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26 juin 2025
MACKY PREPARE LE 20EME ANNIVERSAIRE DU NAUFRAGE DU "JOOLA"
Le président de la République Macky Sall a instruit mercredi le gouvernement de travailler à l’édification d’un ’’musée-mémoire’’ à Ziguinchor (sud), où sera célébré, en 2022, le 20-ème anniversaire du naufrage du bateau "Le Joola"...
Dakar, 29 sept (APS) - Le président de la République Macky Sall a instruit mercredi le gouvernement de travailler à l’édification d’un ’’musée-mémoire’’ à Ziguinchor (sud), où sera célébré, en 2022, le 20-ème anniversaire du naufrage du bateau "Le Joola", autour d’un "programme consensuel", en relation avec les familles des victimes de cette catastrophe maritime.
"Le chef de l’Etat demande aux ministres concernés de préparer, en relation avec les familles des victimes, un programme consensuel de célébration, à Ziguinchor, du 20ème anniversaire du naufrage en 2022 qui sera l’occasion de rendre un hommage national - symbolique et historique, avec l’édification fonctionnelle du Musée-Mémoire dédié aux disparus", rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Macky Sall est revenu sur l’hommage rendu dimanche dernier aux victimes du naufrage du bateau "Le Joola", survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, au large des côtes gambiennes. Ce drame a fait officiellement 1863 victimes.
Le chef de l’Etat s’est incliné "devant la mémoire des disparus" et a réaffirmé "son engagement permanent à marquer davantage la solidarité de l’Etat aux familles des victimes notamment aux orphelins".
Abordant la question liée à l’intensification des programmes de désenclavement et de développement des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, il rappelle qu’il a engagé, "depuis 2012, un programme sans précédent de désenclavement et de développement de ces régions administratives, avec la réalisation notable du Pont sur le fleuve Gambie, le renforcement des dessertes aérienne et maritime des zones sud, à des tarifs accessibles aux populations afin de relancer l’économie locale".
Dans cette optique, le chef de l’Etat invite le gouvernement "à accélérer les travaux du Pont de Marsassoum, de la boucle du Boudié, de celle des Kalounayes ainsi que la réhabilitation programmée de la route Sénoba-Bignona, la réhabilitation/reconstruction rapide des Ponts de Tobor, Emile Badiane, Baïla et Diouloulou", indique le communiqué du Conseil des ministres.
Il ajoute que le président de la République a également souligné "l’impératif d’intensifier la modernisation des aéroports de Ziguinchor et de Cap-Skiring, tout en intégrant, dans les perspectives stratégiques, les études de faisabilité de l’aéroport international de Tobor".
"Le chef de l’Etat rappelle, enfin, au gouvernement, l’urgence de hâter le lancement et le développement de l’agropole Sud, de même que l’intensification de l’électrification des communes de la région de Sédhiou où il procédera, prochainement lors de sa tournée économique dans cette région, à l’inauguration de l’Hôpital de niveau 2 de 150 lits", peut-on lire.
MACKY SALL SE PREOCCUPE DES PERSONNES VIVANTS AVEC HANDICAP
Le président de la République a demandé mercredi au ministre de la Santé et de l’Action sociale d’évaluer les services offerts par la loi d’orientation sociale, qui garantit la prise en charge des personnes vivant avec un handicap.
Dakar, 29 sept (APS) – Le président de la République a demandé mercredi au ministre de la Santé et de l’Action sociale d’évaluer les services offerts par la loi d’orientation sociale, qui garantit la prise en charge des personnes vivant avec un handicap.
‘’Le chef de l’Etat (…) a invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale à engager, avec les acteurs concernés, l’évaluation de l’application intégrale de la loi d’orientation sociale’’, indique le communiqué du Conseil des ministres.
Selon le texte, cette loi est entrée en vigueur depuis plus de dix ans.
Parlant des personnes vivant avec un handicap, Macky Sall affirme qu’il ‘’accorde une attention toute particulière à leur forte implication dans le développement national’’.
Il dit souhaiter leur assurer une ‘’prise en charge correcte’’.
par Amadou Sadjo Barry et Khadiyatoulah Fall
UNE CÉDÉAO ET UNE UNION AFRICAINE À L’ÉCOUTE DES PEUPLES
Au lieu de mettre en avant des sanctions économiques, l'Organisation sous-régionale doit s’intéresser aux causes profondes des coups d’État et s’entendre sur un dispositif capable de favoriser une alternance pacifique et démocratique du pouvoir
Amadou Sadjo Barry et Khadiyatoulah Fall |
Publication 29/09/2021
C’est l’image d’une Cédéao contrariée et en tension avec les aspirations de la majorité de la population ouest-africaine que montrent les sanctions économiques et politiques contre les militaires en Guinée et au Mali. De Bamako à Conakry, la prise de pouvoir par l’armée n’a pas été décriée par la majorité de la population et les acteurs sociaux, religieux et politiques. Un soutien populaire et des élans de sympathie qui ont accompagné l’intervention de l’armée semblent conférer, à certains égards, une certaine légitimité aux coups d’État. Cela, évidemment, est en contradiction totale avec les principes normatifs de la Cédéao, notamment le protocole de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance. C’est pourquoi, du point de vue des principes, on peut qualifier de juste la réaction de la Cédéao qui condamne les coups d’État et impose des sanctions contre ses auteurs. Mais considérée sous l’angle politico-social, celui du respect du contrat moral et politique entre gouvernants et gouvernants, l’attitude de la Cédéao demeure discutable et comporte le risque d’une rupture de confiance entre l’institution et les populations. Ainsi, au lieu de mettre en avant des sanctions économiques et d’exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel, les États membres de la Cédéao doivent s’intéresser aux causes profondes des coups d’État et s’entendre sur un dispositif juridique et institutionnel contraignant capable de favoriser une alternance pacifique et démocratique du pouvoir politique. Il est temps que la Cédéao se livre à une autocritique, si elle veut œuvrer à la paix et à la stabilité démocratique dans une région ouest-africaine déjà fragilisée par la pauvreté et la prolifération de groupes terroristes.
