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26 juin 2025
«C’EST UN PEU TROP FACILE À CHAQUE FOIS QU’ON A DES PROBLÈMES AVEC LA JUSTICE DE POINTER DU DOIGT MACKY SALL»
Face au autant de questions d’actualité, Pape Mawa Diouf, Directeur générale de l’Agence sénégalaise pour la promotion du tourisme (Aspt) non moins porte-parole de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY), n’en a esquivé aucune
Un tourisme grippé, cherchant à se relançant en cette période de pandémie de covid-19. Des élections locales qui pointent à l’horizon avec des ambitions débordantes de part et d’autre. Une assemblée nationale éclaboussée par des scandales à répétition. Et une justice décriée à tort ou à raison. Face au autant de questions d’actualité, Pape Mawa Diouf, Directeur générale de l’Agence sénégalaise pour la promotion du tourisme (Aspt) non moins porte-parole de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY), n’en a esquivé aucune. Entretien.
Plus d’un an à la tête de la direction générale de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) que peut-on retenir de votre bilan ?
Beaucoup de choses ont été faites. D’abord, il était nécessaire de repositionner institutionnellement l’agence du point de vue de son image et de son ancrage à travers ses partenariats et dans le cadre de ses programmes et projets. Sur ce plan, nous avons essayé d’améliorer les choses. Il était également important qu’on parle davantage de l’Aspt à l’intérieur du pays, du point de vue de ses programmes et activités. C’est le sens du tourisme interne. Nous sommes également arrivés dans un contexte de crise sanitaire extrêmement. Donc, toute l’action que nous avons finalement tenté de faire, a été de juguler l’impact de la crise auprès de nos compatriotes qui sont dans le secteur mais également de travailler à accompagner la résilience puis la relance du secteur dans un contexte de crise.
Qu’est-ce que vous avez fait concrètement pour eux ?
Nous avons certifié les sites événementiels du pays tels que le musée des civilisations noires, le Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) et le Dakar Arena comme des sites labélisés «Save Garde» du point de vue sanitaire et sécuritaire avec un partenaire, spécialiste de renommé international sur la question. Nous avons également formé plus de 400 acteurs du secteur (guides, acteurs restaurations…) pour les préparer à la reprise dans un contexte poste crise sanitaire. Nous avons également initié la campagne «Taamou Senegaal» (choisir le Sénégal) qui avait une double mission dont la digitalisation de la pratique touristique au Sénégal en particulier pour la promotion d’offre touristique, d’offre de séjour touristique à destination du public national et des expatriés qui vivent au Sénégal. Cela a relativement bien fonctionné parce que ça a permis de vulgariser davantage et de montrer des sites touristiques du pays et inciter une certaine catégorie de la population. D’où le «Taamou Senegaal». Aller en villégiature ou en expérience de découverte touristique à l’intérieur du pays plutôt que de le faire l’extérieur. Ensuite, nous avons profité de cette étape-là pour préparer la relance qui a consisté à doter l’Aspt d’un plan stratégique quinquennal. Le processus est enfin de parcours. La formulation de la stratégie est terminée. Il reste maintenant de partager et d’aller dans un processus de validation sociale avec des acteurs du tourisme. Parallèlement, nous avons essayé d’accompagner les acteurs dans le renforcement de capacité, dans la communication sur la destination Sénégal, nous avons aidé à maintenir la confiance sur la destination et le renforcement de la stratégie de promotion du tourisme interne et sous régional.
Pourtant, le tourisme interne reste toujours hors de portée de la bourse de plusieurs sénégalais ?
Quand on parle de tourisme interne, retenez qu’il y a plusieurs aspects. D’abord, il y a ceux qui ont la capacité à consommer. Cette catégorie existe bel et bien. La preuve, le week-end du 15 août dernier, tous les hôtels de la Petite Côte ont affiché le plein. Il y avait plus de places et même pour trouver une résidence, c’était la croix et la bannière. Toute cette clientèle était sénégalaise. Cependant, il faut reconnaître qu’il existe beaucoup de marge pour le tourisme généralisé. Nous sommes en train de travailler avec les acteurs pour voir comment, à partir de plusieurs leviers, arriver à réduire les coûts avec évidemment l’appui de l’Etat.
Où en êtes-vous avec la relance du tourisme face à l’impact de la covid-19 ?
«Le Sénégal dispose beaucoup d’arguments pour séduire les touristes. » Il faut d’abord se rendre compte qu’on est en train de sortir de la plus grave crise du tourisme mondial. Il y a eu quand même dans certains pays des pertes de recettes de l’ordre de 80% entre 2019 et 2021. Donc, on est plutôt en train de parler des conditions de la relance. Notre référence n’est pas 2021 mais 2019, année à laquelle nous étions à 1,7 million de touristes. A l’époque, l’objectif du Sénégal c’était d’arriver dans la perspective de 2023 à 3 millions de touristes. Nous maintenons ce cap dans la perspective 2023, 2024 2025. Le plan stratégique que j’ai évoqué un peu plus haut, dégage les différentes opportunités sur lesquelles, nous pourrons nous appuyer pour réaliser cet objectif. Je tiens seulement à souligner que le Sénégal, pour avoir été le premier pays en Afrique dans le cadre de la gestion de cette pandémie de Covid-19 en plus de son hospitalité légendaire et sa stabilité, dispose beaucoup d’arguments pour séduire les touristes.
Pensez vous réellement que ces aspects vont suffire à positionner le Sénégal face des à pays comme le Maroc qui dépense énormément d’argent dans le secteur du tourisme ?
