SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 juin 2025
LE COUT D’UN DEPUTE AU CONTRIBUABLE SENEGALAIS
Des insultes, des bagarres, des problèmes de mœurs, une affaire de multiplication de faux billets de banque. Et, comme si cela ne suffisait pas, un trafic de passeports diplomatiques.
Les Sénégalais ont voulu mettre dans les conditions optimales de confort matériel et de sécurité financière leurs députés. Ce depuis l’accession du pays à l’indépendance. A travers ce sacrifice, le contribuable a voulu mettre ses représentants au parlement dans des conditions qui n’auraient rien à envier à celles dont bénéficient leurs pairs de la sous-région. En dépit de tous les efforts fournis par les Sénégalais pour leurs députés, on aura malheureusement tout vu dans cette 13ème législature.
Des insultes, des bagarres, des problèmes de mœurs, une affaire de multiplication de faux billets de banque. Et, comme si cela ne suffisait pas, un trafic de passeports diplomatiques. Jamais, dans l’histoire politique de notre pays, législature n’avait été aussi riche en faits divers et scandales divers, jamais législature n’avait été autant décriée par les Sénégalais.
Pourtant, au vu du contexte social, on peut dire que ces députés parmi lesquels certains se livrent à des frasques n’honorant pas leu statut, sont grassement payés par le contribuable sénégalais. Jugez en vous-mêmes ! Un député « simple » coûte environ en salaire 1,3 million de francs CFA par mois. A cela, il faut ajouter les frais liés à son véhicule de fonction, un 4 x 4, soit 300 litres d’essence par mois. Le litre étant actuellement à 695 francs CFA, cela revient à 208 500 francs CFA supplémentaires.
Parmi les 165 députés, ceux qui ont la chance de faire partie du bureau bénéficient d’avantages supplémentaires. Par exemple, le président de l’Assemblée et les membres du bureau, c’est-à-dire les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaires et les deux questeurs touchent un salaire mensuel de 2 millions de francs CFA, ont deux véhicules de fonction et de 1 000 litres d’essence par mois. Pour les douze présidents de commissions et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, le salaire s’élève environ à 1,6 million de francs CFA plus un véhicule 4 x 4, une seconde voiture de fonction et 1 000 litres d’essence par mois.
Sans compter, on l’a dit, pour chacun des 165 députés et leurs épouses, des passeports diplomatiques. Leurs enfants, eux, ont droit à des passeports de service. Dans un contexte particulièrement difficile où le « gorgorlu » peine à joindre les deux bouts, on voit donc que bien des efforts sont faits pour sortir nos « honorables » députés de la galère. Mais, El Hadj Mamadou Sall et Boubacar Biaye, sans compter sans doute quelques uns de leurs collègues qui ont eu la chance de passer à travers les mailles du filet, ne semblent pas mesurer les sacrifices consentis par les Sénégalais pour les mettre dans de bonnes conditions.
Pour entretenir un train de vie ruineux, certains parmi eux, on l’a vu, trafiquent des passeports diplomatiques, se lancent dans la multiplication des faux billets de banque ou squattent les salons d’attente des ministres et des directeurs généraux de sociétés pour le racketter.
LE CASA TRIOMPHALEMENT ACCUEILLI
Le maire de Ziguinchor offre trente parcelles aux joueurs et à l’encadrement du Casa Sport
Le Casa Sport, auréolé de la Coupe du Sénégal, a été accueilli en grande pompe, hier mardi 5 octobre, par des populations fortement mobilisées. De Serrekunda, en Gambie, à Bignona, en passant par les localités du «Naran», jusqu’à Ziguinchor, la Coupe du Sénégal a suscité une ferveur sportive qui rappelle l’année 1979. La région a tenu à rendre hommage à ses «héros», récompensés par le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, qui a offert une trentaine de parcelles aux joueurs et à l’encadrement du club.
