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26 juin 2025
LA SOCIETE CIVILE CONTRE L'ATTRIBUTION D'UN STATUT D'OBSERVATEUR À ISRAËL À L'ONU
La décision du président de la Commission de l’Union Africaine d’accorder le statut de membre observateur à l’Etat israélien auprès de l’UA, n’est pas du goût de la Plateforme de Solidarité Sénégal-Palestine
Officialisée par un communiqué de l’Union Africaine (UA) et de la diplomatie israélienne, le 22 juillet 2021, la décision du président de la Commission de l’Union Africaine d’accorder le statut de membre observateur à l’Etat israélien auprès de l’UA, n’est pas du goût à la Plateforme de Solidarité Sénégal-Palestine. Seydi Gassama et ses camarades, qui animaient un point de presse, hier, mercredi 29 septembre, à la Maison de Presse Babacar Touré, disent «Non à un statut de membre observateur pour Israël au sein de l’Union Africaine !».
L’ayant perdu en 2002, lors de la dissolution de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) qui est devenue l’Union Africaine (UA), Israël retrouve ainsi son statut de membre observateur à l’UA. Une décision très sévèrement fustigée, par la Plateforme de Solidarité Sénégal Palestine. «En annonçant, le 22 juillet dernier, son acceptation des Lettres de Créance de l’ambassadeur d’Israël, le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), M. Moussa Faki Mahamat, a laissé sous-entendre, comme un fait accompli, une décision d’admission à l’UA de l’Etat sioniste en qualité de membre observateur», dénoncent les membres de la société civile sénégalaise.
Selon eux, une telle disposition serait enfreindrait les textes notamment l’Acte constitutif de l’Union Africaine, ainsi que la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. «Une telle disposition, si elle venait à être entérinée à l’occasion du prochain Conseil Exécutif de l’UA, prévu à la mi-octobre, serait en contradiction flagrante avec l’Acte constitutif de l’Union, ainsi qu’avec la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et, plus généralement, avec les intérêts supérieurs bien compris du continent africain tout entier», fulminent-ils.
Pour rappel, l’Acte constitutif de l’UA, tout comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, sur lesquels ils se sont appuyé pour étayer leurs argumentaires, condamnent dans leurs Préambules comme dans plusieurs de leurs articles, «le colonialisme, le néocolonialisme, l’apartheid, la domination sous toutes ses formes», et affirment le droit des peuples colonisés ou opprimés à lutter pour leur libération.
«LA SEULE ATTITUDE QUI VAILLE, C’EST DECIDER, PAR CONSENSUS, DE NE PAS ADMETTRE ISRAËL EN TANT QUE MEMBRE OBSERVATEUR A L’UA»
Alors, «comment un pays qui prône, en actes, la colonisation, l’apartheid, le terrorisme d’Etat, la violation flagrante et constante des Résolutions des Nations Unies sur la Palestine, de 1947 à nos jours, qui se livre à des crimes contre l’humanité et nie le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, peut-il se voir octroyer aujourd’hui le statut de membre observateur de l’UA, lequel lui a été refusé depuis 2002», s’interrogent-ils ? Pour Seydi Gassama et ses camarades, «Israël prétend vouloir se rapprocher des pays africains pour mieux les aider à travers des programmes de coopération, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité, des technologies nouvelles et des télécommunications». Mais la motivation première et réelle de l’Etat hébreu ; c’est d’isoler davantage la Palestine de ses soutiens en Afrique. «Il cherche en vérité à étendre son influence en Afrique et, du même coup, à isoler l’Etat de Palestine, en lui ôtant toute possibilité de base arrière sur le continent». C’est pourquoi, indiquent-ils, «la seule attitude qui vaille, c’est, conformément à la tradition de l’UA, de décider, par consensus, de ne pas admettre Israël en tant que membre observateur». Par conséquent, ils interpellent la diplomatie sénégalaise ; car, notre pays devant d’ailleurs assurer la Présidence tournante de l’UA au début de l’année prochaine.
MACKY, A L’EPREUVE DE L’ENGAGEMENT DU SENEGAL AUPRES DE L’ONU, POUR LES «DROITS INALIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN»
Mieux, la Plateforme de Solidarité Sénégal-Palestine est d’avis que l’on «ne saurait admettre que, sous son magistère, soit consacrée la décision sinistre et infamante de voir l’Etat sioniste d’Israël plastronner impunément aux côtés des autres pays du continent», ont-ils averti. Rappelant l’historique de la relation qui lie notre pays à la Palestine, ils soulignent : «le Sénégal a su, assez tôt, entretenir une relation historique de solidarité avec la cause palestinienne. Le Sénégal, nous ne le soulignerons jamais assez, est le seul pays au monde à présider sans interruption, depuis 1975, le Comité des Nations Unies pour l’exercice des Droits Inaliénables du Peuple Palestinien». Du reste, ils entendent renforcer leurs capacités d’organisation et de mobilisation pour la multiplication de manifestations de masses diversifiées, «la promotion du mouvement BDS (Boycott-Désinvestissements-Sanctions), le déploiement de campagnes plus fortes de protestation et de dénonciation contre les menées criminelles d’Israël en terre de Palestine occupée», préviennent les signataires de la Plateforme de Solidarité Sénégal-Palestine.
