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18 juin 2025
MOUSSA BALDE DETRUIT ABDOUL MBAYE
L’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye a dit tout sauf la vérité lors de sa récente sortie sur le secteur agricole et sur la restauration du poste Premier ministre
L’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye a dit tout sauf la vérité lors de sa récente sortie sur le secteur agricole et sur la restauration du poste Premier ministre. C’est l’avis du ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural, Moussa Baldé, qui s’est fendu d’une note hier pour recadrer le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT).
Les propos tenus récemment par le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) sur la réhabilitation du poste de Premier ministre et sur la gestion du pays par le Président Macky Sall ont fait sortir le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural de sa réserve.
Dans une note parvenue hier à «L’As», Moussa Baldé s’est violemment attaqué à l’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye. «L’ancien Premier Ministre, Abdoul Mbaye, invité du Grand Jury de ce dimanche 28 novembre 2021 a avancé plusieurs contrevérités à propos de l’agriculture sénégalaise assorties de quelques analyses grossières sur l’actualité politique. En effet, il a déjà proclamé l’échec du PAP2A en disant que le futur Premier ministre sera nommé juste pour porter le chapeau de cet échec. Monsieur Abdoul Mbaye pense que depuis son limogeage de la Primature, le 01 septembre 2013, le Sénégal ne peut plus connaitre de progrès», a déclaré le coordonnateur du Réseau des Universitaires républicains (RUR). Selon lui, Abdoul Mbaye est un «piètre opposant sans base politique» qui est toujours «prompt à nous servir un discours hilarant mais surtout nihiliste». «Sur le sous-secteur de l’agriculture M. Mbaye commence par informer (devrais-je dire désinformer) en disant ceci : «concernant l’agriculture, mais c’est un échec total, parce qu’on ne s’en occupe pas.»
La bonne information est que le budget consacré à l’agriculture est passé de 132 580 349 000 FCFA en 2013 à 170 915 801 689 FCFA en 2021, soit une augmentation de plus de 38 milliards en l’espace de neuf ans», a-t-il indiqué. Moussa Baldé souligne que ce budget n’a jamais baissé depuis l’accession du Président Macky Sall à la magistrature suprême, mais au contraire est en progression continue. Cette hausse du budget, poursuit-il, a permis entre 2014 et 2021 dans le cadre du premier Plan d’Actions prioritaire du Plan Sénégal Emergent (PSE) de mettre à la disposition des agriculteurs environ 2000 tracteurs, une centaine de moissonneuses batteuses, des milliers de petits équipements. «Ce sont également de nombreuses contraintes qui ont été levées et relatives au renforcement des équipements des unités de transformation de riz, à la bonne circulation de l’eau d’irrigation dans les parcelles, au conseil, à la protection des cultures avec l’acquisition d’un hélicoptère tout neuf et j’en passe. Le prix de l’arachide est passé de 190 FCFA à un prix plancher de 250 FCFA, soit une hausse de plus de 32%. Jamais un Président de la République n’a autant investi dans le secteur agricole depuis notre accession à la souveraineté internationale», a soutenu le président du Conseil départemental de Kolda.
Selon Moussa Baldé, c’est grâce au secteur agricole que le Sénégal a évité la récession. «Voilà bien un secteur dont on s’occupe à la dimension des moyens dont dispose notre pays. C’est d’ailleurs grâce à ce soutien que le secteur agricole a fait éviter une récession au Sénégal au plus fort de la crise due à la pandémie de covid-19. Nier les progrès de l’agriculture signifie remettre en cause la neutralité et la compétence des experts du FMI et de la Banque mondiale qui suivent de très près notre économie et valident son taux de croissance. M. Abdoul Mbaye semble tout ignorer de l’agriculture sénégalaise, et on peut valablement émettre de sérieuses réserves sur sa bonne foi. En effet comment peut-il avancer que le Sénégal a abandonné les semences certifiées au profit de semences sélectionnées ?», s’interroge-t-il.
«ABDOUL MBAYE A UNE TARE QUI EST FATALE POUR UN HOMME POLITIQUE
Moussa Baldé pense que l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, ignore totalement ce qu’est une semence certifiée. « Je l’informe que c’est la sélection qui conduit à la certification. Au moins une chose est sure, Abdoul Mbaye Premier ministre ne s’est pas occupé de l’Agriculture un secteur si cher au Président Macky Sall.
En réalité, Abdoul Mbaye a une tare qui est fatale pour un homme politique, c’est qu’il ne connait pas les Sénégalais surtout ceux du monde rural. Mais, il y a plus grave lorsqu’on entend un ancien Premier ministre insinuer que l’administration qu’il dirigeait n’est pas sérieuse quand il annonce, que les engrais sont mal distribués, mal répartis dans le temps et dans l’espace. Il devrait peut-être apprendre à se respecter», a-t-il ajouté. Poursuivant ses diatribes, le ministre de l’Agriculture a tenu à démentir Abdoul Mbaye à propos de ses allégations par rapport à la campagne agricole en 2020. «Puisqu’il se demande où se trouvent les graines d’arachides de la dernière campagne agricole tout en avançant de faux chiffres, je me fais le plaisir de l’en informer : En 2020, le Sénégal a connu le meilleur hivernage depuis les années 1950. Ce don de Dieu doublé d’un effort budgétaire sans précédent nous a valu une production arachidière estimée à 1 797 486 tonnes. Avec un prix plancher historique de 250 frs le kg coque ; nous avons eu la collecte la plus enrichissante pour les producteurs du Sénégal», se vante le sieur Baldé.
En effet, d’après lui, 718.000 tonnes ont étés collectées puis réparties entre les huiliers, les semenciers et les exportateurs. Selon le ministre, «on peut vérifier avec les services des douanes que ce sont bien 513 952 tonnes qui ont été exportées et non 200000 tonnes comme il l’a annoncé dans son entretien». Le coordonnateur du Rur souligne que cette collecte officielle, qui représente environ 40%de la production, est conforme aux statistiques de collectes des 20 dernières années et a rapporté au moins 216 milliards de FCFA aux producteurs. « Le reste de la production est repartie entre l’autoconsommation (25%), les réserves personnelles en semences des producteurs (20%) et les pertes postes récoltes (15%). Mais comme toujours, la critique est aisée, mais l’art difficile», affirme Moussa Baldé.
1242 GENISSES GESTANTES RECEPTIONNEES POUR BOOSTER LE POTENTIEL LAITIER
Pour participer à la souveraineté alimentaire, le ministère de l’Elevage et des Productions animales mise sur le renforcement du cheptel laitier à travers l’élevage intensif.
Arfang Saloum SANE, Correspondant à Rufisque. |
Publication 01/12/2021
Le ministère de l’Elevage et des Productions animales a présidé hier mardi à la réception de 1242 génisses gestantes à haut potentiel laitier. Une troisième opération exécutée par l’Association nationale pour l’intensification de la filière laitière (ANIPL) depuis 2017 pour booster rapidement et durablement la production laitière du Sénégal.