Il faut remonter à l’année 2011, pour assister à une telle effervescence sportive dans la région de Ziguinchor. Le Casa Sports, vainqueur de la Coupe du Sénégal, a été accueilli hier, mardi 5 octobre 2021, dans une liesse populaire. Dès les premières heures de la matinée, supporters, sympathisants et simples fans se sont mobilisés, avant d’aller à la rencontre des «héros» vers la frontière avec la Gambie où les «Casaistes» sont passés pour présenter la Coupe aux compatriotes de Lamine Jarju et Ablaye Cassama ; les Gambiens du club. Ensuite, la caravane entre en territoire sénégalais, par Séléty, premier village sénégalais où le président Seydou Sané et les siens ont eu droit à un accueil chaleureux des populations de cette zones fortement mobilisées tout au long du trajet qui a mené vers Bignona. L’étape de Bignona a aussi été marquée par une forte mobilisation. 19H10, la caravane accompagnée par des inconditionnels supporters du Comité «Allez Casa» franchit le pont Emile Badiane. Direction l’esplanade du rond-point Aline Sitoé Diatta où les attendaient une meute de personnes. Entre chants, danses et klaxons de motos, l’ambiance était festive sur place. Les Ziguinchorois qui attendaient leurs «héros» jubilent, en présence des autorités administratives, locales et acteurs du mouvement sportif. La place Aline Sitoé Diatta était archicomble, comme si les Ziguinchorois, sevrés de trophées depuis une dizaine d’années, attendant avec impatience ce moment pour rendre hommage à ces joueurs du Casa Sports. La présentation des joueurs, les discours du président du Casa Sports, du maire Abdoulaye Baldé, du gouverneur de région ; tout était orchestré pour donner un cachet particulier à cet accueil en grande pompe, agrémenté par les prestations de la chorale «Allez Casa». Dix ans après, les populations du Sud célèbrent leur «club de cœur» qui vient d’écrire en lettres d’Or une nouvelle page de l’- histoire de l’équipe.
LE MAIRE DE ZIGUINCHOR OFFRE TRENTE PARCELLES AUX JOUEURS ET A L’ENCADREMENT DU CASA SPORT
«Je ne peux pas faire moins que ce que j’avais fait en 2011, lorsque j’offrais des terrains aux joueurs du Casa Sport». C’est en ces termes que le maire de la ville, Abdoulaye Baldé, s’est adressé aux joueurs du club fanion de la région Sud. Pour récompenser l’équipe qui s’est adjugée la Coupe du Sénégal, le maire Abdoulaye Baldé a décidé d’offrir trente parcelles à usage d’habitation aux joueurs et à l’encadrement de l’équipe. Une décision prise devant les joueurs et à côté du président du Casa Sport qui se chargera de l’exécution, si l’on en croit le premier magistrat de la ville qui a également octroyé deux terrains au Comité «Allez Casa» pour ériger leur siège. «Je ne pourrais pas donner de terrain à chaque membre du Comité «Allez Casa» ; mais je vous offre deux parcelles pour vous permettre d’ériger votre siège national», a déclaré Abdoulaye Baldé, fortement ovationné par les supporters et joueurs de l’équipe. A rappeler qu’en 2011, le maire Abdoulaye Baldé avait offert une vingtaine de parcelles aux joueurs de Casa Sports qui avaient remporté le trophée de la Coupe du Sénégal.
ELIMINATOIRES: COUPE DU MONDE 2022, CINQ DUELS A SUIVRE EN AFRIQUE EN OCTOBRE
cinq confrontations à suivre particulièrement : Tunisie-Mauritanie, Égypte-Libye, Sénégal-Namibie, Guinée-Maroc et RD Congo-Madagascar.
Les 3ème et 4ème journées des qualifications africaines pour la Coupe du monde 2022 de football se déroulent du 6 au 12 octobre 2021, avec 41 matches. Voici cinq confrontations à suivre particulièrement : Tunisie-Mauritanie, Égypte-Libye, Sénégal-Namibie, Guinée-Maroc et RD Congo-Madagascar.
