Après sa démission limogeage chez les Lionnes du handball, suite à l’échec retentissant de la dernière Can au Cameroun, Frédéric Bougeant revient sur le banc pour entraîner cette fois-ci les Lions. Le technicien français remplace l’ancien international sénégalais, Djiby Diagne, longtemps snobé par la Fédération.
Après l’échec retentissant des Lionnes à la dernière Can féminine de handball au Cameroun où elles ont été éliminées en quart de finale par le Congo Brazzaville et privées du Mondial espagnol, leur entraîneur Fred Bougeant a pris les devants pour jeter l’éponge. Sur sa page Facebook, le technicien français avait en effet annoncé, le 17 juin 2021, son départ du banc des Lionnes du handball. «Voilà après 5 ans à la tête de l’Equipe nationale de handball du Sénégal, c’était ma dernière compétition avec les joueuses. Nous aurions aimé faire plus sur cette Can 2021 (…). Je n’aime pas faire les choses à moitié …. Je voulais être honnête avec le club et le projet de la Js Cherbourg, mais aussi vis à vis de la Fédération sénégalaise de handball, les joueuses et mon staff. J’ai passé des moments inoubliables ! Merci à ma famille ! Merci les Lionnes ! Ce fut une expérience humaine, professionnelle, d’une richesse sans équivalent. Tout ce qui a un début a une fin, mais chaque fin est le début d’un nouveau départ. Je souhaite à la Fédération de poursuivre le développement du handball sénégalais…», avait posté Bougeant, à l’origine de la dégringolade de l’Equipe féminine du Sénégal qui s’est retrouvée à la 5e place à l’issue de la Can camerounaise.
La Fédé réchauffe un vieux projet
Une déception qui avait même poussé le président de la Fédération, Seydou Diouf, a lancé une pique à son sélectionneur. «C’est une défaite amère. C’est la première fois depuis 2016 qu’on voit l’équipe-type du Sénégal jouer sans marquer le moindre but pendant 15 minutes. On a été en échec», avait déclaré le patron du hand sénégalais, chez nos confrères de Stades. D’ailleurs, dans son édition du 18 juin 2021, Le Quotidien révélait un «vieux» projet de la Fédé de handball qui était de faire «bouger» Bougeant chez les Hommes après la Can 2021. Mais avec les résultats catastrophiques de Yaoundé et la démission-limogeage du sélectionneur, on pensait que les Fédéraux avaient laissé ledit projet aux vestiaires.
Ce qu’on a refusé à Djiby Diagne, on va l’accepter pour Bougeant
Mais rebondissement. Lundi dernier, dans un communiqué, l’instance fédérale ressuscite son projet à travers un communiqué. «Dans le cadre de la relance de la sélection masculine et en vue de sa participation à la Can de janvier 2022, la Fédération sénégalaise de handball, en accord avec la Direction technique nationale, a mis fin à la collaboration avec l’entraîneur Djiby Diagne et a nommé Frédéric Bougeant comme manager de l’équipe nationale A hommes du Sénégal», lit-on. Et le communiqué de préciser : «Le nouveau manager des Lions va publier incessamment une liste des joueurs pour un stage d’une semaine qui sera organisé à Cherbourg en France du 1er au 6 novembre 2021.»
Après avoir échoué chez les Lionnes, Bougeant «réhabilité» avec les Lions
En fait, la Fédération, souvent accusée de privilégier les Lionnes au détriment des Lions, veut se réajuster en allant «capter» à l’extérieur des expatriés sénégalais et binationaux, vivant en Europe, dans le but de monter une grande équipe masculine, en perspective de la Can chez les Hommes, prévue en janvier 2022, au Maroc. Mais c’est oublier que cette politique qui consiste à faire focus sur les expatriés au détriment des joueurs locaux a échoué avec les Filles qui sont revenues sur terre au lendemain des joutes de Yaoundé. Et dans cette affaire, Bougeant est le principal gagnant. Après avoir échoué chez les Lionnes, il se voit «réhabilité» avec cette nouvelle nomination sur le banc les Lions. Ancien international pendant une dizaine d’années, Djiby Diagne, nommé en 2015 et qui vit en France, est depuis snobé par la Fédération. Pourtant l’ancien joueur du Jaraaf a aussi les compétences pour coacher les Lions. Mais à la place d’un «local», les Fédéraux ont encore préféré l’expertise étrangère, comme c’est le cas chez les Filles. En clair, ce que les autorités sportives ont refusé, en termes de moyens et de logistique à Djiby Diagne, elles vont l’accepter pour Bougeant, devenu décidemment l’élément «indispensable» et «incontournable» du handball sénégalais. Avec deux expatriés, chez les Dames et Hommes, les entraîneurs nationaux et les joueurs locaux vont donc continuer à «chômer».
