveau de leurs équivalents africains.
Lamine Diack a également été président de la confédération africaine d’athlétisme. Il l’a créée avec d’autres grands anciens athlètes sénégalais, comme Malick Mbaye et Papa Gallo Thiam. Cette organisation a joué un grand rôle dans le dynamisme de l’athlétisme africain. Dakar est le siège de la confédération africaine de l’athlétisme. A la fédération internationale d’athlétisme, il a trouvé un système censitaire. Les pays occidentaux avaient plus de voix que les pays africains. Il s’est battu pour que tous les pays, notamment africains, aient leur voix. C’est une conquête qu’on lui doit.
Quel est le lègue de Lamine Diack ?
Il a posé des jalons et tracé la voie. L’athlétisme sénégalais vit une situation difficile, malgré le travail remarquable qu’il a effectué dans ce secteur. C’est aux autres de prendre le témoin. C’est cela son héritage que l’on se doit de reprendre et perpétuer.
Quel est votre sentiment sur les accusations qui ont été portées sur sa personne ?
Je pense qu’il s’agit d’une épreuve divine. C’est arrivé dans sa vie de dirigeant sportif. Pour moi, cela n’entache pas la crédibilité de son action. Lamine Diack est resté 5 ans en France, interdit de voyager. Je lui ai rendu visite 5 fois, sur cette période. C’est un combattant qui s’est battu contre ces accusations. Il avait fait appel de sa condamnation.
De cet homme, que j’ai commencé à fréquenter au début des années 80, je retiens quelqu’un d’extrêmement courageux qui défendait ses idées devant n’importe quel interlocuteur. Il était également très généreux. Tous ceux qui l’ont côtoyé connaissent cette facette de sa personnalité. En troisième lieu, c’est un homme très attentif aux préoccupations et aux soucis de son entourage.
RÉACTIONS SUITE AU DÉCÈS DE LAMINE DIACK
MACKY SALL (PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE)
‘’C’était un homme d’une grande dimension’’
‘’Avec le décès de Lamine Diack, le Sénégal perd un de ses plus illustres fils. Sportif de renommée, ancien maire de Dakar, ancien député, ancien ministre et ancien Président de l’IAAF, Diack était un homme d’une grande dimension. Mes condoléances émues à toute la Nation’’.
IDRISSA SECK (PRESIDENT DU PARTI REWMI)
‘’Notre pays perd un grand homme’’
‘’C'est avec émoi que nous apprenons le rappel à Dieu de monsieur Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale d'athlétisme. Notre pays perd un grand homme qui a consacré une bonne partie de sa vie au rayonnement du sport, dans son pays comme à l'international. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et au monde du sport, et prions le Tout-Puissant de lui réserver une place de choix en son paradis céleste’’.
YOUSSOU NDOUR (ARTISTE)
‘’Quelle triste nouvelle !’’
‘’Quelle triste nouvelle. Une grande personnalité multi dimensionnelle vient de nous quitter. Repose en Paix patriarche’’.
OUSMANE SONKO (PRESIDENT DU PASTEF)
‘’Il prenait régulièrement de mes nouvelles…’’
‘’Nous avions convenu, il y a deux mois, d’une entrevue qui n’avait malheureusement pu se concrétiser à cause de son état de santé. Il prenait régulièrement de mes nouvelles auprès de Serigne Abdou Mbacké, qui était son confident. ‘’As-tu des nouvelles de mon collègue ?’’ Se plaisait-il à lui dire. Lamine Diack, pour ceux qui l’ignorent, était inspecteur des impôts et des domaines de profession. L’un des pionniers sénégalais dans le corps. Il fût grand patron des Impôts et Domaines de Dakar, en des temps où cela s’étendait de Yenne à Plateau. Et, ses collègues ont témoigné qu’il en est parti sans avoir accaparé un seul mètre carré à son profit. À cela s'ajoutent une carrière sportive exceptionnelle et un brillant parcours international. ‘’
ABDOUL MBAYE (PRESIDENT ACT)
‘’ Il présentait le profil rare du sportif’’
‘’Le Sénégal vient, sans conteste, de perdre l’un de ses plus illustres fils. Le président Lamine Diack nous a quittés. Il présentait le profil rare du sportif ayant été de très haut niveau, du manager sportif ayant accédé aux plus hautes fonctions du sport mondial, enfin de l’homme politique marquant dans son pays. Puisse Dieu le récompenser pour l’ensemble de ses bonnes œuvres’’.
DR BABACAR DIOP (FDS/GUELEWAR)
‘’C’était un monument du sport’’
J'ai appris avec consternation le rappel à Dieu de Lamine Diack, un monument du sport africain. Il fut ministre des Sports, président du Jaraf de Dakar et président de l'IAAF. Je présente mes sincères condoléances à sa famille, au peuple sénégalais et au mouvement sportif mondial. Paix son âme !’’