GROUPE B : TUNISIE-MAURITANIE
C’est le duel des extrêmes entre des Tunisiens en tête du classement avec deux victoires et des Mauritaniens derniers suite à deux revers. Une défaite en Tunisie le 7 octobre condamnerait quasiment les Mourabitounes. Même un match nul à Radès serait un résultat insuffisant pour la Mauritanie. A l’inverse, un succès à domicile puis une victoire à Nouakchott le 10 octobre pourraient qualifier les Aigles de Carthage pour le dernier tour des éliminatoires ou, tout du moins, les mettre en excellente posture avant les 5e et 6e journées (11 au 16 novembre 2021). Pour le sélectionneur tunisien Mondher Kebaïer et ses protégés, les voyants sont donc au vert, eux qui visent une sixième participation en phase finale de Mondial, la deuxième de rang après la Coupe du monde 2018 en Russie.
GROUPE F : EGYPTE-LIBYE
La Libye va-t-elle créer la surprise durant cette phase de groupes ? Actuellement premiers du groupe F avec 6 points, deux de plus que l’Égypte, les Libyens seront clairement en position de force le 11 octobre à Benghazi, s’ils négocient bien leur déplacement à Borg El Arab le 8 octobre. Les Chevaliers de la Méditerranée ont retrouvé des couleurs depuis le retour sur leur banc de touche de Javier Clemente, qui a notamment gagné le CHAN 2014 lors de sa première expérience à la tête de la sélection libyenne (2013-2016). En face, l’Égypte se retrouve dans une situation délicate avec Carlos Queiroz en tant que coach. Le Portugais remplace au pied levé Hossam El Badry, viré en septembre malgré cinq victoires et quatre nuls en neuf matches. Le technicien a payé les ternes prestations des Pharaons face à l’Angola (1-0) et au Gabon (1-1). Au moins Queiroz devrait il pouvoir compter sur un Mohamed Salah en pleine forme pour faire la différence en faveur des Égyptiens.
GROUPE H : SENEGAL-NAMIBIE
Sénégal-Namibie fait partie des cinq confrontations qui vont opposer le premier d’un groupe à son dauphin. Celleci est particulièrement attendue, car les Sénégalais sont mathématiquement en mesure de s’assurer la première place de la poule H, s’ils gagnent deux fois face aux Namibiens et que Togo et Congo-Brazzaville font au moins un match nul dans le même temps. Le contexte semble en outre favorable aux Lions puisqu’ils recevront le 9 octobre à Thiès alors que les Brave Warriors devront, eux, jouer « à domicile » le 12 octobre à Soweto. Reste à savoir si les Sénégalais qui évoluent dans le Championnat anglais iront disputer le match en Afrique du Sud. Ce pays fait en effet partie des destinations placées sur liste rouge par les autorités britanniques à cause du Covid. Ces derniers mois, les clubs anglais ont du coup rechigné à laisser leurs joueurs voyager vers des États comme l’Afrique du Sud.
GROUPE I : GUINEE-MAROC
Cette rencontre devait initialement avoir lieu le 6 septembre à Conakry. Mais, en raison d’un coup d’État en Guinée elle a été reportée au 12 octobre et délocalisée au… Maroc. Les Marocains vont donc jouer trois fois à domicile en l’espace d’une semaine : le 6 à Rabat et le 9 à Casablanca contre la GuinéeBissau, puis face au Sily National. Les Lions de l’Atlas abordent ce triple rendez-vous en position de force, face à deux rivaux potentiels. Seul bémol : ils évolueront sans leur meneur de jeu vedette, Hakim Ziyech, non retenu car toujours en froid avec le sélectionneur Vahid Halilhodzic. Les Guinéens, eux, devront faire abstraction du contexte dans leur pays pour être performants face au Soudan (6 octobre à Marrakech et 9 octobre à Agadir) puis contre le Maroc.
