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26 juin 2025
MACKY SALL CHAMBOULE SON PARTI
Macky a fait d’une pierre deux coups. En effet, lors de sa visite dans le cadre de la 76e Assemblée générale des Nations unies, il a également tenu un meeting, ce mardi 21 dernier, au cœur de Manhattan
En marge de son calendrier officiel, Macky Sall a rendu visite aux militants de son parti. Une rencontre aux relents de mobilisation, qui a également permis le renouvellement des instances de la DES.
Macky a fait d’une pierre deux coups. En effet, lors de sa visite dans le cadre de la 76e Assemblée générale des Nations unies, il a également tenu un meeting, ce mardi 21 dernier, au cœur de Manhattan. Une rencontre qui « fut un grand succès, un moment de communion avec la communauté émigrée. Ce rendez-vous est inscrit sous le registre des changements pour la relance de la mobilisation en rapport avec le réarmement moral imprimé durant le séjour, à travers une démarche démocratique et inclusive», indique un communiqué parvenu à la rédaction de l’As.
Le président a également validé avec dextérité le renouvellement de la DES. Et le coordinateur sortant, le député Aboubakry Diallo, a été remplacé par Moussa Sy, à la tête de la DES. Un changement dont les militants de l’Apr aux États-Unis se félicitent. Selon eux, «il permettra la redynamisation des sections qui est une condition de la durabilité de la mobilisation. Et ce, poursuit le communiqué, «pour maintenir le formidable élan et élargir le parti ; l’attention sera accordée aux femmes et aux jeunes pour raffermir les acquis et aller à la conquête de l’espace d’une opposition non significative qui excelle dans l’invective et l’injure».
A en croire ces militants de l’Apr, la visite à New-York du président de la République Macky Sall, du 20 au 26 septembre, a marqué un tournant dans la vie de détachement de leur parti aux États-Unis. La forte mobilisation des militants de l’Apr et les alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar tout au long de son séjour est saluée par l’ensemble des Sénégalais attachés à la belle image de notre pays. Le discours du Président, teinté d’une forte tonalité, à la tribune des Nations unies, et axé sur les grands défis de notre temps, a reçu un écho mondial.
En effet, «le Président Macky Sall a parlé des questions cruciales, notamment le terrorisme dans le Sahel, l’urgence des réformes de l’Organisation mondiale, plus de solidarité et d’équité au sein des opérations de nos Institutions financières globales pour une lutte plus efficace contre à la pandémie. En fin de compte, il a relevé les défis des changements climatiques qui mettent la planète en péril. Les militants et l’ensemble des membres de la communauté sénégalaise estiment que le président de la République a rehaussé encore une fois la crédibilité particulière de la diplomatie sénégalaise» clôt le communiqué de la DES.
«S’IL Y A DES GENS QUI PENSENT QU’IL FAUT QU’ON AILLE SE SUICIDER PARCE QU’ON A PERDU, ILS SE TROMPENT»
«On faisait une bonne défense, mais on avait des problèmes en attaque. On n’était pas inspiré, pas dans les bons décalages, pas dans les bons intervalles, pas les bons shoots. On a fait un mauvais match offensif, mais défensivement, elles ont fait beaucoup d’efforts. Perdre devant le Nigeria qui revient des Jo qui a beaucoup de basket dans les jambes, ça peut s’accepter, mais perdre contre le Cameroun, je pense qu’on pouvait gagner aujourd’hui. On a eu des occasions en première mi-temps pour faire le break, on ne l’a pas fait. Le Cameroun a pris confiance et c’est devenu difficile…»
OBJECTIF PODIUM RATE
«Quand je parlais d’objectif de podium, je savais à quoi je m’attendais. Je pense rajeunir l’équipe, mettre davantage de jeunes, avait un risque que j’ai pris en toute responsabilité. Je savais qu’on allait avoir des problèmes, mais pas autant. Les enfants ont manqué de lucidité, d’agressivité. Il faut retourner tranquillement au Sénégal, tirer les enseignements, voir ce qui n’a pas marché et immédiatement essayer de trouver des solutions. Je suis déçu pour le Peuple sénégalais, pour les gens qui aiment l’Equipe nationale parce qu’on voulait vraiment bien faire.»
