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26 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
LA FRANÇAFRIQUE 2.0
EXCLUSIF SENEPLUS - J’imagine mal le président sénégalais convoquant la société civile brésilienne pour échanger sur le futur des relations entre le Brésil et le Sénégal. Mais puisqu’il il s’agit de l’Afrique, tout est permis
Le Sommet Afrique-France de Montpellier (8-9 octobre 2021) entre le chef de l’État français et la société civile africaine est tout simplement Scandaleux. Quel camouflet pour les chefs d’États de la zone de nuisance française (ZNF) !
Le président français nous dit-on, souhaite recalibrer les relations dans la Françafrique, et pour ce faire il convoque la société civile africaine (soigneusement choisie) en zappant dédaigneusement ses interlocuteurs attitrés à savoir ses homologues, chefs d’États africains. À trois mois de sa possible réélection, il faut bien que le président français montre à ses compatriotes que quelque chose va changer à propos de l’Afrique et qui plus est, ce changement aura été "validé" par les "forces vives du continent".
Il est alors légitime de se poser les questions suivantes : les présidents africains ne seraient-ils plus fiables ? Ou auraient-ils perdu toute légitimité pour parler au nom de leurs États et de leurs peuples ? Ou auront-ils été incapables de juguler le sentiment anti-français ? Se verront-ils dès lors imposer un recalibrage validé par la société civile africaine en toute complicité avec le président français ?
Quel coup pour leur légitimité à l’interne !
La diplomatie a vraiment changé. J’imagine mal le président sénégalais convoquant la société civile brésilienne pour échanger sur le futur des relations entre le Brésil et le Sénégal. Mais puisqu’il il s’agit de l’Afrique, tout est permis. Surtout si ça émane de la "Métropole".
Mais entendons-nous bien. L’Afrique sur laquelle la France estime devoir et pouvoir maintenir encore sa tutelle n’inclût ni l’Algérie ni l’Egypte ni le Nigeria même pas la Gambie encore moins l’Éthiopie, le Swaziland ou l’Afrique du Sud. Il s’agit en fait d’une Zone de nuisance réduite (15% de la population africaine et 14 États sur 54), regroupant des pays parmi les plus faibles et les plus appauvris d’Afrique, captifs d’un système de prédation multiséculaire, prisonniers d’un régime monétaire archaïque, étroitement surveillée par un réseau de bases militaires et de nuées d’hommes de l’ombre. Ajoutez-y des présidents-sous-préfets et la dynamique de paupérisation perpétuelle est inéluctable.
Voilà la réalité du dernier empire colonial au monde et qui plus est, sans date de péremption. Au 21e siècle !
Nous finirons bien par nous retrouver devant la Cour Internationale de Justice pour annuler ces traités illégaux et illégitimes. Et obtenir réparation. En attendant, conscient du rejet africain populaire et sans ambiguïté de ce système féroce d’extorsion sous-tendu par une violence sans complexe, le président français désigne ses boucs-émissaires : les présidents africains ; il les tient à une distance humiliante. Pourtant, ils demeurent loyaux. Quel camouflet !
"La France n’a pas d’amis. Elle n’a que des intérêts", dixit le Général de Gaulle.
Les chefs d’États francophones confondant tutoiement avec le président français et respect pour soi auront-ils enfin le courage de choisir la défense de la dignité de leurs peuples plutôt que la soi-disant "amitié" avec la France ?
M. le président de la France, si vous voulez vraiment recalibrer la Françafrique, nul besoin de forums et de débats ni même de financement de notre développement.
Voici ce que je vous suggère :
1.Cessez de vous ingérer dans nos combats politiques internes : Ça ne vous regarde pas ;
2.Fermez vos bases militaires chez nous et rapatriez votre soldatesque ; vous n’êtes pas les bienvenus ;
3.Désengagez-vous de la gestion de notre monnaie et rendez-nous toutes nos réserves y compris notre or à la Banque de France ; nous n’avons aucun respect pour les receleurs. Je ne mentionne même pas nos objets d’art volés ;
4.Arrêtez de forcer l’utilisation de votre langue, de votre culture, de votre droit sur nous. Cela ne peut que nourrir le rejet qui monte et qui monte ;
5.Arrêtez l’intimidation et le chantage pour gagner des marchés au vu et au su de tous. C’est tellement pathétique.
Bref, entamez enfin votre propre décolonisation pour espérer stopper votre déclin. Nous n’avons pas votre temps et en toute lucidité je vois mal comment la société civile africaine peut y remédier. Or c’est ça le véritable enjeu.
Quant à votre obsession face à l’immigration africaine, essayez de faire preuve d’un minimum de cohérence. Vous ne pouvez pas nous imposer à travers les APEs la libre circulation de vos produits agricoles subventionnés, des contrats de pêche qui vident nos mers, des produits manufacturés qui plombent nos industries balbutiantes et ensuite nous exiger de policer les départs de ceux-là même que vous avez privé de travail. C’est là le comble du cynisme et de la méchanceté auxquels vous nous avez habitués. Honte à vous !
Messieurs les présidents africains, vous voyez bien qu’on ne peut jamais faire ami-ami avec l’ennemi. Seul le peuple peut vous protéger. Encore faudrait-il lui parler et l’écouter respectueusement. Au-delà, vous devez privilégier des rencontres de même niveau à savoir entre l’Afrique et l’Europe. Comme disent mes amis ivoiriens : la France-là même, c’est qui ?