KHALIFA ABABACAR SALL (TAXAWU SENEGAAL)
‘’Il était un ami et un père…’’
‘’Lamine Diack a été un ami et un père qui nous a vu grandir, une référence pour sa générosité et son humilité. Son amour pour Dakar et le Sénégal était sans conteste. Il était une fierté, c’est pourquoi, c’est une grosse perte pour le pays’’.
THIERNO BOCOUM (AGIR)
‘’Un homme au parcours exceptionnel’’
Un homme au parcours exceptionnel est parti à jamais. Un sportif de haut niveau : Ancien athlète au saut en longueur, ancien champion de France et ancien champion de France universitaire. Ancien Footballeur du club dakarois du Foyer France Sénégal (FFS), ancien entraîneur de ce club, ancien directeur technique national de l'équipe du Sénégal de football, ancien président de la Confédération africaine d'athlétisme, ancien Président du Comité national olympique du Sénégal, ancien Président de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme…. Homme politique : Ancien secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports, ancien député, ancien vice-président de l’assemblée nationale, ancien maire de Dakar… Un homme bardé de distinctions : Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal, Ordre du Mérite, 1re classe, Ordre de l'Amitié, Commandeur de l'ordre de Bonne Espérance (…) Mes condoléances les plus attristées au monde du sport et à la famille éplorée’’.
CHELSEA, VERS UN PROLONGEMENT DU CONTRAT DE EDOUARD MENDY
Privé des distinctions individuelles, le gardien sénégalais Edouard Mendy devrait pouvoir se consoler prochainement avec un nouveau contrat à Chelsea.
Privé des distinctions individuelles, le gardien sénégalais Edouard Mendy devrait pouvoir se consoler prochainement avec un nouveau contrat à Chelsea.
Alors qu’il n’est au club que depuis un an et demi, Edouard Mendy pourrait bénéficier bientôt d’une prolongation de contrat à Chelsea. Selon le site Foot Insider, les responsables des Blues lui concoctent un nouveau bail afin de le cadenasser et décourager par la même occasion la concurrence. Le contrat actuel du Sénégalais expire en juin 2025. Chelsea serait donc sur le point de prolonger le contrat du Sénégalais avec une revalorisation salariale estimée à 100 000 livres sterling par semaine.
C’est une belle consolation pour le Lion de la Teranga, après une période frustrante où il a été ignoré pour des prix individuels. Il n’avait pas été nommé parmi les 30 candidats au Ballon d’Or France Football et a vu Gianluigi Donnarumma lui être préféré pour le trophée Yashine.
Une prolongation méritée
Arrivé à Chelsea à l’été 2020, Mendy a impressionné depuis qu’il a rejoint la formation londonienne en provenance de Rennes. Il a offert aux Blues la solidité qui leur manquait à son poste depuis le départ de Thibaut Courtois. Une rentabilité qui se vérifie à travers les chiffres. Il est celui qui a le meilleur pourcentage d’arrêts dans l’élite anglaise (75.2%) et aussi le plus grand nombre de clean sheets (23) depuis qu’il se produit outre-Manche. Et, outre les statistiques, il y a aussi ses sauvetages spectaculaires et souvent décisifs qu’il effectue dans les matchs importants. La saison écoulée, Mendy avait joué un rôle-clé dans la conquête de la Ligue des Champions, avec seulement 2 buts encaissés en phase à élimination directe (7 rencontres).
Egratigné par Tuchel, Joe Cole défend Mendy
L’entraîneur de Chelsea, Thomas Tuchel, s’est exprimé au sujet de Edouard Mendy, qui a commis des erreurs inhabituelles samedi contre West Ham (2-3) samedi.
«Sa prise de décision n’était pas au plus haut niveau aujourd’hui avec le premier but, mais il est aussi amené dans une situation inconfortable (de la part de Jorginho). Il aurait pu sauver la situation, mais il ne l’a pas fait. Edouard traverse une période difficile. Je ne sais pas pourquoi exactement, mais il semble avoir perdu un peu confiance en lui», confie Tuchel.
«Les gardiens de but sont des êtres humains, pas des robots»
Mais, si l’entraîneur de Chelsea l’a égratigné, Joe Cole, qui a porté à 279 reprises les couleurs Bleues, est venu à la rescousse de Edou. «Mendy était fautif sur le penalty. C’était un but bizarre. On ne peut pas lui en vouloir. Il a été exceptionnel pendant si longtemps. Les gardiens de but sont des êtres humains, pas des robots. Il fallait quelque chose comme ça pour battre cette équipe de Chelsea – un but de classe mondiale ou quelque chose qui sorte de l’ordinaire», a indiqué l’Anglais de 40 ans.
A noter qu’après ce faux pas, Chelsea, qui espérait garder sa première place, l’a perdue. Désormais c’est City le nouveau leader devant Liverpool. Les Blues dégringolent à la 3e place.