Les coups d’État ou la culture d’État absente
Avant de présenter une compréhension générale des coups d’État, deux remarques méritent d’être soulignées : depuis 1990, nous assisons à une baisse des coups d’État, bien qu’en parallèle les régimes autoritaires se soient renforcés ; la majorité des coups d’État en Afrique a lieu dans les anciennes colonies françaises, ce qui oblige à interroger le régime politique présidentiel importé de la métropole. Fort de ces précisions, il nous reste à savoir pourquoi la vague de démocratisation des années 1990 n’a pas réussi à organiser les sociétés ouest-africaines sous la forme d’États de droit et à entrainer, à part quelques rares exceptions, une dépolitisation de l’institution militaire.
En effet, l’érosion de l’État de droit et la politisation de l’armée s’expliquent par l’incapacité des institutions juridico-politiques à organiser la vie commune et à arbitrer, en toute neutralité, les différends qui naissent de la pluralité sociale.
Qu’il s’agisse de la Guinée ou du Mali, nous sommes confrontés à une réalité sociale où les pouvoirs publics ont été capturés et détournés par l’arbitraire des volontés individuelles, ouvrant ainsi la voie à une corruption systémique, à l’impunité, à l’insécurité sociale et à la généralisation des injustices et des inégalités politiques. Dans les faits, c’est l’émancipation et l’autonomisation d’une sphère publique qui ont été muselées par la force des logiques individuelles et des pratiques de l’informel qui s’imposent comme normes. C’est ainsi que la gouvernance politique a été progressivement dissociée de l’intérêt public, le droit ayant cédé sous le poids de l’arbitraire des volontés individuelles. Les coups d’État sont avant tout la conséquence d’une absence de l’État de droit, du moins d’une difficulté à traduire au niveau tant politique qu’institutionnel les principes formels de la démocratie. Et au-delà des problématiques liées à la durée ou au nombre de renouvellement des mandats présidentiels et à celles qui touchent à la précarité des conditions d’existence, il faut interpréter l’intervention de l’armée dans le champ politique comme un désordre politique et institutionnel qui plonge ses racines dans la période postcoloniale.
Réformer la Cédéao ?
Or, aussi longtemps que persistera un tel désordre à l’intérieur de ses pays membres, la Cédéao ne pourra promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest. On ne peut pas seulement en rester à la litanie de l’adhésion aux valeurs démocratiques et aux principes de la bonne gouvernance. Il faut aussi pouvoir les incarner dans les institutions, les relations sociales et les pratiques de gouvernance. La tâche ne sera pas facile car la Cédéao n’est pas une structure indépendante des États, et toute réforme pourrait être comprise comme une entrave à la souveraineté de ceux-ci. Cependant, avec la bonne volonté et l’engagement des pays membres, la situation peut évoluer. On peut retenir ici deux pistes d’évolution : 1) que des pays où existent des précédents de bonne gouvernance et de démocratie (Nigeria, Ghana, Sénégal, Cap Vert…) prennent le leadership en exigeant des réformes structurelles et normatives : ainsi par exemple la sanction des pratiques arbitraires de révision constitutionnelle pour rester au pouvoir ; 2) la mise en place d’une structure indépendante chargée de veiller au respect des normes de la démocratie et de la bonne gouvernance au sein des États membres. Il sera bien sûr difficile pour cette structure d’être dotée d’un pouvoir de contraintes. Mais par le rôle de veille qu’elle assurerait, elle pourrait travailler avec les différents pays pour prévenir les coups d’État et identifier les facteurs qui sont porteurs de risques de confiscation du pouvoir, de dérives autoritaires ou anticonstitutionnelles. Cela nécessitera au préalable que les pays membres fassent un état des lieux objectif, non complaisant, des irritants saillants que la récente histoire politique, surtout en Afrique de l’Ouest, tend à retenir parmi les causes majeures des coups d’État.
Cette proposition de réforme pourrait très bien aussi s’appliquer à l’Union Africaine car les difficultés en matière de prévention des coups d’État sont les mêmes. On l’a vu avec l’exemple du Tchad où les considérations sécuritaires et géopolitiques ont conduit l’UA à défendre une position ambiguë face à la prise du pouvoir par les militaires. Ce qui pourtant est en contradiction avec les principes normatifs de l’organisation. Ces positions ambiguës et contradictoires en matière des coups d’État décrédibilisent les organisations sous régionales et panafricaines aux yeux des populations africaines.
Peut-être que des contraintes politiques et normatives rendent difficile la réforme de la Cédéao et de l’UA. Mais le terrorisme au Sahel, les luttes hégémoniques entre les grandes puissances, les tensions interethniques et intercommunautaires et l’extrême pauvreté amplifiée par la pandémie de la Covid-19 sont autant de facteurs qui rendent urgentes et nécessaires des réformes profondes de la gouvernance politique dans la sous-région, et au-delà, dans le continent. Et ces réformes, pour être efficaces, doivent tenir compte des réalités sociologiques et anthropologiques qui structurent l’univers social de l’Afrique, l’objectif étant de jeter les bases durables d’un modèle politique endogène qui répond aux sensibilités et aux justes aspirations des peuples. La Cédéao et l’UA peuvent ouvrir la voie à un travail collectif qui permettrait de tirer le meilleur du potentiel politique des valeurs et traditions africaines.
L'AUTRE DRAME DU CONFLIT CASAMANÇAIS
Pour les enfants, victimes collatérales, ils doivent livrer un autre combat : celui de la reconstitution des états civils. Des milliers d’entre eux ne disposent pas de ce document indispensable dans leur cursus scolaire
À cause du conflit armé déclenché le 26 décembre 1982 en Casamance, beaucoup de villageois des départements de Ziguinchor et de Bignona avaient été contraints de quitter leurs terroirs, de tout abandonner et de trouver refuge ailleurs. Aujourd’hui, on y jouit d’une certaine accalmie. Mais pour les enfants, victimes collatérales, ils doivent livrer un autre combat : celui de la reconstitution des états civils. Des milliers d’entre eux ne disposent pas de ce document indispensable dans leur cursus scolaire.