Au fond Il s’agit de faire preuve d’intelligence car le futur nous attend impatiemment. Débarrassons-nous vite de ces scories du passé.
FACEBOOK, INSTAGRAM ET WHATSAPP TOUCHÉS PAR UNE PANNE MAJEURE
D’après les premières constatations, le problème semble toucher une infrastructure majeure qui permet « d’orienter » le trafic Internet
Le Monde avec AFP et Reuters |
Publication 04/10/2021
Des milliers d’utilisateurs de Facebook, d’Instagram – son application de partage de photos – et de WhatsApp – son application de messagerie – n’ont plus accès à leurs services, rapporte le site spécialisé downdetector.com, lundi 4 octobre, ainsi que de très nombreux messages d’utilisateurs de ces services sur les réseaux sociaux.
Downdetector dit avoir reçu plus de 50 000 rapports d’incidents de la part d’utilisateurs incapables de se connecter aux différentes applications, ainsi qu’à Facebook Messenger, notamment depuis Washington et Paris.
A Wall Street, le cours de Facebook, déjà en baisse en début de séance, a vu ses pertes s’accélérer et avait chuté de près de 6 % ce soir.
La durée avant un retour à la normale inconnue
Facebook n’a pas immédiatement pu expliquer l’origine de la panne, ni donner une estimation de temps avant un retour à la normale. « Nous nous efforçons de rétablir la situation aussi rapidement que possible et nous vous prions de nous excuser pour tout désagrément », a déclaré l’entreprise sur Twitter.
D’après les premières constatations, le problème semble toucher une infrastructure majeure qui permet « d’orienter » le trafic Internet. Les Domain Name Servers (DNS) utilisés par ces trois applications, qui traduisent une adresse URL (« facebook.com ») en adresse IP compréhensible par une machine (« 216.239.32.107 ») ne répondent plus, ce lundi soir. Une panne qui pourrait trouver son origine dans une panne des serveurs BGP de l’entreprise – des machines dont le rôle, crucial, est d’orienter le trafic sur Internet.
LE PDS ET SES ALLIÉS LANCENT LA COALITION WALLU SENEGAAL
Wallu Senegaal sera la bannière sous laquelle le Pds et ses alliés iront aux élections locales du 23 janvier 2022. Cette coalition sera lancée vendredi prochain
Il y a des lettres qui portent bonheur. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) en a peut-être trouvé avec le W. Avec Wattu Senegaal lors des législatives de juillet 2017, la coalition dirigée à l’époque par Me Abdoulaye Wade avait glané 19 députés et surclassant au passage l’autre forte coalition de l’opposition Manko Taxawu Senegaal (7 sièges) de Khalifa Sall, Idrissa Seck, Malick Gakou, Cheikh Bamba Dièye ou encore Mansour Sy Djamil.
Pour les élections locales du 23 janvier 2022, le Pds et alliés ont choisi la coalition Wallu Senegaal. Donc, les deux (t) sautent pour laisser place à 2 (l). « En direction des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, le présent communiqué vient rendre compte aux militants et sympathisants des organisations membres ainsi qu’à l’opinion publique nationale et internationale du parachèvement de la construction d’une coalition
électorale dénommée : «La grande coalition Wallu Senegaal.» Les organisations parties prenantes, au niveau national comme à la base, procéderont à son lancement officiel le vendredi 8 octobre 2021, entre15 heures et 18 heures », a informé hier un communiqué de ladite coalition.
Contrairement à celui de la coalition Yewwi Askan Wi, le logo de la coalition Wallu Senegaal ne fait pas l’objet de contestations alors qu’il est très proche de l’enseigne du Pds avec le maïs en or dans un fond bleu. Selon Pape Sarr, coordonnateur de la commission communication de la coalition, le lieu du lancement sera indiqué dans les prochains jours. Une organisation dont ne fera pas partie Bara Gaye malgré son appartenance au Pds. En disgrâce dans le parti libéral car soupçonné de fricoter avec le pouvoir, le maire sortant de
Yeumbeul Sud a déposé ses baluchons la semaine dernière à Yewwi askan wi qui jeudi dernier aussi, s’est renforcé de 11 partis et mouvements. Outre le Pds, la coalition Wallu Senegaal compte dans ses rangs Bokk gis gis, Aj/ Pads, Tekki, la coalition Jotna et le Crd.