Ce que je viens de dire n’est pas suffisant pour ramener les touristes mais sert à les rassurer. Il faut donc, en plus de cela organiser des campagnes de promotion et la nouvelle stratégie de l’ASPT va justement s’appuyer sur les spécificités de chaque région plutôt que sur le Sénégal dans son ensemble. Car, il peut exister plusieurs raisons pour lesquelles un touriste peut décider de venir chez nous. Ça peut être une volonté de découvrir l’homme sénégalais et son hospitalité légendaire ou découvrir nos produits artisanaux, notre sport traditionnel, tourisme médical, l’Ile de Gorée, le Musée des civilisations noires,… Toutes ces facettes et les produits du pays, il faut commencer à les exposer dans le cadre d’un travail marketing que nous avons déjà entamé à travers des supports médiatiques. Nous allons aussi adopter une démarche compétitivité visant à exposer nos produits touristes en fonction des marchés puisque tous les pays ne demandent pas du tourisme médical ou de l’écotourisme. Avec une approche compétitivité, on est sûr de pouvoir créer des conditions. Nous avons aussi une composante de l’offre touristique qui vise le capital humain parce que si on ne renforce pas la compétence pour aider les acteurs du secteur à être au plus haut niveau de professionnalisme dans les différents sous secteur, on ne pourra réussir à faire une bonne promotion de la destination Sénégal puisque les premiers promoteurs du tourisme, ce sont tous les intervenants dans ce domaine en commençant par les chauffeurs de taxis à l’aéroport, les vendeurs dans les marchés, les artisans, les guides, les professionnels des hôtels. Il nous faut donc parvenir à les aider à comprendre qu’ils sont les premiers acteurs de la promotion de la destination Sénégal.
L’Aspt dispose-t-elle des moyens aujourd’hui des moyens pour mettre en application toute cette stratégie?
On peut toujours évaluer les moyens de différentes manières mais ce qui est plus important c’est de constater que nous avons besoin de repositionner l’agence au plan institutionnel. Techniquement, je peux dire que l’agence a les moyens parce que nous avons la taxe de promotion touristique. Cependant, il faut reconnaitre la collecte de cette taxe est très difficile. Il faut vraiment avoir un bon système de collecte pour pouvoir mettre l’agence au même niveau que la concurrence. En attendant, il faut juste dire que c’est difficile de pouvoir être au même niveau que la concurrence compte tenu de la dimension transversale et des enjeux en termes d’image et d’identité de la destination du Sénégal à travers le monde. C’est vrai que comparait à la concurrence sous régionale en Afrique, on a effectivement des difficultés mais comme je l’ai déjà souligné, les moyens techniques sont là, il faut les optimiser pour pouvoir atteindre les objectifs fixés. Puisqu’il s’agit de communication et d’image, forcément ça demande beaucoup de ressources et de moyens. Nous pensons qu’il faut un renforcement institutionnel, il faut que l’Aspt devienne un organe fort et agile au sein du système national pour pouvoir jouer véritablement son rôle de promotion de l’attractivité de la destination Sénégal. Il faut également qu’on ait une meilleure connaissance de notre environnement, avoir une maitrise des données touristiques du pays mais aussi de notre environnement concurrentiel. Il faut qu’on change la perspective de vendre la destination Sénégal en mettant l’accent sur le digital.
Que vous inspire cette nouvelle méthode de dénonciation des pratiques de certains sénégalais sur la base de la collecte et diffusion des données à caractère personnel ?
Plus d’un sénégalais est été assez ému en voyant les images volées de citoyens sénégalais partagées dans l’espace public. De mon point de vue personnel et non en tant que porte-parole de la majorité, je pense que c’est inquiétant, ce n’est pas comme ça que nous concevons les règles du débat public qui doivent certes être marquées du sceau de la liberté parce que nous sommes quand même la première démocratie du continent (sic) à tout point de vue : nous avons une culture démocratique, nos rues sont démocratiques et nous avons également une longue culture de dialogue fondée sur l’éthique. Quand on voit donc, des images de cette nature ou on filme des gens à leur insu pour les diffuser, c’est un véritable problème. Je fais parti de ceux qui pensent que le débat public ne peut pas être fondé sur tout et n’importe quoi. Donc, les autorités publiques doivent utiliser tous les moyens disponibles pour l’encadrer.
En décidant d’ouvrir une information judiciaire à la suite de la diffusion des vidéos incriminant Kilifa et Simon aujourd’hui en détention préventive, le procureur de la République n’est-il pas en train de cautionner cette diffusion illégale des données à caractère personnel ?
Personnellement, je ne sais pas sur quoi le procureur s’est fondé pour ouvrir son enquête. Peutêtre vous mais pas moi. Ceci étant, j’ai effectivement vu les vidéos comme bon nombre de Sénégalais mais encore, je ne peux pas dire que c’est sur ça que le procureur s’est fondé pour ouvrir son enquête même si les images diffusées concernent effectivement cette affaire.
Et si tel était le cas ?
Si réellement, il s’est fondé sur ces images, on pourrait se poser des questions mais, il faut d’abord établir le lien ce qui n’est pas le cas pour le moment.
Plus d’un mois que l’affaire du trafic des passeports diplomatiques a éclaté mais aucune procédure de lever de l’immunité parlementaire des députés mis en cause n’a été enclenchée. N’est-ce pas là, une preuve d’une justice à deux vitesses ?
