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19 juin 2025
DAKAR - WASHINGTON, UN INTÉRÊT RÉCIPROQUE QUI DÉPASSE LA DIPLOMATIE
Entre le Sénégal et les États-Unis, est-ce de la simple diplomatie, ou y a-t-il des liens plus forts ? Pour le journaliste consultant Dame Babou, Sénégalais expatrié aux États-Unis, plusieurs facteurs expliquent cette relation particulière. Entretien
TV5 Monde |
Margot Hutton |
Publication 20/11/2021
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken achève ce 20 novembre sa tournée en Afrique subsaharienne. Après le Kenya, le chef de la diplomatie américaine s’est ensuite rendu au Nigeria, puis a terminé sa visite par le Sénégal. Dame Babou, Sénégalais de naissance et expatrié aux États-Unis depuis plus de trente ans a suivi la conférence de presse d’Antony Blinken à Dakar. Pour le journaliste et correspondant du groupe Sud Communications à New-York, un lien spécial unit les deux pays. Il dépasse la simple question politique.
TV5MONDE : En quoi la relation entre le Sénégal et les États-Unis est-elle particulière ?
Dame Babou, journaliste consultant : Effectivement, il y a un lien particulier entre le Sénégal et les États-Unis. En premier lieu, c’est l’histoire. L’île de Gorée signifie énormément de choses pour plus de 25% de la population américaine, en l’occurrence les noirs-américains. Sur cet aspect-là, le Sénégal ne peut pas ne pas avoir de relation particulière avec les États-Unis.
Le deuxième point concerne le plan sécuritaire. Si la mer peut constituer une frontière, le Sénégal est l’un des rares pays africains, sinon le seul à être frontalier avec les États-Unis. De Dakar à Boston, c’est six jours de bateau. Par ailleurs, de nouvelles menaces sécuritaires font surface : on ne se prépare pas à une guerre avec une marine de guerre ou avec des chars de combat, mais il faut faire face à un ennemi invisible qui ne joue pas avec les mêmes règles. Il s’agit du terrorisme, du djihadisme.
Les États-Unis ont l’obligation que le Sénégal ou d’autres pays africains s’occupent de la sécurité. C’est donc naturel qu’il y ait une coopération entre les deux pays.
C’est vrai que le Sénégal ne pèse pas beaucoup sur le plan économique, mais il y a tout de même une cinquantaine de compagnies américaines qui y sont basées. La voix diplomatique du Sénégal, malgré une démographie peu conséquente, a toujours été importante sur le plan international. Une puissance comme les États-Unis a besoin d’un allié comme le Sénégal.
TV5MONDE : Vous qui êtes un peu un précurseur de la diaspora sénégalaise aux États-Unis, comment avez-vous vécu l’évolution de cette relation ?
Dame Babou : Le nombre de Sénégalais qui vivent aux États-Unis aujourd’hui et le nombre de Sénégalais qui sont des parents de citoyens américains a beaucoup évolué ces trente dernières années. Je me souviens, quand je me suis installé aux États-Unis il y a trente-cinq ans, il y avait très peu de femmes sénégalaises, on n’avait pas de famille à proprement parler.
C’est vraiment l’immigration traditionnelle qui a eu un effet sur la densité de population sénégalaise aux États-Unis. Et cela marche aussi dans l’autre sens : de plus en plus de boutiques sénégalaises vont vendre des produits américains.
Les conjonctures économiques ont énormément influencé cette relation, et la politique a suivi. Sur le plan diplomatique, j’estime que c’est une relation nécessaire, à la foi pour le Sénégal et pour les États-Unis.
TV5MONDE : Que représentent les États-Unis pour les Sénégalais et le Sénégal pour les Américains ?
Dame Babou : Comme je le disais, environ 25% de la population américaine est noire. L’île de Gorée était un point de transit important des esclaves. Mais malgré tout, le Sénégal perçoit l’Amérique aussi comme une puissance qui n’est pas colonisatrice, qui ne les a jamais colonisée.