Par Madiambal DIAGNE
POUR QUE DIOUF SARR GAGNE À DAKAR…
Le candidat de BBY à la Ville capitale pourrait être l’artisan de sa propre défaite, bien que le camp de Barthélémy Dias n'ait pour discours que l’insolente outrance et l’effronterie
Il a sans doute tous les atouts pour se faire élire maire de Dakar, au soir du 23 janvier 2022, mais l’actuel ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, risque d’avoir une mauvaise surprise. Le candidat de Benno bokk yaakaar (Bby), pour briguer la Ville de Dakar, est parti pour être l’artisan de son éventuelle propre défaite, bien qu’il n’ait véritablement pas en face de lui, des challengers redoutables.
Barthélemy Dias, candidat de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), n’a pas un autre discours que l’insolente outrance, l’effronterie, et les électeurs de son bord qui, ne voulant pas s’associer à une telle façon de faire de la politique, pourraient choisir de reporter leurs voix sur Soham El Wardini, une candidate dissidente de Yaw, qui s’estime avoir été trahie par Khalifa Ababacar Sall et les leaders de Yaw, qui n’ont pas respecté leur engagement de reconduire les maires sortants.
L’éparpillement des votes de l’opposition, avec notamment les autres candidatures de Doudou Wade (Pds) et Pape Diop (Bokk gis gis), sont aussi de nature à favoriser le candidat Abdoulaye Diouf Sarr, surtout dans un contexte d’élections locales traditionnellement marquées par un fort taux d’abstention. On se rappelle qu’en 2014, 37% seulement des électeurs de Dakar s’étaient déplacés pour voter, alors que les joutes apparaissaient plus disputées qu’elles ne semblent s’annoncer pour cette fois-ci.
Les candidatures de la Première ministre d’alors, Aminata Touré, et celle du maire sortant, Khalifa Ababacar Sall, avaient tenu en haleine la campagne électorale. Force est de dire que les profils des candidats en lice pour le scrutin à venir ne semblent pas faire rêver, encore que du point de vue de la présence ou de l’exposition médiatique, Barthélemy Dias apparaît plus visible que son concurrent de Bby.
Le risque pour Bby de gagner les quartiers et perdre la Ville
La campagne électorale n’est pas encore officiellement lancée, mais à moins de deux mois de la date du scrutin, les états-majors politiques sont en branle. On constate que la coalition Bby a le vent en poupe dans de nombreux arrondissements de Dakar, où les candidats commencent à battre campagne. Il reste que si ces différents candidats multiplient les efforts de mobilisation de leur électorat, sans pour autant que le candidat de leur coalition à la tête de la mairie de ville soit assez mis en avant, ce sera en vain. Chacun travaille pour soi et personne ne travaillerait pour Abdoulaye Diouf Sarr. Quelle est l’articulation de la campagne électorale entre les différents candidats ?
Il appartient donc à Abdoulaye Diouf Sarr de chercher à fédérer ces différents ruisseaux et créer une dynamique unitaire pour faire endosser sa candidature partout à Dakar, notamment dans des quartiers populeux comme Grand Yoff, Parcelles Assainies, Grand-Dakar, Médina, Colobane, les Hlm, les Sicap.
L’inédit serait que Bby pourrait arriver à rafler la majorité des dix-neuf mairies d’arrondissement de Dakar et perdre paradoxalement la mairie de la Ville. Ce serait une erreur de croire que remporter les suffrages pour la majorité des mairies d’arrondissement, suffirait pour gagner la Ville. Le système de vote institué pour le prochain scrutin est différent de celui des élections locales passées, où le même bulletin de vote exprimé pour la mairie d’arrondissement était compté, pour le même camp, à la mairie de la Ville. Cette fois-ci, l’électeur aura à voter deux fois, avec deux bulletins différents. Ne pourrait-on pas assister alors à des situations où des électeurs de Bby pourraient voter pour un maire d’arrondissement de leur camp politique et s’abstenir de voter pour le candidat à la Ville ou même reporter carrément leurs votes sur un candidat de l’opposition ?
Cela n’est pas à exclure, d’autant que les frustrations n’ont pas manqué, suite à la confection des différentes listes de Bby qui, parfois, ont manqué d’être inclusives. La composition de la liste des candidats pour le Conseil municipal de Dakar fait la part belle aux proches de Abdoulaye Diouf Sarr, et ceci au détriment des autres coteries politiques de Bby à Dakar. Les risques de vote sanction sont donc réels. En effet, des membres de l’Alliance des forces du progrès, du Parti socialiste et des autres formations politiques membres de la coalition ont pu être frustrés au niveau des Sicap, Hlm, Parcelles Assainies, de Grand Yoff. En plus, aux Parcelles Assainies, des partisans de Amadou Bâ (présenté un moment comme un très probable candidat de Bby à Dakar) ne cachent pas leur amertume.