DES FILLES SAUVÉES DE L'EXCISION À VELINGARA
Une quinzaine d’exciseuses de ce département ont renoncé à passer au couteau des candidates, malgré elles, à subir cette épreuve les prochains jours, grâce à l’entremise de l’Ong Usu-Intact
L’approche Usu-Intact de lutte contre l’excision est spéciale. Des exciseuses, regroupées pour un atelier de reconversion, regardent des vidéos où l’excision est visionnée dans toute sa nudité et sa cruauté : des enfants qui crient à couper le souffle, étreintes par des femmes, lame à la main, le sexe féminin visionné en profondeur, les séquelles de l’excision sur la fille comme sur l’épouse ou encore la parturiente étalée au grand jour. Et puis des commentaires et cours magistraux pour atteindre la sensibilité des exciseuses, des victimes et des parents. Toussaint Ndjonoufa, Coordonnateur régional de l’Ong Intact-Afrique, principal animateur de cet atelier, a enseigné : « L’excision est une invention des hommes pour déprécier la femme et pour avoir le dessus sur elle. Le sexe de la femme pour lequel on paie la dot est précieux. C’est renier l’œuvre de Dieu en retranchant ce qu’Il y a conservé précieusement et discrètement. » S’adressant aux femmes il dit : « Dieu ne peut pas être satisfait de l’exciseuse dont la main tachée de sang est maudite et ne peut rien produire de prospère et de durable. » L’inspecteur départemental de l’éducation, Déthiouck Samba, ajoute : « Quand on voit les images projetées ici, on ne peut pas s’empêcher d’assimiler l’excision à une altération de la féminité. Si nous remontons un peu dans l’histoire de l’islam, le prophète s’était battu pour qu’on cesse la pratique qui consistait à enterrer vivantes les petites filles. Par rapport à l’excision, on considère que la créature, la création de Dieu en la femme est imparfaite, il faut que nous corrigions. C’est ce que nous faisons en réalité avec l’excision. Et c’est un désastre sur les femmes qu’elles vont devenir. »
Ces communications et les images projetées ont suffi à sensibiliser les exciseuses, au nombre de 15, venues des communes de Bonconto, Linkéring, Pakour, Paroumba et Wassadou. Après avoir, toutes, renseigné que la pratique est un métier pour elles, léguées par leurs parents, elles ont noté qu’elles avaient des commandes d’excision sur leur agenda. Mme Diango Baldé du village de Pakour : « Dans les prochains jours je devais exciser 4 filles dans le village de Wouman et 17 en Guinée-Bissau. » Coumba Camara de Saré Méta : « J’ai une commande de 30 filles à exciser dans les villages du Sénégal et 24 en Gambie. » Aïssatou Camara de Patim couta : « Je devais prochainement exciser 4 filles dans le village et 2 en Guinée Conakry. » Mais au terme de la rencontre, toutes ces femmes ont pris l’engagement de renoncer à ce métier, de casser leurs lames. Et c’est au total plus de 100 filles que les parents préparaient à amener à l’autel de la lame de l’excision qui sont ainsi sauvées...pour de bon espérons-le.
DES DESTINS ENSEVELIS À HANN BEL-AIR
La tragédie de l’immeuble effondré à Hann Bel-Ai montre que la plupart des constructions ne respectent pas forcément les normes requises
La tristesse était palpable à Rocade Hann-Bel Air. L’effondrement d’un immeuble samedi a provoqué la mort de six personnes dont deux enfants de 2 et 5 ans et plusieurs blessés. Il s’agit de deux bâtiments contigus. Autant de vies ensevelies. Autant de destins enterrés sous les gravats. Après plusieurs heures d’intervention, de travail acharné, le patron des pompiers s’avance pour faire un bilan avec une voie étreinte d’émotion. « Nous venons de terminer les opérations et le bilan est lourd, ce sont six corps sans vie et six personnes évacuées vers les structures sanitaires de la place », a déclaré le lieutenant-colonel, Papa Ange Michel Diatta, commandant du Groupement des sapeurs-pompiers de la région de Dakar, qui a fait le bilan de ce drame au terme des opérations de secours qui ont duré près de 12 heures de temps. Il ajoute : « C’est un bâtiment R+2 qui s’est effondré d’un seul coup, et tous les débris étaient entassés. Il fallait y aller doucement à main nue. Et ensuite, il a fallu user de moyens un peu lourds pour faire soulever les grosses dalles qui étaient sur le site. »
Ce fut un travail de sauvetage de longue haleine. En raison de l’ampleur de l’accident, du renfort a été demandé par les secouristes, notamment des médecins. Des ambulances, classiques et médicalisées, ainsi que des médecins urgentistes du Samu, sont également venus renforcer les secouristes un peu plus tard. « C’était assez lourd comme situation, et nous avons eu à demander un renfort d’engins d’élévation. Il faut relever que nous avons fait face à des difficultés. C’était compliqué. Il faisait nuit et il a fallu que l’on fasse venir des unités d’éclairage pour accéder sur les lieux de l’effondrement. Et même après l’arrivée des engins, il nous était difficile d’y approcher », précise colonel Papa Ange Michel Diatta.
Les mesures du gouvernement
Cet effondrement rappelle les vulnérabilités de nos bâtiments et la violation des normes de construction. Le commandant des sapeurs-pompiers de Dakar en a profité pour inviter les Sénégalais à se référer aux services compétents pour la construction de n’importe quel bâtiment à usage d’habitation.
Plus tard dans la soirée du samedi, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique a annoncé la démolition du bâtiment. Selon Antoine Diome, l’intervention combinée des services de l’Etat, notamment du ministère de la Santé et de l’action sociale, du ministère en charge de la Famille et du ministère en charge de l’Urbanisme à travers respectivement, la Direction générale de l’action sociale, la direction de la Famille et l’Inspection générale des bâtiments, sous la coordination des autorités administratives de la Région de Dakar, a permis «de procéder à la démolition totale du Bâtiment R+2 ; d’évacuer le bâtiment mitoyen de ses occupants et d’assurer à ces derniers, dont la plupart sont des locataires, une aide au relogement». « Les blessés sont entièrement pris en charge dans les structures hospitalières de Dakar et leur état de santé est stable et les membres des familles sinistrées ont été relogées » au centre Guindi de Dakar et l’Etat a apporté son « assistance aux familles hébergées par leurs parents ».
