Dakar, 19 nov (APS) - Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé, vendredi, peu après 18 heures à Dakar, dernière étape de sa tournée africaine.
En provenance de Lagos (Nigeria), M. Blinken a été accueilli par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Au cours de son séjour, le chef de la diplomatie américaine rencontrera le président Macky Sall et la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, souligne un communiqué de presse reçu à l’APS.
Ces entretiens porteront sur les ’’moyens d’approfondir le solide partenariat entre les États-Unis et le Sénégal’’.
Le Secrétaire d’État américain participera à différentes activités qui seront ouvertes à la presse.
Dans la journée de samedi, il assistera à une rencontre avec le secteur privé à l’hôtel Radisson Blu, où il est également prévu une cérémonie de signature de contrats et une table-ronde économique et numérique de femmes.
Antony Blinken va ensuite animer une conférence de presse conjointe avec la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall.
Il quittera Dakar le même jour.
La capitale sénégalaise est la dernière étape de cette tournée africaine qui a conduit le chef de la diplomatie américaine au Kenya et au Nigeria.
En 2020, son prédécesseur, Mike Pompeo, avait effectué lui aussi une visite au Sénégal lors d’une tournée sur le continent africain.
Le Sénégal est l’un des partenaires clé des États-Unis en Afrique.
Début novembre, l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo S. Mushingi, révélait que ’’rien qu’au cours des cinq dernières années, le peuple américain a fourni au Sénégal une assistance chiffrée à environ 554 milliards de francs CFA (1 milliard de dollars), à travers divers programmes’’.
Sur ce montant, environ 332 milliards de francs CFA (600 millions de dollars) ont été alloué à travers l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international
Par Mody NIANG
ENCORE LUI, CE CONSEILLER BIEN SPECIAL
« Ma contribution publiée par ‘’Sud quotidien’’ dans son édition du vendredi 17 juin 2016 a manifestement contrarié le Conseiller spécial à la Présidence de la République, M. Abdoul Aziz Diop, et l’a fait sortir de ses gonds
Oui, encore lui, ce Conseiller spécial, ce grand Conseiller spécial qui revient me charger, cette fois plus copieusement que jamais, à travers une contribution publiée par le quotidien Enquête, dans son édition du mercredi 17 novembre 2021. Pour titre, il a choisi celui-ci : « Quand Mody Niang appelle la police et la gendarmerie à la désobéissance ». Il répondait ainsi à ma contribution publiée par les quotidiens Walfadjri, Dakar-Times et L’Exclusif dans leurs éditions de la veille. Le titre, celui qui a irrité notre Conseiller spécial était celui-ci « Á nos magistrats, Forces de Sécurité et de Défense et chefs religieux ! ». Donc, notre « très proche » collaborateur du président-politicien revient à la charge, puisqu’il a eu déjà à réagir vigoureusement à une de mes contributions qui l’avait sérieusement contrarié, du moins en apparence. Je ne me rappelle plus d’ailleurs le titre exact de sa sévère réponse, publiée à Sud quotidien et au quotidien national Le Soleil du 18 juin 2016, si mes souvenirs sont exacts.
Revenu de ma surprise après lecture de sa diatribe d’alors contre ma modeste personne, je lui fis une réponse courtoise (jusqu’à preuve du contraire) qui avait pour titre : « Les leçons du Conseiller spécial à la Présidence de la République. » Je l’introduisais ainsi :
« Ma contribution publiée par ‘’Sud quotidien’’ dans son édition du vendredi 17 juin 2016 a manifestement contrarié le Conseiller spécial à la Présidence de la République, M. Abdoul Aziz Diop, et l’a fait sortir de ses gonds. Elle a suscité, de sa part, une réaction vigoureuse qui ne m’a pas du tout ménagé. Je précise d’emblée, à l’intention des lecteurs, que mon intention n’est pas de lui répondre, surtout pas de lui porter la contradiction, puisque je ne disposerais pas d’outils, de moyens intellectuels pour cette tâche titanesque. Je précise aussi que je connais très bien l’homme. Nous nous sommes fréquentés, avons partagé des idéaux et mené des combats ensemble. Des compatriotes, en particulier un dont je me garde de citer le nom, peuvent en témoigner. Nos chemins se sont séparés après le 25 mars 2012, lui choisissant, en toute liberté, de cheminer avec le nouveau Président de la République. Depuis lors, je respecte scrupuleusement ce choix. Je n’ai pas exprimé, depuis notre séparation, une seule critique le concernant, même si je ne suis pas d’accord avec lui sur tout. »
Donc, voilà que, comme sorti du bois, notre Conseiller spécial me pilonnait rageusement dans sa contribution-réponse publiée à Sud quotidien et au quotidien national Le Soleil le samedi 20 juin 2016, et s’y employait consciencieusement à rabougrir mes contributions et à les réduire à de vulgaires redites. Il trouvait d’abord mon texte trop long et me traitait d’« auteur fâché avec la concision ». Il expliquait la longueur de mes tribunes par la « paresse d’enquête » et, partant, par « l’imprécision manifeste qui les caractérise, dans l’attente des preuves qui n’arrivent jamais ».
Je me garderai donc de m’attarder sur ces arguments éculés, qu’il répète à l’envie dans sa violente contribution du mercredi 17 novembre 2021. Je passe sur la longueur de mes textes (qu’il n’est pas obligé de lire) et « leur caractère aérien ». Je laisse le soin à mes compatriotes qui les lisent quand même depuis au moins 45 ans d’apprécier. Je passe aussi sur l’incapacité dans laquelle je me trouverais de « me conformer à la démarche scientifique » et le laisse avec son Gaston Bachelard et son œuvre culte La formation de l’esprit scientifique.