Pour participer à la souveraineté alimentaire, le ministère de l’Elevage et des Productions animales mise sur le renforcement du cheptel laitier à travers l’élevage intensif. A ce titre, il a noué un partenariat avec l’Association nationale pour l’intensification de la filière laitière (ANIPL) qui a permis entre autres une importation de 1242 génisses gestantes de race pure. Une démarche initiée depuis 2017 pour favoriser la production de métisses par le biais des croisements et l’insémination artificielle, la montée naturelle et l’amélioration de la productivité des races locales.
Ainsi, une enveloppe de 621 millions de francs a été mobilisée pour appuyer l’acquisition de 1242 sujets soit une subvention à hauteur de 500.000 francs par génisse gestante. « Cette population de races pures composée de Holstein, de Montbéliardes, de Jersiaises, de Brunes des Alpes de Normande apporte une contribution appréciable à l’effort de couverture de nos besoins en lait et produits laitiers », a indiqué le ministre Aly Saleh Diop qui salue l’initiative de l’ANIPL d’importer en quantité des taureaux et chèvres laitières. Son ministère a accompagné l’ANIPL pour l’importation de 2000 génisses lors des deux opérations précédentes en 2017 et 2019. Une démarche qui vise, selon le ministre, à mobiliser les acteurs pour une commande groupée de sujets de bonne qualité et à moindre coût pour les éleveurs grâce aux économies d’échelles. Il est attendu d’ici une dizaine d’années l’importation d’environ 50 mille vaches laitières. Une stratégie définie dans le Projet d’appui au développement de la filière laitière pour augmenter la production laitière locale, a poursuivi Aly Saleh Diop qui se réjouit de l’annonce faite par le chef de l’Etat de porter la subvention par génisse gestante de 30 % à 50 % et ce pour une durée de 10 ans. Il a par ailleurs informé de l’élaboration d’un plan national d’amélioration génétique. Une politique qui entre dans le cadre du sous-programme « Elevage » du programme gouvernemental de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage pour encadrer les différentes initiatives.
De son côté, le président de l’Association nationale pour l’intensification de la filière laitière (ANIPL) s’est félicité de ce soutien exceptionnel du gouvernement. « Cette opération constitue une étape importante dans la mise en œuvre du projet d’appui au développement de la filière laitière dont l’objet est de renforcer les capacités nationales en matière de production laitière pour la satisfaction de la demande nationale », a rappelé Mamadou Bâ. Il a annoncé la mise à disposition de 10 mille doses de semences animales offertes par ses fournisseurs. Une donation pour contribuer à la relance des campagnes d’insémination artificielle, voie incontournable pour la reproduction et les croisements. Avec cette troisième opération, c’est au total 3727 bovins qui ont été importés en plus de 500 caprins à haut potentiel laitier depuis 2017.
A noter que la production nationale de lait est évaluée à 267,8 millions de litres en 2020 dont plus de la moitié provient de l’élevage pastoral. Quant au disponible en lait, il a atteint cette année un volume de 703,3 millions de litres soit 42,1 litres par habitant.
ELEVEURS ET VENDEURS ANNONCENT UNE PENURIE DE PORCS
Pendant ce temps, le président Macky Sall a déjà lancé l’opération «Mbam xuux», Du fait des exportations massives vers la Guinée-Bissau
Pour la communauté chrétienne, les célébrations de première communion ainsi que les fêtes de Noël et de fin d’année constituent une occasion de faire honneur aux viandes de porc. Malheureusement, cette année, le Sénégal sera confronté à une persistante pénurie de porcs provoquée par les importateurs bissau-guinéens. Une réalité du terrain qui ne conforte pas les garanties du ministre Aly Saleh Diop relayées par le président de la République lors de la Journée de l’élevage célébrée la semaine dernière à Dahra.
Avec un enthousiasme débordant, le président de la République Macky Sall a profité de la Journée de l’élevage à DahraDjoloff pour lancer l’opération « Mbam Xuux » en cette période de fêtes de fin d’année. « Le ministre de l’Elevage vient de me souffler que, cette année, les marchés du porc seront suffisamment approvisionnés » avait-il indiqué avant d’ajouter : « Je profite donc de l’occasion pour lancer, ici, l’opération « Mbam Xuux » comme nous le faisons avec les opérations Tabaski. On est au Sénégal. Il y a ceux qui aiment le bœuf et le mouton, mais il y a aussi ceux qui aiment le porc. Car nos parents et amis chrétiens ont besoin d’être aidés et accompagnés dans leur viande de choix qu’est celle de porc en cette période de Noël » avait rassuré le président de la République à l’endroit de la communauté chrétienne. Un clin d’œil en sa direction à la veille d’élections locales pour lesquelles toutes les communautés sont bonnes à draguer… A Dahra-Djolof, le chef de l’Etat n’a fait qu’exprimer sa volonté pour que les marchés du porc soient bien approvisionnés afin que les chrétiens puissent consommer à satiété leur viande. Malheureusement pour Macky Sall, la réalité est autre sur le marché ! « Le Témoin » est en effet en mesure d’alerter que la communauté chrétienne risque de subir une profonde pénurie de porcs en cette veille de fêtes de fin d’année.
La razzia des exportateurs Bissau-guinéens
Selon Ziaka Bassène, responsable du marché de porcs de Grand-Yoff (Dakar) communément appelé « Bignona », il n’y a pratiquement plus de porcs au Sénégal. « Les exportateurs Bissau-guinéens ont déjà pris les devants en pillant toutes les porcheries pour acheminer les bêtes à Bissau où l’offre dépasse largement la demande en cette période de Noël. D’ailleurs, la plupart des clients venus aujourd’hui (Ndlr, hier mardi) s’approvisionner en viande de porc sont rentrés bredouilles. Il n’y a plus viande ! » s’est-il désolé. Et notre interlocuteur de rappeler que « l’année dernière, avec la fermeture des frontières terrestres due à la pandémie de coronavirus, les points de vente comme Bignona étaient suffisamment approvisionnés. Mais cette année, avec la réouverture des frontières, les opérateurs Bissau-guinéens ont déjà tout acheté pour acheminer les bêtes vers Bissau où le porc sénégalais est revendu entre 100.000 CFA et 150.000 CFA selon le poids.
