SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 août 2025
MACKY ENGAGE POUR LA LUTTE CONTRE LE VOL DE BETAIL
Le chef de l’Etat a réaffirmé samedi à Dahra (Louga) sa volonté de mettre fin définitivement au vol de bétail dont sont encore victimes les éleveurs malgré les mesures déjà prises pour sanctionner les auteurs de ces actes.
Dahra (Louga), 27 nov (APS) - Le chef de l’Etat a réaffirmé samedi à Dahra (Louga) sa volonté de mettre fin définitivement au vol de bétail dont sont encore victimes les éleveurs malgré les mesures déjà prises pour sanctionner les auteurs de ces actes.
’’Le vol de bétail continue malgré les mesures contenues dans le Code pénal et le Code de procédure pénale. Je promets de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme définitif à ce phénomène", a dit Macky Sall en wolof, lors de la cérémonie officielle de la Journée nationale de l’élevage.
Le chef de l’Etat a invité les autorités judiciaires et les forces de défense et de sécurité notamment la gendarmerie et la Police nationale à "redoubler d’efforts" pour faire cesser le vol de bétail, en arrêtant les acteurs de ces infractions qui, selon lui, sont ’’souvent armés’’.
’’Je prends l’engagement de vous accompagner à développer le secteur de l’élevage", a dit Macky Sall en guise de réponse aux nombreuses doléances exprimées par les éleveurs.
Il a promis que le ministère de tutelle prendra toutes les mesures nécessaires pour revoir à la hausse la subvention allouée à l’importation des génisses de 30% à 50% en 2022.
Le chef de l’Etat dit vouloir que, d’ici 10ans, tout le bétail issu de cet investissement puisse connaître ’’une amélioration génétique" pour contribuer à l’augmentation de la production laitière.
Le président Sall a, par ailleurs, regretté les conflits entre éleveurs et agriculteurs qui, selon lui, constituent "un grand problème".
’’Cela doit cesser. Il est important que les acteurs sachent que la population augmente chaque année au Sénégal (...) et cela entraîne forcément’’ une augmentation du bétail et des terres de culture, a-t-il expliqué aux nombreux acteurs de l’élevage venus prendre part à la cérémonie.
Pour régler ces conflits, il a annoncé que des mesures seront prises pour aider les agriculteurs à ’’produire au-delà de trois mois’’ et faire cesser la transhumance des éleveurs par le développement de la culture fourragère.
’’C’est sur ces solutions que nous voulons miser pour faire cesser les conflits entre éleveurs et agriculteurs", a soutenu le chef de l’Etat.
’’Je veux qu’à partir de cette édition, nous trouvions les moyens de faire avancer le secteur. Nous voulons que l’éleveur puisse emprunter de l’argent dans les banques, travailler et développer son activité", a dit Macky Sall, invitant les acteurs à mderniser le secteur.
MACKY SALL A DAHRA POUR LA JOURNÉE NATIONALE DE L’ÉLEVAGE
Le chef de l’Etat est arrivé, samedi, aux environs de 12h30 mn à Dahra, dans le département de Linguère (centre-nord), où il doit présider la 7e édition de la Journée nationale de l’élevage
Dahra (Louga), 27 nov (APS) - Le chef de l’Etat est arrivé, samedi, aux environs de 12h30 mn à Dahra, dans le département de Linguère (centre-nord), où il doit présider la 7e édition de la Journée nationale de l’élevage axée sur le thème ’’L’entrepreneuriat et les investissements pour un élevage moderne et durable’’.
Le président Macky Sall a été accueilli par une foule immense massée aux alentours de l’hippodrome de Dahra où un vaste chapiteau à été aménagé pour les besoins de la cérémonie officielle
Accompagné d’une forte délégation, il a déjà visité les stands d’exposition de la foire au bétail.
Cette journée, instituée par décret présidentiel, est consécutive à la rencontre entre le président de la République et les éleveurs, au ranch de Dolly, dans le département de Linguère, le 26 novembre 2013.
’’En prélude de cette fête de l’élevage, deux journées scientifiques ont été organisées à l’occasion d’un forum qui s’est tenu les 18 et 19 novembre 2021, pour permettre aux participants de réfléchir sur les opportunités d’investissements dans le secteur de l’élevage’’, selon un document transmis à l’APS.
