Dans certains endroits de la capitale, les acteurs de l’école vont devoir prendre leur mal en patience. 66 établissements scolaires (dont 48 sont dans l’Académie de Pikine-Guédiawaye et 18 dans celle de Rufisque) sont sous les eaux à cause des inondations provoquées par les eaux de pluie tombées à Dakar depuis le début de l’hivernage. Ce constat a été fait lors du Comité régional de développement (Crd) de Dakar consacré à la prochaine rentrée scolaire.
66 structures d’éducation (écoles préscolaires, élémentaires et lycées) sont sous les eaux. Parmi celles-ci, 48 sont dans l’Académie de Pikine-Guédiawaye et 18 dans celle de Rufisque. A cela s’ajoutent 32 écoles et lycées dépourvus d’eau courante. Le constat est fait dans le rapport présenté hier jeudi 30 septembre, à l’occasion du Comité régional de développement (Crd) sur la rentrée des classes présidé par le Gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall.
Le document, présenté par le coordonnateur des inspecteurs d’Académie, Gana Sène, a fait un diagnostic du système éducatif de la région, cernant les acquis, identifiant les contraintes et déclinant les mesures appropriées à mettre en œuvre pour une rentrée réussie.
Contrairement à Rufisque et Pikine-Guédiawaye, l’Académie de Dakar est confrontée au problème de l’occupation anarchique et de la pollution sonore, relève, par ailleurs, le rapport, posant un problème lié également à l’insécurité.
Opérations d’assainissement
C’est ainsi que le chef de l’Exécutif régional a donné des instructions visant à corriger cette situation. «A partir de lundi, les opérations d’assainissement, de nettoiement, de pompage et de désinfection vont devoir démarrer afin que les établissements scolaires puissent être fréquentés dès la rentrée», a-t-il ordonné, dans des propos repris par Le Soleil. Les Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) devront aussi «appuyer le service d’hygiène en moyens logistiques pour une durée d’une semaine afin que le travail se fasse avec sérénité et efficacité».
Il a été recommandé au ministère de l’Education nationale de voir les possibilités de délocaliser certains établissements scolaires qui se trouvent dans des zones inondables. Sur ce point, le cas du lycée Elimane Ndiaye s’est posé avec acuité. Sur les actes de violence ayant lieu en milieu scolaire, le Gouverneur de Dakar a garanti que des mesures seront prises pour lutter contre ces phénomènes qui menacent les enseignants.
La rentrée des classes 2021/2022 est prévue le 11 octobre pour le personnel administratif et enseignant et le 14 du même mois pour les élèves.
LES LACUNES DES DEMANDEURS D'EMPLOI
L’opérationnalité est le principal problème des nouveaux diplômés en quête du premier emploi, selon l'étude réalisée d'Ibrahima Bao, coordonnateur de l’IFP en collaboration avec le Ceemo
L’opérationnalité est le principal problème des nouveaux diplômés en quête du premier emploi. C’est ce que relève une étude réalisée par Dr Ibrahima Bao, coordonnateur de l’Institut de formation professionnelle (Ifp) de l’Ufr Lettres et sciences humaines de l’université Gaston Berger de Saint-Louis et Ceemo, un Cabinet de conseil aux entreprises, spécialisé dans l’accompagnement à l’international.
Ils sont 13,7 % de travailleurs qualifiés pour les postes qu’ils occupent contre 83,9 % pour ceux qui sont sous-qualifiés pour l’emploi occupé, d’après une étude de 2017 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). L’étude s’est basée sur les compétences techniques et les compétences comportementales.