L’ENCOURS CHIFFRE A 223 MILLIARDS, FIN JUIN DERNIER
Le Sénégal, deuxième puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), crédite un encours de 10,86% sur le marché régional des titres publics, loin derrière la Côte d’Ivoire avec 35%, suivi du Burkina Faso avec 13,7% et du Mali avec 12,28%.
Les obligations du Trésor représentant 89,8% de l’encours global, contre 10,2% pour les bons du Trésor de l’ensemble des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) sur le marché régional des titres publics, sont ressorties à 2056 milliards de FCFA, fin juin 2021, contre 2746,1 milliards de FCFA en 2020. En rapport à ce stock de la dette intérieure, la première puissance économique de cet espace communautaire est ressortie à 35%, soit 719 milliards de FCFA, suivi du Burkina Faso avec 13,7%, soit 281,672 milliards de FCFA, du Mali pour 12,28%, soit 252,4768 milliards de FCFA et du Sénégal pour 10,86%, soit 223,2816 milliards de FCFA. Derrière ces pays suivent respectivement les parts du Bénin pour 10,55%, soit 216,908 milliards de FCFA, du Togo pour 9,6%, soit 197,376 milliards, du Niger pour 139,808 et enfin de la Guinée-Bissau pour 1,2%, soit 24,672 milliards de FCFA. Les emprunts réalisés par les Etats membres de l’Uemoa sur le marché régional des titres publics ont affiché un encours global de 16 037,6 milliards de FCFA à la fin du mois de juin 2021, contre 13 629,6 milliards de FCFA à la même période en 2020 ; soit une hausse de 17,67% (+2408 milliards de FCFA) en glissement annuel.
15 203 MILLIARDS FCFA D’ENCOURS DE TITRES PUBLICS, EN FIN MARS 2021
Selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), l’encours global des titres publics dans l’Uemoa se chiffre à 15 203 milliards de FCFA, fin mars 2021, contre 11906,6 milliards de FCFA ; soit une forte hausse de 27,7% (+3296,4 milliards de FCFA). Ce montant correspond à l’ensemble des emprunts levés par les huit Etats de l’Union sur le marché financier régional, via les Bons assimilables (Bat) et les Obligations assimilables du Trésor (Oat) dont les maturités ne sont pas encore échues. Cette évolution est proportionnelle à l’augmentation des émissions nettes induites par l’accroissement des besoins des Etats membres, corrélativement au désastre de la crise sanitaire. Les prévisions de la Banque centrale (Bc) tablent sur un encours global de l’Union de 16 726,9 milliards de FCFA, à la fin de l’année 2021. Ce, en tenant compte du montant total de 6642,2 milliards de FCFA à mobiliser sur le marché financier régional sur la même période. La Bc renseigne que sur ce montant prévisionnel, les tombées d’échanges devraient ressortir à 3896,9 milliards de FCFA, tandis que les émissions nettes s’établiraient à 2745,3 milliards de FCFA. Parallèlement, fait remarquer la Bc, les émissions nettes étant prévues devraient s’établir à 3204,8 milliards de FCFA, fin 2021, et l’encours des titres publics est projetée à 17 186,4 milliards de FCFA sur la même période ; soit l’équivalent de 17,6% du Produit intérieur brut (Pib) de l’Union.
TENSIONS DE MARS, UNE ENQUÊTE AU POINT MORT ?
Le gouvernement avait-il réellement l’intension d’ouvrir une enquête pour faire jaillir toute la lumière sur les manifestations violentes qui avaient secoué plusieurs villes du pays et occasionné une dizaine de morts ?
Annoncée par le Gouvernement du Sénégal dans son mémorandum rendu public le 8 avril 2021 dernier, la commission qui devrait se charger d’enquêter sur la série de manifestations du mois de mars dernier est toujours au point mort. Conséquences : plus de six mois après, aucune lumière n’a été faite sur les treize jeunes décédés lors de ces événements qualifiés par certains «d’émeutes de la faim». Sauf si on doit s’en tenir aux premières déclarations du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui a accusé des lutteurs. A moins que la piste des «forces extérieures identifiées» de Me Aïssata Tall Sall soit plus plausible.
Le gouvernement du Sénégal avait-il réellement l’intension d’ouvrir une enquête pour faire jaillir toute la lumière sur les manifestations violentes qui avaient secoué plusieurs villes du Sénégal et occasionné une dizaine de morts et plusieurs dégâts en début du mois de mars dernier ? Il est difficile de répondre à cette question, d’autant plus rien n’a été fait jusqu’ici dans le sens de la création de la commission d’enquête chargée d’éclairer la lanterne des Sénégalais.