Je dois préciser que notre système judiciaire n’a pas été construit pour les hommes et les femmes politiques. Il faut se rendre compte de cela. D’ailleurs, je crois même que c’est une erreur de penser ainsi. Il faut donc que ceux qui pensent ainsi arrêtent de juger la justice sénégalaise à l’aune de leurs intérêts et de leur propre turpitude judiciaire. La justice s’occupe tous les jours de faire en sorte que les enfants de ce pays puissent circuler en homme libre. On circule librement parce qu’il y a un système d’état de droit au Sénégal qui fait que lorsque quelqu’un porte plainte, il sait que s’il a été accroché, volé ou agressé, il peut avoir justice. C’est ça la justice, avoir confiance que lorsqu’on se lève le matin et qu’on sort de chez nous, on est sûr qu’on a des règles garantissent qu’on peut marcher librement. C’est un peu trop facile et irresponsable à la fois de pointer le doigt, à chaque fois qu’on a des problèmes avec la justice, le procureur de la République ou le président Macky Sall. En plus, nous avons tous entendu les autorités de l’Assemblée nationale dire que lorsqu’on demandera la levée de l’immunité des députés cités dans cette affaire, ils voteront dans ce sens. Dans le même temps, les deux principaux mise en cause dans cette affaire se sont également engagés à répondre à toute convocation concernant cette affaire bien qu’ils ne soient pas obligés. Je rappelle aussi qu’on a eu trois situations à l’Assemblée nationale dont la première concernait notre camarade Seydina Fall dit Bougazeli. Il a eu le courage de démissionner immédiatement de l’Assemblée nationale pour se mettre totalement à la disposition de la justice. Il a bénéficié d’une liberté provisoire mais la procédure est toujours en cours. Le deuxième cas de l’Assemblée nationale concernait un député qui est accusé de viol (Ousmane Sonko, Ndlr) par une sénégalaise (Adji Raby Sarr, Ndlr). On le convoque pour audition, il refuse de répondre et provoque la mort de 14 personnes. Le troisième cas concerne cette affaire en cours de trafic présumé de passeports diplomatiques. Et les autorités de l’Assemblée nationale tout comme les mises en cause ont déjà donné des assurances fortes qu’ils vont collaborer avec la justice. Je ne vois pas de raison de sentir un deux poids deux mesures dans le traitement de ces différents cas.
Mais, il faut reconnaitre que cette affaire est quand même très problématique surtout pour l’image de l’Assemblée nationale et du Sénégal.
Il faut qu’on revient à de meilleurs sentiments. Un député bénéficie du mandat des sénégalais, à ce titre, il y a une exigence morale qui s’impose à lui tout comme aussi aux magistrats, aux forces de défense et de sécurité voire à tout serviteur public. Cela dit, tout citoyen sénégalais peut potentiellement commettre un délit ou un crime. Nul n’est à l’abri de cela. La question est maintenant de savoir si on respect l’état de droit ou pas dans ces cas. Je n’ai pas vu quelque part ou on a bafoué fondamentalement les droits d’un citoyen sénégalais. L’état de droit fonctionne sur la base des règles de droits et non sur la base de la rumeur ou des émotions des uns et des autres.
Il y en a qui pensent que pour éviter d’autres affaires de ce genre, on devrait inclure une procédure d’enquête de moralité à tous les candidats et candidates à la députation. Quel est votre avis ?
Je ne partage pas cette idée. Je ne suis pour une quelconque enquête de moralité des candidats à la députation. Nous sommes tous des sénégalais et c’est le même peuple. Donc, pas de différence et c’est bien d’avoir une Assemblée nationale plurielle ou chaque catégorie sociale et professionnelle se reconnait. En plus, si la loi prévoit la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’un député, c’est parce qu’on sait que potentiellement, les députés peuvent commettre des délits ou crimes. Donc, il n’y a pas de quoi à fouetter un chat. Ce n’est pas parce qu’on est député qu’on est une puissance morale.
Malgré l’appel du chef de l’Etat, des responsables de la majoritaire continuent à faire des déclarations de candidature pour les Locales. N’est-ce pas là une défiance claire à l’autorité, du patron de votre coalition ?
Nous avons plus de 500 collectivités territoriales dirigées par des membres de notre coalition. Partant de cet aspect, nous pouvons dire que globalement, la consigne a été respectée parce que si dans toutes les localités, les gens se mettaient à faire leur déclaration de candidature, on aurait du mal à nous en sortir. Il faut donc saluer la discipline des camarades. Maintenant, que des bases s’activent pour sponsoriser des candidatures, il y en a partout y compris chez moi à Yoff où des camardes ont sponsorisé ma candidature. On ne peut pas empêcher cela puisque ce sont les bases politiques qui ont la légitimité par ailleurs de faire ce travail qui, à mon avis, montre qu’il y a une vitalité politique très forte dans notre coalition.
Êtes-vous disposer à répondre favorablement à ces camarades qui demandent votre candidature à Yoff ?
Vous ne pouvez pas me dire une chose et me demander de faire son contraire.
Vous venez de dire que ce sont les bases qui ont la légitimité de demander la candidature d’un leader ?
Oui, mais vous venez de me rappeler que le président de la coalition demande qu’on n’exprima pas nos ambitions. Je ne peux donc donner de réponse à votre question.
Vos camarades de l’Apr ne sont-ils pas en train de fragiliser le BBY en voulant s’accaparer des mairies diriger par vos alliés notamment à Golf Sud, à Kaffrine etc. ?
Il y a même des camarades de l’Apr qui visent les mairies dirigées par leurs camarades de parti. Je pense que cela montre tout simplement qu’il y a des ambitions, une chose qui est tout à fait normale au niveau local et c’est bien pour ça que le président a demandé qu’on attende son arbitrage. Il a compris que ces élections vont susciter plusieurs ambitions mais globalement, on est rassurés, on a confiance parce que nous avons la coalition la plus large et la plus durable.