Je ne m’attarderai pas, non plus, sur cet appel à la désobéissance de la police et de la gendarmerie – et de la magistrature aussi qu’il n’a pas citée. Si c’est pour me faire peur, il perd vraiment son temps. Et puis, ne sont-ils pas mieux placés que lui, les policiers, les gendarmes et les magistrats, pour apprécier si je les appelle ou non à la désobéissance ? Qu’il se rassure ! Si c’était le cas, ils ne me rateraient certainement pas et, cette fois-ci, me condamneraient sûrement à plus de trois mois avec sursis. Ce qui ferait certainement plaisir à notre Conseiller spécial. Je rappelle qu’un juge m’a déjà condamné à trois mois de prison avec sursis, et à payer conjointement avec Papa Allé Niang 25 millions de francs CFA au plaignant Cheikh Oumar Hanne. J’avais commis le sacrilège de préfacer le livre du journaliste d’investigation qui mettait en cause sa gestion calamiteuse du COUD, et d’avoir qualifié cette gestion de scandaleuse.
Donc, je vais m’appesantir sur les choses les plus terre à terre avec lesquelles « le simple d’esprit » que je suis est plus à l’aise. Ainsi, dans sa volonté inébranlable de convaincre de ma « légèreté » et peut-être de ma « malhonnêteté », notre Conseiller spécial écrit : « S’agissant de la conquête (délicate) des faits sur les préjugés tenaces, Mody s’auto-immunise en se refusant à accepter que le chef de l’Etat n’est pas un « président-politicien ». Mais un président tout court comme tous ses homologues africains et du reste du monde. Dans la conception réductrice de Mody Niang, l’épithète « politicien » est la prénotion (préjugé) qui rend le chroniqueur prolixe incapable de conquérir les faits grâce auxquels il étaye sa démonstration pour convaincre. »
Je persiste et signe : Macky Sall n’est pas un homme d’État, un chef d’État, « un président tout court comme tous ses homologues africains et du reste du monde ». Il en est même très loin. Peut-être, est-il un président comme Sassou Ngusso, Paul Biya, Aly Bongo, Yuweri Museveni et tant d’autres d’Afrique. Mais il n’est point, pas du tout alors, comme les présidents Joe Biden, Emmanuel Macron, la Chancelière d’Allemagne, les Premier ministres d’Angleterre, du Japon, des Pays scandinaves, etc. Aucun d’eux n’osera dire, s’adressant à son peuple, qu’il réduira son opposition à sa plus simple expression ou, plus gravement, qu’il met son coude sur des dossiers de leurs organes de contrôle qui mettent en cause leurs collaborateurs. D’ailleurs, ils ne voient même pas ces dossiers qui sont directement traités par leur justice.
Aucun d’eux ne se permettra jamais de dire, au lendemain d’une élection ou d’élections qu’ils ont gagnées, qu’ « ils ne sont plus dans le temps des manœuvres ». Ni qu’il classe purement et simplement un dossier entre les mains des juges quand, après s’en être fait une idée auprès du Ministre de la Justice et du Procureur de la République, il se rend compte que le dossier est sensible. Ces chefs d’État ou de gouvernements sont bien au-dessus de certains actes crapuleux comme la grâce accordée à un trafiquant notoire de faux médicaments et dont, de surcroît, le dossier est en appel au tribunal. Ils ne se déplaceront jamais dans un pays étranger, pour y organiser un meeting, flanqué du plus dégoûtant griot du pays, avec pour objectif de s’adresser à une partie de leur peuple, pour menacer l’autre de leurs foudres de guerre, tout en ne comptant que sur des forces dont la seule vocation est d’assurer la sécurité nationale. L’idée ne frôlera aucun d’entre eux de prendre publiquement la défense d’un présumé délinquant dont l’affaire est en cours en justice, surtout après qu’il s’est adressé à sa nation. Ces chefs d’État ou de gouvernements ne mettront jamais leurs décrets au service presqu’exclusif de leurs familles, de leurs partis et de leurs coalitions. Le voudraient-ils d’ailleurs, qu’ils le pourraient jamais. Chez eux, la démocratie n’est pas un vain mot et les institutions sont bien au-dessus des hommes et des femmes qui gouvernent.
Aucun d’entre n’est arrivé au pouvoir avec un patrimoine qui avoisine l’équivalent de huit milliards de francs CFA. Et même si c’était le cas, ils auraient gagné ces milliards à la sueur de leurs fronts. Ce n’est point le cas d’ailleurs. Dans leurs pays, on ne devient pas comme par enchantement milliardaires. Angela Markel s’imaginait-elle, un seul instant, s’immiscer dans des élections locales ou législatives et imposer même des candidats ou des candidates ? Le Premier ministre de la Suède, de la Norvège ou de la Nouvelle Zélande aurat-il le toupet de nommer son beau-frère ou sa belle-sœur ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, et le (la) faire élire maire de l’une des villes les plus importantes de son pays ? Peut-il politiser à outrance l’administration de son pays et ne nommer aux postes stratégiques qu’en fonction de l’appartenance au parti gouvernemental ou de la proximité avec le chef ? Est-il possible que son épouse ou son époux soit à la tête d’une fondation dont nul ne connaît l’origine des milliards qu’il (elle) dépense au quotidien ? Enfin, ces chefs d’État et de gouvernements peuvent-ils se permettre de renier sans frais les engagements pour lesquels leurs compatriotes leur avaient donné leurs suffrages ?
Je pouvais multiplier à l’infini les actes et propos que ne peuvent point se permettre les chefs d’État et de gouvernements des pays sérieux, et qui sont le lot quotidien du mentor du Conseiller spécial, du président-politicien qui règne sur notre pauvre pays depuis le 2 avril 2012, sur notre pays comme sur ses institutions. Oui, Macky Sall est un politicien pur et dur, qui pense et agit au quotidien en cette qualité. Cela, seul son Conseiller spécial ne le sait pas ou feint de l’ignorer, et pour cause. Il ne m’entraînera surtout pas dans des définitions de l’épithète « politicien » que j’ignorerais, à son avis. Je le lui concède. « L’esprit étroit » que je suis ne connaît pas la définition de cette épithète. Je n’en ai que faire d’ailleurs. Les faits, les actes que je viens de passer en revue sont loin d’être des « faits allégués sur les préjugés ». Ce sont des faits, des actes et des propos réels, que nous vivons tous les jours et qui alimentent mes contributions. Ces contributions-fleuves qui donnent des urticaires à notre Conseiller spécial, et qui vont continuer de flétrir surtout les reniements sans état d’âme de ses engagements les plus solennels, sa parole volatile qui ne vaut plus un kopeck
La diatribe contre ma modeste personne du Conseiller bien spécial me rappelle l’histoire d’un non-voyant qui, pendant plusieurs longues années, laissé à lui-même, s’écarte souvent de son chemin et marche sur des épines, des tessons de bouteille et heurtent des restes de troncs d’arbres. Pendant plusieurs années, il sortait souvent de cette situation avec des blessures parfois profondes au niveau des orteils comme du reste du corps.