UN NOUVEAU PROGRAMME POUR ACCOMPAGNER LA CHAINE DE VALEUR DE L’HUITRE
Valoriser le potentiel de la pêche et de l’aquaculture. La chaine de valeur de l’huître va bientôt prendre son envol au Sénégal
La chaine de valeur de l’huître va bientôt prendre son envol au Sénégal. Retenue avec 11 autres sur 75 propositions dans le cadre du programme quinquennal Fish4acp : «Valoriser le potentiel de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique» et en particulier son soutien à la chaîne de valeur des huitres au Sénégal, cette chaîne a fait l’objet d’une analyse dont les résultats ont été partagés hier. «En effet, au Sénégal l’exploitation des huîtres est restée à l’état artisanal, la productivité et la rentabilité de la chaîne de valeur restent en deçà des attentes et du potentiel des acteurs, malgré les conditions favorables et l’expertise des acteurs», a relevé le représentant du ministre de la Pêche et de l’économie maritime. Dr Namsa Keïta s’exprimait à l’atelier de validation de l’analyse de la chaîne de valeur de l’huître au Sénégal.
Aussi souligne-t-il, les sites de production connaissent des problèmes de surexploitation à cause des mauvaises pratiques au niveau des mangroves. «De plus, l’enclavement des zones de production et l’absence de centres d’épuration ou d’égorgement rendent difficile l’accès aux pêcheurs et aux femmes collectrices au niveau des centres urbains et des marchés les plus rémunérateurs», regrette M. Keïta. A l’en croire, cette situation limite les possibilités de valorisation qui pourraient permettre aux produits d’accéder aux marchés rémunérateurs nationaux et internationaux et améliorer la qualité sanitaire des coquillages consommés au niveau côtier. Afin de libérer cette chaîne de valeur et celle de l’aquaculture, l’Union européenne recommande d’assurer l’autonomisation des femmes en investissant pour améliorer leurs conditions de travail et les bénéfices issus de la filière de l’huître.
En effet, les femmes représentes plus de la moitié de la population sénégalaise et 90% de la main d’œuvre de la chaîne de valeur de l’huître au Sénégal. Le programme Fish4acp travaille à améliorer une filière principalement artisanale. «L’huître est une source vitale de protéine de micronutriment pour un grand nombre de Sénégalais et génère d’importants revenus pour ces femmes de la Casamance et du Sine-Saloum entre autres», confirme Gouantoueu Robert Guei, représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Ce programme, d’un coût de 40 millions d’euros, résulte d’une demande formulée par les pays Acp 2017 en vue d’identifier et de mettre en œuvre des actions structurantes pouvant renforcer la productivité et la compétitivité de la chaîne de valeur de la pêche et de l’aquaculture tout en veillant à la durabilité à long terme et à l’inclusion sociale. Ce faisant, Fish4acp vise à réduire les difficultés qui freinent le développement de la pêche et de l’aquaculture durable, notamment la performance économique modérée, les difficultés d’accès au marché et les problématiques de durabilité sociale et environnementale.
Léeboon…Lippoon…Il était une fois...Vous la connaissez tous n’estce pas l’histoire de la petite Amy (peu importe son prénom d’ailleurs) ? Mais si, voyons…Amy, la petite gamine de 9 ans, la benjamine de Mère Coumba, qui l’envoie quotidiennement chez tonton Borom Bitik…Lui, c’est le boutiquier du coin, père de famille respectable, bonne réputation. Des fins de mois difficiles ?
Il est l’homme de la situachon (prononciation locale du mot situation), il vous fait crédit ! Du sucre, du riz, de l’huile ou du lait…Du savon, peut-être ? «Amul poroblem ku baax.» On dit de lui qu’il est généreux, qu’il a le cœur sur la main, que son truc à lui, ce sont les enfants : un bonbon, une pièce de monnaie, un clin d’œil, avec la bénédiction de mère Coumba ndeysaan et de ses gencives noircies. Tonton Borom Bitik est du genre taquin, il appelle Amy «séri coco» (ma chérie), c’est vous dire ! De temps à autre, il l’entraîne même dans son arrière-boutique, une chambre de fortune. On ne sait pas bien ce qu’il y fait, mais mère Coumba ne doit pas savoir. Ne prenez pas ces airs, vous savez bien de quoi je parle ! Dois-je préciser que ceci est de la fiction, inspirée de faits réels ?
En février 2014 (je n’invente absolument rien cette fois), une petite fille de 11 ans «a mis au monde des jumeaux» : on appelle cela une grossesse à la suite d’un viol. Vous cherchez le coupable ? C’était le boutiquier du coin. On raconte encore l’histoire de la fillette de 9 ans, décédée après ce qu’on va appeler son «accouchement». Je ne sais pas vous, mais je me demande ce qu’on peut bien dire à des petites de cet âge-là pour qu’elles supportent, endurent, assument ? Assumer quoi d’ailleurs, d’avoir été engrossée par le cousin, le tonton saï-saï, le frangin ou le papa ? On leur parle de quoi, au juste, de la vie, du sort, du destin, de Dieu ?
Les plus chanceuses (ceci est un euphémisme) iront voir le ou la psy sans comprendre pourquoi leur corps se métamorphose de la sorte, et si cela pouvait les rassurer, on a porté plainte contre l’abominable tonton saï-saï.