Et pour approfondir ces chiffres, Dr Ibrahima Bao, coordonnateur de l’Institut de formation professionnelle (Ifp) de l’Ufr Lettres et sciences humaines de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, au Sénégal, et Ceemo, un cabinet de conseil aux entreprises, spécialisé dans l’accompagnement à l’international, ont mené une étude qualitative pour analyser les problématiques liées à l’employabilité des nouveaux diplômés dans les entreprises sénégalaises. Il est ressorti que «les entrepreneurs et recruteurs évoquent généralement trois catégories de valeurs pour être opérationnel et performant en entreprise, qui font défaut aux diplômés : le savoir-être, l’adaptation individuelle à la culture entrepreneuriale, et les valeurs, parfois en porte-à-faux avec celles traditionnelles». Ainsi pour le diplômé, être opérationnel en entreprise rime avec «l’engagement, la capacité d’écoute, le sérieux, le respect, ‘’savoir se tenir’’, la ponctualité, la prise d’initiative». Ce qui n’est pas pris en charge dans la formation. «Les formations dispensées ne permettent donc pas aux diplômés, une fois sur le marché du travail, de pouvoir répondre aux nécessités des entreprises. La pratique des stages de longue durée se généralise. Les entreprises sont obligées d’investir dans la formation complémentaire des diplômés de l’enseignement supérieur afin de les rendre opérationnels. Certaines prennent en charge des formations de mise à niveau dans les domaines de la technique, de la technologie et pour le renforcement des capacités du personnel. Résultat, sur la scène internationale, les entreprises sénégalaises sont à la peine», souligne le document.
Il faut noter que l’étude se veut qualitative pour analyser les problématiques liées à l’employabilité des nouveaux diplômés dans les entreprises sénégalaises. A cet effet, le document précise que le problème fondamental sur le marché de l’emploi est l’opérationnalité des acteurs. L’étude a porté sur onze entreprises qui interviennent dans neuf secteurs de l’industrie et des services, tels les assurances, le Btp, le contrôle technique des constructions, la gestion immobilière, l’emballage et l’impression, l’agroalimentaire, la logistique. Parmi les onze entreprises faisant partie de l’enquête, trois sont spécialisées dans les services, et les huit autres sont dans le secteur industriel.
SEYDOU DIOUF EN CAMPAGNE
Le député estime que ses collègues, dans l’affaire présumée de trafic de passeports diplomatiques devraient répondre aux enquêteurs sans même que leur immunité parlementaire ne soit levée
C’est un Secrétaire général du parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) très décontracté et qui se veut très clair dans ses déclarations qui a ouvert vendredi les portes de sa maison de Ndargoundaw (Rufisque nord), au journal Le Quotidien. Cette même maison qui avait subi une attaque lors des événements de mars 2021. Surfant sur les divers plans de l’actualité dans le pays, Seydou Diouf a sans gants, estimé que ses collègues députés dans l’affaire présumée de trafic de passeports diplomatiques devraient répondre aux enquêteurs sans même que leur immunité parlementaire ne soit levée. Cours sur le principe de levée de cette protection pour parlementaire, le leader du Ppc a plaidé pour une modernisation de l’Hémicycle, non sans se pencher sur les Locales 2022 au cours desquelles il aspire pour une première, à «compétir» pour la Ville.
L’actualité, c’est l’affaire présumée de trafic de passeports diplomatiques. Comment avez-vous accueilli cette information mettant en cause des collègues à l’Hémicycle ?
Ça m’a choqué et ça m’attriste parce que je connais les collègues incriminés. J’ai vu comment ils assumaient leurs fonctions. Qu’est-ce qu’il faut faire ? On n’est pas en session. Ce sont des accusations, et ce que nous en savons c’est ce que nous rapporte la presse au quotidien. Est-ce avéré ? Est-ce pas avéré ? Je ne peux pas me prononcer sur l’affaire. En tout état de cause, pour l’image de l’Assemblée nationale, ce n’est pas une bonne chose. J’attends que les enquêtes se poursuivent et qu’on sache où se situe la vérité.
Il est question de levée de l’immunité parlementaire actuellement.
Je vois que le débat est agité sur la levée de l’immunité parlementaire. Le président de l’Assemblée les a entendus. Mais en tout état de cause, au stade où nous en sommes (enquête préliminaire pour situer des responsabilités), je dis qu’il n’y a pas besoin de lever l’immunité parlementaire. Lorsque l’officier de police judiciaire a besoin de quelqu’un dans le cadre d’une procédure d’enquête préliminaire, il n’y a pas besoin de lever une immunité parlementaire. Il faut au Sénégal qu’on remette les choses à l’endroit. Les gens se sont laissés aller dans l’affaire de (Ousmane) Sonko pour dénaturer l’immunité parlementaire. L’immunité parlementaire, ce n’est pas ça. Au stade de l’enquête préliminaire, je le répète, il n’y a pas besoin de lever l’immunité parlementaire. S’ils sont convoqués demain par l’officier de police judiciaire, la Section de recherches ou autre ils (les députés Mamadou Sall et Mamadou Biaye. Ndlr) doivent y aller. C’est une enquête préliminaire, on peut vous entendre dans ce cadre et qu’il n’y ait pas lieu à poursuivre. Or, l’immunité ne peut être levée qu’en cas de déclenchement de poursuites. Pourquoi alors dans notre pays, les gens se complaisent à tordre les règles, à les interpréter, alors que les choses sont très claires.