Cette situation difficile commençait même à atteindre sa morale. Un jour, comme par enchantement, il retrouve la vue et, toujours comme par enchantement, se retrouve conseiller du généreux chef de village et ne manque plus de rien, de rien vraiment. Sa situation me rappelle forcément celle de nombre de nos compatriotes qui tiraient carrément le diable par la queue avant le 1er avril 2000. Comme le non-voyant, ils se sont retrouvés du jour au lendemain à côté du prince comme ministres, conseillers spéciaux, conseillers, ambassadeurs itinérants, chargés de mission et que sais-je encore, avec des contrats spéciaux « juteux ».
Comme ils sont à côté du prince, ils bénéficient, en plus de gros salaires, de parcelles de terrains et parfois de lourdes enveloppes. Ils se construisent ainsi des maisons coquettes dont ils n’auraient jamais osé seulement rêver avant le 1er avril 2000. Souvent, ils perdent la raison et ne comprennent plus que des gens regardent dans une autre direction que la leur, ne deviennent carrément pas des Farba Ngom et des Abdoulaye Mbaye « Peex » de leur bienfaiteur. Que notre grand Conseiller spécial affûte sa plume ! Je ne serai jamais de ceux-là. Je ne dois rien, vraiment rien, à son mentor. Ni à lui ni à son « père » et prédécesseur, qui sont responsables de tous nos malheurs. Je dois tout à mon Seigneur, à mes défunts parents et à mes efforts personnels. Il a choisi sa voie que je respecte. Qu’il accepte mon choix d’en avoir une autre ! Ne s’emploie-t-il pas inlassablement, devant les micros de radios comme sur les plateaux de télévisions, à démontrer que nous sommes une démocratie majeure ?
C’est cette démocratie majeure qui me permettrait d’être un « inconditionnel de Ousmane Sonko ». Oui, en conclusion, notre Conseiller bien spécial a osé écrire cette bétise : « Fait notoire : Mody Niang est un inconditionnel d’Ousmane Sonko et de sa faction insurrectionnelle et terroriste. Pourtant, l’ancien inspecteur de l’enseignement ne permettrait à aucun membre de son honorable progéniture, bien éduquée et bien instruite, de se comporter en politique comme M. Sonko en appelant la police et la gendarmerie nationales à la désobéissance quand il ne les menace pas de représailles populaires pour bons et loyaux services rendus à la République une et indivisible. En s’y hasardant avec Ousmane Sonko, Guy Marius Sagna et compagnies, Mody Niang ajoute une impasse morale à sa terrible déconvenue intellectuelle. Nous ne l’attendions pas sur ce terrain insalubre. » D’abord, qu’il laisse ma famille tranquille ! Cela fait la deuxième fois qu’il en parle dans une contribution. Pour le reste, ce Conseiller bien spécial ne me connaît vraiment pas. Faire de moi le conditionnel de quelqu’un, qui soit-il ! Les « délices » du pouvoir l’ont rendu vraiment fou.
TIRAGE AU SORT DES BARRAGES DU MONDIAL 2022, LES DATES SERONT CONNUES LE 25 NOVEMBRE
Le Sénégal ne pourra pas jouer contre les équipes du top 5 et devra avoir comme adversaire l’Egypte, le Ghana, le Cameroun, le Mali ou la RD Congo
Les dates du tirage au sort des barrages des éliminatoires africaines de la Coupe du monde de football seront connues à l’issue de la réunion du comité exécutif de la CAF, prévue jeudi prochain, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF), vendredi.
Un communiqué de la CAF confirme que les équipes seront réparties suivant le classement. Sur la base du classement Fifa publié le 21 octobre dernier, le Sénégal, l’une des 10 équipes qualifiées aux barrages, occupe la première place africaine et la 20e place mondiale. Il est suivi de la Tunisie (27e), du Maroc (29e), de l’Algérie (30e), du Nigeria (36e). Viennent ensuite l’Egypte (44e), le Ghana (52e), le Cameroun (54e), le Mali (57e) et la RD Congo (67e).
Le classement de la Fifa pour la zone Afrique peut certes évoluer après les deux dernières journées des éliminatoires jouées en novembre. Mais une telle évolution n’aura pas un impact majeur pour les nations classées entre la 6e et la 10e place.
Le Sénégal ne pourra pas jouer contre les équipes du top 5 et devra avoir comme adversaire l’Egypte, le Ghana, le Cameroun, le Mali ou la RD Congo. Le comité exécutif de la CAF se réunira jeudi, au Caire, où se tiendra également l’assemblée générale extraordinaire de la CAF, le lendemain
PRETS AU LOGEMENT DES AGENTS DE L’ETAT, 150 MILLIARDS D’ENGAGEMENTS DES BANQUES PARTENAIRES
Enfin, après plusieurs évolutions (57 ans d’existence), les prêts sans intérêts communément appelés prêts DMC viennent de connaitre une importante avancée.
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et les administrateurs directeurs généraux des banques partenaires nationales se sont engagés hier, vendredi 19 novembre, à accompagner l’Etat dans la relance des prêts au logement, communément appelés « prêts DMC »
Enfin, après plusieurs évolutions (57 ans d’existence), les prêts sans intérêts communément appelés prêts DMC viennent de connaitre une importante avancée. En effet, l’Etat du Sénégal et son système bancaire national sont venus à acter hier, vendredi 19 novembre, l’octroi de prêts DMC aux agents de l’Etat aux fins de leur permettre d’avoir des logements. Instaurée par le décret n°64-150 du 27 février 1964, pour faciliter à ses agents l’accès au logement, lesdits prêts sont considérés comme l’une des plus anciennes politiques sociales de l’Etat du Sénégal.
Le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dans son mot a ainsi déclaré : « La signature de cette convention constitue un moment très important qui entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 3 du Plan Sénégal Emergent intitulé ‘’Capital humain, protection sociale et développement durable’’ ».