LE BILAN
«Le chantier, c’est de faire le bilan des deux campagnes, garçons et filles. Là, c’est le Dtn qui parle. Il y aura des concertations, des discussions avec la Fédération pour voir immédiatement ce qu’on doit faire parce qu’il faut se remettre au travail. S’il y a des gens qui pensent qu’il faut qu’on aille se suicider parce qu’on a perdu, ils se trompent. J’ai gagné deux Afrobasket en 20 ans au Sénégal. Je suis le seul coach à l’avoir gagné. Donc, je n’ai pas honte de perdre aujourd’hui. Je vais avec mes convictions, je vais les assumer entièrement. Les filles peuvent relever la tête. Il faut juste qu’on retourne travailler. On va continuer le processus de reconstruction de l’équipe et on va y arriver in challah.»
DERIVES SUR LES RESEAUX SOCIAUX, LA FATWA DE TOUBA
Le Khalife général des Mourides n’est pas insensible aux conséquences des dérives causées par le net
Le Khalife général des Mourides n’est pas insensible aux conséquences des dérives causées par le net.
En effet, lors de la cérémonie officielle de la 127ème édition du Magal de Touba, le porte-parole du jour, Cheikh Sidy Mokhtar Ka, qui a lu le discours du Khalife général des mourides, a jugé nécessaire d’interpeller la jeunesse sur l’utilisation des réseaux sociaux. «Cette utilisation des nouvelles technologies entraîne les jeunes dans les comportements qui ne sont pas dignes des enseignants des anciens. La jeunesse doit regarder ce qui se passe dans les pays limitrophes pour éviter les conflits religieux, politiques et ethniques», a déclaré Cheikh Ka. Qui estime que les conflits prennent pour origine les réseaux sociaux.
A cet effet, le guide religieux promeut le retour aux valeurs musulmanes. «Serigne Touba nous a toujours enseigné le respect de la dignité humaine. Mais sur internet, on publie pour un rien la vidéo d’une personne mettant ainsi sa vie en jeu. Il faut arrêter cela et respecter la dignité humaine», a affirmé Cheikh Sidy Mokhtar Ka. Après ce rappel à l’ordre, Cheikh Sidy Mokhtar Ka a demandé au gouvernement de prendre à bras-le-corps le problème de l’assainissement de Touba. Dans un discours diplomatique, le guide religieux a expliqué que ce problème est le domaine exclusif de l’Etat et qu’il doit trouver une solution pérenne. «Nous savons que vous avez des plans et que des personnes ont été affectées à Touba à cet effet. Seulement nous demandons à l’Etat de leur intimer l’ordre de tout faire pour que Touba sorte des eaux avant l’année prochaine», a souhaité Cheikh Sidy Mokhtar Ka tout en prenant le soin de bien faire comprendre au ministre de l’Intérieur que Touba est prête à mettre la main à la poche pour apporter sa contribution comme elle a «l’habitude de le faire dans tous les projets qui concernent la ville sainte».
Un tour aux quartiers de Darou Marnane, Ndam et Gare bu Maag permet de mesurer l’ampleur des dégâts. Si certaines maisons sont complètement sous les eaux, d’autres sont indisposées à cause de l’eau qui stagne devant les entrées. Cette situation a fortement impacté le transport. En effet, le prix a doublé sur certains axes. Certains quartiers étant difficiles d’accès sont boycottés par les transporteurs. Pour y accéder, il faut payer le double du tarif normal pour une distance réduite. Et prendre une charrette pour faire le reste du trajet.
ELECTIONS LOCALES DE JANVIER 2022, LE KHALIFE VEUT UNE CAMPAGNE SANS VIOLENCE
A quatre mois des élections locales, les passions étreignent les acteurs politiques
Par Oumy LY (Envoyée spéciale) |
Publication 28/09/2021
Le Khalife général des Mourides a, de nouveau, interpellé les responsables politiques de l’opposition comme du pouvoir à œuvrer pour le maintien de la paix sociale et à éviter les invectives durant les prochaines campagnes électorales prévues en janvier 2022.
A quatre mois des élections locales, les passions étreignent les acteurs politiques. Lors de la cérémonie officielle du Magal tenue hier et présidée par le porte-parole du Khalife général des Mourides, les autorités de Touba ont insisté sur l’importance d’une campagne électorale pacifiée. Face au ministre de l’Intérieur, flanqué de ses collègues de l’Emploi et de la formation professionnelle, de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants, du Numérique et des télécommunications et autorités administratives de la région, Serigne Mokhtar Kâ, qui a pris la parole en premier au nom du khalife, a partagé le Ndigël de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a prôné une organisation des élections dans la paix. «Le Khalife général invite les hommes politiques à tenir les élections locales en toute tranquillité et œuvrer pour la cohésion sociale du pays. Parce qu’il y aura une vie après les élections», dit-il.