Claires en quel sens ?
On vous dit qu’‘’aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté sans qu’au préalable ne soit levée son immunité parlementaire. Hors session, aucun député ne peut être arrêté, etc.’’. Je mets au défi n’importe quel constitutionnaliste, homme de droit ou tout autre, au nom de quoi un député convoqué par un officier de police judiciaire ne doit pas aller répondre. Ce qu’on a fait dans l’affaire Sonko ne se justifiait pas et moi je l’ai dit. Le commandant de la Section recherches était bien fondé à le convoquer sur cette affaire. Maintenant, c’est lorsque le procureur pose un acte de poursuite qu’il faut préalablement lever l’immunité parlementaire. On biaise trop le débat dans notre pays et quelques fois, on le biaise jusqu’au point où, pour ne pas donner l’impression d’un acharnement, l’Etat se plie, la justice se plie. Un pays ne peut pas fonctionner comme ça.
Le constat justement, c’est que l’Assemblée nationale est régulièrement décriée dans la conduite des affaires ?
On aura beau tirer sur l’Assemblée nationale, mais sur beaucoup de questions agitées, l’interprétation est fausse. Maintenant, je ne couvre pas les députés, je ne couvre pas l’Assemblée nationale. J’estime qu’entre députés et même hommes politiques, nous devons revoir les rapports que nous avons par rapport aux fonctions que nous occupons. En comprenant que nous occupons ces fonctions par le biais de la confiance des Sénégalais et pour les servir. La fonction politique est une fonction sacerdotale qu’il faut assumer avec humilité.
Et que dites-vous du procès peu reluisant fait contre les députés ?
Une seule personne experte en tout, ce n’est qu’au député qu’on demande ça. On ne le demande ni à un ministre ni à un Directeur général. On demande aux députés de se prononcer sur toutes les questions et on leur refuse d’assumer correctement la fonction avec des assistants parlementaires traités correctement. On lui refuse d’avoir une diversification dans sa source d’informations parce que sa seule source, c’est l’information gouvernementale, parce qu’il n’a pas l’expertise à l’Assemblée nationale. Dans les assemblées qui se respectent, l’expertise est mise à la disposition de l’Assemblée nationale. Ces assemblées nationales ont les moyens budgétaires d’aller recruter des cabinets qui leur donnent des perspectives de croissance économique qui viennent, quelques fois, confronter le rapport économique et financier du gouvernement.
Il faut donc, selon vous, moderniser l’Assemblée nationale ?
Je suis pour une Assemblée à moderniser totalement dans ses pratiques y compris d’ailleurs dans le temps qu’on met pour traiter une question. Y compris lorsqu’un projet de loi arrive, le temps qu’on doit lui donner pour le traiter. Programmer les choses. Savoir qu’un texte de projet de loi, on ne peut pas l’examiner sur une séance si on veut faire un travail législatif de fond.
Une autre actualité, ce sont les Locales qui se profilent à l’horizon et pour lesquelles votre parti vous a désigné comme candidat pour la mairie Ville de Rufisque
Mercredi dernier, le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc), à travers sa convention des femmes, a organisé un très grand rassemblement pour m’inviter à candidater à la candidature de Benno bokk yaakaar pour la Ville de Rufisque. Comme je l’ai dit au millier de personnes présentes à l’occasion, c’est une invite à laquelle j’adhère et que j’accepte en toute responsabilité et en toute humilité, pour plusieurs raisons. La première raison déterminante, c’est l’urgence de l’heure. La situation de notre ville requiert un sursaut de la part des Rufisquois. Je suis né, ai grandi et ai fait toute mes humanités à Rufisque. Lorsque j’ai eu la possibilité de construire une maison, je ne l’ai pas fait ailleurs, je l’ai fait ici à Rufisque. Je dors dans cette ville chaque jour, je m’y réveille pour aller travailler à Dakar. Lorsque nous avons été façonnés comme je le suis par Me Mbaye Jacques Diop, dont tout le monde connaît l’attachement à Rufisque, les combats qu’il a menés pour le développement de cette ville, lorsqu’on a grandi sous la coupole de cet homme, on a forcément cette ville de Rufisque chevillée au corps. C’est ce vécu de Rufisque, ce compagnonnage avec Me Jacques Diop qui m’ont inculqué cet amour de la ville.