Pensez-vous que Dakar soit maintenant à la portée de votre coalition ?
Je rappelle seulement qu’en sept ans, l’opposition n’a gagné Dakar qu’en 2014. Oui mais c’est parce que le régime a fragilisé Khalifa Sall avec cette affaire de caisse d’avance Je vous rappelle qu’il n’était pas fragilisé lors du référendum de 2016. Il a participé activement à la campagne pour le «Non » au final, il a été battu même dans son propre bureau de vote à Grand-Yoff. Les Sénégalais sont libres et très intelligents, ils regardent ceux qui ont des projets cohérents et votent pour ces derniers.
Certains de vos camarades pensent que le président devrait dans son arbitrage designer les maires sortant candidats dans leur localité pour éviter des frustrations. Qu’en pensez-vous ?
Ce serait une bonne approche mais chaque situation politique avec également sa réalité. La conférence des leaders fera le bon choix en fonction de chaque situation. Ce que vous avez dit a priori, c’est du bon sens mais la réalité du terrain peut être autre.
La Police nationale, qui a déployé 2570 hommes en civil et d’éléments en tenue dans le cadre de la couverture sécuritaire de l’édition 2021 du grand Magal de Touba, a procédé à l’interpellation de 583 personnes pour diverses infractions dont : 172 pour vérification d’identité ; 78 pour détention, usage, offre et cession de chanvre indien ; 33 pour vagabondage ; 18 pour ivresse publique manifeste ; 45 pour détention et usage de produits cellulosiques ; 96 pour vol, flagrant délit de vol ; 18 pour tentative de vol ; 4 pour détention de faux billet de banque ; 22 pour jeu de hasard ; 12 pour rixe sur la voie publique ; 8 pour abus de confiance ; 1 pour escroquerie au visa ; 06 pour coups et blessures volontaires ; 29 pour nécessité d’enquête ; 6 pour violence à ascendant ; 2 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière ; 13 pour détention d’objet de provenance douteuse ; 19 pour rébellion et outrage à agent ; 1 pour usurpation de fonction.
Selon un communiqué du Barreau des relations publiques de la police, à cela s’ajoutent les 596 personnes interpellées dans le cadre des opérations de sécurisation pré-magal.
Ce qui porte le nombre total de personnes appréhendées à 1179 entre Touba, Mbacké, Diourbel et Bambey. A noter que 387 parmi elles ont été présentées au parquet, d’après la même source.
Elle rappelle que le dispositif sécuritaire a été articulé autour de trois axes prioritaires :« D’abord, lutter contre la délinquance et la criminalité par la création de 7 postes de police avancés au niveau des zones jugées criminogènes pendant le Magal afin de rapprocher les pèlerins des services de la Police. Ensuite, réguler la circulation en privilégiant la fluidité conformément au plan de circulation élaboré pour les besoins de l’événement. Enfin, assurer le service d’ordre au niveau de certains domiciles des marabouts, autour de la grande mosquée et de la résidence Khadim Rassoul », relevele communiqué.
Sur le plan de la lutte contre la drogue, la Brp de la police révèle que 6 kilogrammes de chanvre indien ont été saisis.
Au titre de la sécurité routière, 770 pièces ont été saisies ; 53 véhicules mis en fourrière ; 119 motos immobilisées et 82 charrettes immobilisées.
La Police a indiqué, par ailleurs, que 39 accidents de la circulation ont été constatés dont, 23 corporels ; 13 dégâts matériels ; 3 mortels.
NE DEVONS-NOUS MOURIR QUE DANS LES GUERRES QUI SONT LES NÔTRES ?
Le Pen et Zemmour ignorent que l'un des premiers résistants à l'occupation allemande est un immigré africain. N'est-il pas logique que la France, à son tour, vienne combattre à nos côtés dans des guerres qui ne sont pas les siennes, en apparence ?
«Plus aucun Français n'ira mourir dans des guerres qui ne sont pas les nôtres !" C'est l'engagement solennel et public que Marine le Pen entend respecter si elle est élue à la tête de la France. Les Maliens et les Nigériens sont prévenus ! On aimerait tant ne jamais parler de Marine le Pen, ni de Éric Zemmour, ne serait-ce que pour ne pas leur faire une publicité gratuite qui s'ajouterait à celle, frénétique, que leur font les médias français
Mais, voilà l'un et l'autre ne parlent que de nous, les Africains, les Arabes, les Musulmans, les immigrés, et il faut bien que, de temps en temps, nous nous fassions violence en parlant d'eux. Non pour répondre à leurs discours haineux, mais dans le seul but d'éclairer les Français, de leur faire comprendre que sous les prétentions d'érudition de l'un et les logorrhées répétitives de l'autre, se cache une profonde inculture historique.
Observons d'abord que Marine le Pen n'a pas été bien inspirée en tenant son discours au moment même où le gouvernement français commémorait la journée d'hommage aux Harkis dont tous les malheurs viennent précisément du fait qu'ils avaient choisi de servir son pays contre les intérêts de leur peuple. Notons par ailleurs que si ses propos visaient la présence de troupes françaises dans le Sahel, le premier à lui servir, indirectement, une réponse est le Premier ministre australien. Réagissant aux accusations des dirigeants français outrés par son comportement dans l'affaire des sous-marins, ce dernier les a invités à ne pas oublier qu'à deux reprises des soldats australiens étaient venus au secours de la France et étaient morts dans des guerres qui n'étaient pas vraiment les leurs.