La même source souligne qu’une déclaration basée sur les conclusions et recommandations de ces deux journées scientifiques sera proposée au chef de l’Etat, à l’occasion de la cérémonie officielle.
Le document rappelle que ’’la Journée nationale de l’élevage est un moment fort d’échanges et de réflexions sur les opportunités et contraintes du secteur, pour trouver les meilleures stratégies de doper la productivité, l’employabilité et la compétitivité de l’élevage, au bénéfice des pasteurs, des agropasteurs et des autres acteurs des productions animales’’.
En effet, la satisfaction des besoins en protéines animales de la population sénégalaise, en pleine croissance, dans un contexte d’urbanisation galopante et de péjoration climatique, passe par l’augmentation de la production de viande, de lait et d’œufs, lit-on dans le communiqué.
Au total, 3 050 414 têtes de bétail ont été répertoriées au niveau régional en 2019, selon le service de l’elevage.
La région de Louga concentrait 17% du cheptel bovin national et 20% de celui des petits ruminants durant la même année.
PAR Jean-Baptiste Placca
PAUVRE PEUPLE CONGOLAIS
Tout se passe comme si les Congolais n’avaient d’autre vocation que d’être constamment trahis par leurs dirigeants, et par une élite prédatrice. Ce qu’illustre parfaitement l’enquête « Congo Hold-up »
Retour sur le feuilleton Congo Hold-up. Episode après épisode, l’opinion découvre les circuits tortueux suivis par les quelque 138 millions de dollars détournés par le clan Kabila, au préjudice de la République démocratique du Congo, donc du peuple congolais. Pour quelles raisons certains Africains estiment que ce scandale, un des plus importants jamais révélés sur le continent, n’a rien de surprenant ?
Sans doute parce que seul un dessein aussi inavouable peut expliquer la rage que déployait le clan Kabila pour conserver la direction du Congo, alors qu’il se montrait, par ailleurs, incapable d’apporter des solutions dignes aux besoins essentiels des Congolais. Sans vouloir verser dans des extrapolations à bon marché, on est bien obligé d’admettre que de telles révélations illustrent à satiété ce que peuvent être les motivations réelles d’une famille, d’un clan qui s’accroche frénétiquement au pouvoir, alors que le peuple qu’il prétend diriger s’enfonce chaque jour un peu plus dans les souffrances, et croupit dans le dénuement, parfois dans une misère sans nom.
Comme les Kabila en RDC, c’est presque toujours en famille que les dirigeants-prédateurs s’organisent pour piller leur patrie, ruiner leur peuple. Mais, pour n’être pas surprenante, cette gloutonnerie n’en est pas moins choquante, d’autant qu’elle se situe, ici, sur une période relativement brève. Elle a manifestement démarré à la minute même où Joseph Kabila a compris qu’il ne pouvait plus s’accrocher au pouvoir. Le clan, alors, a fait ses provisions dans les caisses du trésor public, et partout où il pouvait y avoir quelques millions à subtiliser. Pour le clan, quitte à plier bagage, autant s’assurer que les bagages en question sont conséquents. C’est, d’ailleurs, exactement comme cela que se comportent les intérêts maffieux, lorsqu’ils sentent approcher la fin de leur mainmise sur un territoire. Ici, il leur fallait mettre les bouchées doubles, pour se constituer suffisamment de réserves, en vue d’une traversée du désert, le temps de reconquérir le pouvoir. Car Kabila et son clan n’en ont, à l’évidence, pas fini avec les fonds du Congo.
A quoi bon, pour Joseph Kabila, accumuler autant, s’il avait prévu de reprendre, un jour, le pouvoir ?
Parce que ces gens ont de gros besoins. Il ne faut pas s’imaginer que les Kabila, après une vingtaine d’années à gouverner en héritiers fidèles de Mobutu, se seraient contenté, pour solde de tout compte, de 138 malheureux millions de dollars. Ce n’était certainement qu’une petite provision, en attendant de reprendre à Félix Tshisekedi la clé du coffre.