L’action du président de la République Macky Sall, est fortement marquée « par son approche humaniste qui traduit sa volonté affichée pour une amélioration continue des conditions de vie de ses concitoyens en général, et des agents l’Etat en particulier », fait-il savoir. C’est la raison pour laquelle, ajoutera-t-il : « Il nous a instruit, lors du Conseil des ministres tenu le 20 janvier 2021, de relancer les prêts DMC, en relation avec le système bancaire national ».
Le ministre de préciser que l’objectif de l’externalisation « est la résorption, sur une période de quatre (4) ans, du stock de demandes de prêts en instance au 31 décembre 2020 ». En clair, il s’agit d’une solution alternative consistant à faire intervenir les banques partenaires dans la prise en charge des demandes de « prêts DMC ». Et celle-ci repose sur le mécanisme de la bonification des intérêts qui est une opération par laquelle l’agent de l’Etat reçoit un prêt à taux zéro (0) et l’Etat prend en charge les intérêts appliqués par les banques partenaires. Pour rappel, le prêt DMC a connu plusieurs évolutions et un grand succès qui s’est traduit par une forte augmentation du nombre de demandes.
Toutefois, pour des raisons budgétaires, l’arbitrage n’a pas toujours été favorable à la poursuite de la satisfaction des demandes. Il s’en est suivi une accumulation des dossiers de « prêts DMC » en instance de traitement qui s’élèvent aujourd’hui à plus de 38.000 demandes représentant un montant global d’environ 152 milliards de FCFA.
Le cadre réglementaire régissant ce mécanisme a connu plusieurs modifications à travers le temps, notamment celle de 2006 qui a consacré l’augmentation du montant-plafond du prêt qui est passé de deux millions (2.000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA et la prolongation du délai maximum de remboursement qui est passé de cinq (5) à sept (7) ans. En 2009, une autre évolution a autorisé l’octroi de prêts sans intérêt aux contractuels de l’enseignement général et technique.
PROMOTION D’UN VIEILLISSEMENT EN BONNE SANTE DES PVVIH
Lancement du projet «Viheilir au Sénégal », Les maladies chroniques constituent une préoccupation pour les personnes âgées vivant avec le VIH et les soignants
Le Conseil national de lutte contre le Sida du Sénégal a procédé hier, vendredi 19 novembre, au lancement du projet « VIHeilir au Sénégal ». Financé par Expertise France, le projet qui promeut le vieillissement en bonne santé des personnes âgées vivant avec le VIH, devra se dérouler sur une durée de 36 mois.
Les maladies chroniques constituent une préoccupation pour les personnes âgées vivant avec le VIH et les soignants. Face à cette situation, un projet dénommé « VIHeilir au Sénégal » a été mis en place par le Conseil National de Lutte contre le Sida(Cnls) pour répondre aux besoins des patients. La cérémonie officielle de lancement a eu lieu hier, vendredi 19 novembre. Financé par Expertise France, « VIHeilir au Sénégal » devra permettre d’améliorer les dispositifs de prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) âgées de plus de 50 ans en intégrant la prise en charge des cinq comorbidités les plus fréquentes (hypertension artérielle, diabète, cancer du col de l’utérus, hépatites B et C). « Ce projet est important pour nous parce que cela dénote déjà l’efficacité et du succès du traitement ARV.
Le Sénégal a accédé au traitement ARV en 1998. Il y a, parmi nos patients qui avaient commencé ce traitement qui étaient jeunes, mais aujourd’hui, ils ont plus de 55 ans et ils commencent à avoir d’autres problèmes de santé liés à l’âge tels que le diabète, l’hypertension, certains cancers ou bien même d’autres infections comme les hépatites. Et donc, ce projet vise à mettre en place un dispositif de prise en charge des besoins de la personne parce qu’il ne s’agit pas seulement du VIH ou du Sida mais d’une personne qui a une infection à VIH mais aussi le diabète comme une autre personne qui a l’hypertension », a expliqué la secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safiétou Thiam.
Selon elle, le projet « VIHeilir au Sénégal » est un pas important dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. « Ça montre que le traitement a réussi pendant plus de 20 ans pour des personnes mais c’est aussi important parce que ce projet nous enseigne qu’effectivement, les personnes vivant avec le VIH ont réglé le problème de leur prise en charge du VIH mais vont certainement avoir d’autres problèmes de santé », a ajouté Dr Safiétou Thiam.
En effet, les PVVIH sont plus exposées à développer des maladies chroniques. « La définition d’une personne âgée descend à 50 ans quand il s’agit d’une personne vivant avec le VIH. Ça vaut dire que les personnes vivant avec le VIH sont plus exposées que la population générale à développer des maladies chroniques. Ce projet va leur permettre d’avoir accès à cette prise en charge des maladies chroniques avec une gratuité », a fait savoir l’enseignant en gériatrie à l’UCAD, Pr Mamadou Coumé.
Pour sa part, le chef de la Division Sida et infections sexuellement transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action Sociale, Pr Cheikh Tidiane Ndour soutient que le projet va « combler un gap qui est le manque de données dans une catégorie importante sans cesse croissante qui est celle des personnes âgées ». Le projet va s’accompagner d’un volet communautaire porté par les associations pour promouvoir le « Bien Vieillir », prévenir les maladies chroniques et accompagner les personnes.
PRODUCTEURS ET OPERATEURS DANS L’EXPECTATIVE D'ARACHIDE DANS L'EXPECTATIVE
De Diourbel à Ziguinchor, en passant par Kaolack et le Fouladou, l’aspiration à un prix-plancher plus conséquent est la chose la plus partagée par les producteurs, opérateurs et stockeurs. Même si l’on reconnait que l’Etat consente des efforts
ADAMA NDIAYE, ABDOULAYE FALL, IGNACE NDEYE et ABDOU DIAO |
Publication 20/11/2021
La campagne de commercialisation arachidière 2021-2022 n’est pas partie pour être un long fleuve tranquille pour les acteurs du milieu. Pour cause, le prix de 250 F CFa fixé par l’Etat pour le kilogramme d’arachide, n’agrée pas totalement ces derniers. De Diourbel à Ziguinchor, en passant par Kaolack et le Fouladou, l’aspiration à un prix-plancher plus conséquent est la chose la plus partagée par les producteurs, opérateurs et stockeurs. Même si l’on reconnait que l’Etat consente des efforts.