Annoncée par le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba lors de la rencontre de lancement du mémorandum du gouvernement sur ces évènements le 8 avril 2021 dernier, cette commission «indépendante et impartiale devrait situer les responsabilités et pour rétablir toute la vérité dans une dynamique de paix et d’apaisement» sur ces événements qui ont endeuillé le pays en début du mois de mars dernier. Aujourd’hui, plus de six mois après ces événements, le gouvernement du Sénégal semble ranger son idée de mettre sur pieds cette commission dans les tiroirs. Aucune démarche ou procédure n’a été initiée par le régime en place dans le cadre de ces événements.
Du côté des responsables du Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), on avait également affiché une détermination «à rendre justice aux victimes et à faire en sorte que de tels crimes ne restent pas impunis et ne se reproduisent plus au Sénégal» par la traduction des «auteurs, leurs commanditaire et l’État du Sénégal, devant les juridictions nationales, régionales et internationales dont la Cour Pénale Internationale (CPI). Mais, là également, c’est silence radio. Une attitude qui ne manque pas de soulever des interrogations, eu égard aux conséquences dramatiques que ces manifestations ont provoqué dans le pays. D’autant plus comme Me Sidiki Kaba, le ministre de l'Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, avait appelé au calme et fait miroiter "la perspective" d'un allègement du couvre-feu instauré contre la pandémie et qui avait pesé sur l'activité d'un grand nombre de Sénégalais. Mais, par la même occasion, il avait aussi dit que l'État emploierait "tous les moyens nécessaires" pour rétablir l'ordre. "Toutes les personnes auteures d'actes criminels seront recherchées, arrêtées, poursuivies et traduites devant la justice", avait-il promis.
DES «FORCES EXTERIEURES IDENTIFIEES»
En dehors des départements des Forces armées et de l’Intérieur, la Cheffe de la diplomatie sénégalaise aussi, Me Aïssata Tall Sall était montée au créneau pour accuser des «forces extérieures», mais «identifiées». Selon l’avocate, «nous avons dépassé le cadre d’une simple affaire judiciaire». «Jamais dans l’histoire du Sénégal on ne s’en est attaqué à des édifices qui incarnent l’autorité de l’Etat, qui incarnent les institutions de la République. Quand les gouvernances, les casernes, les préfectures, sont attaquées, quand tout ce qui peut symboliser l’autorité de l’Etat et le respect de nos institutions est attaqué, on doit pouvoir nous arrêter et nous poser la question de savoir d’où vient le danger. Le danger vient de ces ennemis du Sénégal qui ne veulent pas de ce modèle démocratique et qui veulent aujourd’hui l’anéantir», avait-elle déclaré. Et d’ajouter, «Je parle de toutes ces forces extérieures que nous avons eu à identifier. Tapies dans l’ombre, elles sont en train de manipuler quelques Sénégalais et qui malheureusement, peut-être, n’ont pas encore compris la portée dangereuse de ce qui est en train de se jouer là. C’est à eux que nous parlons». «Et c’est pour ça que nous demandons à notre peuple de comprendre ce dont il est question aujourd’hui. Et le comprenant, de savoir que c’est notre pays que nous devons défendre”, avait fait savoir la cheffe de la diplomatie sénégalaise sur France 24.
ME MALICK SALL, LUI AVAIT ACCUSE DES LUTTEURS
Interrogé également par France 24, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, avait soutenu que «ce sont des lutteurs privés de leur passion qui ont manifesté dans les rues de Dakar». «Beaucoup d’entre eux étaient dans les écuries de lutte. Ça signifie quoi ? Toute la semaine, ils sont à l’entrainement, dans les salles et au bord de la mer. Le week-end, ils sont dans les stades, ça leur permettait non seulement de se défouler, mais aussi de gagner leur vie. Et cela, ils en sont privés depuis un an», a-t-il soutenu sur la chaîne française. Pour rappel, ces manifestations violentes avaient éclaté à la suite de l’arrestation du président du parti Pastef, Ousmane Sonko, alors qu’il se rendait au Tribunal pour y répondre à une convocation du juge d’instruction dans le cadre de l’affaire présumée de viol répété avec menace de mort sur une employée d’un salon de beauté. Cette arrestation avait ainsi provoqué des manifestations violentes dans toutes les régions du pays à l’exception de Matam, occasionnant des pertes en vies humaines, plusieurs dégâts. Dans son mémorandum, le gouvernement a dénombré treize (13) décès, plus de trois cent (300) blessés parmi les manifestants et plus de cent (100) du côté des forces de l’ordre et plusieurs dégâts et pertes matérielles dont cent quarante-cinq (145) édifices et biens publics saccagés, plus de cent trente-neuf (139) biens privés y compris des maisons, des magasins, des stations-service et des banques, tous attaqués et pillés, parfois par des individus armés.