Seulement, les investitures pour la mairie de la Ville n’ont pas permis de panser les blessures et il s’y ajoute que les apports potentiels de personnalités de la Société civile pourront faire défaut à la liste de Bby. On soulignera l’autre anachronisme de voir le ministre Mame Mbaye Niang déposer une liste concurrente à celle du camp présidentiel, à Dakar. Ce seront fatalement des électeurs en moins pour Bby. Mame Mbaye Niang pourrait faire mal à Abdoulaye Diouf Sarr, surtout qu’il apparaît être doté de quelques moyens pour faire campagne. Si Abdoulaye Diouf Sarr n’y prend garde, la candidature de Mame Mbaye Niang fera autant de dégâts pour la sienne, que la candidature de Soham El Wardini le ferait contre celle de Barthélemy Dias. Le vote de Dakar est donc parti pour être étriqué.
Le Président Macky Sall pourra toujours chercher à mettre ses troupes en ordre de bataille, mais on ne le dira jamais assez, il appartient à Abdoulaye Diouf Sarr de chercher à colmater les plaies et autres petites rancœurs ; ce qui ne semble pas être son point fort. De nombreux responsables de Bby, qui proposeraient leur aide (sincère ou hypocrite ?), ont le beau rôle de fulminer pour être plus ou moins snobés par Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier voudrait-il éviter d’être redevable à qui que ce soit, encore moins des concurrents politiques, au soir du 23 janvier 2022 ? Pour autant, devrait-il pousser l’orgueil jusqu’à essuyer un revers électoral qui, au-delà de sa personne, impacterait négativement sur l’action politique du Président Macky Sall?
En outre, Abdoulaye Diouf Sarr devrait travailler à ratisser au-delà de son camp politique. Les électeurs des listes engagées au niveau de certaines mairies d’arrondissement et qui n’ont pas pu ou n’ont pas estimé devoir briguer la mairie de la Ville devront être dragués. Ce serait particulièrement le cas des électeurs favorables à Bamba Fall, à la Medina, ou à Mamoudou Wane, aux Parcelles Assainies, ou encore à Ousmane Touré, aux Hlm. Quelle stratégie pour rallier ces troupes à la cause Diouf Sarr ?
Comment rendre «possible» le nouveau Dakar ?
Abdoulaye Diouf Sarr a présenté hier, dimanche 5 décembre 2021, son programme pour la Ville de Dakar, intitulé «Dakar bu bess ak ADS», c’est-à-dire «un nouveau Dakar avec ADS». Il a loué des temps d’antenne sur plusieurs médias audiovisuels, mais il a laissé à son auditoire, un sentiment d’impréparation. Cet exercice a également permis de révéler à quel point les différents candidats travaillent chacun de son côté. En effet, Abdou Karim Fofana avait déjà, par exemple, présenté la veille, son Programme communal pour Fann-Point E-Amitié et Cheikh Bakhoum avait esquissé les lignes de son ambition future pour Grand Yoff. Ainsi, on aura vu que les actions préconisées par les uns et les autres manquent d’être concertées ou coordonnées. On fait presque les mêmes choses partout et aucune perspective de synergie ne semble être envisagée. Au demeurant, l’acte 3 de la Décentralisation laisse une autonomie plus large aux mairies d’arrondissements, mais la particularité de Dakar, Ville-capitale du pays, donne au maire de la Ville, une stature et un rayon d’action plus prépondérants.
On saura par la suite que de nombreux responsables politiques de Dakar ont découvert le programme de leur candidat à la Ville de Dakar, en même temps que tout le public. En termes de projets, Abdoulaye Diouf Sarr a procédé à un catalogue de bonnes intentions, sans indiquer, de manière spécifique, quoi réaliser, comment, quand, à quels coûts et d’où proviendront les ressources nécessaires pour leur financement ? Pour lui, tout est dans l’ordre du «possible». Soit ! Mais, il reste que s’il ne le savait pas encore, la cérémonie de présentation de son programme de Ville devra avoir permis à Abdoulaye Diouf Sarr de réaliser qu’il lui sera difficile, pour ne pas dire illusoire, de gagner Dakar sans l’implication de Amadou Bâ.
Jusqu’où le Président Macky Sall s’investira-il pour faire pencher la balance du côté de Abdoulaye Diouf Sarr ? C’est un truisme que de dire qu’il souhaite voir son camp remporter la victoire, mais le chef de l’Etat semble encore se garder de beaucoup trop s’impliquer dans les élections locales, d’autant qu’il a appris, à l’instar de ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, à s’accommoder à Dakar, d’un maire qui n’est pas de son bord politique. Encore une fois, pour gagner, Abdoulaye Diouf Sarr devra aller chercher toutes les voix, aucune ne devra être laissée en route.