Qu’est-ce qui justifie ce sursaut que vous évoquez ?
Quand vous regardez la situation actuelle de la ville, on voit que l‘on laisse chacun faire ce qu’il veut. Prenez comme preuve, l’occupation anarchique dans la ville. C‘est un désordre indescriptible, parce qu’on laisse chacun installer sa petite cantine, son petit étalage ; on laisse chacun créer sa petite gare routière au bord de la route. Il faut discuter avec les acteurs qui ont autant intérêt à avoir une ville qui part d’un aménagement cohérent ; c’est le premier défi de Rufisque. Quel aménagement pour faciliter la mobilité dans la ville ? Est-ce qu’on doit continuer à avoir une ville avec un seul centre-ville, un seul grand marché ? Est-ce que l’expansion démographique et celle territoriale ne doivent pas être accompagnées avec des équipements structurants ? Ce sont des projets et il faut les concevoir, mais malheureusement, comme on a un saucissonnage de notre ville en trois communes, forcément la ville doit impulser le dialogue avec les trois communes pour y arriver. Ce sont les véritables enjeux de Rufisque ; il faut les mettre en œuvre quitte à déplaire. Il faut remettre de l’ordre dans la ville. La situation aujourd’hui, j’estime qu’elle est très grave. Moi, je veux porter un changement tout de suite sur Rufisque ; ne serait-ce que du point de vue de l’approche que la municipalité a de ces questions-là.
D’autres candidatures au sein de BBy, notamment de l’Apr, se sont déclarées. Avez-vous des chances de passer devant eux ?
Je ne dénie à personne le droit d’être candidat à la candidature. Par contre je le dis et le répète : si les choix reposent sur des critères objectifs en termes de degré d’engagement sur le terrain politique, de loyauté dans l’engagement militant, d’ancrage territorial, de parcours et d’expérience dans Bby, je ne me fais aucun souci. Si les critères sont objectifs, le Ppc n’a aucun problème pour «compétir». Par contre, si on veut nous dire que pour la ville de Rufisque, on réserve la place à l’Apr ; ça ne marchera pas avec nous. Les choses doivent être très claires sur ça. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va me dire que parce que je ne suis pas de l’Apr, je ne vais pas être le candidat de la coalition à la tête de la ville de Rufisque et qu’il faut réserver le poste à l’Apr. Le jour où on me dira ça, ce sera la fin de mon compagnonnage avec l’Apr. Je veux que ce soit très clair. Nous n’avons jamais conditionné notre compagnonnage avec le Président Macky Sall. Nous n’avons jamais rien demandé, on ne nous a jamais mis un cadre à un poste de direction. Moi-même, malgré le parcours que j’ai, en toute modestie, on ne m’a jamais convié dans un gouvernement. A l’Assemblée, je suis dans une posture de travail qui me contraint d’ailleurs mais que j’assume. J’ai du respect pour les membres de Bby qui sont à Rufisque, qu’il s’agisse du Pit qui regorge de cadres, de la Ld, d’Aj, de l’Arc du président Badara Mamaya Sène, etc. Et ils veulent que nous, on accepte que le débat sur la candidature à la ville soit l’affaire entre deux membres de l’Apr intra-muros ; on ne peut pas accepter cela.
Vous proposez donc des concertations entre les différents candidats ?
Nous sommes dans une coalition et allons travailler sur la base d’un principe. Moi-même, je suis le seul en dehors de Samba Sy, à siéger en tant que chef de parti à la Conférence des leaders de Bby. Je suis Secrétaire général de parti membre de la Conférence des leaders de Bby. Il faut savoir raison garder, parce que l’option, elle est très claire. Là où nous avons des collègues d’institutions territoriales qui ont fait du bon travail et ont des chances d’être reconduits, Bby doit les reconduire.