Par Alassane THIAM
MACKY INSTALLE SONKO
Le Landernau politique sénégalais ne peut plus faire sans l’ancien inspecteur des impôts qui sait haranguer la foule, dénoncer les dérives politiques des dirigeants sénégalais depuis des décennies
La nature a horreur du vide, disait le philosophe grec, Aristote. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall, l’espace politique sénégalais est disloqué. Le nouveau président élu en 2012, contre toute attente, avec un parti en massification, a eu besoin d’une coalition large afin d’asseoir son pouvoir et gonfler les rangs de sa majorité. Il a su attirer le parti socialiste dans son escarcelle et phagocyter une frange importante du parti démocratique sénégalais qui était au pouvoir.
Il est resté maître à bord dans un pays assoiffé de démocratie et qui observe sans réaction et en souffrance, les fastes de certains élus qui exposent avec fierté les signes extérieurs de richesse. Certes, un président de la République a besoin d’avoir une large majorité mais, l’absence d’une réelle opposition aboutit à des querelles internes au sein du parti au pouvoir, entrainant des suspicions néfastes au bon déroulement de l’Etat.
Ousmane Sonko, inspecteur des impôts et domaines s’est vu décerner malgré lui, le rôle du vrai opposant de Macky Sall. En effet, suite à ses accusations à l’endroit du frère du chef de l’Etat pour exonérations fiscales de plusieurs millions, le président de la République l’a révoqué de la fonction publique pour manquement à ses obligations et de discrétion professionnelle. Cet acte l’a définitivement installé comme leader de l’opposition. Les citoyens aiment les «messieurs propres», surtout lorsqu’ils sont licenciés parce qu’ils endossent le rôle de lanceurs d’alerte. Pour sa première candidature à l’élection présidentielle en 2017, il obtient plus de 15 % de suffrages des Sénégalais. Notons aussi, ses qualités de tribun et son discours très construit qui fait écho auprès de beaucoup de jeunes sénégalais
Les accusations de viol et/ou d’abus sexuel d’une femme exerçant dans un salon de massage, ont contribué encore à sa popularité audelà du Sénégal. Beaucoup de sénégalais ont crié au piège tendu à l’opposant notoire de Macky Sall, et d’autres se sont doutés de sa vertu et de ses compétences de chef de l’Etat. Si, dans un premier temps, la communication présidentielle, bien huilée, s’est cantonnée à expliquer que cette situation ne concerne que deux citoyens sénégalais et que la politique ne doit s’immiscer dans une affaire privée. La suite a été un cafouillage monstre qui a donné l’impression d’une élimination politique orchestrée. Il faut dire que la convocation de Sonko pour répondre aux graves accusations de viol, s’est déroulée dans une logique dont seul le magistrat instructeur connaissait les soubassements. En effet, selon les médias, Ousmane Sonko devait suivre obligatoirement un itinéraire tracé par ce dernier pour se rendre au tribunal. L’opposant a, bien entendu, profité de l’occasion qui lui est offerte pour ameuter ses troupes et au-delà, afin de démontrer que le pouvoir en place est en collusion avec une justice qu’il considère dépendant de l’exécutif. En bon stratège, Il a, lui-même tracé sa route, obligeant le ministère de l’intérieur à procéder à son arrestation pour trouble de l’ordre public, sans tenir compte de l’impact que cela pourrait avoir auprès de la population.
Les manifestants étaient nombreux pour crier leur colère contre le régime en place et soutenir Sonko. Malheureusement, cette crise s’est soldée par du vandalisme et par une dizaine de morts. Sonko, qui se définit comme un anti système, est devenu l’homme que la presse nationale et internationale avait envie d’entendre. Le silence assourdissant du chef de l’Etat, de ses soutiens et de son gouvernement durant cette période était le symbole d’un état vacillant. Macky Sall a, lui-même, créé son opposant malgré lui, et l’a installé comme leader incontournable d’une opposition morcelée. Il l’a confirmé par des actes et une communication tatillonne, dont le récepteur s’est noyé dans des informations «froides», teintées excessivement de son bilan qui n’est pas encore terminé et une création de milliers d’emplois pour les jeunes. En définitive, le Landernau politique sénégalais ne peut plus faire sans l’ancien inspecteur des impôts qui sait haranguer la foule, dénoncer les dérives politiques des dirigeants sénégalais depuis des décennies. Il sait nommer aussi ce que les sénégalais ont envie d’entendre avec l’avantage de n’avoir jamais gouverné. Sonko s’est bien installé au banquet de l’opposition ; il y est devenu roi indétrônable. Mais le plus grand chemin reste à faire.