Les moins chanceuses ? On va régler ça voyons, un règlement à l’africaine : du nëp nëpël, beaucoup hein, et assez d’hypocrisie pour enfumer le voisinage. On envoie la pauvre petite chez la pas très douce bàjjen (la tante paternelle) qui lui rappellera toutes les 5 secondes qu’elle ne doit surtout pas montrer le bout de son…ventre, la honte ! Vous ne le voyez pas, mais je viens de lever les yeux au ciel. Dans la famille toujours, les plus inspirés s’empresseront de faire de la littérature : Amy souhaite se concentrer sur ses études, c’est pour cette raison qu’elle s’est rapprochée de bàjjen, cette année. L’honneur du clan n’est-il pas sauf ? Une petite mascarade et le tour est joué, et voilà comment Amy va passer de victime à coupable, emprisonnée dans ce corps qui n’est le plus sien, évidemment, emprisonnée dans ce carcan familial, cloîtrée entre quatre murs. Sans oublier tous les reproches : «Amy dafa précoce, Amy dafa wow bët» (Amy est précoce, Amy n’a pas froid aux yeux). Je vous rappelle que l’on parle bien d’une petite fille de 10 ans. Ou alors lui reprochera-t-on son penchant pour les jupettes. Mère Coumba, dans tout ça ? La négligence incarnée. «Borom Bitik» ? Un moment d’égarement ! L’argument imparable ? Cheytan ! Il a bon dos, pas vrai !
Et puis sax, si tout va bien, Amy aura 17 ans quand son petit garçon en aura 7. Vous appelez ça comment, vous ?
Pendant ce temps, par ici, dans la vraie vie, loin de cette fiction inspirée de faits réels, on blablate, du verbe blablater, on invoque Dieu et la morale pour contraindre une fillette qui n’a rien demandé, à porter le (mettez-y ce que vous voulez, je suis perdue) de «son» violeur. On lui pardonnera à ce pécheur invétéré ? On en fait quoi de cet énergumène, dites-moi !
Si vous êtes du genre à aimer la radio ou la télé, vous avez dû entendre parler d’«avortement médicalisé» ; pour les victimes de viol ou d’inceste, ou s’il y a un risque pour la maman ou le fœtus.
En attendant, on fait déjà dans l’avortement clandestin (ne prenez pas ces airs je vous prie) : une décoction de guérisseur soigne-tout, digne héritier de son grand-père, un comprimé, une injection, allez savoir… Euh, et je ne sais pas si vous savez, mais on fait aussi dans l’infanticide, mais chut, tonton Mame Mactar Guèye Jamra (cela fait désormais partie de son patronyme) n’aime pas que l’on parle de «contraception», ni d’«espacement des naissances» d’ailleurs. On avait dit que ce serait encadré, dit-il, mais pas du tout, c’est la porte ouverte à la débauche ! (Vous pourriez essayer de lire ce passage à haute voix, avec la voix de MMGJ ?)
En attendant, on lui dit que les petits jeunes de 15 ans jouent déjà à papa et à maman ? En attendant toujours, c’est toujours aussi mal vu d’être une fille-mère. Qu’est-ce qu’on dit quand c’est un garçon ? Il n’y a pas de version masculine de la fille-mère ?! «C’est pas juste !»
Euh, je vous aurais bien raconté la dernière mésaventure de mon chien, victime d’un délit de sale gueule, littéralement, mais nous nous connaissons à peine.
P.S. : Si vous avez besoin d’une mise à jour, pour la série «Infidèles», ou pour «Maîtresse d’un homme marié», veuillez-vous adresser à tonton Mame Mactar Guèye Jamra : il est incollable sur le sujet. Allez, à jeudi !
A THIONOKH, DES FEMMES ACCOUCHENT DANS DES VOITURES «WOPOU YAHA», FAUTE D’AMBULANCE !
A Thionokh, dans le département de Ranérou à Matam, on croise toujours les doigts pour que les parturientes accouchent dans le poste de santé de la localité
Pour mettre fin aux accouchements en pleine brousse dans les véhicules «Wopou Yaha», les habitants de Thionokh plaident pour la mise à disposition d’une ambulance au poste de santé de leur village distant de centaines de kilomètres des centres de santé de référence à savoir Koungheul, Touba, Ranérou, Linguère.
A Thionokh, dans le département de Ranérou à Matam, on croise toujours les doigts pour que les parturientes accouchent dans le poste de santé de la localité. Malheureusement, tel n’est toujours pas le cas. Des femmes continuent de mettre au monde des enfants en pleine brousse au cours d’une évacuation sanitaire. La situation dans le poste de santé de Thionokh, surtout avec le problème de l’ambulance en panne depuis près d’une année, indispose les femmes en travail présentant des complications sanitaires. Le village se trouve dans une zone très enclavée sans route ni piste.