DIOURBEL/FIXATION DU PRIX DU KILOGRAMME D’ARACHIDE A 250 FRS : LE OUI…MAIS DES PRODUCTEURS AGRICOLES
Les avis sont partagés par rapport à la fixation du kg d’arachide au producteur fixé à 250 Frs. Si certains applaudissent par rapport à ce prix, d’autres par contre soutiennent le contraire. Ces derniers estiment qu’il est impensable de vendre le kilogramme d’arachide à moins de 300 frs.
Les producteurs agricoles sont partagés sur le prix du kilogramme d’arachide à 250 frs. Si certains producteurs sont en phase avec l’Etat sur ce prix, d’autres pensent que le marché parallèle leur offre plus que le prix fixe par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide (Cenia). Le Secrétaire général de l’association des producteurs d’arachide du département de Diourbel Moussa Amy Dieng, par ailleurs producteur agricole de Keur Laye dans la commune de Gade escale, se réjouit de ce prix fixé à temps. Selon lui, cela n’était pas évident car dans le marché mondial, le prix du kg de l’arachide n’est pas élevé. « L’Etat a consenti des efforts en fixant ce prix. Si l’Etat n’avait pas homologué ce prix, les gens allaient brader leur arachide à 200 à 210 frs ».
Par contre, il conteste les chiffres avancés par le ministère de l’Agriculture en ce qui concerne la production qui parle d’un chiffre de 1 000 000 tonnes d’arachide au Sénégal. Il s’agit selon lui de statistiques erronées. Ibrahima Ndiaye, un autre producteur agricole de la zone de Ngohe déclare : « l’Etat a fait des efforts par rapport à ce qui se passait d’habitude mais il reste encore car on n’achète pas le kg d’arachide à son réel prix. Le paysan travaille pendant 6 mois et brade sa production en moins de 2 mois. Ce qu’il gagne de sa production est très faible. L’Etat doit accompagner les producteurs agricoles en subventionnant le prix afin que les étrangers ne puissent s’accaparer de toute notre production pour la transformer et pour nous la revendre ». Et de poursuivre : « Nous pensons que cela n’est pas bon pour l’économie du pays et pour une société comme la Sonacos SA. Une telle situation n’arrange pas les producteurs qui ont rencontré ces dernières années des problèmes de semences ». Ainsi, il propose à la place de 250 frs 300 à 350frs le kg d’arachide.
Pour Cheikh Ndjigal, chef de village de Ndjigal, soutient pour sa part que le prix de 250 Frs le kg n’est pas bénéfique parce « c’est le même prix qu’on retrouve au marché hebdomadaire du dimanche de Ndindy. Nous allons écouler notre production avant même le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide. Nous pensons qu’il sera impossible de collecter de l’arachide à ce prix au niveau du marché de Ndindy. Il y a des commerçants qui viennent de Touba pour acheter à ce prix dans notre localité. C’est nous qui paierons les peaux cassées parce qu’ils vont nous revendre cette arachide à 1000 frs le Kg d’arachide de coques. Il appartient à l’Etat de nous soutenir en proposant des prix préférentiels car nous avons besoin de l’argent alors que nous ne pouvons que vendre notre production pour satisfaire nos besoins alimentaires ». Et de conclure : « Nous voulons que le prix de l’arachide soit fixé à 350 voire 400 frs parce que nous risquons d’écouler notre production avant le coup d’envoi de la campagne de commercialisation ».
KAOLACK : LES PRODUCTEURS ET OPERATEURS EXPRIMENT LEUR VOLONTE A AVOIR PLUS
En Conseil des ministres réuni en sa séance hebdomadaire du mercredi 17 novembre dernier, le gouvernement du Sénégal, contrairement à la volonté du Comité interprofessionnel de l'arachide (Cnia) qui exprimait un prix de 270 frs le kilo, a finalement retenu les 250 frs comme prix de base. Une décision du gouvernement qui n'a pas tardé à susciter de nombreuses réactions autant chez les producteurs d'arachide, les opérateurs, petits spéculateurs et autres exportateurs de graines vers les marchés extérieurs. Si, à la sortie de la réunion ministérielle, un soulagement général s'est manifesté au sein des paysans et les organisations qui les mobilisent, dans les entités d'opérateurs c'est une appréciation qui est totalement en porte-à-faux. Car, pour les opérateurs, ce prix devrait faire l'objet d'une hausse à 270 frs pour mieux favoriser les intérêts des uns et des autres parmi les acteurs. Surtout les producteurs qui seront confrontés, sans peut-être le savoir, à faire un rajout de 20.000 frs à la tonne pour se procurer prochainement de l'engrais et 55.000 Frs à la tonne de semence d'arachide. Ces chiffres sont en effet sortis de la dernière rencontre du Cnia qui précédait l'introduction de son rapport auprès du gouvernement. Ainsi, au courant de l'année précédente, le même prix a été infligé aux producteurs. En ces moments de la commercialisation, le producteur cédait 6000 frs pour s'offrir une tonne d'engrais et 175.000 F d'apport pour une tonne d'arachide.
Contrairement à cette année où il est obligé de verser 230.000 frs. Ce qui, du reste, correspond à une hausse de 55.000 frs. Des mouvements certes, mais qui justifient la décision du Cnia de proposer cette année le prix de 270 Frs au kilogramme d'arachide. À cela s'ajoutent les difficultés auxquelles les producteurs ont été confrontés pendant la dernière saison hivernale. Une situation qui fait que dans certaines localités du pays, les rendements ont été bons mais mauvais dans la majeure partie des contrées. C'est pour dire que sur les quatre (4) vagues de semis exploitées la saison précédente, c'est seule la première et la seconde qui ont produit des résultats. C'est aujourd'hui l'exemple dans le Nord du pays où les producteurs de manière générale n'ont quasiment pas eu de rendement. Face au marché extérieur par contre, les opérateurs somment l'Etat de privilégier les sociétés nationales en matière de collecte. Autrement dit, leur offrir les quantités nécessaires fixées dans leurs prévisions avant d'ouvrir les modalités d'exportation. Ceci, pour payer les efforts des acteurs nationaux ayant été à l'origine de toutes les opérations aboutissant à la production souvent obtenue au Sénégal. Car, pensent les opérateurs, les plupart des subventions viennent du contribuable et en aucun cas ne peuvent profiter plus à des étrangers.