La démographie africaine impose la création massive et rapide d’emplois. D’ici 2030, on estime que 30 millions de jeunes y arriveront, chaque année, sur le marché du travail, soit les trois quarts des entrées des jeunes au niveau mondial
La démographie africaine impose la création massive et rapide d’emplois. D’ici 2030, on estime que 30 millions de jeunes y arriveront, chaque année, sur le marché du travail, soit les trois quarts des entrées des jeunes au niveau mondial. L’enjeu est énorme, alors que dans le contexte de crise économique liée à la pandémie de Covid-19, la jeunesse africaine s’inquiète de ne pas trouver un emploi stable.
Comment améliorer l’employabilité en Afrique, pour les jeunes hommes et les jeunes femmes ? Comment faire émerger les talents ? Quel est le rôle de l'enseignement supérieur ? Des pouvoirs publics et du secteur privé ? De la formation professionnelle ? Comment éviter la fuite des cerveaux ? À quoi peuvent servir les institutions internationales telles que la Banque mondiale ?
Nos invités :
- Nayé Anna Bathily, responsable des Affaires externes pour l'Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest à la Banque mondiale, fondatrice de Shine to Lead Sénégal et membre du Women in Africa Council, qui soutient les femmes d’affaires et entrepreneuses en Afrique
- Patricia Veringa Gieskes, directrice générale de The Job Factory, société spécialisée dans les ressources humaines à Kinshasa (RDC), administratrice à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP)
- Eric Amoussouga, directeur général de General Electric (GE) pour l’Afrique francophone.
En s’affichant avec un être aussi insignifiant dans son comportement que Djibril Ngom, le président montre définitivement qu’il n’en n’a cure de la République et des valeurs qui la sous-tendent
L’image est déshonorante, le symbolisme du lieu désacralisé et la rencontre si avilissante.
Il est de notoriété publique que le président n’a jamais compté sur un bilan positif de sa gouvernance pour acquérir l’adhésion populaire des Sénégalais. Un combat perdu d’avance. On le savait fourbe, calculateur et prompt à user et à abuser des pouvoirs que lui confère son puissant statut de chef de l’État pour étouffer toute velléité contestataire et empêcher l’opposition d’exister. Toutefois, on ne pouvait jamais penser qu’il pousserait le bouchon de la perfidie morale aussi loin.
Passe encore sa propension à recycler et à propulser des voleurs de deniers publics épinglés par des organes de contrôle de l’État à tête de prestigieuses institutions de la République. Passe encore son incapacité à tenir solidement la barre de la nation par ses atermoiements et ses revirements spectaculaires au moment de prendre les grandes décisions. En revanche, qu’il se montre aussi ostentatoire dans le piétinement de la sacralité de l’État avec des scènes dignes des exploits de Al Capone, c’est le comble de la démesure et de l’effronterie étatiques! Comment ose-t-il recevoir avec tant d’égards un voleur notoire et traitre universel dans l’enceinte du palais présidentiel ? En s’affichant avec un être aussi insignifiant dans son comportement que Djibril Ngom, le président montre définitivement qu’il n’en n’a cure de la République et des valeurs qui la sous-tendent. Il confirme l’adage qui soutient que ceux qui se ressemblent s’assemblent.
Le combat que les Sénégalais épris de justice et pour lesquels la fibre morale a encore une quelconque signification doivent mener n’est plus uniquement celui du remplacement d’un homme politique par un autre, mais c’est l’urgence de se débarrasser d’un fléau pire que le cancer. Une maladie du corps ça se soigne, mais quand un peuple touche le fond de la déchéance morale, il se désagrège et se relever devient quasiment impossible.
L'IVG EN DÉBAT
Tandis qu’une frange de la société milite pour des avancées en la matière, une autre s’arc-boute sur le statu quo, invoquant les traditions du pays et la religion. Pour JA, deux personnalités aux opinions divergentes, ont accepté d’en débattre
Dans un pays musulman à 90 % et religieux à 99,99 %, l’interruption volontaire de grossesse a-t-elle sa place ? Depuis plusieurs mois, la question de l’avortement thérapeutique fait débat. « Jeune Afrique » a réuni les représentants d’une association féministe et d’une association islamique pour confronter leurs points de vue.