Du reste, si d’aventure, Barthélemy Dias arrivait en tête du scrutin, il serait élu maire de Dakar, mais il est à se demander si ce maire, qui aurait la malchance de voir son camp perdre la majorité des mairies d’arrondissements, arriverait à pouvoir contrôler le Conseil municipal. 45% des conseillers municipaux de la Ville de Dakar devront provenir des mairies d’arrondissements et les autres conseillers seront désignés au prorata des différentes listes concurrentes. Un tel scénario provoquerait la paralysie du Conseil municipal de Dakar.
MONDIAL U20 DAMES : LE SÉNÉGAL DOMINE LA GUINÉE À L’ALLER
A l’occasion du troisième tour des éliminatoires de la Coupe du monde des moins de 20 ans réservée aux Dames, l’équipe nationale féminine du Sénégal s’est imposée contre la Guinée, à domicile (2-0) au stade Lat Dior de Thiès.
A l’occasion du troisième tour des éliminatoires de la Coupe du monde des moins de 20 ans réservée aux Dames, l’équipe nationale féminine du Sénégal s’est imposée contre la Guinée, à domicile (2-0) au stade Lat Dior de Thiès.
Les buts sont intervenus en seconde période et dans les 20 dernières minutes. Coumba Sylla Mbodji (70’) et Adji Ndiaye (89’) ont fait trembler les filets du Syli national.
Avec cet avantage, les Sénégalaises peuvent voyager tranquillement à Conakry pour le retour prévu dans deux semaines.
FINANCEMENT DES NANO-CRÉDITS DE LA DER/FJ : LE MONTANT BIENTÔT PORTÉ À 500 MILLE
Le nano-crédit, rappelle-t-on, permet à la femme sénégalaise, aux mareyeuses, femmes transformatrices, vendeuses de poisson, de mil, d‘arachide ou tout autre produit naturel… d’avoir la possibilité d’emprunter des montants allant de 50 mille à 300 mille
Par Alioune Badara CISS(Correspondant) |
Publication 06/12/2021
La série d’inauguration des points nano-crédits se poursuit. Après les zones sud, sud-est, centre…, le ministre Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a été sur la Petite-côte le samedi dernier, afin d’officialiser le lancement du nano-crédit du quai de pêche de Joal-Fadiouth.
Le nano-crédit, rappelle-t-on, permet à la femme sénégalaise, aux mareyeuses, femmes transformatrices, vendeuses de poisson, de mil, d‘arachide ou tout autre produit naturel… d’avoir la possibilité d’emprunter des montants allant de 50 mille à 300 mille francs Cfa. D’aileurs, annonce le ministre délégué à l’Entreprenariat rapide, ce montant va bientôt atteindre 500 mille francs Cfa pour une maturité de 6 mois. Jusqu’ici, une femme peut accéder à un crédit de 50 000 francs Cfa qui arrive à maturité en 3 mois et qui monte à 75 mille, à 100 mille jusqu’à 300 mille francs Cfa.
Papa Amadou Sarr a d’ailleurs assuré que le nano-crédit commence à faire de bons résultats depuis son lancement en juin 2020, au Marché central aux poissons de Pikine, avec un montant initial de 25 millions de francs Cfa.
Le Délégué général indique : «La Der/fj, de façon globale, s’est appropriée ce produit et nous sommes en train de sillonner le pays. Nous sommes à plus de 60 points ouverts. Plus de 130 542 crédits ont été octroyés à 3070 unités économiques familiales, touchant 552 communes. Plus d’un an après le lancement de ce produit, le nano-crédit, c’est 30 155 bénéficiaires, 3 mil¬liards 434 millions 645 mille francs Cfa de volumes de crédits octroyés. Le nano-crédit, ce n’est ni plus ni moins qu’un service financier de proximité au service des femmes, qui se réveillent matin, midi et soir, qui faisaient jadis face à des banques qui leur prêtaient de l’argent à des taux alarmants, dès fois allant jusqu’à 50%. Le taux d’intérêt n’est que de 5%.»
La Délégation à l’Entre¬preneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/fj) a investi plus de 68,7 milliards de francs Cfa pour financer 3096 entreprises et à former 3732 bénéficiaires sur l’ensemble du territoire, selon son délégué général, Papa Amadou Sarr.
OUVRAGE SUR L’ECONOMIE ET LA FINANCE : ABDOU DIAW DISSEQUE LES CONCEPTS
L’auteur explique que cet ouvrage «a été rédigé dans le but de rendre accessibles, au grand public, des informations économiques, souvent jugées rébarbatives
«Comprendre les termes de l’économie et de la finance», tel est l’intitulé de l’ouvrage présenté samedi, à l’Ucad, par le journaliste spécialisé en économie, Abdou Diaw. Edité par les Presses universitaires du Sahel (Punis), ce livre de 225 pages, composé de 13 chapitres, est une compilation des textes de la rubrique «L’Explicateur» qui était publiée tous les lundis dans le quotidien national sénégalais, Le Soleil. Le contenu émane des entretiens réalisés avec des experts composés de professeurs d’université et de professionnels des secteurs de la finance, de la bourse, de la commande publique, etc. A travers une approche «simple», et en donnant la parole à des économistes sénégalais et africains, l’auteur passe en revue la plupart des termes économiques, aujourd’hui largement utilisés.