Pour l’évacuation des femmes à terme avec des complications gynécologiques, «on se rabat sur les charrettes qui parcourent 15 kilomètres avant de pouvoir prendre une voiture «Wopou Yaha». Un type de véhicule L 200 transformé en voiture de transport en commun avec des bancs transversaux servant de places qui facilitent le transport des malades dans les centres de santé de référence comme celui de Koungheul distant de 85 kilomètres de Thionokh si on ne fait pas 155 kilomètres pour rallier Ranérou, 150 kilomètres pour Touba ou 132 kilomètres si c’est pour aller jusqu’à Linguère. Conséquences: des femmes accouchent en cours de route risquant ainsi leurs vies et celles de leurs bébés. L’ambulance est tombée en panne depuis presque un an, et le poste de santé de Thionokh est obligé de se rabattre sur le poste de santé de Mbem Mbem à 50 kilomètres pour trois heures de temps de route avant d’accéder au poste de santé de Thionokh.
Khalilou Kâ, étudiant à l’université Alioune Diop de Bambey qui porte le combat de ces femmes qui accouchent dans «ces situations inhumaines» plaide pour l’octroi d’une ambulance au poste de santé de son village, Thionokh, qui a une population de 7356 habitants. Son poste de santé polarise plus de 36 villages officiels et des hameaux, selon notre interlocuteur qui renseigne que chaque année, ce sont quelques 330 grossesses attendues au niveau de la structure sanitaire dont au moins 27 accouchement par mois. Ici, les parturientes ne sont assistées que par une seule sagefemme et un seul infirmier d’Etat. Khalilou Kâ plaide ainsi pour la disponibilité d’une ambulance à Thionokh comme, dit-il, on a récemment eu à le faire avec le poste de santé de Vélingara Ferlo qui serait resté 6 mois sans infirmier chef de poste avant que le ministre ne mette récemment un infirmier chef de poste à leur disposition. D’après les dires de cet étudiant en Master 1 en ingénieur du développement territorial à l’université Alioune Diop de Bambey, Thionokh n’est que la face visible de l’iceberg. Le département de Ranérou ne dispose que d’un seul centre de santé «plus malade que ses malades».
Du coup, «certaines populations ne bénéficient pas de soins de santé» comme ce fut récemment le cas à Vélingara Ferlo resté six mois durant sans infirmier chef de poste. Ce n’est pas tout, certains villages ayant une démographie importante ne disposent toujours pas de postes de santé. Selon le porte-parole des jeunes de Thionokh, le département de Ranérou réclame un hôpital de niveau 2 dans la zone frontalière à d’autres régions. Ce, dit-il, pour soulager un peu la population de la commune de Vélingara qui se déplace jusqu’à Linguère, Koungheul ou même Kaffrine pour pouvoir bénéficier de soins de qualité.
L’IMMEUBLE DE FEU LOBATT FALL DE 3 MILLIARDS DE FRS VENDU… A 600 MILLIONS PAR LA SNR
Un drame couve du côté de l’ex-gare routière des sapeurs-pompiers à Dakar. En effet, la famille du célèbre et défunt transporteur Lobatt est sommée par la SNR de quitter l’immeuble de 3649 mètres carrés appartenant à leur regretté père
El Hadj Sow et Le TEMOIN FM |
Publication 21/10/2021
Le célèbre transporteur Lobatt Fall va certainement se retourner dans sa tombe si la Société nationale de recouvrement (SNR) réussit à bazarder son immeuble d’une valeur de 3 milliards de frs pour la modique somme de 600 millions de frs. Les héritiers de feu Lobatt Fall entendent en tout cas se battre jusqu’à la mort pour éviter une telle forfaiture d’autant plus incompréhensible que le président de la République avait demandé que l’immeuble soit restitué à la famille du transporteur.
Un drame couve du côté de l’ex-gare routière des sapeurs-pompiers à Dakar. En effet, la famille du célèbre et défunt transporteur Lobatt est sommée par la SNR de quitter l’immeuble de 3649 mètres carrés appartenant à leur regretté père, Feu Lobatt Fall rebaptisé « Coumba Pathé». Cette décision, selon le Témoin Fm, est rejetée par les enfants de feu Lobatt Fall qui entendent refuser jusqu’à la dernière énergie cette injonction de la Société nationale de recouvrement (Sn) qui a cédé l’immeuble de 3649 mètres carrés, estimé à plus de trois milliards CFA, à une société immobilière étrangère pour une valeur de 600 millions CFA. La Snr, explique Mamadou Diop Lobatt cité par le Témoin Fm, a longtemps cherché des moyens de mettre la main sur cet édifice. Chose qui a été impossible selon lui, car feu Lobatt Fall a toujours combattu cette forfaitaire avec feu Me Diallo. «Avec le décès de ce dernier, la Snr en a profité pour céder l’immeuble à une société immobilière à 1.100.000.000 CFA. Après cet acte, cette société a, à son tour, hypothéqué l’immeuble à la Sgbs à 600 millions CFA. Entre temps, la famille a essayé de réunir de quoi pouvoir justifier que l’immeuble revient à Lobatt Fall. Le président de la République, Macky Sall, a déploré cette situation en demandant de remettre l’immeuble à la famille de feu Lobatt Fall. Le combat de notre feu père reste jusqu’ici le nôtre. La Sgbs, depuis trente ans, a été toujours en procès avec feu Lobatt Fall. Quand la banque a su que ce dernier a eu raison, elle a trouvé un consensus. La banque a, par la suite, collaboré avec la Snr pour utiliser une société étrangère. La famille s’est levée en un seul bloc», a expliqué Mamadou Diop Fall.
