Le marathon Eiffage 2021 a été lancé, jeudi à Dakar, a l’occasion d’une cérémonie au cours de laquelle le parcours de la troisième édition de cette course a été dévoilé, a appris l’APS.
Dakar, 21 oct (APS) - Le marathon Eiffage 2021 a été lancé, jeudi à Dakar, a l’occasion d’une cérémonie au cours de laquelle le parcours de la troisième édition de cette course a été dévoilé, a appris l’APS.
"Nous procédons aujourd’hui au lancement de la troisième édition du marathon Eiffage de Dakar qui va se dérouler les 20 et 21 novembre prochains", a déclaré Alioune Badiane, Directeur général adjoint de la société Eiffage.
Il a précisé que l’édition 2021 se déroulera les 20 et 21 novembre prochains dans les rues de Dakar.
Michel Teron, responsable du circuit a de son côté expliqué que la course partira de l’esplanade du Musée des civilisations noires, passant par l’Université de Dakar, la Corniche, le Plateau, Mamelles avant d’arriver sur le site de départ qui va abriter le village du marathon.
Au total, 70 nationalités sont attendues à cette course. Le Kenyan Paul Kibil Tergat détenteur du record du marathon et du semi-marathon participera à ce marathon, selon les organisateurs.
Présent à la cérémonie, le ministre des Sports Matar Bâ a pour sa part souligné qu’"un marathon de cette nature" va permettre de "faire aimer l’athlétisme aux jeunes", espérant que l’édition 2021 va battre le record de participation.
Trois distances au programme pour cette édition. Les coureurs auront le choix entre le 10, le 21 et le 42 km.
336000 AUTRES DOSES DE JOHNSON AND JOHNSON POUR LE SENEGAL
L’Ambassade des États-Unis au Sénégal a annoncé l’arrivée, ce jeudi, de 336.000 doses supplémentaires de vaccin Covid-19 Johnson & Johnson offertes par le gouvernement américain dans le cadre de l’initiative Covax
Dakar, 21 oct (APS) – L’Ambassade des États-Unis au Sénégal a annoncé l’arrivée, ce jeudi, de 336.000 doses supplémentaires de vaccin Covid-19 Johnson & Johnson offertes par le gouvernement américain dans le cadre de l’initiative Covax.
’’L’Ambassade des États-Unis au Sénégal a le plaisir d’annoncer l’arrivée de 336.000 doses de vaccin Covid-19 Johnson & Johnson à injection unique que les États-Unis ont offert au Sénégal, par le biais de l’initiative Covax’’, indique un communiqué reçu de la représentation diplomatique.
La même source souligne que les États-Unis ’’fournissent ces doses en toute sécurité, équitablement et sans conditions, dans le seul but de sauver des vies’’.
Ce don de vaccins, arrivé à l’aéroport international Blaise Diagne ce jeudi, via Covax, ’’est le plus important jamais offert par un seul pays au Sénégal, pour lutter contre la pandémie de Covid-19’’.
Selon le communiqué, ’’ce lot porte à 638.000 le nombre de doses de vaccins Covid-19 fournies au Sénégal, y compris les 302.400 doses du vaccin Johnson & Johnson précédemment offertes’’.
Il souligne par ailleurs que ’’des vaccins sûrs et efficaces sont notre meilleur outil pour mettre fin à la pandémie, et les États-Unis se sont engagés à fournir 1,1 milliard de doses de vaccin Covid-19 au monde’’.
Le texte note qu’à ce jour, ’’plus de 192 millions de doses de vaccin ont été livrées par Washington à plus de 100 pays’’.
Il rappelle la décision des autorités américaines de ’’fournir des vaccins Covid-19 à 92 économies bénéficiant de la garantie du marché de Gavi et aux États membres de l’Union africaine’’.
Il cite le président Biden qui a déclaré que ’’les États-Unis s’engagent à apporter aux efforts de vaccination internationaux la même urgence que celle dont nous avons fait preuve dans notre pays. Nous partageons ces vaccins afin de sauver des vies et mener le monde à mettre fin à la pandémie’’.