Deuxièmement, ce que l’on appelle les fables de la liberté aux États-Unis a des échos très profonds au niveau de la population sénégalaise. Comme dans le reste du monde, les gens apprécient énormément la musique américaine, le cinéma américain. Même si le cinéma sénégalais avec les séries commence à devenir influent comme le cinéma nigérian, avec Nollywood, l'image de l’Amérique reste positivement perçue par la population sénégalaise.
par Jean-Claude Djéréké
LA PAIX N’EST PAS SIMPLE ABSENCE DE GUERRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les armes ne crépitent plus en Côte d'Ivoire comme en 2010-2011 mais cela ne signifie nullement que le pays et ses habitants jouissent de la paix. Celle-ci doit être comprise aussi comme le fruit de la justice et de la sécurité
Le 15 novembre 2021, on a eu une pensée pour la paix en Côte d’Ivoire, une paix dont Houphouët disait qu’elle n’est pas un vain mot mais un comportement. Certains ont prié dans les mosquées, temples et églises du pays afin que cette paix descende et demeure durablement dans les esprits et dans les cœurs. D’autres ont participé à des débats où des “experts” ont essayé de montrer que la paix est un bien précieux et que, sans elle, aucun développement socio-économique n’est possible.
Pour importantes qu’elles soient, prières et réflexions ne peuvent toutes seules nous procurer cette paix à laquelle nous aspirons tous, si nous ne percevons pas en même temps que nous avons à la construire quotidiennement. Une construction qui commence par l’identification de tout ce qui ne favorise pas la paix.
Saint Jean affirme que les apôtres avaient verrouillé les portes de la maison où ils se trouvaient parce qu’ils avaient peur des autorités juives après la mort de Jésus mais qu’ils furent dans la joie quand Jésus ressuscité leur dit : “La paix soit avec vous !” (Jn 20, 19-23). Les mots les plus importants ici sont “la peur, la paix et la joie”. Nombreux sont les Ivoiriens qui ont perdu la paix du cœur et de l’âme, qui vivent dans la peur. Une peur qui les rend tristes et angoissés. Ils ont peur des disparitions d’enfants et des empoisonnements, de l’élection présidentielle qui, tous les 5 ans, cause des morts et des blessés. Ils ont peur de sortir et de circuler dans certains quartiers à cause des microbes qui agressent et tuent impunément ; ils ont peur de voyager d’une ville à une autre à une certaine heure à cause des coupeurs de routes. Pauvres et sans assurance maladie, ils ont peur d’aller à l’hôpital où le malade n’est pas soigné tant que sa famille ne dépose pas la somme nécessaire sur la table du médecin ou de l’infirmier. Ceux qui sont en exil ont peur de rentrer parce qu’ils se disent qu’ils pourraient être jetés en prison pour un “oui” ou un “non”. N’est pas non plus en paix l’homme privé de pain, de toit ou de vêtement, l’homme qui ne peut pas penser et s’exprimer librement, l’homme qui manque de moyens pour scolariser sa progéniture, l’homme victime de mépris, d’injustice, d’exploitation, de discrimination ou d’oppression.
Autant dire que la paix n’est pas simple absence de guerre. Dieu merci, les armes ne crépitent plus dans notre pays comme en 2010-2011 mais cela ne signifie nullement que le pays et ses habitants jouissent de la paix. Celle-ci doit être comprise aussi comme le fruit de la justice et de la sécurité car la paix ne peut exister là où les uns accumulent sans arrêt des biens et des richesses pendant que d’autres manquent du strict minimum, quand le cacao, l’hévéa et la noix de cajou du planteur sont achetés à un prix dérisoire, lorsque les médias d’État sont au service d’un seul parti politique, lorsque les marches de protestation sont autorisées à certains mais refusées à d’autres, quand certaines personnes s’enrichissent outrageusement sur le dos des pauvres, là où on recourt à la violence alors que la démocratie offre aux citoyens de débattre et de confronter les idées, là où ceux qui détournent les deniers publics sont simplement mutés à d’autres postes alors qu’ils mériteraient d’être jugés, condamnés et incarcérés, là où le parti au pouvoir est hostile à toute discussion et à un consensus sur le découpage électoral, la commission électorale et les listes électorales, etc. C’est en refusant de pactiser avec ces anti-valeurs que nous participerons à l’avènement d’un monde de paix.