« C’est en 2018, année de sa mort, que la SNR a commencé ces pratiques »
C’est avec tristesse et consternation que la famille, selon Ndella Lobatt Fall, a appris cette « forfaiture » de la Snr. «Comment peut-on faire cela à feu Lobatt Fall qui a beaucoup servi son pays ? Il a servi le Fouta en étant leur député durant deux décennies. Il a du céder son fauteuil à son suppléant pour aller se reposer. Maintenant qu’il est mort, on met la main sur ses biens pour les offrir à une société immobilière étrangère. Ladite société a hypothéqué l’immeuble pour un montant de 600 millions», explique la fille du défunt grand transporteur. Elle ajoute que : « C’est en 2018, année de la mort de mon père, que la Snr a commencé ses pratiques. On a constaté des magouilles. Il y a des gens qui ont empoché de l’argent pour faciliter cet acte, car, sur les papiers de l’immeuble, il y a des annotations qui prouvent qu’il ne peut y avoir de transactions sans l’aval d’un membre de famille. La famille l’a su récemment et ça a été un coup dur. La Snr ne peut pas fournir de papiers si ce n’est que des deals. On ne va jamais accepter. Il n’y aura pas de construction sur ce site», a-t-elle dit. Elle poursuit : « On ne va pas lâcher. Ce combat nous tient à coeur. Nous allons reprendre ce dossier et combattre jusqu’à ce que la société qui a acheté cet immeuble sache qu’elle a acheté du faux », menace Ndella Lobatt Fall.
Selon elle, la famille de feu Lobatt Fall serait contente si l’État parvenait à réfectionner l’immeuble pour ensuite le rebaptiser au nom de « Lobatt Fall ». «Je ne peux pas croire que le président de la République, Macky Sall, soit au courant de cette affaire. C’est une injustice. C’est nous qui allons déterminer la façon dont on va céder l’immeuble », soutient-elle. Avant d’ajouter : «Il y a plusieurs mois, nous étions allés voir Thierno Madani Tall. Ce dernier nous avait dit qu’il allait en discuter avec le chef de l’État. Après un moment, il nous a informés que le président de la République Macky Sall a donné des instructions pour que l’immeuble soit remis à la famille Lobatt Fall. Entre temps, certains en ont profité pour le céder à la société immobilière à plus d’1 milliard », a conclu une des filles de feu Lobatt Fall…
LE RETARD DANS LA LIVRAISON DES INFRASTRUCTURES, PLUS GROS SOUCI !
La livraison, d’ici fin décembre, des infrastructures en cours de construction pourrait résoudre au moins en partie la question des effectifs pléthoriques d’étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques au niveau de certaines nos université
La livraison, d’ici fin décembre, des infrastructures en cours de construction pourrait résoudre au moins en partie la question des effectifs pléthoriques d’étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques au niveau de certaines nos universités dont les budgets peinent à couvrir les charges de fonctionnement. C’est la conviction du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), Malick Fall, qui plaide pour un budget calculé sur la base du coût unitaire d’un étudiant.
La rentrée universitaire a eu lieu officiellement le 04 octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national, particulièrement à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) et le 18 octobre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) où il y avait eu un petit décalage de la date de démarrage des enseignements suite à une demande exprimée par le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud).
Les responsables dudit centre avaient demandé au recteur de Dakar de reculer la reprise des cours trois semaines après la date prévue au niveau national. C’est ainsi que l’Assemblée de l’université s’était réunie et avait proposé la date du 18 octobre. Officiellement, les enseignements ont donc repris avant hier au niveau de ce temple du savoir où les enseignements pédagogiques pour l’année académique 2021-2022 commencent à prendre forme dans presque toutes les Facultés. Mais à celle des Sciences et Techniques, la reprise ne se fera que le 1er février 2022.
Présentement, dans cette Fac, l’heure est à l’organisation des examens de rattrapage et à la reprise des cours du second semestre qui avait été démarré avant que les étudiants ne partent en vacances. La précision est du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) selon qui les enseignements vont se poursuivre jusqu’en fin décembre avant que les examens ne soient organisés au mois de janvier au niveau de cette Faculté.