En Afrique de l’Ouest, presque aucun pays francophone ne figure dans la liste des pays qui ont un pied dans l’espace. Toutefois, l’an dernier, le Burkina Faso a lancé un projet de construction de son propre satellite en vue de sa mise en orbite.
A Dakar dans le cadre de la mission d'auscultation de la lune pour la Nasa aux côtés de ses collègues sénégalais et français, nous avons interrogé le jeune astrophysicien burkinabé Zacharie Kamsi, sur le projet de Burkina Sat 1, la première fusée Made in Burkinabé initié par le professeur Frédéric Ouattara.
Sur 54 pays du continent, moins de 15 ont un satellite dans l’espace et jusqu’ici un seul pays de ce groupe dit pouvoir en construire son propre satellite, c’est le Nigéria. En Afrique de l’Ouest, il n’y a presque aucune ancienne colonie française dans la liste de ces pays qui ont un pied dans l’espace. Toutefois, l’an dernier, le Burkina Faso a lancé un projet de construction de son propre satellite en vue de sa mise.
Le pays des hommes intègres est donc est en passe de devenir le premier pays d'Afrique de l'Ouest francophone à construire sa première fusée. Il rejoindre ainsi les quelques onze pays africains qui ont déjà un satellite dans l'espace.
Si ce projet se concrétise, il entre en droite ligne dans une certaine mesure en raisonnante avec l’idée exprimée il y a quelques décennies par le président Thomas Sankara, qui une fois en Union soviétique, avait dit à ses interlocuteurs russes de prévoir deux places pour former des Burkinabés à la Cité des Etoiles parce que le Burkina aussi rêve d'aller sur la lune et que son pays aussi rêve aussi « de grandes choses » et pas que de «petites».
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LE SÉNÉGAL INVITÉ À S’ASSEOIR À LA TABLE DES NATIONS SPATIALES
Une fusée dans l’espace permet de résoudre divers problèmes sur la terre, observer la terre depuis l’espace peut aider à surveiller par exemple les côtes, à faire du renseignement, mais le Sénégal comme d’autres pays reste encore à la traine
Le Pr Frédéric Ouattara a lancé un projet de construction d’un satellite Made in Burkina, nommé Burkina Sat1 en septembre 2020. Une fois que ce pays mettra son satellite en orbite, il rejoindra les quelques rares pays africains qui ont déjà lancé des satellites. Il s’agit entre autres de la Tunisie, du Rwanda, de l’Éthiopie, du Ghana ou encore du Nigeria, etc.
L'espace, le Sénégal n’y est pas encore certes mais, Éric Lagadec, le président de la société française d’astronomie et d’astrophysique souhaite vivement «voir le Sénégal aussi s’asseoir très rapidement à la table des nations spatiales». Avoir un satellite dans l’espace, c’est d’autant plus important pour le Sénégal que ça peut être un levier de son développement. A cela, il faut y ajouter des enjeux de gouvernance, de surveillance des côtes par exemple, mais aussi de l'appréhension du changement climatique qui occupe toutes les nations. Et en termes de coût, c'est accessible d'après ce chercheur puisqu'il existe des satellites pas chers.
Pour Éric Lagadec, le projet d’un satellite sénégalais peut être valablement porté par Maram Kairé, dont le nom a été donné à un astéroïde en juillet dernier, et qui est par ailleurs, le président de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (ASPA). De l’avis d’Éric Lagadec, l’Afrique a le devoir de s’intéresser et d’y mettre les moyens dans l’exploration spatiale.
Éric Lagadec a été interrogé à Dakar lors de la d’une nouvelle mission d’auscultation à Fatick pour la NASA, mené conjointement les astronautes sénégalais, français et burkinabé.