L’auteur explique que cet ouvrage «a été rédigé dans le but de rendre accessibles, au grand public, des informations économiques, souvent jugées rébarbatives». Pour Abdou Diaw, «aujourd’hui, c’est beaucoup d’efforts qu’il faut déployer pour assurer une meilleure place à l’information économique et financière dans la presse. Cela passe par le renforcement de capacités des professionnels de l’information, dans les disciplines comme l’économie, les finances, la bourse, les assurances, etc. ».
«C’est à travers une approche simple et didactique que l’auteur de la présente publication, qui a fourbi ses armes dans la grande rédaction du «Soleil», une école de la pratique journalistique, nous propose un ouvrage novateur qui, au-delà des journalistes économiques auquel il s’adresse d’abord, sera très utile à toute personne s’intéressant aux problématiques économiques qui rythment notre vie», selon Cheikh Thiam, ancien Directeur général du Soleil, par ailleurs préfacier dudit ouvrage, cité dans un communiqué.
Le livre est publié dans un contexte de fake news qui inondent les réseaux sociaux et certains sites web, dans un esprit malsain de manipulation et de diffusion de rumeurs. Dans un tel environnement, note le document, «la bonne maîtrise du lexique économique et financier permet d’opposer une attitude lucide à ces fausses nouvelles, souvent savamment distillées».
Dans sa postface qu’il a signée dans cette publication, le directeur de l’Umoa-Titres, Adrien Diouf, déclare : «Ce livre aura pour principal mérite de recentrer le débat, de fournir aux lecteurs une explication simple, pratique et usuelle des différents termes et concepts économiques auxquels nous sommes confrontés quotidiennement dans notre vie professionnelle, d’étudiant, d’investisseur, de citoyen et d’analyste de notre environnement. Il a cela de particulier, qu’il ne met pas en avant un domaine spécifique de notre espace économique (…). Il regroupe l’ensemble des pans de l’économie, en privilégiant un unique aspect : la présence de ces termes ou concepts dans notre vie quotidienne. Et c’est dans ce sens que ce livre devrait devenir un outil du quotidien, une référence dans nos interactions, presqu’un livre de chevet si l’économie devenait une passion pour vous.»
LA CAF PORTE A 30 LE NOMBRE DE JOUEURS À LA CAN
La Confédération africaine de football (Caf) avait décidé de porter la liste des joueurs pour la Can 2022 de 23 à 28. Mais avec la menace du nouveau variant (Omicron), cette liste est finalement portée à 30 joueurs
La Confédération africaine de football (Caf) avait décidé de porter la liste des joueurs pour la Can 2022 de 23 à 28. Mais avec la menace du nouveau variant (Omicron), cette liste est finalement portée à 30 joueurs.
L’info est du site algérien elwatan.com. La Caf a finalement fixé à 30, le nombre de joueurs à inscrire sur la liste définitive que les fédérations doivent lui transmettre en prévision de la Can-Cameroun 2022. Et un délai a été aussi fixé. Les fédérations en effet doivent transmettre à l’instance africaine, cette liste définitive avant le 30 décembre 2021. Notons que la Caf avait décidé une première fois de porter la liste pour la Can de 23 à 28 joueurs.
Ce nouveau changement du nombre de joueurs qui doivent figurer sur la liste de chaque pays qualifié au tournoi, a été dicté par la lourde menace que fait peser le Covid-19 sur la Can, surtout après l’apparition du nouveau variant (Omicron). Le continent est directement menacé par cette nouvelle souche détectée en Afrique australe et qui s’est rapidement propagée.
Une sélection qui compterait plus de 11 cas positifs ne serait pas contrainte de reporter son match
L’instance africaine voulant prendre les devants face à une situation difficile avec les risques d’une grande contamination dans les rangs des sélections qualifiées pour «Came¬roun 2022».
C’est donc une bonne chose dans la mesure où une sélection qui compterait plus de 11 joueurs testés positifs ne serait pas contrainte de reporter son match.
Pour le Sénégal, interrogé à ce sujet, le coach des Lions, Aliou Cissé, n’avait pas semblé emballé par rapport à la première augmentation à 28 joueurs. Face à la presse, le sélectionneur, tout en argumentant sur une prise en charge assez lourde pour la Fédé foot, avait déclaré pouvoir porter le nombre au plus à 26 joueurs.