ZIGUINCHOR : PAYSANS ET PRODUCTEURS DEÇUS ET SURPRIS DU PRIX DU KILO FIXE
La campagne de commercialisation arachidière qui démarre les prochains jours risque d’être très agitée dans la partie sud du pays. Le prix de 250 francs Cfa fixé n’agrée pas les paysans et producteurs de la région de Ziguinchor qui expriment leur grosse déception face à ce prix du kilogramme. Donner beaucoup plus de valeur à la production arachidière; c’est le slogan brandi par la plupart des producteurs de la région à l’image de Malamine Sané, Président de l’Association des jeunes agriculteurs des Kalounayes (AJAK) : « Ça a été une véritable surprise. Je pense qu’on doit donner aujourd’hui beaucoup plus de valeur à la production arachidière. Pour labourer un hectare, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu ; l’engrais ; le labour et autres qui sont tous payants. Donc seule une valorisation de l’arachide peut fixer nos jeunes», plaide l’agriculteur. Des paysans qui affichent déception après le prix du kilo fixé à 250 francs CFA. Pape Arona Diédhiou, le Président de l’entente Diouloulou ne cache pas aussi sa déception. Et lorsqu’il se prononce sur ce prix, c’est pour lancer ces propos : « je pense qu’il y a de quoi le revoir compte tenu des difficultés. Il y a aussi le marché parallèle avec ses prix. Maintenant, si on doit reconduire le prix de l’année dernière, cela n’arrange pas le producteur. Il faut que l’Etat revoie ce prix vu les difficultés que nous rencontrons», lance M. Diédhiou qui plaide pour une hausse du prix. Un prix qui est également rejeté par les opérateurs privés stockeurs de la région qui s’étaient d’ailleurs fait remarquer l’année dernière. En attendant, c’est sur fond d’inquiétudes que se prépare la campagne de commercialisation arachidière dans la zone sud du pays.
FOULADOU : LES PRODUCTEURS APPROUVENT MAIS RECLAMENT PLUS
L’annonce du prix du kilogramme d’arachide dope les producteurs. Ils sont déjà au champ pour déterrer les graines. Petite visite sur le terrain et discussion avec des producteurs du département de Médina Yéro Foulah, nouveau bassin arachidier du pays.
Le prix plancher de 250F le kg de l’arachide a fini de doper les producteurs au Fouladou. Ici, une production record est attendue, la région va sans nul doute occuper la première place en termes de production d’arachide. Avec, en tête le département de Médina Yéro Foulah où nous avons trouvé Samba dans son village de Hamdallaye Moussa Molo. Il est en train de déterrer son vaste périmètre arachidier avec une paire de bœufs attelée à une charrue. Encore des techniques traditionnelles demandant beaucoup d’efforts physiques.
La mécanisation est encore très timide à certains stades dans la chaine de production. « Déterrer les arachides, c’est difficile avec la traction animale. Mais c’est mieux qu’il y a quelques années auparavant où il fallait utiliser (Dibonn en pulaar) une petite houe pointue pour en faire. Mais l’espoir est permis d’arriver à des tracteurs qui peuvent faire plusieurs hectares par jour. Nous aurions aimé avoir 500F au moins pour le kg mais nous applaudissons car si les Chinois viennent, le problème des paysans va être réglé. Il faut protéger les paysans au lieu d’enrichir des industriels ». Samba est clair : « Beaucoup d’efforts sont perceptibles dans le secteur agricole mais il y a des choix à faire pour mieux protéger les producteurs qui n’ont point de syndicat.
Dans ce nouveau bassin arachidier qu’est le département de Médina Yéro Foulah, toutes les journées se ressemblent pour les paysans. La course est effrénée pour récupérer les graines dans le sol. Un travail fastidieux et lent qui se complique de jour en jour avec la disparition de l’humidité du sol. A Bellel Naoudé, autre village de la commune de Koulinto, Abdou S, cultivateur de son état, accueille aussi très bien le prix au producteur mais souhaite que les Chinois puissent installer des unités de transformation dans un département comme le Medina Yéro Foulah. « Il parait qu’ils sont très intelligents. Les Chinois peuvent nous aider avec des unités de transformation et aussi pourquoi pas de conditionnement du foin pour mieux valoriser les résidus agricoles. Nos autorités devront négocier aussi dans ce sens pour plus d’attractivité de l’agriculture ».
AS PIKINE-GUEDIAWAYE FC, UN MATCH PHARE POUR DONNER LE TOP DEPART DE LA LIGUE 1
Le championnat de foot national va démarrer ce samedi 20 décembre, avec le match inaugural qui oppose au stade Alassane Djigo, l'AS Pikine à Guédiawaye FC
Le top départ du championnat de Ligue 1 fera ses débuts ce week-end du 20 novembre avec un seul match en ouverture ce samedi. Ce sera le derby de la banlieue entre l'AS Pikine et Guédiawaye FC qui donne le départ du marathon. Mais aussi pour la succession de Teungueth Fc, championne en titre. La première journée se poursuivra le dimanche, avec six autres rencontres dont le choc entre Génération Foot et Jaraaf.
Le championnat de Ligue 1 va démarrer ce samedi 20 décembre, avec le match inaugural qui oppose au stade Alassane Djigo, l'AS Pikine à Guédiawaye FC. Ce derby de la banlieue dakaroise prévu à partir de 17h 30, donne le coup d'envoi d'une saison 2021/2022 qui s'annonce prometteuse. Du moins, si on se fie à la volonté affichée de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) de donner plus de visibilité au championnat de l'élite et surtout de le rendre plus attractif. Ce, conformément aux recommandations à la sortie du symposium organisé autour des acteurs du football. Le choix de commencer par ce derby n'est pas fortuit et entre dans cette logique. Il s'agit d'assurer le cachet populaire mais aussi de faire du stade pikinois le point focal de la journée.