Lors de sa conférence publique à Ouaga, il y a quelques mois, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon disait que l’Afrique s’est fait voler le 19è et le 20è siècle et qu’elle ne devrait pas se faire voler le 21è qui est celui de la conquête spatiale. Se désolant que les grandes puissances comme les USA accaparent et s’approprient l’espace, il a encourager les Africains à s’y lancer. Pour cause, seules 11 ( soit 2%) des 54 nations africaines ont un satellite dans l’espace, dont un seul se disait capable d’en fabriquer, le Nigeria.
par l'éditorialiste de seneplus, Benoit Ngom
DE L’AVENIR DE LA RASD
EXCUSIF SENEPLUS - Le différend au Sahara occidental interpelle les États africains sur l’interprétation dans le temps des principes de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation et sur le droit des peuples à l’autodétermination
Le frétillement de la diplomatie internationale observé à la suite de la nomination de Ramtane Lamamra à la tête du ministère des Affaires étrangères d’Algérie, ou de la désignation de Staffan de Mistura comme Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara et enfin la tenue, sous la présidence kenyane, de différentes réunions du Conseil de sécurité, n’a pas pu éclipser le regain de tension dans la sous-région nord de l’Afrique.
En effet, la rupture récente des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, le retrait de la RASD de l’accord sur la démilitarisation de la zone de Guerguerate, la fermeture unilatérale par l’Algérie de son espace aérien aux avions marocains montrent, s’il en était besoin, l’incidence permanente de la crise du Sahara occidental sur les relations entre ces deux pays et comment elle constitue une réelle menace pour la stabilité de la sous-région nord du continent.
L’évolution dangereuse de ce bras de fer entre deux pays frères que rien ne devrait séparer, interpelle la communauté africaine qui doit prendre son courage à deux mains afin de trouver, pendant qu’il est temps, une solution africaine à une crise africaine.
Des positions à harmoniser
Deux positions apparemment irréconciliables continuent à s’affrontent sur ce dossier. Pour le Maroc, le référendum retenu par l'UA, l'ONU et la communauté internationale ne doit avoir pour objet que de réaffirmer l'appartenance au Royaume de la région litigieuse. Toutefois, les populations de la zone en réitérant leur allégeance au Royaume pourront bénéficier d’une « autonomie ».
Pour la RASD et ses soutiens, le référendum d'autodétermination signifie la confirmation de sa souveraineté sur la zone en tant qu'État reconnu par l'Union Africaine.
Mais, sur un plan strictement juridique, le Maroc peut-il définir unilatéralement le sens et la signification d’un référendum décidé d’abord par l’UA et confirmé par l'ONU ? De même, la RASD peut-elle prétendre que le referendum d'autodétermination ne peut avoir pour seule finalité que de confirmer son statut d’État souverain ?
À cet égard, il convient de rappeler que les deux parties, se fondant sur des arguments différents pour justifier leur souveraineté sur la région litigieuse, avaient d’abord rejeté chacun de son côté le principe du référendum avant d’accepter, au sommet de l’OUA (UA) de Nairobi en 1981, le principe de son organisation. Mais l’OUA (UA) qui jusqu’à cette époque gardait la main sur ce dossier, va en être écartée avec le retrait du Maroc de l’organisation régionale en 1984 au sommet d’Addis Abeba, suite à l’admission de la RASD pour y occuper son siège.
À partir de ce moment, l’ONU prit le relais et sa résolution de 1991 lui demandait d’organiser un référendum au Sahara et d’en proclamer les résultats. Résolution que les deux parties acceptèrent de respecter. Cette position, selon monsieur Antonio Guterres demeure celle l’ONU.
Le Sahara, un conflit territorial ?
Le différend au Sahara occidental, qui parait essentiellement territorial, interpelle les États africains sur l’interprétation dans le temps des principes sacro-saints de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation et sur le droit des peuples à l’autodétermination.
À cet égard, l’histoire du Maroc montre que ce pays, au fil des siècles et des décennies, a été dépecé par les puissances coloniales au gré de leurs propres intérêts. La façon dont l'Espagne s'est départie de la région litigieuse en est une illustration. Des lors, on peut comprendre qu'il y ait peu de chance que le Maroc abandonne aussi facilement ses prétentions sur ce territoire.
Par ailleurs, nul ne peut contester que ceux qui se réclament citoyens de l’entité sahraouie sont des populations originaires du territoire litigieux et appartiennent à une même communauté culturelle. Pour eux, le différend territorial qui les oppose au Royaume du Maroc a pour conséquence de suspendre les effets de la souveraineté que leur État, reconnu par l’UA, devrait pouvoir exercer sur ce territoire. Ce qui peut expliquer la permanence de leur revendication.