Cet effondrement n’est pas un acte isolé. Le dernier rapport de la Protection civile révélait que la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a réalisé 36 mille 386 sorties, essentiellement pour cause d’accidents de la route, d’incendies, de noyades, d’effondrements de bâtiments et d’accidents dus à la foudre. Dans l’échelle des drames, il y a évidemment les accidents de circulation, mais les chutes de bâtiments ont entraîné la perte de 36 vies humaines en 2018. Des chiffres qui font froid dans le dos alors que des bâtiments menaçant ruine pullulent dans la capitale. Comme si de rien n’était....
par Vieux Savané
VOUS AVEZ DIT MERCENAIRES ?
Il serait tout de même un peu simple aujourd’hui de s’émouvoir par exemple sur le sort d’un Mali abandonné en rase campagne par la France
Un État indépendant et souverain, peut-il externaliser sa sécurité militaire, économique, sanitaire, etc. ? Le débat s'est en effet posé lors de la survenue du Covid-19, pandémie qui a mis avec une évidence et une soudaineté désarçonnantes l'égoïsme des États les plus puissants. Au cours de ce qu’il est convenu d’appeler la guerre des masques, on les a plutôt vus beaucoup plus tentés par un sauve-qui-peut individuel que par une solidarité collective. Ce même réflexe perdure puisqu’il s’est encore manifesté à travers une boulimie de stockage des différents vaccins rendus disponibles par la recherche. Deux alertes qui obligent les États africains notamment à prendre conscience de l’urgence qu’il y a à mettre en branle les outils susceptibles de promouvoir leur autonomie sur le plan sanitaire.
En attendant qu’une volonté politique soit perceptible à ce niveau, voilà que surgit une nouvelle équation qui interpelle au regard de son aspect terrifiant et terriblement scandaleux. A savoir un État indépendant, l’État malien en l’occurrence, qui veut confier sa sécurité à des mercenaires, c’est-à-dire des gens sans foi ni loi se vendant au plus offrant. Se pose évidemment un problème éthique qui ne semble pas déranger les autorités concernées. Elles s’échinent plutôt à fustiger le lâchage en plein vol de la France. Piètre dénonciation qui ne mérite pas qu’on s’y attarde au risque de cibler l’ombre en lieu et place de la proie. Se pose alors la question de savoir comment on en est arrivé là ? A y regarder de plus près, on peut se demander si tout cela n’est pas une des conséquences du déficit de leardership, de l’irresponsabilité suicidaire des élites maliennes plus enclines à s’agglutiner autour du lobby militaro-civil qui s’est enrichi dans la lutte en cours contre le terrorisme, détournant au passage une partie importante de l’argent destiné à la modernisation de l’armement des troupes. Et ensuite, à l’ombre des manguiers, tout à leurs rots, caressant leurs ventres bedonnants, ils en appellent à des mercenaires. Quelle irresponsabilité ! A croire que « ces gens-là » n’aiment pas leur pays et par extension le continent.
En tout état de cause, l’histoire témoigne du fait que nulle armée, fût-elle la plus puissante au monde, ne peut nullement venir à bout d’un peuple déterminé à lutter pour recouvrer sa souveraineté nationale. Les Chinois, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Algériens, les Bissau-guinéens, pour ne citer que ces derniers, ont eu raison de leurs envahisseurs Japonais, Américains, Français et Portugais, dont la puissance économique et militaire étaient sans commune mesure. Ces pays ont su mobiliser leurs populations, leur doter d’un dessein partagé et d’un sens élevé du sacrifice pour affronter le colonisateur. En lieu et place le Mali indépendant, riche d’une longue tradition guerrière, choisit d’externaliser la gestion de sa souveraineté. Et paradoxalement quand il s’agit de tripatouiller les constitutions, de porter atteinte aux droits de l’homme, ces mêmes élites corrompues se font les défenseurs intransigeants de l’indépendance nationale. Un leurre de plus dont on peut mesurer l’ampleur, pour peu que l’on daigne regarder un peu du côté du Burkina Faso où un jeune et intrépide capitaine, trois décennies après sa lâche exécution, le 15 octobre 1987, continue d’incarner aux yeux de la jeunesse du continent un modèle de dignité, d’amour de son pays et de l’Afrique. Ce même regard peut être posé du côté du petit Rwanda qui à vue d’œil, se transforme et transforme en mieux la vie des populations locales tout en inspirant un grand respect de par son engagement patriotique. Pour peu que l’on s’appuie sur de tels exemples,
force est de se résoudre à l’idée qu’il est impossible, à un niveau individuel ou collectif, de penser pouvoir s’en sortir par «la natte des autres». Bien au contraire, c’est en comptant « sur ses propres forces » et en s’appuyant sur l’aide et la solidarité de partenaires sincères qu’il est possible de dessiner des chemins menant à la fierté et à l’estime de soi. Il nous revient de nous recentrer sur nous-mêmes, de refuser la solution facile du bouc-émissaire. Sans que cela ne soit une prime à l’autoflagellation, il serait temps d’interroger des slogans de la défausse se déployant dans des pays indépendants du genre « France Dégage », « US Go home », etc. Tout en gardant à l’esprit la responsabilité historique des puissances coloniales qui ont pillé les ressources des pays dominés, arc-boutées à la défense de leurs intérêts, il serait tout de même un peu simple aujourd’hui de s’émouvoir par exemple sur le sort d’un Mali abandonné en rase campagne par la France. Qu’importe le pays, est-il besoin de rappeler que nulle indépendance pour celui qui ne se décide pas à prendre résolument son destin en main. Le mouvement se prouvant en marchant, il ne reste plus qu’à s’éloigner des postures déclamatoires qui à force finissent par tomber dans l’illusion d’être dotées d’un pouvoir performatif, en l’occurrence de la capacité illusoire à s’actualiser du simple fait de leur énonciation. De même, il serait temps de s’interroger sur l’engagement des élites politiques à l’unité africaine. Paradoxalement, nombre de chefs d’État qui s’en font les chantres les plus déterminés s’avèrent plutôt préoccupés par perpétuer leur règne à la tête de leur pays ne lésinant sur aucun artifice.