Comme Souleymane Ndoye (président du Conseil départemental candidat déclaré à la Ville) ?
Je ne personnalise pas mais, je dis que la coalition doit reconduire ces gens. Et ça, c’est le principe par rapport au travail que nous avons entamé dans la coalition Bby. Et lorsque manifestement, celui qui était aux manettes n’a pas donné des satisfactions et que la coalition court le risque de perdre la collectivité, ou bien que celui qui est aux manettes n’est pas de la coalition, on va positionner quelqu’un ; c’est le cas de la ville de Rufisque. Mon oncle Daouda n’est pas de la coalition, donc on va positionner quelqu’un, mais il faut que celui qu’on positionne puisse être un acteur politique majeur, qui a une dimension nationale parce que Rufisque aujourd’hui n’est pas une ville qui peut être dirigée par quelqu’un qui n’a pas assez d’envergure au plan national.
D’un côté, le choix du Ppc sur votre personne et de l’autre les décideurs. Quelle sera votre position si vous n’êtes pas choisi comme candidat de Bby ?
A partir de la semaine prochaine, je vais demander à nos amis de se préparer parce que, quel que soit le schéma, nous devrons aussi proposer à Bby des candidats dans les différentes listes des communes. C’est un travail que nous allons entamer. Maintenant, comme je dis, en politique on n’insulte pas l’avenir. Le moment venu on avisera, mais une chose est claire : nous demandons aux uns et aux autres de savoir raison garder, parce que lorsque vous avez des alliés fidèles qui ne conditionnent pas leur soutien, qui ne vous réclament absolument rien, mais qui, sur cette élection, vu sa nature, vous parlent, vous devez les écouter et les entendre. Quand nous constatons que l’heure est grave pour notre ville et que nous devons appeler à un sursaut des Rufisquois pour changer le destin de la ville, nous devons être entendus par le président de la République. Pour Rufisque, nous avons des exigences. Si on nous met quelqu’un de mieux armé que nous, le Ppc se rangera derrière celui-là. Il faut qu’on connaisse à cette personne une expérience meilleure que la nôtre. La ville est dans une situation qui requiert la présence d’un homme expérimenté, connu, reconnu et capable d’en porter le destin.
Vous parlez d’expérience, mais vous n’avez été que directeur de Cabinet du maire et n’avez jamais intégré un Conseil municipal ?
J’étais directeur de Cabinet et je préparais toutes les délibérations. J’ai eu l’occasion pendant plusieurs années aussi, et je prends ceux qui étaient là comme témoins, de cumuler les fonctions de directeur de Cabinet et de Secrétaire général de la municipalité. Il est arrivé ici, sous le magistère du président Mbaye Jacques Diop, qu’il y ait des moments où la mairie n’avait même pas de Secrétaire général. Je préparais toutes les délibérations du Conseil municipal et chaque fois qu’une délégation devait représenter le maire quelque part, ou bien lui-même devait y aller, j’étais là. Avec la séparation de Rufisque et Bargny en 1990, il y avait des conséquences, notamment sur les années 93, avec des difficultés budgétaires. Moi-même j’ai écrit un plan de redressement financier de la ville. Ça fait partie de mes documents de maîtrise. Plan de redressement que j’avais présenté en ce sens devant la Directrice nationale du trésor, Aissatou Niang Ndiaye. J’ai été conseiller régional de Dakar en qualité de rapporteur de la commission éducation, sous la présidence de Mar Diouf. J’ai alors bel et bien l’expérience de ces organes. La preuve, je suis même formateur en décentralisation pour des conseillers municipaux, ici et ailleurs. Qu’on me sorte, de tous ceux qui veulent diriger la ville de Rufisque, un qui a le même parcours que moi. Je suis factuel et pas dans des élucubrations.
Comment se porte le Ppc que vous a légué Me Mbaye Jacques Diop ?