Les chefs d' Etat africains sont plus timorés ou plus pudiques, car , nous ressortissants de l'ancien empire colonial français, qu'avons nous fait, pendant tout un siècle, que d'aller mourir pour la France dans des guerres qui n'étaient pas les nôtres ? En ne remontant pas plus loin que la fin du XIXe siècle, on peut rappeler que le corps expéditionnaire qui avait mission de défendre l'honneur de la France à Fachoda, dans le haut Nil, en septembre 1898, était composé, à 90%,de Tirailleurs sénégalais, recrutés de force à travers toute l'Afrique occidentale. Ils étaient pourtant tous prêts à mourir pour la France, sans trop savoir pourquoi, derrière leur chef blanc, mais c'est la France qui préféra capituler devant la menace anglaise et renoncer à son rêve d'un empire colonial qui irait de Dakar à Djibouti.
Nos grands-pères étaient 200.000 à combattre dans les troupes françaises pendant la première guerre mondiale, une guerre qui non seulement n'était pas la leur, mais qui n'était que le résultat d'une querelle d'egos entre puissances européennes. Ils s'appelaient toujours Tirailleurs sénégalais, ils étaient toujours "sujets " français, ils étaient la Force Noire, et ils laisseront des morts aussi bien à Douaumont en France que dans les Dardanelles ou en Syrie. Nos grands-pères n'avaient pas fini de panser leurs plaies que nos pères s'en allaient à leur tour prendre part à une autre guerre, qui n'était toujours pas la leur, la deuxième guerre mondiale, avant d'être mobilisés pour d'autres guerres, en Indochine ou en Algérie, et cette fois ils se battaient même contre leurs propres intérêts.
Marine Le Pen, sûrement, et Zemmour, le monsieur "je sais tout", probablement, ignorent sans doute que l'un des premiers résistants à l'occupation allemande est un immigré africain. Il s'appelait Mamadou Hadi Bah (appelons le Maurice, pour ne pas "insulter" la France), s’était engagé volontairement dans le corps des Tirailleurs, et était membre du premier maquis créé dans les Vosges. Les Allemands, qui l'avaient surnommé le Terroriste Noir, réussiront à le capturer grâce à une trahison, le tortureront avant de l'exécuter sans qu'il ait livré les noms de ses camarades de maquis... Bref, pendant plusieurs générations, notre destin nous a conduits à mourir dans des guerres qui n'étaient pas les nôtres mais celles de la France. N'est-il donc pas logique que celle-ci, à son tour, vienne combattre à nos côtés dans des guerres qui ne sont pas les siennes, en apparence. Car, en réalité, et Marine le Pen doit le savoir malgré l'incompétence dont elle a fait preuve dans son débat face à Emmanuel Macron, les soldats français se battent au Sahel pour défendre aussi les intérêts de leur pays. "Les Etats n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts ", le mot est du Général de Gaulle et la mésaventure des sous-marins vient encore de nous le rappeler.
Les soldats français qui combattent au Sahel, avec des résultats jugés mitigés par la population, ne se battent pas pour les beaux yeux des Maliens ou des Nigériens , mais aussi pour défendre les intérêts géopolitiques, stratégiques et économiques de leur pays et des pays occidentaux en général. Ce n'est pas un hasard si les pays européens s'accordent plus facilement à aller soutenir la France au Sahel qu'à aller au secours des immigrés qui frappent désespérément à leurs portes.
Voilà pourquoi on peut dire qu’en fin de compte, les soldats africains qui combattent le terrorisme au Sahel, se battent pour préserver la paix et la sécurité dans leurs pays mais également pour préserver les intérêts que l'ancienne métropole a maintenus dans leurs territoires. Eux aussi en payent un prix fort car si la France a perdu 52 soldats en huit ans de présence au Sahel, les pertes militaires africaines sont estimées à plus de 1000 morts pour la seule année 2020.
MISSION DAKAR-DJIBOUTI, RETRACER L'HISTOIRE COLONIALE
Des chercheurs venus d’Afrique francophone et de la France vont mener durant trois jours des études sur la mission Dakar-Djibouti, qui a permis de collecter, entre mai 1932 et février 1933, des objets d’art, des enregistrements sonores…
Dakar, 27 sept (APS) - Des chercheurs venus d’Afrique francophone et de la France vont mener durant trois jours des études sur la mission Dakar-Djibouti, qui a permis de collecter, entre mai 1932 et février 1933, des objets d’art, des enregistrements sonores, des clichés photographiques, des spécimen naturalistes et des fiches de terrain, a appris l’APS.
Ils vont réaliser ce travail à l’occasion de l’ouverture, ce lundi, à Dakar, des journées d’études consacrées à ladite mission. Elles se sont ouvertes en présence du président du Musée Quai Branly-Jaques Chirac de Paris, Emmanuel Kasarhérou.
Ces journées, conjointement organisées par le Musée des civilisations noires et le Musée Quai Branly-Jaques Chirac de Paris, entrent dans le cadre d’un projet de recherches et d’expositions, voire de restitutions autour de ce travail, explique un document remis aux journalistes.
"Aujourd’hui, il est opportun de travailler avec le Musée Quai Branly de Paris pour faire l’état des lieux de cette mission à travers une étude. Elle a été une mission majeure de par les pays traversés qui sont au nombre de 17, de Dakar à Djibouti en passant par les anciennes colonies françaises", a souligné Aimé Kantoussan, directeur de la recherche au Musée des civilisations noires.