Retard dans la livraison des infrastructures
Hormis cette situation qui prévaut à la Faculté des Sciences de l’Ucad, les enseignements pédagogiques ont ainsi officiellement repris dans les autres universités où la pléthore d’étudiants demeure un casse-tête pour les enseignants du Saes. «Les craintes sont toujours là. Mais on peut quand même dire qu’on est à peu près dans les mêmes effectifs que l’année dernière. Chaque année, on était confronté à une augmentation croissante des effectifs des bacheliers. Cette année, on est dans les mêmes effectifs que l’année dernière», a indiqué Malick Fall. Malgré les efforts financiers et matériels déployés par le gouvernement pour améliorer les conditions d’études dans les amphithéâtres et les salles de travaux pratiques, les difficultés persistent. Les obstacles sont surtout liés au retard accusé dans la livraison des infrastructures en construction au sein des universités Assane Seck de Ziguinchor, Cheikh Anta Diop de Dakar et celle de Thiès. «Si on continue à faire un certain nombre d’efforts dans la livraison des infrastructures qui étaient en construction, notamment à Dakar, à l’université Assane Seck de Ziguinchor et l’université de Thiès, on pourrait atténuer les difficultés. Mais tout est lié à la livraison de ces infrastructures-là. Donc, pour certaines universités comme celle de Assane Seck de Ziguinchor, il y a quelques difficultés. Parce que l’entreprise, je pense, n’a pas encore respecté les délais au niveau de la Faculté des sciences et techniques, au niveau des salles de travaux pratiques et de cours. Il y en a certains ouvrages qui vont être livrés tandis que d’autres vont connaitre un petit retard dans la livraison», a expliqué Malick Fall. Selon le secrétaire général du Saes, si on arrive à faire en sorte que d’ici fin décembre toutes les infrastructures en cours de construction soient terminées et livrées, les difficultés auxquelles les universités sont confrontées les années précédentes pourraient être atténuées. Le patron du Saes pense que tout est donc dans le camp du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui doit travailler avec les entreprises contractantes pour essayer de faire en sorte que ces infrastructures puissent être livrées le plus rapidement possible. Ce, pour des enseignements de qualité et un encadrement pouvant permettre aux étudiants d’acquérir des compétences attendues et assurer la relève mais aussi permettre au pays de se hisser au rang des nations émergentes.
Pour un budget calculé au coût unitaire d’un étudiant
Mais tout ça requiert un certain nombre de confort avec un budget conséquent. Malheureusement, le budget universitaire constitue un problème récurrent pour la résolution duquel le syndicat dirigé par Malick Fall s’est toujours battu afin qu’il soit calculé sur la base du coût unitaire de l’étudiant. «Ce qui pourrait nous permettre d’avoir un budget de vérité pour les universités. Malheureusement, tel n’est pas le cas, et cela nous amène vers des difficultés de fin de trimestre et de fin d’année. Les budgets sont livrés par tranches trimestrielles, et au début de chaque trimestre ou à la fin de chaque trimestre, on a des difficultés. Il s’y ajoute que l’essentiel des budgets des universités est plus ou moins réservé au paiement des salaires. Ce qui fait qu’il reste une portion minime pour prendre en charge les fonctionnements des universités et cela ne peut pas ne pas avoir des incidences sur leur fonctionnement normal. Donc, pour être plus clair, ces problèmes liés au budget, nous les avons toujours décriés en proposant que les budgets soient calculés sur la base unitaire d’un étudiant pour avoir des budgets de vérité «, a plaidé le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes).
LOCALES 2022, LA BATAILLE DE YEUMBEUL AURA BEL ET BIEN LIEU !
Les premiers coups de canon résonnent déjà dans cette commune de la banlieue où l'enjeu électoral met aux prises : Amadou Hott de la mouvance présidentielle, Bara Gaye de Yewwi Askan Wi et Massamba Guèye, porte-étendard de Wallu Senegal
Après avoir rejoint la coalition Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, l’actuel maire libéral de YeumbeulSud s’est auto-exclu du Pds. Ce qui justifie la désignation du secrétaire général de la section Pds de la localité, Massamba Guèye, pour porter la candidature de Wallu-Sénégal aux prochaines élections locales. Il fera au ministre Amadou Hott de Bby dans cette localité de la banlieue où les premiers coups de semonce se font déjà entendre…
La bataille de la commune de YeumbeulSud aura bel et bien lieu ! Déjà, les premiers coups de canon d’intimidation et d’intoxication se font entendre non seulement dans le périmètre de cette commune de la banlieue mais aussi jusque dans les différents états-majors politiques. Au front, le ministre Amadou Hott de la mouvance présidentielle (Bby), l’actuel maire Bara Gaye qui se représente sous la bannière de Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, et, dans la position du troisième larron, Massamba Guèye désigné pour porter les couleurs de la coalition Wallu Senegal coachée par l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. À moins d’un mois du dépôt des listes pour les locales du 2 » janvier 2022, la bataille des investitures fait rage à YeumbeulSud, une commune à forte démographie électorale.