GROUPE J : RDC-MADAGASCAR
Malheur au(x) vaincu(s). Surtout aux Malgaches : s’ils n’empochent pas au moins 3 points, les Barea pourront faire une croix définitive et anticipée sur la première place, synonyme de « barrages ». Non-qualifiée pour la Coupe d’Afrique des nations, l’équipe de Madagascar joue donc gros en octobre. C’est à peine moins vrai pour la sélection de RDC, en panne de résultats depuis 2018. Les Léopards ont concédé le nul face à la Tanzanie (1-1), lors de la première journée. Avec 2 points au compteur, ils peinent à décoller dans ce groupe J. Une bonne nouvelle toutefois pour les Congolais : ils vont pouvoir retrouver le Stade des Martyrs, déclaré conforme par la CAF pour ce match, après avoir été parfois forcés de disputer des rencontres loin de Kinshasa, depuis deux ans. (AVEC
JOURNEE MONDIALE DE L’ENSEIGNANT, UN MOMENT D’INTROSPECTION SUR L’AVENIR D’UNE PROFESSION
La journée mondiale de l’enseignant a été célébrée cette année en même temps que le monde entier. Une doléance qui avait été soumise par les syndicalistes aux autorités de l’école
Journée mondiale de l’enseignant, le devenir d’une profession en question, c’est en filigrane ce qui est ressorti du discours du président du comité d’organisation Abdourahmane Guèye. La célébration a été présidée par les ministres Mamadou Talla et Dame Diop, en présence du parrain de l’édition l’ancien ministre de l’éducation André Sonko.
La journée mondiale de l’enseignant a été célébrée cette année en même temps que le monde entier. Une doléance qui avait été soumise par les syndicalistes aux autorités de l’école. Pour cette année, l’Etat a apporté une grosse contribution avec une subvention personnelle du chef de l’Etat qui vient s’ajouter à la dotation annuelle consacrée à l’évènement, sans compter la participation des différents ministères concernés. Un geste salué par le président du comité d’organisation, tout en insistant sur le principe de l’autonomie organisationnelle des syndicats, maitres d’œuvres de la journée. « Tout en étant naturellement ouvert à la participation de toutes les actrices et acteurs de l’éducation à cette journée, les syndicats demeurent fortement attachés au principe de l’autonomie organisationnelle des enseignantes et enseignants... En d’autres termes, ils refusent toute espèce de tutelle quelle qu’en soit la raison, c’est pourquoi ils invitent de nouveau le ministre de l’Education à revoir de fond en comble les modalités de cette journée placée sous l’agenda de son ministère depuis la dotation d’une subvention publique annuelle, suite au plaidoyer de l’Union syndicale pour une éducation de qualité (USEC), regroupant les syndicats sénégalais affiliés à l’Internationale de l’éducation auprès du chef de l’Etat », a dit Abdourahmane Gueye.
Pour le responsable syndical, la date du 05 octobre est plus que symbolique et résulte de la date de signature de signature de la recommandation OIT/ UNESCO de 1966 relative à la condition du personnel enseignant du préscolaire au secondaire. Un document qui doit servir de référence pour les pouvoirs publics sur d’une part leurs obligations vis-à-vis du personnel enseignant et d’autre part, sur les droits et devoirs dévolus à celui-ci. Sans oublier la recommandation de l’UNESCO de 1997 relative au personnel enseignant de l’enseignement supérieur. Autant d’éléments qui font de cette journée un moment de célébration, de communion et « d’expression de la reconnaissance du rôle éminent que jouent les enseignants dans l’évolution de chaque communauté, dans le progrès des nations et de l’humanité étrangère ».