Vouloir la paix ou désirer vivre en paix, ce n’est pas uniquement prier pour elle, ni discourir sur ses bienfaits ou avantages mais agir d’une manière qui honore les valeurs de la République et respecte les autres. Si nous nous engageons dans cette voie, alors “le désert se changera en verger et la droiture habitera dans le désert. Et la justice aura sa demeure dans le verger [car] l'œuvre de la justice est la paix, Et le fruit de la justice, le repos et la sécurité pour toujours. Et [notre] peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles” (Isaïe 32, 12-18).
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ALIOUNE DIOP, UN INFATIGABLE COMBATTANT DES DROITS HUMAINS
Fondateur de la revue Présence africaine, ce professeur de philosophie né au Sénégal fédère et inspire les intellectuels les plus importants de son époque. lIl es rassemble en 1956 en créant le premier Congrès des Écrivains et Artistes Noirs à La Sorbonne
Fondateur de la revue Présence africaine, ce professeur de philosophie né au Sénégal fédère et inspire les intellectuels les plus importants de son époque. Alioune Diop les rassemble en 1956 en créant le premier Congrès des Écrivains et Artistes Noirs à La Sorbonne. Cet infatigable combattant pour l'équité des droits humains n'hésite pas à poser des questions dérangeantes. Ainsi, "Pourquoi est-ce que l'art nègre se trouve au Musée de l'Homme alors que l'art grec, par exemple, se trouve au Louvre ?
POURQUOI LES PILOTES DE TUNISAIR S'ENVOLENT VERS DAKAR
Une quinzaine de pilotes tunisiens ont rejoint la compagnie Air Sénégal. Fuyant une situation morose en Tunisie, ils sont attirés par de meilleures conditions de travail
Jeune Afrique |
Mathieu Galtier |
Publication 20/11/2021
En quelques mois, une quinzaine de pilotes tunisiens, principalement de la compagnie Tunisair, ont rejoint les cockpits d’Air Sénégal, dont les premiers vols commerciaux datent de 2018. Et la tendance devrait se poursuivre. Fuite des cerveaux ou échange gagnant-gagnant ?
Le président de la Fédération tunisienne des pilotes de ligne (FTPL), Karim Elloumi, penche pour la première hypothèse. « Si on regarde le profil de ces pilotes, ce sont surtout des instructeurs, c’est-à-dire des salariés avec de l’ancienneté. Au niveau national, il y a un réel risque de perte d’expérience. »
Endettée à hauteur de 2,2 milliards de dinars (670 millions d’euros), la compagnie à la Gazelle ne fait plus rêver les pilotes. En parallèle, Air Sénégal, en pleine expansion, proposerait un salaire jusqu’à quatre fois plus élevé que le tarif tunisien pour voler sur sa flotte d’Airbus A320/A330, selon Karim Elloumi.
Détachements, pas démissions
Les Tunisiens sont également attirés par la visibilité garantie par la compagnie ouest-africaine concernant le nombre de vols, l’organisation du travail et les conditions de sécurité. « L’actuelle direction de Tunisair, comme toutes les précédentes depuis dix ans, ne parle que d’économies, de budget, de plans de sauvetage mais jamais de l’aspect opérationnel. Or, la sécurité, notamment, cela compte pour un pilote », insiste Karim Elloumi.
Contactée, la compagnie Tunisair n’a pas souhaité réagir.
DES MANIFESTANTS BLOQUENT UN CONVOI MILITAIRE DE L'ARMÉE FRANÇAISE AU BURKINA
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord du Burkina Faso, pour s'opposer au passage d'un important convoi logistique de l'armée française en transit vers le Niger voisin
Une manifestation a bloqué vendredi le passage d'un important convoi logistique de l'armée française en transit vers le Niger voisin.
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord du Burkina Faso, pour s'opposer au passage d'un important convoi logistique de l'armée française en transit vers le Niger voisin, a-t-on appris auprès des organisateurs et des habitants. «Armée française dégage», «Libérez le Sahel», «Plus de convoi militaire d'invasion et de recolonisation français», pouvait-on lire sur des écriteaux et banderoles brandis par des manifestants, rassemblés à l'entrée de Kaya, selon des photos et vidéos authentifiées par l'AFP.