De Dakar à Kaolack en passant par Fatick, Ziguinchor, Diourbel etc., toutes les porcheries ont été vidées. Nous vivons une situation inquiétante contrairement à la volonté du chef de l’Etat dans son opération « Mbam Xuux » » a regretté Ziakia Bassène joint depuis le marché dakarois du porc de Bignona. Selon Mme Jacqueline Tine, vendeuse de viande de porc, la situation évolue de mal en pis à quelques jours de Noël. « D’ailleurs, le prix de viande a flambé en passant de 1500 cfa/Kg à 2.500 cfa. Et le porc de 20 kg qui coûtait entre 25.000 cfa et 40.000 cfa se vend aujourd’hui à 75.000 cfa. Parce que les Bissau-guinéens sont passés par là ! » s’est offusquée cette dame installée elle aussi au marché Bignona de Grand-Yoff. Il est vrai que dans cette pénurie de porcs, l’exportation de masse vers la Gambie et la Guinée-Bissau y est pour quelque chose. Mais le principal problème se trouve dans les réalités socio-culturelles ou socioreligieuses de notre pays. Parce que dans un pays composé à 95 % de musulmans comme le Sénégal, les tabous et autres considérations religieuses freinent le développement de la filière porcine. D’où les pénuries souvent constatées. C’est le cas de cette fin d’année où la demande risque de dépasser largement l’offre des éleveurs et vendeurs. Rappelons-le, en milieu urbain comme à Dakar, Guédiawaye, Grand-Yoff, Pikine, les éleveurs sont rejetés par leur propre voisinage. En effet, aucun quartier ne veut abriter une porcherie du fait de ses odeurs nauséabondes et repoussantes. Pire, les porcheries sont considérées comme des écuries voire des « hubs » où convergent toutes les mouches sorties des égouts et des fosses septiques. Cette situation « discriminatoire » se répercute dans les supermarchés, les boucheries de quartier et les marchés traditionnels où la viande de porc ne semble pas être la bienvenue dans les étals et rayons.
A preuve, dans la région de Dakar où vivent et cohabitent des populations d’horizons divers ainsi que des ethnies multiples, il n’y a que quelque 100 porcheries sur l’ensemble des sites « cochons » à savoir les marchés de « Bignona » (Grand Yoff), Thiaroye Azur, Malika (Mbeubeuss), Diamdiadio, Pout, Rufisque etc. Selon M. Ziaka Bassène, n’eussent été l’engagement et la détermination de gens comme lui, les populations de Grand-Yoff, soutenues par des élus locaux, allaient faire déguerpir le marché de Bignona. « Car depuis des décennies, les populations ont tout fait, tout tenté pour raser ce marché du porc, mais en vain ! Parce que nous nous sommes battus pour conserver cet unique marché dakarois du porc. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour remercier Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui fut l’un des meilleurs ministres de l’Elevage de ce pays. De son temps, elle invitait toujours les éleveurs de porcs à mieux s’organiser en raison de l’importante contribution de cette filière au pastoralisme. Mieux Mme Aminata Mbengue Ndiaye associait éleveurs de porcs et bouchers à toutes les journées de l’élevage jusqu’à nous faire réserver un stand. C’était pour nous aider à développer la filière afin que nous puissions satisfaire la forte demande sur le marché local pendant les fêtes catholiques. D’où le programme dit « une région pour une porcherie ».
Justement c’est ce programme ministériel initié par Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui a pu sauver le marché du porc de Grand-Yoff des Caterpillar » a tenu à rappeler, pour la saluer, M. Bassène, responsable du marché Bignona. Un marché qui tente de s’extirper de la marginalisation.
LE PORC S’INVITE DANS LE TROUPEAU DE L’ETAT
En analysant la politique de l’Elevage du gouvernement, il n’est pas interdit d’avancer que le Sénégal a une ambition pour sa filière porcine, comme quoi « mbam khoukh toutinaa wayé si diourbi la bok » (le porc bien que petit et banni fait partie de l’enclos voire du troupeau de l’Etat). Bien que déclaré non grata par la majorité de la population sénégalaise, le porc s’entête et s’invite dans le troupeau de l’Etat. Surtout en cette période de fêtes de Noël. Et c’est ce qui justifie l’opération « Mbam Xuux » lancée par le président Macky Sall. Longtemps négligée par les pouvoirs publics, la filière porcine fait petit à petit sa croissance, en temps normal, au point de générer des excédents destinés à l’exportation (Gambie et Guinée-Bissau). Et en temps de fêtes, ces exportations tant voulues et souhaitées provoquent malheureusement une pénurie. Pourtant, la prolificité du porc sénégalais peut atteindre jusqu’à 18 porcelets par portée. Cette prolificité montre à quel point le porc a une croissance et une maturation très rapide après la naissance. Bien que les acteurs s’activent dans l’informel, nous renseigne-t-on, la production est assez satisfaisante. En effet, l’effectif national est de près de 500.000 têtes/an. Fatick (région d’origine du président de la République !) est la plus grande région d’élevage de porcs avec 150.000 têtes environ. Elle est suivie de Kolda, région pourtant majoritairement musulmane, avec une production estimée à 100.000 têtes. En troisième place, Ziguinchor suivie de Sédhiou, Thiès, Kaolack, Diourbel et… Dakar. Des statistiques relativement acceptables par rapport à la communauté chrétienne composée de catholiques et protestants représentant 5 % de la population. Une chose est sûre : éleveurs et revendeurs s’accordent à alerter que le marché sénégalais du porc va subir une forte pénurie durant les fêtes de Noël et fin d’année dès lors que les bêtes restent introuvables dans les « darals » à « mbam xuux » !
LES GRANDS PROJETS DE L’ETAT SERONT FINANCES PAR LES MARCHES FINANCIERS
La doctrine de l’Etat, c’est de ne jamais emprunter pour des dépenses de fonctionnement. Elle a été défendue une nouvelle fois par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo
Les grands projets d’infrastructures de l’Etat seront financés par les marchés financiers internationaux. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui s’expliquait en plénière devant les députés lors du vote du budget du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué que c’est une option de l’Etat. Il a aussi rassuré sur la viabilité de la dette nationale qui serait « sous contrôle ».
La doctrine de l’Etat, c’est de ne jamais emprunter pour des dépenses de fonctionnement. Elle a été défendue une nouvelle fois par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, lors du vote du budget du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération lundi dernier. « On va continuer à aller sur le marché financier international. Le Sénégal n’allait jamais emprunter pour des dépenses de fonctionnement ».
C’est la réponse que le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a servie à un député qui l’interpellait sur la dette publique de notre pays. Le Sénégal a opté résolument pour le financement de ses grands projets d’infrastructures par le recours aux marchés financiers qui garantissent des ressources longues avec des taux intéressants pour pouvoir rentabiliser de tels investissements. Depuis que le président Macky Sall est aux affaires, c’està-dire de 2012 à nos jours, les gouvernements successifs se sont rendus sur les marchés financiers à cinq reprises pour des levées de fonds, a rappelé le grand argentier de l’Etat. Ces interventions se bonifient à chaque sortie, notamment avec des baisses sur le taux d’intérêt et sur la maturité.