En face de ces deux positions qui paraissent irréconciliables, certains ont pensé que la solution était l’exclusion de la RASD de l’UA.
Peut-on exclure la RASD de l’UA ?
La solution la plus pragmatique doit se fonder sur des bases juridiques telles qu’indiquées dans l’Acte Constitutif de l'UA qui jusqu’à ce qu'elle soit modifiée ne prévoit pas, comme sanction, l'exclusion d'un État.
En effet, dans l’énumération des sanctions applicables à un État, l’Acte Constitutif de l'UA ne prévoit pas l'exclusion. Par conséquent, pour pouvoir exclure un État, il faudrait d'abord procéder à sa révision conformément aux dispositions de son article 32 qui prévoit cette possibilité si une majorité qualifiée des 2/3, soit actuellement 36 États, vote dans ce sens à défaut d’un consensus.
Toutefois, la question est de savoir au cas où cette majorité qualifiée serait réunie pour exclure la RASD de l’UA, ce qui est tout à fait envisageable, est-ce que ce serait dans l’intérêt de l'Afrique ? N’est-il pas possible de rechercher, en s’inspirant de l’histoire des Relations Internationales contemporaines, une solution durable et allant dans le sens de la stabilité du continent ?
En effet, nous semble-t-il, le Sahara occidental n’est pas le premier conflit territorial dans l’histoire et ne sera pas le dernier. Par conséquent, l’UA, afin d’éviter d’accentuer son discrédit auprès des africains, doit assumer ses responsabilités et chercher, sans se défausser sur la communauté internationale notamment l’ONU, à trouver une solution africaine a une crise africaine.
Trouver une solution africaine à un différend africain
La question du Sahara est née incontestablement d’une mauvaise gestion de l’affaire par l’OUA actuelle UA. En effet, pourquoi après avoir admis la RASD comme État souverain conformément aux dispositions de la Charte, l’OUA (UA) avait décidé ensuite l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara ? Le référendum d’autodétermination, nous semble-t-il, est le premier pas dans l’expression de la volonté d’un peuple de se gouverner seul et librement à travers son organisation qui est l’Etat.
À cet égard, concernant l'admission de la RASD à l’OUA, j’avais souligné dans un article publié en août 1982 dans l'hebdomadaire « Jeune Afrique » sous le titre « OUA, propositions pour sortir de la crise », que l’OUA après avoir régulièrement admis la RASD comme membre lui avait dénié la qualité d’État en votant un an plus tard la résolution qui lui recommandait d’organiser un référendum d’autodétermination.
C’est pourquoi, nous devons toujours avoir à l'esprit que ce problème a été créé par des gouvernements africains agissant au nom de leurs États souverains que nous considérons comme étant d'égale dignité. Par conséquent, les rodomontades et objurgations contre les États qui soutiennent la RASD ou contre l'UA devraient cesser car elles n’ont fait avancer le débat d'un iota depuis presque 40 ans.
Maintenant que depuis 2017, le Royaume du Maroc est revenu au sein de l’UA, celle-ci doit assumer directement sa responsabilité pour trouver une solution à ce dangereux différend qui pèse sur l’avenir de notre continent.
L’implication de l’ONU est actée mais le principe de régler les différents régionaux dans le cadre des organisations régionales devrait toujours être privilégié.
L’Union Africaine doit innover dans sa démarche
L’Union africaine ne doit pas se défausser sur l’ONU pour le règlement de la crise du Sahara mais plutôt aider l’organisation internationale à entériner une solution africaine à une crise africaine. À cet égard, pour agir les Africains ne doivent pas avoir peur des risques qui naitraient de la prétendue division du continent entre « pro et anti ».
L’Afrique a évolué avec le monde et l'ère de la mondialisation n’est pas l’ère de la balkanisation. Le continent peuplé d’une jeunesse avertie des nouvelles réalités mondiales saura accueillir favorablement une solution de sortie de crise proposée par une UA qui accepte d’assumer sa responsabilité en innovant dans sa démarche.
Pour ce faire, afin de trouver des solutions innovantes aux crises qui secouent l’Afrique, l’UA doit s'appuyer sur les contributions intellectuelles de la société civile africaine en profitant des réflexions des experts africains regroupés autour des universités et des centres de recherche.