Au-delà de la fête, l’occasion devrait être selon, le président du comité d’organisation un moment de réflexion profonde sur le devenir d’une profession dans un contexte marqué par des mutations de tous ordres. « Cela devrait être pour nous autres enseignantes et enseignants, un moment d’introspection, de réflexion collective, de partage et d’échanges sur divers aspects de notre métier, mais aussi par anticipation sur son devenir », a ajouté M Guèye. Entre autres préoccupations, les réflexions devraient porter sur « les causes profondes et les conséquences statutaires de la dévalorisation de la profession enseignante au Sénégal et dans d’autres pays ». Sans oublier de passer au crible les exigences nouvelles pour l’exercice du métier d’enseignant et les impacts des évolutions numériques et technologiques sur les enseignements-apprentissages et le métier de l’enseignement. Ce qui induirait le débat sur le repositionnement de l’enseignant dans le nouveau dispositif pédagogique, le maintien et la consolidation de sa motivation pour garantir la qualité de l’enseignement.
Dans son discours, le responsable a signalé les agressions multiples auxquelles fait face la profession en plus de la situation peu reluisante qui caractérise le métier. Une situation marquée par la « précarisation, bas salaires, conditions de travail difficiles avec la baisse des budgets d’éducation, déficit de considération et de reconnaissance sociale et atteinte aux droits syndicaux. Tout cela dans un contexte mondial d’expansion d’une extrême droite fasciste qui menace la démocratie, les libertés syndicales et la paix mondiale », a noté M. Gueye. Pour faire face à cette situation, le président du comité d’organisation des JME se fait l’écho de l’appel lancé par l’Internationale Enseignante (IE) pour la réalisation impérieuse d’un renouveau syndical. Lequel renouveau devrait passer par des « rénovations profondes dans les formes d’organisation et de fonctionnement pour s’adapter au nouveau contexte économique, technologique et social et la réalisation de l’unité syndicale la plus large ».
La cérémonie a été marquée par la décoration d’une cinquantaine d’acteurs de l’éducation, à la retraite et encore en activité. Ils ont été élevés aux différents ordres de la chancellerie avec les médailles de commandeur, d’officier et de chevalier de l’ordre du Lion et du Mérite. Les distinctions ont été remises par les ministres Mamadou Talla de l’Education nationale et Dame Diop de la Formation professionnelle. Le parrain de l’édition, André Sonko a été offert en modèle aux jeunes générations par Mamadou Talla.
«LE DIALOGUE SOCIAL EST EN PANNE AU SENEGAL»
Nouvellement élu à la tête du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou compte travailler à redonner confiance aux travailleurs, surtout les enseignants pour une adhésion au syndicalisme
Nouvellement élu à la tête du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou compte travailler à redonner confiance aux travailleurs, surtout les enseignants pour une adhésion au syndicalisme. L’abnégation et la détermination en bandoulière, il entend faire du dialogue social une réalité et sensibiliser ses pairs sur la formation des apprenants qui connaît de plus en plus une baisse de niveau. Dans cet entretien avec le journal Sud quotidien, l’homme est revenu sur le défi qu’il s’est lancé pour améliorer les conditions des enseignants, sur la baisse du niveau des enseignements et apprentissages mais aussi le mode de recrutement qui fait souvent objet de dénonciation…
Vous êtes désormais à la tête du Sels. Quelles sont vos priorités ?
Nous allons travailler à redonner confiance aux travailleurs en général et aux enseignants en particulier. Leur dire que le syndicat peut bien apporter une valeur ajoutée à leur carrière. La deuxième chose, c’est de travailler à redynamiser, à relancer le dialogue social dans le pays qui, en un moment donné, est en panne. Travailler aussi sur la formation continue des enseignants.
Qu’entendez-vous par dialogue social en panne ?