Cette année, le Magal s’est tenu en pleine saison des pluies plongeant la cité religieuse dans les inondations. «Le khalife demande au gouvernement de redoubler d’efforts surtout par rapport aux travaux de l’assainissement pour que tous les sinistrés puissent sortir définitivement des inondations», explique-t-il.
Par ailleurs, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre rappelle que cette situation était prévisible. «En 2019, nous avions dit que d’ici 2 ans, le Magal sera célébré en période hivernale. C’est la raison pour laquelle, il a demandé l’accélération des travaux d’assainissement et l’approvisionnement correct en eau potable après avoir terminé ceux de l’université Cheikh Ahmadou Bamba», note le porte-parole de Touba, qui a aussi déploré les accidents qui ont été tout de même moins meurtriers.
En réaction, Antoine Félix Abdoulaye Diome rappelle que le chef de l’Etat incite toujours le gouvernement à travailler pour la réussite de l’organisation de cet évènement. «Le président de la République a réitéré son engagement de travailler davantage pour le Khalife général des Mourides, à savoir la construction de l’université Cheikh Ahmadou Bamba, l’assainissement, l’approvisionnement en eau et autres», enchaîne Antoine Diome. Il faut noter que la cérémonie officielle de la 127ème édition du grand Magal de Touba a été tenue hier dans la plus grande sobriété. Alors que 1000 délégations issues des corps diplomatiques prenaient part à la dernière étape de cet évènement religieux, seules 103 personnalités ont assisté à cette rencontre solennelle.
LA CITE IPRES ALMADIES, VICTIME DES PREDATEURS
Située, comme son nom l’indique, dans la zone des Mamelles, aux Almadies, la cité Ipres Almadies avait été «vendue» à ses acquéreurs comme un monde à part dans Dakar, où tous les services seraient à portée
Située, comme son nom l’indique, dans la zone des Mamelles, aux Almadies, la cité Ipres Almadies avait été «vendue» à ses acquéreurs comme un monde à part dans Dakar, où tous les services seraient à portée. Malheureusement, depuis plus de deux ans qu’ils y habitent, les membres du collectif des résidents ne voient pas en œuvre l’assainissement promis. Et de plus, les équipements collectifs sont la proie des spéculateurs fonciers. Tout cela, sous le regard indifférent de l’Ipres et du service des Domaines.
Il n’y a rien de plus énervant que de se sentir traiter comme un jouet, alors que l’on revendique ses propres droits. C’est le sentiment que nourrissent à l’égard de l’Ipres et la Direction des domaines, les acquéreurs des terrains de la cité Ipres Almadies, un site vendu à prix d’or par l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal, parce qu’elle le présentait comme un futur havre de calme, luxe et volupté.
A l’arrivée, depuis plus de deux ans, les membres de l’Association des résidents de la cité Ipres Almadies Socabeg (Recipalms), se battent pour la réalisation de leurs droits, mis en veilleuse par ces deux institutions publiques. Ces personnes ont payé rubis sur l’ongle des terrains que leur client, l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal, à travers son contractant, la Socabeg, devait aménager. Le plan de masse des terrains immatriculés TF1647, 1646 et 1640/NGA, délimite de manière claire les espaces d’habitation et ceux réservés aux équipements collectifs tels que les jardins publics, les lieux de culte, les écoles, centres commerciaux et autres espaces verts. Le vendeur, l’Ipres, de - vait, avec le concours de la So - cabeg son sous-traitant, amé - nager ces équipements collectifs, en plus de s’atteler, selon les termes du contrat qui le lie aux acquéreurs, à la construction d’un système d’évacuation des eaux, et au tout-à-l’égout. Avec enthousiasme, beaucoup d’acquéreurs se sont rués sur ces terrains, dont le prix était loin d’être donné, avec l’idée de vivre dans un avenir proche, dans un environnement bien différent de ce que le commun des Sénégalais a l’habitude de voir, dans nos quartiers au lotissement inachevé. Mais les membres de l’Association commencent à être saisis de désenchantement. Le système d’évacuation et le tout-à-l’égout n’ont toujours pas vu le jour, les délais du maître d’œuvre étant largement dépassés. En dépit d’une apparente bonne volonté de faire avancer les choses, le directeur de l’Ipres, M. Lamine Dieng, semble saisi d’une certaine paralysie pour passer à l’action.