Il a précisé que l’objectif est de mener une contre-enquête. Il a rappelé que ce sont les Français à la tête de cette mission qui avaient eux-mêmes défini leurs méthodes d’enquête dans un contexte de domination, "bénéficiant même de permis de capture qui leur donnaient l’autorisation de sanctionner toute personne refusant de répondre aux questions".
"Maintenant, il ne s’agit plus d’une domination, car les pays africains sont devenus souverains et indépendants. L’idée est de comprendre ce qui s’est réellement passé avec ces objets qui ont été volés. Nous allons également voir, en termes de restitution, comment les choses vont se passer", a expliqué le chercheur.
Il a rappelé que cette restitution concerne 17 pays qui présentent des différences dans leurs systèmes d’éducation et de culture, car étant composés en plus des Nations francophones de l’Ethiopie et du Nigeria.
Le président du Musée Quai Branly-Jaques Chirac de Paris, Emmanuel Kasarhérou, souligne qu’il s’agit pour les deux institutions muséales ‘’de parcourir cette histoire afin d’en avoir une approche critique et de partager les résultats de cette mission ainsi que les recherches qui ont été faites sur le sujet’’.
"Concernant la restitution, il s’agit de mettre à part les objets, sur lesquels d’un commun accord nous aurions une approche critique à mettre en valeur et ensuite de proposer à la Nation concernée les objets à restituer", a-t-il expliqué.
Le Directeur du Musée des civilisations noires, Hamady Bocoum, estime pour sa part que les documents probablement disparus ‘’vont permettre aux gens de comprendre le développement de l’Afrique actuellement’’.
"L’intérêt de la mission, c’est moins les circonstances que les résultats disponibles", a-t-il rappelé. Il signale que le Musée Quai Branly-Jaques Chirac est en train de faire un travail exceptionnel en documentant tous les objets et donnant leur provenance.
Hamady Bocoum soutient par exemple qu’avec cette transparence, ‘’les Africains vont découvrir de nouvelles gammes musicales qui avaient disparu avec cette mission’’.
Ces journées d’études ont enregistré la présence de chercheurs et responsables de musées des pays traversés par la mission, dont le Sénégal, le Mali, le Tchad, le Bénin, le Cameroun, l’Ethiopie et Djibouti ainsi que des universitaires français.
La mission, qui s’est déroulée entre mai 1931 et février 1933, a abouti à la collecte importante de 3 276 objets, de 6 000 clichés de photographies, de près de 2 000 spécimens naturalistes, des enregistrements sonores et de plus de 10 000 fiches de terrain, selon un document remis à la presse.
PAR MAMADOU NDIAYE
PROJECTIONS
Notre pays reverdit à la faveur d’une bonne pluviométrie. Un tapis herbacé d’une rare étendue touche presque tout le pays profond où les paysans semblent retrouver, en le gardant, le sourire des périodes fastes. L’hivernage 2021 est pluvieux.
Notre pays reverdit à la faveur d’une bonne pluviométrie. Un tapis herbacé d’une rare étendue touche presque tout le pays profond où les paysans semblent retrouver, en le gardant, le sourire des périodes fastes. L’hivernage 2021 est pluvieux. Tout le monde s’en aperçoit. Il s’y ajoute une répartition spatiale qui laisse présager une fin heureuse avec des récoltes records en mil, millet, maïs, fonio, arachides et autres tubercules.
La Sonacos, d’habitude circonspecte à ce stade du parcours de la saison, anticipe sa campagne de collectes de graines en multipliant les points de ramassage. Riche des précédentes opérations, l’huilier saura associer efficacité et diligence pour corriger les imperfections, réduire les incertitudes et dissiper les malentendus souvent source de tension entre acteurs des différentes filières. Il va de soi que de telles perspectives réjouissantes nécessitent en amont des réglages circonstanciés. Le but ultime est de récompenser les efforts pour entretenir le moral paysan, socle d’une sérénité dans un Sénégal tenaillé par une pandémie en léger reflux, une récession flottante à l’origine d’une fluctuation économique presque intenable.
Intenable ! A vrai dire, une telle variation conjoncturelle peut être jugulée et maîtrisée. Les circuits intermédiaires fleurissent dans le monde agricole et l ‘épuisent à force de prélèvements. Du semis à la récolte, le paysan subit des ponctions que rien ne justifie dans l’absolu. Au contraire, celles-ci pervertissent le système agricole à divers échelons, parasitent du même coup les mécanismes par lesquels les agriculteurs devraient obtenir de substantiels gains censés accroître leurs revenus, donc leur pouvoir d’achat.
Ces intermédiaires vivent comme des sangsues et tirent plus profits des fruits que les acteurs eux-mêmes. Un comble ! Il est étonnant que ces pratiques, d’une autre époque, survivent encore. D’autant que l’aspect immoral transparaît.
La ville sainte de Touba a revêtu ses habits neufs de toujours pour l’édition 2021 du Magal : foi, abnégation et estime de soi. Au cœur du Baol, la cité religieuse renoue non seulement avec la ferveur mais renouvelle son ardent attachement aux valeurs essentielles prônées par le fondateur Cheikh Ahmadou Bamba MBacké.
L’hivernage revigore donc ce Baol jadis bassin arachidier redevenu le bastion cultuel d’un pays en quête de repères. Sur le plan religieux tout au moins le Sénégal paraît bien arrimé. Il présente même une singularité. La fore spirituelle contient les émotions et irrigue les déterminations. Ces dernières rendent fort surtout face aux crises vécues à des degrés divers par des humains que le doute assaille. Les pôles religieux du pays, à l’image de Touba, montrent la voie.