République laïque d’après la Constitution, mais imprégnée de religion, société moderne où le conservatisme n’a toutefois pas dit son dernier mot, le Sénégal a vu ressurgir au cours des derniers mois le débat sur l’avortement. Et, comme tout sujet touchant aux mœurs, celui-ci a déchaîné les passions. Tandis qu’une frange de la société milite pour des avancées en la matière, une autre s’arc-boute sur le statu quo, invoquant les traditions du pays et la religion. Pour Jeune Afrique, deux personnalités mobilisées sur la question, aux opinions divergentes, ont accepté d’en débattre.
D’un côté, Aïssatou Ndiaye, présidente de Youth Women for Action-Sénégal, une association qu’elle a contribué à créer en 2013 et qui travaille sur les questions de violences fondées sur le genre et le droit à la santé sexuelle et reproductive. De l’autre, Mame Mactar Guèye, porte-parole de l’association islamique Jamra, qui surveille sans relâche les entorses présumées à l’ordre moral et religieux au Sénégal et multiplie les actions de plaidoyer sur la question.
Pour Jeune Afrique, tous deux ont confronté leurs points de vue sur ce sujet hautement sensible qu’est l’avortement.
Jeune Afrique : Une polémique a récemment émergé autour de l’avortement médicalisé. Comment est-elle apparue ?
Mame Mactar Guèye : Le débat a surgi à l’initiative d’associations soucieuses de préserver l’intérêt des femmes et de lutter contre les violences qui leur sont faites – démarche que nous avons toujours saluée. En mai 2019, la responsable d’une de ces associations, Amy Sakho, porte-parole du Comité de plaidoyer pour le droit à l’avortement médicalisé, en cas de viol ou d’inceste, m’avait contacté. Elle demandait à Jamra un soutien dans le cadre d’une campagne visant à ce que le viol soit criminalisé.
Nous avons donc accompagné nos sœurs des mouvements féministes dans ce combat, avec comme mot d’ordre l’accentuation des sanctions pénales contre ce fléau, afin d’en finir avec l’impunité – relative – des auteurs de viols. Quelques mois plus tard, le 10 janvier 2020, l’Assemblée nationale a voté la loi 2020-2005 portant criminalisation du viol.
Nous ne sommes pas dans une adversité tranchée : nous avons des points de convergence, même s’il est vrai que nous ne sommes pas d’accord sur tout. D’ailleurs, depuis lors, le viol est puni d’un minimum de dix ans de prison, pouvant aller jusqu’à la perpétuité s’il est assorti d’un meurtre.
Quand vous parlez de vos « sœurs », voulez-vous dire qu’il y a une collaboration entre Jamra et les mouvements féministes ?
Mame Mactar Guèye : Nous avons des relations régulières avec plusieurs mouvements. Outre celui d’Aïssatou Ndiaye, il y a aussi l’Association des juristes sénégalaises (AJS), d’Amy Sakho, et bien d’autres.
La situation était tendue samedi dans la capitale burkinabè où les forces de sécurité ont dispersé des centaines de manifestants réclamant le départ du président Marc Roch Christian Kaboré, accusé d'être, "incapable" d'enrayer la violence jihadiste
Les policiers anti-émeutes ont tiré du gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de se rassembler place de la Nation, dans le centre de la capitale burkinabè quadrillé par un important dispositif de sécurité et où tous les commerces étaient fermés, a constaté un journaliste de l'AFP.
"La marche est interdite, dispersez-vous, rentrez chez vous", a lancé un policier aux manifestants avant la dispersion.
Dans plusieurs quartiers de la capitale, des jeunes en colère ont érigé des barricades de fortune et incendié des pneus pour empêcher gendarmes et policiers de venir disperser d'autres rassemblements.
Ces rassemblements de manifestants qui souhaitent dénoncer "l'incapacité" du président Roch Marc Christian Kaboré à faire face à la violence jihadiste qui ravage le Burkina depuis 2015, avaient été interdits par la mairie de Ouagadougou.
"Je vous invite à prendre toutes les dispositions que vous jugerez utiles pour qu'aucune manifestation illégale ne puisse se dérouler sur le territoire communal" de Ouagadougou, a demandé le maire Armand Beouindé, dans une note adressée aux commandants de la gendarmerie, de la police nationale et municipale.