Abdoulaye Daouda Diallo a démontré l’énorme écart en termes de taux d’intérêts et de maturités entre le premier Eurobond réalisé sous le magistère du président Abdoulaye Wade, et les Eurobonds levés sous Macky Sall. Pour dire qu’en négociant mieux et aussi avec une situation financière plus saine, l’actuel régime a obtenu une réduction significative des taux d’intérêts. Et donc engrangé des gains importants. En effet, pour le premier EuroBond, en 2009 et sur une maturité de 5 ans, le taux était de 9,25 %. Ensuite le Sénégal est passé à des taux de 6,5 voire 4,75 %, avec des maturités situées entre 16 et 30 ans ! Mieux, les montants levés sont passés de 200 millions de dollars à plus d’un milliard. Des performances qui ont permis d’obtenir de bons résultats dans le cadre de la stratégie de gestion de l’endettement de notre pays. Un endettement qui est « encore supportable » selon Abdoulaye Daouda Diallo.
Mieux, il assure qu’il reste encore au Sénégal de la marge pour s’endetter. Ce même si le gouvernement prend en charge, a-t-il rappelé, l’endettement de certaines grandes entreprises nationales. C’est ce qui gonfle le taux d’endettement qui se situe actuellement à 66,4%du Produit intérieur brut. Mais en réalité, le taux d’endettement du Sénégal se situerait aux environs de 64% du produit intérieur brut, autrement dit à 6 points de pourcentage du plafond communautaire fixé à 70 %. Cette situation va se stabiliser avec un retour à des taux d’endettement plus faibles, d’après le ministre des Finances et du Budget. Il a annoncé un taux d’endettement de 56 % en 2022, lequel baissera d’un point en 2023 à 55 % d’après lui.
Devant les députés, Abdoulaye Daouda Diallo s’est dit d’avis que, malgré cet endettement assez lourd, le Sénégal veillera toujours à respecter ses engagements, notamment par rapport au service de la dette. Le ministre des Finances et du Budget a conclu en indiquant que les recettes de l’Etat sont suffisantes pour couvrir les salaires des agents de l’Etat, le service de la dette et les dépenses de fonctionnement. Pour le reste, pour la réalisation d’infrastructures, eh bien l’Etat fait appel aux marchés financiers !
Procès en appel de Barthelemy Dias aujourd’hui
L’affaire de l’attaque de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur sera jugée en appel aujourd’hui. Principal accusé, Barthelemy Dias sera sans doute accompagné par les leaders et les militants de la coalition Yewwi Askan wi au palais de justice de Dakar. Cette fois-ci, il n’y a pas de tension en l’air contrairement à la dernière fois, une journée marquée par des échauffourées entre les forces de l’ordre et les militants de Yewwi Askan, occasionnant l’arrestation d’Ousmane Sonko, Malick Gakou et Barthelemy Dias. En tout cas, aussi bien la famille de la victime Ndiaga Diouf que Barthelemy Dias, tout le monde veut en finir avec cette affaire qui a duré une décennie. Toutefois, M. Dias promet de se pourvoir en cassation s’il est condamné. Affaire à suivre.
Grève générale du transport public aujourd’hui
Ce sera une journée de calvaire pour de nombreux Dakarois. Les transporteurs vont mettre à exécution leurs menaces d’aller en grève aujourd’hui. Ils entament une grève de 48h pour protester contre le mépris dont fait l’objet leur secteur de la part des autorités étatiques. La capitale sera paralysée et les travailleurs vont souffrir le martyre pour rejoindre leurs lieux de travail, puisqu’il n’y aura pas suffisamment de véhicules. Le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs), qui regroupe les syndicats dirigés par Alassane Ndoye, Fallou Samb et Ibra Wade, est constitué des conducteurs des «cars rapides», des «cars Ndiaga Ndiaye» et une partie des taxis. A cela s’ajoute, une partie de munibus Aftu. Les transporteurs réclament le respect des accords conclus entre l’Etat et les syndicats le 03 janvier 2021, le retour au prix initial des documents administratifs de transport routier et l’arrêt des tracasseries des Forces de défense et de sécurité et de certains concessionnaires, au pont de Gambie, la levée de la rupture de charge à Rosso et les anomalies constatées au Centre de contrôle technique des véhicules automobiles etc..
Scat-Urbam : Une femme poignarde ses jumeaux et sa mère
Une tragédie familiale secoue le quartier Scat Urbam même si pour le moment, on ne dénombre pas de mort. C’est un confrère de «Rewmi quotidien», habitant le quartier, qui a donné l’information. A l’en croire, une femme a poignardé ses jumeaux ainsi que sa mère. D’après notre confrère, elle a pris un couteau qu’elle a aiguisé avant de les poignarder. D’après son post, les enfants qui sont entre la vie et la mort sont admis en soins intensifs à l’hôpital. Quant à la maman de la mise en cause, elle est dans un état critique. Mais la dame mise en cause ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Elle est internée actuellement à l’hôpital psychiatrique de Fann.
Grève de la faim des étudiants de l’Uvs
Des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) sont en mouvement d’humeur depuis hier à l’Eno de Guédiawaye. Ils ont entamé une grève de la faim illimitée pour exiger leur admission en master. Ayant quitté les Eno de l’intérieur du pays, ces grévistes au nombre de 1 200 ont décidé de faire cause commune en décidant de rallier Guédiawaye pour que leur cri du cœur soit entendu par les autorités.
Grève du Cusems à Guédiawaye
Le mot d’ordre de débrayage du Cusems a été bien suivi hier, à Guédiawaye. Que ce soit au lycée des Parcelles Assainies 02 de Golf Sud ou au lycée Limamou Laye, les enseignants affiliés au syndicat dirigé par Abdoulaye Ndoye ont observé les instructions à la lettre pour exiger des correctifs sur le régime indemnitaire et le respect du protocole d’accord de 2018.
Université de Bambey : Badara Ndiaye, une des victimes, décède
L’étudiant Badara Ndiaye de l’Université Alioune Diop de Bambey est décédé hier. Il faisait partie des d’étudiants victimes d’une intoxication alimentaire au restaurant du campus 02 de l’université. Badara Ndiaye est-il décédé à cause l’intoxication ou d’une autre maladie ? Les résultats de l’autopsie nous édifieront. Pour le moment, ses camarades, notamment ceux de l’Amicale, préfèrent attendre le résultat de l’autopsie pour se prononcer. Affaire à suivre.
Inauguration du commissariat de Diamaguène
La commune de Diamaguène Sicap Mbao a étrenné hier son nouveau commissariat d’arrondissement, en renfort au poste de Police de la localité. Construit à hauteur de 207 millions sur fonds propres de l’Etat, le bâtiment a été réceptionné par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, en présence d’autorités policières et municipales. Dans son propos, le maire de Diamaguène Sicap Mbao, Coumba Ndoffène Fall qui s’est réjoui des efforts consentis par l’Etat pour renforcer la sécurité des populations, a demandé au ministre de l’Intérieur le maintien du poste de Police de Sicap Mbao. Il promet sa réhabilitation complète pour la quiétude de ses administrés. Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Car, Antoine Félix Diome promet de renforcer davantage la sécurité des populations. Il invite les policiers à être au service des populations et à bien les accueillir.