Saisi par Le Quotidien, il avait déclaré s’être d’abord attelé à la sécurisation des espaces dédiés aux équipements collectifs, avant de commencer la mise en place d’un système d’évacuation des eaux. Lamine Dieng a fait valoir que cette situation lui a été léguée par son prédécesseur, et qu’il cherchait à la résoudre au mieux. Il a souligné avoir saisi le directeur des Domaines par courrier, pour trouver une solution définitive au morcellement sauvage des espaces publics. En attendant ladite solution, les habitants du lotissement Ipres Almadies ne vivent pas un hivernage paisible. Pour une cité qui devait être, dès sa livraison, un cadre de verdure et d’ordre dans son aménagement, ses habitants sont en proie à des flaques immenses héritées des pluies, faute de voies d’évacuation, sans parler des voies inondées et des routes boueuses, qui ne se différencient de certaines zones de Dakar que par leur ampleur. Et là, on ne parle que des problèmes les plus visibles à l’œil. Car le morcellement des espaces collectifs, pour des usages d’habitation, se poursuivent dans la zone, au grand dam des riverains, qui ne savent plus à quel saint se vouer.
L’autre protagoniste de l’affaire, le directeur des Domaines, Mame Boye Diao, se dit également conscient des difficultés que vivent les membres du Recipalms, mais, comme son partenaire de l’Ipres, semble vouloir se hâter lentement à les résoudre. Il reconnaît que ses services ont empiété sur les espaces collectifs dans la cité, mais précise que cela s’est fait sous le magistère de son prédécesseur. Il a néanmoins excipé des rapports particuliers qu’il entretient avec le nouveau Dg de l’Ipres, pour indiquer la bonne volonté de toutes les parties à aplanir les difficultés, pour enfin, livrer aux habitants de la cité Ipres Almadies, un cadre de vie conforme à leurs attentes. Cependant, les arguments des deux partenaires ne semblent pas emporter la conviction des habitants de la cité, et en particulier de ceux du Recipalms.
Sur l’argument des questions héritées d’une gestion passée, ils font valoir la force de la continuité du service public, qui fait que ces deux hauts fonctionnaires sont aussi comptables de la situation que leurs prédécesseurs. De plus, quand Lamine Dieng semble s’être donné pour priorité la sécurisation de l’assiette foncière, les membres du Recipalms font remarquer que l’assainissement n’est pas une question moins importante, et qu’elle aurait dû être réglée depuis longtemps, surtout qu’elle n’est en rien liée aux découpages sauvages qui continuent de s’opérer dans la zone. L’une des choses qui font le plus mal au collectif des résidents de la cité, c’est la désinvolture avec laquelle semblent les traiter les autorités aussi bien de l’Ipres que du service des Domaines. Ils disent avoir adressé plusieurs courriers, «à tous les services concernés, sur la situation des morcellements des espaces réservés», sans avoir jamais reçu ne serait-ce qu’un accusé de réception.
Encore plus frustrant, le Dg de l’Ipres, l’institution qui leur a vendu les terrains et qui est chargée de l’aménagement, ne daigne même pas recevoir les représentants des habitants. Mais, indiquent ces derniers, cela ne les empêchera pas de vouloir continuer à se battre pour défendre leurs droits. Le Quotidien tient à signaler qu’en début du mois de septembre, quand il était entré en contact avec le Dg de l’Ipres, M. Lamine Dieng avait communiqué avec nous depuis son lit d’hôpital. On espère qu’il a dû se rétablir depuis.
Par Hamidou ANNE
MÉLENCHON, ZEMMOUR ET NOUS
Qui ferait face aux entrepreneurs de l’identité ; à ceux-là qui hissent partout le drapeau du repli sur soi et du racisme ? Il faut débattre avec le fascisme, lui opposer un projet radicalement humaniste, progressiste et démocratique
En hommage à l’avocat Jean-Denis Bredin, François Sureau souligne : «Voir le jeu des institutions du côté de ceux que la machine peut broyer, peut-être est-ce là ce qu’on appelle être un homme de gauche, après tout.» L’époque peut pousser à la fuite, à l’enfermement dans sa thébaïde intellectuelle, loin des débats qui agitent l’espace public. Qui peut juger ceux qui font le choix du désengagement, de ce que mon ami Mbougar Sarr appelait de manière caustique «l’inactivisme» pour aspirer à une paix impossible quand on fait le choix de militer ?