L'un des manifestants, Fabrice Sawadogo, un jeune de 28 ans, a affirmé qu'"après sept ans d'incapacité face aux attaques terroristes qui nous endeuillent chaque jour, il est temps de demander le départ du régime"."Nous n'avons pas à négocier avec un gouvernement incompétent qui doit admettre qu'il a échoué", a-t-il affirmé.
La Coalition du 27 novembre, regroupant trois organisations de la société civile, avait appelé "l’ensemble des Burkinabè à sortir massivement" samedi "dans une ambiance pacifique, pour dénoncer l’insécurité grandissante et exiger le départ du chef de l’Etat", Roch Marc Christian Kaboré.
Qualifiant de "très chaotique" la situation au Burkina Faso "marquée par une sécurité en lambeau", le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté, a annoncé qu'outre Ouagadougou, des manifestations étaient également prévues à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays, et dans d'autres grandes villes.
"Nous sommes dans un contexte d'insécurité que tout le monde dénonce.On ne devrait pas entreprendre des marches dont on ne voit véritablement pas la plateforme revendicative", avait rétorqué Benewende Sankara, ministre de l'Habitat, dénonçant au nom de la majorité présidentielle des "manifestations inopportunes".
- Internet mobile coupé -
D'autres mouvements de la société civile ont appelé à se démarquer de ces manifestations pour "ne pas être complices de ceux qui veulent jeter le chaos dans le pays".
Alors que la colère grandit au Burkina Faso, le gouvernement a "décidé de prolonger la suspension de l'internet mobile pour une durée de 96H à compter de mercredi", sur l'ensemble du territoire national, après une précédente interruption de quatre jours pour "raison de sécurité".
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique.
Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l'est du pays.
L'attaque le 14 novembre d'un détachement de gendarmerie à Inata (nord) qui avait auparavant appelé à l'aide - l'une des plus meutrières contre les forces de sécurité en six ans - a profondément choqué les Burkinabè: au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont été tuées par des jihadistes armés.
"Nous devons mettre fin aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes combattantes et entravent leur efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes", a déclaré jeudi soir le président Kaboré, des paroles souvent répétées qui ne convainquent plus dans le pays.
Parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, les violences jihadistes ont fait depuis six ans environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
L'AFRIQUE DU SUD SE SENT PUNIE POUR AVOIR DÉTECTÉ OMICRON
L'Afrique du Sud a regretté samedi la fermeture de nombreuses frontières à ses concitoyens et voyageurs, arguant que la détection du nouveau variant, grâce à l'excellence des équipes scientifiques du pays, ne devrait pas se traduire par une telle punition
"Cette dernière série d'interdictions de voyager revient à punir l'Afrique du Sud pour son séquençage génomique avancé et sa capacité à détecter plus rapidement de nouveaux variants. L'excellence scientifique doit être applaudie et non punie", affirme le gouvernement dans un communiqué, deux jours après l'annonce de cette découverte.
"Nous notons également que de nouveaux variants ont été détectés dans d'autres pays.Chacun de ces cas n'a aucun lien récent avec l'Afrique australe.Il convient de noter que la réaction à l'égard de ces pays est radicalement différente de celle des cas en Afrique australe", regrette encore le ministère des Affaires étrangères dans ce texte.
Il souligne aussi que l'OMS a déconseillé pour l'instant ces mesures, afin de privilégier une "approche scientifique, fondée sur les risques" et que le gouvernement sud-africain "s'aligne" évidemment sur cette position.
Le ministre sud-africain de la Santé avait dénoncé dès vendredi soir la réaction immédiate de nombreux pays de fermer leurs frontières aux Sud-Africains avant même d'en savoir plus sur la dangerosité de ce nouveau variant baptisé Omicron par l'OMS.
"Certains dirigeants cherchent des boucs émissaires pour résoudre un problème qui est mondial", avait affirmé Joe Phaahla, évoquant une réaction de "panique".