L’hôpital de Fann réceptionne un incinérateur sans fumée
Les maladies nosocomiales seront désormais réduites au centre hospitalier universitaire de Fann. L’hôpital a réceptionné hier son incinérateur sans fumée, modèle CX-1, grâce à l’appui de la Jica et de l’Onudi. D’une valeur de 82 millions FCFA, l’incinérateur va éliminer les déchets biomédicaux de l’hôpital de Fann et d’autres structures de santé environnantes qui viendront y détruire leurs déchets. Cet équipement permettra d’éliminer 470 kilogrammes de déchets biomédicaux par jour, ce qui va améliorer les performances de l’hôpital qui produit actuellement 300 kg de déchets par jour, selon les autorités. La cérémonie de réception a été présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Alphonse Ousmane Thiaw, en présence de l’ambassadeur du Japon au Sénégal et du représentant de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, ainsi que du directeur de l’hôpital. Il faut rappeler que les hôpitaux de Tivaouane et de Ziguinchor ont déjà réceptionné leurs incinérateurs.
Coalition Avec» à Keur Massar nord
Candidat de la coalition « Alliance pour des valeurs éthiques et citoyennes Ak liguey kat yi (Avec) à la commune de Keur Massar-Nord, Mamadou Ba a décliné hier son programme face à la presse. Le leader du mouvement «Keur Massar Sa ma Yitte» a exprimé sa ferme volonté de se battre, une fois à la tête de l’institution municipale, pour que le Centre de santé de Keur Massar soit érigé en hôpital. Il promet aussi de réhabiliter les postes de santé en vue d’améliorer la couverture sanitaire. Il ambitionne aussi de mettre en place un programme de construction d’écoles maternelles et élémentaires en vue de satisfaire la demande, d’ériger un stade municipal moderne mais aussi d’appuyer les écoles corniques et les lieux de culte. Toutefois, Mamadou Ba mise sur une gouvernance participative citoyenne et une gestion transparente.
Galère des retraités
Percevoir sa pension de retraite par ces temps qui courent à Poste Finances relève d’un parcours de combattant. En tout cas, les retraités vivent un véritable calvaire pour percevoir leurs émoluments. Ils sont parfois contraints de rentrer à cause d’une grève de zèle des postiers qui dénoncent les difficultés que traverse leur boite depuis plusieurs années. Ces retraités qui ont joint «L’As» au téléphone interpellent le chef de l’Etat pour un appui à la Poste et à la Direction de l’Ipres, et revoir sa collaboration avec la Poste à cause de ces désagréments qui ne peuvent plus prospérer.
1er vol international post-réhabilitation de l’aéroport de Cap Skirring
L’aéroport de Cap Skirring va accueillir son premier vol international le 5 décembre prochain. Il était fermé au trafic depuis deux ans à cause des travaux de réhabilitation dans le cadre du programme de réhabilitation des Aéroports du Sénégal(PRAS). Ce programme a été lancé par le président de la République Macky Sall en 2018. La cérémonie de réception sera présidée par le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr. La cérémonie sera marquée par des festivités afin de réserver un accueil riche en couleurs aux touristes à bord de ce vol. Ainsi, toutes les facettes de la culture de la Casamance seront exhibées. Dans une deuxième phase, il est prévu la reconstruction de l’aérogare et l’élargissement de la piste de l’aéroport de Cap Skirring. Pour rappel, les travaux de réfection de la piste d’atterrissage, la signalisation horizontale et la réalisation d’une voie de circulation ont démarré le 17 septembre 2021.
Les étudiants de l’Endss exigent l’organisation de leur certification
Le collectif des étudiants de l’École nationale de développement sanitaire et social (Endss) est très remonté contre le ministère de la Santé. Après avoir attendu six mois pour que le ministère de la Santé organise leur certification, les étudiants de l’Endss administrent une volée de bois vert à Abdoulaye Diouf Sarr. Réunis en collectif sous la coordination de Matar Ndiaye, ils réclament la tenue dans les plus brefs délais de la 2e session de certification de l’année 2020. Selon Matar Ndiaye, les modalités de correction des épreuves écrites et orales et la date de délibération tardent toujours à être fixées par le ministère. Il invite le ministre Abdoulaye Diouf Sarr à prendre ses responsabilités. A l’en croire, les étudiants souffrent et c’est de l’anarchie totale. M. Ndiaye est d’avis que l’organisation de cette certification ne devrait même pas prendre deux mois d’autant que le baccalauréat est plus compliqué que la certification. A la première session, il y avait moins de 4 000 étudiants et comment cet examen peut durer 6 mois sans pour autant être terminé ? s’interroge Matar Ndiaye. Les étudiants de l’Endss demandent au ministère de la Santé et à ses démembrements, en l’occurrence la Direction des ressources humaines (Drh) et la Direction de la formation, de prendre leurs responsabilités. Déterminés à en découdre avec Abdoulaye Diouf Sarr, ces étudiants comptent durcir le ton dans les jours à venir.
La société civile africaine dotée d’un nouveau mécanisme de subvention
«Civic Tech Fund Africa», un mécanisme de soutien aux initiatives citoyennes innovantes qui utilisent les technologies civiques pour faciliter une prise de décision publique inclusive et renforcer la gouvernance démocratique à travers l’Afrique, a été lancé. L’initiative est Charter Project Africa (CPA) qui indique qu’au-delà des subventions en ressources financières, ce mécanisme contribuera à donner vie à des idées originales. Aussi fournira-t-il des ressources afin d’intensifier les initiatives existantes pour amplifier la voix des citoyens etla promotion de la gouvernance démocratique. «Civic Tech Fund Africa» intervient dans onze États, notamment : Bénin, Botswana, Cabo Verde, Éthiopie, Kenya, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie et Zambie. L’objectif de «Charter Project Africa» est d’amplifier la voix des citoyens grâce aux technologies civiques numériques
LE MALAISE CONTINUE A L’UNION DES CHAMBRES DE COMMERCE DE SERIGNE MBOUP
La chambre de commerce de Saint-Louis suspend sa participation
La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de la région de St-Louis a décidé de suspendre sa participation au sein de l’Union nationale des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS) dirigée par Serigne Mboup, président de la holding CCBM. Ce faisant, celle de Saint-Louis emboite le pas à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar qui avait décidé de quitter l’UNCCIAS en juillet 2020. S’il est trop tôt de parler de profond malaise, il n’est pas interdit de dire que le management Serigne Mboup de l’UNCCIAS est loin de faire l’unanimité.