Reste à savoir avec cette nouvelle décision de la Caf, s’il reste toujours dans cette fourchette de joueurs. Le contexte actuel lié aux nombreux blessés notés dans la Tanière devant le pousser à faire preuve de vigilance et d’anticipation.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE KARATE, TALLA RAZAKH NDIAYE DECROCHE L’OR !
Le Sénégalais, Talla Razakh Ndiaye, a décroché la médaille d’Or en catégorie moins de 61 kg aux championnats d’Afrique de karaté qui se déroulent actuellement en Egypte
Le Sénégalais, Talla Razakh Ndiaye, a décroché la médaille d’Or en catégorie moins de 61 kg aux championnats d’Afrique de karaté qui se déroulent actuellement en Egypte. Le tireur sénégalais a remporté l’Or devant son homologue égyptien.
Les Lions ont aussi décroché vendredi, 4 médailles de bronze. Il s’agit de Fallou Bèye, moins de 60 kg, Ousmane Vilane, moins de 67 kg, Khady Sow, moins de 55 kg, et de Serigne Modou Gningue, moins de 75 kg. Ce samedi, Maïmouna Niang a remporté la médaille d’argent en junior dans la catégorie des moins de 48 kg, Binta Diop Dédé, moins de 59 kg, se contentera du bronze.
Au total, la délégation sénégalais a décroché 6 en bronze, 3 en argent et une médaille d’Or. L’espoir de voir les karatékas sénégalais faire mieux qu’en 2020 au Maroc était permis à ces championnats de 2021 en Egypte.
En 2020, le Sénégal avait moissonné une médaille d’or par équipe chez les filles et 10 en individuel.
«CE NE SONT PAS LES EVENEMENTS DE MARS QUI NOUS ONT AMENES VERS LE RECRUTEMENT DE 5 000 ENSEIGNANTS»
Selon Mamadou Talla, ministre de l’éducation nationale, les émeutes de mars 2021 n’ont pas poussé le gouvernement à mettre en œuvre le programme de recrutement de 5000 enseignants
Le ministre de l’Education nationale se veut formel. Mamadou Talla qui défendait, samedi dernier, le projet de budget de son ministère devant les députés, a indiqué les évènements de mars ne sont pas à l’origine du programme de recrutement de 5.000 enseignants. Pour lui, il s’agit plutôt d’une réponse conçue depuis janvier 2021 par le Président Macky Sall pour résorber le déficit d’éducateurs qui frappait le système éducatif.
Les émeutes de mars 2021 n’ont pas poussé le gouvernement à mettre en œuvre le programme de recrutement de 5000 enseignants. C’est la réponse que le ministre de l’Education nationale a servie à ceux qui parlent de recrutements politiciens. «Ce ne sont pas les évènements de mars qui nous ont emmenés vers le programme de recrutement de 5000 enseignants. Le président de la République est un scientifique, il fonctionne en se projetant. C’est dès le mois de janvier que nous avons fait un point sous son impulsion», renseigne Mamadou Talla qui répondait aux interpellations des parlementaires, notamment ceux de l’opposition. Par conséquent, tranche-t-il, «parler de politisation dans le recrutement des 5000 enseignants, c’est méconnaître le processus mis en place, parce qu’il est possible de se tromper de bonne foi».
Se voulant plus précis, Mamadou Talla affirme ce qui se faisait auparavant dans les recrutements spéciaux n’existe plus dans l’Education nationale. «De l’extérieur, on peut croire que cela se fait comme avant. Mais ce n’est pas le cas. On ne recrute plus quelqu’un qui n’a pas le baccalauréat. Or, avant avec les recrutements spéciaux, on a des enseignants qui sont dans le système mais qui n’ont même pas le brevet. Ce sont ceux-là qui enseignaient nos enfants. Nous sommes en train de régler cela», a assuré le ministre de l’Education nationale qui ajoute que tous les recrutés ont obtenu le baccalauréat et sont formés.
Revenant sur la pertinence de ce programme de recrutement, le ministre de l’Education nationale indique qu’il entre dans le cadre du plan d’urgence de ré- sorption du déficit d’enseignants et de salles de classe. «Lorsque nous avions fait notre plan quinquennal, nous avions dit que pour cette année, nous voulions avoir une autorisation spéciale de 4 722 enseignants. Ce sont des besoins qui sont venus de nos Inspections d’Académie (IA) et de nos Inspections d’Education et de Formation (IEF). Quelle matière? Quel niveau et pour quel nombre?», insiste Mamadou Talla.
Poursuivant, il souligne que dès que le nombre de 5.000 enseignants a été atteint, ses services ont voulu avoir des enseignants professionnels en s’appuyant d’abord sur ceux qui ont déjà les diplômes professionnels. D’ailleurs, toutes les IEF et les IA ont été représentées en fonction des demandes. Mieux, des commissions ont été mises en place où les modalités de recrutement avaient été définies avec des partenaires sociaux. «Cela a permis de repérer le nombre d’enseignants qu’il faut dans chaque matière et de répartir les 5 000 enseignants recrutés», explique le ministre.