Outre ce match phare, la première journée se poursuivra le dimanche 21 novembre avec six autres rencontres. Champion en titre, Teungueth FC va remettre son titre en jeu. Après son retour manqué en compétition africaine, le club rufisquois va relancer la machine en prenant le marathon par le bon bout. Les protégés de Youssouph Dabo vont effectuer leur premier déplacement au stade Ibrahima Boye où ils feront face à l'As Douanes.
L'autre gros choc opposera au stade Djibril Diagne de Deni Biram Ndao, Génération foot au Jaraaf. Classé à la cinquième place lors de la saison écoulée, les "Vert et Blanc" se présenteront avec un effectif fortement remanié si on retient les départs de ses piliers dont le portier international Pape Seydou Ndiaye, parti au Danemark ou encore un de ses meilleurs attaquants, Youssou Paye annoncé au Koweit.
Génération Foot qui avait terminé sur la troisième marche du podium, reposera principalement elle, sur le retour sur le banc de l'expérimenté coach français Olivier Perrin pour pouvoir encore jouer les premiers rôles. Deuxième la saison écoulée, Diambars sera tout aussi attendu dans le peloton de tête. Éjectés d'entrée de la course vers la phase finale de la Coupe CAF, les Académiciens de Saly feront leurs débuts à domicile face au Ndiambour de Louga. Tout comme le Casa Sport qui fera sa première sortie à domicile avec le premier duel qu'il va livrer face à l'équipe de Dakar Sacré coeur.
Sauvée in extremis de la relégation lors de l'ultime journée, l’US Gorée tentera de son côté à repartir ce dimanche du bon pied au stade Fodé Wade où elle va recevoir les Thièssois du CNEPS. Après son retour dans l'élite, la Linguère de Saint-Louis quant à elle, engagera le marathon du sur sa pelouse du stade Mawade Wade. Ce sera face à Mbour Petite Côte.
PROGRAMME DE LA 1E JOURNÉE DE LA LIGUE 1
SAMEDI 20 NOVEMBRE 2021
Stade Alassane Djigo
16h 30 : AS Pikine/Guédiawaye
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
JACTANCE IRRITANTE
EXCLUSIF SENEPLUS - Macky Sall donne le sentiment qu’il est tout le temps persécuté, blessé narcissiquement par ses opposants et tous ces Sénégalais qui ne s’éprennent pas de lui. En République, le moi est haïssable
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 19/11/2021
Dans l’histoire de l’humanité, quatre petits mots ou groupes de mots ont causé la perte de toute personne infatuée de soi-même ou imbue de son savoir, avoir ou pouvoir : moi, à moi, en moi, pour moi. Lorsque ces mots sont prononcés dans un sens qui hypertrophie l’ego, qui valorise l’amour excessif de soi, ils deviennent dévastateurs parce que reflétant la prétention, l’arrogance, le nombrilisme et l’égoïsme. Ces tares autolâtres sont toutes combattues par toutes les religions révélées qui détestent que l’individu s’auto-attribue une puissance que seul Dieu, l’Omnipotent, détient.
Satan, créé à partir du feu, a refusé de se prosterner devant le plérôme angélique Adam créé à partir d’argile sonnante. Dieu le maudit et le condamne jusqu’à la fin des temps. Le Pharaon de l’Exode a poussé la prétention jusqu’à prononcer ces propos rapportés dans le Coran, sourate (L'ornement) 43 Az-Zukhruf, verset 51 : « Ô mon peuple ! Le royaume de Misr ne m'appartient-il pas, n’est-il pas à moi, ainsi que ces canaux qui coulent à mes pieds ? N’observez-vous donc pas ? » Et dans la sourate 79 An Naziaat (Les Anges qui arrachent les âmes) verset 24, il prononce cette phrase qui défie la toute-puissance divine : « C’est moi votre Seigneur, le très-Haut ». Dans la sourate 28 (Al-Qasas), verset 39, Pharaon dit : « Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l'argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu'au Dieu de Moïse. »
Dans le Pentateuque, Exode 5.1-13, Pharaon répondit à Moise et Aaron qui voulaient la libération des Israélites : « Mais qui est ce Seigneur ? Est-ce que je dois l'écouter, moi ? Non ! Je ne connais pas le Seigneur. Alors je ne vous laisserai pas partir ! »
Et comme châtiment, Pharaon et son armée, à la poursuite de Moïse et de son peuple, furent noyés dans les eaux de la Mer Rouge dont il prétendait être le propriétaire.
Si nous avons évoqué cette histoire révélée dans les textes sacrés, c’est pour rappeler au président Macky Sall la finitude de l’existence humaine, l’éphémérité de la puissance de l’homme, bref l'inévitabilité de la déchéance physique et de la mort. Ainsi, l’histoire de l’humanité enseigne que les orgueilleux, les prétentieux et les arrogants, qui pensaient être des substituts voire des dieux sur terre, ont perdu, en quelques secondes, leur pouvoir et leurs richesses qu’ils pensaient éternels.
Mais le pouvoir rend aveugle et sourd. Et en maintes occurrences, le chef de l’État, Macky Sall, a fait montre de surdité et de cécité dans des situations explosives qui requièrent la sérénité et la lucidité. Le 10 avril 2018, lors de la réunion du Secrétariat national de son parti, le président de l’Alliance pour la République (APR) avait dit ceci en guise d’avertissement à toute personne qui se serait opposé à son vital projet de loi sur le parrainage : « Le drame de cette opposition est que, lorsqu’ils étaient au pouvoir, ses tenants ne me connaissaient pas assez. Aujourd’hui, ils ne me connaissent pas toujours. Je suis un géologue de formation : je préfère observer puis agir, plutôt que de bavarder. Njitu-réew dou beuri wakh, mais je suis fondamentalement démocrate… Mais je suis le seul à décider... ». Un tel discours va-t-en-guerre détonnait avec celui qu’il avait émis quelques jours auparavant devant la société civile et chez les Layènes à Cambérène. « On peut être en désaccord avec un État, mais il y a une forme d’exprimer sa désapprobation…À tout moment, c’est de notre ressort de négocier avec les gens, calmer les esprits et être conscient que dans un pays, tout le monde ne peut être d’accord sur tout. Mais on doit pouvoir accepter de dialoguer sur l’essentiel, dans l’intelligence et la courtoisie. Au moins, une solution pourrait se dessiner, ou sinon recourir au droit et à la démocratie, en cas de désaccord », avait-il déclaré devant le représentant du Khalife des Layènes.