Mais qui ferait face aux entrepreneurs de l’identité ; à ceux-là qui hissent partout le drapeau du repli sur soi, de la xénophobie et du racisme ?
C’est la tentation d’aller au front, contre les faux révolutionnaires, artisans de l’identité étriquée, qui a poussé, en France, Jean-Luc Mélenchon à débattre avec Eric Zemmour, malgré l’hostilité d’une partie de son camp
Eric Zemmour a été condamné plusieurs fois pour racisme. Il est le spécimen d’une époque où les médias ouvrent leurs ondes à des hommes dont le talent est de répandre la haine. D’ailleurs, il y a quelques mois, face à des propos scandaleux sur nos concitoyens en France, le gouvernement sénégalais avait protesté auprès de son employeur Vincent Bolloré.
Mélenchon est un homme cultivé, tribun hors-pair, militant progressiste internationaliste, qui a été depuis cinquante ans, de tous les combats pour la dignité des peuples. Ses combats, son positionnement intellectuel et son invocation de la créolité de Edouard Glissant comme limon politique, en font un des nôtres. C’est un camarade, membre de notre famille intellectuelle, comme le sont ou l’ont été, depuis d’autres parties monde, Luis Arce, feu Chokri Belaïd, Alexandria Ocasio-Cortez, Iñigo Errejon ou Prachanda.
Face à des journalistes ignorants ou connivents, il était important qu’un homme cultivé aille affronter un personnage habitué aux monologues mensongers sur un plateau de gens acquis à ses idées nauséeuses. A la fin du débat, Mélenchon, sans grande difficulté, a montré à des millions de gens que M. Zemmour était un menteur, un raciste et un incompétent notoire.
Il faut débattre avec le fascisme. Il faut lui opposer un projet radicalement humaniste, progressiste et démocratique. Jeter des anathèmes au visage du fascisme n’a pas grande utilité, car il se nourrit des injures pour se draper de discours victimaires et feindre d’être la cible d’un pseudo système qui chercherait à le broyer… Les militants de ce courant ont l’insulte à la bouche, la menace, le harcèlement et le dénigrement comme méthode, mais il ne sert à rien d’avoir peur.
MM. Zemmour et Mélenchon représentent deux visions du monde qui s’opposent et structurent le débat public international. D’un côté, il y a les tenants d’une ligne rétrograde, théoriciens d’une guerre des races, des cultures voire des civilisations. Il y a des Zemmour partout, autant en Occident qu’en Afrique, ils émargent tous à la même doctrine dangereuse du populisme autoritaire qui, sous prétexte de créer un rapport direct avec le peuple face aux élites, oppose les citoyens les uns les autres, prônent la violence symbolique, le repli sur soi et la haine de l’autre. Chez nous, face à la gouvernance inefficace, des discours nauséeux ont prospéré. Les populistes pullulent et engrangent des forces. Ils sont alliés avec les propagateurs de théories conspirationnistes qui nient la complexité des enjeux et apportent des réponses simplistes et fausses aux questions que les citoyens se posent. Ces dangereux individus, qui ont des partis politiques, des associations et des chaînes Youtube maîtrisent la mécanique de la fabrique de la haine. Ils sont des marchands d’illusions qui cherchent à opposer aux jeunesses un ennemi ; soit l’étranger ou tout simplement le citoyen avec un avis contraire.
Ces populistes ont eu un impact dans le déclenchement des manifestations de mars par la manipulation de la jeunesse et l’apport de réponses à ses questions liées aux crises dans lesquelles elle est engluée.