COUPURE D'ELECTRIQUE, LA SENELEC S'EXPLIQUE
La Société nationale d’Électricité du Sénégal s’explique suite aux désagréments notés ce mercredi 29 septembre, dans la distribution de l’électricité. "Un incident est survenu à 8h54, sur le réseau haute tension de Dakar
La Société nationale d’Électricité du Sénégal (SENELEC) s’explique suite aux désagréments notés ce mercredi 29 septembre, dans la distribution de l’électricité. "Un incident est survenu à 8h54, sur le réseau haute tension de Dakar. Ces désagréments ont eu pour conséquence une interruption de l’alimentation pour une partie de la clientèle", informe son communiqué.
Lequel précise que "les postes alimentant les clients de Rufisque, Mbao, Sicap, Maristes, Yarakh, Guédiawaye, Parcelles Assainies et Pikine, ont pu être remis dans les plus brefs délais."
"A 10h15, la clientèle connectée aux postes restants (Centre-Ville, Fann, Point E, Médina, Mermoz, Almadies, Ouest-Foire, VDN, a (également) pu être réalimentée", ajoute la note.
ELECTIONS LOCALES 2022, LA DATE DES DEPOTS DE CAUTION CONNUES
En perspectives des élections locales, prévues le 23 janvier 2022, la Caisse des dépôts et de consignations (CDC) ouvre ses portes aux candidats souhaitant participer à ses joutes électorales.
En perspectives des élections locales, prévues le 23 janvier 2022, la Caisse des dépôts et de consignations (CDC) ouvre ses portes aux candidats souhaitant participer à ses joutes électorales. Elle vient d’indiquer aux candidats la date des dépôts des cautions.
Dans un communiqué rendu public, la CDC déclare que cette période est de 30 jours couvrant tout le mois d’octobre. « Du 1er octobre 2021, de 8h à 19h, avec une pause de 13h30 à 14h30. Au dernier jour de dépôts des candidatures, à savoir le 30 octobre, de 8h à 00h, sans interruption », lit-on sur la note.
Rappelant que la caution est fixée à 15 millions de F CFA, la CDC a précisé sur sa note que les montants seront remis sous forme exclusive d’un chèque de banque par le mandataire du parti ou de la coalition.
« A à la réception du chèque de banque, une quittance est délivrée au mandataire et à l’attestation de confirmation après encaissement effectif du montant de la caution. Ainsi, pour éviter tout retard dans la délivrance de l’attestation précitée, la CDC invite les intéressés à prendre les dispositions nécessaires pour déposer leur caution moins de 72h avant la date de clôture des dépôts de candidatures »
KEEMTAAN GI - LA REPUBLIQUE A TERRE
C’est comme dans un film de grand banditisme ! Mais difficile de distinguer pour le moment les vrais acteurs des figurants. Tout le monde ignore également les grandes lignes du scénario. Pensez-vous, des gens qui étaient habitués aux « Rap’s », qui ne connaissent Paris que par les cartes postales, et qui se retrouvent avec des passeports « diplo ». Des ploucs ! Un document qui permet à ces rustres de voyager comme ça leur chante et d’aller où ils veulent. Et surtout que ce précieux doc est distribué à tour de bras à un clientélisme politique souvent mal fagoté dont des marabouts, griots et autres charlatans. En tout cas, y en a qui semblent assis sur des œufs et ne tiennent plus sur place depuis l’éclatement de l’affaire. Une affaire dont ils ne souhaiteraient pas qu’elle soit élucidée. Autrement dit, ils lui souhaiteraient un enterrement de première classe quoi ! Un de ces anciens indigents, devenu ministre, et qui ignore certainement comment « gérer » une meuf, aurait remis un passeport diplomatique à une de ces canailles demoiselles que l’on nomme pompeusement chez nous « Jet setteuses » et qui sont en réalité de vrais tapineuses qui ne l’écartent que quand elles voient des liasses de billets de banque. De préférence des Euros ou Dollars. Croyez-nous, si celle qui doit se prononcer s’est emmurée dans un silence depuis l’éclatement de l’affaire, c’est parce qu’elle ne veut pas se sacrifier pour les autres. Elle-même étant mouillée jusqu’au foulard. Bref, c’est tout le Gouvernement qui est concerné et au premier, le Chef. Et si on se hasarde à secouer sérieusement le baobab sans interférence, c’est la République qui sera à terre. Déshabillée et complètement nue. C’est ce qui explique sans doute tout ce silence et l’absence de célérité du Proc. En un mot, c’est la République qui est en danger. Dans un véritable pays de Droit, c’est le Parlement qui perdrait de sa légitimité. Et si rien n’est entrepris jusqu’ici, c’est également parce que le Chef ne veut pas scier la branche sur laquelle il est assis à quelques mois des Locales. Dites, qui est fou ? KACCOOR BI
TOUBA-MBACKÉ
La récurrence des inondations dans l’agglomération de Touba-Mbacké a poussé le chef de l’Etat à demander à son Gouvernement de renforcer la dynamique de développement de cette agglomération par l’intensification des réalisations d’infrastructures routières, électriques, hydrauliques et d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) en vue d’améliorer le cadre de vie des populations.