Les poings en l'air, les manifestants ont entonné l'hymne national face au convoi français de plusieurs dizaines de véhicules qui était toujours bloqué à Kaya vendredi après-midi, selon les manifestants.
En provenance de Côte d'Ivoire et à destination du Niger, l'avancée du convoi avait déjà été bloquée mercredi et jeudi par des manifestants à Bobo Dioulasso (ouest), puis dans la capitale Ouagadougou où les forces de sécurité burkinabé ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, selon Roland Bayala, porte-parole de la Coalition des Patriotes africains du Burkina Faso (Copa-BF), qui a appelé à ces manifestations.
«Nous manifestions contre l'insécurité, lorsque nous avons appris qu'à partir de la Côte d'Ivoire, un convoi de l'armée française devait traverser le Burkina Faso pour le Niger», a-t-il dit. «Nous avons décidé de faire barrage, parce malgré les accords signés avec la France, nous continuons à enregistrer des morts et nos pays demeurent sous-armés». Il a affirmé avoir «appelé les populations qui se trouvent sur l'itinéraire de ce convoi à se mobiliser» pour s'opposer à son passage.
Dimanche dernier, une attaque djihadiste particulièrement meurtrière a secoué le pays : au moins 53 morts, dont 49 gendarmes, ont été comptés à Inata, dans le nord du pays. Deux jours après, plusieurs centaines de personnes ont participé dans plusieurs villes du pays à des manifestations pour réclamer la démission du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré pour son «incapacité à mettre fin aux attaques terroristes».
LA MISS, LA POLÉMIQUE ET L'INSUPPORTABLE CULTURE DU VIOL
La directrice du comité d’organisation de l’élection Miss Sénégal a provoqué un tollé en assurant que si Fatima Dionne avait été violée, c’est qu’elle l’avait bien cherché. Ses propos ont enflammé les réseaux sociaux… et refroidi les sponsors
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 20/11/2021
Comme mode de défense, Amina Badiane aurait difficilement pu faire pire. Le 18 novembre, la responsable du comité d’organisation de l’élection Miss Sénégal était interrogée par Dakarbuzz, site internet qui n’a jamais si bien porté son nom. L’occasion de revenir, en vidéo, sur les révélations de Ndèye Fatima Dione. Élue Miss Sénégal en 2020, elle avait dénoncé dans la presse les violences qu’elle avait subies alors qu’elle était reine de beauté. Sa mère avait révélé qu’elle était tombée enceinte à la suite d’un viol, commis lors d’un voyage organisé par le comité.
Mais Amina Badiane semble plutôt bien vivre avec la responsabilité qui pourrait être la sienne en tant que directrice dudit comité. « Un viol, c’est entre deux personnes, n’est-ce pas ? Ça ne concerne pas seulement une personne. Elle doit porter plainte si elle s’est faite violer », oppose-t-elle aux journalistes qui l’interrogent. Elle ajoute avoir des consignes très strictes sur les conditions d’entrée dans les chambres des jeunes femmes lors de leurs déplacements.
Apologie du viol
« Personne n’a le droit de rentrer, pas même des amis. Elles reçoivent une éducation très sévère », assure-t-elle, en demandant confirmation auprès d’une miss présente. Avant d’ajouter, en wolof, sans que personne autour d’elle ne moufte : « Kougnou violer, yaw la nekh ». Comprendre : « Si elle s’est faite violer, c’est qu’elle l’a voulu. » Une énormité qu’elle ose ponctuer d’un petit rire et d’un tout aussi scandaleux : « Après tout, elle est majeure. »
Il n’en fallait pas plus pour enflammer les réseaux sociaux, où les hashtags #JusticepourFatima se sont alors multipliés. Une pétition de la plateforme « Ladies club Sénégal », réclamant « le retrait immédiat de la licence d’exploitation de ce comité et sa dissolution », cumulait déjà plus de 50 000 signatures, samedi matin. D’autres voix se sont élevées pour réclamer la démission d’Amina Badiane de son poste.
«En zone de chaleur, il est difficile de développer l’aviculture», a admis d’emblée Dr Cheikh Alioune Konaté, directeur de la formulation qualité hygiène environnement du groupe Nma Sanders (Nouvelle minoterie africaine), qui était venu animer, à Vélingara, un forum sur le thème «L’aviculture en zone de chaleur».