Sur 14 régions, les deux (Dakar et St-Louis) et pas des moindres ne se reconnaissent plus dans la gestion de l’UNCCIAS par Serigne Mboup. Après Dakar, le bureau de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture de St-Louis a, lors de sa session du 08 novembre dernier, décidé de suspendre ses activités « jusqu’à nouvel ordre » au sein de l’UNCCIAS. C’est suite à un exposé de son président, Cheikh Mouhamadou Sourang, sur la marche chaotique de l’UNCCIAS, que le bureau de la Chambre de Commerce de la région de St-Louis a pris une telle décision. Selon nos sources, les griefs retenus contre Serigne Mboup font état d’une léthargie profonde due, selon un interlocuteur parlant sous l’anonymat, « à une gestion solitaire de l’UNCCIAS par Serigne Mboup. Personne n’est associé à rien. Serigne Mboup pense que c’est lui qui doit tout faire. Nous ne sommes au courant de rien. On oublie même à quand remonte la dernière réunion tenue par le bureau. Le secrétariat ne fonctionne pas comme il se doit. Il gère uniquement les affaires kaolackoises de Serigne Mboup ». Aucune activité tangible n’a été notée pour une structure qui devait être un cadre idéal de concertation des 14 institutions consulaires du pays. Absence de réunions du bureau, aucune information sur le déroulé des activités. Certains membres déplorent un manque total de transparence dans la procédure ayant abouti à la désignation de la délégation du président Serigne Mboup et deux autres personnes qui s’est rendue à Dubaï dans le cadre de l’Exposition universelle de 2021. A St-Louis, on est arrivé à la conclusion que l’UNCCIAS, censée chapeauter d’une manière symbolique toutes les chambres de commerce et d’industrie du pays et aussi servir de cadre d’échanges, d’animation économique pour lesdites structures n’a jamais joué son rôle.
Dakar avait devancé St-Louis, l’UNCCIAS doit disparaître
L’acte posé par le bureau de St-Louis a été devancé de plus d’une année par l’institution consulaire de Dakar dirigée par le président Abdoulaye Sow. En juillet 2020, le bureau de la CCIAD, à la suite d’un long feuilleton judiciaire qu’il a remporté à plusieurs reprises et surtout à une volonté de déstabilisation de Serigne Mboup qui remettait en cause la légitimité du nouveau bureau élu en novembre 2019 avait décidé tout simplement de quitter l’UNCCIAS. Seulement l’autre problème majeur que doit oser affronter le ministre du Commerce Aminata Assome Diatta, c’est la disparition de l’UNCCIAS. La loi N 2017-15 du 06 février portant création de la Chambre Nationale de Commerce, d’Industrie et de Services du Sénégal (CCI-SN) et des Chambres régionales de Commerce, d’Industrie et de Services (CCIR) consacre la réforme des CCIAS. Cette loi qui a été votée le 27 janvier 2017, stipule en son article premier : «Il est créé une institution consulaire dénommée «Chambre Nationale de Commerce, d’Industrie et des Services du Sénégal « (CCI-SN)». Cette dernière est représentée dans chaque région par une chambre régionale de Commerce, d’Industrie et de Services. En outre, l’article 8 de la loi de 2017 indique qu’»à titre transitoire les Chambres consulaires existantes continuent de fonctionner jusqu’à la mise en place des nouvelles assemblées consulaires, résultant de l’application de la présente loi et de ses décrets d’application.» L’Unccias n’étant pas une chambre consulaire au sens de la loi, par conséquent cette entité n’a plus d’existence juridique dans cette transition vers la chambre Nationale. Hélas, la ministre du Commerce fait comme si une telle réforme n’avait jamais existé. Nos tentatives de joindre le président Serigne Mboup pour obtenir sa version n’ont pas abouti. Sans doute qu’il est pris par sa campagne électorale. Néanmoins, nos colonnes lui restent largement ouvertes.
« LA RESTAURATION DU POSTE DE PM EST JUSTE UNE FAÇON DE DISTRAIRE LES SENEGALAIS»
C’est en marge d’une visite de courtoisie auprès du khalife général de la famille Ndiéguene que la candidate de la coalition « Wallu Sénégal » à la mairie de la ville de Thiès, Hélène Tine invite les Sénégalais à « ne pas se laisser distraire »
Après que le président de la République, Macky Sall, a informé le gouvernement de sa volonté de restaurer le poste de Premier ministre », l’ancienne députée Hélène Tine, candidate de la coalition « Wallu Sénégal » à la mairie de la ville de Thiès, estime qu’il s’agit là encore d’ « une diversion du président Macky Sall dans un contexte où tout le monde est en campagne pour les élections locales».
C’est en marge d’une visite de courtoisie auprès du khalife général de la famille Ndiéguene que la candidate de la coalition « Wallu Sénégal » à la mairie de la ville de Thiès a invité les Sénégalais à « ne pas se laisser distraire ». L’ancienne parlementaire Hélène Tine pense que « c’est de bonne guerre que le président Macky Sall a agité cette question dans un contexte où tout le monde est en campagne pour les élections locales. C’est une façon de nous distraire ». Et de soutenir : « aujourd’hui les gens du camp présidentiel parlent d’ ‘’arguments’’, mais moi, je dis que ce sont des arguties, les mêmes qu’il avait sorties, lui Macky Sall, quand il supprimait ce poste de Premier ministre. Aujourd’hui, son camp est en train de sortir des arguties pour justifier le retour dudit poste ». Personnellement, l’ancienne députée rappelle avoir toujours dit que « ce n’était pas une bonne chose que de supprimer le poste de Premier ministre. La preuve est là ! Tout ce qu’on a pompé dans la Constitution, à l’époque, on est en train de le remettre dans cette Constitution », à savoir le fait que « le président de la République puisse dissoudre l’Assemblée nationale », que « cette Assemblée puisse faire une motion de censure », que « le Premier ministre puisse aller devant l’Assemblée pour que les questions d’actualité puisent être traitées par les députés ». Pour simplement dire que, aux yeux de Hélène Tine, « c’était une grande aberration que de supprimer le poste de Premier ministre ». D’après la candidate de « Wallu Sénégal » à la ville de Thiès, « ça ne se justifiait pas ».