Aujourd’hui, nous ne voyons plus l’Etat du Sénégal face à ses travailleurs discuter des questions liées à la vie des travailleurs et de leurs organisations syndicales. L’Etat a abandonné la table des négociations. Or, le dialogue social doit être une culture puisque nous sommes nés dans un pays où nous avons une culture du dialogue. Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi l’Etat a abandonné ce dialogue. Depuis 2019, le gouvernement n’a pas rencontré les organisations syndicales, ce qui me paraît scandaleux. Face à ce constat, il est important de travailler à relancer le dialogue social dans ce pays et c’est dans cette relance qu’on peut aborder les questions qui sont sur la table dont le premier passif est lié aux accords qui sont signés et qui ne sont pas encore respectés.
Est-ce seulement les seuls passifs qui hantent le sommeil des enseignants ?
Tout ce qui a été signé comme accords avec le gouvernement et les enseignants doit être vidé systématiquement et ensuite viendra l’ouverture des négociations sur les questions nouvelles, la question des décisionnaires, du contenu des enseignements. Autant de questions sérieuses qui s’imposent à nous comme nouvelles revendications et qui sont toutes aussi importantes que celles qui sont déjà là. Pour y arriver, il faut que la table des négociations soit ouverte, il faut que l’on vide le passif qui est là et qu’ouvre de nouveaux chantiers qui doivent nous mener sur ce que nous avons appelé l’harmonisation du statut des agents fonctionnaires et non fonctionnaires de l’Etat.
Malgré la satisfaction de certaines de vos revendications, le niveau des enseignements continue de chuter. N’est-ce pas paradoxal ?
C’est toute la société sénégalaise qui est interpellée sur la baisse des performances dans les écoles publiques. D’abord, c’est l’Etat qui organise son système éducatif, c’est l’éducation à la base que nous inculquons à nos enfants, c’est l’envahissement des écrans et d’autres médiums. De moins en moins, les familles éduquent les enfants, de moins en moins les élèves sont entrainés à la lecture. Ils sont sur autre chose que dans les cahiers. Il faut aussi interroger le système de recrutement. Quel est le niveau ? Même si on brandit la hausse du niveau qui est passé du Bfem au baccalauréat, il faut dire que jusque-là, il y a une sorte de clientélisme qui ne se justifie pas dans le recrutement. La preuve, à chaque enrôlement, il y a des voix qui s’élèvent pour dénoncer le mode de recrutement. Cela signifie qu’également, il y a à boire et à manger dans les recrutements des enseignants, mais de l’autre côté la démission de certains parents. On n’envoie pas ses enfants à l’école pour après croiser les bras. Quand l’enfant revient de l’école, il faut prendre le temps de voir ce qu’il a appris, est-ce que cela a été bien fait. Nous avons très peu de temps d’enseignement dans les classes et ceci doit être complété par l’encadrement des parents dans les maisons. Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte. Mais il y a également ce qu’on enseigne dans nos classes qui me paraît problématique. Le nombre pléthorique d’élèves que nous avons dans nos classes peut également justifier cette baisse du niveau chez les apprenants.
Comment comptez-vous s’y prendre pour relever le niveau ou l’améliorer ?
Il faut que tout le monde comprenne qu’en tant qu’être humain, en tant qu’enseignant de surcroît, on ne doit jamais cesser d’apprendre, jamais cesser de se perfectionner. Il faut toujours rectifier et parfaire ce qui doit l’être. Aujourd’hui, quand chacun fera son introspection, il se rendra compte qu’il y aura des faiblesses à certains égards. Cela nous renvoie au curriculum d’enseignement. Ce que nous enseignons dans nos classes est le fruit des futurs enseignants. Il faut que ces contenus soient revus, soient remodelés. Ce que nous enseignons dans nos classes, c’est trop de choses pour n’avoir besoin que de peu.
L’école privée est devenue le temple de l’excellence prenant le contre-pied de l’école publique?