Né en 2013 à Nghoniam, village situé à la lisière de la République de Gambie, dans la commune de Suelle (département de Bignona), Mamadou Djiba devrait normalement être en cours préparatoire. Mais, à cause du conflit armé, la carte scolaire était quasi inexistante dans son village. À huit ans, le môme, enthousiaste, est en grande section, dernière classe de l’école maternelle. Il n’a pas très tôt joui de son droit à l’éducation. Cependant, avec ses camarades, ils ont commencé à compter et à lire depuis le 21 mai dernier grâce au Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) qui y a construit et inauguré une case des tout-petits. Avec la mise en place de la première infrastructure scolaire du village, une équation est résolue. Il reste maintenant la problématique des extraits de naissance. À Nghoniam, tous les camarades de promotion de Mamadou Djiba et même ceux qui sont plus âgés ne sont pas reconnus juridiquement. Ils sont soixante élèves à ne pas disposer d’actes d’état civil. Bouba Sagna, chargé de cours à la case des tout-petits de Nghoniam, a déploré cette situation lors de l’inauguration de l’édifice scolaire du village. « Nous disons merci à l’État du Sénégal pour la construction de ce joyau (la case des tout-petits). C’est une première dans ce village. Maintenant, nous invitons les autorités à aider ces enfants à disposer d’extraits d’actes de naissance. Il y a des adultes qui n’en ont pas. Mais, l’urgence, ce sont ces enfants qui ont commencé à étudier sans pièce d’état civil. Ils ont besoin d’être reconnus juridiquement comme les autres enfants de ce pays ».
Autre village, même problématique : Touba Trankil. Située dans la commune de Kataba 1, à moins de deux kilomètres de la frontière avec la Gambie, ce village a retrouvé la tranquillité après avoir subi les affres de la crise armée. Il y a quelques décennies, les villageois avaient fui leur localité, laissant tout derrière eux. Aujourd’hui, ils sont revenus et bien installés sur les terres de leurs ancêtres. Ici, précise Kalaro Kamara, membre actif de la jeunesse de Touba Trankil, plus d’une centaine d’enfants en âge d’aller à l’école ne disposent pas de papiers d’état civil.
À Kouram, village situé dans la commune de Kataba 1, théâtre des combats entre les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) et l’armée dans les années 2000, le constat est le même. Après avoir été incendié, la vie reprend son cours. Mais, ses habitants se heurtent à l’épineuse question des actes de naissance. Une problématique qui hante le sommeil du Chef de village, Lamine Coly. En mai dernier, il avait invité le Gouverneur de la région de Ziguinchor, Guedj Diouf, à soutenir son village dans « le processus de reconnaissance des enfants de Kouram ».
Dans le département de Ziguinchor, Bissine qui avait été attaqué en 1992 est confronté au même problème. Dans ce village, 64 élèves (CI, CM2) attendent d’être reconnus juridiquement. D’après Malamine Diédhiou, coordonnateur du collectif pour le retour d’une dizaine de villages du département de Ziguinchor, il appartient à l’État du Sénégal d’aider tous ces villages à reconstituer les états civils au profit de tous les enfants « de la République du Sénégal ». Ils ont besoin, pour reprendre le Maire de la commune de Boutoupa Camaracounda, Malang Gassama, de ces « documents essentiels ».
De la responsabilité des parents
La Convention internationale des droits de l’enfant adoptée à New York le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 44/25 confère ce droit à l’enfant. Déclarer un enfant à l’état civil 15 jours, tout au plus, après sa naissance est du ressort des parents. Cependant, dans certaines familles, les parents peinent à s’acquitter de ce devoir. Selon l’Inspecteur de l’éducation et de la formation de Ziguinchor, il appartient à chaque parent de déclarer son enfant à sa naissance. Ce devoir, insiste-t-il, n’est pas dévolu à l’État du Sénégal ou encore aux autorités chargées de l’éducation. « L’État du Sénégal, dans sa mission régalienne de promouvoir une éducation pour tous, a adopté une certaine souplesse en acceptant tous les enfants en âge d’aller à l’école même sans extrait de naissance. Mais il y a des parents d’élèves qui pensent que dès que l’enfant est accepté à l’école, l’extrait de naissance n’est plus une urgence », regrette Ibrahima Khalil Sakho, l’Ief de Ziguinchor. Il ajoute que pour résoudre cette question, il faut un « engagement sans faille et une réelle volonté des parents ».
Dans le département de Ziguinchor, chaque année, les autorités en charge de l’éducation sont confrontées à ce problème. Cette année, sur 7.000 candidats inscrits à l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) pour le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et l’entrée en 6ème, 788 ont subi les épreuves sans extrait de naissance. Au plan régional, 3.292 élèves en classe de CM2, candidats au Cfeep, ont composé sans pièce d’état civil parmi lesquels des enfants vivant dans des villages qui avaient été ravagés par le conflit armé, confie l’Inspecteur d’académie Cheikh Faye. Pour trouver des extraits de naissance aux enfants, le Maire de Boutoupa Camaracounda, Malang Gassama, soutient que les audiences foraines restent la seule voie à explorer en vue de mettre un terme à la « guerre » qui se poursuit à l’état civil.
68% DES SENEGALAIS VEULENT LE RETOUR DE LA PEINE DE MORT
Les Sénégalais veulent le retour de la peine de mort
La multiplication des meurtres barbares, gratuits et atroces ainsi que la délinquance extrême ont abouti à un sentiment généralisé d’insécurité. D’autant que plus de six Sénégalais sur 10 jugent « plutôt mal » ou « très mal » les performances du gouvernement dans la réduction de la criminalité. Une grande majorité des citoyens (68 %) est d’accord avec l’introduction de la peine de mort dans la Constitution. C’est le résultat de l’enquête de Afrobarometer publiée ce mardi 27 septembre.
Les Sénégalais veulent le retour de la peine de mort. Ce sentiment généralisé révélé par l’enquête d’Afrobarometer découlerait d’une croyance populaire selon laquelle l’Etat ne serait plus à même de prendre en charge la problématique de la peine de mort. « Malgré le dispositif sécuritaire déployé nuit et jour sur le terrain et l’implantation des caméras de vidéosurveillance sur l’ensemble des zones sensibles, l’insécurité continue d’être observée par endroits, notamment dans le département de Pikine. L’effectif de la population carcérale reste en hausse, passant de 10.045 en 2017 à 11.014 en 2018, dont 241 mineurs. Les Sénégalais révèlent un sentiment d’insécurité dans leurs quartiers et, dans une moindre mesure, la crainte de subir un crime dans leurs propres maisons.