LES CALCULS DU PRÉSIDENT
Après avoir fragilisé tous les présidentiables de son entourage, depuis la suppression du poste de Premier ministre, Macky Sall doit désormais refaire son équipe pour mieux faire face aux obstacles qui assaillent son régime. Décryptage
‘’C’est un véritable problème. Tout le monde constate que cette suppression crée plus de problèmes qu’elle n’en règle. Les gens le savent tellement bien que quand il y a problème aujourd’hui, on interpelle directement le président de la République. S’il y avait un tampon, il aurait pu prendre en charge certaines questions’’. Ainsi parlait le journaliste chroniqueur Abdoulaye Cissé, dans un entretien paru dans ‘’EnQuête’’, le 24 avril dernier, intitulé ‘’Macky Sall, un président seul !’’.
Aujourd’hui, le journaliste semble y voir beaucoup plus clair. En fait, fait-il remarquer d’emblée, ce sont les Sénégalais qui pensent que la suppression n’a pas servi à quelque chose. Elle a bien permis au président Sall de réussir son objectif. Lequel, selon lui, a consisté à faire le vide autour de son pouvoir, en cassant notamment tous les ténors de son régime qui, légitimement, pouvaient aspirer à lui succéder à la tête du Sénégal. Parmi ceux-là : Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Aminata Touré, Oumar Youm… Le chroniqueur constate pour s’en désoler : ‘’On est tenté de dire : deux ans pour ça finalement ; pour rien en fait. Mais pour Macky Sall, ce n’est pas deux ans pour rien. La seule raison du retour est qu'il a accompli la mission qu’il visait avec la suppression du poste, c'est-à-dire faire le vide autour de lui, brimer les appétits autour de sa succession.’’ Mieux, souligne-t-il, le président n’a pas fait que brimer les ambitions au sommet du pouvoir. Il est descendu jusqu’à l’échelle du plus petit territoire, pour ‘’brimer’’ les ambitions de certains de ses soutiens.
Mais à quelles fins ? Au bénéfice de qui ? Bien heureux celui qui a la réponse à ces interrogations. Pour le journaliste, un scénario à la Poutine n’est pas à exclure. Il déclare : ‘’On n’est vraiment pas à l’abri d’un tel scénario. C'est-à-dire, le président pourrait avoir son Medvedev à positionner pour 2024 et lui confier le pouvoir par procuration et à revenir plus tard. En fait, il faut savoir que la politique n'est pas que ruse, elle n'est pas que jeu de dupes, ce n'est pas qu’un jeu de chausse-trappe et d'attrape-nigaud. C'est à croire que le président Macky Sall est convaincu que s'il ne ruse pas, il n'avancera pas. Et c’est regrettable qu’il en soit ainsi’’.
Sur le plateau de la RTS, le jour même où la suppression a été annoncée en Conseil des ministres, le ‘’Monsieur Constitution du régime’’, Ismaila Madior Fall, rappelant que Macky Sall n’est pas le premier président à avoir supprimé ledit poste, donnait quelques raisons qui peuvent être les véritables justificatifs de la suppression du poste. Il dit : ‘’Tout dépend de la conception de l’exercice du pouvoir par le président. Lorsque le président veut exécuter le pouvoir exécutif directement, tenir en main directement les affaires gouvernementales, généralement, il n’y a pas de Premier ministre. C’était le cas en 1963 ; jusqu’en 1970, il n’y avait pas de PM. A partir de 1970, le président Senghor a créé le poste et a nommé Abdou Diouf. Lorsque le président Abdou Diouf est arrivé au pouvoir, en 1983, il a supprimé le poste, parce qu’il venait d’arriver et il (Abdou Diouf) voulait assurer une prise en main des affaires gouvernementales. Et le poste ne sera réhabilité qu’en 1991…’’
On le voit, dans les deux cas, l’éminent constitutionnaliste invoque le souci d’avoir les pleins pouvoirs pour expliquer les décisions de suppression du poste. Ce qui pouvait se comprendre, parce que, dans les deux cas, le contexte de crise politique interne au régime était réel. C’était le cas sous Senghor, qui sortait juste de la guerre épique avec Mamadou Dia, ancien Président du Conseil (équivalent du PM). C’était aussi le cas avec Diouf dont le choix par Senghor était rudement remis en cause.