Le retour des pluies, caractérisées par leur abondance et une bonne répartition dissipe bien des angoisses et entretient l’enthousiasme d’une promesse de récolte non moins abondante. L’embellie n‘est pas pour déplaire les autorités politiques au premier rang desquelles se trouve placé le Président de la République. Cet hivernage est assurément un… don du ciel ! Pour sa traditionnelle visite à Touba, à la veille du Grand Magal, Macky Sall a livré un hôpital de référence qui comble d’aise le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bassirou. On le devine, le chef repart rasséréné. D’autant que l’opposition arrive à son tour dans la ville sainte dans une surprenante discipline.
« Pas de politique », avait laissé entendre le sage de Darou Miname. Message reçu, entendu et respecté comme il se doit. Ce gain politique est à mettre à l’actif de toute la classe politique sénégalaise consciente que ce rassemblement, teinté de forte ferveur religieuse, transcende les clivages qui s’estompent, le temps d’un Magal. Cette relative accalmie politique nous éloigne des prises de positions tonitruantes qui rendaient les Sénégalais bien pâles.
A défaut de s’adapter, il revient aux acteurs politiques d’inventer un nouveau rythme qui ne brutalise pas la société habituée jusque-là à de déplorables scènes d’invectives. Un examen minutieux des rapports de tendances révélerait une inadéquation entre l’offre politique et les attentes des Sénégalais qui, faut-il le rappeler, sont des électeurs dans l’âme.
De ce fait, les locales sont pour bientôt. Les choix de proximité ôtent à ce scrutin des consignes de vote dont raffolent les états-majors politiques. Une telle spécificité, non seulement aère le jeu électoral, mais met en compétition des candidats attachés au terroir déterminés à le servir plutôt qu’à s’en servir comme un levier promotionnel.
Pour l’avoir sûrement bien compris, le Président Macky Sall a clarifié sa posture à New York. Devant un public conquis, il a estimé d’abord que les locales auront lieu à date échue. En clair, pas de report d’échéance. Il dissipe ainsi le doute entretenu par des figures cachées mais connues qui caressaient le secret rêve de grouper les locales et les législatives. Pour le président donc, en maintenant le calendrier des prochaines élections, il se donne un temps d’observation et d’analyse des tendances lourdes.
Mieux, ces consultations pourraient constituer un baromètre d’appréciation des forces en présence en même temps qu’une bonne base de lecture des projections qui vont se dessiner. Recomposition en vue ? Alliances et mésalliances ? Enjeux nouveaux ? Par quel chemin passe le salut du pays ? Verra-t-on certains renoncer à ce qu’ils sont pour devenir autres ? Quels chantiers d’avenir pour quel leader ? Quelque part, le sort du quinquennat actuel dépendra de l’issue des élections locales prévues au mois de janvier 2022. Chacun récoltera ce qu’il a semé, à commencer par le chef de l’Etat.
Son horizon devrait davantage s’élargir avec sa prochaine présidence en exercice de l’Union africaine en remplacement du Congolais Félix Tshisekedi. Au plan international l’agenda s’en trouverait épaissi avec les sujets récurrents, la dette de l’Afrique, la pandémie (et les vaccins), la riposte africaine (concertée), le réchauffement climatique, la déforestation, l’assèchement du Lac Tchad, les populations déplacées, les migrations violentes et déchirantes des jeunes, les crises socio-politiques, les conflits, le terrorisme, l’instabilité dans la sous-région, la Guinée, le Mali, la Centrafrique, entre autres.
Verra-t-on le président Macky Sall davantage s’impliquer en Guinée post Condé ? Lequel, c’est connu, n’était pas en odeur de sainteté avec le Sénégal et voyait en Macky Sall, l’instigateur de « coups répétitifs » adossés à des « amitiés » qui aiguisent les soupçons. Alpha Condé fondait sa doctrine diplomatique sur ces réserves que rien ne venait étayer. Maintenant qu’il est écarté du pouvoir par des militaires excédés par ses tartufferies, une voie royale se dégage pour une implication plus significative du Sénégal dans la transition politique guinéenne. Dakar verrait d’un mauvais œil la Guinée basculer à son tour dans une insoutenable instabilité avec des conséquences socio-économiques incalculables.
Le pays foisonne de richesse. Il aiguise des appétits et attire. Les éperviers et les charognards, connus pour leur rapacité, sont à l’affût, prêts à bondir sur des proies faciles.
CHEPTEL NATIONAL, LE GOUVERNEMENT VISE UN TAUX DE COUVERTURE VACCINALE DE 80% À L’HORIZON 2031
Le gouvernement sénégalais table sur un taux de couverture vaccinale du cheptel national de plus de 80% à l’horizon 2031, en vue d’éradiquer les maladies animales, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales
Saly-Portudal (Mbour), 27 sept (APS) – Le gouvernement sénégalais table sur un taux de couverture vaccinale du cheptel national de plus de 80% à l’horizon 2031, en vue d’éradiquer les maladies animales, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho.
’’Nous voudrions que d’ici 2031, nous puissions arriver à un taux de couverture de plus de 80% du cheptel. Ainsi, nous pourrons éradiquer les maladies animales’’, a-t-il déclaré.
Présidant à Saly-Portudal (Mbour, ouest) la septième réunion de concertation régionale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), il a rappelé que le taux de couverture vaccinale du cheptel tourne actuellement autour de 40%. Avec la deuxième phase du PRAPS, ce taux va s’améliorer parce que la contrainte majeure était la disponibilité des vaccins, espère M. Sakho.