C’est une initiative de l’Association des aviculteurs de la commune de Vélingara (Aacv), dont la présidente, Mme Aïda Seydi, a confirmé les dires du technicien. Elle renseigne : «A partir du mois de mars jusqu’au mois de juin, nous connaissons beaucoup de mortalités de nos sujets, du fait de la chaleur. Nous importons déjà les poussins de Dakar, dont certains meurent en cours de route. Une fois dans le poulailler, d’autres ne résistent pas à la chaleur. C’est pour trouver des solutions à cette contrainte que nous avons sollicité la Nma Sanders, notre fournisseur en aliment, qui a bien voulu mettre à notre disposition des techniciens pour nous conseiller et nous orienter.»
Dans sa communication, Dr Konaté a dit : «Si au Maroc, où il fait plus chaud, on parvient à développer l’aviculture, il n’est pas impossible de rentabiliser l’activité dans cette zone. Il suffit de le prendre comme un métier, une entreprise et consentir aux investissements nécessaires.» Et puis, de proposer des solutions. «D’abord pour la construction de l’habitat, il faut recourir à un expert. Le bâtiment doit être bien ventilé, l’eau doit être disponible à tout moment, fraîche et potable. Donner une alimentation équilibrée, qui tienne compte de l’âge des sujets et de leurs besoins nutritionnels et surtout donner des produits qui permettent de lutter contre la chaleur. La propreté du poulailler n’est pas à négliger non plus», conseille-t-il.
Après ces conseils, Mme Seydi et ses collègues espèrent qu’ils peuvent maintenant «vivre de l’activité d’élevage en toute saison, en consentant auparavant aux investissements nécessaires dans la conception et la construction de l’habitat».
POURQUOI IL FAUT DECALER LE TIRAGE DES BARRAGES APRES LA CAN
Dans un communiqué, la Caf informe que les dates du tirage au sort des barrages Zone Afrique du Mondial 2022 seront annoncées à l’issue de la réunion de son Comité exécutif prévue le 25 novembre 2021 au Caire. En clair, l’instance africaine ne confirme pas la date du 18 décembre agitée depuis des semaines. En fait, procéder au tirage des barrages après la Can serait plus indiqué. Explications.
Les 6 journées des éliminatoires du Mondial 2022 ont pris fin, en attendant les barrages de mars prochain. A l’issue de cette avant-dernière phase qui mène au Qatar, beaucoup d’observateurs, dirigeants et techniciens, ont fait le constat que l’Afrique est toujours perdante dans les éliminatoires de Coupe du monde. Ces derniers ont à nouveau dénoncé le nombre famélique (5) d’équipes africaines qualifiées en Coupe du Monde, pour un continent de 54 Fédérations membres. En attendant la Coupe du monde 2026 à 48 équipes et où le nombre de ses représentants va passer au moins à 9 qualifiés (et éventuellement à 10 à l’issue des barrages), l’Afrique va devoir garder son mal en patience. D’ailleurs, le Professeur Abdoulaye Sakho, dans un Tweet, a dénoncé le fait que des pays africains, premiers de leur groupe, avec un classement Fifa appréciable, sont obligés de passer par les barrages ; là où des pays européens se qualifient facilement devant des équipes comme «Malte, Luxembourg, Kazakhstan… Où est l’équité sportive dans tout ça ?» s’est-il interrogé. Au-delà du nombre infime de pays du continent qualifiés, le calendrier des éliminatoires a aussi été décrié par certains, comme les sélectionneurs nationaux de la Côte d’Ivoire et du Togo. Mais les contraintes ne s’arrêtent pas là. En effet, en voulant programmer le tirage des barrages avant la Can, le 18 décembre (une date pas encore confirmée), la Fifa glisse une autre peau de banane aux équipes africaines, surtout en perspective de «Cameroun 2022». En effet, sachant que les équipes concernées par les barrages sont toutes qualifiées pour la Can (sauf la Rd Congo), forcément les affiches du tirage vont impacter leur «cohabitation» au Cameroun.