DENSIFICATION DE LA CARTE SANITAIRE
Abordant la question liée à la densification de la carte sanitaire et du développement optimal du système de santé, le président de la République a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire de l’Hôpital Cheikh Ahmadou Khadim de Touba, un établissement sanitaire de référence dont l’entretien et la gestion au quotidien doivent répondre aux meilleures normes internationales en la matière. Le Chef de l’Etat demande, dans cet élan, au Ministre de la Santé, d’engager une réflexion stratégique sur l’optimisation de la carte sanitaire et des ressources humaines et financières du secteur, dans le cadre du plan d’investissement en finalisation. Le Président de la République rappelle, par ailleurs, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, les efforts remarquables consentis par l’Etat pour lutter efficacement contre la Covid-19 et la nécessité, dans un contexte de baisse significative des contaminations, de maintenir durablement la veille sanitaire, de faire respecter les mesures barrières requises, d’intensifier la vaccination de nouvelles cibles afin d’éviter toute poussée épidémique. Le Chef de l’Etat informe, enfin, le Conseil qu’il présidera prochainement après l’audience qu’il accordera à l’ordre des médecins, une réunion présidentielle sur le développement sanitaire avec la participation de toutes les parties prenantes.
CÉLÉBRATION DU JOOLA EN 2022
Pour le 20ème anniversaire du Joola en 2022, l’Etat compte marquer véritablement l’événement. Hier, en Conseil des ministres, le Président de la République est revenu sur l’hommage rendu par la Nation aux victimes du naufrage du bateau «Le Joola», en s’inclinant devant la mémoire des disparus et en réaffirmant son engagement permanent à marquer davantage la solidarité de l’Etat aux familles des victimes notamment aux orphelins. Il a demandé aux ministres concernés de préparer, en relation avec les familles des victimes, un programme consensuel de célébration, à Ziguinchor, du 20ème anniversaire du naufrage en 2022 qui sera l’occasion de rendre un hommage national - symbolique et historique, avec l’édification fonctionnelle du Musée-Mémoire dédié aux disparus.
MACKY SALL A SÉDHIOU POUR UNE TOURNÉE ÉCONOMIQUE.
L’intensification des programmes de désenclavement et de développement des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou reste une forte préoccupation du Président de la République. En Conseil des ministres, il a rappelé qu’il a engagé, depuis 2012, un programme sans précédent de désenclavement et de développement de ces régions administratives, avec la réalisation notable du Pont sur le fleuve Gambie, le renforcement des dessertes aérienne et maritime des zones sud, à des tarifs accessibles aux populations afin de relancer l’économie locale. Dans cette optique, le Chef de l’Etat invite le Gouvernement à accélérer les travaux du Pont de Marssassoum, de la boucle du Boudié, de celle de Kalounayes ainsi que la réhabilitation programmée de la route Sénoba-Bignona, la réhabilitation/reconstruction rapide des Ponts de Tobor, Emile BADIANE, Baïla et Diouloulou. Le Président de la République souligne, également, l’impératif d’intensifier la modernisation des aéroports de Ziguinchor et de Cap Skiring, tout en intégrant, dans les perspectives stratégiques, les études de faisabilité de l’aéroport international de Tobor. Le Chef de l’Etat rappelle, enfin, au Gouvernement, l’urgence de hâter le lancement et le développement de l’agropole Sud, de même que l’intensification de l’électrification des communes de la région de Sédhiou où il procédera, prochainement lors de sa tournée économique dans cette région, à l’inauguration de l’Hôpital de niveau 2 de 150 lits. On espère seulement qu’après avoir inauguré cet hôpital, il « n’oubliera » pas de le mettre en service comme ceux qu’il a inaugurés précédemment !
MESURES INDIVIDUELLES
M. Mouhamadou Abdoulaye MBAYE, Ingénieur commercial, précédemment Directeur général du Marché central aux Poissons de Pikine, est nommé Directeur général de la Société d’Exploitation du Marché d’intérêt national et de la Gare des gros-porteurs (SEMIG) ; M. Ibrahima DIAGNE, Ingénieur en Génie Civil, Spécialiste en Gestion des Déchets solides, Environnement et Développement Durable, est nommé Directeur du Projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’Economie des Déchets solides au Sénégal (PROMOGED) ;
AFFAIRE FOUTA TAMPI / DSC OUTHMANE DIAGNE LIBÉRÉ
Après une nuit passée en position de garde-à-vue suite à une plainte de Mouhamed Massaly, Outhmane Diagne a été finalement libéré hier. Outhmane Diagne était visé pour « diffamation et diffusion de fausses nouvelles ». Le coordonnateur de la «Mafia Kacc Kacci » avait été convoqué à la Dsc à 15 heures, suite à la plainte déposée par Mouhamed Massaly. Dans l’une de ses déclarations, Outhmane Diagne affirmait que « Ndawsi Tampi a été reçue plusieurs fois par Abdoulaye Diallo coco au Ministère. La dernière rencontre c’était ce lundi 20 septembre à 18 h. Massaly modone dokh mbir mi (…) ».