Au sein de la coalition de la mouvance présidentielle, c’est un secret de polichinelle que le ministre de l’Economie et du Plan, Amadou Hott, sera le candidat de la coalition de Benno Bokk Yakaar (Bby) pour la conquête de la mairie de Yeumbeul-Sud. D’ailleurs, dans sa page Facebook, Amadou Hott, lui-même, avait déclaré avoir accepté le choix de Bby de l’investir comme candidat à Yeumbeul-Sud. Ce qui laisse croire que, dans cette localité, l’incertitude est derrière la conférence des leaders de Bby. A propos de l’actuel maire libéral Bara Gaye, ses ex- « frères » du principal parti de l’opposition considèrent qu’il « s’est auto-exclu » du Pds dés lors qu’il a rejoint la coalition Yewwi Askan Wi dirigée par les leaders de trois importants partis de l’opposition à savoir Ousmane Sonko (Pastef) Khalifa Sall (Taxawu Sénégal) et Serigne Moustapha Sy (Pur). Du moins, si l’on peut considérer que ce dernier fait toujours partie de l’opposition… La question que l’on se pose, dès lors, c’est celle de savoir si Bara Gaye, qui fut très proche de Karim Wade, aura une place confortable de première classe dans ce train « Pastef » qu’il a pris presque en gare ? Selon un militant de l’opposition joint par « Le Témoin », Bara Gaye semble être rejeté par les différents partis composant la coalition Yewwi Askan Wi. « Je vois mal comment un transhumant de la dernière heure comme Bara Gaye peut-il être le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi à Yeumbeul-Sud. Et surtout dans une localité où les Sonkistes autochtones » se sont battus des années durant pour s’imposer » a-t-il expliqué.
Bara Gaye et le train Pastef
Pourtant, avant-hier, la coordination communale de Pastef-Yeumbeul Sud a apporté un démenti formel qui ne fait pas l’unanimité au sein des leaders locaux de Yewwi Askan Wi. Les signataires du communiqué fustigent les informations qui circulent sur les réseaux sociaux faisant état du supposé rejet de la candidature de Bara Gaye, maire sortant de Yeumbeul sud, par la coalition de Yewwi Askan Wi. « En aucun cas, il n’est question d’un rejet d’une quelconque candidature au sein de la coalition. Ces rumeurs, de nature à jeter le discrédit sur la coalition afin de saper la cohésion, l’union et la détermination de ses membres, sont l’œuvre de personnes aux intentions inavouées tapies dans l’ombre. Pastef Yeumbeul sud précise que les discussions portant sur les investitures se déroulent dans le respect des principes édictés par la Charte régissant la coalition Yewwi Askan Wi. Et que, dans un très court délai, le candidat de la coalition sera révélé au grand public », lit-on dans le communiqué de Pastef-Yeumbeul. Comme l’avait écrit « Le Témoin » au lendemains des actes de vandalisme et de sabotage perpétrés il y a quelques mois à la permanence du Pds, Bara Gaye a du mal à exister en dehors de l’ombre de Karim Wade qui l’avait créé de toutes pièces. Car, dans toutes les autres principales formations politiques (Pastef, Apr, Ps et Afp), il n’y a plus de places à prendre en termes de strapontins gouvernementaux et autres postes de Dg, de maires, de présidents de conseils d’administration et autres.
Massamba Guèye, le choix du Pds !
Toujours est-il que « Le Témoin » est mesure de vous révéler que le secrétaire général de la section PDS de Yeumbeul-Sud, Massamba Guèye, a été désigné pour conduire la liste de la grande coalition de l’opposition Wallu-Sénégal. Pour cause, l’actuel maire libéral Bara Gaye est considéré comme démissionnaire par ses frères du Pds. En tout cas, Massamba Guéye est un pur produit du Pds. Son cursus et son profil plaident en sa faveur. Donc, après avoir été choisi par son parti, il a de fortes chances d’être investi par Wallu-Sénégal pour la conquête de la mairie sopiste de YeumbeulSud. Afin qu’elle reste dans le giron libéral. Pour la petite histoire, en 2014, c’est ce même Massamba Guèye qui avait été la tête de la liste majoritaire dans cette localité. Au finish, l’alors tout- puissant collaborateur de Karim Wade, Bara Gaye avait réussi un tour de passe-passe auprès des conseillers municipaux qui l’avaient finalement élu maire avec une majorité écrasante. Une chose est sûre, la reconquête de la mairie de Yeumbeul-Sud par la coalition Wallu-Sénégal ne sera pas une promenade de santé. En effet, aussi bien Bara Gaye, le candidat « autoproclamé » de Yewwi Askan Wi, que Massamba Guèye de Wallu-Sénégal sont appelé à soulever une montagne « Bby » au pied de laquelle monte la garde le banquier international et ministre Amadou Hott. Lequel semble avoir la faveur des pronostics si l’on sait que la majorité présidentielle n’avait perdu cette commune en 2014 qu’à cause de ses divisions…
LE DOUBLE JEU DU PARTI SOCIALISTE
Le parti a décidé d’aller aux locales avec la coalition Benno Book Yaakar. Il garde toutefois plusieurs fers au feu en cas de nécessité
Le Parti socialiste a décidé, hier, d’aller aux locales avec la coalition Benno Book Yaakar. Toutefois, le plus vieux parti du Sénégal, et qui a présidé aux destinées de notre pays pendant 40 ans, entend garder plusieurs fers au feu pour le cas où.