Mais quand il s’agit de la suppression sous Macky Sall, le ministre d’Etat préfère mettre l’accent sur le désir d’aller plus vite. ‘’Quand le président Macky Sall a été réélu en 2019, il est venu avec sa doctrine du ‘Fast-track’. Il avait estimé que les choses devaient aller plus vite. L’Etat doit faire montre de plus de célérité dans l’exercice des politiques publiques. Il faut donc supprimer le poste et permettre au président d’être directement en contact avec la mise en œuvre des politiques publiques’’.
Avec le changement de contexte, justifie l’ancien ministre de la Justice, le président a jugé bon de faire revenir le poste. Interpellé sur l’importance du poste, il rétorque : ‘’C’est vrai que cela peut montrer que le poste a sa place dans le dispositif constitutionnel. Ensuite, la majorité des Sénégalais considèrent que le poste est pertinent dans notre système. Ils estiment que le président doit être secondé par un Premier ministre ; qu’il ne doit pas aller au front, supporter directement tous les problèmes. Tout ne doit pas tomber sur le président. Il doit y avoir une sorte de paravent, de fusible’’.
Quoi qu’il en soit, les constats des observateurs sont presque unanimes. Au lieu de permettre une accélération de la mise en œuvre des politiques publiques, la suppression du poste de Premier ministre a été une cause de décélération des actions du gouvernement. De plus, on avait l’impression d’être dans une vaste jungle où, en l’absence du seul maitre à bord, chacun pouvait tout se permettre. Chacun ne pensant qu’à soi. Personne pour penser au président de la République. Ce dernier, comme on l’a vu au mois de mars, était souvent contraint de monter au front tout seul, se défendre tout seul, face à une opposition requinquée par les évènements d’alors et un gouvernement aux abonnés absents. Aujourd’hui encore, alors que le champ politique est en ébullition, le chef de l’Etat est fortement malmené dans le débat public.
Un règne sans partage
Revenant sur la suppression du poste, le journaliste Abdoulaye Cissé estime qu’il serait naïf de croire à l’argumentaire basé sur le ‘Fast-track’ pour justifier la suppression. Tout comme il serait naïf de croire que le retour est justifié par un agenda chargé avec la présidence de l’Union africaine qui lui sera dévolue et les sommets à venir. Et d’ajouter : ‘’Autant personne, à part lui-même, ne sait pourquoi il avait supprimé le poste, autant il est aussi le seul à savoir pourquoi il fait revenir le poste.’’ Déjà, le journaliste plaint ceux-là qui ont l’ingrate tâche de devoir aller au front pour défendre un tel projet, même s’il faut au demeurant se réjouir du retour pour avoir considéré la suppression comme une très mauvaise idée.
‘’Je plains surtout, dit-il, les affidés qui sont obligés de défendre, dans le débat public, le retour du poste de PM, sans même pouvoir y mettre le contenu. Le président Macky Sall, patron de l’APR et de la coalition présidentielle, n'a que faire des avis de son camp. Il ne les consulte même pas pour des décisions importantes dans la vie d'une nation’’.
De l’avis du journaliste chroniqueur, il est à regretter que la vie des institutions dépende des humeurs d'un seul homme, fût-il président de la République. Un homme qui décide tout seul, ‘’sans concertation, sans avis, ni consultations d'aucune sorte, même pas de ses alliés...’’.
Aujourd’hui, la question qui taraude bien des Sénégalais, c’est qui pour occuper le prestigieux poste, sans retourner à la situation ante, avec des loups aux dents longues tout autour de la proie ? Dans la mesure où, le moment est venu de préparer un éventuel successeur, si le Chef de l’Etat n’a pas, comme il l’a déjà dit, l’ambition de briguer un troisième mandat.
Jusqu’à son limogeage surprenant, Boun Abdallah Dionne avait été considéré par nombre de Sénégalais comme un ‘’parfait exécutant’’. Lui-même ne se définissait-il pas comme un simple bouton que le chef de l’Etat pouvait manipuler à sa guise ! La vérité est que ceci n’a pas empêché sa défenestration. En plus de Boun Dionne, beaucoup d’observateurs citent Amadou Ba comme possible futur PM. Ce dernier est un technocrate qui a réussi son trou dans le landerneau politique. Il a le bagout et connait assez les rouages de l’Etat pour être une alternative crédible. Tous les autres présidentiables ayant été défenestrés aussi présentent un profil intéressant. Le président Macky Sall pourrait avoir l’embarras du choix.