Cette inquiétude est plus élevée chez les habitants en milieu rural, les moins instruits et les plus pauvres. A côté de ce sentiment d’insécurité, les citoyens déplorent l’inégalité devant la justice et l’impunité des officiels qui commettent des crimes » écrit Afrobarometer dans le résumé de son enquête consacrée au Sénégal. Selon toujours cette étude, la majorité (63%) des Sénégalais s‘est sentie en insécurité dans les quartiers au moins une fois tandis que le tiers (32%) des citoyens craint de subir un crime dans les maisons durant les 12 derniers mois. Ce sentiment d’insécurité dans les quartiers est plus ressenti par les habitants en milieu rural (67 %), les plus pauvres (67 %), les moins instruits (67%) et les habitants de la zone Nord (74%). La peur de subir un crime dans la maison est plus élevée chez les femmes (34 %), les résidents en milieu rural (36 %), les moins instruits (40 %), les plus pauvres (42 %) et les habitants des zones Sud/Est (35 %) et Nord (47 %). D’autres formes d’insécurité sont également signalées : violences psychologiques (13 %), harcèlement dans le lieu de travail (12 %), violences physiques (7 %), viols (3%) et autre violences sexuelles (3%).
Manque d’emplois des jeunes, la principale cause de la hausse de l’insécurité
Quatre Sénégalais sur 10 (40 %) pensent que le manque d’emploi des jeunes est la principale cause de la hausse de l’insécurité et de la délinquance. Un citoyen sur cinq soutient que l’accentuation de la pauvreté (21%) et le manque d’éducation et de discipline à la maison (20%) en sont les causes. Ce sentiment d’insécurité dans les quartiers suit une tendance haussière depuis 2014, passant de 43 % à 63 %, soit une augmentation de 20 points de pourcentage. Cependant, la peur de subir un crime dans sa propre maison est restée plus stable, quoiqu’elle soit en légère hausse par rapport à 2017. Plus de six Sénégalais sur 10 (62 %) jugent « plutôt mal » ou « très mal » les performances du gouvernement dans la réduction de la criminalité. D’ailleurs, la grande majorité (68%) des citoyens est d’accord avec l’introduction de la peine de mort dans la Constitution. Les citadins (65%) et les plus instruits (53 %) sont moins favorables à l’introduction de la peine de mort que les habitants du milieu rural (71%) et les moins instruits (69 %-72 %).
Cependant, le soutien à l’introduction de la peine de mort est quasiment identique suivant le sexe, l’âge et le degré de pauvreté vécue. La majorité des citoyens pensent que le gouvernement devrait pouvoir surveiller les communications privées (59 %) et empêcher les gens de se déplacer (57%) en cas de menaces de sécurité publique. Cependant, 54% s’accordent sur le fait que le gouvernement ne devrait jamais réguler ce qui se dit dans les lieux de culte. La majorité (52 %) des Sénégalais pense que la création d’emplois pour les jeunes constitue le moyen le plus efficace pour lutter contre la délinquance et l’insécurité. Près d’un Sénégalais sur cinq (18 %) affirme que le rétablissement de la peine de mort pourrait résoudre le problème de l’insécurité. Afrobarometer est un réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains, relatives à la démocratie, à la gouvernance et à la qualité de vie. Il est basé à Accra au Ghana. Huit rounds d’enquêtes ont été réalisés dans un maximum de 39 pays depuis 1999. Les enquêtes du Round 8 en 2019/2021 couvrent 34 pays.
EN 2004, LA PEINE DE MORT ETAIT ABOLIE AU SENEGAL
La peine de mort a été abolie au Sénégal le 10 décembre 2004 par le vote d’un projet de loi à l’Assemblée nationale. Cette décision était intervenue à la suite d’une intense campagne internationale de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) pour l’abolition universelle de la peine de mort, en particulier par les pays africains. Ce projet de loi avait été présenté devant le Parlement le 16 juillet 2004 afin de modifier les articles 337 et 346 du Code Pénal qui prescrivaient encore la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’enlèvement ou de prise d’otages. Bien qu’en vigueur jusqu’ici, la peine capitale n’avait plus été appliquée depuis 1967. Avec cette décision, le Sénégal rejoignait le camp des abolitionnistes et devenait le 79ème pays ayant aboli la peine de mort et le quatrième pays membre de Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à ne plus prévoir la peine capitale dans sa législation. La FIDH avait salué cette décision historique de la représentation nationale sénégalaise et engagé le Sénégal à ratifier le deuxième protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort. Au Sénégal, les seules exécutions furent celles de Moustapha Lô le 11 Avril 1967 suite à une tentative d’assassinat contre le président Senghor et de Abdou Faye pour le meurtre du député Demba Diop le 15 Juin 1967.
MAGAL OU RÉGAL ?
L’œil profane du pèlerin ou du simple curieux qui a été au Grand de Touba pourrait ne retenir de cet évènement religieux que de longs cortèges de mets bien garnis, les aliments à l’excès et à la poubelle, les montagnes de viande, etc.
L’œil profane du pèlerin ou du simple curieux qui a été au Grand de Touba pourrait ne retenir de cet évènement religieux que de longs cortèges de mets bien garnis, les aliments à l’excès et à la poubelle, les montagnes de viande en tout genre, les fruits dans toutes leurs variétés, la boisson à flot… Ce qui fait que, finalement, certains ne perçoivent que le côté festin de ce pèlerinage.
Le Magal ne rime pas seulement avec régal !