La deuxième phase de ce programme dont le financement pour le Sénégal s’élève à 25 milliards de francs CFA, va durer six ans (2022-2027).
’’Nous croyons qu’avec cette machine que nous avons mise en place, les gens pourront avoir assez de vaccins couvrant toute la durée de la campagne pour leur permettre de ne pas avoir à rompre les équipes’’, a-t-il déclaré.
’’Nous maîtrisons tout cela et le problème se posait au niveau de la disponibilité des vaccins. Les équipements des labos dataient de longtemps, il fallait les renouveler. Ce qui a été désormais fait’’, a assuré Mamadou Ousseynou Sakho.
Il a signalé que la Banque mondiale s’est engagée pour que le laboratoire du ministère de l’Elevage et des Productions animales soit doté des intrants nécessaires à la fabrication des vaccins.
’’Nous avons l’habitude de vacciner et si les vaccins sont disponibles, nous avons les hommes pour le faire’’, a-t-il assuré.
Il a rappelé qu’en 2010-2011, les agents ont vacciné, dans les régions de Saint-Louis et Matam, qui sont frontalières à la Mauritanie, ’’plus de 80% des bêtes’’ en un temps record.
’’Donc le problème, c’est au niveau du vaccin sans lequel on ne peut pas vacciner’’, a insisté M. Sakho.
Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel est financé par la Banque mondiale au profit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
La septième réunion de concertation régionale du PRAPS se tient jusqu’au 1er octobre, sur le thème : "Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS1 : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS2"
LA SANTÉ ANIMALE ESSENTIELLE POUR LA PROMOTION DE L’ÉLEVAGE
Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho, a rappelé lundi le caractère essentiel de la santé animale pour la promotion de l’élevage.
Saly-Portudal (Mbour), 27 sept (APS) - Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho, a rappelé lundi le caractère essentiel de la santé animale pour la promotion de l’élevage.
’’La santé animale est essentielle pour la promotion de l’élevage. Sans une bonne santé animale, on ne peut pas promouvoir l’élevage’’, a-t-il notamment dit.
Il présidait, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), la septième réunion de concertation régionale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), financé par la Banque mondiale au profit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et Tchad.
La rencontre, qui se tient du 27 septembre au 1er octobre, est axée sur le thème : "Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS1 : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS2".
Mamadou Ousseynou Sakho a rappelé qu’il y a des maladies transfrontalières pour lesquelles ‘’il fallait une harmonisation dans le cadre de la lutte, particulièrement la peste des petits ruminants pour laquelle ces pays se sont engagés pour l’éradication à l’instar de la communauté internationale’’.
Fait aussi partie de ces maladies la péripneumonie contagieuse bovine qui sévit sur le continent africain, a-t-il signalé.
’’Nous vaccinons régulièrement contre ces maladies et à l’issue de ces vaccinations, on faisait le contrôle de labo pour voir si les vaccinations étaient effectives’’, a-t-il expliqué.
Il a souligné que ’’la Banque mondiale a apporté beaucoup de soutiens aux soins vétérinaires’’. Grâce à son soutien, 18 services vétérinaires ont ‘’été construits ou réhabilités’’ et les agents ont été dotés de véhicules et de motocyclettes pour leur mobilité.
Le Sénégal a acquis dans ce cadre une marmite de production de vaccins d’un coût de plus de 1,6 milliard de francs CFA.
TOUBA, DES RECOMMANDATIONS AU GOUVERNEMENT
Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, a invité, lundi, le gouvernement à régler les questions de pénurie d’eau et des inondations à Touba, en les inscrivant au cœur de ses projets pour la capitale du mourid
Touba, 27 sept (APS) - Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, a invité, lundi, le gouvernement à régler les questions de pénurie d’eau et des inondations à Touba, en les inscrivant au cœur de ses projets pour la capitale du mouridisme.
’’La pénurie d’eau à Touba et le problème des inondations sont au-delà du plus grand projet de Serigne Mountakha Mbacké, à savoir la construction de l’université Cheikh Ahmadou Bamba. Ce sont les grandes préoccupations du khalife qui exhorte par ma voix, le gouvernement à y apporter des solutions idoines et pérennes, pour soulager ainsi les populations ainsi que les pèlerins qui viennent à Touba’’, a-t-il déclaré.
Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, qui préside le comité d’organisation du grand magal qui s’est tenue dimanche, s’exprimait à occasion de la cérémonie officielle marquant la fin de cet événement religieux qui commémore le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
Tout en reconnaissant les nombreux efforts consentis par l’État dans la ville sainte, il a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’accélérer les travaux entrepris pour résoudre ces deux problèmes avant la tenue magal 2022, lequel, dit-il, se déroulera en pleine saison des pluies.
Il a par ailleurs sollicité des acteurs politiques, plus de grandeur et de dialogue pour que les prochaines élections locales, prévues en janvier 2022, se tiennent de manière pacifique, transparente et civilisée.
Il a demandé aux fidèles de perpétuer l’entente et la cohésion entre les différentes confréries, à l’image de Serigne Touba et des guides religieux qui lui sont contemporains.
Il s’est par ailleurs appesanti sur les dérivés du net, invitant les utilisateurs des réseaux sociaux à éviter les invectives et autres discussions inutiles d’ordre éthique ou religieux qui sont à l’origine de plusieurs conflits majeurs à travers le monde.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a réitéré l’engagement et la volonté du gouvernement à accompagner le khalife général des mourides dans tous ses projets majeurs.
Il a également sollicité du khalife des prières, pour l’aboutissement et l’effectivité des grands chantiers de l’État à Touba et partout dans le pays.