Ce qui s’est fait mercredi, à savoir préparer en deux jours ce grand rassemblement, n’est pas donné à tout le monde et c’est un indicateur surtout dans le contexte actuel. C’est dire que le parti est en train de rebondir, parce qu’il faut comprendre le parcours du Ppc. Lorsque le président Mbaye Jacques Diop est arrivé à un certain âge et que sa santé commençait à être fébrile, il avait l’habitude de dire à ses amis qu’il ne cherchait plus rien. Certains sont restés et d’autres sont partis voir autre chose, et il a géré le parti dans cet esprit de famille. Quand on est arrivé aux manettes avec cette situation il fallait gérer deux défis : celui du maintien des responsables du parti à leurs niveaux de responsabilités, mais aussi celui de l’ouverture pour que le parti puisse rebondir, essaimer et s’élargir pour redevenir attractif sur la base d’un idéal que nous tirons des enseignements de Me Mbaye Jacques. Nous l’avons fait, mais tout n’a pas été simple parce que quelques fois y a des incompréhensions. Nous avons une bonne présence sur Rufisque, mais du travail reste à être fait surtout dans les nouveaux quartiers. Nous avons eu à sortir le parti de Rufisque, c’est un défi relevé. A Bargny, le Ppc a un excellent ancrage, y compris dans les régions de l’intérieur. A Sédhiou, les Galaly Mané, Lansana Ndiaye, sont là-bas pour le parti. Mercredi, lorsqu’on faisait le rassemblement, le collègue de Kolda, Abdou Malick Diallo, était président. Idem à Kaolack, où nous avons nos responsables. On est conscients du chantier qui nous attend, parce qu’on est un parti politique qui réfléchit également sur le devenir du Sénégal. Le parti va se structurer davantage parce que j’estime que nous sommes à la croisée des chemins, notre pays est aussi à la croisée des chemins et le Ppc ne peut pas être absent dans le débat national.
Pensez-vous que votre parti dispose d’une base assez solide pour vous propulser à la mairie au cas où vous ne seriez pas le candidat choisi par Bby ?
Aucune base politique d’un parti politique ne peut réaliser une élection. Le parti politique qui a pour objectif de mobiliser un électorat, veut mobiliser des militants ; ça c’est le rôle d’un parti. Une élection, c’est trois choses. Avoir une machine politique, c’est-à-dire un parti avec ses ramifications à l’échelle du territoire. Deuxième chose, c’est l’espoir suscité auprès des électeurs que vous êtes le meilleur, et troisièmement, c’est cette capacité à communiquer, à parler vrai, à dire les choses et à rassurer. Ce sont ces trois choses combinées qui font une élection. Quand bien même j’ai la certitude aujourd’hui, vu la manière dont le Ppc est organisé, que les moyens de le faire sont là. Mon ambition, c’est de repositionner Rufisque dans le Sénégal. Sur ce j’appelle nos amis de l’Apr au sens du discernement et de la générosité. Il faut qu’on fasse preuve de générosité vis-à-vis des alliés, parce que sinon, les gens vont prendre leur destin en main et ce n’est pas bon. Je reste convaincu que le président de la République saura trouver les bonnes formules. A l’épreuve du temps, Bby a su faire preuve de solidité et ça nous le devons au Président Macky Sall.
La bonne formule pour Benno selon vous, c’est votre candidature ?
Je respecte tout le monde, mais mettons sur la table les profils et les parcours et demandons aux Rufisquois, c’est tout.
53 EX MIGRANTS OPTENT POUR LA SENSIBILISATION
53 volontaires ont décidé de s’investir dans la sensibilisation de leurs communautés sur les risques et dangers de la migration irrégulière. C’est ainsi qu’ils ont mis sur les fonts baptismaux l’Association sénégalaise contre la migration irrégulière.
53 volontaires ont décidé de s’investir davantage dans la sensibilisation de leurs communautés sur les risques et dangers de la migration irrégulière. C’est ainsi qu’ils ont mis sur les fonts baptismaux l’Association sénégalaise contre la migration irrégulière (ASMI). Elle a été lancée, ce vendredi, à la Place du souvenir. Selon la présidente de l’ASMI, Ramatoulaye Dièye, les objectifs de l’association, sont, entre autres : appuyer les initiatives nationales et internationales dans le domaine de la sensibilisation, chercher des solutions pratiques aux problèmes de la migration, accroître les moyens de communication sur les dangers liés à la migration irrégulière.