C’est l’échec de l’école publique qui devait être l’incarnation de la justice sociale, de l’égalité des chances des Sénégalais. L’école publique était le creuset de l’excellence, aujourd’hui c’est tout le contraire. Les excellents élèves nous viennent du privé, les moyens manquent dans le public. Il faut dire qu’il y a cet aspect que nous appelons la motivation de l’enseignant qui passe par le statut de l’enseignant qu’il doit avoir.
Il y aussi les violences qui deviennent récurrentes entre enseignants et élèves ?
Je pense que les violences que nous notons dans les écoles sont quelque part l’émanation de comment l’élève perçoit l’enseignant. Si ce dernier avait cette estime, cette considération de la part de l’élève, je suis sûr qu’on n’en arriverait pas à ce niveau. C’est pourquoi nous considérons aujourd’hui que cette question doit être vue et revue de fond en comble parce qu’en définitive, elle interpelle la qualité dans le système éducatif, elle nous parle de l’avenir de ce système.
LE GHANA ABRITERA LES PREMIERS JEUX PARALYMPIQUES AFRICAINS EN 2023
Le Ghana annonce qu’il va accueillir les tout premiers Jeux paralympiques africains en 2023, auxquels une cinquantaine de pays sont attendus.
Dakar, 6 oct (APS) - Le Ghana annonce qu’il va accueillir les tout premiers Jeux paralympiques africains en 2023, auxquels une cinquantaine de pays sont attendus.
Le président du Comité national paralympique du Ghana (NPC-Ghana), Samson Deen, en a fait l’annonce mardi, en rappelant que son pays avait entamé les préparatifs pour ces Jeux avec le soutien du ministère ghanéen de la Jeunesse et des Sports.
"Le gouvernement s’est engagé à apporter la logistique et le soutien nécessaires pour rendre possible l’accueil des Jeux paralympiques africains en 2023", a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Chine nouvelle.
"Nous travaillerons pour assurer que les Jeux se déroulent sans accroc et avec succès et offrent aux participants une expérience mémorable", a assuré M. Deen.
LEVEE DE L’IMMUNITE PARLEMENTAIRE DES DEPUTES SALL ET BIAYE
Cités dans une affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques, les députés El Hadj Mamadou Sall et Boubacar Biaye verront bientôt leur immunité parlementaire levée, si l’on en croit le président du Groupe parlementaire «Bennoo Bokk Yaakaar» qui invoque le «principe de séparation des pouvoirs». Aymérou Gningue qui explique aussi la procédure, a été joint par téléphone hier, mardi 5 octobre 2021, suite à la réception du communiqué de presse de l’Assemblée nationale informant qu’elle a reçu la lettre du Garde des Sceaux, ministre de la Justice demandant la levée de l’immunité parlementaire des deux députés.
«Je confirme que le président de l’Assemblée nationale a bien reçu la lettre de saisine du Garde des Sceaux, ministre de la Justice demandant la levée de l’immunité parlementaire des deux députés, El Hadj Mamadou Sall et Boubacar Biaye. Evidemment, c’est une lettre de transmission du Garde des Sceaux, suite à la demande du magistrat compétent qui a saisi le Procureur général près de la Cour d’Appel. Une fois que la lettre est arrivée, elle va être instruite selon les procédures de l’Assemblée nationale. On va ouvrir la session, le jeudi 14 octobre, et un nouveau bureau de l’Assemblée nationale sera installé. Et aussitôt, dans l’après-midi, les Commissions permanentes seront aussi installées avec leurs présidents et les bureaux des commissions. Ce n’est donc qu’à partir du 14 octobre que la réunion de bureau va se tenir justement pour demander à la Commission compétente, en l’occurrence la Commission des lois et de la décentralisation, de pouvoir procéder à l’étude de la levée de l’immunité parlementaire des députés. On va mettre en place une Commission ad hoc qui va être ratifiée par la plénière de l’Assemblée nationale et va faire son travail sur la base des éléments qui seront transmis par le magistrat instructeur. Elle va apprécier ; mais, en règle générale, à chaque fois que le juge d’instruction demande la levée de l’immunité parlementaire et sur la base du principe de séparation des pouvoirs, il faut savoir que l’Assemblée nationale lève l’immunité parce qu’il y a un principe très simple qui est le principe de séparation des pouvoirs et nous voulons aussi que la clarté puisse rejaillir après instruction de ce dossier. C’est pourquoi donc cette Commission ad hoc va se réunir et très certainement elle va demander la levée de l’immunité parlementaire.