Pour toutes ces raisons, ce qui est annoncé au Mali, à savoir une externalisation de sa sécurité nationale, interpelle ses propres ressortissants, l’Afrique et en première ligne la Cedeao.
par Abdoulaye Thiam
DEVOIR D'EXEMPLARITÉ
Les hommes politiques, autres leaders d’opinion, les membres de la société civile et autres lanceurs d’alertes, ne devraient jamais perdre de vue que l’intégrité est plus facile à conserver qu’à reconquérir
De l’histoire des chantiers de Thiès à la sordide affaire des passeports diplomatiques, en passant par celle des 7 milliards de Taïwan, de la Caisse d’avance, du trafic des visas, sans occulter celle dite «Sweet Beauty», sont autant de faits qui ont terni l’image de leaders politiques et/ou d’opinion au Sénégal. À l’instar de la France, certains leaders qui étaient promis à un bel avenir politique, se sont brisés les ailes en plein vol. D’autres attendent sur le couloir de la mort en priant de toutes leurs forces d’éviter la guillotine.
En se penchant sur ces faits, nous essayons juste de rappeler le devoir d’exemplarité qui incombe aux leaders. Quels qu’ils soient. C’est à dire une personne qui, par sa fonction ou sa position, est susceptible d’avoir une influence sur le public.
Selon wikipédia, « le leadership est l’influence politique, psychologique, sociale, etc. d’un individu sur un groupe d’individus ou d’un groupe d’individus sur un autre groupe. Le leader a des compétences personnelles qui lui confèrent une différence et qui lui permettent d’être écouté et suivi par un groupe de personnes ». Voilà pourquoi, pour parler comme Tessa Melkonian, « un leader doit être exemplaire ». D’ailleurs, selon certains observateurs, la professeure à l’École de management de Lyon, ne fait que s’inscrire dans le prolongement des analyses du sociologue Max Weber sur le pouvoir, l’autorité et la domination. Lors de la présentation de son livre, elle a soutenu dans une vidéo qu’« à l’heure où l’environnement est toujours plus incertain et où la somme des efforts demandés aux acteurs de la société ne cesse de croître, le besoin d’exemplarité devient particulièrement fort. La capacité des leaders à être exemplaires, c’est-à-dire à s’astreindre aux mêmes exigences que celles qu’ils déclarent attendre des autres, devient fondamentale ». L’exemplarité peut donc se comprendre avant tout comme une exigence comportementale.
Sonko, Khalifa, Y en a marre, les députés de la majorité
L’affaire dite de la Caisse d’avance qui a fait tomber l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall de son piédestal a eu des relents politiques. Il ne fait l’ombre d’aucun doute. La célérité avec laquelle l’affaire a été vidée est une parfaite illustration. Pis, elle n’était pas encore revêtue de ce que les juristes appellent « l’autorité de la chose jugée » puisque le candidat déclaré à la présidentielle de 2019 avait la possibilité d’introduire un rabat d’arrêt. N’empêche, il s’est vu empêcher de se présenter à la Présidentielle de 2019. Ce qui feront dire certains observateurs et à juste raison, que l’objectif était d’empêcher Khalifa Sall à se présenter à la présidentielle. Le cas échéant, il pourrait mettre le président Sall en ballotage et l’envoyer au second tour.
Toutefois, on devrait en convenir que le maire de Dakar a commis une grosse faute qui a été utilisée contre lui au tribunal. Convenez-en avec nous, que même la morale la plus vénielle, réprouve qu’on puisse justifier des fonds, fussent-ils politiques, par de « fausses factures d’achat de riz et de mil ». Par cette glissade, Khalifa Sall, brillant homme politique, doté d’une grande expérience voit l’horizon de son avenir politique s’obstruer et dépendre désormais de la seule et unique volonté du chef de l’Etat, Macky Sall, comme l’a lui-même indiqué lors d’une interview avec nos confrères de France24.
Ousmane Sonko et le couloir de la mort
La machine judiciaire qui a broyé Karim Wade sur une liste de 25 dignitaires du régime libéral ainsi que Khalifa Ababacar Sall, a désormais Ousmane Sonko en ligne de mire. Le leader de Pastef/Les Patriotes a toutefois été sauvé par les émeutes de la faim des 3, 4, 5 mars derniers dont son arrestation imminente était l’élément déclencheur. Depuis lors, il est mis sous contrôle judiciaire en attendant un procès qui s’annonce rocambolesque avec Adji Raby Sarr qui l’accuse de viols à répétition et menaces de mort.