Ces volontaires de l’ASMI sont tous d’anciens migrants. Ils ont intégré le projet Migrants comme Messagers (MaM) que l’Organisation internationale pour les migrants (OIM), bureau de Dakar, est en train de dérouler depuis 2018 pour lutter davantage contre l’immigration irrégulière. « Ce lancement est aujourd’hui une occasion pour l’ASMI de se présenter officiellement aux différentes ONG, et organisations internationales et aux parties prenantes travaillant sur les sujets liés à la migration et de construire un réseau. En effet, un réseau solide permettra de bénéficier de l’expertise des parties prenantes aux renforcements de messages, de consolider leur système de référence et de sensibiliser sur les opportunités qu’offre le Sénégal », a déclaré la Cheffe de mission de l’OIM, Valéry Valentine.
11 AUTRES ADHERENTS POUR LA COALITION Yewwi Askan Wi
La coalition Yewwi Askan Wi s’agrandit. Après l’adhésion de Serigne Mansour Sy Jamil, leader de Bés du Nakk, c’est au tour de 11 partis politiques dont Gueum Sa Bopp d’Abdoulaye Guissé, du CDR / Fonk sa Kaddu de Déthié Faye
La coalition Yewwi Askan Wi s’agrandit. Après l’adhésion de Serigne Mansour Sy Jamil, leader de Bés du Nakk, c’est au tour de 11 partis politiques dont Gueum Sa Bopp d’Abdoulaye Guissé, du CDR / Fonk sa Kaddu de Déthié Faye. Ils ont officialisé leur adhésion à cette coalition politique de l’opposition en signant la charte, hier jeudi, au siège de la coalition Taxawu Sénégal, devant Déthié Fall, membre fondateur de ladite coalition.
Selon le leader du parti républicain pour le progrès (Prp), Déthié Fall, d’autres responsables politiques vont les rejoindre dans les prochains jours. « Depuis son lancement, nous avons lancé un appel à l’endroit de tous les Sénégalais et à l’endroit de tous leaders de l’opposition en particuliers pour qu’on puisse se retrouver et qu’ensemble, on puisse engager la marche pour le départ de Macky Sall », a déclaré l’ancien numéro 2 du parti Rewmi.
SENEGAL-NAMIBIE, ALIOU CISSE JOUE A LA PRUDENCE
Les Lions vont aborder avec ‘’beaucoup d’humilité’’ la double confrontation contre la Namibie lors des troisième et quatrième journées des éliminatoires du Mondial Qatar 2022, a déclaré vendredi le sélectionneur national, Aliou Cissé.
Dakar, 1-er oct (APS) - Les Lions vont aborder avec ‘’beaucoup d’humilité’’ la double confrontation contre la Namibie lors des troisième et quatrième journées des éliminatoires du Mondial Qatar 2022, a déclaré vendredi le sélectionneur national, Aliou Cissé.
‘’Pour le match contre la Namibie, nous l’aborderons avec beaucoup d’humilité, parce que nous n’avons joué que deux matchs. Nous savons que tout est possible’’, a-t-il expliqué.
Les Lions vont recevoir la Namibie le 9 octobre au stade Lat Dior de Thiès, avant de se rendre à Johannesburg (Afrique du Sud) pour une seconde confrontation avec cette équipe, trois jours plus tard (12 octobre).
En perspective de ces deux rencontres, Aliou Cissé a fait appel à deux nouveaux joueurs, Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne) et Bamba Dieng (OM, France).
‘’Si nous regardons aujourd’hui, les trois équipes avec qui nous nous battons pour nous qualifier, l’équipe qui a fait le meilleur départ, c’est la Namibie’’, a-t-il rappelé.
Il a appelé à se souvenir de la campagne précédente des qualifications pour le Mondial 2018 en Russie, où le Burkina Faso était dans la même situation que la Namibie.
‘’Nous avons fait avec eux deux matchs nuls. Il faut qu’on reste concentré, en abordant ce match avec beaucoup d’humilité, avec de la confiance’’, a suggéré le sélectionneur des Lions.
Aliou Cissé a souligné que son équipe est en train de ‘’gagner en expérience’’, au vu des résultats obtenus lors de ses dernières sorties.
‘’Aujourd’hui, face à des blocs bas, face à des équipes resserrées qui jouent pratiquement à 10 derrière, avec un attaquant, je crois que notre équipe est en train de montrer qu’elle est capable d’être patiente, de préparer sa victoire. C’est très intéressant’’, s’est réjoui l’ancien capitaine des Lions.