LES DEPUTES SALL ET BIAYE LIVRES A LA JUSTICE, DANS 20 A 30 JOURS
« Mais tout ceci devrait revenir en plénière pour qu’elle puisse statuer sur la proposition de la Commission ad hoc. Voilà les procédures. C’est quelque chose qui doit prendre, en moyenne, une vingtaine de jours. Mais si on y ajoute le nombre de jours qui nous séparent de l’ouverture de la session, ça fait 9 jours. Donc, ce sera dans un délai de 30 jours que toute l’opération peut être faite. Et nous devrions arriver à la conclusion de la levée de l’immunité parlementaire des députés en question».
L’élection Miss Monde 2021 sera la 70ᵉ cérémonie de Miss Monde. Elle aura lieu au Coliseo José Miguel Agrelot, à San Juan, à Porto Rico, le 16 décembre prochaine. La gagnante succédera à la jamaïcaine Toni-Ann Singh.
L’élection Miss Monde 2021 sera la 70ᵉ cérémonie de Miss Monde. Elle aura lieu au Coliseo José Miguel Agrelot, à San Juan, à Porto Rico, le 16 décembre prochaine. La gagnante succédera à la jamaïcaine Toni-Ann Singh.
Penda SY représentera le Sénégal, au concours. Originaire de la région de Tambacounda, elle est étudiante en Licence 3. "1,72 m au minimum, célibataire sans enfant, moins de 24 ans, bilingue français anglais, teint naturel, disposant d’excellentes qualités et conditions physiques, casier judiciaire vierge, copie passeport valide pendant la période de sélection", détaille sa fiche de présentation.
Selon un communiqué du comité miss Sénégal nouvelle vision, un casting digital a permis de sélectionner la candidate nationale, sur 100 participantes issues du Sénégal et de la Diaspora.
DP WORLD CONTRIBUE A L'AUTONOMISATION DE LA FEMMES RURALES
DP World Dakar, spécialisé dans les solutions logistiques intelligentes, a signé avec l’ONG Breoot College International (BCI), une convention de subvention d’une valeur de 250 millions de francs Cfa pour favoriser l'autonomisation de la femmes rurales
Dakar, 5 oct (APS) – DP World Dakar, spécialisé dans les solutions logistiques intelligentes, a signé avec l’ONG Breoot College International (BCI), une convention de subvention d’une valeur de 250 millions de francs Cfa dans le cadre de la mise en œuvre d’actions contribuant à l’autonomisation des femmes rurales, a-t-on appris du groupe portuaire.
Cet accord de subvention signée lundi par la directrice général de DP World Dakar, Clarence Rodrigues et la présidente directrice générale de l’ONG Barefoot College International s’inscrit dans la stratégie mondiale de développement durable du groupe DP World, rapporte un communiqué parvenu mardi à l’APS.
Le document souligne que cette subvention allait permettre à l’ONG de former des femmes de milieux ruraux en Afrique de l’Ouest afin qu’elles deviennent des professionnelles en énergies solaires, des formatrices et des micro-entrepreneurs.
La subvention couvrira également l’achat des équipements dont elles auront besoin, ainsi que les coûts de fonctionnement et d’installation du nouveau centre de formation de BCI, actuellement en cours de développement à Toubab Dialaw, près du futur port de Ndayane, dans le centre-ouest du Sénégal, précise le communiqué.