Là aussi, l’affaire semble mal engagée avec des déclarations de certains proches collaborateurs du président Macky Sall, les unes encore plus loufoques que les autres et confortant les partisans de la théorie du complot.
Toutefois, au-delà de ce que puisse penser les partisans et/ou les détracteurs de Ousmane Sonko, cette affaire a écorné son image d’un homme qui se dit « propre », doté d’une probité intellectuelle et morale inébranlable. D’autant plus qu’il risque gros avec un procès pornographique où une certaine presse va s’en donner à cœur joie comme ce fut le cas dans l’affaire Cheikh Yérim Seck, pour l’affecter moralement voire psychologiquement. Et à jamais !
Chef de l’opposition sénégalaise, depuis que Idrissa Seck a rejoint, armes et bagages, la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY), Ousmane Sonko pourra alors, le cas échéant nourrir des regrets. Toutefois, comme on dit en droit « nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, de sa propre immoralité ».
Y en a marre et son nouveau type de Sénégalais
Le mouvement Y en a marre est une fierté sénégalaise. Il s’agit de jeunes sénégalais qui ont eu le culot de s’opposer au régime de Me Wade, au péril de leur vie. Ils ont joué un rôle extrêmement important dans l’avènement dans la deuxième alternance et surtout contre la dévolution monarchique du pouvoir. Face à Macky Sall aussi, après une période d’hibernation, la bande à Aliou Sané a repris ses actions, dénonçant les manquements du régime de Macky Sall. Des lois plus ou moins scélérates à la gouvernance, ils n’hésitent pas à investir la rue, organisant marches et autres meetings pour dénoncer ce qu’ils considèrent un recul démocratique. Farouchement opposés à un troisième mandat, ils veillent au grain. Telle une sentinelle, ils surveillent et anticipent les actions des partisans du président Sall. Ces adeptes du NTS (Nouveau Type de Sénégalais) ne devraient pas non plus perdre de vue qu’ils seront surveillés comme de l’huile sur le feu. La moindre erreur risquerait de leur être fatale. C’est le cas aujourd’hui, avec le trafic présumé de visas dans lequel sont cités deux leurs membres, à savoir Kilifeu et Simon. Des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux écornent leur image. Et ce n’est pas des accusations de complot ou encore le fait de crier à une justice à double vitesse (à raison d’ailleurs) qui changera la donne. Y en a marre n’en sortira grandi que si et seulement si, ses membres, pas de moindres, sont déclarés innocents.
Étonnante omerta du Garde des sceaux
Tout comme les deux députés, Boubacar Biaye et Mamadou Sall, rendus tristement célèbres dans l’affaire de trafic supposé de passeports diplomatiques. Une affaire qui dépasse un régime puisque c’est l’image et surtout de la crédibilité du Sénégal qui sont en jeu. Sa diplomatie chantée et jalousée au-delà des frontières est aujourd’hui mise à rude épreuve. C’est d’ailleurs, ce qui justifie l’étonnement de plus d’un observateur face à l’omerta du Garde des Sceaux devant saisir le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass, comme ce dernier l’a rappelé et fort justement dans une lettre.
Wade « blesse », Macky « tue »
Et l’élève tua le maitre ! Macky Sall a beaucoup appris de Me Abdoulaye Wade. Mieux, il l’a dépassé. Politiquement. Et pour cause, le pape du Sopi n’a jamais empêché un adversaire politique à se présenter à une élection présidentielle. Abdou Diouf qui ne l’a jamais épargné, allant même jusqu’à l’emprisonner avant les publications des résultats, non plus. Mal parti pour la présidentielle de 2007, il a usé des « Rencontres de Midi » pour mettre Idrissa Seck, le seul à même de l’envoyer au second tour, hors d’état de nuire. Avant la Présidentielle de 2012, il a brandi l’affaire du blanchissement d’argent avec une piste gabonaise (Abdoulaye Sally Sall). Mais face à la bronca du public, le pape du Sopi finira par faire machine arrière. C’est la même chose qui s’est reproduite avec les évènements du 23 juin 2011 dont il est le véritable héros du jour pour avoir autorisé le peuple à manifester son courroux devant les grilles de l’Assemblée nationale.
C’est le contraire de Macky Sall qu’Aminata Lô Dieng a défini comme un « monstre froid qui avance masqué ». Les Libéraux qui croyaient qu’il n’allait pas emprisonner Karim Meïssa Wade l’ont appris à leurs dépens. Khalifa Ababacar Sall non plus ne nous démentira pas. Sonko ne doit son salut qu’à la détermination d’une jeunesse qui lui a servi de bouclier dans un contexte bien déterminé.
Quelques cas d’écoles
Ces quelques cas démontrent que les erreurs se paient très chères en politique. Avant Barack Obama, Colin Powell, était pressenti pour devenir le premier président de couleur aux Etats-Unis. Mais, l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, sous le prétexte fallacieux d’éliminer des armes de destruction massive inexistantes, le 20 mars 2004, a tué les supposées ambitions politiques de l’ancien Chef d’état-major général et Secrétaire d’Etat sous Georges Bush (Père).