RETRAIT DES SOLDATS FRANÇAIS DU MALI UN SCÉNARIO A L’AFGHANE REDOUTÉ !
Très en colère contre Bamako, Paris a menacé de retirer toutes ses troupes plus tôt que prévu. Pire, un officier malien contacté par « Le Témoin » quotidien dit convaincu que le retrait des soldats français pourrait se faire non seulement de manière progressive, mais globale ! Une stratégie pour prendre le gouvernement malien au dépourvu et le mettre devant le fait accompli. Et comme la nature a horreur du vide, les groupes djihadistes et islamistes profiteront du départ des soldats pour marcher sur Bamako. Toujours est-il que tous les services de renseignements s’accordent à reconnaitre que le départ des troupes françaises du Mali peut provoquer une débâcle à l’Afghane. Autrement dit, Bamako connaitra le même scénario que Kaboul suite au retrait désordonné des soldats américains de l’Afghanistan. Dans ce pays rappelons-le, les talibans avaient squatté tous les postes et provinces militaires laissés « vacants » par l’Armée américaine et n’avaient eu qu’à poursuivre leur chemin vers Kaboul. Au-delà d’une Armée malienne de « paille » voire inexistante, « Le Témoin » voit mal comment des mercenaires russes peuvent-ils barrer la route à une forte coalition de groupes djihadistes composée d’Ansar Dine, Katiba Macina, Al Mourabitoune, Al Qaïda, Aqmi etc… Le gouvernement malien a du oublier que les mercenaires russes de Wagner excellent dans des guerres conventionnelles et non dans des guérillas du genre de celles que mènent les djihadistes au Sahel.
COMMUNE DE FANDENE L’ÉLECTRIFICATION DES VILLAGES DE MBAYENE-PEUL ET FOUTA-GOL MISE EN SERVICE
Le ministre-maire Augustin Tine, Directeur de Cabinet du président de la République, en compagnie du Directeur général de la Sénélec, Pape Demba Bitèye, ont procédé à l’inauguration de l’électrification des villages de Mbayène Peul et Fouta Gol, dans la commune de Fandène. Ce après une attente qui dure depuis les indépendances. Une réalisation dans le cadre des « initiatives mises en œuvre par le Président Macky Sall qui veut mettre tous les sénégalais sur le même pied, pour surtout impulser l’équité territoriale dans le pays », notent Dr Augustin Tine et Pape Demba Bitèye, selon qui, « il s’agit là d’un pas important vers le progrès social et économique dans ces localités ». Ils se réjouissent du fait que «même dans les villages les plus reculés du pays, il suffit d’appuyer sur un interrupteur, pour avoir de l’énergie électrique permettant de s’éclairer, de s’informer, de se divertir, de mener des activités économiques ». Selon le maire de Fandène, « l’électrification de ces villages relève surtout d’une volonté de mieux accompagner la jeunesse, surtout dans les études, en créant les conditions d’allonger leur temps de travail et d’être en bonne position pour compétir avec leurs camarades des villes ». Le Directeur Général de la Sénélec, Pape Demba Bitèye, revenant sur « l’orientation des politiques du Président Macky Sall et ses ambitions pour ce pays », de souligner que : « cette électrification montre à suffisance que le chef de l’Etat nourrit l’ambition de voir tous les Sénégalais traités de la même manière, dans tous les domaines d’activités ». Dr Augustin Tine et Pape Demba Bitèye rappellent que « la réalisation de ce projet d’électrification constitue la matérialisation de la politique de l’équité sociale, toujours prônée par le Chef de l’Etat, qui veut que tout sénégalais, où qu’il se trouve dans le périmètre national, puisse bénéficier des services sociaux de base comme l’électricité, l’eau potable, les moyens de communication, etc. »
FIN CAHIER VACANCES
C’est par ce numéro que prend fin le Cahier Vacances 2021. Durant plus d’un mois, nous avons tenu ce qui nous paraissait être un défi. C’est dans un contexte assez difficile que nous avons en effet démarré l’édition 2021. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Nous avons ainsi pu tenir avec la collaboration d’écrivains dont Makama Diakhaté, une grande figure de Sédhiou, le Saint-Lousien Louis Camara et enfin, Khady Hane, une belle plume vivant en France. Ces écrivains nous ont proposé d’excellents articles. Quant aux auteurs, Mme Rahamatou Seck Sall, Me Serigne Amadou Mbengue et Nabil HaÏdar, ils nous ont gracieusement offert des extraits de leurs romans respectifs. Il s’agit de : « Fergo, tu traceras ta route », « Coumba Castel-Gorée » et « Les cèdres sauvages ». A tous ces auteurs, nous disons merci en pagaille. Nos collaborateurs Cheikh Camara et Babacar Simone Faye ont été également d’un précieux concours. A l’année 2022 Inch’Allah pour rendre encore vos vacances plus belles !
