ALIOUNE NDOYE ANNONCE LA DISTRIBUTION DE 10.000 MOTEURS POUR UN MONTANT DE 10 MILLIARDS FCFA
L’avancement du Programme de modernisation des moyens de production et de transport des produits halieutiques intéresse fortement les députés qui ont interpellé à ce sujet le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime

En marge de l’adoption du budget 2022 du ministère des Pêches et de l’Economie maritime, les députés ont interpelé le responsable du département Alioune Ndoye sur de nombreuses questions comme le Programme de Modernisation des Moyens de Production et de Transport des Produits Halieutiques. Réagissant aux interpellations des parlementaires, Alioune Ndoye a annoncé la distribution de 10.000 moteurs pour un montant de 10 milliards FCFA
L’avancement du Programme de modernisation des moyens de production et de transport des produits halieutiques intéresse fortement les députés qui ont interpellé à ce sujet le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime. Selon Alioune Ndoye, il est prévu la distribution de 10.000 moteurs aux pêcheurs artisanaux. «Pour la première phase, 5.000 moteurs ont été distribués pour un montant de 5 milliards Fcfa. Dans la deuxième phase. En tout, il est prévu la distribution de 10.000 moteurs pour un montant de 10 milliards Fcfa», a indiqué le maire de Plateau hier à l’Assemblée Nationale lors de l’adoption du budget de son département. A l’en croire, la distribution a démarré en 2020 avec 2179 moteurs.
«121 LICENCES ACTIVES POUR L’ARMEMENT DU SENEGAL ET 29 POUR L’ARMEMENT ETRANGER»
Interpelé en outre sur la rareté des ressources halieutiques notamment du poisson par le dé- puté Mamadou Diop Decroix, Alioune Ndoye souligne que cette situation découle de l’augmentation de la population. Il cite également l’impact des changements climatiques et de la pollution. «Malheureusement sur cette question, on pointe du doigt les accords de pêche. Or, seuls 161 navires disposent des licences, dont 129 navires séné- galais, 31 de l’Union Européenne et 1 du Cap-Vert. Et depuis que je suis à la tête du département, je n’ai ajouté aucune licence de pêche», affirmet-il. Dans la même veine, Alioune Ndoye renseigne qu’à l’heure actuelle, 121 licences sont actives pour l’armement du Sénégal et 29 pour l’armement étranger. Concernant la surpêche, il estime que les responsabilités sont communes et partagées entre les acteurs de la pêche artisanale et industrielle. Selon Alioune Ndoye, la pêche industrielle est un secteur pourvoyeur d’emplois, créateur de richesses et de devises, et représente 17% des débarquements de poissons. En revanche, la grosse part des dé- barquements est représentée par la pêche artisanale qui concentre plus de 24.000 pirogues motorisées pour lesquelles les difficultés de gestion et d’encadrement rendent difficile le respect des règles relatives notamment au repos biologique
LES GILETS DE SAUVETAGE PASSENT DE 5000 A 2500 FCFA
S’agissant des pirogues en fibre de verre insubmersibles, le ministre des Pêches rappelle qu’elles ont été fabriquées dans l’usine «Cfao» installée à Ouakam et sont le fruit de deux années de tests et d’études menés avec des pécheurs sénégalais, les équipes «Cfao Motors», Yamaha Motors» et l’Agence japonaise de Coopération internationale (Jica). Actuellement, renseigne-t-il, cette usine dispose d’une capacité de production de 16 pirogues par mois. «D’ailleurs, il est envisagé l’installation d’une usine à Bayakh avec une capacité de production de 20 pirogues, et dans d’autres localités comme Mbaling, Sandiara, Saint-Louis et Ziguinchor», indique le maire de Dakar-Plateau. Pour l’acquisition de ces pirogues, il annonce les financements de la DER pour accompagner les acheteurs avec des prix préfé- rentiels. «Ces pirogues de nouvelle génération optimisent les conditions de sécurité des équipages et des matériels. Elles préservent la biodiversité et gé- nèrent des économies pour les pêcheurs, et permettent de ré- cupérer 20 à 30% des pertes post capture», dit-il. Concernant les gilets de sauvetage, le ministre Alioune Ndoye souligne que leur port est obligatoire. A l’en croire, il est prévu un programme visant à réduire les pertes en vies humaines en mer. «Et cet effet, le prix de cession du gilet de sauvetage a été baissé de moitié, en passant de 5000 Fcfa à 2500 Fcfa», renseigne-t-il.