De l’autre, il y a une vision du monde différente. Celle d’un humanisme de combat, soucieux de la souveraineté populaire, qui exige la radicalisation de la démocratie, mène une bataille culturelle, sans jamais renier sa vocation internationaliste qui est de fédérer les volontés des peuples autour d’une plateforme pour un devenir meilleur. Je m’identifie au courant que représente Mélenchon en France ; celui d’une colère face aux injustices du monde sans jamais indexer l’autre du fait de sa couleur, sa religion ou sa nationalité. Je crois en un universalisme exigeant, celui de Souleymane Bachir Diagne et des hommes qui ont tôt fait le choix du progrès en s’ouvrant aux apports fécondants du monde, au métissage et au dialogue des peuples. Etre progressiste oblige à être internationaliste, car c’est faire siennes les aspirations à la dignité, d’où qu’elles puissent émettre, notamment des entrailles du peuple des précaires, des faibles, des opprimés et de ceux qui luttent pour la justice et l’égalité.
LES «LIONNES» ECHOUENT AU PIED DU PODIUM
Les Lionnes se sont inclinées devant le Cameroun, pays hôte (53-49) et ratent du coup leur objectif premier de monter un podium
L'équipe du Sénégal a terminé à la quatrième place de l'Afrobasket féminin qui s'est achevée ce dimanche avec le sacre du Nigeria (70-59) devant le Mali. En match de classement disputé ce dimanche, les Lionnes se sont inclinées devant le Cameroun, pays hôte (53-49) et ratent du coup leur objectif premier de monter un podium. Un échec qui soulève beaucoup de questions notamment sur le cumul de poste de sélectionneur et de DTN confié à Moustapha Gaye.
Le Sénégal a échoué au pied du podium de la 25ème édition de l'Afrobasket féminin qui s'est achevé ce dimanche avec le sacre du Nigeria devant le Mali (70-59). Battues en demi-finale, les Lionnes se devraient de rugir lors de cet ultime match de classement pour décrocher la médaille de bronze et atteindre l'objectif de départ. Mais face aux Lionnes indomptables, la tâche a été plus que ardue. Les Sénégalaises ont pourtant pris la rencontre par le bon pli en enlevant d'entrée le premier quart temps avec une petite longueur de cinq unités (19-12). La bande à Mame Marie Sy manque d'imprimer un bon rythme et peine à préserver cette avance et de la rendre plus conséquente dans le deuxième quart temps. A la reprise, les défenses se raidissent des deux côtés et le jeu se tasse. Ce qui ce qui se reflète par un faible scoring (25-19; 5e).
Les Camerounaises réussissent toutefois à talonner les Lionnes à la pause (27-22). Durant le 3ème quart-temps, le Sénégal parvient à maintenir l'écart à cinq points. Approximatives dans le jeu offensif, les Lionnes ne tardent pas à marquer le pas et virent avec un maigre pécule de deux points au terme du troisième quarttemps (38-36). Dans le dernier quart-temps, les Camerounaises mettent assez de pression et poussent Yacine Diop et ses coéquipières à déjouer au fil des minutes. Elles ne tardent pas à faire la jonction et de passer devant (47-43; 5e). Le suspense reste entier lorsque le pivot des Lionnes Fatou Dia Sylla s'arrache pour rétablir l'égalité parfaite à trois minutes de la fin (47-47, 7e). Menant de 2 points (51-49) à 21 secondes, les Camerounaises ne tremblent pas pour leurs dernières possessions. Elles marquent leurs deux derniers points pour s'assurer du gain de la partie (53- 49).
Cette défaite est synonyme d'échec pour le Sénégal qui reste cependant la nation la plus titrée de l’Afrobasket féminin avec ses onze trophées. En 24 participations à l'Afrobasket, les Lionnes n'ont raté qu'une seule fois une place au podium. C'était lors de l'édition 1966, disputée en Guinée. Mais elle est tellement amère, qu’il suscite des interrogations. Pour le moment, le sélectionneur Moustapha Gaye, qui occupe en même temps le poste de Directeur technique national, a reconnu son «échec» tout en écartant toute idée de démission. Reste à savoir ce qu’en pense la Fédération sénégalaise de basketball.