Ils sont légions ceux qui pensent que Magal rime avec régal ; ils ont tort ! Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Et le propre de l’iceberg, c’est que ce qui est immergé est plus important en quantité et en qualité que le pic qui émerge. A dire vrai, le Magal suit trois recommandations fondamentales sous forme de triptyque, les éléments saintement liés les uns aux autres : lire le Coran, lire les khassaïdes(Chants religieux écrits par le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, à l’honneur de Dieu et du prophète de l’Islam, PSL) et faire des berndël (mot wolof renvoyant à « donner des repas copieux aux gens »). Seulement, le berndëlreste à ce jour l’un des trois anneaux du triptyque le plus connu à cause de l’attention festive des goulus (suivez mon regard du côté des « Cissé, Touré, Mbaye, Sylla, Dramé…, et autres friands devant l’éternel !). Si le berndël est l’une des prescriptions qui retient plus attention, c’est certainement du fait que c’est l’un des éléments ternaires des recommandations de Khadimou Rassoul le plus en vue en fonction des représentations mentales et autres clichés sans doute hyperboliques que renvoient les médias, et certains reportages sensationnels. A titre d’illustration, des troupeaux par milliers et sur des files en kilomètres que le défunt Cheikh Béthio Thioune ( par exemple !) drainaient vers la ville sainte, les repas copieux distribués et la viande en abondance portés à la face du monde - par la magie de la télé et des appareils numériques - font que l’image-écran que l’on retient du Magal est le régal. Mais il n’en est rien !
Que représente le Magal ?
Le Magal signifie littéralement « montrer la grandeur de… » ou plus exactement « magnifier, glorifier ». Sous ce rapport, le Magal est donc une célébration. Et, toute célébration appelle une fête, d’une manière ou d’une autre. C’est, par conséquent, l’occasion d’offrir des banquets à l’honneur des pèlerins. Les talibés qui assurent ces festins populaires ne font que suivre les injonctions de Khadimou Rassoul qui, dans une exhortation restée célèbre et ancrée dans la conscience collective mouride, a invité les fidèles à célébrer, avec faste, ainsi qu’il suit : « Du coq au chameau, je recommande à chacun d’y investir selon ses moyens dans l’action de grâce que je rends à Dieu ». C’est justement pour suivre ses préceptes que les mourides rivalisent d’ardeur, surtout qu’ils sont convaincus que tout ce qu’ils investiront cette année, « Dieu leur permettra d’avoir les moyens d’en faire plus, l’année à venir ». Cette invite à distribuer des plats en tout genre et en abondance est une tradition coranique et une sunnah du Prophète (P.S.L). En témoigne la sourate Al-Insâne (l’homme). Également, une Hadith qui élève l’acte de distribuer des repas au rang de culte. Dans cet hadith, Abdallah Ibn Amr raconte qu’« un homme a demandé au prophète (P.S.L) : quel est le meilleur Islam. Le Prophète a répondu : offrir à manger et tu passes le salam à celui que tu connais comme à celui que tu ne connais pas », (rapporté par Bukhari , Sahih n°6236).
Tous ces mets pour fêter quoi ?
Le Magal célèbre le départ en Exil de Serigne Touba. Mais, pourquoi fêter un exil dans la joie et l’allégresse ? Comment fêter ce qui se présente comme une aventure périlleuse loin des siens, dans une solitude troublante et dans un milieu hostile ? Percer ce mystère permet – nous semble-t-il – de mieux cerner le sens du Magal. Khadimou Rassoul fut condamné à l’exil le 5 septembre 1895 à Saint Louis à la suite des rapports produits par Merlin et Leclerc. Ce qui était recherché à travers cette déportation c’était « qu’il y avait lieu de l’interner jusqu’à ce que l’agitation causée par ses enseignements soit oubliée » par les talibés, fidèles et autres inconditionnels de plus en plus nombreux, si l’on se fie au rapport du conseil privé. Mais si l’administration coloniale pensait « punir » le Cheikh en l’exilant de force (?!!), elle s’était trompée lourdement en se mettant complètement à côté de la plaque : le fondateur du mouridisme allait à la rencontre des épreuves et autres privations qui, à l’issue, devraient lui permettre d’accéder aux grade et station spirituels les plus élevés dans les récompenses divines. Serigne Touba explique la méprise des français en affirmant : « Le motif de mon départ en exil est la volonté du Seigneur d’élever mon rang, de faire de moi l’intercesseur de mes concitoyens mais aussi de faire de moi le fidèle serviteur du Prophète [PSL] … ». D’où son nom « khadimou Rassoul » qui signifie « serviteur du Prophète » (PSL).
La dialectique du punisseur et du puni
Les français, à leur insu, travaillaient pour la réalisation du dessein et du destin de Serigne Touba, celui de le mettre sur le chemin de l’exil, du lointain et des épreuves qui, à l’issue, lui permettront de cueillir les récompenses de Dieu, alors que les colons pensaient qu’il était leur prisonnier. Le Cheikh utilisait à ses fins, tel un pantin, l’administration coloniale qui pensait qu’elle le détenait à sa merci. Il expliqua ce paradoxe le simple entendement des humains en ces termes : « Ils [les français] pensent que suis captif, mais je ne suis captif que de Dieu. Je suis parti puisque voulant gagner le grade des compagnons du Prophète [PSL]… ». L’Exil était programmé baatine (de manière spirituelle, dans le suprasensible) avant même que l’administration coloniale ne le décrétât dans le zaayir (temporel). C’est au cours d’une entrevue avec le prophète Mouhamed (PSL) dans la mosquée de Daarou khoudoss à Touba au mois de Ramadan de l’an 1312 de l’Hégire correspondant à l’an1888 du calendrier grégorien que le sort s’en était jeté. Le Cheikh évoque ici le pacte issu de cet entretien : « aujourd’hui je signe un pacte avec le Prophète [PSL]. Par le service que je rends, je demande à Dieu d’être fidèle à celui qui mérite mes services. Je fonde mon pacte d’obéissance sur l’imitation du Prophète [PSL], par le Coran et les hadiths et l’unanimité…».