« C’est juste des arguties pour des raisons électoralistes et politiciennes»
Insistant, elle estime pour dire à propos de la restauration du poste de Pm qu’« aujourd’hui, donc, tout ce que les gens vont dire ce ne sera que des arguties et c’est juste une façon de distraire les Sénégalais de l’actualité et de leurs objectifs ». Sa profonde conviction étant que « le président de la République doit avoir des informations qui lui montrent qu’il n’est pas en bonne posture pour les prochaines élections locales et, du coup, il cherche à nous distraire ». Hélène Tine se dit « sûre » que « ses sondages, lui Macky Sall, ne lui ont pas donné les résultats qu’il attend, c’est pourquoi il a choisi cette heure-là pour ramener le poste de Premier ministre à quelques encablures des élections territoriales ». Sur la fragilisation de la Constitution, que Macky Sall a retouchée au moins six fois en l’espace de neuf ans, Hélène Tine dit l’avoir dénoncé à plusieurs reprises. « J’ai dit aux juristes constitutionnalistes : «reprenez la Constitution, vous allez même voir des articles qui vont se contredire tellement cette Constitution a été manipulée, violée pendant ces 10 ans de Macky Sall au pouvoir ». Elle trouve que « c’est inacceptable». Et l’ancienne parlementaire de rappeler qu’« on a toujours la Constitution de 2001 qui a été votée par Référendum mais, aujourd’hui, personne ne s’y retrouve plus pour avoir subi tellement d’assauts sous Macky Sall. Il y a eu le Référendum, la suppression du poste de Premier ministre, le parrainage, entre autres assauts, et aujourd’hui, on revient encore dire que tout ça, ce n’est pas bon ». D’où la conviction d’Hélène Tine selon qui « c’est du pilotage à vue tout simplement », et aussi « des arguties pour des raisons électoralistes et politiciennes ».
Helene Tine demande à Macky Sall de profiter de son projet pour régler le problème du troisième mandat définitivement
Aujourd’hui, la parlementaire demande au président Macky Sall, puisque, dit-elle, « il est en train encore de retoucher à la Constitution », de profiter de ce projet pour « régler le problème du troisième mandat définitivement ». Parce que, fait-elle remarquer, « aujourd’hui le chef de l’Etat a introduit des changements dans la Constitution mais il n’avait pas mis une clause qui montrait que son mandat en cours était concerné, pour qu’il ne puisse pas briguer un troisième mandat. Si maintenant il veut rassurer le peuple, s’il veut que le pays soit dans la paix, qu’il n’y ait pas de violences dans ce cher Sénégal, il doit profiter de ce projet-là pour le faire ». Elle profite de l’occasion pour demander aux députés de « s’en saisir, du moment qu’on leur a amené un projet en procédure d’urgence, afin de prendre leur courage à deux mains si l’exécutif ne met pas dans le projet cette clause, pour que définitivement on sache que le deuxième mandat de Macky Sall est concerné par le nombre de mandats que la Constitution autorise de faire ». Ce, a-t-elle averti, pour « éviter au Sénégal des troubles et des violences ». Une telle clarification de la question du troisième mandat, estime Hélène Tine, « vaut plus que des chartes qu’on demande aux gens de signer ».
L’INEXCUSABLE FAUTE MORALE DE MACKY SALL
En recevant celui qui avait disparu avec les listes d’une coalition de l’opposition dont il était le mandataire, le président a donné son onction à un acte de banditisme gravissime et immoral qui aurait dû valoir des poursuites judiciaires à son auteur
Dans un article publié à quelques mois de l’élection présidentielle de 2019, je dénonçais le fait que le président Macky Sall avait fini de transformer le Palais de la République en permanence de l’Alliance Pour la République (APR), son parti. Toutes les instances de cette formation politique s’y réunissaient avec ce qui les caractérise de querelles, d’invectives, d’applaudissements, de folklore etc. Pis, les audiences politiques, les ralliements d’opposants transhumants, les conclaves de Benno Bokk Yaakar (BBY), la coalition de partis dont l’APR est la locomotive, se tenaient également dans ce lieu censé pourtant être le plus sacré du pays, le plus emblématique, le plus prestigieux et le plus majestueux. Un palais qui se trouvait ainsi désacralisé et banalisé à force d’avoir été réduit en une vulgaire permanence d’un parti politique. A ce point banalisé d’ailleurs qu’on a même vu de jeunes sauvageons de l’Apr en escalader gaiement les grilles pour se propulser à l’intérieur ! Jugés, ils avaient écopé d’une quinzaine de jours de prison assortis du sursis. Devant les protestations de larges secteurs de l’opinion, le président de la République avait fait accélérer les travaux de construction du siège de l’APR dans le quartier de Mermoz. Et pendant quelques mois, on fut rassuré, les choses furent remises à l’endroit puisque le président du parti Apr convoquait les réunions de son parti à son siège.
Hélas, les mauvaises habitudes ont la vie dure et chassez le naturel, il revient au galop ! Tout le monde a pu constater que, depuis quelques mois, le président de l’APR reçoit de nouveau toutes ses audiences politiques au Palais de la République comme au bon vieux temps. Les ralliements d’opposants y ont lieu et c’est également là que les arbitrages et autres séances de consolations de responsables mécontents des investitures pour les élections locales de janvier se font. Bref, la présidence de la République est redevenue le siège de l’Apr et de Benno Bokk Yaakar. Cela, les Sénégalais avaient presque fini par s’en accommoder tellement le président Macky Sall mélange allègrement ses fonctions de président de la République et celles de Chef de l’Alliance Pour la République. Cela, on n’y peut rien, c’est plus fort que lui et sa seconde nature en somme. Mais là où les choses deviennent gravissimes et constituent un scandale d’Etat, là où on tombe de Charybde en Scylla et où la République (à supposer qu’on en ait encore une) patauge carrément dans la boue, c’est lorsque le président de la République se permet de recevoir en son palais un voleur notoire pour le complimenter et le récompenser de sa forfaiture. Oui, en recevant eu audience ce salopard qui avait disparu avec les listes d’une coalition de l’opposition dont il était le mandataire, au point d’entraîner leur forclusion, avant de transhumer, le président de la République a fauté grave. Il a donné son onction à un acte de banditisme gravissime et immoral qui aurait dû valoir des poursuites judiciaires à son auteur ne serait-ce que pour abus de confiance. Au lieu de cela, au lieu de la sanction sévère qu’il méritait et de l’opprobre dont il aurait dû être couvert à vie pour son acte vil et immonde, voilà donc que ce voyou est reçu avec tous les honneurs dans le saint des saints de notre pays à savoir la présidence de la République.
Un salopard au Palais !
Et par le maître des lieux en personne ! Qui avalise ainsi, s’il ne le sanctifie et le bénit, le très mauvais comportement de cet homme qui était passé à l’ennemi avec les listes de ses camarades opposants qui lui avaient fait confiance. Il ne manquait plus que la Grand-Croix de l’Ordre national du Lion à épingler sur le revers de la veste de cet être méprisable mais qui passe pour un héros aux yeux du président de la République au point de le recevoir ainsi sous les ors et lambris de son Palais !