MOUSTAPHA GAYE, COACH DES LIONNES : «C’est un échec…»
«C’est un match qu’on pouvait gagner. On a eu des occasions pour tuer le match mais on ne l’a pas fait. Le Cameroun a pris confiance au fil des minutes et c’est devenu compliqué parce qu’on a une équipe inexpérimentée. Elles ne savaient plus comment trouver la solution. Je pense qu’on a été bons sur le plan défensif. Mais on n’a pas été à la hauteur sur le plan offensif avec 49 points marqués. On n’a pas su trouver les bons décalages et prendre les bons tirs. Elles étaient bien revenues après la défaite en demi-finale. Sur le plan mental, elles étaient prêtes mais on a surtout pêché dans le jeu. On n’a pas peur de le dire. C’est un échec de finir 4ème d’un Afrobasket. On va discuter pour prendre les bonnes décisions et orientations. Je pense que vous l’avez même constaté, je peux dire qu’on a de bons arbitres au Sénégal et je leur tire mon chapeau. Je pense que la construction est irréversible. Tant que je serai Directeur technique national, on ne reviendra pas en arrière. Ceux qui pensent qu’on aille se guillotiner, je dis non ! On va tirer les enseignements et donner de nouvelles orientations à cette équipe du Sénégal».
Yacine Diop dans le cinq majeur
Pour les distinctions individuelles, la joueuse Yacine Diop, meilleure scoreuse de l'équipe du Sénégal qui a été retenue dans l'équipe type de l'Afrobasket en récompense a eu son grand apport. En 5 matchs disputés, l'arrière des Lionnes compte en effet 68 points, 28 rebonds et 9 passes décisives. Elle est à la 8ème place du classement final des Top marqueuses. La Nigériane Adaora Elonu a reçu son trophée de MVP de meilleure joueuse. A côté de Yacine Diop et la Mbv, le cinq majeur est complété par Ezinne Kalu du Nigéria, Marina Paule Ewodo du Cameroun et Mariam Coulibaly du Mali
COMMÉMORATION DU JOOLA, ENTRE SOUVENIRS, DOLEANCES ET ALERTES
L’An 19 du naufrage du Joola célébré dans une grande sobriété, ce dimanche 26 septembre, n’a pas dérogé à la règle
Ziguinchor, pour un devoir de mémoire s’est timidement mobilisé pour célébrer l’An 19 du JOOLA du nom du navire qui assurait la liaison Dakar-Ziguinchor qui a sombré dans les eaux le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes. Entre souvenirs vivaces des familles, doléances dépoussiérées, l’occasion a été saisie pour faire un plaidoyer sur les autres dangers qui guettent les populations comme l’état de délabrement du pont Émile Badiane.
Les célébrations de suivent et se ressemblent. Même rituel. Même parcours. L’An 19 du naufrage du JOOLA célébré dans une grande sobriété, ce dimanche 26 septembre, n’a pas dérogé à la règle. Après des prières et recueillements au cimetière mixte de Kantene où reposent une quarantaine de victimes de cette tragédie, la délégation officielle conduite par le ministre des forces armées, Me Sidiki Kaba, s’est ébranlée au port de Ziguinchor, point focal des activités marquant cet An 19 du naufrage du JOOLA.
«L’OCEAN NE PEUT CONSTITUER LA TOMBE DES VICTIMES»
Sur place, les familles des victimes dépoussièrent les vieilles doléances du genre renflouement du navire, justice pour les victimes, le Président de l’association des familles des victimes Boubacar Ba, salue les «avancées» notées dans ce dossier avant de rappeler aux autorités les questions toujours pendantes. «Nous réclamons le renflouement du navire car, l’océan ne peut constituer la tombe des victimes. Il y a des familles qui n’arrivent pas à faire le deuil», martèle le responsable des familles qui a évoqué le danger que constitue l’état de vétusté du pont Émile Badiane de Ziguinchor.
«EVITER LA SURVENANCE D’UN QUELCONQUE DRAME»
Un ouvrage qui a fait l’objet d’un plaidoyer du maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé. «Nous savons que le chef de l’Etat a intégré cette question parmi les priorités, mais il faudra agir vite et bien pour éviter la survenance d’un quelconque drame (…)», a déclaré l’idylle de Ziguinchor qui interpelle le ministre des forces armées en ces termes : «la question de la construction d’un nouveau pont pour remplacer le pont Émile Badiane, se pose également avec acuité au regard de la situation actuelle. En effet, Monsieur le ministre, nous avons déjà enregistré deux dérapages de camions qui sont tombés du pont et ayant occasionné à chaque fois, des victimes…», lance le député-maire de Ziguinchor.
En compagnie du ministre de la culture Abdoulaye Diop, de celui du Commerce, Assome Diatta, du gouverneur de région et bien d’autres autorités locales et nationales, Maître Sidiki Kaba a exprimé un témoignage profond sur l’engagement et l’accompagnement du Président Macky Sall aux familles des victimes et envers toute la population soulignant les investissements comme les routes les bateaux, les bus, sans compter les dessertes aériennes. Une visite du chantier du mémorial musée le JOOLA a permis de mesurer l’état d’avancement des travaux. «La livraison de cette grande infrastructure sera effective d’ici le prochain anniversaire», promet le ministre des forces armées.