Mais avec lui, on ne sait jamais à quoi s’attendre. S’il clignote à gauche, c’est souvent pour tourner à droite. Un excellent dribbleur politique.
QATAR 2022, PAS DE TIRAGE DES BARRAGES AVANT LA CAN
La Caf a décidé de reporter le tirage au sort du tour barrages de la Coupe du Monde 2022. Il ne devrait donc pas se tenir au mois de décembre au Qatar, mais vers fin janvier. L’instance africaine a aussi confirmé la formule aller-retour.
La Caf a décidé de reporter le tirage au sort du tour barrages de la Coupe du Monde 2022. Il ne devrait donc pas se tenir au mois de décembre au Qatar, mais vers fin janvier. L’instance africaine a aussi confirmé la formule aller-retour.
La Confédération africaine de football (Caf) a décidé de reporter le tirage au sort du tour barrages de la Coupe du Monde 2022. Il a été annoncé, lors de l’Assemblée générale extraordinaire de l’instance, qu’il devrait se tenir au mois de janvier (entre le 22 et le 26) au Cameroun et non en décembre au Qatar. La question demeure donc : sur quel classement Fifa, l’instance compte-t-elle se baser pour établir les pensionnaires des deux chapeaux ?
Par ailleurs, la Caf préfère jouer les rencontres sous un format aller-retour et non en match unique sur terrain neutre, comme le proposait la Fédération égyptienne.
Le Sénégal, qui s’est qualifié en finissant leader de son groupe, est assuré, avec son statut de première équipe africaine, de se déplacer à l’aller et de recevoir au retour. Les potentiels adversaires des hommes de Aliou Cissé sont l’Egypte, le Ghana, le Cameroun, le Mali ou la Rd Congo.
Mondial tous les 2 ans : l’Afrique soutient le projet
C’est à l’unanimité que les associations membres de la Caf ont approuvé la tenue de la Coupe du Monde, tous les deux ans, ce vendredi, à l’occasion de l’Ag extraordinaire (Age) de l’instance, en présence du président de la Fifa.
Arsène Wenger, responsable du développement du football mondial à la Fifa et tête pensante de cette réforme majeure, était d’ailleurs présent pour expliquer le projet.
D’ailleurs, ce projet n’est pas incompatible avec la compétition majeure du continent africain: la Caf, qui se tient aussi à ce rythme. C’est ce qu’assure Steven Martens, directeur technique de la Fifa.
«Du point de vue du football, il y a beaucoup d’avantages à cela. Parce que cela rend les éliminatoires plus intéressantes. Vous pouvez conserver la Can tous les deux ans. La Coupe du monde aura lieu tous les deux ans. Et il y aura ainsi une grande compétition chaque année pour les équipes nationales», a assuré le Belge.
La Caf est ainsi la première confédération à approuver officiellement et publiquement le projet de la Fifa, sur le même rythme que sa Coupe d’Afrique des nations.
Motsepe sur la Can : «Le Cameroun est prêt à 99%»
Le président de la Caf, Patrice Motsepe, dans la même foulée, a mis un terme aux rumeurs de report ou délocalisation de la Can 2021. Il est convaincu de sa tenue en janvier prochain, au Cameroun.
«Le Cameroun est prêt à 99%. La passion que j’ai vue au Cameroun autour de la Can, je ne l’ai jamais vue auparavant. Je suis convaincu que nous allons avoir une magnifique Can au Cameroun, en janvier», a déclaré le patron du football africain.
Coup de tonnerre : Le Portugal ou l’Italie n’ira pas au Mondial
Lors du tirage effectué vendredi à Zurich, le pire scénario s’est dessiné pour la «Nazionale» et la «Seleçao», qui défieront respectivement la Macédoine du Nord et la Turquie, en demi-finales des barrages du Mondial, avant une possible confrontation de haut vol, entre les deux mastodontes européens, lors d’une alléchante finale.
Têtes de série lors de ce tirage, Italiens et Portugais avaient la garantie de recevoir, lors des demi-finales de ces barrages. Mais, ils espéraient éviter d’avoir à se croiser. Au moins, un champion