Oh certes, la politique est une jungle féroce et impitoyable où tous les coups sont en principe permis mais elle requiert quand même quelque part de l’éthique et suppose de faire preuve de fair-play dans les compétitions. C’est tout juste pour avoir fait espionner l’état-major de campagne de ses adversaires démocrates, dans l’immeuble Watergate à Washington, que l’alors toutpuissant président des Etats-unis d’Amérique, Richard Nixon, avait été emport par le tollé qui avait suivi lorsque le scandale avait été révélé par deux journalistes du « Washington Post ». Comme quoi, il y a des limites morales et à ne pas franchir dans une compétition politique. Pour en revenir à l’affaire qui nous préoccupe, en plus d’être répugnant, ce vol de listes électorales d’une coalition de l’opposition dans une ville comme Matam est d’autant plus ridicule que la majorité présidentielle n’a pas besoin de recourir à des armes non conventionnelles pour gagner largement les prochaines élections locales dans une région qualifiée de « titre foncier du président de la République ». En choisissant de béatifier l’auteur de ce vol, Macky Sall désacralise encore plus, hélas, ce palais que la République lui a affecté pour abriter le siège de son pouvoir en plus de se rendre coupable, aussi et surtout, d’une très grande et impardonnable faute morale.
RESTAURATION DU POSTE DE PM : LE UN PAS EN AVANT DEUX PAS EN ARRIERE DU PRESIDENT !
Sur un autre plan, la fonction de Premier ministre va donc être restaurée dans l’architecture institutionnelle de notre pays. A la bonne heure ! Beaucoup étaient sceptiques lorsque elle avait été supprimée au nom d’un impératif de « fast-tract » et se demandaient comment le président de la République allait bien pouvoir faire pour « accélérer la cadence » (n’est-ce pas Mimi !) du travail gouvernemental avec le surcroît de dossiers qui allaient s’accumuler sur sa table. Le résultat n’a pas été fameux, tout le monde le sait, puisque, en lieu et place de « fast-tract », on a eu droit à un « very slow tract » et il n’y avait franchement plus de coordination de l’activité gouvernementale, chaque ministre opérant en solo dans son coin, certains parmi eux tirant à hue et d’autres à dia.
Forcément, on sentait que cette situation était devenue intenable et qu’il allait falloir que le président de la République revienne sur sa décision. Malheureusement, lorsqu’il a décidé de le faire, plutôt que de s’adresser à son peuple — à qui il avait déjà caché sa volonté de supprimer le poste de PM lors de sa campagne pour sa réélection en 2019 — pour l’informer de sa décision de se doter de nouveau d’un chef du gouvernement, il s’est contenté de quelques phrases noyées dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 novembre ! A charge pour ses porte-flingues et autres communicants à la noix d’assurer le service après-vente au niveau du bon peuple. Un bon peuple pris une nouvelle fois pour de la valetaille, des moutons de Panurge et qui n’est même pas digne de l’auguste parole présidentielle ! En réalité, plus que ses décisions elles-mêmes, qui sont souvent contestables mais c’est justement ce qui fait le charme et la force de la démocratie, c’est la manière dont il les assène qui peut révolter. Une manière de conspirateur qui ourdit en secret son coup avant de le porter au moment où l’on s’y attend le moins. Il en avait été ainsi lorsqu’il préparait l’indigeste « Mbourou ak Sow » avec son acolyte Idrissa Seck avec qui il s’entend désormais comme larrons en foire.
Les deux hommes avaient préparé leur conspiration dans le plus grand secret avant de révéler le produit de leur « deal » au grand jour, prenant de court tout le peuple sur le dos duquel ils l’ont fait, à la faveur d’un remaniement ministériel. En une façon de dire aux Sénégalais : « salauds, on vous a bien entubés ! » Pour dire que le président de la République gagnerait à respecter un peu plus les caves que nous sommes à ses yeux. Plutôt que de faire une adresse solennelle à ses compatriotes pour leur dire quelque chose du genre : « Mes chers compatriotes, il y a 30 mois, j’avais décidé de supprimer la fonction de Premier ministre parce qu’elle constituait un goulot d’étranglement et ralentissait le traitement des dossiers auquel je souhaitais au contraire donner un coup de fouet en instaurant le mode « fast-tract », une excellente pratique qui a donné ses preuves ailleurs. A l’épreuve des faits et au vu notamment d’une crise sanitaire mondiale qui a soumis à rude épreuve les économies de tous les pays du monde, à laquelle il faut ajouter le fait que je vais assurer la présidence en exercice de l’Union africaine à partir de janvier prochain, je me vois obligé de rétablir la fonction de Premier ministre », il choisit d’informer avec mépris le peuple par le biais de quelques lignes dans un communiqué kilométrique ! Après quoi, une batterie de perroquets est lâchée pour venir nous dire que le Président rétablit la fonction de PM parce qu’il va assurer la présidence de l’UA.
Comme si les Sénégalais l’avaient élu pour qu’il aille régler les problèmes de l’Afrique tout en déléguant le soin de s’occuper des leurs à un « collaborateur » pour reprendre le terme dévalorisant qu’utilisa naguère le président français Nicolas Sarkozy pour parler de son Premier ministre François Fillon ! Car c’est bien beau le prestige diplomatique de notre pays mais enfin Macky Sall est d’abord payé pour présider aux destinées du Sénégal et s’occuper de l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Et puis, présenter la chose comme l’ont fait les communicants du pouvoir, c’est comme si, une nouvelle fois, la fonction de Premier ministre devrait être supprimée une fois achevé le mandat du président de la République à la tête de l’Union Africaine. Macky Sall qui, soit dit en passant, bien que n’ayant pas encore pris la présidence en exercice de l’organisation continentale, vient de prendre une décision courageuse et qui l’honore en disant non à l’isolement de l’Afrique du Sud, l’un des poids lourds du continent, par les puissances occidentales racistes, au nom de prétendues mesures de sauvegarde sanitaire.
En refusant de toutes ses forces cet embargo qui vise à étrangler le pays du président Nelson Mandela, comme il s’était aussi opposé en son temps aux sanctions de la Cedeao qui visaient çà étrangler le peuple malien frère, Macky Sall se comporte incontestablement en courageux leader de l’Afrique. Et c’est sur ces cimes planétaires que nous l’aimerions voir planer plus souvent plutôt que de patauger dans la boue d’une audience dévalorisante accordée à un individu méprisable…
Après Krépin Diatta, l’équipe nationale du Sénégal est sous le coup d’un nouveau forfait avec la nouvelle blessure d’Ismaila Sarr. L’attaquant des Lions sera indisponible jusqu’en début d’année 2022. Soit un mois d’absence en raison de sa blessure au genou.
Les analyses, annonce hier, mardi 30 novembre, le club Watford, ont révélé que l’international sénégalais s’était blessé aux ligaments du genou contre Manchester United plus tôt ce mois-ci et qu’il raterait tout le programme de cette fin d’année. «Ismaïla Sarr souffre d’une blessure aux ligaments du genou qui nécessitera une nouvelle analyse dans environ un mois. Le club publiera alors une mise à jour sur son état. D’ici là, il continuera d’être suivi et évalué par l’équipe médicale du club», a informé le site du club.
Cette donne compromet du coup sa participation à la CAN 2019 qui démarre le 9 janvier prochain au Cameroun. Les Lions seront en regroupement à partir de fin décembre pour le rendez-vous continental avec l’objectif de décrocher un premier trophée africain.