Les adversaires des barrages vont se regarder en chiens de faïence à la Can
En clair, les adversaires des barrages vont, du coup, se regarder en chiens de faïence. Chacun va scruter les faits et gestes de l’autre, avec évidemment des risques d’une confrontation probable en pleine Can. Pour reprendre l’expression de notre confrère Bougane Guèye Dani, il y a aura du «Tibb Tank» entre les adversaires des barrages au Cameroun. Par exemple, le Nigeria et l’Egypte, qui sont dans le groupe D, pourraient se frotter lors des barrages. Comme d’ailleurs, la Tunisie et le Mali qui partagent le groupe F. Même pour trouver des sparring-partners pour d’éventuels matches de préparation pour la Can, les choix des équipes seront très limités. Suffisant pour pousser la Caf, en relation avec la Fifa, à décaler le tirage des barrages après la Can qui prend fin le 6 février prochain. Et sur ce chapitre, l’espoir est permis, avec le communiqué d’hier de l’instance africaine. «Les dates du tirage au sort des barrages des éliminatoires africaines de la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, seront annoncées à l’issue de la réunion du Comité exécutif de la Caf, prévue le 25 novembre 2021 au Caire», peut-on lire. La Caf, qui n’a pas confirmé la date du 18 décembre malgré plusieurs fuites allant dans ce sens, maintient donc le suspense. Ce 25 novembre, on saura !
LE SENEGAL DANS L’HISTOIRE
Le Sénégal a battu, ce vendredi 19 novembre, le record de longévité à la première place du classement Fifa/Zone Afrique, en y étant resté depuis 36 mois, contre 35 pour la Côte d’Ivoire
Le Sénégal a battu, ce vendredi 19 novembre, le record de longévité à la première place du classement Fifa/Zone Afrique, en y étant resté depuis 36 mois, contre 35 pour la Côte d’Ivoire.
Les Lions du Sénégal ont décroché cette place depuis novembre 2018, lorsqu’ils ont détrôné les Aigles de Carthage. Le Maroc est le nouveau dauphin du Sénégal sur le continent et relègue la Tunisie à la 3e position africaine. L’Algérie, qui perd deux places, est 4e, suivie du Nigeria 5e, l’Egypte 6e, le Cameroun 7e, le Ghana 8e, le Mali 9e et la Côte d’Ivoire 10e.
Notons que sur le plan mondial, la Belgique est toujours leader, suivie du Brésil et de la France. Aucune incidence sur les équipes barragistes Ce classement de la Fifa, actualisé suite notamment aux deux dernières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 disputées en Zone Caf, permet désormais de prendre connaissance, avec certitude, des chapeaux qui seront utilisés pour le tirage au sort des barrages.
Et ces chapeaux sont bien ceux qui étaient pressentis, puisque le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et le Nigeria restent, parmi les 10 qualifiés pour les barrages, les 5 meilleures nations africaines de ce classement qui composeront le chapeau 1. L’Egypte, le Cameroun, le Ghana, le Mali et la Rd Congo constitueront, en revanche, le 2e chapeau et joueront chacun leur billet pour la phase finale contre une sélection en tête de série.
La Caf dévoilera, le 25 novembre, la date du tirage au sort des barrages
La Cour d’appel de Dakar a «libéré» hier plusieurs listes, dont celles de Yewwi askan wi (Yaw). Et il y en a une qui avait attiré l’attention de l’opinion.
Le responsable de Pastef Mermoz Sacré Cœur avait introduit un recours aux fins d’annulation de la liste de Yaw, dont son parti est membre. Thierno Ali Sy avait estimé que Barthélemy Dias, tête de liste communale de la coalition, avait «usurpé» la fonction de mandataire de Yaw, alors que c’est Amadou Dieng qui avait été choisi. La Cour d’appel a déclaré «irrecevable» le recours de M. Sy.
Toujours à Mermoz-Sacré Cœur, Zator Mbaye, candidat de Benno bokk yaakaar à la mairie, a vu son recours en annulation de la liste de Yaw rejeté.
Dans les autres communes comme celle de Golf Sud, Lat Diop de Bby n’a pas non plus obtenu gain de cause contre la liste dirigée par Khadija Mahécor Diouf de Pastef. Son recours, tout comme celui de Bby de Sahm Notaire, a été rejeté par la Cour d’appel de Dakar.