L’arrêt du bateau Aline Sitoe Diatta n’a pas laissé indifférent certaines autorités à l’image du maire Abdoulaye Baldé. «Les bateaux Aline Sitoe Diatta, Aguene et Diambone assuraient de façon satisfaisante la desserte maritime jusqu’au jour où Aline Sitoe a été retiré de la navette pour des raisons techniques. C’est d’ailleurs le moment pour moi de lancer un appel aux plus hautes autorités pour une reprise rapide et sûre de la fréquence des navettes des trois bateaux pour la desserte maritime», a laissé entendre l’ancien ministre d’État. Cet 19ème anniversaire marqué par une cérémonie sobre empreinte d’émotion a vu une mobilisation des familles des victimes, pupilles et orphelins. Rendez-vous en septembre 2022 en espérant que les doléances seront réalisées.
L’AFRIQUE A PERDU PLUS DE 550.000 MILLIARDS DE F CFA CES 4 DERNIERES ANNEES
Les flux financiers illicites constituent une gangrène pour l’économie africaine
L’Afrique a perdu 1000 milliards de dollars (plus de 550.000 milliards FCFA) en flux financiers illicites au cours de ces 4 dernières années. Cette somme équivaut à la moitié du PIB du continent et à la totalité de l’Aide publique au développement reçue par l’Afrique au cours de la même période. L’annonce a été faite par Sammuel Adubango, vice-ministre aux affaires étrangères de la République démocratique du Congo (Rd Congo). Il présidait hier, lundi 27 septembre la cérémonie d’ouverture de la 9ème réunion du réseau des parlementaires africains sur les flux financiers illicites
Les flux financiers illicites constituent une gangrène pour l’économie africaine. L’Afrique a perdu 1000 milliards de dollars (plus de 550.000 milliards FCFA) en flux financiers illicites au cours de ces 4 dernières années. L’annonce a été faite par Sammuel Adubango, vice-ministre aux affaires étrangères de la République démocratique du Congo. Il présidait hier, lundi 27 septembre la cérémonie d’ouverture de la 9ème réunion du réseau des parlementaires africains sur les flux financiers illicites.
«L’Afrique a perdu 1000 milliards de dollars en flux financiers illicites au cours de ces 4 dernières années seulement. Cette somme équivaut à la moitié du Pib du continent et à la totalité de l’aide publique au développement reçue par l’Afrique au cours de la même période. Une situation qui enfonce l’Afrique dans la pauvreté», a-t-il indiqué. C’est pourquoi, le coordonnateur du Forum Civil Birahim Seck a souligné l’urgence pour les dirigeants africains de prendre à bras le corps ce phénomène pour demander aux grandes entreprises de payer les impôts. «Aujourd’hui, l’Afrique n’a plus besoin d’aller quémander des milliards à l’extérieur, alors qu’à l’interne, il y a une possibilité de faire des mobilisations des ressources, de recouvrer énormément d’argent à travers des pertes qui sont provoquées par les entreprises, par le commerce illicite mais également par la corruption», lance-t-il. Selon lui, il existe principalement trois (3) sources qui alimentent les flux financiers illicites. Il s’agit de la corruption, les criminalités organisées et les commerces illicites à travers des exportations et des importations.
BIRAHIME SECK RECOMMANDE DES ORGANES INDEPENDANTS ET AUTONOMES POUR ERADIQUER LE FLEAU
Pour éradiquer ce fléau, Birahime Seck recommande aux Etats d’avoir des organes indépendants et autonomes, disposant de ressources financières capables de faire face à ce phénomène de corruption, de lutter contre l’impunité et de traquer tous les contrevenants qui pratiquent la corruption au Sénégal et en Afrique. Il invite aussi les pays africains à unir leurs forces à travers des échanges de renseignements pour diminuer drastiquement la criminalité organisée. «Il appartient aux décideurs africains de faire face à ces trois canaux d’alimentation des flux financiers illicites. Nous appelons le Présidant Macky Sall qui sera bientôt le Président de l’Union africaine de continuer ce chantier», a-t-il conclu.