Lors des événements sanglants de mars dernier, glacialement apeuré, le président avait dit au peuple sénégalais sur un ton compassionnel : « Je vous ai entendu. Nous sommes une seule famille, unie par une histoire qui nous assigne un destin commun. » Ainsi en tant que régulateur, il avait joué la carte de l’apaisement et de l’unité d’un pays ensanglanté par plusieurs jours de violence mortifère.
Mais lors son séjour récent en France, devant des militants faussement excité et boursouflé par une horde de caudataires, le président Sall n’a pas hésité à renouer avec la rhétorique guerrière. « Personne ne peut m’intimider. Quand j’étais dans l’opposition personne ne pouvait le faire a fortiori aujourd’hui que je détiens tous les pouvoirs. » Et le plus fort de café, c’est que des vendeurs de vent écervelés, des frotte-manches creux du genre Mbaye Pekh sanctifient les larmichettes tristounettes du Roi Couard et le bouffissent pour le ragaillardir.
Sa jactance irritante à Marianne est une sorte de réplique mal ajustée aux leaders de Yewi Askan Wi (Yaw) qui, lors des événements du 10 novembre dernier, ont fait savoir à Macky que désormais s’il veut la paix, il l’aura mais s’il veut la guerre, ils sont prêts à en découdre avec lui. La réponse à Yaw aurait pu venir d’un responsable du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’APR parce que Macky, en tant que président de tous les Sénégalais, doit transcender toutes les contingences partisanes.
En parlant sous ce ton faussement comminatoire, Macky, hypersensible et susceptible, externalise psychologiquement la peur interne qui l’étouffe. Aujourd’hui ses réactions à fleur de peau sont récurrentes à la moindre sortie de ses opposants. Toute insignifiance discursive le vexe, l’attriste et le choque. En manifestant régulièrement un manque de confiance en soi fragile et défaillante, un caractère paranoïaque, il donne le sentiment qu’il est de tout temps persécuté, blessé narcissiquement par ses opposants et tous ces Sénégalais qui ne s’éprennent pas de lui, qui ne le reconnaissent pas ou qui ne partagent pas sa vision politique.
Ces exactions discursives montrent que le chef suprême des armées boutefeu est prêt à en découdre avec ses opposants. La déclaration de Paris qui occulte mal le traumatisme d’une 3e candidature inconstitutionnelle est un casus belli en cette veille d’élections territoriales. Aujourd’hui abandonné par le peuple, Macky, nimbé de son égocentrisme monomaniaque, compte sur son administration territoriale, ses juges, ses experts numériques et ses forces de défense et de sécurité (FDS) pour remporter les locales et les législatives aux fins de s’ouvrir allègrement le boulevard d’une 3e candidature telle que vaticinée par son missi dominici Saleh. Les moyens de répression des FDS ont été renforcés au lendemain des événements de mars. Ce qui traduit dans son subconscient que la guerre entre lui, les opposants et tous les citoyens rétifs à une 3e candidature aura bien lieu.
En effet, un discours menaçant à la place de solutions appropriées est loin d’être digne d’un président de la République qui doit prendre de la hauteur et transcender certaines querelles de clocher, lesquelles ne font que creuser davantage ce fossé qui sépare pouvoir et opposition depuis 2012. On trouve paradoxal qu’un chef de l’État, qui appelle à une concertation pour une question qui concerne la stabilité du pays, manifeste sa colère à la moindre incartade et tient des propos déstabilisants. Si son appel de Yoff était sincère, quels que soient les mots fâcheux des opposants, Macky aurait joué la carte de l’apaisement et du dépassement mais dans le respect des lois de la République. Mais un tel comportement citoyen qui mène toujours vers un gentleman agreement avec ses opposants est fortement arrimé une culture de dialogue. Ce que Macky Sall n’a pas malheureusement. Dans l’entourage du président de l’APR, des faucons roublards concoctent, en réalité, des manœuvres funestes qui n’ont rien à voir avec les intérêts du pays. La seule chose qui les importe, c’est d’affiner des stratégies et tactiques pour présenter illégalement leur mentor à une 3e candidature.
En son temps, le président Abdoulaye Wade trop suffisant, n’hésitait pas à provoquer ses opposants qu’il qualifiait régulièrement de trouillards qui n’osassent pas l’affronter surtout quand ceux-là s’étaient mobilisés pour réaliser les Assises nationales. Quand le Prince a voulu imposer son projet de loi relatif à la dévolution monarchique du pouvoir, le peuple a sonné la révolte du 23 juin 2011 qui a fini par le faire abdiquer. Aujourd’hui Macky Sall, qui a été un des acteurs de second plan du 23 juin, semble avoir oublié la révolte de ce jour indélébile dans l’histoire politique du Sénégal.
Macky Sall louis-quatorzien se comporte comme un monarque doté de pouvoirs absolutistes. De plus en plus, on sent dans le discours et comportement présidentiel l’orgueil, l’égoïsme, l’égocentrisme, le culte hypertrophique du moi, la volonté tenace de domination de l'autre. En République, le moi est haïssable parce que c’est une chose publique partageable entre tous les citoyens. L’absolutisme développe l’égoïsme et refoule l’esprit public. Lorsque l’État est entre les mains d’un seul homme qui en dispose à son gré et ne laisse à ses concitoyens que le seul rôle d’obtempérer ou de se soumettre à ses desiderata, la Nation est en péril car les démocrates déterminés réprouveront toujours et violemment à ses projets politiques.
En République, ce sont les contradictions qui nourrissent l’essence de la démocratie et font le lit des plages consensuelles devant aboutir à des réformes acceptés par l’ensemble ou la plupart des acteurs politiques. Sans cet esprit républicain, aucune force policière ou militaire ne pourra arrêter la détermination des citoyens décidés à faire respecter les règles du jeu démocratique par tous les moyens possibles y compris par ceux de la violence.