Nous pouvons aussi citer l’histoire qui opposait Dominique Strauss-Kahn à la femme de chambre de l’hôtel Sofitel de Manhattan, Nafissatou Diallo, qui l’accusait de tentative de viol. Que dire des diamants de Jean Bedel Bokassa, l’affaire qui a empoisonné la campagne présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing ; de la feuille d’impôt de Jacques Chaban-Delmas ? Sans occulter “Penelope Gate” qui a emporté François Fillon de la présidentielle française en 2017. Seule l’affaire des HLM de Paris et celle des emplois fictifs de cette même ville avec Jacques Chirac a fait pour le moment “pschitt” en France.
Ousmane Sonko ferait-il lui aussi exception au Sénégal ? Mystère et boule de gomme ! Mais, au vu de ce qui précède, les hommes politiques, autres leaders d’opinion, les membres de la société civile et autres lanceurs d’alertes, ne devraient jamais perdre de vue que l’intégrité est plus facile à conserver qu’à reconquérir.
YEWWI ASKAN WI À L'ÉPREUVE DE BARTH
Le maire de Mermoz/Sacré-Cœur qui se pose comme le meilleur profil pour candidater à la mairie de Dakar au sein de l’opposition accentue la pression sur la coalition regroupant Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Moustapha Sy, etc.
La reconquête de la mairie de Dakar aux élections locales de janvier 2022 risque d’être un véritable parcours du combattant pour la nouvelle coalition bâtie autour de Khalifa Sall de Taxawu Senegaal, Ousmane Sonko de Pastef-Les Patriotes et autre Moustapha Sy du Pur. Pour cause, cette coalition devrait non seulement enjamber la convoitise de la coalition majoritaire et du président Macky Sall qui font de la prise de Dakar plus qu’une question d’honneur, mais encore « subjuguer » la candidature au forceps de Barthélémy Dias. Pour cause, le maire de Mermoz Sacré-Cœur qui clame urbi et orbi que son ambition à la mairie de Dakar est incontournable pour janvier prochain vient encore de réitérer sa posture de candidat de premier choix pour le camp de Khalifa Sall et ses alliés. En l’absence de la candidature de l’ancien maire révoqué de Dakar !
Barthélémy Dias persiste et signe pour sa candidature à la mairie de la ville de Dakar. En rencontre avec ses partisans avant-hier, samedi, le maire de Mermoz/Sacré-Cœur a encore réitéré son ambition et sa détermination à diriger la ville de Dakar. Barthélémy Dias qui menait sa campagne « Dox Mbook » entamée depuis quelques mois et consistant à se rapprocher de la population de Dakar, leur parler et dérouler ainsi son ambition et celle de
toute la coalition «Yewwi Askan Wi» a clairement signifié devant les militants de Taxawu Dakar qu’il est le bon profil pour diriger la mairie de Dakar. Aussi a-t-il dit sans fioritures : « Je suis sûr que Khalifa Sall ne sera pas candidat à la mairie de Dakar. J’ai été à ses côtés dans tous les fronts. S’il y a quelqu’un qui s’est beaucoup investi pour gagner le cœur des Dakarois, c’est bien Barthélémy Dias ». Le maire de la commune de Mermoz/ Sacré-Cœur qui est resté logique avec lui-même, dans la foulée de ses nombreuses sorties politiques proclamant sa candidature à la mairie de Dakar, dira par ailleurs que « S’il y avait parmi nous un meilleur profil, je serai le premier à le soutenir... Mais, même dans le sondage de Macky Sall, je suis le seul, de l’opposition, à y figurer... ».
En effet, évoquant par suite une enquête d’opinion menée par le camp de la majorité, Barthélémy Dias a tenu à dire que ce sondage mené par Macky Sall et cie montre à suffisance qu’il est incontournable pour la conquête de la ville. « Macky Sall a fait son sondage (sur les candidats les plus à même de gagner les locales à Dakar-ndlr). Les deux sont de sa mouvance, le troisième, c’est moi, Barthélémy Dias et qui, d’autre part, reste le seul de toute l’opposition qui inquiète Macky Sall et ses hommes ».
Du coup, le maire de Mermoz/Sacré-Cœur qui se pose comme le meilleur profil pour candidater à la mairie de Dakar au sein de l’opposition vient accentuer la pression autour de la coalition nouvellement constituée autour de Khalifa Sall de Taxawu Senegaal, Ousmane Sonko de Pastef-Les Patriotes et autre Moustapha Sy du Pur (Parti de l’unité et du rassemblement). Une coalition qui devra non seulement se confronter à la convoitise affichée du pouvoir en place de prendre possession de Dakar qui échappe au pouvoir en place depuis 2009, mais encore régler le cas Barthélémy Dias.
D’autant plus que certaines indiscrétions font état de tractations dans les coulisses de la coalition Yewwi Askan wi pour faire de l’actuelle mairesse de Dakar, Soham Wardini, sa candidate pour la Ville de Dakar bien qu’elle soit de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de
Moustapha Niasse (Bby). Toute chose que le maire de Mermoz/Sacré-Cœur, soutien indéfectible et lieutenant de Khalifa Sall, pourrait avoir du mal à digérer, au même titre que ses militants très actifs dans Taxawu Dakar. Reste maintenant à savoir si Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Moustapha Sy sauront faire preuve d’assez de tact politique pour sublimer la question Dias et éviter un clash au cas où...Ce qui revient à penser que la prise de Dakar, aux prochaines élections locales, n’est pas seulement une épine dans le pied de Bennoo Bokk Yaakaar.