Nous pensons que l’UA, doit favoriser ce genre de rencontres à travers le continent afin d'aider à forger une opinion publique africaine sur la question du Sahara qui pourra valablement soutenir, le moment venu, la solution qu’elle pourra dégager.
Aujourd'hui, l'intelligentsia africaine au lieu de penser aider d'autres nations à définir leurs politiques par rapport à l'Afrique devrait d’abord se pencher collectivement et avec perspicacité et moins de passion sur les maux qui gangrènent notre continent dont l'affaire du Sahara occidentales est une illustration
Dans cette perspective, je considère comme exemple à suivre le séminaire organisé à Dakar en juin dernier par l’« Institut Panafricain de Stratégies » au cours duquel d’enrichissantes discussions ont eu lieu sur le thème « Penser la question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes ».
Les peuples africains ont le droit de savoir
En manière de conclusion, on peut affirmer que la gestion de ce conflit doit sortir des bureaux feutrés des Organisations internationales et être délié du langage souvent opaque des diplomates. L’Union africaine et certains chefs d’États africains de bonne volonté doivent agir vite et sans délai pour aider à résoudre ce conflit qui n’a que trop duré.
Les peuples africains ont le droit de comprendre les tenants et aboutissants d’un conflit qui depuis des décennies pèse négativement sur l’intégration du Maghreb et le développement du continent.
Pour l’instant, Pastef ne compte pas aller aux élections locales sous la bannière de la coalition dans le département de Dakar. Abass Fall et les autres ne s’entendent pas avec le parti de Khalifa Sall sur les modalités d'investiture
«Nous sommes tous des hommes politiques avec des ambitions. Il va y avoir un choc des ambitions entre des responsables qui appartiennent à des partis politiques différents, des gens qui n’ont aucune histoire commune. Mais, nous avons le défi d’y arriver pas pour nous, mais pour le Sénégal.» Ce vœu pieux exprimé le 2 septembre dernier par Moussa Tine, leader de l’Alliance Pencoo, risque de se heurter à la réalité politique dans la coalition Yewwi askan wi (Yaw). Dans un mémorandum envoyé à la Conférence des leaders de Yaw, Pastef de Ousmane Sonko a décidé hier de suspendre ses activités dans le département. Selon un responsable du parti, Pastef souhaite présenter des candidats dans les 19 communes de Dakar. «On a une démocratie interne qui fait que nous avons organisé des primaires partout. Dans chaque commune, il y a un responsable qui a gagné. Donc, on ne peut pas faire tout ça pour se ranger derrière des gens», a justifié un responsable de Pastef Dakar.
Pour voir Taxawu Senegaal et Pastef réunis dans Yaw, il va falloir faire des arbitrages. Le Quotidien a appris qu’hier, tard dans la soirée, la Conférence des leaders se réunissait afin de tenter de sauvegarder l’unité de la coalition. Au même moment, Pastef Dakar était au siège du parti dans le cadre d’une réunion de crise. Demain, les Patriotes tiennent une rencontre pour faire le point sur les investitures au sein du parti. Déjà fragilisé par le pouvoir en place qui a recruté beaucoup de «ses» maires (Alioune Ndoye, Jean-Baptiste Diouf, Mame Amadou Samba, Ousmane Ndoye, Pape Seck, Banda Diop), Khalifa Sall ne peut pas se permettre d’être supplanté par Pastef qui nourrit de grandes ambitions dans la capitale. On a vu Barthélemy Dias aux côtés de Abass Fall, Coordonnateur départemental de Pastef, dans la lutte contre les transferts d’électeurs. A l’heure des investitures, les deux se sont séparés.
En sourdine, Pastef refuse de considérer le département de Dakar comme une chasse gardée de Khalifa Sall qui est allé jusqu’à Paris pour se réconcilier avec Bamba Fall. Mais ce dernier a vu Pastef Médina le contester ouvertement, jusqu’à le pousser à la démission de Yaw. A Yoff, Seydina Issa Laye Sambe a longtemps tenté de tenir tête à Diouf Sarr. Aujourd’hui, le frère du Saltigué Mamadou Mbengue, Assane Mbengue de Pastef, est aussi candidat à la mairie. A la Médina, Pastef compte bien présenter un candidat comme partout ailleurs. Un scénario qui risque de se propager dans la capitale.