RE-OUVERTURE DES FROTIERES ENTRE LA GUINEE ET LE SENEGAL
Annoncée depuis juin dernier, la mesure sera effective ce mercredi 29 septembre 2021. Il s’agit de la réouverture de la frontière entre le Sénégal et la Guinée. La décision a été prise par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte ...
Annoncée depuis juin dernier, la mesure sera effective ce mercredi 29 septembre 2021. Il s’agit de la réouverture de la frontière entre le Sénégal et la Guinée. La décision a été prise par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte au pouvoir depuis le renversement du régime d’Alpha Condé, le 5 septembre dernier. La commission de la CEDEAO avait entamé une médiation depuis plusieurs mois.
"Il y a beaucoup de discussions en cours. C’est le ministère des Affaires étrangères qui s’en occupe. Ce que je peux vous dire, c’est que le président de la République est très sensible à la situation que vivent les populations de la région de Kolda, particulièrement de Diaobé et de Kalifourou. Toutes les dispositions sont prises pour qu’on parvienne à une résolution de ce problème. Mais, il faudrait comprendre encore une fois que c’est une question qui ne dépend pas seulement du Sénégal. Donc, la diplomatie est à pied d’œuvre", indiquait en juin, le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, s’exprimant dans le cadre de sa tournée pour l’installation de Conseils de commercialisation des produits agricoles pour éviter les pertes post-récoltes.
Relations tendues entre Condé et Sall
La tension était alors vive sur l’axe Conakry-Dakar. C’est un secret de polichinelle que les relations étaient devenues fraiches entre les présidents Alpha Condé et Macky Sall . Le président guinéen déchu avait fermé la frontière entre les deux pays. Décision prise fin septembre 2020, avant la présidentielle qui a mené à sa réélection. Motif avancé : « raisons de sécurité ».
Le dimanche 28 mars, Alpha Condé avait, en substance, déclaré que le Sénégal servait de base arrière de déstabilisation de la Guinée. « Ceux qui voulaient que la Guinée brûle, nous tous voyons ce qui se passe chez eux. Ce qui veut dire que Dieu ne dort pas. Moi, je ne me querelle avec personne, pas un seul jour depuis que j’ai été élu président, aucun opposant n’est venu à Conakry pour diffamer le gouvernement. Ça, je ne l’accepte pas. Mais tout le monde sait, tous ceux qui nous insultent, tous ces cris de "la Guinée va brûler", tout se fait à Dakar. Tout le monde le sait, mais Dieu est là », avait de façon explicite et sans détour accusé Alpha Condé.
Sous Wade déjà, le même climat délétère régnait. Sékouba Konaté, président de la République de Guinée, par intérim de janvier à décembre 2010, ne sollicitait pas l’avis du Sénégal, et ne faisait pas de l’axe Dakar-Conakry, une priorité de sa politique sous régionale.
Bien avant et plus globalement, l’opposition historique entre « Politiques » guinéens et sénégalais remonte à la tumultueuse rivalité pré et post-indépendance opposant Sékou Touré et Léopold Sédar Senghor alors députés à l’Assemblée nationale de l’empire colonial français. Bref, c’est l’histoire de deux peuples voisins dont les dirigeants font tout pour opposer alors qu’en réalité, tout les rapproche tant dans la proximité que sur le plan sociologique.
Freins économiques
Asphyxiés, commerçants et transporteurs ne cessaient depuis d’alerter sur la fermeture de cette frontière. Celle-ci au point mort, des camions chargés de marchandises y stationnés depuis plusieurs mois. Le marché de Diaobé, d’habitude grouillant, était presque vide, tuant l’économie locale.
L’ouverture de la frontière : c’est le souhait exprimé par les ressortissants guinéens de Kédougou, réagissant au lendemain du putsch opéré par les forces spéciales, à leur tête le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Des scènes de joie suivies de liesse animaient, d’ailleurs, les lieux de commerce détenus par ces ressortissants, à l’annonce de la chute du régime d’Alpha Condé.
Au titre des questions frontalières, figurant dans le rapport issu de la cinquante-neuvième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en juin, la Conférence s’était félicité de la réouverture des frontières entre la République de Guinée (Conakry) et la République de Sierra Léone. Il restait le blocus entre la Guinée et le Sénégal. Les tractations étaient en cours depuis.
Le Sénégal et la Guinée conjuguent-ils leur désamour au passé. La donne va-t-elle changer avec la junte militaire ? Wait and see !