L’Exil constituait alors une mission à accomplir au prix d’actions d’adoration, des épreuves à surmonter et privations à subir dans une solitude (au sens physique) et un solipsisme (au sens spirituel) parfaits et de manière absolue ! Après avoir donné son accord consistant à continuer son œuvre, le Prophète de l’Islam lui édicta ce qui suit : « Cela est chose conclue, je t’apprends que j’accepte ton vœu. Par conséquent, il ne te reste plus qu’à émigrer de cette Ville [Touba] sans délai, car tu es mis en confrontation avec tes ennemis contemporains, … »
L’exil : une maturation spirituelle
A y regarder de plus près, l’Exil avait été institué 7 ans plus tôt pour durer 7 ans( 7 ans, 7 mois, 7 semaines et sept jours pour certains chercheurs alors que pour d’autres, il a duré 7 ans et 9 mois). Mais, au-delà d’un simple éloignement à la soustraction des siens, il constituait une sorte d’épreuves à subir avant de mériter une quelconque récompense. Pour s’en convaincre, il faut remonter à l’exil de son mentor le Prophète Mouhamed [PSL] de La Mecque à Médine. Le Cheikh lui-même fait le rapprochement en écrivant dans ‘Matlabul Fawzayni’ (Quête du bonheur des deux mondes) Ode écrit en 1887, en son vers 7 : « Celui qui a émigré à Médine sur recommandation de son Seigneur il avait en cela sauvegardé sa Religion ». L’exil constitue une étape importante dans le processus de maturation spirituelle des Prophètes. Quasiment tous les Prophètes avaient subi l’Exil, d’une manière ou d’une autre : d’Adam du ciel à terre, Noé avec sa barque pour se sauver du Déluge, Moussa de l’Egypte à Israël pour fuir pharaon, Jésus avec son exil physique dans sa crucifixion qui est en réalité une crucifiction, à Mouhamed pour se sauver des siens, de La Mecque à Médine. Ils font donc légion les serviteurs de Dieu à subir l’Exil qui est une sorte d’épreuve à surmonter et une arme pour combattre l’ennemi. Les paroles de Dieu en sa Sourate An nisa, verset 100, semblent confirmer la puissance de l’Exil : « Quiconque émigre dans le sentier d’Allah trouvera sur terre maints refuges et abondance... ».
Le Magal : une récompense avant l’action
Sans ranger Cheikh Amadou Bamba dans la lignée des Prophètes, il faut constater tout de même que les conséquences de son départ en Exil furent énormes : « C’est en ce 18 safar que je me suis mis au service du Moukhtar », écrit-il. Alors que les serviteurs de Dieu sont rétribués après leurs épreuves, lui avait reçu grâce avant même d’aller affronter les épreuves. Il l’a confirmé en ces termes : ‘’Tout ce que j’ai eu, je l’ai obtenu le 18 safar (…) et je demande à toute la communauté de remercier Allah pour ce dont il m’a gratifié’’. Voilà tout le sens du Magal qui est célébré au départ en 1895 et au nom au retour en 1902. Ce qu’il en dit est plus que révélateur : « Je marchais en compagnie des vertueux compagnons du prophète [PSL] au moment de partir alors que les ennemis me considéraient comme leur prisonnier. ».
Quel rapport entre le Magal et Touba ?
A l’origine, le Magal était célébré à domicile. Pour la petite histoire, c’est Serigne Fallou, le 2e khalif qui succéda au fils ainé en 1945 qui décida, un an après, de convier les fidèles à Touba pour la célébration. C’est en 1920 que le ndiguël (ordre religieux) du Magal fut institué et « Ceux qui étaient à Diourbel le célébraient à Diourbel et il en était de même dans toutes les localités ». Pour ce faire, Serigne Bousso a offert une chèvre à Serigne Bamba. Le Cheikh ordonna à un de ses chambellans de faire le troc avec un mouton. Après avoir immolé le petit ruminant, Serigne Touba le fit diviser en 3 parties dont seul le tiers fut consommé par les habitants de la maison et le reste donné à d’autres.
Touba : le bénéfice tiré de l’exil ?
L’un des bénéfices de l’Exil est « Touba ». Il avait prié Dieu de faire des faveurs à la cité sainte : « Fais de notre enceinte, la cité bénite de Touba, une terre de confiance et de franchise dans laquelle tout ce qui y est intégré d’agréable à DIEU, soit dans la liberté, l’immunité et la sécurité. Donne-moi l’assurance de ta sauvegarde et de ta garantie à ma demeure, la cité bénite de Touba ». A cette invocation, le Seigneur a répondu : « IL y’a deux lieux auxquels j’accorde de l’honorabilité plus qu’ailleurs sur toute la terre, c’est La Mecque et Médine, quant au troisième c’est à toi que je l’ai concédé partout sur les continents ou selon ton choix où tu me demanderas de te l’y adjuger je le ferai ». IL lui avait dit que La Mecque et Médine leur troisième sera la cité Bénite de TOUBA. Le Magal constitue donc l’une des prières exaucées du vénéré guide qui sollicita Dieu dans un de ses poèmes : « Fais affluer tous ce qui est bien-être et bienfait du patrimoine des six côtés de la planète vers ma demeure, la cité bénite de Touba ». Avec l’avènement du Magal, on voit des millions de personnes affluer de tous les continents des fidèles. Et chaque année bat le record de l’année précédente en termes d’affluence et, par conséquent, en termes de régal !
GANA GUEYE REUSSIT SON PARIS
LDC Auteur de son 1er but et homme du match face Man City (2-0)
Après avoir pris rapidement les devants grâce à Idrissa Gana Guèye, son premier en C1 face à Manchester City, le Psg s’offre un succès de prestige ce mardi, sublimé par le premier but parisien de Lionel Messi (2-0).
Il faudra peut-être attendre un peu avant de parler de match-référence, mais le Psg a réussi le premier très gros test européen de sa saison ce mardi. Rapidement devant grâce à un but de Idrissa Guèye (8e). Il n’était pas là contre Bruges lors de la première timide du Psg en Ligue des Champions cette saison, et son retour, combiné à celui de Marco Verratti, a radicalement changé l’allure de l’entrejeu parisien. Guèye a lancé sa belle soirée par le premier but de sa carrière en C1, d’une très lourde frappe après un contrôle orienté réussi, à la suite d’un raté de Neymar (8e). Sa quatrième réalisation lors de ses six derniers matchs toutes compétitions confondues avec le Psg (soit autant que sur ses 78 premiers matchs au club), a été suivie par une prestation très solide à la récupération. Il a notamment effectué deux retours importants devant Mahrez (17e, 37e), et a beaucoup soutenu Nuno Mendes, parfois fébrile côté gauche. Il aurait pu entraîner l’expulsion de Kevin de Bruyne, qui a essuyé ses crampons sur son tibia (39e), mais le Belge a seulement reçu un carton jaune. Guèye a maintenu son emprise (7 duels gagnés, 7 ballons récupérés, 1 interception) malgré la fatigue, jusqu’à sa sortie (90e).