8100 ENSEIGNANTS INJECTES CETTE ANNEE DANS LE SYSTEME EDUCATIF
Pour cette année, Mamadou Talla a indiqué qu’en plus, des 5000 nouveaux enseignants recrutés dans le cadre du programme Xëyu Ndaw Ni, 2500 ont été recrutés des écoles de formation et en plus de 1200 autres qui étaient à l’Université ou à la Fastef. Ainsi, sur ces 8700 nouveaux enseignants, les 8100 sont déjà injectés dans le système et les 600 autres continuent leurs formations. A propos du déficit d’enseignants, le ministre renseigne que cette année, sur ces 5000 enseignants recrutés, 3650 vont à l’Elémentaire, au Préscolaire et dans les Daara et 1350 au Moyen et Secondaire. Enfin, de l’avis de Mamadou Talla, c’est ce lundi que les 2500 enseignants qui étaient en formation vont être recrutés.
«L’ETAT A RESPECTE LA TOTALITE DE SES ENGAGEMENTS VIS-A-VIS DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS»
Abdoulaye Daouda Diallo sur les accords signes avec le G7
Le ministre des Finances en a assez d’entendre les gens dire que l’Etat n’a pas respecté ses engagements signés avec les syndicats d’enseignants. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la totalité des revendications des syndicalistes a connu des avancées majeures
Les revendications des enseignants ne devraient plus plomber l’année scolaire. Car les engagements de l’Etat envers les centrales syndicales d’enseignants ont connu un état d’avancement significatif. En tout cas, c’est ce qu’a soutenu le ministre des Finances, avant-hier, devant les députés, lors du vote de budget du ministère de l’Education nationale. «Je veux être clair, l’Etat a respecté la totalité de ses engagements vis-à- vis des syndicats d’enseignants», a l’argentier de l’Etat qui, par ailleurs, renseigne que le dernier acte concerne l’externalisation des prêts DMC.
Sur ce point, signale-t-il, l’Etat s’était engagé, depuis 2018, à mettre chaque année dans le budget 50 milliards Fcfa. «En 2018, on a mobilisé 57,9 milliards FCFA. Ensuite, 52,8 milliards FCFA ont été mobilisés pour 2019 et 59,3 milliards FCFA en 2020.
Enfin en 2021, l’Etat a mis 82,1 milliards FCFA dans le budget sur un engagement de 50 milliards par an», indique Abdoulaye Daouda Diallo qui en conclut que l’Etat a largement respecté ses engagements sur ce point. Abordant les prêts DMC, l’argentier de l’Etat a indiqué que, lors de leur dernière rencontre avec le G7, il avait pris l’engagement devant les syndicats de signer un accord cadre avec l’Association professionnelle des banques avant la fin du marathon budgétaire. Cet accord vise à sortir les prêts DMC de la responsabilité directe du Trésor public.
Il estime que le montant demandé s’élève à un peu plus 151 milliards FCFA alors que 37 779 demandes de prêt ont été reçues. «Le Trésor public ne pouvait pas suivre cette cadence de décaissement. Il a fallu l’externaliser tout en supportant les intérêts qui seraient issus de ces banques au profit de nos fonctionnaires. Ce sont des prêts à taux zéro et l’Etat supportera les intérêts au niveau des banques. Notre engagement, c’est de sortir 10 milliards FCFA avant la fin de l’année, et le reste sur les 4 ans. C’était un engagement qui a été tenu», se vante Abdoulaye Daouda Diallo qui souligne que les prêts DMC ne sont rien d’autre qu’une façon d’appuyer l’agent au niveau d’une banque tout en ne supportant pas les intérêts qui sont issus de ces prêts.
A propos du régime indemnitaire, le ministre des Finances considère que cette question va au-delà de l’Education nationale. «Le dérèglement du régime indemnitaire est un mal de l’Administration sénégalaise. Tous les fonctionnaires sont concernés par le régime indemnitaire qui a été déréglé depuis 2000. Parce que c’est à partir de ce moment que nous avons commencé à avoir des contrats spéciaux qui, aujourd’hui, sont en train de faire la moitié de notre budget. Si on veut revenir sur le régime indemnitaire, on doit travailler à niveler les salaires par le haut. C’est un droit acquis. Si on le fait, la moitié du budget de l’Etat serait affectée à quelque 160.000 personnes. C’est moins 1% de la population qui va être affectataire de plus de la moitié du budget de l’Etat. Ce n’est pas normal», tranche l’ancien ministre de l’Intérieur qui informe, par ailleurs, que des cabinets ont été commis pour trouver une solution à cette problématique.