MARY TEUW NIANE DÉFIE MACKY SALL
Dans la coalition Benno bokk yaakaar, tout le monde est à l’écoute de Macky Sall. Sauf Mary Teuw Niane, qui disqualifie son chef de parti concernant les investitures relatives aux locales
Dans la coalition Benno bokk yaakaar, tout le monde est à l’écoute de Macky Sall. Sauf Mary Teuw Niane, qui disqualifie son chef de parti concernant les investitures relatives aux Locales du 23 janvier 2022. «J’ai décidé librement d’être candidat maire de Saint-Louis du Sénégal (sic). J’ai l’intime conviction qu’il ne revient à aucune autorité à Dakar de choisir le maire de Saint-Louis. Il appartient aux Saint-louisiennes et aux Saint-louisiens, à travers leur vote, de choisir leur maire et l’équipe municipale», a écrit sur Facebook M. Niane, membre du Secrétariat exécutif national de l’Apr.
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur ne compte nullement se retirer de la course en direction de ces échéances électorales. «Ma candidature est irréversible et irrévocable. Elle s’appuie sur un programme ambitieux, réaliste et réalisable (P2R)», a-t-il précisé.
Depuis son départ du gouvernement en 2019, Mary Teuw Niane prend souvent le contrepied de la ligne de son parti. A Saint-Louis, le maire sortant, Mansour Faye, rival local de l’actuel Pca de Petrosen Holding, est parti pour être reconduit candidat de Bby. L’ancien Recteur de l’Ugb semble avoir flairé le coup et compte s’opposer au beaufrère du Président Macky Sall. «Mon élection mettra un terme à cette tradition de maires par procuration qui ont fait tant de mal à nos cités et desservi les populations. J’aime Saint-Louis. Je suis heureux de l’affection que me portent les Saint-louisiennes et les Saint-louisiens. Il reste trois mois, renforçons notre unité et notre solidarité, la victoire sera au bout. Unis et engagés, nous vaincrons», a conclu Mary Teuw Niane dans son post.
Texte Collectif
MAUVAIS FILM À L’OIF
S’il est un organisme où la notion de diversité ethnique et de genre est consubstantielle à sa nature, l’Oif devrait être un modèle du genre. Le département audiovisuel ne reflète pas cette exigence
Un collectif de cinéastes et producteurs, originaires des Etats Afrique, Caraïbes, Pacifique (Acp) avait alerté, en août 2020, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) sur les dérives opaques, discrétionnaires et abusives qui ont cours dans son département audiovisuel. La rencontre en ligne avec une délégation du collectif, organisée un an plus tard, a débouché sur des concessions qui évitent soigneusement de traiter la question de ces dérives néfastes aux cinémas du Sud, qui comptent l’Oif parmi leurs tout premiers partenaires.
Guerre des générations
Un règlement en date du 5 mars 2020 limite le nombre d’aides à la production dont peut bénéficier un réalisateur. Rien d’anormal qu’une institution décide de poser des limites spécifiques aux subventions qu’elle accorde. Sauf que ce règlement, au lieu de s’appliquer à compter de son entrée en vigueur, remonte le temps, jusqu’à 33 ans, afin de comptabiliser les aides obtenues par les réalisateurs, alors qu’aucun des règlements antérieurs ne fixait de plafond d’aides. L’argument avancé -favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes- dissimule mal, au risque même de déclencher un conflit de générations, le dessein d’écarter les vétérans, à l’indocilité redoutée, sur les épaules desquelles repose, pour partie, le destin de ce cinéma fragile. Le refus obstiné d’instaurer un double collège, à l’exemple de celui du Cnc français, révèle l’aspect retors de l’argument. Le double collège garantirait dans les meilleures conditions, le dialogue dynamique des générations et l’éclosion de nouveaux talents : un premier collège dédié aux premières et deuxièmes œuvres et, un second, pour les cinéastes confirmés. Après de vives protestations, l’article incriminé, validé en son temps par la Direction et le service juridique, vient d’être retiré. Demeure la question des conditions de l’essor des jeunes cinéastes.