Le premier but de Messi avec Paris
Après le but de l’international sénégalais, le club de la capitale a ensuite fait preuve d’une grande discipline pour résister à la pression de Manchester City, finaliste de la dernière Ligue des Champions. Et Lionel Messi a choisi son soir pour marquer son premier but parisien, celui du break (2-0). Ce succès permet à Paris de s’emparer de la tête du groupe A, à égalité avec le Fc Bruges (4 points). Ce succès de prestige des Parisiens restera à jamais marqué par la première réalisation parisienne de Messi, pour son quatrième match.
Le maestro argentin a signé le but du break d’une superbe frappe placée du gauche, sur une remise de Kylian Mbappé (74e), après un rush plein axe. Tous les regards étaient évidemment braqués vers le trio MNM, et ce n’est pas après ce match que les questions sur l’association des trois étoiles disparaîtront totalement. Le trio a pourtant été à l’origine de l’ouverture du score, quand Messi a trouvé Mbappé dans la surface, qui, après un une-deux avec Hakimi, a pu centrer fort vers Neymar. Le Brésilien a totalement manqué sa reprise, mais le ballon a filé jusqu’à Guèye, bien plus tueur (8e). Après cela, Paris a passé la majeure partie de la rencontre à subir le gros pressing mancunien. La toile tissée à la perfection par les hommes de Pep Guardiola aurait dû leur permettre d’égaliser à la 26e minute, mais la transversale de Don - narumma a repoussé les tentatives de Raheem Sterling et Bernardo Silva. Deux centres de Mbappé ont failli permettre au Psg de faire le break contre le cours du jeu avant la pause, mais Herrera et Marquinhos n’ont pas pu les transformer (38e). City a continué de maîtriser les débats ensuite, mais avec trop de déchets dans les derniers gestes. Les multiples courses défensives parisiennes, illustrées par les prestations XXL sous la pression de Marco Verratti et Idrissa Guèye, ont été capitales. Après une occasion de Neymar en contre, dans le petit filet (65e), Paris a continué de subir. Avant que Messi ne fasse parler son génie pour mettre fin au suspense.
Avec lequipe.fr
RECONDUCTION CHEZ LES LIONS, CHAMBOULEMENT EN VUE CHEZ LES LIONNES
Lions et Lionnes ont subi le même sort lors de l’Afrobasket 2021, à Kigali et à Yaoundé, en se faisant éliminer en demi-finales
Lions et Lionnes ont subi le même sort lors de l’Afrobasket 2021, à Kigali et à Yaoundé, en se faisant éliminer en demi-finales. Du coup, l’avenir des deux staffs techniques sera évalué. Si pour les Hommes tout indique que Boniface Ndong et son équipe seront reconduits ; par contre chez les Dames, on va vers un nouvel attelage avec la fin du cumul de Tapha Gaye, en tant que Dtn et entraîneur national.
Les rideaux sont tombés sur les deux championnats d’Afri - que de basket, masculin et féminin, de Kigali et Yaoundé 2021. Comme par hasard, la sentence est tombée pour les Lions et les Lionnes qui ont raté la finale. Si les Hommes de Boniface Ndong se sont contentés de la médaille de bronze. Par contre, c’est le fiasco total chez les Filles de Moustapha Gaye qui ont échoué au pied du podium. Un résultat que le basket féminin n’avait pas enregistré depuis… 55 ans. Du coup, c’est l’heure du bilan. Un bilan surtout techni - que qui nous intéresse le plus, avec forcément l’avenir des deux staffs techniques qui sera mis sur la table des Fédéraux. Concernant d’abord les Lions, dans son édition du 9 septembre 2021, Le Quotidien anticipait en soutenant que Boniface Ndong, qui vient de disputer son premier Afro - basket sur le banc comme coach-titulaire, devrait être reconduit. En effet, même si l’objectif de remporter le trophée continental n’a pas été atteint, il y a cependant des acquis qu’il faudra consolider pour l’avenir. En clair, laisser le staff technique travailler dans la durée devrait être la meilleure décision à prendre pour la Fédération ; si on sait qu’en 24 ans, le Sénégal a «brûlé» 12 coaches. Et aussi il y a les échéances qui approchent avec les éliminatoires du Mondial 2023 en novembre prochain. D’ailleurs dans ses dernières sorties dans la presse, le président de la Fédé de basket, Me Babacar Ndiaye, semble être dans une dynamique de reconduction. Il reste à y mettre la forme.
Première décision forte à prendre : la fin du cumul de Tapha Gaye
Au niveau du staff technique des Lionnes dirigé par Moustapha Gaye, par contre, la donne est autre. Il est vrai que le fiasco de Yaoundé ne plaide en leur faveur avec ce podium raté... 55 ans après. Mais avant de décider de leur sort, la décision forte que Me Ndiaye et son équipe devraient prendre est de mettre fin au cumul de Tapha Gaye, en tant que Dtn et coach des Lionnes. Un cumul longtemps décrié, qui fait désordre, qui crée une certaine confusion des rôles et qui vient de démontrer son inefficacité au sortir des joutes de Yaoundé qui ont été «un échec», si on reprend les propos du coach. Mais, il faut le dire, Tapha Gaye, qui mérite respect avec ses deux titres de champion d’Afrique, a quand même atteint ses limites dans sa manière de coacher et de manager son groupe (exemple : l’affaire Maïmouna Diarra Anne Françoise Diouf).