Il avait annoncé sa décision de déposer sa caution pour les locales et briguer certaines localités. Ceci au cas où un de ses responsables serait injustement écarté...
Dans sa lettre circulaire numéro 003/SG/ Ps/ 15/10/2021 relative aux investitures pour les élections territoriales du 23 janvier 2022, la Secrétaire générale du Parti socialiste informe que son parti a librement décidé de participer aux prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022 dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, conformément à sa qualité de membre de cette coalition depuis 2012 et de la volonté réaffirmée par les camarades, lors des rencontres tenues avec les unions régionales.
Un double jeu en réalité dans la mesure où le Parti socialiste a parallèlement décidé, selon des sources, de déposer sa caution pour les élections locales du 23 janvier 2022. « Cette décision est irrévocable. Nous allons déposer notre caution pour les élections locales du 23 janvier 2022 pour parer à toute éventualité », soufflent des sources qui siègent au secrétariat exécutif national et au Bureau politique du Parti socialiste.
Ces dernières nous ont d’ailleurs fait savoir que dans toutes les localités où un responsable de leur parti candidat à la candidature des locales serait injustement écarté, il pourrait briguer seul les suffrages des populations. « Mais, ce candidat ne doit nullement afficher le logo ou l’effigie de la coalition Benno Book Yaakar. Il battra campagne sous la bannière du Parti socialiste et avec uniquement les couleurs du Parti socialiste », assurent nos interlocuteurs. A les en croire, le Parti socialiste ne va pas accepter d’être sacrifié.
À notre question de savoir quelle est, dans ces conditions, la valeur de la lettre circulaire signée par leur secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, nos interlocuteurs nous font savoir que cette décision officielle d’aller aux locales sous la bannière de Benno Bokk Yaakar a été prise parce que le Ps ne veut pas être accusé d’être à l’origine de l’implosion de la coalition. « Nous sommes un grand parti. Nous allons surveiller nos arrières. Nous ferons ce que nous avons à faire. Mais nous ne voulons pas être accusés d’être à l’origine de l’implosion de la coalition », indiquent nos sources.
Difficile de croire tout de même que, malgré la circulaire claire et sans équivoque de sa secrétaire générale, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, le Ps va courir le risque de jouer double-jeu avec tout ce qu’il pourrait lui en coûter…
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PÊCHEURS EN DÉTRESSE, OCÉANS EN DANGER ET BOUÉES EN ORBITE
Trop souvent, on a pointé du doigt, les bateaux étrangers comme étant les principaux responsables de la raréfaction des nos océans. N’est-ce pas abusifs ? Dans cette série de profils des pêcheurs relativisent et nuances cette accusation permanente
La raréfaction croissante du poisson est une réalité qui hante les pêcheurs sénégalais ces dernières décennies. Et trop souvent, les bateaux étrangers sont indexés comme étant les principaux responsables de cette pénurie de la ressource. Toutefois, des pêcheurs honnêtes admettent qu’à côté des bateaux étrangers (pêche industrielle), il y a aussi la responsabilité des pêcheurs locaux (pêche artisanale et industrielle) du fait de l’accroissement des pirogues et méthodes de pêche inadaptées. Dans cette vidéo trois pêcheurs qui ont pêché depuis des décennies expriment les raisons de la raréfaction du poisson. Face à la situation, les pêcheurs de Ngor se tourne vers la solution des bouées de peche. Les jeunes pour leur part, tentent la reconversion profesionnelle alors que les lébous sont connu pour être pêcheurs de père en fils.
Ils ont connu la mer, adolescents et ont pêché pendant des décennies quand les ressources étaient abondantes. Mais depuis quelques années, ils méconnaissent la mer qui leur donnait tant de ressources. Les prises en mer ont diminué de manière significative et tentent d’expliquer la cause. Principalement, c’est la surpêche, la grande pression sur les ressources provoquées aussi bien par la pêche industrielle qu’artisanales qui sont responsable de cette baisse des prises en mer. A cela, il faut ajouter les effets du changements climatiques qui sont ne perceptible que par des études scientifiques comme celle réalisées par Abdoulaye Sarré du centre, chargé de l’évaluation des ressources pélagiques (de haute-mer) à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra-Crodt).
Dans sa thèse consacrée au sujet, Sarré met en évidence une migration dangereuse de certaines espèces comme les sardinelles rondes vers le nord, provoquée par des changements climatiques importants. «Ce déplacement est dû à un réchauffement très intense des eaux de surface, un réchauffement qui n’est pas homogène et est particulièrement accentué au large du Sénégal». Il est impossible de faire admettre aux pêcheurs que la raréfaction du poisson est aussi due au changement climatique.
Mais Sarré aborde la question en connaissance de cause. «Elle cherche toujours une fenêtre environnementale optimale pour s’épanouir, confirme le chercheur. Elle est montée d’à peu près 230 kilomètres vers le nord, en trois décennies, un déplacement correspondant à peu près à celui des isothermes [lignes de même température]. Ce phénomène favorise le Maroc au détriment du Sénégal ou de la Mauritanie. C’est très problématique».