Prurit réglementaire
Au sein de ce département, un pouvoir hors contrôle agit avec sa propre boussole. On retire soudain, sans explication, le documentaire de création de la commission du long métrage, sa place naturelle, pour l’attribuer arbitrairement à la commission de la série. Et tout est ainsi à l’avenant. On réduit drastiquement le montant des subventions accordées aux projets des pays d’Afrique subsaharienne au motif de l’obtention automatique du «bonus Acp» pourtant supposé accroître les moyens de production. L’art de transformer un bonus en malus et d’en faire une variable d’ajustement. On supprime dans une première version du règlement, avant de se dédire, l’aide au développement aux cinéastes de Djibouti, du Gabon, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, de Mauritanie, du Sénégal, du Cap-Vert, du Congo, au motif que ces pays ont un Pib trop important. On décide que dorénavant, les représentants de l’Oif, présents dans les commissions, composées de professionnels, prendront part au vote, contrairement aux usages de la plupart des fonds et du précédent règlement qui réservait aux fonctionnaires de l’Oif un rôle d’observateurs et de conseillers techniques. Cette entorse aux usages permet de tout contrôler et d’entraver, si besoin est, un porteur de projet qui aurait le mauvais goût de déplaire, comme ce fut le cas récemment, au point de choquer certains membres de la commission.
Plurilinguisme bafoué
Que dire de cet autre nouveau fonds, intitulé Oif-TV5, dont un des articles stipule que les œuvres de fiction long métrage doivent être parlées majoritairement en français et, pour les autres genres (court métrage, documentaire et série), la langue usitée doit être le français intégralement ? Ce règlement impose la langue française à des œuvres originales de divers pays en violation du plurilinguisme inscrit dans la charte de l’Oif, sans qu’aucun organe interne de supervision ne s’en soit alarmé.
Diversité aux oubliettes
S’il est un organisme où la notion de diversité ethnique et de genre est consubstantielle à sa nature, l’Oif devrait être un modèle du genre. Le département audiovisuel ne reflète pas cette exigence.
Opacité
Le choix du coordinateur du programme Acp au sein de l’Oif, poste éminemment important, n’aurait-il pas dû faire l’objet d’un appel à candidatures transparent, public, respectant l’équité et ouvert à toute la zone géographique des pays Acp ou, à tout le moins, aux pays francophones ? Cela aurait évité la suspicion de connivence quant à la sincérité du choix opéré. Et quand bien même les règles de l’Oif permettraient le mode de sélection utilisé, l’éthique et la pertinence n’y trouveraient pas leur compte. La reconduction de ce contrat serait un fourvoiement de mauvais augure. La tentation est grande pour une autorité saisie par l’hubris, la bride sur le cou, d’instrumentaliser les importants moyens d’influence que sont les finances, les règlements, le choix des membres des commissions, des consultants et des prestataires ; d’en faire des marqueurs pour poser et imposer, de manière insidieuse et durable, les bases sur lesquelles les cinémas du Sud doivent s’édifier.
Tout ce qui se fait sans nous, pour nous, se fait contre nous
Nous, cinéastes, endurons cette situation équivoque de quémandeurs dans laquelle nous placent la plupart de nos pays respectifs auprès de fonds internationaux, en n’assumant pas leurs obligations en matière de politique culturelle, corollaire du manque de démocratie conjugué à la corruption. L’Oif gagnerait à lancer un audit indépendant de la gestion globale de son département audiovisuel, d’appliquer la transparence, dont elle se fait le chantre, dans ses règles et modes de fonctionnement et d’associer les professionnels à toute décision importante prise dans un domaine qui les concerne au premier chef. Face à toutes les adversités, restent nos œuvres, nos rêves et nos convictions pour talismans.
Moussa Sène Absa - Cinéaste, Sénégal
Amina Abdoulaye Mamani - Cinéaste, Niger
Mama Keïta - Cinéaste, Guinée
Zeka Laplaine - Cinéaste, R.D.Congo
Cette tribune n’engage pas le collectif des cinéastes et producteurs Acp