Le style de coaching de Tapha Gaye a atteint ses limites
Entre nervosité sur le banc, consignes musclées, mauvaise communication, altercation devant les caméras avec certaines joueuses (Bintou Diémé), le coach des Lionnes a encore remis ça sur le banc à Yaoundé. On revoit cette image malheureuse de son clash avec Bintou Diémé, lors de la demi-finale contre le Nigeria. Une image pas du tout belle à voir et qui rappelle tristement la «gifle» qu’il avait donnée à Ramata Daou lors de l’Afrobasket 2015. En fait, Tapha Gaye doit savoir que ce style de «coaching agressif», cette méthode faite de remontrances et d’engueulades sur ses joueuses, c’est dépassé pour avoir atteint ses limites. Et d’ailleurs cela contraste avec son collègue d’à-côté, le coach du Cameroun, qui nous a donné une leçon de sérénité, de lucidité, ce qui a permis à son équipe de nous chiper la médaille de bronze. Comme pour dire que l’actuel Dtn ne s’est pas assagi. D’où la nécessité de trouver un autre sélectionneur pour les Lionnes. Et cela dans les plus brefs délais afin de permettre au nouveau élu de se donner le temps de poursuivre le processus de reconstruction et de rajeunissement qui devrait permettre au basket féminin sénégalais de rattraper le Nigeria qui a pris beaucoup d’avance.
CE QUI A PERDU LES LIONNES À L'AFROBASKET
Manque de préparation, cafouillage liste, déception de certaines cadres…
Les Lionnes sont revenues de l’Afrobasket 2021, au Cameroun, avec une triste 4e place. Une contre-performance historique qui n’est pas une surprise pour une équipe sénégalaise mal préparée avec un groupe où certaines cadres n’ont pas été à la hauteur.
Dans une de nos éditions, nous nous interrogions sur les chances du Sénégal d’atteindre son objectif de podium à l’issue de l’Afrobasket féminin qui vient de se tenir au Cameroun. Des craintes liées au manque de préparation des Lionnes qui, dans la dernière ligne droite menant aux joutes du Came - roun, n’ont eu aucun match test sérieux. Tapha Gaye s’étant contenté d’une double opposition avec la sélection locale. A l’arrivée, l’inquiétude s’est confirmée avec cette quatrième place au sortir de cette 26e édition que Yaoundé a abritée.
Une contre-performance historique que le «Sénégal du basket» a du mal à digérer. Et comme pour donner du crédit à cette impréparation, le coach dans ses propos d’après match, a révélé les difficultés notées pour asseoir ses structures de jeu qui normalement devaient être testées dans de «vrais» matches-tests. «Il y avait des difficultés dans l’exécution du système, a-t-il reconnu. Elles ont fait une bonne défense avec beaucoup d’efforts, mais elles avaient des problèmes en attaque. Elles n’étaient pas inspirées. Il n’y avait pas de bons décalages, elles n’étaient pas dans les bons intervalles. Elles ne prenaient pas les bons shoots et même quand elles tiraient, ça n’entrait pas», a-t-il déploré.
Mais au-delà du manque de préparation, le dosage du groupe de Tapha Gaye, rajeuni à 60%, semble avoir été…mal dosé. «Quand je parlais d’objectif de podium, je savais à quoi m’attendre. Mettre beaucoup de jeunes dans l’équipe avait un risque que j’ai pris en toute responsabilité. Je savais que nous allions avoir des problèmes mais pas autant. Les joueuses ont manqué de lucidité, d’agressivité.» Pire, certaines cadres, comme Oumou Khaïry Sarr et Maïmou - na Diarra ont complètement raté leur Afrobasket. Chez les jeunes, des «bleues» comme Ma ty Fall et Couna Ndao ayant démontré leur man que de niveau. Une transition vite trouvée pour parler du mauvais management du groupe par le coach avec l’affaire Maïmouna Diarra-Anne Françoise Diouf qui est venue vicier l’atmosphère au sein de la Tanière ; en mettant un peu plus de pression à Maïmouna Diarra.
Le pivot des Lionnes (0 point contre le Nigéria) ayant livré l’une de ses plus mauvaises prestations en championnat d’Afrique. Avec tous ces impairs notés sur le chemin qui menait au sacre, il était donc difficile pour Tapha Gaye et ses Filles de revenir de Yaoundé avec un résultat positif. Normal quand on ne respecte pas les exigences du haut niveau…
LA JUNTE DEVOILE SA CHARTE
La Guinée se prépare à rendre le pouvoir aux civils
Un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil, un Conseil national de la Transition (Cnt), qui fera office de pouvoir législatif, et le Comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd) auront la lourde de tâche de préparer la Transition du pouvoir en Guinée. Voilà en résumé la charte de Transition mise en place par la junte au pouvoir.
La Guinée se prépare à rendre le pouvoir aux civils. En effet, après les concertations nationales, la junte militaire, aux affaires depuis le 5 septembre passé, a publié la charte de la Transition. Cette dernière va mettre en place 4 organes chargés de gouverner le pays et de préparer la Transition qui, pour le moment, n’est pas encore fixée.
Il s’agit du Comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd), instauré par les militaires après le putsch du 5 septembre et dirigé par le colonel Mamady Doumbouya, le président de la Transition, chef du Cnrd, chef de l’Etat et des Forces armées, un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil, et un organe législatif, le Conseil national de la transition (Cnt). Aucun membre de ces organes ne pourra se présenter «ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition», a affirmé le journaliste de la Radio télévision guinéenne lors de l’édition d’information du lundi soir.
Concernant la durée de la Transition que 15 organisations de la société civile guinéenne souhaitent voir durer 18 mois alors que la Cedeao la fixe à 6 mois, la junte ne varie pas dans sa position. Elle «sera fixée d’un commun accord entre les forces vives de la Nation» et le Cnrd, dit la charte.
Nouvelle Constitution
Le Conseil national de la Transition sera chargé de l’élaborer de la nouvelle Cons - titution. Ainsi, ses 81 membres du Cnt qui seront issus des partis politiques, de la Société civile, des syndicats, du patronat et des forces de sécurité vont s’y atteler. Les membres du gouvernement du Président déchu, Alpha Condé, et des institutions de son régime ne pourront pas être désignés au Cnt, selon la charte.