LE SENEGAL 28EME AU CLASSEMENT DES PASSEPORTS AFRICAINS
L’agence Ecofin a sorti le classement des passeports africains les plus puissants au 3e trimestre de l’année 2021. Sur ce classement, la position du Sénégal n’est pas enviable. Sur les 54 Etats que compte le continent, le Sénégal vient en 28e position…
L’agence Ecofin a sorti le classement des passeports africains les plus puissants au 3e trimestre de l’année 2021. Sur ce classement, la position du Sénégal n’est pas enviable. Sur les 54 Etats que compte le continent, le Sénégal vient en 28e position soit dans la seconde moitié de ce tableau dominé par Seychelles suivi de l’Ile Maurice. Le Sénégal est à égalité avec la Côte d’Ivoire, le Madagascar et la Guinée Équatoriale.
Dans ce classement, la Gambie, 13e, le Cap Vert, 14e, ou encore la Mauritanie, 24e sont mieux placés que le Sénégal qui devance l’Égypte (40e) et le Nigeria (47e).
Cette position, peu honorable du Sénégal, fait écho avec l’actualité que vit le pays avec le scandale de trafic de passeport diplomatique qui secoue présentement l’Assemblée nationale. Aux dernières nouvelles, le président de l’Assemblée, qui a été interpellé par un député de l’opposition sur cette question, dit ne pas avoir encore reçu une quelconque note sur cette affaire venant de la justice.
Le passeport diplomatique qui est un « passeport délivré par un Etat souverain à ses diplomates pour leurs déplacements professionnels, ainsi qu’à des personnes l’accompagnant », se démarque du passeport ordinaire, selon l’enseignant-chercheur Docteur Abdou Khadre Diop spécialiste des relations internationales et en Droit public à l’Université virtuelle du Sénégal.
Pour rappel, au sortir du Conseil des ministres du 17 avril 2019, le Président sénégalais, avait instruit son ministre des Affaires étrangères de mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques, « en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi ».
Samba Diallo, le jeune attaquant sénégalais transféré au Dynamo de Kiev (élite ukrainienne), dit se sentir à l’aise et prendre ses marques dans ce football qui, selon lui, n’a rien à envier à ce qui se fait dans les meilleures ligues du monde.
Dakar, 1-er oct (APS) – Samba Diallo, le jeune attaquant sénégalais transféré au Dynamo de Kiev (élite ukrainienne), dit se sentir à l’aise et prendre ses marques dans ce football qui, selon lui, n’a rien à envier à ce qui se fait dans les meilleures ligues du monde.
‘’Ce n’est pas toujours facile de débarquer dans un pays dont on ne parle pas la langue, mais je suis en train de prendre mes marques et le football est un langage universel’’, a-t-il déclaré à l’APS.
Auteur de trois buts en Youth League (la ligue des champions des U19) contre le Benfica de Lisbonne et le Bayern Munich, il se félicite de ce que ‘’tout se passe bien’’ pour lui ‘’au niveau des terrains’’. ‘’Et j’espère pouvoir intégrer l’équipe fanion avant la fin de la saison’’, a poursuivi l’ancien attaquant des sélections nationales U17 et U20.
‘’Quand on maîtrise les fondamentaux, on ne doit craindre personne’’, a dit le jeune attaquant, qui a pris part à la CAN et à la Coupe du monde chez les U17 en 2019.
Samba Diallo estime que la barrière linguistique ‘’ne doit pas’’ constituer ‘’un frein’’.
‘’C’est vrai que j’essaie de suivre mes coéquipiers et de copier même si le coach parle souvent en anglais’’, a expliqué l’ancien pensionnaire de l’académie Darou Salam des HLM Grand-Yoff.
Il assure avoir appris dans cette académie, les fondamentaux de football qui lui permettent d’évoluer un peu partout.
‘’Je n’ai pas de mots pour remercier mes encadreurs qui m’ont permis d’être à ce niveau’’, a dit le jeune footballeur, soulignant être à 10 réalisations dans le championnat U19 en Ukraine.
‘’Franchement, ça se passe bien, je suis dans un très grand club avec des installations très modernes’’, a-t-il par ailleurs ajouté.