RÉSEAUX SOCIAUX, THIÉNABA ALERTE SUR LA GUERRE DES FAMILLES RELIGIEUSES
Le khalife de Thiénaba Baye Assane Seck, par la voix de son porte-parole, a lancé, dimanche, une mise en garde contre les agressions verbales entre familles religieuses musulmanes, par réseaux sociaux interposés.
Thiès, 4 oct (APS) - Le khalife de Thiénaba Baye Assane Seck, par la voix de son porte-parole, a lancé, dimanche, une mise en garde contre les agressions verbales entre familles religieuses musulmanes, par réseaux sociaux interposés.
Dans une déclaration retransmise en direct sur Thiénaba TV, une chaîne de télévision locale, son porte-parole Ngagne Demba Sarr a indiqué que Baye Assane Seck recommande d’éviter de polémiquer sur les réseaux sociaux, car cela détruit les étroites relations entre familles religieuses que les anciens ont tissées.
’’Il demande à tous ceux qui s’adonnent à ces échanges houleux entre familles religieuses, par le biais des réseaux sociaux, à laisser tomber cette pratique’’ a-t-il dit, en wolof.
Se faisant à travers cette déclaration le porte-parole des guides de toutes ces familles religieuses, qui n’ont aucun intérêt dans ces comportements, il invite ceux qui disent parler en leur nom sur les réseaux sociaux et sur les plateaux de télévision à veiller à n’agresser aucune sensibilité religieuse.
Le pays dans toutes ses composantes n’a pas besoins de paroles qui divisent les cœurs, a-t-il fait valoir.
Il met en garde aussi bien ses disciples que ceux des autres fiefs religieux contre de tels propos à la fois "incontrôlables" et répétitifs.
"Il demande, au nom de Dieu, à tous ceux qui prennent la parole à se contrôler de façon à ne pas agresser son correligionnaire d’une autre famille religieuse", a-t-il poursuivi, non sans souligner le caractère sensible des convictions religieuses.
Cette recommandation s’adresse aussi bien aux familles religieuses, aux "dahiras" (organisations affiliées à ces ces familles), qu’au gouvernement et notamment au ministère de l’Intérieur.
Baye Assane Seck réaffirme son militantisme pour la paix, a-t-il dit.
Dans un autre de aspect de la déclaration, le 9-ème khalife de Thiénaba, récemment arrivé à la tête de ce démembrement de la confrérie tidiane, demande l’annulation par les autorités gouvernenentales et administratives d’un lotissement controversé sur 87 ha aux abords de la cité religieuse de Thiénaba, représentant 1.870 parcelles, en attendant qu’il s’entretienne avec les propriétaires de ces terres.
Il a aussi lancé une invitation au prochain Gamou de Thiénaba et remercié tous ceux qui ont été à ses côtés, suite au rappel à Dieu de son prédécesseur Serigne Abdourahim Seck.
L'ANPECT PRECONISE L’INSTITUTIONNALISATION D’UNE ANNÉE OBLIGATOIRE D’ÉDUCATION SCOLAIRE
L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) milite pour l’institutionnalisation d’une année obligatoire d’éducation préscolaire pour les enfants âgés de 5 ans, en vue de porter le taux brut de préscolarisation à 64,6%
Saly-Portudal (Mbour), 3 oct (APS) - L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) milite pour l’institutionnalisation d’une année obligatoire d’éducation préscolaire pour les enfants âgés de 5 ans, en vue de porter le taux brut de préscolarisation (TBPS) à 64,6% à l’horizon 2030.
De cette manière, l’ANPECTP espère porter le taux brut de préscolarisation (TBPS) à 64,6% et celui relatif à la prise en charge des enfants âgés de 0 à 2 ans à 15% à l’horizon 2030, en mettant l’accent sur le développement de modèles communautaires.
Pour ce faire, il s’agira "d’institutionnaliser une année obligatoire d’éducation préscolaire pour les enfants âgés de 5 ans avant leur entrée à l’école primaire", a indiqué la directrice générale de l’ANPECTP, Maïmouna Cissokho.
Elle procédait à la clôture d’un atelier de partage des stratégies prioritaires de sa structure avec ses services centraux et déconcentrés, samedi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
’’Comme je l’avais dit lors de ma tournée au niveau des 14 régions, qui m’a permis de rencontrer les autorités administratives, locales et académiques ainsi que tous les acteurs de la petite enfance, il nous faut une feuille de route adossée à un budget soutenable pour relever efficacement les défis du sous-secteur’’, a indiqué Mme Cissokho.
Elle note que dans cette perspective, le plan opérationnel de mise en œuvre des recommandations devrait permettre de se prononcer "avec objectivité" sur les résultats obtenus dans un contexte marqué par la gestion axée sur les résultats avec les budgets-programmes.
Dans cette optique, elle juge que le partenariat doit occuper une place centrale pour compléter le budget de l’ANPECTP et prendre en compte les spécificités et disparités locales en complétant les actions transversales qui couvriront toutes les régions.
Maïmouna Cissokho a exhorté ses collaborateurs à ’’asseoir davantage et maintenir le leadership de l’ANPECTP’’ dans le sous-secteur de la petite enfance.